Hypanatoi Konostinos
Manticore - Aventurier
Bronze
0 Pts
- Date d'inscription :
- 17/11/2021
- Gils :
- 27968
- Disponibilité Rp :
- Je cherche. N'hésitez pas à me MP.
- Messages :
- 883
- Métier :
- Aventurier
- Couleur d'Essence :
- Rouge
- Familia :
- /
- Style d'Arme :
- Lance longue
- Rang :
- Obsidienne @@@@@
- Puissance d'Essence :
- 45627
Il arrivait souvent que l’on convie Hypanatoi à divers endroits, pour diverses raisons. Il était un invoqué relativement récent encore, et l’accumulation rapide de sa puissance attirait les regards. Plus que cela, il avait atteint un stade qui faisait maintenant de lui sinon une force que l’on ne pouvait ignorer, au moins quelqu’un qui portait en lui la promesse d’en devenir une. Ajouté à cela ses nombreuses déclarations et actions, et il n’était guère étonnant que la plupart des acteurs de la cité lui portent une attention soutenue. Certains la camouflaient, et tentaient pour éviter de trop gonfler son ego de lui rappeler que sa place était encore précaire : il était seul, disaient-ils. Et alors, ils montraient toute l’étendue de leur ignorance. Il était faible, continuaient-ils, et il était aisé de le tuer. Et alors, ils faisaient la démonstration de la crainte qui rongeaient leurs entrailles. Ils comprenaient ce qu’il était, comme un bovin qui en se faisant mal à la nuque levait les yeux vers le ciel pour regarder les nuages. Ils sauraient quand le temps des conséquences serait venu.
La plupart du temps, donc, il n’honorait ni les invitations ni les convocations. Très peu de personnes, malgré leurs grands airs, avaient réellement l’autorité nécessaire pour réellement devenir un problème impossible à écarter d’un simple revers de la main. Lui-même disposait d’un temps libre limité, et n’avait que peu d’envie de le voir gâché. Aujourd’hui, il hésita. Le message était usuel, et avait été amené jusqu’à sa porte par une jeune femme facilement indentifiable comme faisant partie de l’ordre. Même sans ses yeux, il pouvait aisément reconnaître les habits de l’église. Il avait passé deux après-midis à en prendre la mesure, à mémoriser la manière dont ils tombaient sur les corps, pour pouvoir avec aisance les reconnaître. En face de lui se tenait une néophyte de l’ordre, chargé d’un message du cardinal Kiterasu. Lui aussi, il le connaissait. De nom, seulement, et de réputation, mais tout de même. Là encore, il n’avait rien laissé au hasard, et s’était renseigné sur toutes les personnes qui pouvaient revêtir même la plus humble importance sur la scène publique de la cité.
Il était en territoire ennemi. Le luxe de l’ignorance n’était pas sien.
L’homme était ici depuis trente ans. Il s’était pendant ce temps hissé à sa position : une ascension sans grand brio, et assez lente. Hypanatoi doutait cependant qu’il soit satisfait de ce modeste succès. Il était, ou plutôt avait été, un dieu. Ce n’était plus le cas ici. Plus réellement. Hypanatoi, lui avait eu le même privilège pendant quelques fractions de seconde seulement, et cela avait malgré cela laissé en lui une plaie profonde et impossible à refermer. Il hésita, son visage impassible restant immobile ; il ne pensa à baisser les yeux pour regarder la petit créature qui lui parlait.
« Tu diras à ton maître que je consens à le recevoir chez moi, dans deux jour, à cette heure, lâcha-t-il finalement sur un ton égal.
- Ce n’est pas…
- Tu le lui diras. »
L’échange s’interrompit ici. Il se retourna, et rentra chez lui. Il avait à réfléchir. Quelques jours plus tard, il entendit le bruit et l’appel familier d’une personne se présentant à son logis. Il se leva, et regarda son autel. La pierre était luisante du sang des multiples sacrifices, et avait acquis cette patine que seuls les autels pieux et régulièrement utilisés possédaient. Il passa une révérente sur sa matière, sentant sa force se répandre en lui. Il la leva, et l’amena au cœur des volutes qui s’élevaient des réceptacles de bronze. L’huile consacrée brûlait à l’intérieur, emportant avec elles les herbes aromatiques qui rendait son odeur plaisante aux divins. Il l’amena d’un mouvement ample jusqu’à ses narines, et inspira profondément, avant de se relever et de lisser le drapé de son vêtement ample. Se dirigeant vers l’entrée de son logis, il s’arrêta, et ouvrit la porte, laissant l’espace de la rue se révéler à lui et lui montrer le nouveau-venu. Il était grand, pour un portalien, et bien bâti. C’était quelque chose de résolument rare. Sans le laisser attendre, il lui désigna l’intérieur de son foyer, et prit la parole.
« Sois le bienvenu, Kitesaru. Entre. »
Il se retourna, et le guida en se dirigeant vers le salon dans lequel il recevait ses invités. Il avait un temps songé à s’attacher les services d’un domestique, ou d’un apprenti, mais n’avait trouvé personne capable de satisfaire complètement la liste des conditions essentielles qu’il possédait. Il vivait donc seul, et faisait simplement venir de manière ponctuelle diverses personnes lorsqu’une tache trop ingrate se présentait à lui. Il l’amena jusqu’à une salle sobrement décorée, possédant en son centre un assortiment de chaises longues et de tables basses. Il aurait normalement placé sur l’une de ces dernières quelques collations et de quoi se désaltérer, mais la visite se voulait aujourd’hui simple et capable d’aller à l’essentiel. Lui, en tout cas, la voulait ainsi. Il se plaça sur l’une des chaises, et en désigna une autre à son invité.
« Tu as des questions. Pose-les. »
Il voulait comprendre plus avant cet individu. Peut-être pouvait-il se révéler utile. Les chances étaient maigres ; quasiment inexistantes. Mais son instinct lui disait qu’il pouvait retirer quelque chose de cet entretien, et il savait quand écouter son instinct et quand le réduire au silence.
Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Jeu 14 Sep - 12:39, édité 2 fois
La plupart du temps, donc, il n’honorait ni les invitations ni les convocations. Très peu de personnes, malgré leurs grands airs, avaient réellement l’autorité nécessaire pour réellement devenir un problème impossible à écarter d’un simple revers de la main. Lui-même disposait d’un temps libre limité, et n’avait que peu d’envie de le voir gâché. Aujourd’hui, il hésita. Le message était usuel, et avait été amené jusqu’à sa porte par une jeune femme facilement indentifiable comme faisant partie de l’ordre. Même sans ses yeux, il pouvait aisément reconnaître les habits de l’église. Il avait passé deux après-midis à en prendre la mesure, à mémoriser la manière dont ils tombaient sur les corps, pour pouvoir avec aisance les reconnaître. En face de lui se tenait une néophyte de l’ordre, chargé d’un message du cardinal Kiterasu. Lui aussi, il le connaissait. De nom, seulement, et de réputation, mais tout de même. Là encore, il n’avait rien laissé au hasard, et s’était renseigné sur toutes les personnes qui pouvaient revêtir même la plus humble importance sur la scène publique de la cité.
Il était en territoire ennemi. Le luxe de l’ignorance n’était pas sien.
L’homme était ici depuis trente ans. Il s’était pendant ce temps hissé à sa position : une ascension sans grand brio, et assez lente. Hypanatoi doutait cependant qu’il soit satisfait de ce modeste succès. Il était, ou plutôt avait été, un dieu. Ce n’était plus le cas ici. Plus réellement. Hypanatoi, lui avait eu le même privilège pendant quelques fractions de seconde seulement, et cela avait malgré cela laissé en lui une plaie profonde et impossible à refermer. Il hésita, son visage impassible restant immobile ; il ne pensa à baisser les yeux pour regarder la petit créature qui lui parlait.
« Tu diras à ton maître que je consens à le recevoir chez moi, dans deux jour, à cette heure, lâcha-t-il finalement sur un ton égal.
- Ce n’est pas…
- Tu le lui diras. »
L’échange s’interrompit ici. Il se retourna, et rentra chez lui. Il avait à réfléchir. Quelques jours plus tard, il entendit le bruit et l’appel familier d’une personne se présentant à son logis. Il se leva, et regarda son autel. La pierre était luisante du sang des multiples sacrifices, et avait acquis cette patine que seuls les autels pieux et régulièrement utilisés possédaient. Il passa une révérente sur sa matière, sentant sa force se répandre en lui. Il la leva, et l’amena au cœur des volutes qui s’élevaient des réceptacles de bronze. L’huile consacrée brûlait à l’intérieur, emportant avec elles les herbes aromatiques qui rendait son odeur plaisante aux divins. Il l’amena d’un mouvement ample jusqu’à ses narines, et inspira profondément, avant de se relever et de lisser le drapé de son vêtement ample. Se dirigeant vers l’entrée de son logis, il s’arrêta, et ouvrit la porte, laissant l’espace de la rue se révéler à lui et lui montrer le nouveau-venu. Il était grand, pour un portalien, et bien bâti. C’était quelque chose de résolument rare. Sans le laisser attendre, il lui désigna l’intérieur de son foyer, et prit la parole.
« Sois le bienvenu, Kitesaru. Entre. »
Il se retourna, et le guida en se dirigeant vers le salon dans lequel il recevait ses invités. Il avait un temps songé à s’attacher les services d’un domestique, ou d’un apprenti, mais n’avait trouvé personne capable de satisfaire complètement la liste des conditions essentielles qu’il possédait. Il vivait donc seul, et faisait simplement venir de manière ponctuelle diverses personnes lorsqu’une tache trop ingrate se présentait à lui. Il l’amena jusqu’à une salle sobrement décorée, possédant en son centre un assortiment de chaises longues et de tables basses. Il aurait normalement placé sur l’une de ces dernières quelques collations et de quoi se désaltérer, mais la visite se voulait aujourd’hui simple et capable d’aller à l’essentiel. Lui, en tout cas, la voulait ainsi. Il se plaça sur l’une des chaises, et en désigna une autre à son invité.
« Tu as des questions. Pose-les. »
Il voulait comprendre plus avant cet individu. Peut-être pouvait-il se révéler utile. Les chances étaient maigres ; quasiment inexistantes. Mais son instinct lui disait qu’il pouvait retirer quelque chose de cet entretien, et il savait quand écouter son instinct et quand le réduire au silence.
Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Jeu 14 Sep - 12:39, édité 2 fois
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Jeu 26 Jan - 11:35