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Le Malin
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MISTER PORTALIA


L’élection de Mister Portalia. Un événement équivalent à un monument pour le peuple. C’est la meilleure façon pour montrer sa bonne foi aux gens. Leur montrer qu’on veut s’investir auprès d’eux et être là pour les aider. Chacun le fait bien évidemment à sa manière, mais chaque année l’élection est des plus complexes. Les défis que doivent gérer chaque concurrent sont divers et variés et parfois, c’est totalement contre leur nature. Cher  @Hypanatoi Konostinos  ! Vous êtes envoyé afin de gagner cette élection. Vous avez grandement participé à la peur locale dernièrement. Il vous faut redorer votre blason auprès du peuple et la meilleure manière d’y parvenir est de participer à cette élection. Vous n’avez pas vraiment le choix de toute manière. C’est ça ou la prison. Une fois que vous y serez, vous aurez la plus belle chance de tous les temps de vous racheter. Pourquoi cela ? Eh bien tout simplement parce que pour votre défi, vous tirez un papier sur lequel il y a marqué : “One man show comique”.

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Hypanatoi Konostinos
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Il aurait pu tenter de raisonner avec les gens de Portalia. Il l’aurait sans doute fait, peu de temps auparavant. Il aurait pu leur expliquer ses motivations. Il aurait pu leur montrer le résultat de ses actions. La manière dont la vermine qui rongeait les fondations des quartiers pauvres se désorganisait. La façon dont les forces de l’ordre réagissait. Les accusations qui se perdaient dans le vide, comme autant de hurlements révoltés et impuissants. Mais il savait d’avance que cela ne servait rien. Il était entouré de fous, de gens incapables de voir que le trône qu’ils s’étaient construit était haut et étroit, et que ses assises étaient chétives. Mais tout de même, il ne put cacher sa réaction première lorsqu’on lui annonça ce qu’il devait faire. Pour bénéficier de nouveau d’une bonne réputation, on lui demandait de participer à concours de beauté. Sa première réaction fut d’insulter la personne qui lui donna cette mission.

C’était ainsi qu’ils concevaient leur justice. On pouvait pardonner les pires choses, si tant est que l’on se conforme à l’esprit portalien, que l’on se fasse à son tour un héraut de l’inconséquence et de la légèreté. Alors il ne dit rien. Il regarda la personne en face de lui, ses yeux aveugles la dévisageant, son œil intérieur parcourant le relief de son visage. Il connaissait la forme du sien. Ses traits étaient anguleux. Sa face était parcourue de cicatrices. Son corps, quand il le dévoilait, avait la couleur pâle d’une peau en permanence cachée sous une armure, qui rosissait quand des sillons similaires à ceux qui parcouraient sa face labouraient pareillement le reste de son corps. Même sur son monde originel, Hypanatoi n’avait jamais été considéré comme particulièrement beau. Il était grand et bien bâti, certes, mais cela ne le rendait pas beau. Cela le rendait impressionnant. Cela lui permettait d’évoquer la peur. Là était son rôle. Etait-ce pour la guilde un moyen de l’humilier ? De lui montrer que ses ennemis n’entendaient pas venir face à lui, les mains chargées d’armes ou la bouche lourde d’imprécations ? Il ne savait pas. Il s’en moquait. Plus le temps passait, et plus il se rendait compte de cette essentiel vérité : le portalien était semblable à un animal de troupeau, et en voulant l’accommoder, Hypanatoi lui avait simplement offert l’occasion de vagir. Alors il hocha la tête, marquant son assentiment. Il n’avait cure de ce que Portalia jugeait bon de lui faire faire ; il avait entre les mains un moyen rapide de poursuivre son action, et la chose était une aubaine.

Il pouvait tout endurer. C’était cela qui faisait de lui qui il était. Il pouvait voir au-delà de cette farce, de cet affront inique. C’était cela qui faisait de lui qui il était.

Ces sages constats ne furent que d’un très humble secours, lorsqu’il dut passer sa toge. On lui avait laissé le choix de l’habit, et les alternatives proposées par les organisateurs de ce concours ne lui furent guère agréables.

Quand il se présenta sur scène, ce fut habillé d’une toge classique. Il l’avait choisi sobre, évitant ses habits festifs et plus colorés. L’occasion ne faisait naître aucune joie en lui. Il avait rapidement donné son nom à l’organisateur, qui l’avait brièvement dévisagé, puis l’avait envoyé à l’arrière de la scène. Le paragoï suivit le mouvement. Il se sentait, en ce moment, comme un portalien. Mal. Il savait ce qui allait venir, et il n’aimait pas cela. Il fallait pourtant se le répéter : ce n’était qu’un moment à passer. Se soumettre au regard des dégénérés qui hantaient de leurs airs ahuris l’endroit n’était rien. Il fallait se le répéter. Encore. Et encore. Et quand viendrait le moment de montrer son corps, chose qu’il n’aimait pas faire, il pourrait endurer. Ce n’était rien. Ces gens avaient la sensibilité des pierres jetées dans les vieux ruisseaux, et il se devait de planer au-dessus d’eux. Pour s’en protéger, il devait lui se faire autre chose qu’un galet. Un monolithe. Il n’y parvenait que rarement.

Entre ce qu’il voulait être et ce qu’il était existait une grande différence : il pouvait essayer. Il pouvait s’oindre de toutes les grandes résolutions, passer comme armure les conclusions les plus savantes, il restait incapable de réellement se mettre à distance de ces gens. Il avait été engendré pour lutter contre la souillure et le chaos, quelque fut la forme qu’ils puissent prendre. Cela impliquait certaines choses.

Il serra les dents, le gout cuivré de son sang giclant hors de ses joues. Il haïssait la guilde. Il la haïssait, elle et tous les imbéciles heureux qui la composaient, engoncés dans leurs certitudes et protégés par leur cécité. Ils allaient droit à l’abattoir, et quand une main se proposait d’infléchir la course funeste, ils hurlaient à la mort.

« Bonjour, portaliens, fit-il d’une voix égale, se rendant soudainement compte qu’on l’avait mené sur scène. »
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Hypanatoi Konostinos
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L’épreuve demandait tout d’abord de se dévoiler. De montrer l’assemblage de son corps, et de se mettre en valeur. Sans doute avait-on pensé que son côté réservé et stoïque l’empêcherait d’être performant ; c’était, comme souvent, une erreur. Il avait eu lorsqu’il était plus jeune l’habitude de concourir nu contre d’autres disciples, hommes ou femmes, dans diverses épreuves de force et de maîtrise. La pudeur était un luxe que l’aspirant comme le paragoï ne pouvaient se permettre. Il avança donc vers la foule rassemblée au bas de l’estrade surélevée sur laquelle il paradait. Il devait avouer en revanche n’avoir l’habitude de s’exhiber ainsi qu’après un succès suffisamment retentissant. L’admiration, chez lui, était réservée aux gens qui faisaient la preuve indéniable de leur mérite. Mais il était n’était pas chez lui, et Portalia était autant une société de l’à-peu-près que de l’apparence. Rien ici ne le surprenait réellement. Il posa donc un genou à terre après s’être approché du bord de l’estrade, bandant les muscles de son torse et levant un bras vers les cieux, tendant son corps pour que ce dernier prenne une pose mettant en valeur ses muscles saillants. Au vu, et surtout à l’entendu des cris perçants qui vinrent heurter ses tympans, le résultat semblait à la hauteur des attentes. Il enchaina une autre pose, puis une troisième, et une quatrième, avant que le responsable de l’évènement n’intervienne, et fasse remarquer à la foule comme au paragoï que son temps arrivait à son terme.

« Alors, cher concurrent, lui dit-il avec un sourire finement travaillé, que peu nous dire cette impressionnante masse de muscle ? Qu’est-ce qui fait battre le cœur d’Hypanatoi Konostinos ?

- Chaque jour est une nouvelle épreuve. Mon cœur est droit, mon front est fier. Soyez dignes.

- Impressionnant ! Original, comme réponse, aussi, mais impressionnant ? Un autre commentaire, peut-être ?

- Ne pas voter pour moi serait une erreur. »

Plus qu’une erreur, un manque de gout évident. Il avait forgé chaque fragment de son corps avec soin et violence. Rien chez lui n’était le fruit du hasard, et s’il savait pertinemment que son corps n’était pas le plus esthétiquement plaisant, il restait le plus noble. Il doutait que les spectateurs ici rassemblés soit capables de le comprendre. Peu importait. Si sa fierté demandait que chaque épreuve à laquelle il participait soit abordée avec le plus grand sérieux, il savait qu’il n’avait ici qu’à faire acte de présence. Il faisait, pendant quelques heures, acte de contrition. Il montrait aux pitres portaliens qu’il comprenait leur fonctionnement. Il n’écouta pas réellement le reste de l’intervention du maître de cérémonie, se contentant de lui offrir un sourire aussi neutre que possible et des réponses aussi plaisantes qu’imaginable. Il dut faire un bon travail, et on le congédia sous les encores de la foule.

Il retint un grognement irrité.

Le reste du cirque invoqué défila après lui, jusqu’à ce que ce fut de nouveau son tour. On fit sonner son nom, et il avança sur le bois branlant de l’édifice. Devant lui, un grand réceptacle dans lequel trônaient plusieurs boules. Il savait de quoi il en retournait, pour avoir vu plusieurs autres concurrents piocher tour à tour dans le tas. Chacun d’entre elle contenait un descriptif de l’épreuve à laquelle il allait devoir se plier. Ces derniers étaient diverses et variées, et Hypanatoi devait au moins reconnaître à l’imagination affligeante des organisateurs de l’endroit un caractère particulièrement extensif. S’approchant de l’objet rituel, il plongea sa main vers la première boule à sa portée, la retira et la sépara en deux. Un petit bout de papier s’en dégagea, provoquant une rapide réaction de l’homme à son côté.

« Ohhhhhhhh ! Alors ? Qu’est-ce qu’il y de marqué ? Vite, vite, on veut savoir ! »

Hypanatoi, papier entre deux doigts, tourna lentement la tête vers lui, et pointa du doigt les deux orbes laiteux qui lui servaient d’yeux. Il y eut un court silence, avant que son vis-à-vis n’arrive à réagir.

« Ahah ! Eh bien, je vais le lire, fit-il en tendant une main hésitante dans sa direction. Performance comique ! brailla-t-il quand il eut récupéré le papier. Ca promet ! »

Le paragoï en doutait. Restant stoïque, il attendit la suite des évènements. Deux longues secondes s’écoulèrent, avant qu’il ne fasse mine de tourner les talons pour laisser le candidat suivant se présenter. L’autre voulut le retenir : son premier réflexe fut de lui poser une main sur l’épaule, mais il avorta rapidement son geste, et continua à la place le flot braillard de ses paroles :

« Et du coup, cher Hypanatoi ! Vous êtes à l’aise avec ce genre de chose ? Parce que si on a bien vu que le numéro du vétéran blessé et ténébreux plaisait à une bonne partie du public, on se demande comment vous allez faire pour assurer le spectacle !

- Mon humour est mortel, répondit-il d’un ton sec avant de tourner les talons, cette fois définitivement. »

Hilarant, même. Mais il aurait été bien arrogant de le professer de la sorte, et il devait avouer que peu de personnes avaient réellement trouvé ses plaisanteries particulièrement rafraichissantes. Son ancien frère de serment, durant leurs jeunes années, avait même insisté plusieurs fois sur la nécessité de lui soumettre avant leur exécution ses plans de plaisanteries. Apparemment, elles avaient été la cause de plusieurs incidents difficiles et de certaines rivalités amères et endurantes.

Lui les trouvait malgré cela particulièrement drolatiques.
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Assis sur sa chaise, il passait en revue les plaisanteries qu’il connaissait. Il doutait que les jeux de mots qu’il maîtrisait soient particulièrement appréciés, malgré l’enchantement qui traduisait ses paroles. De la même manière, nombre de taquineries concernant les figures historiques, politiques ou mondaines ne trouveraient pas ici un public approprié. Heureusement, le calembour autant que le commentaire social et politiques avaient toujours été des choses à éviter. Commenter sur des évènements ou des personnes était tout simplement indigne d’une personne de son rang, quand bien même ces potentiels sujets ne seraient pas en eux-mêmes trop triviaux pour mériter sa considération. Au final, il lui restait très peu de possibilités. Le plus simple serait sans doute de partager ses observations de la situation. De ce monde. De ses grands principes. Il avait toujours été facile de déconstruire les choses, d’aller à l’essentiel, et quand rarement l’envie lui en prenait, de se séparer de quelques commentaires incisifs. L’envie lui en prenait rarement.

Il passa en revue quelques possibilités. Il organisa ses idées. Et puis, quelques minutes plus tard, il s’extirpa de son siège, se redressant pour suivre la personne qui devait l’amener sur scène. Cette dernière semblait peu enthousiasmée à l’idée de le voir prendre la parole, et lui adressa quelques conseils de dernière minute. Ses paroles s’échouèrent à l’orée de son esprit comme les bourdonnements distants d’un essaim d’insectes nécrophages, et il reparut sur scène. Regardant cette dernière, contemplant les rangs gonflés du public ahuri qui se trouvait devant lui, il se força à rester calme. C’était un mauvais moment à passer, et il avait déjà établi qu’il échappait avec bonheur au pire ; les esprits portaliens étaient parfaitement capable d’inventer d’autres choses pires encore, leurs faces grassouillettes déformées par des rictus satisfaits et hilares.

« On s’attend à ce que je vous amuse. Je l’accepte, mais tout de même. Un fauteuil, et confortable ! cria-t-il en se retournant vers les coulisses. Ma générosité, aussi grande soit-elle, n’est pas sans limites. »

Quelques rires accueillirent sa première déclaration. Il n’avait pourtant pas commencé. Il se retint de tout commentaire, acceptant avec grâce d’avoir en face de lui des spectateurs facilement distraits, et regarda un assistant revenir, tenant à bout de bras une chaise. Hypanatoi l’arrêta immédiatement, levant une main impérieuse, et recommença :

« Un fauteuil. Je choisis toujours mes mots avec un soin particulier. Un fauteuil. Retourne-t-en, et reviens avec ce que j’ai réclamé, fit-il avant de se retourner vers l’assemblée. C’est ce genre d’imprécision qui va condamner cette cité à la perdition. »

Un autre rire, qui se répandit parmi les gueux comme une contagion grossière et bruyante. Le paragoï autorisa un sourcil fasciné à se relever légèrement, avant que son masque habituel ne reprenne ses droits. Finalement, on lui ramena le siège qu’il avait réclamé. L’installant au milieu de la scène, il s’assit, et se pencha légèrement en avant, posant ses coudes sur les accoudoirs et entremêlant ses doigts. Il hésita un instant, considérant son approche, rejetant nombre d’idées et de paroles qui lui semblèrent trop peu appropriées. Finalement, il se décida à aller à l’essentiel. C’était toujours ce qu’il avait fait, et il ne voyait pas de raison de changer de méthode. Sa voix sortit hors de lui, claire et ferme, ses paroles soigneusement articulées pour que tous puissent comprendre ce qu’il avait à leur dire. L’humour cruel de la situation ne lui échappait pas : ces gens allaient recevoir les paroles les plus importantes de leur misérable existence, et nombre d’entre eux ne s’en rendraient pas compte. Et lui, au lieu de l’estrade de marbre des grands orateurs, allait devoir composer avec cet appareillage ridicule.

« Certains d’entre vous connaissent peut-être la réputation qui m’a été faite ces derniers jours. Je suis devant vous parce que j’ai commis des actes répréhensibles : j’ai mis à mort en défendant mon honneur et celui d’une femme assassinée des trafiquants d’humains. Des esclavagistes cruels, qui entendaient offrir des jeunes femmes et jeunes hommes nubiles à peine aux appétits salaces de leurs riches mécènes. Ca a tellement choqué, que ces derniers ont décidé que la meilleure manière de me punir était de me faire parader devant vous aujourd’hui. Je l’annonce donc haut et fort ! Dissidents de tous acabits ! Pillards, rapineurs et forbans ! Dark souls et cultistes dévoyés ! Manifestez-vous, et réclamez séant l’amnistie généreuse des forces officielles ! Seulement, prenez soin avant de vous présenter à la garde de vous déshabiller, afin de montrer toute votre contrition. Ces derniers travaillant de toute évidence avec les privilégiés qui font le commerce des chairs jeunes de la cité, ça leur facilitera le travail si d’aventure ils vous trouvaient à leur gout. »

Sa tirade dut faire mouche, et si de nouveau il fut gratifié par les rires de son public, ces derniers semblaient cette fois bien différents des deux précédents éclats, francs et insouciants. Cela, en tout cas, fonctionnait à son avantage. Hypanatoi, lui, conservait un visage parfaitement immobile. Son discours était reçu exactement comme il l’avait imaginé, et la direction de cette pathétique affaire risquait fort de ne pas s’infléchir.
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Hypanatoi Konostinos
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Les rires étaient présents, certes, et cela était indéniable. Il lui suffisait d’étendre son œil intérieur pour percevoir les cavités qui s’ouvraient sur les visages et qui déployaient des dentitions de ruminants. Il lui suffisait d’entendre les rires pour comprendre que les gens appréciaient l’humour. Portalia, de manière générale, riait de l’ordurier, et comme un enfant dont l’âge se comptait sur moins de dix doigts, s’amusait des références aussi bien scabreuses que scatophiles. Des animaux bêlants. Mais malgré cela, il l’entendait, ses oreilles aiguisées par l’absence de vision traditionnelle lui permettant d’entendre les subtiles variations de ces vocalisations hilares : quelque chose, ici, gênait. Ils comprenaient qu’il ne faisait pas simplement rire ; ce n’était pas spécialement difficile, le sujet restant particulièrement explicite ; son visage, impassible et percé de son habituelle et sévère expression, participait sans doute à cette réalisation. Il laissa l’écho des rires finir de se dissiper, et prit une profonde inspiration. Il savait déjà parfaitement ce qu’il avait à dire, et ce qu’il devait continuer d’exprimer.

« Mais cela n’est pas important. On pourrait se demander après tout pourquoi cette action a attiré l’œil portalien. Qui a informé l’opinion publique de ce qui s’est passé dans ces lieux de perdition ? Le peuple du quartier nord a été appréciatif : ceux qui rapinaient dans leurs rangs sont morts. Et ceux d’ailleurs, et bien, entendent ce qui en sort. Je vous le demande alors : qui a exprimé son avis sur mes actes ? Qui a pu les condamner, sinon en étant particulièrement intéressé ? »

Il se tourna lentement vers les coulisses, marquant une longue pause en faisant mine de froncer les sourcils.

« Hm. Non. Je suis sûr que les autorités représentant le peuple ont les intérêts du peuple à cœur. Pourquoi seraient-elles élues, autrement ? Oh.

Oh. »

Une autre pause. Un autre rire, plus franc et approbateur que la fois précédente. L’idée que le peuple était gouverné par des gens indignes ou corrompus semblait récurrente. Il était facile pour ces gens de penser qu’Hypanatoi était simplement déconnecté de leur réalité, qu’il était éternellement réduit au rôle ingrat d’un mal-ajusté perpétuel. C’était sans connaître la passion froide d’entomologiste avec laquelle il s’était intéressé au fonctionnement de cette peuplade cosmopolite et multiculturelle. Et il savait qu’il était facile de gagner leur sympathie en blâmant leurs élites et leurs dirigeants. Cela leur permettait de trouver des responsables faciles à leurs problèmes, et à ne pas diagnostiquer leurs insuffisances pourtant évidentes.

« Voyez-vous, plus un problème est grave, et plus l’instinct premier des mortels est de détourner le regard. De chercher les frivolités aisées et facilement digestibles, ou de reporter ses préoccupations sur un autre sujet, de se fabriquer des boucs-émissaires. Vous êtes réunis ici pour regarder un homme à qui l’on a demandé de se présenter en tenue légère pour vous faire rire. Mon conseil ? Cherchez immédiatement un abri : l’apocalypse approche. »

Il les avertissait. Ils riaient. Il se demandait si, en présentant la vérité de manière aussi crue et directe, il ne faisait pas paradoxalement preuve d’une forme de duplicité coupable. Ces gens, habitués au proverbial théâtre d’ombres mouvants qui formait pour eux la somme de la réalité, ne pouvaient réellement comprendre ce qu’il voulait leur dire. Il était déjà irresponsable d’imaginer qu’ils puissent interpréter correctement ses paroles, et totalement irréaliste d’oser espérer qu’ils aillent plus loin. Que ces dernières fassent naître en eux des choses concrètes, des volontés tangibles. Ces concepts étaient et restaient pour eux étrangers : leur lot était de paître, et d’occasionnellement de faire semblant de s’indigner. Leurs molaires épaisses et courtes, dévoilées par leurs bouchées écartelées, avaient des angles déplaisants. Il laissa, encore une fois, passer un peu de temps, le rythme tranquille de sa narration laissant amplement le temps aux gens de comprendre : cela était inutile ; il aurait été cruel de ne pas malgré tout leur en laisser la possibilité.

Ce qui dérangeait les portaliens, après tout, ce n’était pas ses actes. Nombre d’aventuriers commettaient quotidiennement des actions plus cruelles encore, et motivées par des raisons si basses qu’Hypanatoi ne pouvait que louer leur imagination. Non. Ce qui dérangeait, c’était qu’il s’opposait au dogme. Qu’il le regardait en face, et qu’il expliquait clairement le trouver insuffisant. Et cela, pour les esprits limités et étroits qui avaient la charge de le préserver et de justifier sa valeur, était inimaginablement destructeur. Son propre sourire déforma les traits de son visage. Il ne montra pas les crocs, mais les plis de ses lèvres s’étirèrent, et les plis qui entouraient les orbes monochromes de ses yeux se contractèrent légèrement. Il avait encore certaines choses à dire.
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Sans doute n’aurait-il pas été sage de trop insister. On lui avait donné une plate-forme, sur laquelle il s’était positionné fermement. Alors il cessa rapidement de sourire, pour reprendre une expression neutre, et laisser les quelques rires qui agitaient l’assistance mourir doucement. Il ne fallait pas trop les brusquer. La métaphore était facile, et plus aisée encore à filer, mais elle n’en restait pas moins d’u horrible pertinence : devant le troupeau, le bouvier avisé savait quand venait le temps de l’aiguillon et quand venait le temps de la flute. Hélas, il n’était pas bouvier, et doutait de pouvoir faire preuve d’une grande subtilité, pas pendant très longtemps. Il considéra la suite à donner à sa déclamation. Peut-être un sujet plus léger, sans trop d’implications politiques. Il passa un index épais sur le tracé de sa clavicule, le retirant légèrement imbibé d’huile. Il le présenta à l’assistance, sachant pertinemment qu’il allait attraper la lumière. La préparation était faite pour cela ; il n’avait ce matin, lorsqu’il avait procédé à ses ablutions rituelles, opté simplement pour une huile nettoyante. Parfumée et brillante, elle mettait en lumière le jeu travaillé de ses muscles, et celui, beaucoup plus brutal, de ses nombreuses cicatrices.

« Mais avant de vous réfugier, j’aimerais ne pas mourir perturbé par ce mystère affreux : qu’est-ce qui ne va pas chez vous, dans votre rapport au corps et à l’esprit ? Ne nous mentons pas, je suis ici parce qu’on a pensé m’humilier en me faisant paraître devant vous. Quelqu’un, se prenant pour un génie et un grand philosophe, a décidé que ce serait là une occasion d’apprendre une grande leçon d’humilité. »

Il se leva, lentement, refermant la bouche, et marqua une courte pause. Le tissu traité de sa toge collait à son corps, mais l’empêchait de complètement appuyer son propos. D’un mouvement mille fois pratiqué, il défit les plis qui la maintenait attaché à son épaule, dévoilé son corps, dont les derniers relents de modestie n’étaient plus protégés que par un sous-vêtement dont il n’avait pas pris le temps de retenir le nom. Certaines personnes sifflèrent, manifestant par ce geste qu’il avait appris à reconnaître leur approbation pour un spectacle qu’elles pensèrent lubrique. La plupart restèrent silencieuse. Sa peau portait sans honte les tributs prélevés par une vie de combats.

« Je comprends que pour la plupart d’entre vous, les cicatrices soient vues comme disgracieuses. Laides. Honteuses, donc, même si personne ne le dira ouvertement. Ne vous inquiétez aucunement, je les porte avec fierté. Chacune d’entre elle est une histoire, une preuve des sacrifices consentis. Sauf celle-ci, fit-il en désignant des sillons qui courait à l’arrière du haut de sa cuisse gauche. Ca, c’est le présent que m’a laissé Philokrea, le chien du marchand de vin. J’étais jeune, et j’avais soif. »

Quelques rires. Plus timides. L’important était de ne pas rendre l’atmosphère plus pesante que cela. Il était bon d’enlacer intimement l’humour et ce qu’il voulait essayer de transmettre. Il se rassit.

« Et donc, pour me punir, on a décidé de me faire user de mon esprit et de mon corps, comme si ce n’était pas ce que je faisais quotidiennement. Encore une fois, cela dénote d’un esprit particulièrement mal avisé. Je n’ai pas hésité à aller provoquer dans leur antre une bande de violeurs et de trafiquants de viande. Ces gens pensaient-ils vraiment que j’aurais la moindre hésitation à recommencer devant un public désarmé ? Pensaient-ils que je trouverais pertinent d’épargner les sensibilités des puissants, si on braquait sur moi la lumière ? Je ne peux, fit-il en passant plusieurs fois sa main tendue devant ses yeux, que leur conseiller d’aller faire vérifier leur vision. Ils ont visiblement des problèmes avec leurs yeux. »

Quelques rires, encore. L’audience commençait lentement à comprendre. Le ton était léger. Le propos était sérieux. Certains se demandaient où se situaient la démarcation entre le volet comique du discours et la critique sociale. D’autres craignaient qu’elle ne soit que très théorique. Pour lui, les choses étaient simples. C’était sans doute une très grande malédiction, aux yeux des Portaliens. La pseudo-complexité offrait moult excuses, et ils en faisaient un commerce abondant. Sans doute serait-ce là un autre sujet comique. Le rire, chez les gens faibles, était un réflexe défensif presque incontrôlable.

Il ne doutait pas de déclencher une hilarité massive et apocalyptique.
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Il se passa la main sur le menton, prenant l’air pensif et pénétré. Ses sourcils se froncèrent légèrement, et il fit mine de lever un doigt, comme l’illumination venait de se faire en lui. Puis, prenant l’air dépité, il le baissa de nouveau, plaçant sa main libre sur son genou, alors que l’autre frottait toujours le bas de son visage. Il recommença ce manège plusieurs fois, attirant l’attention de l’assistance, avant de finalement frapper du poing dans la paume de sa main :

« Euréka ! s’écria-t-il, un large sourire étirant ses traits. »

Il se leva, et désigna d’un grand geste son public, balayant l’espace entre lui et eux d’un mouvement ample de son bras, faisant claquer les pans de sa robe contre ses flancs. Il prit une profonde inspiration, et formula ce qu’il avait en tête, impatient de le faire découvrir aux gens d’ici :

« J’ai beaucoup réfléchi, vous savez. J’ai pensé à ce qui justifiait que Portalia puisse m’imposer ses lois. Je ne suis après tout pas né ici. Je n’ai prêté serment d’allégeance à aucune personne ici. La seule relation qui m’unit à la cité est purement pratique : j’extermine les personnes, et parfois les monstres, qu’elle juge menaçant, et en échange elle fait mine de ne pas trembler quand je lui ramène leurs têtes. Entre autres platitudes matérielles. Mais en tout cas, je peux vous le dire : je n’ai pas non plus voté pour eux. Ce ne sont pas mes rois ! »

La boutade était familière, et ne manquait jamais de faire son petit effet.

« Et de la même manière : l’Ordre et le Chaos ne sont pas mes dieux. Si je meurs, je doute qu’ils m’ouvrent les portes de leur après-vie. Ca poserait au minimum quelques problèmes administratifs. De fait, il ne reste finalement qu’une chose à faire, je pense. Aller les rencontrer, quelque soit leur endroit, et leur adresser toutes mes doléances. Le temps venu, les volontaires prêts à m’accompagner seront les bienvenus ! En attendant, il est temps pour moi de tirer ma révérence. Je suis Hypanatoi Paragoï Konostinos, et je vous en fais la promesse : dussé-je un jour paraître devant ces deux entités, je les traiterai pour ce qu’elles sont : deux bureaucrates sans imagination, en manque de correction. »

S’inclinant quelque peu, il se releva sous quelques applaudissements épars, et quelques rires amusés. Sans doute ne comprenait-il pas encore suffisamment Portalia. Il avait pensé que ce genre d’humour déclencherait un raz-de-marée de rires contagieux. La réponse restait certes enthousiaste, et quand il quitta la scène après avoir ramassé la toge qu’il avait laissé tomber à ses pieds, les applaudissements se firent plus lourds, associé à quelques sifflements enthousiastes et quelques rappels. Il ne se décida pas à reparaître, le résultat final de cette compétition ne le concernant au final que de manière très lointaine. Il accomplissait ici ce que l’on demandait de lui, avec un enthousiasme qui ne laissait rien à redire, et, il pouvait le prétendre avec la plus sincérité, un certain zèle. Il l’avait après tout précisé très clairement : la relation qui l’unissait à la cité était épargnée par toute trace de bienveillance. Cette dernière avait très rapidement fait la preuve de son incompétence, et l’avait envoyé ici pour faire amende honorable.

Il avait voulu venger sa compatriote, et réclamer justice et rétribution de coupables irrécupérables. Ce n’était dès lors pas la forme que prenait ce spectacle ridicule qui le perturbait : c’était tout simplement de devoir faire preuve de complaisance. De devoir montrer, même ponctuellement, un visage compréhensif devant ces dégénérés, pour qu’on n’entrave pas plus son chemin. Penser cependant que cela allait l’empêcher de continuer à tenter d’exhumer hors de la fange dans laquelle ils pensaient se camoufler les coupables de l’acte odieux était illusoire. Portalia, en l’humiliant de la sorte, n’avait fait que renforcer sa détermination. Elle lui avait donné le temps de laisser se refroidir le brasier de son ire, et ce dernier couvait maintenant doucement en lui.

Il resta immobile, à attendre la fin de ce spectacle guignolesque. A sa grande surprise, il remporta l'élection. Apparemment, sa performance et ses blessures avaient été pour le public une source de grande émotion. Ils avaient ri, et ils avaient pleuré, et nombre de fantasmes étaient né dans les esprits échauffés, avait précisé le maître de cérémonie d'une voix complice. Hypanatoi avait hoché la tête. Adressé quelques paroles circonstancielles. Sans doute ce qu’il avait dit avait eu plus d’écho qu’il ne l’imaginait. Il n’avait, après tout, jamais pensé que les portaliens étaient intrinsèquement inférieurs, et c’était bien là toute l’horreur de leur situation. Leur environnement les empêchait simplement de devenir autre chose que ces tristes carricatures. Et quand une voix s’élevait, et que son écho éveillait en eux des visions alternatives, alors parfois leur instinct suivait. Du moins voulait-il le croire. Cela, de toute façon, n’avait plus que très peu d’importance.

Il n’avait plus le loisir de se montrer doux et d’aller contre sa nature. On avait forcé sa main, et c’était cela que les autorités ne comprenaient pas. C’était cela qui les poussait irrémédiablement à penser qu’il était possible de faire disparaitre ce problème en détournant le regard : il avait appris que Kemat avait été bafouée, et avec elle tout son monde. Il n’était plus libre de ses actes. Un seul chemin s’ouvrait devant lui. Il ne pouvait que marcher. Il inspira profondément, et repassa enfin sa toge sur son corps.

La puissance de l’Ordre l’inondait, et il savait qu’il venait de passer un cap. Il n’appréciait pas cette influence étrangère, et imaginait avec facilité que les capricieuses divinités pouvaient facilement décider de les lui retirer. Il en était allé de même avec le pouvoir des divins qui lui avait été accordé sur son monde. Mais pour l’heure, il le savait : c’était avec les outils de l’ennemi qu’il irait leur trancher la gorge. Ce ne serait pas la première fois.

Il se demandait si les portaliens riraient encore, quand viendrait le temps de cette suprême ironie.
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Le Malin
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L'Allée des Arts est bondée, le spectacle de Mister Portalia rameute un nombre grandissant de publics. Mais il n'y a pas que les simples curieux dans la foule, un certain nombre de membres de la Guilde, de l'Église et d'éminents civils sont venus pour garder un œil sur un certain participant. Hypanatoi Konostinos a fait beaucoup parler de lui récemment, un bain de sang dans le quartier Nord. Les seules victimes à déplorer étaient des criminels et ils ont des témoins qui corroborent le fait qu'ils ont sauvé des esclaves. Ne voulant pas plus ébruiter l'affaire que cela et éviter un procès qui n'aurait fait que renforcer l'image de la perte de contrôle du quartier Nord par la Guilde, un accord a été passer. Cet accord et les justiciers autoproclamés ne sont pas au gout de tout le monde à la Guilde. Et plusieurs personnes de cet avis sont présentes, dissimulé dans la foule ou au contraire, montrant autant que possible leur appartenance à la Guilde.

L'Église non plus n'est pas en joie de ces évènements, les criminels étaient surveillés par les Inquisiteurs, dû au lien probable entre l'organisation et les Darks Souls. Des mois de travail jeté aux égouts. Et la possibilité que les deux justiciers fassent partie des Dark Souls et étaient là pour "couper le membre infecté" reste une possibilité. Tout naturellement, les membres les plus discrets de la IIème divisions sont présents, ainsi que la Claymore qui était en surveillance ce jour-là.

Tout ce beau monde et là pour passer... un bon moment.

Le spectacle commence rapidement et la partie esthétique est un franc succès pour le guerrier. Les combats lui ont forgé un corps athlétique aux possibles et les cicatrices ont ce charme mystique qui touche le cœur des plus sensibles. L'ambiance chaude de ce début est interrompue par la présentation du champion. Le public éclectique est partagé, certain sont dans l'incompréhension et d'autres pensent à une sorte de prestation théâtrale, peu savent que ces mots sont sa pensée et son caractère véritable. La solution de la prestation théâtrale se transmet à la foule comme une maladie et les "encores" résonnent quand le candidat s'éloigne.

« Performance comique ! Ça promet ! » dit le présentateur de l'évènement, à raison.

Quand le participant revient sur la scène, la foule est frémissante, tous s'attendent à une saynète comique avec le personnage qu'Hypanatoi semble incarné. Ils ne sont pas déçus, dès les premières secondes et l'affaire du fauteuil, le spectacle commence, pas pour Hypanatoi, mais pour le public. Au début, les rires sont épars, certain pensent qu'il agit au premier degré, des murmures de désapprobation s'élèvent. Mais au fur et à mesure, les doutes se calment, personne ne pourrait être aussi odieux, c'est forcément un personnage caricatural qu'il joue et à nouveau le rire se répand dans la foule.

La tirade sur la raison de sa présence et sur la manière dont la Guilde à traiter sont cas fait écho à la partie de la population présente ce jour-là où ayant entendu les rumeurs du sauvetage qui le voit en héros. Il est assez naturel que sa pique sur son traitement de faveur par la Guilde fasse mouche par rapport à l'absurde de la situation. Les Gardes de la Guilde serrent d'autant plus les dents face au traitement injuste de leur institution de leur point de vue.

La partie du public qui vient du quartier Nord est encensé par leur mention par le guerrier au centre de l'attention, ce qui entraine le reste d'un mouvement de foule. Le comique sur la situation sociale entre les élues et le peuple semble un peu compliqué pour les moins avantager par la vie. Mais le portalien moyen comprend vite où il veut en venir et sur le dos de la caricature du personnage, les gens se lâchent de bon cœur. Une bonne blague a toujours un fond de vrai. Les portaliens savent pour la plupart dans quel monde ils vivent, et c'est pour faire face à cette vérité que le rire devient un mécanisme de défense. Que faire à la fin du monde, si ce n'est rire.

Hypanatoi se prend d'à nouveau montrer son corps, mais pour appuyer son propos cette fois-ci. Le décalage simple entre le personnage du guerrier impassible et l'erreur de jeunesse, fais mouche. Quelques rires, mais plus éparses, le changement à un ton plus simple à perdue quelques personnes. Le ton plus léger commence à prendre forme avec la mention des problèmes aux yeux, comique visuelle toujours apprécier, mêlant une nouvelle fois la raison de sa présence. Comme pour le rappeler à une personne ayant une attention très limitée.

La boutade électoral appel à tous et fonctionne simplement tout mettant en avant ses capacités personnelles. La métaphore de l'Ordre et du Chaos comme deux bureaucrates renforce sont propos final en concluant sur une touche humoristique compréhensible par tous. Le public est conquis, une partie pensent avoir été spectateur d'une scène théâtrale politico-comique. Mais certains... certains ont vu à travers l'humour la vraie personnalité du guerrier et réfléchissent profondément à ce qu'il a dit. Des individus machiavélique ébauche des plans pour manipuler "le héros rebelle" à leur avantage contre le système. Les membres de la Guilde présents qui ne le portaient pas dans leur cœur tremble de rage. Les soupçons de l'Église ne s'en voient que redoubler au vu des propos contestataire du guerrier.
Hypanatoi à toucher le cœur d'une partie du peuple, mais au prix de nouveau ennemis.
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