Péripéties d'ivresse en périphérie d'adresses | PV Derek Ravencross (Terminé)

Qu'est qui fait de l'homme une créature capable d'hostilité ? On dit souvent que c'est la même chose qui fait de lui un humain. Je n'ai jamais vraiment compris cela et alors pourquoi les elfes, les nains et toutes les créature du chaos en font tout autant preuve ? Je ne me pose pas souvent ce genre de questions philosophiques en temps normal. Je préfères laisser cela aux pelleteurs de nuages, qui vagabondent comme des gazelles égarées, égarés dans leurs propre pensées fuyantes, volatiles. Alors pourquoi réfléchir à la nature de l'agressivité des gens ? Parce que cela fait une semaine que j'ai l'occasion de l'observer de près en temps que garde dans l'unité de protection urbaine de la guilde.

Par manque d'effectifs, j'ai été assignée au quartier nord par défaut. Souvent rendu à devoir m'occuper d'arrêter des bagarres à moi seule. C'est amusant, mais je pense que je n'ai jamais été autant épuisée par les combats même dans l'Abysse. Leirit, elle, est réjouie de pouvoir se défouler sur les civils en toute légalité, ça lui permet d'exercer ses plus sombres souhaits sans avoir trop de répercussions outre l'occasionnelle tape métaphorique sur les doigts suivie de quelques défoulements en plus.

Aujourd'hui est relativement calme pour le moment, la soirée arrive et c'est là que les choses vont commencer à bouger, je suis fébrile, anxieuse de commencer vraiment, anxieuse de-

"De casser des gueules de connards jusqu'à ce que leur ivresse s'éjecte de leur clapet en même temps que le reste du contenu de leur estomac"
"Lei ! Franchement ! Tu pourrais être un tantinet moins graphique…"
"Ouais.. je pourrais."

Mais elle n'a pas tort, c'est vrai que j'aime la violence et sentir le sang d'un ennemi éclabousser ma peau. Aussi horrible cette réalité me semble, je ne peux pas nier à jamais ma nature, la deuxième voix dans ma tête le sait, et elle me nargue pour cela.

Avant de poursuivre la conversation qui se déroule dans mon crane, je suis interrompue par une commotion un peu plus loin, il semble y a voir une foule qui se forme autour d'une bagarre, un sourire crispé se forme sur mon visage. Torturée par la dualité occasionnée par la fracture de mon âme, je succombe à nouveau au plaisir et je me jette vers l'action, couverte de frissons.

Je dois pousser brutalement quelques curieux pour atteindre au moins le centre du cercle avec mon champ de vision et je finis enfin par voir, un jeune homme assez jeune, enfin je pense, avec des cheveux noirs et habillé en guerrier expérimenté, surement un
aventurier. Il est face à ce qui semble être une créature du chaos mais ce n'est en fait qu'un loup garou qui possède l'étincelle d'intelligence dans le regard. Les deux sembles éméchés mais encore bien assez vifs pour se battre et retourner boire après leur altercation physique, s'ils le voulaient.

Malheureusement pour eux, je suis là, et j'ai encore toute ma tête, et j'arrive finalement à frayer mon chemin aux travers de l'auditoire improvisé.

- On arrête ça maintenant le copains, je vous en prie, n'écoutez pas ce que je dis et essayez de continuer pour voir.

(Or 1 - 6420 essence, renommée rang C)

Dernière édition par Tiriel Di'Viltaria le Mer 17 Aoû - 13:43, édité 3 fois

Je me sentais d’humeur morose et mal dans ma peau. J’avais besoin d’aller boire un verre. Après ce qui était arrivé lors de notre expédition punitive avec Hypanatoï, je ne me sentais plus légitime à ses côtés. Je me sentais comme un boulet qu’on tire derrière soi. Et j’avais horreur de ça. Il avait malheureusement abandonné sa quête de vengeance pour moi. Il aurait dû me laisser crever comme un chien. Après tout, j’avais totalement failli durant cette mission. J’avais pour objectif de tuer les deux mages dans cet entrepôt et je n’en avais tué qu’une seul des deux. Certes, je ne pouvais pas savoir qu’ils étaient chacun protéger par un rang Or bien plus fort que moi, mais il n’empêchait pas que j’eusse failli. Je n’avais pas été assez bon, pas assez fort et j’avais tout fait capoter comme l’incompétent que j’étais.

Je n’arrivais pas à comprendre comment Hypanatoï faisait pour ne pas m’en vouloir et pour me traiter encore comme son phyleï. J’étais en colère contre moi depuis ce moment. J’aurais dû garder mes blessures de ce jour pour me remémorer mon manque d’efficacité. Mais Elim et Hypanatoï n’avait laissé cela arriver. J’avais quand même été aveuglé. L’un des géants rang Or m’avait supprimé les yeux d’un coup d’épée bien placé et m’avait mis hors d’état de nuire. Bonjour le fier mercenaire. Hypanatoî avait même dû me filer un coup de main pour m’orienter.

J’avais récupéré mes yeux, mais à quel prix ? Pour le moment, je ne voyais rien de plus que mon air pitoyable.

Allez gamin, bouge toi le cul. Allez te saouler la gueule tous les soirs ne changera rien sur ta condition ! T’attends quoi au juste ?

Karter quand j’aurais besoin d’un pot de chambre pour dégobiller tout l’alcool que j’ai consommé je t’appellerais en attendant ferme ta gueule d’ectoplasme !

Karter s’éloigna me regardant interdit ne sachant pas quoi répondre à la verve surprenante que j’avais eu. J’étais si énervé ces derniers temps. Vous me direz que ce n’était pas me noyer dans l’alcool qui allait changer quoique ce soit et vous avez raison. Mais pendant un instant ça me permet de ne pas penser à quel point je ne sers à rien.

Comme on avait notre portrait-robot à la guilde et à l’église à présent. Sortir dans la rue comme ça, à part dans les quartiers nord, c’était proscrit. Donc si je voulais boire un coup, pas le choix que les quartiers nord. Ce n’était pas vraiment grave en soi, et au moins dans ces quartiers je n’avais pas à rendre de compte. J’allais au même bar chaque soir depuis maintenant trois jours depuis que j’avais pris mes distances avec Hypanatoï.

La Sirène effondrée était un bar miteux qui ne payait pas de mine et qui servait de l’alcool pas dégueu mais pas vraiment bon non plus. Le genre de bar où tout le monde passe inaperçu et ou une embrouille peut vite vous tomber dessus. Sûrement ce que je cherchais. Et je trouvais bien rapidement un emmerdeur d’ailleurs. Le genre de mec pompeux et imbu de lui-même qui se pense meilleur que tout le monde. Il commença à me parler avec un air suffisant et hautain.

Se serait bien que tu bouges tes fesses de cette place blanc-bec, c’est la mienne.

Je l’ignorais sciemment tandis que Karter tournait autour de l’homme.

Je crois qu’il te cherche le monsieur. Il semble avoir un besoin de montrer son kiki tout dur.

Oï tu m’écoutes quand je te parles ?! dit-il en posant sa main sur mon épaule.

Je prends enfin le temps de le regarder. Je regarde sa main puis revient à son visage.

Enlève ta main. dis-je dans ton cassant et froid.

Le mec commence à glousser comme un débile.

Ou sinon quoi, hein ? Tu ne me fais pas peur, nabot. Dégage ton cul de ma chaise.

Je me lève et prends sa main lui déboitant le poignet tandis qu’une fois accroupie sous la douleur je lui mets mon pied dans la face ce qui le fait passer à travers la porte d’entrée. Il finit dehors et je le rejoins faisant craquer mes doigts. J’avais besoin de me défouler et ce con voulait me faire chier qu’à cela ne tienne.

Celui-ci me regarda et son regard changea. Passa au rouge vif tandis qu’il se transforma prenant une taille et récupérant de ses blessures par régénération instantanée. Pratique d’être un lycan.

Nabot, j’ai horreur qu’on me pousse dans mes retranchements.

Tes retranchements ? Cette petite broutille ? Tu es encore plus nul que ce que je pensais. Que de la gueule. Soit un bon toutou et va à la niche veux-tu ?

Le loup allait attaquer quand une meuf se ramena l’air de rien pour dire qu’on devait arrêter ça. Ensuite, on pouvait essayer de continuer. Comme je ne savais pas qui elle était je m’en fichais royalement et revenait à notre combat. L’autre fit de même et se jeta sur moi. J’étais certes éméché, mais pas encore assez pour ne pas réussir à esquiver des attaques aussi grossières que pleines d’ouvertures.

J’esquivais sans mal et lui fis même un croche pied qui le fit s’étaler de tout son long devant la jeune femme de tantôt. Je me tournais vers elle.

Pour une empêcheuse de tourner en rond toi aussi t’as beaucoup de gueule. Viens voir essayer de nous arrêter pour voir un peu, histoire de pimenter le game, parce que le mec d’en face ne fait pas vraiment le poids.

J’étais provocateur. Ce n’était pas dans ma nature. Mais surement que j’avais besoin d’une bonne leçon pour remettre mes idées en place.

(8857 points d'essence, Or2* - 3501 de renommée Rang B)

Le loup garou ne faisait très clairement pas le poids contre son adversaire, le petit blanc-bec à la chevelure brune, il se faisait même malmener comme une vulgaire peluche inoffensive. L'elfe étais certaine qu'à elle, le lycan lui aurait donné un tantinet soit peu plus de fil à retordre. Rapidement, elle en déduis donc que celui qui a le dessus la surpasse en force brute de quelques peu mais qu'il n'est pas tout à fait à son maximum non plus. Il est quand même sur le bord de l'ivresse et sa perception en est surement altérée, elle peut essayer d'en tirer avantage, elle le sait. Même si elle ne pense pas pouvoir le mettre au tapis, il suffit qu'elle arrive à lui tenir tête assez longtemps et qu'elle paraisse assez en forme pour qu'il ne cesse de se battre. La ruse c'est l'atout principal des combats perdus d'avance.

"Éclatons lui son visage de beau gosse, au moins assez pour qu'il revienne à lui, sinon c'est pas aussi drôle comme baston…"

Un sourire marque mes lèvres, je sais bien que pour l'arc je suis mieux de garder toute ma tête, mais pour les combats à mains nues, en quartiers rapprochés, je suis mieux de laisser Leirit faire le boulot.

"Tu connais la musique Lei, défoule toi donc un peu.."

Le visage de l'archère change du tout au tout, on peut à peine reconnaître qui elle est. S'il y avait autrefois une quelconque once de douceur encore là dans ses yeux, il n'y reste maintenant que violence et un amusement malsain qui y est lié. Elle fait une signe provocateur de sa main pour signaler à l'homme d'attaquer mais elle ne le lui laisse aucun laps de temps pour agir et mets son pied sur la gueule du loup garou au sol pour se propulser vers l'avant rapidement. Chargeant un coup de poing maladroit vers son adversaire.

- Tu me dis si tu je fais le poids ou pas après ça, enfin, si t'arrive encore à parler !

La voix de la femme avait changée, elle était rendu plus rauque, plus sauvage. Presque comparable à celle d'un animal enragé qui tombe sur sa proie juste avant de lui briser la nuque d'une seule vive morsure fatidique.

Elle feinte en s'arrêtant avant de frapper pour pivoter avec souplesse sur elle-même en pliant sa jambe de support, pour asséner son coup de pied horizontal de l'autre côté au niveau des genoux du soûlon, pour tenter de lui faire perdre l'équilibre et lui faire rejoindre le sol. Elle se doute que cela ne fonctionnera pas et a déjà prévu comment envoyer son prochain coup. Elle se prépare à suivre avec un uppercut en plein dans l'entrejambe de l'homme, après tout, ils ont été créés avec une faiblesse exploitable, elle compte donc bien l'exploiter.

- Voyons si tu parles beaucoup simplement pour compenser.

Normalement elle aurait garder son attention divisée sur le type encore au sol, mais il semblait bien hors d'état de combattre. Elle ne risquait donc rien pour le moment, surtout après lui avoir bien écrasé la gueule de son pied. De plus, elle ne pouvait pas se permettre de faire la nourrice d'un ivrogne poilu au sol alors qu'elle avait un adversaire de taille devant elle qui n'hésiterait pas à lui en faire goûter à la moindre inattention. Elle aurait aussi put y aller doucement et jouer la carte de la fille mais ce n'étais pas du tout son genre, c'était une tactique qui lui donnait envie de gerber rien que d'y penser. Surtout qu'elle avait grandi avec l'idée que les hommes étaient inférieurs aux femmes, même si elle essayait encore de se défaire de cette idée là, le mieux qu'elle pouvait concevoir, c'était l'égalité partielle, mais certainement pas le rôle de la petite princesse geignarde et superficielle. Même qu'en fait, plus son adversaire se montrerait sans pitié pour elle et puissant, plus elle aurait de respect pour lui.

La jeune femme qui venait d’interrompre sans vraiment le faire le combat avec le loup-garou semblait finalement plus forte que ce dernier. Ce serait donc déjà plus intéressant de se battre contre que contre ce gros naze. Il se transforme et est un peu plus impressionnant mais sinon ce n’est pas ça encore. Comme j’étais un brun provocateur, je lui lançais rapidement le défi de me combattre à son tour pour pimenter un peu les choses. Après tout, ça allait peut-être effectivement être le cas ? A voir.

Joli brin de fille en tout cas. On se demande ce qu’elle peut bien foutre dans ce trou à rat que sont les quartiers nord...

La jeune femme change de visage d’un coup. Son expression n’a plus rien à voir avec celle d’avant. Elle semble bien plus malsaine et portée sur le défonçage de cons comme je le suis actuellement. A voir si elle serait à la hauteur mais je ne serais clairement pas contre une bonne baston. A peine son expression avait changé qu’elle s’élança à vive allure contre moi. Je me méfiais beaucoup de la jeune femme, car son sourire malsain me paraissait des plus fourbes. Elle préparait quelque chose de bien plus rusé qu’un simple coup de poing maladroit.

Les femmes, elles parlent toujours trop... dis-je pour la provoquer d’autant plus.

Elle tente comme escompter une feinte afin de me déséquilibrer et prépare déjà son coup suivant. Je prends le temps de donner un coup de pied sur le sol pour faire un petit nuage de poussière que je pousse dans ses yeux tandis que j’évites habilement son pied pour ne pas tomber en arrière. En revanche, je tombe quand même car je marche sur un truc non identifié qui me fait glisser et j’évite aussi son coup dans mes joyeuses mais de façon tout sauf classe et élégante vu que je me ramasse dans les poubelles derrière moi…

Au secours...ça puait la mort là-dedans. On dirait presque qu’il pourrait y avoir un cadavre.

T’as juste senti tes aisselles mec. En plus de boire comme un pochtron en ce moment tu te négliges à mort, un bain ce ne serait pas du luxe si tu veux mon avis. D’ici à ce que tu abrites des cadavres de bestioles dans tes poils il n’y a pas loin...

Je regarde Karter et finit par me sentir le bras avant de reculer vivement mon nez et de tousser à cause de l’odeur.

Tu marques un point l’ectoplasme, faut que je prenne une douche...

Je me relève sous les yeux de la jeune femme qui ne devait pas savoir si c’était une blague de mauvais goût où un sketch pour les nuls.

Désolé j’ai glissé chef ! Maintenant on peut reprendre où on en était.

Oui c’était une grosse blague. Je n’étais que l’ombre de moi-même et j’étais d’un pathétique incroyable à ce moment précis. Mais il semble que c’était à moi d’attaquer ici. Je me reconcentrais même si ma vue ne s’était pas améliorée pour autant. Je balançais deux coups de poings aussi vite que possible, avec mon taux d’alcool dans le sang, au niveau de sa figure puis deux au niveau de son ventre. En même temps j’essayais de faire un balayage de ses jambes pour voir un peu de ce qu’elle avait dans le ventre et comme ruse. Par contre, je n'étais pas du genre à faire des feintes, j'étais plus en mode bourrin fini.

J’espères que t’es pas du genre à ne pas aimer la douleur, parce que j’ai aucune pitié pour mes adversaires peu importe qui ils sont dis-je déterminé.

Je reprenais un peu de poil de la bête désaoulant un peu après avoir senti mon odeur pestilentielle, mais ce n’était pas encore ça. Je ne sais pas qui de moi ou d’un Frokustule sentait le plus à l’heure actuelle et ça faisait réfléchir…

Tu sembles pas être une combattante au corps à corps de base. Pourquoi venir au corps à corps du coup ?

Je devais avouer ne pas trouver cela logique. Et de mon côté j'étais plus bavard avec de l'alcool dans le sang, donc j'avais tendance à parler pour ne rien dire et à poser beaucoup de questions qui n'étaient pas forcément utile de poser.

Dernière édition par Derek Ravencross le Mer 12 Oct - 16:41, édité 2 fois

Le guerrier éméché semblait connu puisque la petite foule autour du combat devint rapidement une rivière de gens. Comme quoi il devait être de rang or, ou plus élevé encore, pour que les gens s'y intéressent autant sa puissance devait être reconnue. L'elfe qui venait d'arriver quelques mois plus tôt au sein de la métropole aux portails et qui n'était pas de tendance à suivre les concours de popularité, elle ne le reconnaissait pas du tout, elle l'avait pris pour un ivrogne simplet, peut-être un tantinet plus fort qu'elle mais point plus dangereux, peut-être que cela avait été son erreur, une erreur cruciale qui dans d'autres circonstances en aurait été un sévère danger à sa survie...

Le bougre sauta alors rapidement au commentaire misogyne ce qui ne fit pas réagir négativement Tiriel qui était plutôt perplexe, pour elle il n'y avait aucun doute universellement aue la femme était en tous points supérieure à l'homme, c'était un réflexe, une vérité difficile à changer dans sa philosophie.

La mention d'ectoplasme fait échapper un rire à la fille ce qui la tire de sa confusion mais la laisse vulnérable un moment et l'empêche d'esquiver les deux coups dans la tronche suivi des deux coups au ventre. Elle crache du sang au dernier mais parvient quand même à sauter au-dessus de la jambe malgré sa douleur soudaine. Elle en profite pour envoyer en coup de pied sous le menton de l'homme.

C'est moi qui parle trop ? Ton clapet à merde doit faire jalouser ton cul avec tout ce qui en sort ! Ça en est immonde.

Elle ne répondit pas à la remarque de la douleur mais elle avait combattu tant de fois avec tant d'ardeur des créatures qui auraient dû l'amenée vers une tombe prématurée qu'elle y était devenue habituée, elle savait accueillir la douleur comme une vieille amie, de la même manière avec laquelle elle savait qu'elle accueillerait la mort un jour. Sur cette pensée froide et bizarrement rassurante, elle se sentit reprendre le contrôle de son corps et de ses émotions

Je ne suis pas une combattante spécialisé au corps à corps mais je me débrouille quand même. Et puis la guilde ne veux pas trop que je tire de flèches en arrêtant des bagarres de rue.

Elle en profite pour accompagner son propose d'un coup de pied dans le ventre de l'homme.

Tu n'as pas à causer de problèmes, on pourrait boire une bière, et puis tout le monde pourrait ensuite rentrer calmement chez soi.

Sérieux. Les gens commençaient à un peu trop s’amasser à notre niveau et c’était chiant. Pourquoi les gens ne se mêlent pas de leur cul ? Qu’ils aillent au colisée s’ils voulaient des combats. Là c’était un combat de rue, c’est moins spectaculaire d’autant plus qu’and l’un des deux participants est totalement bourré. Je parle évidemment de moi. Enfin, j’imaginais que c’était potentiellement dû à ma quête sanglante dans les quartiers nord accompagné d’Hypanatoï. On n’avait pas vraiment été du genre discret ce jour-là...Et en même temps faut dire ce qu’il y est, mon phyleï n’est pas du genre à passer inaperçu.

La femme supérieure à l’homme ou celui-ci supérieur à la femme ? Baliverne. Aucun n’était supérieur à l’autre. Les gens qui pensaient l’un comme l’autre était le genre que je n’aimais pas. Une personne s’estime par la valeur de ses actes. Là en ce moment je n’étais guère plus une merde on ne va pas se mentir. Mais ça m’énervait qu’elle se pense supérieur à moi quand même. Sûrement en grande partie à cause de l’alcool et des quelques vérités bien placées que me balançait Karter. Pour une fois, qu’il disait des choses véridiques...Honnêtement, je ne savais pas dire si elle m’étais supérieur ou non, dans mon état actuel, très clairement que c’était le cas, mais je ne l’admettrais pas simplement pour autant.

Elle n’a pas le temps d’esquiver mes premiers coups, mais évite le balayage. Surtout qu’elle ne se contente pas d’esquiver me balançant son pied tout droit dans le menton. N’étant plus trop alerte avec l’alcool j’ai tôt fait de me le prendre de plein fouet ce qui me fait reculer. Je ne dis rien face à sa phrase suivante, elle n’avait pas tort. Je parlais trop quand j’étais bourré...Ce n’était pourtant pas mon genre à l’accoutumée.

En tout cas, elle était assez forte et supportait bien la douleur. Une adversaire de valeur si je n’étais pas trop bourré pour m’en apercevoir. Si je la rencontrais de nouveau en meilleur forme ou si je décuvais, y aurait moyen de peut-être réussir à m’en faire une camarade d’arme qui sait ? Pour le moment, je pense que j’étais loin du compte et qu’elle me botterait bien le cul puissance dix mille.

La guilde...toujours ses empêcheurs de tourner en rond...ils sont si aveugles à nombres de choses qu’il se passe dans cette ville. Ce ne sont qu’un ramassis de gratte papier pour la plupart crachais-je.

Il n’y avait qu’à voir leur cécité face au Traffic qu’on avait mis au jour avec Hypanatoï. Comment avaient-ils pu ne pas être au courant d’un truc aussi gros ? D’une organisation si bien rôdée ? Je trouvais cela scandaleux.

Elle me remet un coup au ventre. Et je sens quelque chose. Avant même que je n’ai pu me retenir je finissais par vomir sur une partie de sa jambe qui se rétractait de nouveau vers elle tandis que je tombais à genoux en me tenant le ventre et continuant de vomir tout mon saoul.

C’est ça gamin. Vide-toi un bon coup et après oublie surtout pas la douche. Même mon nez d’ectoplasme commence à te sentir...Fais chier de sentir que les odeurs nauséabondes...

Je continuais comme ça quelques minutes avant de finalement ne plus rien avoir dans le ventre. J’avais écouté que d’une oreille sa dernière phrase à la jeune femme mais je m’en souvenais encore. Je m’essuyais la bouche à l’aide d’un mouchoir et la regardais.

Tu n’as pas tort, je suis pas en état de te botter le train, et je n'en ai pu envie de toute manière. Mais faudra qu’on se refasse ça à l’occasion, je suis sûr qu’un combat en pleine possession de mes moyens pourrait être marrant.

Ouais et sûrement que tu serais moins chiant...

Ta gueule Karter on t’a pas demandé ton avis. Pour une fois que c’est moi qui t’emmerde en plus je vais pas me priver.

Sûrement que les gens trouvaient ça surréaliste. Mais bon j’étais habitué. Pas la première fois qu’il y avait des messes basses autour de moi de gens qui me qualifiait de cinglé au fantôme. Ils ne savaient rien. Ils ne pouvaient pas comprendre. Je me demandais si quelqu’un pourrait un jour comprendre ce que je pouvais ressentir...

Tu parlais d’une bière du coup ?

Venant de me vider le coco, ce n’était pas une mauvaise idée que de le reremplir et pas juste de boisson j’avais la dalle à présent. Mais la jeune femme ne pensait pas du tout de la même manière. Elle me mit une magistrale gifle et se barra, ouvrant la foule comme Moïse ouvrait l'océan. Cela eut le don de me faire dégriser un peu, mais ce n'était pas encore totalement ça. Je soupirais me disant que j'étais devenue une vraie loque humaine. Je pris le chemin de mon chez moi du moment me traînant contre le mur marchant difficilement droit. Le mur était mon seul moyen de ne pas finir au sol sans pouvoir me relever. J'étais pitoyable...Sûrement que si Hypanatoï me voyait ainsi il aurait pitié de moi...