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descriptionPreuve de Loyauté et Service de Thé | ft. Morrigan (Terminé) EmptyPreuve de Loyauté et Service de Thé | ft. Morrigan (Terminé)

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Aujourd'hui est une journée dangereusement ennuyante pour moi, je me souviens encore de ce qu'à dit mon supérieur quand je lui ai parlé. Il s'est mis en colère parce que j'aurais "complètement péter les plombs sur un aventurier novice" et ce dernier en aurait eu des cauchemars pendant plus d'une semaine avant de formuler une plainte formelle.

Résultat, je suis privée de partir en mission de guilde et j'ai l'obligation de me reposer. On m'a même assigné un serviteur pour une semaine. Il devrait arriver bientôt, car en effet, c'est aujourd'hui que je le rencontre ce pauvre gamin ou gamine. Je ne sais pas grand chose de lui ou d'elle et ce n'est pas près de changer je pense bien, juste l'idée de devoir me coltiner un compagnon qui me colle au derche et d'avoir une discussion pendant plus d'une minute me remplie d'appréhension et de dégout. Ça risque d'être un maniaque qui suit au pied de la lettre les règles et perd son temps à vénérer l'Ordre comme un saint, que des qualités que je méprise largement.

J'ai au moins eu la décence de nettoyer mon lieu de résidence pour lui rendre la vie facile et aussi, parce qu'un inconnu qui fouille dans mes affaires et se rends compte de mon intérêt pour la guilde noire, ça ne m'intéresse pas trop, bizarrement. Enfin, l'imbécile heureux qu'ils m'enverront ne pourra pas se plaindre de ce que j'ai fait pour lui, je pourrais aussi bien abuser de ses services mais j'ai décidé que j'essaierai de lui en demander le moins possible et que je serais ma version la plus agréable tout au long de son travail ici. J'ai même demandé formellement à Leirit de ne pas me déranger sauf si je m'adresse à elle.

C'est alors que j'entends toquer à ma porte. Je pousse un long soupir et j'enfile mon expression la plus accueillante possible, du moins je fais de mon mieux car la chaleur et la gentillesse ne sont pas des choses que mon visage arrive facilement à transmettre naturellement.

- Entrez, c'est ouvert !
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Morrigan
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descriptionPreuve de Loyauté et Service de Thé | ft. Morrigan (Terminé) EmptyRe: Preuve de Loyauté et Service de Thé | ft. Morrigan (Terminé)

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"Preuve de Loyauté et Service de Thé"






&
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« C’est une mission de la plus haute importance » avaient-ils dit. Pas besoin de retrouver ses facultés de télépathe pour savoir qu’on s’était royalement foutu de sa gueule sur ce coup-là. Morrigan n’avait pas eu le cœur, ou plutôt la patience et la légitimé, de remettre en cause ces belles paroles. Il devait montrer patte blanche à la guilde, quitte à serrer les dents en acceptant de perdre son temps pour le moment. Après tout, il n’avait rien à leur apporter de prime abord à part sa mauvaise humeur et l’envie irrépressible de faire de l’ordre dans leurs quartiers. Et puis il n’allait certainement pas les supplier ou tout faire pour les convaincre qu’il était à l’origine un mage accompli. La mendicité ce n’était pas son truc. Déjà que demander de l’aide, ça lui arrachait la gueule.

« Il faut voir ça comme un rôle d’écuyer », la métaphore ne lui était d’aucun réconfort. Ça lui rappelait ce dicton épouvantable qui consiste à dire qu’« il n’y a pas de sot métier ». Allez dire ça aux types qui ramassaient les cadavres et autres déchets organiques pour une pièce d’or dans son monde d’origine. Ou aux décérébrés qu’on triait sur le tas pour transporter des informations et artefacts létaux tout en comptant sur leur simplicité d’esprit pour accepter le job sans broncher. Bien sûr qu’il existait des sots métiers et un marché à se faire sur le dos des crétins. Et Morrigan n’aspirait certainement pas à en devenir un à la solde de la guilde. Ils ne payaient rien pour attendre, dès qu’il aurait à nouveau accès la bibliothèque scandaleuse de leur esprit.

Le mage ne leur avait adressé qu’un sourire affable et forcé en guise de réponse, ponctué d’un « je vois » chargé de sous-entendus crasses. Que cela ne tienne, il irait offrir assistance à une certaine Tiriel, s’il n’y avait que ça pour mériter un peu moins de mépris à l’avenir. En temps normal, il se serait renseigné en amont, en posant des questions et en fouinant à propos des souvenirs du service la concernant. Pour l’heure, il devrait faire sans et se contenter de glaner des informations par des voies conventionnelles. Accumuler des informations et observer était après tout sa stratégie de prédilection. Et puis mieux valait-il être sous-estimé comme un laquais plutôt qu’être envoyé au casse-pipe contre des monstres sanguinaires. Même lui pouvait faire la part des choses.

Le quartier d’habitations était charmant. On pouvait bien reconnaître l’effort fourni par Portalia pour rendre ses rues pittoresques et accueillantes. Il fallait bien séduire les nouvelles âmes et leur donner envie de poursuivre la prophétie qui les avait arrachées de leur condition originelle. Morrigan jeta rapidement un coup d’œil au morceau de papier jauni sur lequel il avait noté l’adresse de la mystérieuse Tiriel, il ne devait plus être très loin. Il descendit quelques escaliers aux pierres asymétriques avant d’atteindre sa destination.

Le mage retira sa large capuche avant de frapper à la porte, sans grande conviction. Une voix féminine l’intima à entrer et il ne fit pas prier. Son regard neutre et un peu las balaya rapidement l’endroit. En dépit de son amertume, il se tint poliment sur le pas de la porte avant de saluer l’inconnue.

« Morrigan. Je viens apporter mon aide, semble t-il. » lâcha t-il laconiquement sans se dérider et en restant dans l’expectation et l’analyse.

Il profita d’avoir brisé la glace pour observer plus en détail la pièce de vie qui s’offrait à lui. L’hôte semblait avoir fait un effort, à en juger par le peu de poussière qui s’était logé sur son index ganté après avoir passé discrètement son doigt sur un bord d’étagère. Elle n’était donc pas dépourvue de bonnes manières, une bonne nouvelle en perspective.

Morrigan se tourna à nouveau vers son hôte, prudent et attentif comme d’accoutumée. La jeune femme en face de lui ne semblait pas être de l’archétype de la demoiselle en détresse à en juger par sa carrure certainement plus robuste que la sienne. Pourquoi avait-elle besoin d’un larbin ? Qu’il était frustrant de ne pas obtenir directement des réponses à la source… Passer par les conventions sociales l’épuisait mais il devait maintenant faire avec pour une durée indéterminée. Il se risqua à un trait d’esprit, pour ne pas être targué d’asocial dès le premier jour.

« Vous n’êtes pas sénile, de toute évidence. » dit-il avec un petit rictus amusé avant de retrouver son expression sérieuse habituelle. « Je suis donc curieux de savoir ce que vous attendez de moi. »
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descriptionPreuve de Loyauté et Service de Thé | ft. Morrigan (Terminé) EmptyRe: Preuve de Loyauté et Service de Thé | ft. Morrigan (Terminé)

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Elle avait raison et ne put s'empêcher d'esquisser une pointe d'arrogance dans son sourire se voulant accueillant. En effet l'homme devant elle avait des airs dédaigneux, surement qu'il n'appréciait pas l'idée de devoir faire le métier de servant pendant quelques jours. Il devait être moindrement intelligent au moins car s'il y a bien une chose que savait Tiriel de la guilde, c'est qu'ils aimaient bien déguiser les tâches les plus nulles en activités d'intérêt. Mais ce jeune homme n'avait clairement pas mordu à l'hameçon et il savait qu'il s'était fait envoyer dans le travail de nourrice pour la folle de service.

Pourquoi avoir accepté de faire ça ? C'est ce qui échappait encore pour le moment à l'elfe noire ainsi que la voix dans sa tête qui était en train de cogiter avec elle, une rare instance pour Lei d'ailleurs, le visiteur devait vraiment avoir quelque chose de mystérieux émanant de lui, sa façon de bouger, son expression et son apparence vestimentaire, un joli mélange bien énigmatique.

"Morrigan.. C'est tout, un prénom solitaire pour une personne qui doit sans doutes l'être tout autant. Manque de confiance ? Trahison ? Bannissement ? Quoi qu'il en est c'est un gamin torturé par son passé, y'a aucune autre issue possible."

Lei ne dit pas souvent des choses sensées comme cela, mais la jeune drow doit admettre être d'accord avec la première esquisse de leur analyse initiale. Elle sait alors qu'elle doit elle aussi se présenter, mais quelle image veut elle renvoyer… Elle apprécie le peu qu'elle a entrevue de son locuteur mais ce n'est presque rien, mieux vaut rester neutre et forte sans toutefois marcher sur le territoire de l'impolitesse. Il ajoute qu'elle n'est pas sénile et il demande ce qu'elle attend de lui, chose qui la fait presque éclater de rire sur place. Elle pourrait abuser de l'innocence du pauvre homme, mais il faut bien que quelqu'un l'aide à comprendre le fonctionnement de la guilde et la violence psychologique subtile qu'elle fait peser sur ses membres, souvent sans s'en rendre compte.

- Je suis Tiriel Di'Viltaria. Soyons clairs tout de suite, ils vous envoient ici pour me servir mais surtout pour garder un œil sur moi. Vous ne le savez juste pas encore, mais ils ne me font pas confiance plus qu'ils ne vous fassent confiance à vous. En d'autres mots, nous nous surveillons mutuellement, donc pas besoin de faire comme si vous étiez vraiment mon servant, ce serait embarrassant même de se rabaisser à de telles jeux enfantins alors que la vérité est claire et étalée… N'est-ce pas ?

La tueuse de monstres peut alors sentir Lei sourire de haine contre la guilde dans sa tête, ça en est presque assourdissant. C'est comme le sifflement perçant qui assaille les oreilles après l'explosion d'une boule de feu tout près, le son qui fait presque autant mal que l'impact. Elle a l'impression que sa tête va exploser. Heureusement non, le bruit repart presque aussi rapidement qu'il est venu et elle peut à peine entendre Morrigan lui répondre. Son nez commence à pisser le sang et elle prend donc un torchon dans sa cuisine pour absorber le sang qui coule abondamment pendant quelques secondes.

"Calme toi, tu veux me tuer ou quoi ? Sans moi tu n'es plus là je te signale !"
"Cette théorie reste encore à être vérifiée.. mais soit, je me calmerais pour le moment."

Elle revient ensuite devant l'invité avec un regard désolé et quelques peu inquiet.

- Pardon, j'ai perdu le fil pendant un moment. Vous disiez ?
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Morrigan
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"Preuve de Loyauté et Service de Thé"






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Il n’avait pas bougé d’un cil, gardant une expression la plus neutre possible en attendant une réaction de la part de sa consœur. Ça ne le dérangeait pas d’être toisé de la sorte, il était naturel de vouloir se forger une première impression. Et Morrigan ne lui facilitait pas la tâche, pas parce qu’il était particulièrement de mauvaise humeur mais parce qu’il était d’un naturel méfiant. Le goût de la trahison était encore présent au fond de sa gorge et il ne souhaitait plus donner de la matière et du grain à moudre à de potentiels détracteurs. Malgré tout, il savait rester suffisamment poli et courtois pour ne pas sombrer dans une arrogance décomplexée qui aurait pu lui valoir bien des ennuis. Au lieu de ça, il se trouvait souvent dans un entre-deux parfois encore plus agaçant : des bonnes manières teintées de dédain. Un cocktail détonnant qui ne plaisait pas toujours. Au moins, on ne pouvait pas lui reprocher de faire semblant. Bien qu’il sache mettre les formes à l’oral, le mage se revendiquait d’une certaine transparence.

Après un certain temps à se forger un avis de départ, la jeune femme prit la parole afin de se présenter à son tour. Tout ce qu’il avait réussi à sonder chez elle pour le moment, c’était de la retenue et un esprit qu’il devinait sans mal réfléchi. Certainement un gage de prudence, et il fallait bien avouer que c’était de bonne guerre, vu comme ils se jaugeaient mutuellement comme deux individus de la même espèce sur le qui-vive. Si elle était capable de réfléchir avant d’agir, c’était déjà un bon début. Morrigan aurait été bien décontenancé de passer toute une semaine avec une brute impulsive et stupide.

Contre toute attente, son hôte lui servit la carte de l’honnêteté, sans chemin de traverse et fioritures. Il se fendit d’un sourire plus naturel et moins maîtrisé. Inutile de dire qu’il appréciait grandement ce genre d’initiative. Les discours enrobés et les techniques d’atténuation étaient à ses yeux une perte de temps.

« Et bien, j’apprécie votre franchise, Tiriel. » dit-il dans un premier temps. Si elle avait été méfiante à son tour à son égard, ce qu’il trouvait par ailleurs parfaitement naturel, la jeune femme avait au moins reconnu son esprit critique.

Il savait prendre du recul et se forger sa propre opinion concernant les différents groupes qui siégeaient à Portalia. Il s’étonnait cela dit de l’explication fournie par son interlocutrice.

« Je vous remercie de nous épargner à tous les deux des faux semblants ridicules. Je m’interroge cela dit sur les motivations de la guilde. Qu’ils me fassent surveiller est une chose mais je ne vois pas de quoi je devrais me méfier à votre égard et surtout comment vous arrêter de le faire le cas échéant. » conclut-il afin d’apporter une objection à son propos et lui permettre d’éclaircir une zone d’ombre.

Sa compagne d’infortune n’eut pas l’occasion de lui répondre car elle semblait en proie à de drôles de maux. Morrigan, légèrement troublé par ce revirement de situation, se garda de s’élancer à ses côtés. Ce n’était pas son genre d’une part et ils n’avaient pas suffisamment brisé la glace pour qu’il se permettre un rapprochement de la sorte d’autre part. Il haïssait généralement qu’on empiète sur son espace vital, donc il n’était pas question de l’imposer à autrui. Plutôt paradoxal pour un télépathe qui n’avait eu aucun scrupule à fouiller dans la mémoire de ses pairs autrefois, n’est-ce pas ?

Plus qu’une souffrance physique, son hôte semblait perdue dans ses pensées comme en proie à une lutte interne. Morrigan n’était pas médecin mais il était loin d’ignorer les symptômes d’un dérèglement cognitif. Ou il se passait bel et bien quelque chose, ou alors elle était complètement folle. Dans tous les cas, c’était plutôt troublant. Et il n’avait pas envie de parier sur la folie vu le filet de sang qui s’écoulait de son nez et le regard hagard qu’elle lui avait lancé en revenant le temps de reprendre ses esprits.

« Tout va bien ? Vous êtes souffrante ? » dit-il en fronçant légèrement les sourcils et sans faire preuve de zèle pour autant.

Il était peut-être indifférent de manière générale mais il n’était pas cruel pour autant. D’autant plus qu’ils étaient supposés être des alliés, pas de gaieté de cœur mais Morrigan n’était pas du genre à manquer à ses obligations une fois qu’il s’était résolu en engageant sa parole. Ne voulant pas la brusquer ou pire, la prendre en pitié, il se détourna tranquillement d’elle et se permit de remplir deux verres d’eau à l’aide de la cruche qui se trouvait non loin de là. Il lui en tendit un d’eux avant de reprendre leur discussion, comme elle l’avait invité à le faire. Bien des questions lui brûlaient les lèvres mais il fallait savoir faire preuve de ménagement.

« Ce que j’essayais de dire tout à l’heure, c’est que je me questionne. Est-ce que la guilde a une raison de se méfier de vous ? » Sa voix avait retrouvé son flegme habituel. « J’entends par là que je ne pourrais de toute façon pas vous empêcher d’agir à votre guise, je n’ai pas l’étoffe d’un guerrier et je n’aspire pas à en devenir un. » conclut-il en prenant quelques gorgées d’eau.

Si ce que disait Tiriel était vrai, il avait du mal à comprendre ce qu’on attendait de lui. Même si son hôte devait être surveillée pour une quelconque raison, il était impossible, à son échelle, d’y changer quoi que ce soit.
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Une raison de se méfier d'elle ? La jeune elfe noire en bouillonne, pour elle il semble qu'elle pourrait écoulées toutes les années restantes de sa longue vie interminable et qu'elle n'en serait pas encore prête à en finir. La haine qu'elle partage aussi bien à l'Ordre qu'au Chaos n'a jamais été un secret bien gardé sauf pour les fanatiques et les psychopathes opportuns, pour le moment. De plus elle avait raconté tout de son séjour dans l'Abysse, elle en avait fait le récit plus de fois qu'il ne le fallait même. Hélas on lui interdisait strictement de révéler au grand jour la grande hypocrisie de cette entité invocatrice, sous menace de perdre sa tête à la guillotine ou d'être pendue sur la place publique.

Elle avait vu le visage de la corruption derrière la guilde, l'église, Portalia. Ce visage immonde la voyait aussi de l'autre côté du voile et gardait un œil attentif sur elle. Morrigan n'était pas là pour l'empêcher de commettre un acte violent, surtout qu'un acte violent ne résoudrait rien dans cette situation la, au grand dam de l'archère. Il lui fallait jouer dans les politiques en gardant son beau sourire, non, l'homme lui avait été assigné simplement parce qu'il devait avoir le tour pour en apprendre sur les gens.
Il avait sans équivoque, un sens de l'observation supérieur à la moyenne et surement qu'il était pas mal pour parler non plus, mais ils auraient plus envoyé bien des gens, ils l'avaient envoyé lui parce qu'il n'avait pas encore de valeur à leurs yeux, il était encore trop faible et inexpérimenté avec ce monde pour des tâches plus importantes et si Tiriel venait vraiment à péter un câble, sa mort serait très rapidement oubliée.

"La guilde, tous des rats administratifs. Ils sont tous naïfs."
"J'ai bien envie de tous les éviscérer comme des insectes géants de l'Abysse, ils ont surement la même chair tendre…"
"Calme toi, ce n'est pas le moment de perdre le contrôle Lei."

Elle ne se rabaisserait à tuer un nouvel arrivé, elle sait bien que cela signifierait sa mort, une mort futile et pathétique. De plus, il lui semble quand même sympathique, inutile de gâcher un tel allié potentiel. Enfin, il n'a pas l'air du genre rebelle mais on ne sait jamais, l'amitié assez forte et les discours les plus justes peuvent faire pivoter la conscience d'autrui, bien plus facilement que les gens le pensent.

- Disons simplement qu'à mon arrivée je n'étais pas la plus grande fan de l'Ordre, de la quête et de Portalia. Dans mon monde, mon peuple vivait sous la tyrannie d'une déesse araignée assoiffée de puissance. Elle n'hésitait pas à envoyer ses fidèles mourir en son nom pour un tout et un rien. Elle s'amusait aussi à nous faire la guerre entre nous, simplement pour cultiver la souffrance et avoir le plaisir de nous voir l'infliger.

La Di'Viltaria marque une pause, une boule remplit sa gorge et elle sent la tristesse et l'amertume monter en elle. Ses yeux deviennent vitreux car l'eau s'y accumule rapidement.

- Je ne suis pas trop fan des entités divines et des religions, encore moins quand elles imposent une mission. Je pense que tu comprendras alors que je me suis fâchée à mon arrivée. Surtout que tout ce que je voulais c'était revoir ma sœur, la retrouver mais on ne me laissait pas sortir parce que j'ai été jugée instable. Ma seule famille qui me restait, que je n'avais pas vu depuis deux ans et je n'avais pas le droit de la voir.

Elle sèche mon visage du revers de sa manche subtilement après avoir vérifié que Morrigan ne l'avait pas vue devenir sensible. Ce serait son plus grand cauchemar que d'être vulnérable devant quelqu'un alors qu'elle ne l'a jamais été devant un inconnu auparavant.
Elle lui devait quand même une explication plus claire quant à son rôle réel le pauvre. Il pensait qu'elle pourrait l'attaquer. Elle le pouvait certes, mais elle ne le ferait pas.

- Ce n'est pas pour m'empêcher de commettre un acte de violence ou de faire quelque chose de mal. Vous êtes ici pour rapporter tout ce que je peux dire ou faire de suspect ou de louche. Vous êtes ici pour assurer la guilde pour la énième fois, que je ne commettrais pas de trahison et que j'ai abandonné ma haine de l'Ordre.

Autant lui dire qu'il pouvait partir tout de suite mais cela rentrerait dans la catégorie des choses suspectes à ne pas dire, Tiriel préférait attendre sagement que la mission du jeune homme se termine, après tout elle avait bien plus longtemps à vivre que lui, ce n'était donc qu'un minime grain de poussière dans son existence.
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La folie des hommes avait bien des formes et des façons de s’exprimer. Morrigan en avait fait l’expérience, sans vraiment savoir à quoi s’attendre avant de s’y confronter. Ces plongeons désagréables qu’il entreprenait dans l’esprit malade de ses pairs lui avaient donné une certaine accoutumance à l’insanité. Il ne connaissait pas bien Tiriel pour le moment mais plus il la voyait interagir, et plus il la trouvait psychotique. C’était un état de fait qui ne le ravissait pas spécialement mais qui ne lui causait pas non plus un dégoût particulier. Il avait l’avantage de ne pas être décontenancé par l’instabilité. Ses facultés lui avait permis de définir que n’importe quel être avait sa part de malignité. Il se méfiait davantage des gens bien sous tout rapport et qui, sans crier gare, faisaient exploser toute leur noirceur avec violence et fracas. Chez elle au moins, il n’y aurait pas de surprise. C’est ce qu’il pensait en tout cas.

Il ne se formalisa pas quand il constata que son hôte avait délibérément ignoré sa question. Bien sûr qu’elle était souffrante. Sa question était rhétorique et si la jeune femme ne saisissait pas cette occasion pour lui parler du mal qui l’habite, il n’insisterait pas. Le mage la laissa au contraire s’épancher sur ce qui, d’après elle, motiverait la guilde à les associer pour cette drôle de mission dont il n’avait pas encore identifié clairement les objectifs. Contre toute attente, elle s’était montrée plutôt volubile après l’avoir accueilli plutôt froidement. Est-ce parce qu’elle avait achevé son analyse à son sujet ? L’érudit serait bien curieux de connaître le point de vue d’un esprit aussi complexe et torturé que le sien sur sa personne, mais il s’abstiendrait de lui demander pour le moment.

Son aversion pour l’Ordre était sans appel et il comprenait sans mal les raisons de sa haine. Morrigan ne s’était pas encore beaucoup entretenu avec les Portaliens, mais même du haut de sa piètre expérience, il avait constaté que l’autorité divine de la cité forteresse n’était pas beaucoup porté en estime par son peuple. La politique et les préceptes de l’Église y étaient sûrement pour quelque chose.

« Vous n’êtes pas la première à me partager votre antipathie pour l’Ordre, même au sein de la guilde. » Il pensait notamment à sa bienfaitrice qui ne s’était pas cachée du mépris qu’elle éprouvait contre l’Église d’une part et contre l’Ordre et son système d’invocation arbitraire d’autre part. « Dans d’autres circonstances, il me suffirait de quelques pas dans les allées qui entourent votre quartier pour vous prouver que votre avis est légion. »

Le mage n’avait plus l’occasion de lire dans les esprits pour illustrer sa théorie mais il était convaincu par ses propos. Dans n’importe quel monde en crise, il était tout à fait naturel que le peuple rejette son mécontentement sur les figures d’autorité et de pouvoir. L’Ordre ne faisait pas exception à la règle. Surtout que ce dernier semblait communiquer avec les habitants de manière déplorable. N’étaient-ils donc pas capable de faire preuve d’un minimum de manipulation et de jugeote pour la paix des esprits ?

« Quoi qu’il en soit, je pense que n’importe quelle personne censée déplorerait le fanatisme, surtout après une expérience aussi significative que la vôtre. Qu’il s’agisse de la cruauté de votre déesse ou des invocations capricieuses de l’Ordre, nous craignons tous la même chose : la fatalité. »

Sa voix était calme et il était maintenant tranquillement adossé contre le mobilier. Morrigan n’était pas mécontent d’être tombé sur une personne qui savait user de son esprit critique. Il aimait à croire que la docilité et la servilité des gens étaient généralement de façade car il ne pouvait se résoudre à penser que les êtres vivants aimaient être dictés sans discuter.

Quand il la vit soudainement s’émouvoir sans raison apparente, il pensa un instant avoir commis un impair. L’érudit compris bien vite qu’il n’en était rien et que le sujet concernant sa sœur était sensible. Il ne pouvait comprendre ce sentiment. Personne ne lui manquait, ou plutôt, il n’avait personne à qui penser puisqu’on l’avait privé de ses souvenirs et fatalement de ses liens. Mais il savait en revanche que sa mémoire lui manquait terriblement. Si son esprit avait oublié, son corps lui se souvenait encore parfois qu’il fallait s’émouvoir au gré des déclencheurs qui s’imposaient à lui.

« Je comprends mieux de quoi il en retourne. S’ils me demandent mon avis, je ne leur donnerai pas. Si vous voulez voir votre sœur, voyez-là. Qui suis-je pour prétendre que c’est une bonne ou une mauvaise chose ? » dit-il en haussant les épaules d’agacement.

Penser que la guilde l’avait envoyé ici pour faire un compte rendu sur l’état psychologique de son hôte le sidérait. Ce n’est pas parce qu’il avait été télépathe autrefois qu’il était habilité à déterminer le degré de sanité et de dangerosité d’une personne par rapport à une autre. A croire que c’était comme ça les arrangeait. Un jour ils le croyaient incapable, et un autre jour fin psychologue, quelle audace ! Il soupira ostensiblement avant de lui dire la vérité à son tour. Elle avait été transparente avec lui alors il se sentait disposé à faire de même.

« J’ai déjà donné dans l’espionnage, dans mon ancienne vie. Pas de façon conventionnelle, mais plutôt à la manière d’un mercenaire. Sauf qu’à la place des biens, les gens de mon espèce troquaient des souvenirs. Inutile de vous dire que ça a fini par me retomber dessus, de plein fouet. » Il sert les dents pour modérer son amertume. « Je pense que la guilde a fait des raccourcis avec mon passé et ce que je souhaite faire de mon temps ici. Pourtant, ça ne m’intéresse plus. Je suis peut-être borné mais pas idiot, je ne referai pas les mêmes erreurs. »

Il se redressa alors en croisant les bras et en lui adressant un sourire teinté d’arrogance et de curiosité.

« Voilà, vous savez tout, dans les grandes lignes en tout cas. A vous de voir maintenant ce que vous voulez faire de ces informations. Je vous repose donc la question, Tiriel, que puis-je faire pour vous ? »
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