Hypanatoi Konostinos
Behemoth - Aventurier
Bronze
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- Date d'inscription :
- 17/11/2021
- Gils :
- 30381
- Disponibilité Rp :
- Je cherche. N'hésitez pas à me MP.
- Messages :
- 883
- Métier :
- Aventurier
- Couleur d'Essence :
- Rouge
- Familia :
- /
- Style d'Arme :
- Lance longue
- Rang :
- Obsidienne @@@@@
- Puissance d'Essence :
- 46408
[Essence rouge, rang Or 4]
Une fois de plus, la guilde lui avait demandé de s’occuper d’un nouveau venu. Il n’était pas certain de la raison qui avait pu causer cette obsession chez eux. Il osait espérer qu’il leur apparaissait maintenant de manière aussi évidente qu’à lui qu’il ne faisait pas un précepteur adapté aux demandes de l’endroit. Il ne pouvait pas chez ces gens faire naître la vaillance et le mérite et la force, et il ne pouvait pas non plus exciser la faiblesse qui gangrénait si facilement corps comme esprits. Certes, il était facile d’accomplir ce qu’on lui demandait. De fournir une performance acceptable, de montre à ces néophytes comment fonctionnaient les quelques monstres qui grouillaient dans l’enceinte du camp d’entrainement. De leur montrer que leur puissance était ici sujette aux caprices des dieux jumeaux. Mais c’était là une perte de temps monumentale, et quelque chose que lui-même avait pu accomplir sans aide. Quelqu’un qui se montrait incapable d’en faire autant était au pire condamné à la médiocrité, au mieux à une mort rapide. Dans les deux cas, c’était une perte de son temps, infiniment plus précieux que celui de tel ou tel réincarné, que l’on aurait jugé apte à profiter de sa présence. Mais la guilde continuait de demandait, et ses obligations autant que son honneur continuait de l’obliger. Alors il s’était exécuté, et tôt le matin, avant que le soleil ne se lève, il avait procédé à ses ablutions rituelles. Son corps comme son armure avaient été enduits des huiles consacrées, et il avait raclé la poussière de la nuit d’une serpe émoussée, avant de s’asperger d’eau glacée. Il avait médité brièvement, vidant son esprit de tout ce qui n’était pas nécessaire, s’emplissant du souvenir des dieux et des divins de son monde.
Ici, leur présence n’était plus pour lui qu’un écho. Il devait entretenir leur souvenir. Les garder pur en lui, se rappeler de ce qui le poussait chaque matin à continuer de respirer. Il s’était équipé, et avait quitté son logis, et s’était dirigé vers le centre d’entrainement. L’atmosphère de la cité était presque plaisante : seuls les travailleurs les plus matinaux, les boulangers et les manutentionnaires qui amenaient des fermes environnantes leurs produits frais infestaient les rues de la cité. Il n’avait pas à jouer des coudes pour fendre la foule grouillante, il n’avait pas à forcer son esprit victime de son audition surnaturelle à s’éloigner des conversations des badauds, ni à ralentir sa respiration pour se voir épargner leurs odeurs. Ces gens étaient sales. L’hygiène était pour eux un concept assez abstrait, et ils n’y consacraient que le strict minimum de leur temps, à peine assez pour purger les odeurs de surface qui flottaient sur leurs peaux. Ce n’était pas suffisant. Rien de ce qu’ils faisaient n’était jamais suffisant. Il pensa à autre chose, là aussi voulant mettre de la distance entre ce qu’il était contraint de subir et sa conscience martyrisée. L’homme du jour pouvait s’avérer intéressant, fait rare s’il en était. Il était apparemment un prêtre sur son monde, et s’était rapidement tourné vers l’Eglise locale. Et cela voulait dire qu’il pouvait être utilisé. Les réformes dont avait cruellement besoin Portalia allaient demander qu’il solidifie un socle sur lequel s’appuyer, un socle solide et capable de résister à son travail de sape. Quelqu’un qui n’avait tout simplement pas encore eu le temps d’en être victime était une option prometteuse.
Il ne voulait simplement pas nourrir trop tôt trop d’espoirs. Il était de manière presque systématique déçu, et il s’était un moment demandé si c’était à cause de ses propres standards. Si espérer rencontrer des gens un tant soit peu méritants était trop optimiste. Il lui apparaissait maintenant évident que son monde était sinon unique dans ses effets, au moins suffisamment rare pour que la distinction relève de la plus pure sémantique. Seulement, il avait déjà abaissé ses exigences. Il n’attendait plus des gens qu’il croisait ici l’excellence, mais simplement de se montrer suffisant. Et là encore, il allait de désillusion en désillusion. Il adressa un rapide hochement de tête au garde à l’entrée du centre d’entrainement, et se concentra. Construire avant l’heure des plans trop ambitieux n’aurait comme seul effet que la répétition du passé. Il allait voir comment était formé ce prêtre, et alors seulement il déciderait de son sort. Il espérait sincèrement que ce dernier serait à la hauteur. Arrivé dans la zone qui leur avait été réservé pour aujourd’hui, il s’immobilisa complètement, plantant le cul dans sa lance dans le sol, attendant la venue de la créature. Rester calme. Rester neutre. Rester distant. Cela lui permettrait de supporter l’épreuve du jour sans être offensé par son indignité.
« Ici ! fit-il quand ce dernier se manifesta. Je suis Hypanatoi Paragoï Konostinos, et je serai votre entraineur pour aujourd’hui. »
Pour aujourd’hui. Comme s’il était possible, en une journée, de transformer quelqu’un. De lui apporter un réel bénéfice. Il expira profondément, vidant totalement ses poumons, avant de les remplir de nouveau.
Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Lun 24 Avr - 9:33, édité 1 fois
Une fois de plus, la guilde lui avait demandé de s’occuper d’un nouveau venu. Il n’était pas certain de la raison qui avait pu causer cette obsession chez eux. Il osait espérer qu’il leur apparaissait maintenant de manière aussi évidente qu’à lui qu’il ne faisait pas un précepteur adapté aux demandes de l’endroit. Il ne pouvait pas chez ces gens faire naître la vaillance et le mérite et la force, et il ne pouvait pas non plus exciser la faiblesse qui gangrénait si facilement corps comme esprits. Certes, il était facile d’accomplir ce qu’on lui demandait. De fournir une performance acceptable, de montre à ces néophytes comment fonctionnaient les quelques monstres qui grouillaient dans l’enceinte du camp d’entrainement. De leur montrer que leur puissance était ici sujette aux caprices des dieux jumeaux. Mais c’était là une perte de temps monumentale, et quelque chose que lui-même avait pu accomplir sans aide. Quelqu’un qui se montrait incapable d’en faire autant était au pire condamné à la médiocrité, au mieux à une mort rapide. Dans les deux cas, c’était une perte de son temps, infiniment plus précieux que celui de tel ou tel réincarné, que l’on aurait jugé apte à profiter de sa présence. Mais la guilde continuait de demandait, et ses obligations autant que son honneur continuait de l’obliger. Alors il s’était exécuté, et tôt le matin, avant que le soleil ne se lève, il avait procédé à ses ablutions rituelles. Son corps comme son armure avaient été enduits des huiles consacrées, et il avait raclé la poussière de la nuit d’une serpe émoussée, avant de s’asperger d’eau glacée. Il avait médité brièvement, vidant son esprit de tout ce qui n’était pas nécessaire, s’emplissant du souvenir des dieux et des divins de son monde.
Ici, leur présence n’était plus pour lui qu’un écho. Il devait entretenir leur souvenir. Les garder pur en lui, se rappeler de ce qui le poussait chaque matin à continuer de respirer. Il s’était équipé, et avait quitté son logis, et s’était dirigé vers le centre d’entrainement. L’atmosphère de la cité était presque plaisante : seuls les travailleurs les plus matinaux, les boulangers et les manutentionnaires qui amenaient des fermes environnantes leurs produits frais infestaient les rues de la cité. Il n’avait pas à jouer des coudes pour fendre la foule grouillante, il n’avait pas à forcer son esprit victime de son audition surnaturelle à s’éloigner des conversations des badauds, ni à ralentir sa respiration pour se voir épargner leurs odeurs. Ces gens étaient sales. L’hygiène était pour eux un concept assez abstrait, et ils n’y consacraient que le strict minimum de leur temps, à peine assez pour purger les odeurs de surface qui flottaient sur leurs peaux. Ce n’était pas suffisant. Rien de ce qu’ils faisaient n’était jamais suffisant. Il pensa à autre chose, là aussi voulant mettre de la distance entre ce qu’il était contraint de subir et sa conscience martyrisée. L’homme du jour pouvait s’avérer intéressant, fait rare s’il en était. Il était apparemment un prêtre sur son monde, et s’était rapidement tourné vers l’Eglise locale. Et cela voulait dire qu’il pouvait être utilisé. Les réformes dont avait cruellement besoin Portalia allaient demander qu’il solidifie un socle sur lequel s’appuyer, un socle solide et capable de résister à son travail de sape. Quelqu’un qui n’avait tout simplement pas encore eu le temps d’en être victime était une option prometteuse.
Il ne voulait simplement pas nourrir trop tôt trop d’espoirs. Il était de manière presque systématique déçu, et il s’était un moment demandé si c’était à cause de ses propres standards. Si espérer rencontrer des gens un tant soit peu méritants était trop optimiste. Il lui apparaissait maintenant évident que son monde était sinon unique dans ses effets, au moins suffisamment rare pour que la distinction relève de la plus pure sémantique. Seulement, il avait déjà abaissé ses exigences. Il n’attendait plus des gens qu’il croisait ici l’excellence, mais simplement de se montrer suffisant. Et là encore, il allait de désillusion en désillusion. Il adressa un rapide hochement de tête au garde à l’entrée du centre d’entrainement, et se concentra. Construire avant l’heure des plans trop ambitieux n’aurait comme seul effet que la répétition du passé. Il allait voir comment était formé ce prêtre, et alors seulement il déciderait de son sort. Il espérait sincèrement que ce dernier serait à la hauteur. Arrivé dans la zone qui leur avait été réservé pour aujourd’hui, il s’immobilisa complètement, plantant le cul dans sa lance dans le sol, attendant la venue de la créature. Rester calme. Rester neutre. Rester distant. Cela lui permettrait de supporter l’épreuve du jour sans être offensé par son indignité.
« Ici ! fit-il quand ce dernier se manifesta. Je suis Hypanatoi Paragoï Konostinos, et je serai votre entraineur pour aujourd’hui. »
Pour aujourd’hui. Comme s’il était possible, en une journée, de transformer quelqu’un. De lui apporter un réel bénéfice. Il expira profondément, vidant totalement ses poumons, avant de les remplir de nouveau.
Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Lun 24 Avr - 9:33, édité 1 fois
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Dim 22 Mai - 13:21