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descriptionQue le A-Show commence ! (Hypanatoi) EmptyQue le A-Show commence ! (Hypanatoi)

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Coups de marteau par-ci, coups de marteau par là. Le plancher de la pièce principale est vraiment une épreuve à installer. Soit je pose tout de travers, soit mes découpes ne sont pas les bonnes. Plus je continue à taper sur ce clou, plus j'ai envie de balancer le marteau à travers la fenêtre inexistante. Avant d'en arriver là, je sors fumer une cigarette. Mes nerfs sont à cran, la seule chose que je veux, c'est tout envoyer voler en criant comme un gamin. J'avais les combats, pour ce genre de moment. Quand le fardeau du boulot était trop dur à porter, quand ma mère me tenait la jambe pendant plus d'une heure au téléphone. J'ai essayé de retrouver ce genre d'activité ici, mais aucune ne m'a vraiment fait vibrer.

- Ah c'est bon, je suis saoûlé.

Je me mets en position debout en laissant tomber le marteau sur le sol. Pas étonnant que la maison mette du temps à se construire si j'abandonne aussi rapidement. Je n'ai jamais été très manuel, et j'ai été trop entreprenant en pensant que j'allais pouvoir le faire à Portalia.  Je sors de ce qui devrait être ma demeure, mais qui ressemble plutôt à une pauvre cabane dans la forêt, et allume une cigarette. il va falloir que je trouve une activité qui me vide de toute énergie, et rapidement. Sinon je vais rapidement être englouti par toutes ces émotions.

Je vais en ville pour aller acheter du bois, pour remplacer les planches que j'ai foirées. J'y accède par le quartier Nord. J'ai l'habitude d'y passer, j'en profite donc pour saluer quelques connaissances et faire un peu de social. On me demande quand est-ce que mes légumes pourront être vendu. Ah bah, une fois qu'ils auront fini de pousser, voyez-vous. Je peux aller plus vite, hein, mais les plats seront vraiment dégueulasses.

Puis, vient le moment de passer par une petite allée mal éclairée par les rayons du soleil. On connait tous ce genre de ruelle, on voit bien l'image du groupe de jeunes avec leur couteau et leur air méchant. Heureusement que je respecte la règle 8, je me sens un peu moins seul en sentant le manche de l'arme frotter contre ma cheville. Je passe à leur niveau, leur regard me suit. Allez, encore quelques pas, et c'est bon. Même si je sais me défendre, je préfère ne pas jouer des poings. Ça fait mal et ça ne sert pas à grand chose. Je sens alors une main m'agripper l'épaule gauche.

- Hé, mon gars, t'aime te battre ?
- Je préfère l'amour que la guerre. Ça fait tout autant transpirer.

Le gars me montre alors une affiche ridiculement petite dans son dos. Je me rapproche pour pouvoir déchiffrer ce qu'il y est marqué. Des combats de catch ? Ouais, pas forcément un truc pour moi, ça. Trop de monde, pas assez de sueur.

- Ouais, non, je passe mon tour. J'ai jamais aimé les spectacles.

Je commence à partir pour reprendre ma route quand j'entend les mots magiques. "Argent". "Beaucoup". N'en dîtes pas plus, chers collègues !

- C'est où qu'on s'inscrit ?
- Le premier combat à lieux ce soir. Tu sauras pas tout seul, ce sont des combats en duo.
- Tant que ça ne pleure pas pour un ongle cassé.

J'y reviens donc ce soir, au même endroit. Je vais aller chercher mon petit short moulant, tiens.



Dernière édition par Nick le Dim 1 Mai - 13:21, édité 1 fois
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Hypanatoi Konostinos
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descriptionQue le A-Show commence ! (Hypanatoi) EmptyRe: Que le A-Show commence ! (Hypanatoi)

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« Il va nous falloir un nom.

- Hypanatoi Paragoï Konostinos. Hypanatoi suffira amplement.

- Ouais, non. Pas très parlant. T’as pas un surnom ? »

Il fronça les sourcils. C’était bien la première fois qu’on qualifiait son nom de peu parlant, et il n’était pas certain de comprendre ce que voulait dire l’expression. Les gens d’ici avaient des manières trop variées, et presque toujours curieuses, de parler. Il n’était pas certain de devoir se sentir insulté, et donc d’être obligé de répondre par un camouflet ferme et sans appel. Il se contenta de froncer les sourcils, et de claquer de la langue, indiquant très clairement son déplaisir. L’autre lui répondit par un grognement court et discret, et ainsi se conclut cette partie de leur échange. Au moins semblaient-ils se comprendre.

« Non, je n’ai pas de surnom. J’ai des titres en revanche, bien que je doute qu’ils soient beaucoup plus parlants.

- Dis toujours.

- Le pourfendeur des hydres. Le vainqueur de la Montagne Jumelle. Le dompteur des cheveux ailés. Le briseur des hordes d’Epicte et de Sarce, énonça-t-il avant de s’interrompre, et de conclure. Il y en a d’autres.

- Non… Non. Tu m’aides pas trop, sérieux. Bon, laisse tomber, j’vais t’en trouver un qui ira bien.

- Si tu me choisis un sobriquet déshonorant ou ridicule, je viendrai en personne te châtier pour ton impudence.

- Ouais, ouais, t’es le premier du genre à être venu ici. Putains de chevaliers, j’te jure…

- Paragoï. Pas chevalier.

- Ouais, ça. »

Immonde petit personnage, se dit-il en serrant les dents. Répugnante créature malfaisante et irrespectueuse. Il inspira profondément, essayant de ne pas se concentrer sur les effluves peu délicats de l’endroit, et de faire le vide en lui. Cela faisait quelques temps qu’il s’était mis à fréquenter les arènes clandestines de Portalia. Il avait mis plusieurs mois avant de se rendre de leur existence, mais une fois la chose faite, il avait loué celui qui avait eu le bon gout de transposer ici ce concept. Certes, les gens qu’il avait rencontré avaient été pour la majeure partie très décevant, bien qu’il ait de temps en temps eu la chance et le plaisir de se mesurer à de réels adversaires, mais ce n’était pas là le but principal. C’était pour lui un moyen d’extérioriser ses pulsions, ne s’assurait que toute la colère et le dégout que faisaient naître en lui son séjour prolongé dans cette cité maudite trouvent un exutoire qui ne lui attire pas de problèmes. Plus intéressant encore, chaque arène, de la plus miteuse cave abritant seulement quelques cordes tendues autour de maigres poteaux au stade le plus soigneusement entretenu disposait de ses propres règles, et permettait aux gens qui venaient les découvrir de se frotter à de nouvelles manières de lutter. C’était pour lui un moyen privilégié d’apprécier les techniques des myriades de mondes qui pullulaient visiblement dans le cosmos, et mieux que cela, de ne pas à avoir à faire le tri lui-même. Après tout, les inconscients qui s’obstinaient encore à privilégier des méthodes peu efficaces ne faisaient généralement pas long feu dans une arène. Si tout Portalia avait suivi ce modèle vertueux et ces manières de faire directes et efficaces, sans doute aurait-elle été plus supportable.

Il passa dans le vestiaire, se préparant à rencontrer son partenaire du soir. On lui avait expliqué plusieurs jours à l’avance le déroulement de cette soirée, qui devait opposaient plusieurs duos dans des matchs aux règles curieuses et changeantes. On lui avait également expliqué qu’on attendait de lui qu’il assure un spectacle divertissant, et qu’il n’hésite pas avant chaque engagement à haranguer autant la foule que leurs adversaires. Le tout devait être assez scénarisé, et quand il avait demandé sur un ton irrité si le résultat des matchs était couru d’avance, on lui avait expliqué que non. On lui avait ensuite demandé s’il avait une tenue de sportif. Il n’avait pas jugé utile de préciser qu’il était de coutume pour les gens de son monde de s’entrainer nus, et avait simplement hoché de la tête. Les gens d’ici étaient capables de faire preuve d’une pudeur curieuse quand celle-ci était totalement superflue, et d’une indiscrétion patente là où contraire une approche délicate était nécessaire. Il disposait d’un petit pagne de tissu épais recouvert de lanières de cuir, qui suffirait amplement. Ôtant rapidement sa toge et la pliant soigneusement, il le passa, et attendit de voir celui ou celle qui devait le rejoindre ce soir. Il ignorait tout de ce mystérieux individu, et il espérait simplement qu’il n’aurait pas à supporter une créature trop pénible. Il était venu pour se détendre et profiter d’un peu de sport, pas pour voir sa bonne humeur érodée par les babillages stériles d’une engeance braillarde et ignare. Attendant sa venue, il se mit à s’échauffer, mettant doucement la mécanique de son corps en marche. Il pouvait déjà entendre les vibrations excitées de la foule qui s’était rassemblée ici. Ils éructaient comme un troupeau excité, galvanisé par le staccato rythmique de la voix d’un annonceur. Ce dernier leur promettait drame, violence et sang. Il ne comptait pas décevoir.
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descriptionQue le A-Show commence ! (Hypanatoi) EmptyRe: Que le A-Show commence ! (Hypanatoi)

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- Rising up, back on the street...

J'arrive au point de rendez-vous en fredonnant. J'adore cette chanson, dommage que je ne puisse plus l'écouter être joué. Je suis sûr qu'il y a des guitares, pianos, batteries et autres instruments, ici. Mais impossible de retrouver la même musique. Je suis tellement une quiche la dedans que même en la chantant, on a se retrouver avec un truc ignoble. Donc j'essaye de me rappeler du mieux que je peux ces petits plaisirs, et les chante pour moi-même.

La nuit est tombée depuis deux voir trois heures, et seules quelques lumières des maisons permettent de voir où on met ces pieds, dans la rue. Je retrouve assez facilement la ruelle de ce matin et, comparé à il y a plusieurs heures, une dizaine de personne s'est regroupée. Ça n'a pas l'air d'être des spectateurs : leur regard est presque mauvais, et leurs bras font facilement la taille de mes pauvres jambes. Est-ce que j'ai toujours envie de continuer ? La différence notable entre la boxe et le catch, c'est la taille des muscles, à n'en point douter. De toutes les personnes que j'ai pu combattre, elles étaient fines, sans graisse et très élancées. Les catcheurs sont plus dans le volume et dans les body à la borate.

Devant la porte d'entrée, la queue disparait rapidement, et c'est enfin à mon tour. Deux tables en face de moi, et deux personnes pour prendre les inscriptions. Ils ne demandent que mon nom et si je possède une tenue de sport.

- Non, je ne connais pas le style catcheur.
- Une tenue qui facilite tes mouvements, difficilement déchirable.

Ça va, il y a moins de restriction qu'avant. Il ne fallait pas de manche, pas de haut, de simple bandage pour les mains et un short assez court pour ne pas servir de prise pour l'adversaire. Je souris une dernière fois avant de m'engouffrer dans le lieu mal éclairer. De ce que j'ai compris, ce soir, ce sont des combats en duo, où chaque représentation sera différente. Pas de possibilité de les connaître en avance, comme le partenaire de baston. Bon et bien c'est comme ça, hein. Je n'ai jamais fait des combats avec quelqu'un d'autre, ou du moins, pas du même côté.

A l'intérieur du bâtiment, une foule commence à se créer. On me conduit dans une pièce à l'écart du brouhaha. Elle ressemble à un vestiaire, avec des casiers alignés le long de deux murs. Je retrouve quelques têtes connues lors de l'inscription. Je ne pensais pas qu'il allait y avoir autant de monde ! Je trouve un casier libre, et commence à me changer. J'enlève chaussure, pantalon et haut, et enfile un petit short. Il est assez petit pour ne pas qu'on me l'accroche pour une prise, et assez large pour me permette tout mouvement. J'ai toujours eu une préférence pour torse nu, ça fait moins de prise possible.

- Bonjour à tous ! On va vous donner les noms de votre coéquipier.

Tous les bruits de discussion cessèrent rapidement, et tous les regards se tournent vers une femme à l'entrée de la pièce.

- Bon, je ne le dirais qu'une seule fois, alors écoutez bien ! Edge et Chris, Rico et Rikishi, Nick et Hypanatoi, Billy et Rob, Joey et Joey...

Les noms des groupes continuent à pleuvoir pendant plusieurs minutes. Et une fois terminée, la femme explique que le premier combat allait commencer d'ici une minute. Ce n'est pas le mien, ça va me permettre de trouver paisiblement le coéquipier du soir. Ça va être compliqué de le trouver dans cette foule d'inconnu. Crier son nom avec tous les autres sera beaucoup trop compliqué et long. Je monte sur un des bancs en bois, et met mes mains en porte-voix pour crier.

- Votre attention s'il vous plait ! Je cherche un Hypanatoi. Que celui-ci se dénonce rapidement !

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Hypanatoi Konostinos
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descriptionQue le A-Show commence ! (Hypanatoi) EmptyRe: Que le A-Show commence ! (Hypanatoi)

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Il n’eut pas à attendre longtemps. Il essaya d’ignorer autant que possible le mouvement des créatures autour de lui. Il aurait tout le temps de faire leur connaissance, plus tard. Il n’avait pour l’heure que faire de leurs discussions plus ou moins discrètes, de leurs tentatives de se concentrer et de se motiver mutuellement. Lui-même n’avait pas besoin de ce genre de chose. Il était prêt, non pas parce que son état découlait d’un rituel quelconque, mais parce qu’être prêt était dans sa nature. Toute action supplémentaire ne venait que renforcer cet état constant. Ayant terminé de soumettre son corps aux mouvements préparatoires, il posa son noble arrière-train sur un banc, et patienta. Bientôt, se répéta-t-il, il pourrait monter dans l’arène, et gouter de manière personnelle et intime au combat-spectacle tant attendu. Il n’était pas certain de ce qu’il devait espérer de ce soir, mais l’idée de mélanger théâtre et combat lui semblait particulièrement pertinent, maintenant qu’il avait le temps d’y réfléchir et qu’il serait retrouvé plongé dans une atmosphère propice. Il n’eut cependant pas la chance de continuer à profiter dans cet état presque transcendantal qui était toujours le sien avant que n’advienne le dénouement délicieux, et il entendit son nom venir s’échouer dans ses oreilles, prononcé de manière légère par un nouveau venu. Son coéquipier du soir, sans le moindre doute. Il releva lentement ses yeux aveugles vers lui, pour lui faire comprendre qu’il avait entendu et prenait en compte ce qu’il venait de lui dire, et le héla à son tour, sans trop lever la voix. Un silence étonné était tombé sur la petite assemblée après que l’autre ait pris la parole. Et de toute façon, personne de sensé ne pourrait oser couvrir la voix du paragoï. L’affront aurait été inacceptable et rapidement sanctionné.

« Approche, répondit-il simplement. »

Il lui fallait encore réfléchir sur la marche à suivre. Il n’appréciait d’être pris à la légère. Mais il ne pouvait pas continuer de s’offenser du comportement des gens de cet endroit. Il avait été établi de longue date qu’ils étaient fous et dégénérés, et qu’aucune lumière vertueuse ne brillait à l’intérieur de leurs crânes, si l’on omettait – avec la générosité dont il faisait souvent preuve – quelques rares exceptions. Mais tout de même. L’autre lui donnait un ordre, sans doute sur un ton badin, et sous-entendait qu’il avait à se dénoncer. Qu’il était coupable. On lui avait à de nombreuses reprises expliqué qu’il ne fallait pas se formaliser de ce genre d’abus de langage, que c’était un moyen de se présenter sous un jour amical et d’utiliser l’humour comme moyen de faciliter le premier contact. Sans doute était-ce vrai, mais la procédure n’avait pas sur lui l’effet escompté. Lui-même se releva lentement, voulant accueillir son partenaire du soir à niveau égal, et se força à balayer ces détails insignifiants loin de ces pensées. Des enfants, se rappela-t-il. Ils étaient des enfants, et il fallait traiter avec eux comme on le faisait avec des individus n’ayant pas encore réussi leur cérémonie de passage à l’âge adulte.

« Nous coopérerons ce soir. Puissent tes dieux t’être favorables, continua-t-il en inclinant de manière presque totalement imperceptible la tête. As-tu connaissance des détails qui doivent régir le déroulement des combats à venir ? »

L’autre ne lui donnait pas l’impression d’être un vétéran. Il se déplaçait certes comme quelqu’un qui avait l’expérience du combat, et sa haute stature couplée à sa masse impressionnante suffisaient à le désigner aux yeux vulgaires comme un être expérimenté. Il lui manquait cependant quelque chose, ce petit je-ne-sais-quoi qui marquait immanquablement, et de manière indélébile, les gens qui avaient tué. Cette tension qui compressait la respiration, cette manière de dérouler sa marche de manière différente, ce rapport différent autant à son propre corps qu’à son environnement. C’était quelque chose de difficilement explicable, même pour quelqu’un comme lui, qui avait une connaissance intime du sujet, et qui avait longuement réfléchi. Ce n’était pas ce soir le plus important, et c’était encore une fois quelque chose de très récurrent à Portalia. Immobile, il se demanda ce qui pouvait bien pousser ces gens à venir ici. Ses propres motivations étaient très claires, et c’était pour cela qu’il savait que les exposer n’aurait produit aucun effet positif. Il ne pouvait pas après tout leur dire qu’ils étaient une des seules barrières qu’il avait trouvé pour calmer ses nerfs, un des rares moyens qui lui restaient de rester maître de lui. Et que pour cela, ils allaient devoir souffrir, et que leur libre agenda était déjà très engagé. Mais cet homme, en face de lui, et les autres personnages qui reprenaient lentement le cours normal de leurs activités et de leurs conversations, que venaient-ils chercher ici ? La motivation pécuniaire lui semblait la plus évidente, mais il espérait tout de même que ce n’était la seule. Cela aurait été éminemment décevant, et il espérait pour une fois être étonné.
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C'est vrai que, pendant un petit lapse de temps, j'avais oublié qu'il y avait des personnes, ici à Portalia, qui ne venait pas du même monde que moi. Même si beaucoup d'entre eux ont l'air "humain", les us et coutumes sont clairement différents. Depuis cinq ans que je suis là maintenant, je ne fais plus vraiment attention aux multiples physiques qui m'entourent. Parce que j'en ai vu, des choses, plus ou moins plaisant au regard. Repenser à certains d'entre eux fait naître un frisson dans le bas de mon dos.

Mais plus que le physique, c'est principalement le mental qui diffère de part chez moi. Les mots n'ont pas les mêmes significations, ou n'existent tout simplement pas dans leur language. Depuis ma venue, j'ai dû apprendre de nouveaux mots, et en oublier bien d'autres. Donc quand Hypanatoi prend la parole...oui, si c'était ma première année, j'aurai pu hausser un sourcil interrogateur, voir même perplexe. Je me saurais dis "Mais pourquoi il veut se donner un genre à la table ronde ?". Mais maintenant, c'est à peine si je le prend en considération.

- On va y aller au feeling, hein ? On n'est pas les premiers à passer. On va juste poser nos popotins quelque part et regarder comment ça se passe, hein.

Les premier groupes à s'affronter sont Edge et Chris, et Rico et Rikishi. On peut même déjà les voir sautiller sur place et se diriger vers l'entrée de la salle de spectacle. A travers les lourdes doubles portes, je peux entendre les cris d'excitation et de joie des spectateurs. Certains d'entres eux doivent venir à chaque fois que ce genre de manifestation se déroule. Pour d'autres, ça doit être la première fois, comme moi, et ne save pas forcément comment ça doit exactement se passer.

Je m'assois à côté de mon coéquipier Hypa. A voir comment il à l'air calme et posé, il doit faire ça tous les premiers jeudis du mois. Mes jambes ouvertes me permettent d'y placer mes mains, que je sers l'une contre l'autre.

- Bon dis moi, super Hypa. Tu t'y connais en catch ? J'ai plus l'impression que t'es taillé pour l'élégance et la délicatesse que les cris de guerre et les chaises dans la gueule.

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Hypanatoi Konostinos
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Il s’était rapproché de lui, descendant de son perchoir et avançant d’un pas décidé et confiant. Hypanatoi n’avait pas besoin de voir pour savoir que les regards étaient en ce moment braqués sur le nouveau. Le sien propre l’aurait sans doute été, s’il avait encore été fonctionnel. Il l’écouta lui répondre, et ne put cette fois rester totalement maître de lui. Il sentit un léger tressaillement énervé naître de sa nuque, secouer son échine, et se répandre jusqu’au bout de ses doigts. La première partie de la réponse du nouveau venu ne lui inspira grand-chose. Ce dernier semblait aussi peu renseigné que lui, et le lui expliqua clairement. Il n’était pas certain du sens de l’expression exact qu’il venait d’employer, et du pour la décoder se fier au contexte. Si la manière de parler de cet homme lui rappelait celle de Malble, elle manquait à ses oreilles du charme désuet que possédait celle-ci : elle lui semblait plus légère encore, et il devait bien l’avouer, insolente. Cette impression ne fit que se confirmer quand il l’entendit employer le surnom maudit que lui attribuaient parfois les ahuris de ce monde. Hypa. Par tous les divins, ce qu’il pouvait haïr ce sobriquet. Il le laissa terminer en ne l’écoutant qu’à moitié, se forçant à rester calme et à dissiper l’envie impérieuse qui venait de le prendre. Il n’aurait pas été bon pour le déroulement de sa soirée qu’il broie le crâne de son compère. Il resta silencieux quelques longues secondes après que ce dernier ait terminé de parler, autant pour être certain d’avoir bien compris la fin de sa phrase que de contrôler les mots qui menaçaient de sortir de sa bouche.

« J’ai tué plus de gens que tu n’en rencontreras jamais, fit-il en tentant sans grand succès de contrôler la crispation qui asséchait son ton. Certains d’entre eux, simplement pour avoir utilisé ce sobriquet. Tu m’appelleras Hypanatoi. »

Il expira longuement, et se rendit compte qu’il était en train de broyer son genou de sa main droite. Il se força à relâcher son emprise. La réaction du nouveau-venu était en soi curieux. Il comprenait que pour ces gens la subtilité et la délicatesse soient des qualités que l’on ne pouvait attribuer à l’expression de la violence, nécessairement bestiale et laide. C’était dans leur système de pensée quelque chose de particulièrement symptomatique, mais c’était bien la première fois que quelqu’un, en le voyant, lui disait qu’il ne semblait pas paré des attributs nécessaires du combattant. Il n’avait pas besoin de pouvoir s’observer pour connaître son corps. Et si de la même manière il ne pouvait plus apprécier sans passer ses doigts dessus les caractères dansants que ses cicatrices traçaient sur sa peau, il savait qu’ils étaient visibles, particulièrement quand il se trouvait torse nu. Sans doute son vis-à-vis ne possédait-il pas l’intégralité de ses facultés mentales. Ce ne serait pas la première fois qu’il se retrouvait obligé de composer avec ce genre de problématique.

« Passons sur ce début si peu propices, fit-il. L’incident est clos. Parle-moi de toi. Pourquoi avoir choisi de venir ici ce soir ? »

Es-tu toi aussi pris par le besoin impérieux d’extérioriser les pulsions qui te consument, ne demanda-t-il pas. Puis-je attendre de toi que tu coopères de manière judicieuse, et que nous nous entendions sur la manière de traiter nos adversaires, ne précisa-t-il pas plus. La question était déjà suffisamment claire, et il ne souhaitait pas rebuter plus que cela son partenaire du soir. Il comprenait que comme beaucoup, ce dernier était plus maladroit que mal intentionné, et qu’il avait dans sa naïveté et son enthousiasme déplacé confondu la manière de traiter un ami, et celle de se tenir face à un être supérieur, qui venait temporairement gracier de sa présence une existence auparavant sans grande saveur. Sans doute même son vis-à-vis ne se rendait-il pas compte de cela. Là encore, Hypanatoi ferait preuve de patience et de bienveillance, comme il avait appris à le faire durant les quelques mois de cette nouvelle existence. Il se consola en se disant que bientôt, leurs noms seraient prononcés. Il n’était pas certain de celui de son partenaire, et se souvenait simplement qu’il avait ces connotations curieuses et gutturales qu’avaient souvent les noms des gens d’ici. C’était sans le moindre doute, vu l’agencement modeste et court de ses syllabes, un nom de paysan, qui traduisait le peu de superbe et d’imagination de ses géniteurs. Un nom qui lui allait bien, se dit-il simplement. Il voulait simplement espérer que le reste de sa personne serait un peu plus intéressant. Aussi distrayant que soit l’archétype de l’adolescent attardé et pétulant que le destin semblait déterminé à lui infliger, ce dernier avait depuis longtemps perdu l’attrait de la nouveauté. Un léger sourire vint déformer sa bouche. Il était impatient de le savoir.
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descriptionQue le A-Show commence ! (Hypanatoi) EmptyRe: Que le A-Show commence ! (Hypanatoi)

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- Hop là ! Excuse moi si je suis allé trop loin, camarade ! Je t'appellerai comme tu le souhaite, Hypanatoi.

Pourquoi leur nom est toujours aussi compliqué ? Pourquoi pas faire plus simple, genre "Hypa", ou juste "Hyp". Ça sonne mieux et c'est beaucoup plus facile à prononcer. Si j'arrive à ne pas faire de faute durant toute la soirée, ce sera un vrai miracle !

J'ai l'impression que le coéquipier n'est pas très familier avec ce genre d'amicale parole. Je n'aime pas faire ma fouine et poser des questions sur la vie passée des personnes que je croise. Chacun se débrouille avec sa merde, pas besoin de la partager. Enfin je dis ça, mais peut-être qu'il a passé la plus magnifique des enfances, entouré de koalas et de chats ronronnant. Mais quand il explique qu'il a déjà tué des personnes, non, ce n'est plus l'image parfaite de l'enfance que je vois. Un truc dans la pauvreté, le meurtre, le viol et autres joyeusetés en tout genre. Mon esprit de policier se réveille lentement. Qui étaient donc ces personnes qu'il avoue sans se cacher d'avoir tué ? Je me fais peut-être de fausses idées, mais je ne le vois pas abréger la vie de la gentille mémé du quartier. Plutôt des criminels, tueurs à gage ou même simplement les assassins de sa famille. Un peu à la John Wick, mais sans le chien. Ho putain, le chien...

A sa question sur le pourquoi j'étais venu, je ne sais pas, j'hésitais à donner la raison. Oui, il y a l'argent qui compte. Ça fait toujours du bien d'avoir une petite réserve de côté quand les patates sont pourries et que les carottes refusent de pousser. Mais en même temps, j'ai envie de me battre, de revenir à cette vie où je passais mes soirées à la pharmacie pour acheter pansements et désinfectant. J'ai envie de retrouver le goût du sang dans ma bouche, revoir le monde floue sous les grosses gouttes de sueur. Et surtout, je veux ré-entendre les cris de joie quand je lève mon poing en l'air, signe de victoire.

- Un besoin de revenir à l'état primaire, je dirais. Pas que je sois une bête enragée tout le temps, hein. Juste que parfois....t'as besoin de sortir toute cette colère et cette énergie en toi.

Je pose mes mains sur l'arrière du banc, et relève la tête pour fixer le plafond dans une pose de réflexion intense. Pas que j'ai envie de réfléchir à quoi que ce soit, mais c'est beaucoup plus stylé que de rester les bras ballants.

- T'as pas répondu à ma question, par contre, sup...Hypanatoi. Tu pratiques quel genre de combat ?

Il en existe tellement, et tellement d'autres sont encore entrain d'être créés. Le style provocateur à grand coup de "ta maman est tellement lourde que c'est son numéro de téléphone qui s'affiche sur la balance". Le style danse folklorique, où t'as l'impression de combattre une danseuse étoile. Ou bien le stye "je balance tout à la première attaque, et me met à plat ventre à la seconde". Pour ma part, je préfère prendre le temps de connaître celui de mon adversaire pour trouver la meilleure technique pour le finir rapidement. Trop long, c'est saoûlant. Trop court, on a un reste amère dans la bouche. Je ne connais pas le niveau des opposants de ce soir, mais j'espère qu'ils sont au-dessus de ce qu'on peut trouver dans le quartier nord.

Quand on parle de combat, le premier est sur le point de commencer. Les deux duos montent sur ce qui sert de ring. Je ne pensais vraiment pas trouver quelque chose d'aussi similaire ici, à Portalia. Qu'importe le monde, il y a toujours quelques bases communes, en faite.

- Ça te dirais d'aller voir comment ça se déroule ? Comme nous somme les prochains, ça pourrait nous donner des pistes quant aux règles que l'organisation peut mettre en place.

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Enfin, un langage qu’il comprenait. Il était évident que son compagnon du soir semblait avoir assez peu réfléchi sur ces questions pourtant essentielles, mais malgré cela, la réponse qu’il lui offrit fut parfaitement satisfaisante. Extérioriser ses pulsions était quelque chose de respectable, plus encore si cela se faisait dans le cadre sain et propice d’une compétition, à même de départager l’ivraie du bon grain. Le paragoï hocha sagement de la tête, content de pouvoir se dire qu’avec un peu de chance, la créature qu’il avait en face de lui continuerait à lui réserver quelques bonnes surprises. Il ne voulait pas pécher par optimisme, surtout après le début peu engageant de la soirée, mais il voulait aussi se montrer magnanime. C’était un pan de personnalité qu’il avait laissé en friche pendant de longues années, et qui lui semblait maintenant nécessaire de voir fleurir de nouveau. Dans une certaine mesure, pour ne pas dire une mesure certaine. L’autre continua, et lui posa de nouveau la même question, l’interrogeant sur ses affinités avec l’activité du soir. Il ne sut que répondre. De ce qu’on lui avait brièvement expliqué, l’important était d’adopter un style aussi spectaculaire que possible, sans pour autant tuer son adversaire. C’était assez semblable avec les jeux qui se déroulaient régulièrement dans son monde. L’unique différence était l’enjeu : ces derniers étaient mortels, et servaient aux nouveaux héros à faire l’étalage devant un public aussi large que possible de leur adresse. Une mise à mort trop rapide était alors vue comme une faute de gout, mais mise à mort il devait y avoir.

Ce ne serait sans doute pas le cas, pour son plus grand déplaisir. Devoir ainsi retenir ses coups l’empêcherait de démontrer pleinement la beauté de son art. Il s’apprêtait à répondre à son compère, à lui expliquer ce qu’il pensait de la situation, quand ce dernier posa sans lui en laisser le temps une nouvelle question. Il manquait de concentration, comme tous les gens de Portalia, pour ne pas parler du caractère lacunaire de son éducation. Il fallait rester magnanime, se répéta-t-il encore.

« Cela conviendra, répondit-il simplement tout en se levant, avant de s’interrompre un court instant. Mon expertise première reste dans le combat armé, se décida-t-il tout de même à répondre. Mais j’ai reçu une formation dans plusieurs techniques à mains nues, et je connais de manière intime le fonctionnement du corps humain. »

Ouvrant le chemin, il avança hors des vestiaires jusqu’à la scène qui servait de point d’entrée aux combattants. S’extirpant de la tiédeur humide des vestiaires, il fut rapidement happé par le changement d’atmosphère. Une clameur perpétuelle semblait agiter les rangs des personnes réunies ici. Il doutait qu’il y en ait plus de deux centaines, et malgré cela il pouvait sentir le courant presque électrique qui les animait. Ces gens, qui côtoyaient la violence et la réalité la plus primale de l’existence à travers seulement du prisme du spectacle, étaient affamés. La maigre pitance qui leur était distribuée semblait à peine suffisante à exciter leurs appétits et à leur faire oublier qu’ils en voulaient plus. Au milieu d’eux, dans un cercle recouvert d’une terre battue et perpétuellement humide de sang et de sueur, se trouvaient quatre individus. Presque totalement nus, ils se toisaient et gesticulaient en se haranguant mutuellement. Hypanatoi ne suivit le discours qui vint s’échouer à ses oreilles qu’avec un intérêt limité, mais il comprit qu’il s’agissait là d’un drame important. L’un d’entre eux avait apparemment exécuté sur la génitrice du premier une technique ravageuse et interdite, la lançant dans les airs avant de l’intercepter en plein vol et de la plaquer au sol. L’allié du fils offensé, présent à ce moment, avait voulu interrompre l’acte odieux, et s’était interposé, avant qu’un autre larron ne profite du fait pour l’intercepter pendant qu’il accourait au secours de la mère de son ami, et de se saisir traitreusement de sa taille pour le faire passer par-dessus lui et lui enfoncer la tête dans le sol. Toute cette histoire se ramifiait apparemment de manière très complexe, impliquant plusieurs dizaines de personnes, mais l’essentiel était simple : ce soir, c’était plus qu’un combat. C’était une affaire essentielle, quelque chose qui relevait de l'intime et du sacré, et au vu des invectives éructées avec un délice mauvais, l’affrontement risquait d’être tout aussi rude.

Hypanatoi ne put s’empêcher de trouver tout cette mise en scène ridicule.

Qui après tout acceptait dans ce genre d’affaire un combat qui ne se soldait pas par l’annihilation d’un des camps ? Si quelque chose d’une telle ampleur l’avait touché, il se serait personnellement assuré que l’honneur de sa mère ait été vengé, et que plus rien ne puisse l’entacher. Elle se serait après tout autrement assuré que lui-même soit écharpé pour son manque de détermination et son infâme couardise, et cela était bien.

« Cinquante gils sur le camp des offensants, fit-il simplement dans la direction de son compagnon. »

Lui-même n’était pas joueur. Il n’avait que mépris pour les jeux de hasard, mais savait reconnaître là une occasion de tisser des liens, même temporaire, avec un membre du cru. Sans doute cette approche bourrue et populaire saurait-elle raviver dans l’esprit rugueux de son compagnon du soir la flamme de ses instincts roturiers, jamais totalement éteinte.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Mar 10 Mai - 8:59, édité 1 fois
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- Hoho ! J'aime beaucoup les paris, vois-tu.

Je me frotte les mains et les tape ensemble quand je me lève du banc. Je ne connais pas très bien les règles du catch, je ne sais même pas s'il y en a. Donc, quand j'arrive au niveau D'hypanatoi, je ne comprend pas très bien le spectacle que j'ai sous les yeux : une dizaine de personnes sur le ring, des cris venant des combattants et du public, et même des prises que je ne pensais pas voir dans un combat debout, mais plutôt allongé sous un drap.

- Houla ! Elles...elles sont dans quel sens, les jambes de la dame, là ?

Je plisse les yeux pour essayer d'apercevoir le début d'un corps et la fin d'un autre. Une petite goutte de sueur descend doucement de ma tempe droite. J'ai parié combien de gils, déjà ? Punaise...bon bah adieu ma sortie de la semaine, hein. Non, parce que cela ne sert à rien de se voiler la face : Je n'arriverai jamais à savoir lequel des deux camps va l'emporter, sachant que je n'arrive même pas à voir qui appartient à quoi.

- C'est vraiment le premier combat qui a commencé ?

Je ne comprend vraiment pas, mais ne m'inquiète pas plus que ça. Si, pendant les matchs, le public peut venir, ça ne peut être que bénéfique. Soit ils sont de notre côté, et ça nous fera plus de mains pour donner des coups. Soit ils serviront de punchingball humain, avec la maigre chance qu'ils tombent les uns sur les autres.

Je m'avance un peu, pour être au même niveau qu'Hypanatoi. Quelques autres duos de combattants sont avec nous et, comparé à moi, eux arrivent à comprendre ce qu'il se passe. Ils se permettent même de nommer les différentes figures. Non mais franchement, t'as envie de leur balancer une chaise... Les autres sont restés dans le vestiaire, soit à se concentrer, soit à commencer à faire quelques échauffements. C'est notamment le cas du duo que nous allons devoir affronter prochainement. De mémoire, ils se nomment Billy et Bob. Les B² sont assis sur le sol, jambes écartées et leurs pieds les uns contre les autres, en forme de losange très laid. Quand un se penche en arrière, l'autre est tirée en avant, de telle façon que ça permet de s'étirer les jambes. Les muscles sont tellement gros qu'aucun des deux n'arrivent à toucher le sol avec leur tête. Même, en se mettant à quatre patte, ils s'arriveraient sans mal à aller plus bas.

Le regard d'un des deux rencontre finalement le mien. Il a tellement envie de me bouffer, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Lui, niveau nez, il faudrait peut-être qu'il aille consulter. Parce que ce n'est vraiment pas normal qu'il parte dans deux directions en même temps, comme si une force invisible tirer ces narines à gauche et à droite. Au dessus de son œil gauche, une vilaine cicatrice barre tout son sourcil, le coupant en deux à la Harry Potter. Mais sur lui, ce n'est ni signe d'enfance difficile, ni de super pouvoir. Je lui fais un clin d'œil et lui envoi un bisou avec ma main. Il détourne rapidement le regard.


Ils n'ont pas l'air très rapide du cerveau, mais faudrait peut-être qu'on fasse pareille, avec mon coéquipier. Je ne sais pas vraiment combien de temps doit durer un combat, et si ce que j'ai vu est vraiment le premier ou juste une rébellion du public. Je tape deux fois sur l'épaule d'Hypanatoi pour le tirer de sa torpeur.

- Allez viens, camarade. Va falloir qu'on commence à penser stratégie, non ?

Qui va se limiter à "qui attaque en premier". Personnellement, sans vouloir trop me vanter, je suis une vrai brelle pour donner le premier coup. Je préfère titiller un peu mon adversaire et le pousser à faire des fautes, comme baisser sa garde, s'emmêler les pieds, ou même tout simplement partir de rage en pleurant pour rejoindre sa maman. Bon, la dernière arrive très rarement, mais je ne perds tout de même pas espoir de pouvoir la réussir au moins une fois.

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Hypanatoi Konostinos
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Peut-être – pour ne pas dire sans doute – ces gens n’étaient-ils pas experts dans l’art délicat de la lutte et du combat à main nues. Après avoir plusieurs longues minutes à exposer de manière parfaitement impudique la somme de leurs problèmes et de leurs revendications pour ce soir, ils avaient commencé à se tourner autour, et leur combat avait très rapidement dégénéré. Se retrouvant rapidement au sol, le curieux quatuor s’était rapidement transformé en une masse protéiforme de membres et de corps entrelacés, de visages aux bouches ouvertes sur des souffles courts et de bras qui cherchaient le chemin de gorges à enserrer. Le paragoï fronça légèrement les sourcils, se demandant si c’était vraiment là le résultat d’un tel spectacle. Il avait attendu pour cela, et avait accepté de se prêter à leurs jeux. Il avait consenti dans son immense bonté à s’encombrer d’un partenaire qu’il ne connaissait pas et qui avait jugé bon de l’affubler de ce surnom ridicule. Mais il espérait sincèrement qu’on n’attendait pas de lui qu’il se livre à ce genre de méfait indignant, et que lui aussi aille sans la moindre maîtrise au sol pour afficher des poses disgracieuses. Il connaissait plusieurs grands maîtres de lutte qui, indigné par cet affligeant spectacle, n’auraient pas pu se contrôler et se seraient empressés d’aller corriger les quatre lutteurs sacrilèges. Lui était plus calme, et détaché. Son camarade sembla partager son étonnement, et se fendit de plusieurs commentaires incrédules. Il n’y répondit pas, mais secoua la tête de droite à gauche pour marquer son propre dépit. Ce dernier finit cependant par venir lui taper sur l’épaule, réclamant son attention, et lui demanda de discuter de leur stratégie à venir.

Il n’était pas certain de ce dont ils pouvaient bien parler. Ils ne se connaissaient pas, et ils pouvaient bien échanger sur leurs manières respectives d’approcher la chose, il doutait que cela s’avère particulièrement productif. Il pensait en vérité que le fait qu’ils étaient été présenté l’un à l’autre aussi tardivement n’était pas du au hasard, et que cela avait été fait pour limiter l’efficacité de leur coopération. L’organisateur de ces jeux lui avait semblé un être particulièrement roué, et sans doute avait-il reniflé sur eux, ou en tout cas sur lui-même, l’odeur de combattants avérés. Au vu de ce qui se déroulait en ce moment non loin d’eux, il ne pouvait pas décemment lui reprocher de vouloir les handicaper. Cela de toute façon ne pouvait qu’être plaisant : il aurait en vérité aimé que le défi soit plus grand encore, mais cela conviendrait. Une fois qu’il se serait suffisamment fait connaître de ces endroits, il aurait accès à la substantifique moëlle de ces combats, et il lui plairait de pouvoir s’en repaître.

« Soit, fit-il tout de même. Je ne suis pas certain au vu de la nature lacunaire des informations dont nous disposons de la stratégie que nous pouvons mettre en place. Je peux si nécessaire te parler de mes penchants naturels, et toi des tiens, afin que nous comprenions un peu mieux à quel partenaire nous avons affaire. Peut-être alors une possibilité de coopération plus poussée émergera-t-elle. »

Il marqua une courte pause, laissant le temps à ses paroles de correctement se graver dans l’esprit de son interlocuteur, avant de reprendre sur le même ton détaché :

« Comme tu l’as sans doute remarqué, je suis aveugle, et dispose pour compenser cela de sens plus développés, et d’une capacité me permettant de ressentir mon environnement. Cela me permet de comprendre avec plus de facilité les mouvements de mes adversaires, et de chercher que ce soit dans leur défense ou leur offense un point faible à exploiter, et le meilleur moyen de le faire. Le cas échéant, je saurai grâce à ces mêmes avantages m’adapter à toi, et t’épauler comme cela s’avérera nécessaire. »

Il se tut ensuite, estimant en avoir assez dit pour le moment. Il n’était de toute façon pas réellement certain de ce qu’il pouvait continuer à avancer. Il avait décrit l’essentiel de ce qu’il était en tant que combattant, et le reste ne faisait pas partie de ces choses dont on parlait, mais de celles que l’on se devait d’expérimenter directement pour pouvoir les comprendre. Alors il attendit une réaction de son partenaire, se demandant ce que ce dernier pouvait bien avoir à lui apporter. Il semblait, malgré la première impression qu’il lui avait laissé, avoir tout de même bénéficié d’une certaine formation. Laquelle, et de quelle qualité, il ne pouvait pas réellement dire. Sans doute allait-il le lui préciser.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Mar 17 Mai - 8:21, édité 1 fois
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Suis-je vraiment un gamin si j'essaye tant bien que mal de résister à cette envie de rire quand il me dit "parler de mes penchants naturels" ? Personnellement, je le vois plus faire du classique, genre deux trois penchants normaux et tout à fait acceptables pour la gente féminine. Je ne le vois clairement pas essayer de faire des figures où on ne sait plus où commence son corps et où finit ceux des partenaires.

Mais bon, ce qui m'a le plus "choqué" dans sa prise de parole, ce n'est pas ça, mais plutôt le fait qu'il soit aveugle. Oui, je ne suis pas non plus idiot, j'avais bien vu qu'il avait des cicatrices sur le visage (et je ne veux pas savoir où sont les possible autres). Mais je pensais que c'était parce qu'il s'était battu contre des créatures gigantesques, pas qu'il ne voyait vraiment rien. Je n'ai même pas noté que ces yeux étaient bien clairs, comme si un voilà descendaient devant. A force de voir des choses étranges et anormales à Portalia, je ne me penche plus sur ce genre de détail physique.

Comme pour vérifier s'il l'était vraiment, comme s'il allait vraiment mentir sur quelque chose d'aussi peu important, je mets ma main devant son visage et la secoue de haut en bas. Aucune réaction de sa part...Je me mets alors à danser devant lui, remuant mon petit popotin de la meilleure façon. Mais rien non plus, à part le regard remplie d'interrogation et de dégoût de la part des autres participants.

J'ai entendu dire que, quand un sens vient à manquer, tous les autres sont fortifié, pour paraît à ce problème. Est-ce qu'il ne serait pas un peu Daredevil, le monsieur ? Putain, je le vois presque parfaitement dans sa petite combinaison rouge, ou même avec ses jolies lunettes rondes.

J'allais lui faire part que j'étais de la police, mais la demoiselle de l'accueil rentre dans le vestiaire pour annoncer que le prochain combat allait commencer, et que les participants devaient venir fissa. Le prochain combat est le notre. Je sens monter en moi une espèce d'excitation primaire, que je n'avais pas ressentie depuis....oula, depuis bien trop longtemps.

J'allais passer mon bras au-dessus des épaules d'Hypanatoi pour qu'on y aille tous les deux, pour bien montrer aux autres qu'on était soudé et tout et tout, mais je me suis rappelé qu'il n'était pas trop trop tactile. Même la claque amicale sur l'épaule pour lui souhaiter bonne chance, je ne suis pas sûr que ça passe. Je me mets donc debout sans le toucher, et regarde maintenant avec curiosité chacun de ces mouvements. Comment il fait, pour ne pas se prendre des murs ? Ho putain, j'suis sûr que c'est sa petite antenne ! Sa petite antenne frétille !

- Allez viens, camarade. On va y aller au feeling hein, c'est bien plus drôle comme ça. Puis je me dis qu'il ne doit pas forcément connaître ce mot. Fin, on va y aller à l'instinct, ok ?


Dernière édition par Nick le Mar 17 Mai - 18:31, édité 2 fois
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Il observa la réaction de l’individu qui lui faisait face. Il devait bien l’avouer, ce dernier continuait de se montrer particulièrement différent des gens de Portalia. Il avait jugé utile de préciser qu’il était lui-même aveugle, remarquant la faiblesse de ses capacités d’observation. Il était rare que l’on ne remarque pas qu’il était aveugle. Il avait après tout déjà passé ses doigts sur son visage, et ressenti les profonds sillons qui barraient sa face, séparant en deux moitiés inutiles ses yeux mutilés. Il savait sans avoir besoin de pouvoir contempler son reflet que la chose était évidente. Mais la créature en face de lui semblait disposer d’un temps maximum d’attention inférieur à dix secondes. Il doutait que ce dernier n’ait réellement pas été capable de comprendre qu’il ne voyait pas, et sa théorie dominante était pour le moment que l’information n’avait tout simplement pas pu remonter les chemins tortueux de son esprit, noyée par le flux parasite qui semblait en permanence l’embourber. Il tenta autant que possible d’ignorer ses gesticulations subséquentes, l’autre se mettant à agiter ses bras comme s’il voulait imiter une sorte d’oiseau manchot, avant de se mettre à danser. Il doutait que même selon les standards habituels de bizarrerie qui avaient court ici, ce soit là réellement un comportement normal. Il n’était pas certain de la signification exacte de ce rituel curieux ; il était certes assez commun dans nombre de cultures de conclure avant tout combat une danse servant à se préparer, et c’était peut-être là la signification de ce spectacle. Il n’en voyait en tout cas pas d’autre.

Il en termina rapidement, avant de reprendre son discours, et de lui expliquer qu’il voulait finalement oublier l’échange qui venait de prendre place, et y aller au feeling. L’expression ne lui dit rien, et il sembla le deviner, lui en expliquant rapidement la signification. Le paragoï en était maintenant intimement convaincu : son interlocuteur était désaxé, d’une manière ou d’une autre. Il ne releva pas, et se contenta d’un discret hochement de la tête. Les enjeux de ce soir n’étaient de toute façon pas particulièrement élevés, et il restait convaincu de pouvoir le cas échéant accomplir seul le travail du groupe. Ce ne serait ni la première fois, ni la dernière. Il eut au moins le plaisir d’être sauvé par le métaphorique gong, et une clameur parvint rapidement jusqu’à eux, avant d’être rapidement suivie par l’annonce de la femme responsable de l’organisation des combats du soir. Invoquant à voix basse le nom de quelques dieux et divins qu’il savait apprécier ce genre d’évènement, il leur dédia ses actions de ce soir. Il doutait que ces derniers apprécient le spectacle de ce soir, si tant est que leur regard puisse percer le voile qui séparait ce monde du sien. Il essaya de ne pas trop y pensé, et répondit par un grognement à son partenaire quand ce dernier lui indiqua qu’il était temps d’avancer.

Ils procédèrent rapidement jusqu’au modeste anneau qui délimitait l’emplacement de leur combat. Face à eux, deux personnes qui semblaient déjà habituées sinon à l’endroit, au moins à ce genre de confrontation. Elles levaient les bras, et se répandaient en mouvement brusques et provocateurs pour exciter une foule déjà embrasée. L’un d’entre commit l’erreur d’envoyer dans leur direction une insulte. Hypanatoi s’apprêtait à lui expliquait qu’il venait de dramatiquement réduire son espérance de vie, quand la voix déjà familière du présentateur vint l’interrompre :

« Et maintenant, de la viande fraiche ! beugla-t-il avec enthousiasme. Deux petites belles gueules pas encore dépucelées, qui veulent se frotter à nos combattants du jour ! Vont-ils mordre la poussière comme tant d’autres, ou aurons-nous le droit à une surprise ? Dans le coin gauche, le pas-si-petit-que-ça blondinet, Nick-poing-de-fer ! Accompagné par le Boucher Aveugle ! En face d’eux, Billy et Bob, les bousilleurs brutaux bâclant la bataille pour les badauds bedonnants sans babillage bafouillant ! »

Ce fut au tour d’Hypanatoi de rester abasourdi, et de ne pas immédiatement réagir. Le boucher aveugle. Sa langue claqua comme un fouet contre ses dents, et il se demanda s’il n’avait pas été abandonné des dieux. S’il vivait là une sorte de cauchemar, un purgatoire destiné à le punir pour ses fautes. Le ridicule succédait inlassablement au répugnant, et la cité semblait disposée d’une imagination sans fin.

« Vous êtes de l’autre côté du ring enchaîna presque aussitôt Billy (ou Bob, il n’était pas sûr), et j’vois que vous voulez ouvrir vot’ gueule, ouvrir vot’ gueule, ouvrir vot’ gueule. Venez en face de nous ! On va vous enculer ! On va briser vos os ! On va boire votre sang ! Venez maintenant ! On est ici, on sur le terrain, espèces de grosses salopes que vous êtes ! Vous allez rien faire du tout ! »

Il se rappelait qu’il était attendu de lui qu’il réponde à l’insulte. La clameur qui secouait maintenant l’assemblée était suffisamment forte pour prendre une consistance presque tangible. Il le savait. Il en était conscient. On attendait de lui qu’il réponde. Qu’il fasse monter la tension. C’est que venait de faire la personne qu’il avait en face de lui, après tout. Il se contrôla, forçant l’espace d’un instant la fureur qui liquéfiait jusqu’à ses os à redescendre légèrement, juste assez pour qu’il puisse formuler une réponse cohérente :

« J’espère sincèrement que les apothicaires de l’endroit sont compétents. Dépêche-toi de sonner le début du match, intima-t-il à l’annonceur. »
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Hoho ! Quand ça commence comme ça, d'habitude, c'est qu'il va y avoir de l'action. Ou tout simplement que ça va se finir en deux deux, encore une fois. Mais de la présentation de l'animateur de la soirée, Bob et Billy devaient être des gars surs, ou du moins, assez pour avoir remporté quelques combats. Mais là, je trouve leur attitude un peu trop forcé, si vous voulez mon avis. A croire qu'ils ne comptent que sur le soutien du public pour remporter la victoire. En même temps, si ça fait comme lors du premier match, sûr qu'obtenir leurs poings peut être un certain atout.

Franchement, pas besoin de s'attarder sur leurs tentatives ratées de nous faire voir rouge. Je me concentre plus sur les paroles de l'animateur. Comment ça, le "le pas-si-petit-que-ça blondinet" ? Bon, la suite me va bien. J'ai l'impression de ressembler à un super héro, avec ce genre de surnom. Mais en anglais, je suis sur que ça aurait plus claquer.

Leurs insultes n'ont peut-être pas fonctionnées sur moi, puisque j'avais l'habitude de les entendre à la police, mais on dirait que camarade a eu un peu plus de mal à contenir sa colère. Est-ce dû au surnom qu'on lui a donné ? J'irai parlé à la petite dame de l'accueil pour qu'elle arrange ça. Je suis sûr qu'elle sera très compréhensive.

- O-oui...dit simplement le présentateur après la pic d'Hypanatoi. Hrm... Mes dames, messieurs...QUE LE DEUXIEME DUEL COMMENCE !

Il baissa rapidement le bras, comme pour donner le feu de départ, tandis que le gong se fait de nouveau entendre. Le duo en face sautille sur place, et cherche encore les clameurs de la foule qui lui répond par encore plus de cris et de bras en l'air. Les attaquer tout de suite fera terminer le combat rapidement. Je ne sais pas du tout comment ils ont fait pour gagner autant de fois qu'on le dit : leur défense est complètement inexistante, et ils sont tellement pris dans leur tactique de "la foule est à nous" qu'ils ne font même plus attention à leurs véritables adversaires.

Je me penche légèrement vers mon coéquipier.

- Je me prend le gros à droite, je te laisse l'autre ? Je ne suis pas sûr que commençer tout de suite en duo soit vraiment utile. Regarde les se pavaner comme des paons là. Je marque une légère pause. Fin, quand je dis regarder, c'est pas regarder regarder, hein. Fin, au sens figuré, quoi.

Plus je parle, plus je m'enfonce. Je balance juste un dernier "bon allez", avant d'avancer vers l'adversaire en face de moi. Bob -- Ou Billy, jamais su qui est qui -- ressemble à un immense oeuf, avec son crâne rasé et sa forme ovale. Je me demande s'il roule, dans un escalier, au lieu de le descendre normalement. Ca lui ferait gagner tellement de temps.

Ces yeux se fixent finalement sur moi, tandis que je ne suis plus qu'à une longueur de bras de lui. Il redresse sa lèvre supérieur comme s'il me grognait dessus, laissant apparaître une dentition qui ferait même fuir la plus courageuse des dentistes.

- C'est donc toi, Nick poing de fer ?
- Faut croire, mon gars. Mais quitte à devenir aveugle, j'aurai vraiment du mal à me dire que c'est toi ma dernière vision.

Un petit pic, rien de bien méchant. Mais suffisant pour entendre un grognement sortir de sa gorge. Il me fait vraiment penser à un animal en colère. Mais genre un petit bouledogue en surpoids, qui essaye de faire comme les autres. Bob/Billy se met enfin en garde, à croire qu'il était venue pour s'envoyer des joutes verbales sans grand fond. Je fais également de même, prête à recevoir ce coup de poing tant espérer.

- Tu vas morfler.
- Mais oui, Humpty. Viens voir papa.


Dernière édition par Nick le Sam 21 Mai - 13:11, édité 1 fois
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L’homme ouvrit la bouche, acquiesçant en bafouillant, marquant son assentiment d’un hochement précipité de la tête. Il semblait être intimidé, et c’était très sage de sa part. Seuls les dieux et les fous se tenaient face à la tempête en hurlant assez fort pour tenter de couvrir son grondement. Et il n’y avait pas le moindre début de divin dans cet homme chevrotant et apeuré. Son partenaire lui parla aussi, et ses paroles arrivèrent à ses oreilles comme l’écho lointain d’un ruisseau timide. Il n’était pas certain de ce qu’il était en train de lui dire, et n’était pas non plus certain que tout cela avait encore beaucoup d’importance. Il sentait sa conscience s’effondrer sur elle-même, les signes habituels de son indignation se manifestant rapidement. Devant lui se tenait un insecte bourdonnant, un symbole parmi tant d’autres de ce qui n’allait pas ici. On venait une fois de plus de lui refuser le respect qui lui était dû, mais il se trouvait fort heureusement qu’il pouvait ici rectifier la situation, et démontrer sans la moindre ambiguïté pourquoi il était important que certaines traditions continuent d’être observées. Il avança dans la direction de l’individu, inspirant profondément et essayant de bloquer les effluves chargées de l’endroit. Il rejeta loin de lui l’odeur sale de la nourriture tiède qui encombrait les bras des spectateurs. Il éloigna celle, âcre et piquante, de la transpiration, et sa cousine celle de leurs haleines. Il ignora même le parfum sous-jacent du sang séché et du vieux cuir, de la terre retournée et de la vieille pierre humide. Il chargea tout entier ses poumons, et refusa au monde d’y entrer avec l’air qu’il venait d’y capturer.

L’individu qu’il avait en face de lui semblait continuer de lui parler. Il n’entendait plus. Il sentait simplement le rythme saccadé des muscles de sa mâchoire à quelques enjambées devant lui, et percevait celui de ses bras, qu’il levait au-dessus de sa tête, comme pour se saisir de la foule. Il ressentait le mouvement de l’air qui vibrait hors de lui, et qui devait sans doute vouloir prendre un sens. Mais il n’en avait plus, plus pour lui. La magie invasive de l’endroit qui le forçait à comprendre le sens des babillages stériles de ces individus s’était estompée, et tout lui parvenait déformé et véridique. L’autre voulut encore ouvrir la bouche, et Hypanatoi frappa. Son poing fermé fendit l’air accompagné d’un bruit sec et claquant, et l’homme qui lui faisait face eut à peine le temps de se jeter en arrière pour éviter le coup. Hypanatoi ne s’était pas attendu à ce qu’il réagisse. Il trouva la surprise particulièrement plaisante, et continua son offensive. L’autre avait baissé ses bras, et tenta de parer son coup, d’ouvrir sa garde et de contre-attaquer. Le paragoï sentit les phalanges épaisses de ses doigts glisser sur le muscle de l’avant-bras de l’homme, et les laissa l’emmener en avant. La chose humaine sembla décider que cela voulait dire que sa parade était bonne, et voulut enfoncer sa mâchoire d’un crochet rapide.

Hypanatoi se baissa soudainement, laissant le poids de son corps et la vitesse de sa charge l’entrainer en avant, et le coup passa au-dessus de lui, alors qu’il enserrait l’autre, un bras passant par-dessus son épaule, et l’autre autour de son torse. Il pivota sur lui-même, et continua le mouvement de chute en refermant la boucle mauvaise de ses bras autour du torse de son adversaire, jusqu’à ce que le sol ne vienne stopper leur course. L’impact se répandit en eux, et il en profita pour corriger sa posture, dégageant son bras libre avant de le refaire tomber. L’autre roula aussitôt, et Hypanatoi de nouveau manqua sa cible, son coup venant fracasser le sol, laissant dans ce dernier une empreinte profonde. Il était plaisant de voir que l’individu se débattait. Et il n’avait pas besoin de l’usage lacunaire d’yeux pour le comprendre : pour l’autre aussi, l’heure n’était plus à l’esbrouffe qui faisait se bomber le torse. Sa posture était plus compacte, et il le regardait, un genou à terre, alors qu’il hésitait à se relever, comme un serpent pouvait regarder un aigle après un deuxième passage. Hypanatoi daigna plonger son regard aveugle dans le sien, et lui offrit un grand sourire, dévoilant deux impeccables rangées de dents.

Il se rua sur lui. Il était temps, maintenant. Il avait ceinturé les pires monstres qui existaient. Son quotidien tout entier était dédié à la lutte et au combat, et quand la guilde le soir lui donnait comme salaire une bourse alourdie de pièces et reprenait de ses mains le contrat taché de sang, elle ne savait pas que son véritable paiement était d’une nature beaucoup plus simple, et que l’accord qui véritablement les liait l’était plus encore.

Nourrissez-moi, de peur que mes appétits ne prennent le pas sur ma raison.

Sa main se resserra sur la première prise disponible : l’intérieur de la joue de l’individu pour son pouce, et l’arrière de son crâne pour les quatre doigts restants. Il amena la face de l’homme qui l’avait offensé dans la direction de son poing, et la rencontre des deux trajectoires rapides produisit le plus bel effet. L’autre recula de quelques pas, et ce fut autour d’Hypanatoi de déployer grand ses bras, qui dessinèrent derrière lui la silhouette des ailes déployées d’un grand vautour. La foule sembla apprécier le geste, ne comprenant pas qu’il était adressé à une seule personne. Elle ne devait pas encore choir, et laisser ses yeux se retourner vers l’intérieur de sa tête. Elle devait cesser de tituber, et cracher la bave épaisse et teintée de sang qui encombrait sa bouche et ses narines. Il la regarda, et enfin il comprit ce que ces gens avaient voulu lui dire. Il perçut la réalité de leurs paroles, et leur sens l’emplit d’un profond amusement.

« Je ne suis pas assez diverti ! cria-t-il à la foule. N’est-ce pas pour cela que vous êtes ici ? »

Il ramena vers lui ses bras, et s’avança vers son adversaire, qui commençait tout juste à reprendre ses esprits. Le coup l’avait sonné, mais il semblait avoir l’habitude. Une pensée errante remonta à la surface calme de son esprit, et il se demanda si sa vie rude et brouillonne l’avait préparé à ce qu’il comptait lui faire, maintenant.
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Humty vira au rouge tomate quand il aperçoit que son pote mord trop rapidement la poussière. Ah bah ouais, hein, on n'est pas habitué à se prendre une mandale comme ça, c'est ça ? Faut dire que moi non plus, je ne m'attendais pas à ce que le camarade soit aussi fort, malgré l'handicape de ces yeux. Mais faut croire que ces autres sens se sont plutôt bien affutés.

Même pas besoin de se mettre en garde pour l'instant : l'oeuf est tellement occupé sur sa bouche ouverte et à la défaite de son ami qu'il ne prend même plus la peine de faire attention à son propre combat. Je range donc mes mains dans mes poches, en attendant que la première partie du combat soit terminée. Bon, Hypanatoi se prend des coups, mais il les rend plutôt bien. Je ne peux que siffler d'admiration sur le dernier qu'il a porté, faisant choir assez rapidement l'adversaire.

Je me rapproche d'humpty en arrivant dans son dos. Je place ma bouche à quelques centimètres de son oreille droite, ma taille me permettant de le dominer facilement.

- Moi je dis qu'un petit drapeau blanc serait bienvenu, tu vois. A part si tu veux voir ton pote en sang, et incapable de marcher pendant plusieurs semaines.

Cela a suffit à ce qu'il se retourne rapidement, essayant, en vain, de me donner un coup de poing dans le visage. Les mains toujours dans les poches de mon pantalon, je recule jusqu'à la limite du ring. Est-ce que, si on le dépasse, on est éliminé ? De mes souvenirs floutés, je crois qu'on peux sortir du ring, en catch. Mais bon, je ne vais pas essayer si c'est pour perdre bêtement.

Humpty est passé de rouge tomate à rouge piment, la colère montant à ses narines. Comme dans les dessins animés, j'ai l'impression de voir de la fumée en sortir. Il place ces bras et ces mains dans une position qui se devait être offensive, mais j'ai plus l'impression qu'il ressemble à un fromage : tellement de trous dans sa défense...tellement de possibilité de l'envoyer au tapis en deux coups bien placés.

L'homme se lance dans ma direction, bien déterminé à gagner une partie du combat. Il n'est pas bête, il a bien vu que son camarade n'allait pas réussir à gagner. Donc il se rabat sur moi, pratiquement sûr de repartir vainqueur. Ces attaques s'enchaînent sans vraiment de schéma de combat, la colère dépassant toute intelligence.

- Ho non ! dis en évitant tous ces coups. Comment vais-je pouvoir gagner, messire ? Vos coups sont tellement puissants !

Je rigole doucement, chose qui le met encore plus en rogne. Entre coups à droite et balayette à gauche, il essaye de me maintenir dans une petite fenêtre, à porter de tous ces coups. Et à force de reculer, je me retrouve rapidement à la limite du ring, bien à l'opposer de la position d'Hypanatoi et de son combat.

Il allait falloir que je commence à riposter. Combattre n'a jamais été un problème pour moi, j'aimais ça dans ma vie précédente, et j'en garde toujours une légère excitation. Mais combattre contre une boule, c'est un peu plus compliqué. Parce que même si les zones à toucher sont plus grandes et plus nombreuses, beaucoup d'entre elle ne sont d'aucune utilité, comme le ventre. Frapper dedans ne le fera même pas bouger, donc mieux vaut éviter si on ne veut pas se fatiguer trop rapidement. Il ne restait plus que les jambes et le visage. Espérer le faire tomber, c'est comme espérer avoir l'amour d'une bonne soeur. Donc je disais le visage... Ca devrait être facile : complètement envahi par sa colère, il ne pense qu'à frapper, et délaisse complètement sa garde. Il me suffira de me faufiler entre ces bras et asséner un coup dans la mâchoire. Je ne suis pas un expert pour pouvoir la briser ou même la fracturer d'un seul coup, mais je suis assez fort pour pouvoir lui faire tourner la tête.

En cinq minutes, Humpty était également à terre, le nez de travers et en sang. J'entend l'excitation dans la voix du public, et quelque chose en moi répond à cet appel. Je sens un sourire naître sur mes lèvres, et je répond à ces cris par un poing en l'air. Jetant un coup d'oeil en direction d'Hypanatoi, j'ai l'impression d'assister à la même scène : son adversaire à quatre pattes devant lui, et mon camarade répondant à la foule en délire.
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Il aimait le peuple. Rarement en tant qu’individu, car ces gens lorsqu’il devait les aborder un par un ne se révélaient généralement que très peu intéressants. Leurs esprits étaient grossiers, leurs aspirations pédestres et leur affinité avec tout ce qui était beau et noble se limitait généralement à quelques chansons et danses populaires. Non pas que cela ne puisse pas être distrayant, mais il préférait encore une fois les prendre en groupe, et de loin. Et alors, quel plaisir pouvait-on en extraire. Le temps que sa phrase ne vienne réellement s’imprimer dans leurs esprits ivres de violence, il s’était de nouveau rapproché de l’homme, qui peinait encore et toujours à reprendre ses esprits. La déflagration sonore, presque solide, qui vint les saisir au torse comme une lame de fond ne l’aida aucunement. La foule réagissait à son annonce. Elle l’exaltait, elle appréciait son combat et sa force et le raffinement de sa cruauté, et elle rugissait comme un fauve réclamant sa part de viande. Elle était belle, dans tout ce qu’elle pouvait avoir de plus amorphe et malléable, et lui rappela l’espace d’un court instant de nostalgie de nombreux souvenirs. Il referma sur les poignets de sa victime sacrificielle ses mains épaisses, et serra. L’autre grogna, et Hypanatoi serra un peu plus, sentant au travers de ses doigts les vibrations révulsés qui secouaient les membres de son prisonnier. Il serra un peu plus, sentant sous la pression de son coup les os commencer à plier doucement, et cessa enfin. Il ne voulait que tout cela se termine trop rapidement. Que l’on vienne lui retirer sa distraction. Il tira violemment vers le bas, étouffant dans la gorge de l’indigent un cri de douleur, et le plaça à genou devant lui.

Il frappa. Son genou rencontra sa pommette, évitant avec une adresse expérimentée le nez. C’était cela qu’on demandait de lui, ce soir. Et pour une fois, il n’éprouverait aucun déplaisir à satisfaire les demandes de la cité. Libérant son adversaire, il fit lentement le tour de l’individu, n’hésitant pas à toiser l’assemblée de son regard aveugle. Il n’avait après tout pas besoin de garder sa victime à l’œil pour continuer à percevoir ses mouvements.

Il frappa. Son poing s’abattit comme un marteau sur l’épaule de l’homme, qui tomba en avant, sa face s’écrasant dans la poussière de l’endroit. Il avait toujours pensé que les corps douloureux enseignaient les meilleures leçons, et avait donc longuement expérimenté pour perfectionne autant que possible sa pédagogie. Comme dans tout domaine dans lequel il entendait exceller, le résultat était couru d’avance. Il posa un genou à terre, proche de l’homme, et tendit doucement l’oreille. Par-delà les clameurs fiévreuses des quelques spectateurs, il pouvait entendre le staccato timide et irrégulier de sa respiration. Il n’entendait pas se relever. Et s’il le laissait faire, ses idées s’éclairaient bientôt suffisamment pour qu’il comprenne qu’il devait réclamer l’abandon. Cela n’était acceptable.

Il frappa. Ses mains vinrent claquer contre les oreilles de l’individu, et il le souleva légèrement, le forçant à retirer son torse de l’étreinte rassurante du sol. Puis, il le laissa retomber. Le responsable de l’endroit venait visiblement de se rendre compte qu’Hypanatoi ne comptait s’arrêter avant qu’un signal quelconque ne lui soit donné, et sa voix stridente vint le sortir de sa transe. Le paragoï se rendit compte qu’il était sur le point de mettre à mort sa victime, et si l’idée était particulièrement plaisante, il savait que le prix à payer serait démesuré au vu de la nature passagère du plaisir qu’il en retirerait. Il laissa retomber le corps maintenant inutile, détournant de lui son attention. Les gens avaient terminé de crier. Ils hurlaient, maintenant. Certains étaient ravis de voir ce qu’ils voyaient, et d’autres, plus partagés, craignaient de comprendre ce qui venait de se jouer ici. Mais l’important était là. Il était abreuvé, d’une manière plus plaisante qu’il n’en avait l’habitude. Cela ne valait certes pas les jeux de l’Empire, mais il pouvait au moins retrouver ici un semblant de civilisation, et profitait du beau sport.

Il leva une dernière fois les bras vers le ciel, invitant les spectateurs à redoubler de volume, avant de se retourner vers son partenaire du soir. Il avait gardé à l’esprit la progression de son propre combat, et ce dernier avait obtenu un résultat sinon similaire au sien, au moins suffisant pour remplir sa part du contrat.

« Encore ! Encore, je vous dis, bande de chiens ! Il m’en faut plus ! Il vous en faut plus ! Priez pour que les fous qui auront le malheur de tomber contre nous lors du prochain combat soient des sacrifices plus dignes ! »

En ayant terminé avec l’endroit, il se dirigea vers les vestiaires, faisant rapidement signe à son partenaire de le suivre. Attendre la conclusion de l’annonceur ne l’intéressait que très peu. Il avait certes fait preuve de plus de pompe qu’à son habitude, mais la bonne surprise que lui avait réservé cet endroit le mettait d’humeur loquace et badine, et il pouvait bien accorder aux spectateurs de sa magnificence une généreuse pitance. Braves bêtes qu’ils étaient. Il se retourna une fois éloigné du lieu des combats vers son camarade, et le considéra un instant, se demandant ce qu’il allait bien pouvoir lui dire. S’il aurait quelque chose à lui dire. Il n’en était pas sûr, mais il était rarement sûr de grand-chose avec ces gens.
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Je pensais avoir été trop dur avec mon petit Humpty, mais quand je jette un coup d'oeil vers Hypanatoi et son combat, je me met à penser que non, j'ai vraiment été un tendre. Son adversaire est allongé sur le ventre, les bras sur le du corps et le visage dans la poussière. Est-ce qu'il respire encore ? J'ai presque peur d'aller le vérifier.

Hypantoi ne se fait pas prier pour quitter le terrain. Après avoir enflammer une nouvelle fois la foule, il quitte le ring vers les vestiaires, et me demandant de le suivre. Demander, vraiment ?

- Bon, et bien, à tout à l'heur, hein ? Dis-je au présentateur, le laissant pantois.

Je rejoins mon équipier dans la zone réservée aux combattants. Beaucoup d'entres eux le laisse passer, s'écartant assez pour ne pas rentrer en contact. Commence-t-il à inspirer de la peur ? Même moi, j'aime me battre, mais pas à ce point. Je ne suis pas friand de ce genre de représentation. L'adrénaline de la foule, elle ne m'as jamais fait beaucoup de bien. Une blemmophobie ? Non, pas à ce point, je n'aime juste pas quand je suis au coeur des regards.

- Camarade...

J'ai rejoins Hypanatoi, et je m'assois sur un des bancs de la salle, à côté de lui. Qu'est-ce que je peux bien dire ? lui faire la moral, "rolala, c'est pas bien, dans quel état tu as laissé ce pauvre monsieur" ? Ouais, non, pas trop mon genre. Même juste le fait de lui faire une réflexion sur le fait d'exalter la foule...

- C'était un bien beau combat. J'espère que tu en as garder sous le coude.

Pas de blague, pas de sourire au coin. Je garde le regard neutre, presque trop fermé. Aimer combattre est bien. Cela permet de ne pas avoir peur lorsqu'on doit vraiment le faire. Mais trop l'aimer revient à vouloir taper tout le monde, qu'importe qu'il soit bien ou méchant. La limite est très fine, mais je fais tout pour ne pas la franchir. Et quand je rencontre des personnes qui sont prête à le faire sans mal, je ne sais plus trop comment réagir.

- Nous avons beaucoup de temps avant le prochain combat. Je vais aller prendre une douche rapidement.

Cela va me faire du bien. J'ai toujours aimé jouer la scène dans la douche, où on pose ses mains sur le mur et qu'on laisse l'eau chaude couler. Ca fait toujours réfléchir.
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L’autre était secoué. Cela se voyait. Son côté loquace et insouciant, sa manière volubile de parler, tout cela s’était estompé, et ne se manifestait plus que très discrètement. Il enchaina les phrases à peine terminées, laissant à chaque sa voix en suspens, le temps que lui vienne le reste de ses mots. Hypanatoi le laissa faire, l’écoutant soigneusement. Il n’était pas d’humeur à s’occuper de lui, et à panser ses blessures à l’âme. Il était content et repus, et comptait bien tout faire pour prolonger autant que possible cet état. Que le sybarite du moment trouve à redire à cela ne le concernait pas. Au moins ce dernier eut-il le tact de faire preuve de retenue, et se contenta-t-il de saluer leur combat. Hypanatoi fit preuve de la même mesure, et ne commenta pas sur la qualité de ce dernier, ni sur le fait qu’il aurait du paraître évident à son partenaire qu’il était effectivement encore parfaitement en mesure de combattre. Si ce dernier avait été plus expérimenté, il aurait pu prendre cela comme une insulte, mais il savait qu’il n’en était rien. Il parlait pour parler, et les mots qui sortaient de sa bouche ne transmettait pas la réalité de sa pensée. Il hocha doucement de la tête quand ce dernier lui annonça vouloir aller prendre une douche, et lui resta immobile, le cul vissé sur son banc, à se remémorer les évènements du combat, à se les repasser encore et encore, essayant d’en tirer toute la saveur possible. Son moment de délice méditatif fut cependant rapidement interrompu par l’arrivée d’un nouvel intrus. Il s’avança vers lui de sa démarche chaloupée et pesante, et il s’arrêta à quelques pas, hésitant visiblement à franchir le reste de la distance. Hypanatoi ne jugea pas utile de lever vers lui son regard aveugle, et l’autre finit par prendre la parole quand il comprit que ça n’arriverait pas :

« Il est où l’autre ? fit-il avant de continuer quand le paragoï lui désigna les douches d’un mouvement rapide du menton. Ouais. Bon. C’était bien. Les gens ont aimé. Ca veut dire qu’il y aura beaucoup de paris pour votre prochain combat. Ca c’est bien. Par contre, sérieux, c’est quoi ces conneries ? »

Le ton de l’individu s’était fait au cours de sa courte tirade de plus en plus accusateur, et le combattant fronça légèrement les sourcils. Il n’était pas certain de savoir où ce dernier voulait en venir, mais il savait qu’il doutait de trouver cela plaisant. Voire tout simplement tolérable.

« Putain, on est pas c’genre d’endroit, ok ? Pour les combats proprets qui plaisent à tout’l’monde, y’a la grande arène ! Pour les détraqués, y’a des matchs à mort, mais la garde finit toujours par leur tomber dessus. Ici, c’est entre les deux, tu vois ? T’as failli crever le type, merde ! Alors t’es gentil, t’arrêtes ça de suite, et tu te contrôles, ok ? Le côté psychopathe allumé, ça plait toujours, mais évite les meurtres, ou on va tous finir au cachot ! Toi le premier ! »

Il se releva. Comme il l’avait prévu, il n’aimait pas ce qu’on lui disait. Il n’aimait guère qu’un gueux, qu’une espèce de cancrelat inférieur même au plus ignoble laniste estime pouvoir lui dire ce qu’il pouvait faire et ne pas faire, et comment il convenait qu’il se conduise. Il aimait encore moins son ton, et le fait que de toute évidence ce dernier considère le paragoï au sang doré comme quelqu’un que l’on pouvait mener à la bride. Comme quelqu’un qui répondait de manière positive lorsqu’on s’autorisait à son endroit certaines privautés de langage. Il fit un pas dans la direction de son interlocuteur. Ce dernier avait été un combattant. Cela se voyait, de manière aussi évidente que le passage des années. Aujourd’hui, il criait et soufflait et jouait des coudes. C’était insuffisant. Il posa sur son épaule une main ferme, et serra légèrement, juste assez pour que l’autre comprenne que ce qui allait suivre sortait du registre de la simple réponse bravache, de la posture du néophyte qui entendait imposer au système ses propres règles :

« Je comprends parfaitement, crieur. Ton ton, en revanche, me déplait fortement. Il conviendra de le corriger, à l’avenir. Je puis tolérer certains écarts à la bienséance au vu de ta basse extraction et de la somme visiblement limitée de tes capacités, mais même mon immense mansuétude peut se voir épuisée. Veille à ce que ça n’arrive pas. »

L’autre chercha quoi répondre, avant d’hésiter un instant, et de hocher lentement de la tête Hypanatoi ne pouvait y déchiffrer son expression, mais il n’en avait pas besoin. Ce problème avait été rectifié, et il pouvait maintenant de nouveau se concentrer sur les choses les plus importantes.

« Fais passer le message à ton partenaire, fit l’autre avant de tourner les talons. »

Se rasseyant, il l’écouta s’éloigner, et tenta brièvement de se replonger dans son état de contentement profond. Sans grande surprise, il n’y parvint pas. Le charme avait été brisé, et il se retrouvait maintenant face à la réalité de sa situation : seul, dans des vestiaires sordides, à parader torse nu pour un groupe misérable de spectateurs ivrognes et ignares, incapables d’admirer même lorsqu’il en faisait l’étal le plus généreux toute la superbe de son combat. Il grogna doucement, et se résolut à attendre le retour de son camarade du soir, puis l’invocation qu’il espérait être rapide de l’annonceur.
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Bon, je sais très bien ce que vous vous dites. Mais pourquoi Nickinou, il est comme ça ? Ralala, ça ne lui ressemble tellement pas... Vous croyez vraiment que j'ai une vie de bisounours, ou quoi ? Et bien non, moi aussi j'ai vécu des choses vraiment très sombres... Bon, pas si sombre que ça, au final. Et en plus, ce n'est même pas mon histoire personnelle.

Mon premier coéquipier (qu'on va appeler Pascal, parce que j'adore les Pascal), ressemblait à un gris nounours tout mou et tout gentil. On me l'avait donné parce que j'étais nouveau et qu'il expliquait très bien. Les premières patrouilles avec lui furent des plus agréables. Clairement, on n'avait absolument rien à faire. Des petits bobos par-ci par-là, un chat dans un arbre ou encore un papier jeter par terre. C'était tranquille, pépère, j'avais tellement le temps de fumer que mon budget clope à explosé.

Mais c'est quand on a commencé à avoir des patrouilles un peu moins tranquille que les choses se sont tendues. J'ai découvert la face caché du gros nounours. Une face que, franchement, j'avais pas vraiment envie de découvrir. Un mec très violent qui adore cogner sur tout ce qui bouge, tant soit peu que le quelque chose qui bouge ait dit quelque chose de travers. Je me rappelle même qu'une fois, il allait fracasser une pauvre mamie parce qu'elle trouvait qu'il marchait trop vite.

Et même moi, son super et magnifique coéquipier, je me suis pris un tas de coup. Parce que je garais la bagnole de travers, parce que j'avais pas essuyer mes pieds à rentrant à l'intérieure. Ou juste parce que j'ai pas dis mon "bonjour" assez fort. Mais bien sûr, Pascalou le faisait pas devant les autres. Bah oui, ça allait quand même faire tâche sur son dossier, lui qui rêver de devenir inspecteur.

Mais il a fait sa petite crise de combat avec la mauvaise personne. Et ce fut sa dernière, puisqu'une semaine plus tard, j'ai dû mettre ma tenue de cérémonie pour son enterrement. Depuis, oui, je suis pour les combats : ça permet de décompresser, de se sentir un peu plus vivant. Mais pas pour la violence gratuite. Elle n'engendre que haine et colère. Et ça ne fait clairement pas de bien à la peau.

Et là, ce que le camarade Hypanatoi a fait, c'était clairement ce genre de violence gratuite. Son adversaire était entrain de vendre sa mère pour être épargné. Oui oui, j'aurai peut-être dû l'arrêter, pas rester comme un gland au fin fond du ring, entrain de regarder. Mais les souvenirs comme ça, quand ça remonte, bah ça t'empêche de faire quoique ce soit, quoi. Ton cul est complètement bloqué, t'es noyé par les sensations du passé.

Je quitte finalement l'eau chaude de la douche pour me rhabiller et repartir dans le vestiaire. Elle m'a fait du bien, au final. Est-ce que je lui dirais, que son comportement ne me plait pas ? Je suis pas sa copine non plus, il n'est pas obligé de satisfaire mes désirs. En plus, fort possible que je ne le revois plus après cette soirée. Pas forcément besoin de le faire chier pour quelque chose comme ça. Mais bon, si au prochain combat, il reste aussi violent...ouais, va peut-être falloir que j'intervienne quoi. J'ai toujours été une brelle pour jouer les négociateur.

Je retrouve mon petit camarade au même endroit que je l'ai laissé, quelques minutes plus tôt. Je me rapproche de lui et me plante en face.

- Allez, camarade ! T'as des nouvelles de notre prochain combat ? T'as bu ? T'as faim ? Tu t'es étiré ?

Ouais, j'allais quand même pas me laisser me morfondre plus longtemps que ça, quand même. Je dois faire attention à mon petit coéquipier. Parce que malgré sa soif incontestée de coup de poing dans la face, il est tout de même très balèze. Et n'oublions pas de préciser qu'il est aveugle, s'il vous plait ! Qu'est-ce que mon Daredevil est puissant...
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Encore et toujours. C’était la même chose. Encore et toujours. La même furieuse, irritante, et infernale constance. Il lui fallait composer, et passer maître dans des techniques jusque-là inconnues : négocier. Compromettre. Accepter. Il regarda l’annonciateur partir. Cela faisait six mois environ qu’il était ici. Six courts mois. Un battement de cils ; un éternument ; un rien misérable et éphémère, le battement des ailes d’un papillon rapidement consumé par la flamme de la bougie. Et malgré cela, il avait changé, au moins dans son attitude. Il y avait de cela six mois, personne n’aurait osé lui parler de la sorte. Les yeux auraient été baissés, comme si le simple fait de souiller l’ombre du paragoï eut été une offense inimaginable. Le ton aurait respectueux, et le compliment plein d’emphase : Hypanatoi Paragoï Konostinos. Il était. Il existait. Cela se suffisait. Et maintenant, il devait composer avec ces moins-que-rien. Ce monceau grouillant rempli d’insectes et de rongeurs, qui se pressaient autour des cadavres et détritus. Il enrageait. Son sang se coalesçait en grosses bulles épaisses, et son œil intérieur se recouvrait d’un voile brûlant et poisseux, et son esprit prenait la consistance du magma bouillonnant. Et au quotidien, rien de tout cela ne se montrait à la surface. Aucune éruption. Aucune catastrophe naturelle. Il n’ensevelissait rien ni personne sous des cendres ardentes, ne faisait pas fondre les jointures ou rompre les liens. Il était calme. Jusqu’à ce qu’il cesse de l’être.

Mijoter dans son propre jus et ruminer des serments de vengeance et des idées sinistres suffisait pour l’heure à sublimer ses instincts les plus essentiels.

Cela ne durerait qu’un temps.

« Rien de tout cela. Tu parles beaucoup pour peu dire, et si je comprends que tu tentes de créer un lien de camaraderie ou quelque chose d’approchant, je me dois te le signaler : tes tentatives sont maladroites. Le temps fera avec plus d’assurance ce que tes pépiements tentent de produire. Ne cours pas ainsi après l’amusement et la parole légère, tu n’es plus un enfant. »

Il hésita un instant, se rendant compte qu’il avait sans doute, et comme à son habitude, été trop professoral. Ces gens n’appréciaient que peu de se voir présentés des opportunités de redressement pourtant nécessaires. Lui-même n’appréciait leur manière d’être, mais savait se retenir de le montrer. La fausse bonhommie de ces gens, et les sourire vides et vicieux qui déformaient tant leurs visages que même un aveugle pouvaient le voir ne lui inspirait aucunement confiance. Il régnait ici une culture du mensonge et du lissage autant du discours que de la pensée. Le vrai et le vertueux terrifiaient, ici, et n’étaient approchés qu’avec de grandes précautions. Ne voulant pas s’attarder sur des tentatives stériles d’expliquer une pensée que son interlocuteur trouverait comme à chaque fois trop labyrinthique, il opta pour l’alternative. Il changea rapidement de sujet, n’interrompant pas son discours pour éviter à ce dernier d’avoir l’occasion de se trouver offensé :

« Je n’ai pas eu de nouvelles de notre prochain combat. Il nous est en revanche demandé, bien que je pense que cela me soit adressé en priorité, de ménager nos adversaires. »

Il n’était pas sûr de vouloir obtempérer. Il avait choisi de privilégier les circuits alternatifs pour éviter de sa naufrager dans l’arène officielle de Portalia. L’endroit ne l’attirait pas, et s’il avait déjà sur son monde accepté de faire à la foule extatique la démonstration de ses innombrables talents, celle qu’il pouvait trouver ici ne bénéficiait pas de la même clémence. Il n’aimait personne ici, ou presque personne, et la culture de la cité ne représentait pour lui rien de bon, rien qui ne puisse valoir la peine d’être sauvegardé.

Cette fosse souterraine et clandestine, puisqu’il fallait bien la nommer avec honnêteté, n’avait qu’un avantage : on acceptait, dans une certaine mesure, qu’il se laisser aller. Et s’il comprenait que cette mesure n’était en aucun cas une licence douce et bienvenue, elle aurait du être plus large que la maigre pitance avec laquelle il était maintenant sensé composer.

« Allons voir, fit-il simplement en se levant. »

Le néophyte sortait de sa douche, et était sans doute suffisamment détendu pour pouvoir de nouveau convoquer ses capacités de réflexion. Il s’agissait donc d’en profiter, et de le diriger dans une direction pertinente. Hypanatoi se dirigea de nouveau vers les escaliers qui montaient vers l’arène improvisée, les clameurs enfiévrées de la foule retrouvant rapidement leur caractère presque tangible au fur et à mesure qu’il s’en approchait. Malgré le fait que tout ne se passe comme il l’aurait voulu, il devait bien se l’avouer : il avait hâte.
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- Au moins tu as noté que je suis sympa !

Ouais, je sais, il n'a pas vraiment dit ça. Mais je suis le genre de personne qui aime prendre tout du bon côté. Non, parce qu'il y a assez de malheur dans la vie, hein, pas besoin de s'inventer des films. Je lui souris donc de mon plus beau sourire, et m'avance derrière lui quand il se dirige vers la zone de combat.

Le troisième match avait commencé depuis plusieurs minutes. Mais ne comptez pas sur moi pour me rappeler de leur nom, ce n'est pas écrit éléphant sur mon front. Un combat tout à fait sans intérêt, si je puis me permettre. Que des mouvements de jambes insupportables, des mains en l'air qui tournicotent de partout. Quand on se souvient de la violence des deux premiers....deux salles, deux ambiances. Baston et gros biscotos d'un côté, danseuses étoiles de l'autre. Finalement, je crois que je préfère le lac des cygnes.

- Waouh ! C'est...heu...divertissant ?

Je ne crois pas du tout en ce que je dis. Même le public, si violent et crieurs avant, semble complètement amorphe. En plus, la moitié d'entre eux sont partis. Pause pipi ? En même temps, je peux comprendre. Le combat se termine rapidement par la victoire des Joey au carré. Des jumeaux ou juste deux bons potes avec la même gueule ? Fin, si c'était vraiment des jumeaux, leurs parents ont quand même fait très fort, hein.

Je sens que quelqu'un se rapproche de moi. En tournant la tête, je reconnais la femme qui a fait les équipes, la staffeuse de l'ombre. Elle s'approche de moi, ses lèvres à quelques centimètres de mon oreille pour que sa voix puisse être audible. Je me penche légèrement pour que l'exercice soit plus aisé. Aucune arrière pensée de mon côté, bien évidemment ! Je ne saute pas sur tout ce qui bouge, quand même....

- Vous êtes les prochains, allez de l'autre côté du terrain.

Tiens, on ne rentre pas du même côté, quand on passe la première sélection ? Bah, ça doit être leur coutume. Je m'approche à mon tour d'Hypanatoi pour lui faire part des demandes de la femme. Beaucoup moins sexy que tout à l'heure.

- Viens ! On nous attend de l'autre côté !

Sur le terrain, les deux duos se séparent. Un retourne au vestiaire pour se préparer au match suivant. L'autre quitte le bâtiment, non sans serrer des dents et des poings. Je peux comprendre qu'une défaite peut être frustrante, mais ce combat là...je peux vraiment l'appeler combat ? Mes beaux duos de cygnes.

Nous arrivons finalement de l'autre côté du terrain, en quelques minutes à peine. Assez pour que les spectateurs partis en pause pipi reprennent leur place, et en même temps, leur ardeur. Leur cris tout en puissance et en vrombissement remplissent le petit espace. Ca me fait même trembler de l'intérieur, comme quand tu es trop près des enceintes lors d'un bon gros concert de rock.

La deuxième entrée est plus grande et plus "spectaculaire" que celle où tu sors des vestiaires. Nos combattants arrivent finalement à notre niveau, leurs yeux nous fusillant. Ils sont vraiment là pour le combat, hein. C'est Hypa qui va être content, tiens !

Je me penche pour la dernière fois vers lui, tout juste avant l'appel à monter sur le ring.

- Bon, on s'en occupe comment, cette fois ?

Est-ce qu'on va, là aussi, avoir le temps de faire une pseudo-stratégie ? Ou le duo va nous attaquer de front, comme ce qu'ils ont pu faire leur de leur premier combat ? Comparé à tout à l'heure, nous connaissons tout de même un peu leur méthode de combat, même si c'était assez court. Et qui dit aussi que le combat sera le même que le précédent ? Les organisateurs peuvent décider de rendre ça un peu plus intéressant, surtout après la daube de tout à l'heure. Ralala, beaucoup trop de questions pour moi. Je préfère y aller la tête légère, sans tous ces trucs beaucoup trop superflus. On gagne ? C'est super. On perd ? J'aurai tout de même un peu les boules de ne pas gagner l'argent, quoi.



Dernière édition par Nick le Dim 26 Juin - 18:13, édité 2 fois
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Il ne voulut pas réagir. L’autre persistait dans l’humour malhabile, sans doute parce que c’était le seul mode de communication qu’il maitrisait réellement. Il ne lui appartenait pas, pas plus qu’il n’en avait envie, de corriger plus avant son erreur. La méthode utile à la correction de son échec lui avait été apportée, le fait qu’il ne souhaite pas la mettre en œuvre ne relevait pas de la responsabilité du paragoï. Il n’était après tout pas dans ses attributions de faire de chaque paysan ou autre sous-espèce de gueux de ce monde un être normal et méritant. En transformer un relevait déjà de l’exploit, comme l’illustrait avec pertinence son partenaire du soir. S’insérant auprès de spectateurs bien plus dociles que tout à l’heure, il contempla le spectacle que livraient les combattants du moment ; ennuyeux ; facile ; médiocre. Ces derniers n’avaient aucune appréciation pour le beau sport, et leurs styles s’unissaient avec la même facilité que l’eau et l’huile. Il en résultait une alchimie maladroite, et les gens pourtant peu connaisseurs qui la contemplaient n’en étaient pas galvanisés. Lui-même ne commenta pas, et écouta distraitement le commentaire pertinent de son collègue. Ce dernier jacassait comme si son existence dépendait du bruit qu’il émettait, et estima divertissant le spectacle. Il fallut quelques longues, très longues secondes avant qu’Hypanatoi ne se saisisse de la nuance de son propos. Il était sarcastique, ce qui était étonnant au vu du caractère jusqu’à présent très direct de ses tentatives humoristiques.

Il ne releva pas.

Choisissant comme à son habitude le silence dignifiait qu’il savait capable de rehausser encore son profil déjà régalien, le paragoï laissa le temps s’écouler, jusqu’à ce qu’on les convoque dans leurs vestiaires. Le prochain combat était imminent, et ils en étaient les participants. Il suivit donc Nick, qui fut une fois de plus ravi d’énoncer une évidence, avant de ressortir par un autre endroit du vestiaire. Au vu de l’architecture de l’endroit, il semblait qu’ils avaient fait leurs preuves, et étaient récompensés par un accès plus en vu. Peu lui importait. Il voulait simplement qu’on l’apaise en lui présentant des adversaires plus méritants. Cela sembla être le cas, et si la pitance n’était toujours pas à même de le satisfaire réellement, elle était moins insultante que le duo précédent. Les deux Bob étaient un affront à tout ce qui était beau et noble dans l’art maintes fois révéré du combat. Enfin, Nick se fendit d’une question pertinente. Il voulait savoir comment ils devaient coopérer.

La réponse facile et évidente aurait été d’appliquer de nouveau leur stratégie initiale, et c’était ce qu’il s’apprêtait à édicter, jusqu’à ce que la voix du présentateur ne vienne l’interrompre.

« Et pour cette deuxième manche, un spectacle inédit ! J’ai nommé, l’ascension des braves ! Nulle possibilité ici d’achever un adversaire au sol ! A la place, il faudra pour gagner que les combattants aillent décrocher le trophée suspendu à cinq mètres au-dessus du sol, sans sauter ! »

Comme pour appuyer son propos, deux assistants épais lancèrent au centre de l’arène une échelle. Il était clair qu’il était attendu du duo vainqueur qu’ils utilisent cette dernière pour s’accommoder de cette dernière limitation. Hypanatoi se retourna vers son camarade, et lu répondit enfin :

« Il va nous falloir leur faire passer l’envie de se relever. Rien ne nous oblige à nous dépêcher de décrocher ce grigri. »

Après tout, les règles étaient simples : il suffisait de ne pas poursuivre au sol un ennemi défait. Le reste était libre, et soumis à l’interprétation de chacun. Hypanatoi s’avança dans l’arène, n’écoutant que très distraitement la suite du discours du présentateur. Ce dernier réintroduisait les divers participants, et semblait maintenant prêter plus d’attention à leur duo. Il fallait maintenant réfléchir : comptait-il revenir ici dans le futur ? De sa réponse dépendrait son comportement, et sa capacité à se modérer. Autant son partenaire que les organisateurs de l’évènement souhaitaient le voir faire preuve de plus de mesure, mais lui-même n’avait jamais été un adepte de la modération. Il ne considérait pas cette tare comme une vertu, et considérait qu’il convenait lorsque l’on accomplissait quelque chose de s’assurer de ne pas avoir à le faire de nouveau. Il leva un bras impérieux quand son nom s’échappa des lèvres de l’annonciateur, et sitôt que le coup d’envoi fut marqué, se rua dans la direction de ses deux nouveaux adversaires. Il en voulait plus. Il pouvait déguiser et orner cette simple vérité, mais ce n’était pas là encore dans ses habitudes. Il en voulait plus, et par conséquent, il en aurait plus. Le reste n’était qu’artifices et vaines tentatives de confort. Il devait toutefois s'assurer la coopération de Nick, et il savait pour cela comment procéder. Passant derrière le combattant ennemi le plus proche de lui, il s'en saisit rapidement avant de le faire voler dans la direction de son camarade. Ce dernier n'avait plus qu'à le réceptionner, et à s'assurer de la complétion de son action.

Un geste technique et sportif qu'il était certain de voir apprécié.
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Est-ce que les organisateurs ont inventé cet "ascension des braves" simplement pour ne pas avoir de cadavre sur les bras ? Je pense bien. Est-ce que cela va pousser mon camarade a retenir ses coups ? Je pense que non. On aura tout beau faire pour calmer une personne comme lui, qui adore les clameurs du peuple et qui aime ces poings, rien ne pourra fonctionner. Si, il doit bien y avoir quelques personnes qui arriverait à calmer ce personnage, mais bon. Ça doit se compter sur les doigts d'une main, et nulle doute qu'elles ne se trouvent pas dans le bâtiment. Alors bon....est-ce que j'essaierai pas de devenir cette personne ? Franchement, je n'ai pas du tout envie de me retrouver avec un bras en moins.

"Leur faire passer l'envie de se relever". En soit, les obliger à rester à terre. Soit en les privant de jambes, soit en menaçant leur maman s'ils daignent lever le genou. Personnellement, je préfère la deuxième solution. Je n'ai rien contre leur maman, hein, mais il est sûr qu'avec celle-là, ils repartiront sur leur deux jambes à la fin du spectacle.

Allez, encore une fois pour ne pas changer, je ne me souviens plus des noms des deux gars en face de nous. Oui, j'ai une mémoire de poisson rouge, et alors ? En tout cas, ils se mettent en position de combat, chacun prêt à nous attaquer dès que le gong résonnera. Mes doigts commencent légèrement à me démanger. Pendant notre dernier combat, je n'ai pas réussi à me défouler comme je le voulais. Pourquoi je n'arrive plus à retrouver la rage et le plaisir que j'avais quand je montais sur un ring, dans mon monde d'origine ? Est-ce parce que je ne viens pas d'ici ? Que ce n'est plus avec les mêmes personnes ? Que le public ne dégage pas cette aura si familière ? Trop de question, pas assez de temps pour y répondre.

A peine le gong du début du combat fut donné, Hypanatoi partit comme une fusée faire le duo, me laissant sur la carreau, sans vraiment comprendre ce qu'il voulait faire. Le combat allait-il se régler en quelques secondes ? Avait-il une botte secrète, un petit smash dans la manche ? Il esquiva en légèreté l'attaque du premier, en passant dans son dos. Et d'un mouvement fluide, technique et sans bavure, il l'envoya dans ma direction. Je réceptionnais l'homme par le bras, et le fis tourner quelques fois sur lui même.

- Salut toi. Une petite danse, ça te dis ?
- Va crever, sale merde ! criait-il en se penchant en arrière pour s'éloigner de moi.
- Ho, attention à la marche.

Je mis mon pied derrière lui, le forçant alors à tomber à la renverse, les fesses bien en avant. Le bruit mat de l'impact fit lever un petit "hoo" du public, tantôt moqueur, tantôt provocateur. Maintenant qu'il est au sol, selon les règles, je n'ai pas le droit de le toucher. J'attend donc patiemment qu'il se relève de lui même. Mais monsieur ne veut pas bouger, préférant regarder avec attention le combat de son coéquipier.

Et puis en l'espace d'une demi minute, l'équilibre s'est inversé. Moi qui pensais, à tort maintenant, que j'avais un tant soit peu d'avance sur la fin du combat, me voilà à mon tour à terre, dans l'incapacité provisoire de bouger ne serait-ce qu'un pauvre muscle. Je n'ai rien compris, rien vu. Il s'est mis à quatre patte et m'a touché la jambe, rien de plus. Je suis donc à terre, en position de foetus, à sentir un courant électrique me parcourir tout le corps. Un taser, sérieusement ? Je ne pense pas, je ne crois pas que ça existe ici. La seule explication possible, c'est qu'il a utilisé son pouvoir. C'est pas interdit, ça ? Qu'est-ce qu'il fout l'arbitre, là !

L'homme me regarde de toute sa hauteur, un sourire carnassier figée sur son visage. Et puis il se détourne lentement de moi pour rejoindre Hypanatoi et son combat. J'aimerai l'avertir, le mettre en garde contre ce type. Mais aucun mot ne veut sortir, aucun mouvement même. Je suis complètement paralysé. Pendant combien de temps ? Quel coup de merde, franchement.

La seule chose que je peux faire pour l'instant, c'est espérer que mon camarade va réussir à tenir jusqu'à ce que je puisse reprendre le combat. Franchement, depuis le début, je me demande bien à quoi je sers. Même pas fichu de donner un coup, c'est décevant et frustrant.
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Il était tombé sur quelque chose de plus résistant. De plus consistant. Un morceau de carne dur et aigri et très très mauvais, avec dans son corps une colère acide qui tirait les muscles et sur sa face des rides qui ornaient le coin de sa bouche. A force de trop montrer les crocs, la gueule de la créature qui lui faisait face avait pris un peu plus sa véritable apparence. Hyapantoi avait envoyé un poing dans sa direction, voulant en finir rapidement. Le premier combat avait été très facile, et il avait pu surprendre le partenaire de l’homme qu’il avait en face de lui avec facilité. Rien a priori ne l’invitait à être méfiant. Tout lui demandait de frapper, encore et encore, de se faire sculpteur des os et des chairs jusqu’à ce que le visage de son ennemi soit plus proche de la bouillie que l’agencement d’organe régulé par les règles naturelles. Il avait visiblement sous-estimé son adversaire. Ce dernier anticipa le coup, et envoya son poing dans le poignet du paragoï. S’il avait été d’une constitution normale, Hypanatoi aurait sans doute grandement regretté d’avoir mésestimé la personne qu’il avait en face de lui. Ne voulant pas s’exposer plus que cela, il replia son bras, et contempla plus attentivement celui qui lui faisait face.

C’était un elfe. Grand, doté d’une musculature allongée et nerveuse et de membres longs, une seule de ses oreilles était encore taillée en pointe. L’autre avait visiblement souffert d’un accident, l’arrête nette et tranchante qui la couronnait indiquant clairement la nature de ce dernier. Un ennemi respectable, donc. Peut-être était-il venu avec son camarade dans l’espoir de trouver ce soir des proies faciles. Peut-être était-ce pour lui un moyen de gagner sa vie. Quelque soit la raison, Hypanatoi espérait simplement qu’elle était suffisamment motivante pour qu’il aille jusqu’au bout de sa démarche. Il se mit à tourner légèrement autour de lui. L’autre lui parlait, mais il n’écouta pas. Il n’avait pas la tête à cela, et voulait s’assurer de ne pas manquer une miette de ce qui allait se dérouler. Il prenait à la place la mesure de son souffle, et entendait le bruit rythmique de ses pieds qui glissaient sur le sol, s’élevant à peine au-dessus de lui. Il sentait son odeur, celle de son haleine et de ses cheveux gras, celle de sa transpiration et de l’espèce de vêtement curieux qui recouvrait le haut de ses jambes. Et l’autre frappa. Ils se comprenaient, maintenant, et savaient tout deux que la personne qui se trouvait en face d’eux était quelqu’un qu’il convenait de respecter. L’autre visait son flanc de son poing droit. Le paragoï rencontra le coup, et se rendit rapidement compte que c’était une feinte. Son ennemi déjà pivotait sur lui-même, voulant envoyer son autre main dans son visage. Il visait les yeux et la tempe et le nez, cette région fragile du visage qui ne décevait jamais lorsqu’on la frappait. Le combattant aveugle se replia sur lui-même, le coup passant de justesse au-dessus de sa tête, suffisamment prêt pour qu’il le sente happer dans son sillage la masse humide de sa chevelure.

Prenant appui sur ses pieds, il se prépara à bondir en avant, et à saisir la taille de son ennemi. Il sauta dans les airs. Son camarade semblait de son côté en grande difficulté, et il voyait dans son dos l’homme qu’il avait envoyé dans sa direction se diriger dans la sienne. Il devait faire vite. S’il était certain de pouvoir vaincre ces deux vermines, il s’agissait en plus de cela de le faire avec le brio qui était normalement le sien, et plus que cela d’économiser ses forces pour le reste de la soirée. Il sauta, et son épaule percuta lourdement le torse de l’homme qui lui faisait face, coupant net son souffle et l’envoya rouler au sol. Il aurait aimé pouvoir l’y suivre, mais il savait ne pas avoir le loisir de le faire. Son seul avantage ici était que ses ennemis ignoraient que son champ de vision était totalement panoramique, et qu’il était parfaitement conscient de tout ce qui se passait autour de lui. Faisant de s’approcher de la personne au sol, il laissa le troisième combattant finir de le charger, s’apprêtant à se retourner au dernier moment pour le prendre par surprise.

Quand vint le moment de le faire, il se rendit compte que celui-ci avait soudainement accéléré, l’odeur caractéristique de l’ozone emplissant l’atmosphère. Un coup violent souleva le paragoï au-dessus du sol, et il sentit la foudre convoquée par son ennemi inonder son corps. Ses muscles se raidirent, et l’air brûla dans ses poumons. Il grogna, avant de retomber au sol et de se ressaisir. Il n’avait pas le loisir de prendre son temps. Déjà son adversaire redoublait d’ardeur, et reprenait son offensive. Merveilleux, se dit-il. Absolument merveilleux. Refusant de se dérober à la charge, il avança dans la direction du manieur de foudre, envoyant la paume de son talon dans la direction de sa cheville. Il fallait le déséquilibrer, et privilégier des échanges courts. S’il ne pouvait utiliser l’avantage majeur qu’était son physique solide et son endurance supérieure, il lui restait encore le poids de son corps et la lourdeur de ses coups. Il lui suffisait d’une attaque bien placée dans les articulations pour terminer le combat.

La foudre secoua encore ses chairs, et diminua grandement la force de son coup de pied. Si son ennemi n’avait besoin que de le toucher pour endommager la machinerie de son corps, lui devait en plus réussir à endurer la douleur et à forcer ses muscles à ignorer le courant électrique qui voulait les paralyser et les secouer de spasmes contraires. Le résultat ne fut que partiellement probant, mais quand il reprit une position défensive, il eut au moins la satisfaction d’entendre un sifflement s’échapper d’entre les dents de son ennemi, et de le sentir changer sa posture. Il était blessé. Et Hypanatoi savait comment s’occuper des animaux blessés. Seulement, l’elfe qu’il avait envoyé au tapis semblait avoir repris son souffle, et se relevait lentement. Il grogna, cherchant le chemin qui menait le plus sûrement au triomphe, et considéra brièvement son camarade du moment. Il était pour ce dernier temps de cesser de se reposer : sa paresse devenait inconvenante.
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La suite du combat fut particulièrement brutale, et Nick ne démérita pas. Il était clair que leurs ennemis du moment étaient d’une toute autre trempe que la vermine qu’ils avaient purgée jusque-là, et que leur travail d’équipe ne laissait pas à désirer. Hypanatoi considéra un moment la chose. S’il voulait l’emporter, et plus important l’emporter en restant capable de faire face aux équipes subséquentes, il devait lui aussi faire montre d’un certain esprit d’équipe. Ce n’était pas là quelque chose qu’il appréciait : les gens d’ici étaient inférieurs. Des êtres laids et veules, des enfants éternels et stupides. Il aurait pu aligner pendant dix longues minutes tout une suite d’adjectifs, utiliser son vocabulaire riche à ces fins, sans jamais être forcé de prononcer à leur encontre quelque mot positif que ce soit. Mais la nécessite du moment le contraignait, et il n’était pas un homme orgueilleux : il pouvait bien s’abaisser à cela, et accepter de travailler de tandem avec son partenaire du soir.

Il leur fallut plusieurs tentatives, et chaque échec se solda par de nouveau coup qui vinrent racler leurs chairs, de nouvelles impulsions électriques menaçant de saisir leurs entrailles et coincer leurs muscles. Mais ils finirent par y arriver. Hypanatoi, se saisissant de celui qui n’était pas capable d’invoquer la foudre, l’envoya dans les airs, et Nick, se ruant vers son point de chute pour l’intercepter, se saisit de lui dans un mouvement acrobatique pour accompagner sa chute au sol. Ils purent alors profiter de leur avantage numérique pour fracasser leur dernier ennemi dans un mouvement coordonnée, ce que le commentateur excité qualifia de double prise de la corde-à-linge. S’il n’était pas certain de bien comprendre la référence, le paragoï n’en eut réellement cure. Ayant le loisir de se saisir de l’échelle mise à leur disposition, il la plaça au centre de l’arène, afin que son partenaire puisse se saisir de leur objectif, et ainsi marquer de façon certaine leur victoire.

Le reste de la soirée se passa ainsi, et si Hypanatoi n’était pas certain de pouvoir dire qu’un lien solide s’était établi entre lui et son allié improvisé, il fut au moins obligé d’avouer qu’au fil des combats, il le trouva de moins en moins irritant. Ils eurent encore le plaisir d’affronter trois épreuves originales, pour finalement être sacrés comme les champions du soir. La pompe de cette cérémonie ne l’intéressant que très peu, il quitta alors rapidement les lieux. Il pouvait prévoir sans grande difficulté la suite des évènements, et n’avait aucune envie d’être l’objet d’adoration ou de détestation des spectateurs ivres de violence. Il avait apparemment au fil des épreuves prit le rôle d’un des antagonistes de la trame narrative que le maître de cérémonie tissait avec enthousiasme, et son partenaire celui du martyr qui devait le retenir, lui et ses pulsions destructrices. C’était là un scénario fantasque et ridicule : il était parfaitement capable de se contrôler, et se privilège lui revenait exclusivement.

Saluant donc Nick, il lui adressa quelques rapides paroles, commentant son potentiel et lui expliquant que s’ils étaient jamais amenés à se revoir, ce ne serait pas pour lui une épreuve intolérable. Il en doutait, cependant : ce genre d’endroit était intéressant, et s’il avait longtemps voulu éviter de satisfaire Portalia en se produisant dans son arène officielle, il savait que ce serait bientôt quelque chose qu’il devrait faire. Seule cette dernière pouvait réellement déployer des défis satisfaisants, et si ses nombreuses règles risquaient de limiter ce qu’il pouvait en retirer, il lui faudrait bien s’y résoudre. Malgré cela, la soirée n’avait pas été déplaisante, et il avait accompli quelque chose de bien. Pour lui, en tout cas. Il se sentait plus léger, et les hématomes douloureux qui bariolaient sa peau l’emplissaient de bonheur.
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