Yvana T. Sturdlewe
Maître-Guérisseur - Ascléros's Scholars
Bronze
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- 12/10/2021
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- Alchimiste-herboriste-archère :3
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Le jugement avait été une épreuve éreintante, et j’en avais fait les frais.
Il allait bien falloir que je me décide à retourner voir Elim, mais, je ne savais trop pour quelle raison, je ne cessais de repousser cette visite. Elim était pourtant, sans aucun doute possible et de manière tout à fait indéniable, la personne que je voulais le plus voir en ce moment. Il saurait me rassurer, trouver les mots pour m’épauler.
Et en même temps, je sentais qu’il y avait de ces choses dont je ne pouvais pas lui parler. Je ne savais exactement pas pour quelle raison j’en étais autant persuadée, mais cela faisait une certitude viscérale au creux de mon ventre.
T’es sûre de pas savoir pourquoi tu veux pas lui parler de ta rencontre avec Harmonie, vraiment ?
La raison me paraissait à la fois évidente et improbable. Je ne pouvais tout simplement pas parler de peines de cœur à Elim… Car… Car quoi, en réalité ? Elim provoquait en moi des sentiments nouveaux, contradictoires, que je n’avais jamais ressenti auparavant, et je n’arrivais pas à discerner si c’était quelque chose qui m’approchait de la joie ou de la détresse. Probablement un peu des deux.
Comme à chaque fois que je me sentais confuse, il me fallait prendre l’air. Je m’étais donc un peu éloignée de la ville, prenant bien soin cette fois de ne pas aller pleurer dans les bras du premier mouton venu. Non, je m’étais encore un peu plus éloignée, à l’opposé du centre d’entraînement. J’avais besoin de calme, pas des cris lancés par les monstres et jeunes aventuriers de l’autre côté cette enceinte.
Curieusement, pour une fois, je n’avais pas envie de rester au pied des arbres. C’était quelque chose d’assez nouveau pour moi, mais, il fallait que je me rende à l’évidence : ma Sylve me manquait de moins en moins. Je commençais à me créer des attaches solides, ici, et même la colère qui avait enserré mon cœur au sujet de mes parents s’était, je m’en rendis compte, totalement éteinte.
Gustave me tapota l’épaule d’un air solennel. Il n’ignorait en rien les tourments qui m’avaient habité, et, lui qui connaissait mieux que personne la Féérie et les déesses qui ont offert à ma mère ses pouvoirs, se sentait soulagé que je ne lui en veuille plus. Il m’avait dit un jour que lorsque je serais prête à l’entendre, nous aurions une discussion à propos d’elle. Je lui avais dit que je l’étais, prête, et m’avait alors répondu par la négative, m’expliquant que mon cœur était encore trop engorgé de rage, et que pour que je puisse entendre tout ce qu’il avait à me dire, je devais être parfaitement sereine. Alors, je patientais. Je savais bien que Gus trouverait le moment adéquat pour la révélation qu’il voulait me faire. C’était un petit être impulsif, mais non dénué de toute sagesse, et je ne pouvais que le reconnaître, depuis dix-neuf ans que je partageais ma vie avec lui.
Je m’assis donc proche d’un petit ruisseau, écoutant le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles et le clapotis de l’eau. Ce n’est qu’au bout de quelques agréables minutes de calme que je me rendis compte que je m’étais assise à quelques pas seulement d’un autre individu.
Oh… Excusez-moi, monsieur, je ne voulais pas… Vous déranger.
Dernière édition par Yvana T. Sturdlewe le Mar 8 Nov - 22:46, édité 1 fois
Il allait bien falloir que je me décide à retourner voir Elim, mais, je ne savais trop pour quelle raison, je ne cessais de repousser cette visite. Elim était pourtant, sans aucun doute possible et de manière tout à fait indéniable, la personne que je voulais le plus voir en ce moment. Il saurait me rassurer, trouver les mots pour m’épauler.
Et en même temps, je sentais qu’il y avait de ces choses dont je ne pouvais pas lui parler. Je ne savais exactement pas pour quelle raison j’en étais autant persuadée, mais cela faisait une certitude viscérale au creux de mon ventre.
T’es sûre de pas savoir pourquoi tu veux pas lui parler de ta rencontre avec Harmonie, vraiment ?
La raison me paraissait à la fois évidente et improbable. Je ne pouvais tout simplement pas parler de peines de cœur à Elim… Car… Car quoi, en réalité ? Elim provoquait en moi des sentiments nouveaux, contradictoires, que je n’avais jamais ressenti auparavant, et je n’arrivais pas à discerner si c’était quelque chose qui m’approchait de la joie ou de la détresse. Probablement un peu des deux.
Comme à chaque fois que je me sentais confuse, il me fallait prendre l’air. Je m’étais donc un peu éloignée de la ville, prenant bien soin cette fois de ne pas aller pleurer dans les bras du premier mouton venu. Non, je m’étais encore un peu plus éloignée, à l’opposé du centre d’entraînement. J’avais besoin de calme, pas des cris lancés par les monstres et jeunes aventuriers de l’autre côté cette enceinte.
Curieusement, pour une fois, je n’avais pas envie de rester au pied des arbres. C’était quelque chose d’assez nouveau pour moi, mais, il fallait que je me rende à l’évidence : ma Sylve me manquait de moins en moins. Je commençais à me créer des attaches solides, ici, et même la colère qui avait enserré mon cœur au sujet de mes parents s’était, je m’en rendis compte, totalement éteinte.
Gustave me tapota l’épaule d’un air solennel. Il n’ignorait en rien les tourments qui m’avaient habité, et, lui qui connaissait mieux que personne la Féérie et les déesses qui ont offert à ma mère ses pouvoirs, se sentait soulagé que je ne lui en veuille plus. Il m’avait dit un jour que lorsque je serais prête à l’entendre, nous aurions une discussion à propos d’elle. Je lui avais dit que je l’étais, prête, et m’avait alors répondu par la négative, m’expliquant que mon cœur était encore trop engorgé de rage, et que pour que je puisse entendre tout ce qu’il avait à me dire, je devais être parfaitement sereine. Alors, je patientais. Je savais bien que Gus trouverait le moment adéquat pour la révélation qu’il voulait me faire. C’était un petit être impulsif, mais non dénué de toute sagesse, et je ne pouvais que le reconnaître, depuis dix-neuf ans que je partageais ma vie avec lui.
Je m’assis donc proche d’un petit ruisseau, écoutant le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles et le clapotis de l’eau. Ce n’est qu’au bout de quelques agréables minutes de calme que je me rendis compte que je m’étais assise à quelques pas seulement d’un autre individu.
Oh… Excusez-moi, monsieur, je ne voulais pas… Vous déranger.
Dernière édition par Yvana T. Sturdlewe le Mar 8 Nov - 22:46, édité 1 fois
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Sam 9 Avr - 19:02