Bon, je stressais un peu aujourd’hui. Je passais mon test pour savoir si je passerais officiellement rang Or ou non donc je devais avouer être dans tous mes états. Cela commençait à être du lourd vous voyez ? Donc du coup, je devais être prêt. Je n’étais clairement pas encore aussi fort que ce cher Sergent Rex, mais je faisais mon petit bonhomme de chemin. La rapidité de ma progression en puissance me convenait. Je le ressentais. Ce n’était ni trop rapide, ni trop lent je pense. J’avais d’ailleurs rendez-vous avec le gars qui devait me briefer sur ce qui devait être fait.

Je me rendis donc à la guilde sans trop attendre impatient d’y être et surtout de savoir à quelle sauce j’allais être mangé. Percy m’attendait devant l’entrée et m’interpelait quand il me vit.

Ryuuseï ! Impeccable timing ! Suis moi ! dit-il enthousiaste comme à son habitude.

Je souris et le saluais avant de le suivre comme il me le demandais. Il m’amena jusqu’à un des fermiers de la ville. Je me demandais bien ce qu’on faisait là. C’était encore du périmètre de Portalia et dans ses murs donc je voyais mal protéger la ferme de monstre par exemples. Qu’allais-je donc bien avoir à faire pour ce brave fermier qui nous accueillis d’ailleurs avec le sourire.

Bonjour les jeunes ! L’un de vous va m’aider à réparer mon moulin ? Ou même les deux ?

C’est Ryuuseï qui va t’aider aujourd’hui Gaston. Si tu as le moindre problème avec ledit moulin c’est lui l’expert.

Je pâlis a vu d’œil mais ça ne doit pas se voir vu comme je suis déjà pâle comme une merde de laitier de base. Je vais devoir réparer un moulin rien que ça ? D’ailleurs je vois le moulin en arrière-plan et voit qu’en effet les pâles de celui-ci ce sont totalement déchirées. Je n’y connais rien moi en travaux manuels et c’est à moi qu’on donne ce genre de travail ? Ok, bon va falloir effectuer des recherches quoi. Parce que là ça va être compliqué pour moi.

Sur ce, Percy nous laisse après nous avoir saluer et je souris, gêné, au fermier. Celui-ci me tapote l’épaule.

T’en fais pas gamin. Tout ceux qu’on m’envoie n’y connaisse rien non plus si ça peut te rassurer. C’est bien pour cela que ça casse souvent. J’avoue que j’aimerais des solutions un peu plus tenaces, mais fais déjà de ton mieux c’est le plus important.

Je me sens en effet rassurer par ses paroles. Mais je sens également un regain d’énergie fasse à son envie d’avoir des choses un peu plus tenaces. Je veux faire en sorte de l’aider au mieux. Je peux le faire. Après tout, il a besoin d’aide, non ?

Si vous me laissez du temps, quelques jours, je vais faire en sorte de trouver des solutions à plus long terme pour votre moulin Monsieur. Je veux vraiment vous aider. Je ne suis pas très doué niveau manuel mais je suis sûr que je peux trouver des matériaux plus résistants et vous faire quelque chose de bien mieux.

Le fermier me sourit et hoche la tête.

Je te fais confiance gamin.

Je souris et me rends au moulin pour analyser un peu plus en détail en quoi sont faites les pâles du moulin. Comme je le pensais c’était une association de bois et de toile. Le bois semblait être de bonne qualité, mais la toile était bien trop fragile et s’était déchiré à plusieurs endroits. Une grande partie des toiles s’étaient déchiré et je voyais que les autres d’avant ne s’était pas trop fait chier les rapiéçant, recousant. Bref, ce n’était ni fait ni à faire…

J’allais avoir du boulot, mais d’abord il me fallait prospecter afin de trouver des matériaux plus solides que juste de la toile. Et une fois ceci fait il me faudrait un matériau capable de bien coller les nouvelles toiles plus résistantes au bois. Plus qu’à se lancer quoi.

J’avais décidé d’aller en ville j’avais une première idée de tissu autrement plus résistant que de la vulgaire toile. J’étais persuadé que ça ferait l’affaire. Je pense que j’allais davantage galérer avec ce qui pourrait m’aider à associer bois et nouvelle toile.

Mon idée pour la nouvelle matière de mes toiles, c’était du cuir souple. Résistant cela devrait durer d’autant plus longtemps que la toile d’avant. En même temps vu que la toile n’avait pas été changé mais simplement recousu, pas étonnant que ça devienne si fragile aussi. Mais vu qu’il fallait travailler du cuir j’avais besoin d’en parler avec un forgeron. Je n’y connais rien moi après tout, donc je n’ai aucune idée de combien de temps c’est censé prendre. Même si ça prenait du temps, ce n’était pas bien grave. Après tout, j’avais prévenu le fermier que j’allais prendre plusieurs jours pour faire quelque chose de bien, non ? Donc je ne devais pas me prendre trop la tête et faire à mon idée.

Une fois en centre-ville, j’accostais divers forgerons et je finis par m’arrêter à l’un d’eux en particulier. Pourquoi celui-ci plutôt qu’un autre, me direz-vous ? Eh bien c’est simple, il y avait exposé au niveau de sa boutique des exemples de cuir souple. Donc cela voulait dire qu’il en faisait et que c’était donc plus simple car il saurait de quoi je parle et saurais me dire combien de temps ça prendrait et ce que ça couterait. Bon fallait aussi dire que les autres étaient hyper cher et que je comptais sur un prix un peu plus raisonnable tout de même. J’allais payer d’ailleurs, je gagnais assez bien ma vie en tant qu’Aventurier et j’aidais le fermier ce n’était pas pour le racketter de son argent.

Je m’adressais à l’un des forgerons de l’enseigne vu qu’il n’y avait pas trop de monde aujourd’hui et que c’était à mon tour assez rapidement.

Bonjour, j’aimerais faire une commande pour fin de semaine si possible. Je ne sais pas combien de temps prendrait ma commande pour être honnête.

Bonjour. Dites moi en quoi consiste le travail et je pourrais vous en dire plus sur le temps.

Un moulin dans la périphérie de Portalia se retrouve avec des pâles complètement déchirées. J’aurais besoin de nouvelles sortes de toiles plus résistantes faites de cuir souple si possible. Voici a peu de chose près les dimensions dis-je en tendant un papier au forgeron.

Le forgeron regard et réfléchis. Commençant à me poser des questions.

Ils vous en faudrait combien en tout de toiles ?

Je pense qu’il m’en faudrait huit en tout.

Il réfléchit de nouveau.

Je pense que si c’est pour fin de semaine on risque de devoir s’y mettre à deux. Il y a pas mal de taff mais surtout un grand nombre de toile à faire. Si vous voulez pour fin de semaine il y aura potentiellement un supplément à payer. Si ça vous convient on vous fait ça.

Je souris.

Un supplément c’est à dire en gils ou on peut négocier pour que ce supplément soit des matériaux de premières qualités que je ramènerais de l’extérieur une fois rang Or grâce à ce que je vous demande aujourd’hui ?

L’homme me regarde d’une autre façon, bien plus intéressé.

C’est pour votre obtention de rang Or ? Et vous nous fourniriez des matériaux de vos futures missions ?

Oui sans soucis, et je pourrais également devenir un de vos clients les plus fidèles en venant faire mes armes et armures chez vous, qu’en pensez-vous ?

Le forgeron sourit et me tend sa main.

Marché conclu cher client vous ne serez pas déçu ! Vous pourrez venir en fin de semaine votre commande sera prête pour sûr.

Je souris et hochais la tête. Je quittais la forge par la suite avec un sourire satisfait. C’était bon de savoir que j’avais un forgeron dans la poche à présent. Et puis, il avait tout à y gagner, c’était un bon marché que je lui avais proposé et ça m’évitait de payer trop de gils là maintenant. Histoire d’en garder pour me faire une belle arme infusée avec mon katana ainsi qu’une meilleure armure plus résistante.

Pour finir, j’avais passé pas mal de temps à négocier avec diverses forges pour obtenir ce que je voulais. Si bien qu’il faisait quasiment nuit déjà. Il était donc temps que j’aille me reposer. La nuit porte conseil, donc peut-être trouverais-je le matériau suivant pour associer bois et toile qui sait ? En tout cas, il fallait que je prenne le temp pour faire bien les choses le fermier comptait sur moi et je voulais vraiment réussir à effectuer un travail autrement plus permanent que les autres avants moi. Quand on aide quelqu’un on ne doit pas le faire à moitié. Il faut y mettre du sien. Je m’endormais sur ses idées enthousiastes et pleines de bons sentiments.

Dernière édition par Ryuusei Ichimonji le Mer 5 Jan - 21:11, édité 1 fois

Le lendemain, pris d’une vigueur nouvelle de faire mes preuves et d’aider mon prochain je me levais et passais à la douche en un temps record prêt à affronter cette journée et potentiellement les échecs ou succès durant celles-ci. Il ne faut jamais se décourager. Toujours faire de son mieux et avancer pour progresser. Il n’y a que comme ça qu’on y arrive. L’échec c’est un pas de plus vers la réussite dit-on.

Il me fallait trouver à présent une sorte d’enduis ou un truc assez collant pour que les toiles de cuir souples restent bien associées au bois et ne casse pas. Comme la toile en cuir serait plus lourde que la toile en tissue également, il fallait un truc assez résistant mais facilement maniable. Je réfléchissais à divers trucs. J’avais plusieurs pistes à explorer clairement, mais à voir par quoi je commençais. Peut-être, par le premier truc que je trouvais ? Je pouvais donc commencer par les toiles d’araignées.

J’en avais quelques-unes au niveau de la fenêtre et également à l’entrée du bâtiment. Je cassais le bout d’une branche non loin de l’encart de la fenêtre et pris donc les toiles d’araignées non loin de celle-ci. Je touchais de manière détaillée la texture du truc. Je réfléchissais cela ne me semblait pas des masses au point comme idée. Je regardais ce que j’avais sur mon bureau. J’y avais mis une bougie pour quand je faisais des comptes rendus de mission le soir par exemple. Là elle était éteinte du coup.

La toile d’une araignée était solide pour supporter le poids de celle-ci ou de ses proies, mais je n’avais aucune idée d’à quel point c’était solide. Et vu comment je l’avais enroulé avec facilité sur mon bout de branche, j’avais de gros doute sur le fait que cela ne suffirait pas pour tenir les nouvelles toiles. J’allais donc tester de manière simple la substance que j’avais. Je me mets à mon bureau prend ma bougie et l’enlève de la petite coupelle en acier. Je prends la coupable et je mets toute la toile d’araignée sur le cul de celle-ci. Puis j’essaye de la faire coller et tenir au mur.

Celle-ci, s’écrase au sol sans plus de cérémonie et j’haussais les épaules n’étant pas vraiment étonné de la fragilité aiguë du truc. Il en faudrait certainement des quantités astronomiques pour que ce soit bien plus efficaces et que ça marche vraiment. Du cuir ça doit être pas mal lourd surtout vu les dimensions que j’ai demandé au forgeron. Je ne pouvais pas me permettre d’user d’un matériau si fragile. Même si ça aurait pu être marrant pour le coup. Mais prendre toutes les toiles d’araignées qui dépassaient n’était pas la solution car je détruisais aussi la maison d‘être vivant. Ces petites bêtes n’avaient rien demandées, elles.

Je décidais de ranger mon bordel puis de sortir pour me donner des idées d’autres substances collantes. J’allais bien trouver quelque chose d’assez résistant, non ? Après tout, il devait bien exister un truc de ce genre, non ? C’est sûr que les autres avants moi n’avaient pas eu ce problème se contentant de reboucher les trous comme des salauds...On se calme et on réfléchit. Je vais aller dans ce petit parc là. De toute façon, c’est toujours là-bas que je vais quand j’ai besoin de me recentrer sur quelque chose.

Il s’agissait d’un petit parc un peu à l’écart du centre-ville. Il donnait une vue imprenable sur l’extérieur de Portalia et de ses murailles imposantes. Je m’adossais au seul arbre qu’il y avait au centre de la petite place que faisait le petit parc et fermais les yeux réfléchissant à mes options. J’allais trouver, ce n’était pas possible autrement. Quand j’ai une idée en tête je peux être très obstiné et ce fermier m’avait paru si sympa que je ne pouvais pas le laisser tomber. Tant pis si je devais subir échecs sur échecs.

Adossé à mon arbre, je laissais la brise du vent faire son chemin sur mon visage. Cela faisait du bien de prendre juste quelques minutes pour moi. Je finis par ouvrir les yeux et regardais en l’air. Une goutte d’un truc collant venait de me tomber dessus. Un truc collant ? Et si ? Une ruche trônait fièrement sur une des branches. Elle avait une petite fragilité qui faisait que du miel coulait sur moi. J’avais lu que c’était du miel. Mais je n’avais pas trop plus de détails par rapport à cela. Je décidais de faire un tour un peu plus grand du bout de mon katana dans la ruche. J’y allais délicatement et de manière assez furtive. J’avais deux gourdes sur moi. J’en vidais une des deux et y laissait couler davantage de miel à l’intérieur.

Je vis également qu’il coulait une sorte de liquide de l’arbre où j’étais adossé. C’était donc ça le fameux truc collant dans mes cheveux à chaque fois...J’en prélevais un peu dans l’autre gourde. Une fois mes deux nouvelles substances prisent je retournais dans mon appartement afin de les tester. Après tout cela n’engageait à rien de tester des trucs. Faut bien que je le fasse comme ça si je veux éviter que ça parte en couille pour quand j’aurais les toiles. Le but ce n’est pas que ça finisse par se déchirer pour tomber au sol et se détériorer.

Une fois chez moi je reprends la coupelle tandis que j’allumes ma bougie dans une autre coupelle. Il faut que j’y vois clair quand même et voit si ça fonctionne. J’applique une bonne couche de miel sur la coupelle et la colle donc au mur. Je la tiens quelques minutes pour voir le pouvoir collant et ça m’a l’air de fonctionner. J’attends quelques minutes et ça finit par tomber le miel coulant contre le mur...Je n’avais pas pensé au fait qu’il me faudrait nettoyer après vu que c’était un appart d’emprunt et que je devrais le rendre tout propre bientôt…

Je vais chercher du savon et de l’eau et nettoie bien le mur avant de faire la même chose avec la sève cette fois. J’obtiens exactement le même résultat et je ne finis d’ailleurs pas taper mon poing dans mon autre main en comprenant d’où ça venait. La bougie étant dessous ça finissait par faire fondre le miel comme la sève et leur pouvoir collant se stoppait pour redevenir surtout liquide et dégueu. Je soupirais dépité par le fait que la chaleur pouvait être quelque chose de rencontré par les pâles du moulin. Autant dire que du coup c’était mort là encore pour ces deux nouveaux matériaux.

Je nettoyais la merde que j’avais foutu avec la sève celle-ci étant plus tenace que le miel pour le coup, mais j’en vins finalement à bout tout de même. Il me fallait tout recommencer et trouver un autre enduit plus collant encore et qui n’aurait aucun souci face à la chaleur ou à l’humidité. Vu le temps capricieux qu’il pouvait y avoir à Portalia il fallait prévoir face à toutes éventualités. Si Harmonie était là j’étais persuadé qu’elle aurait su ce qu’il me fallait. Elle savait tant de choses...C’était bien pour ça que je l’adorais autant. Elle était si intelligente, si impressionnante tout en était profondément elle et gentille. Le genre de femme que l’on rencontre que peu de fois dans une vie.

Je sentais que c’était écris que je la rencontre et j’en étais maintenant persuadé. Après tout, elle avait tant changé ma vie. Grâce à sa présence à mes côtés j’avais appris à vivre de manière libre. Je me devais de réussir pour elle, qu’elle soit fière de moi, mais aussi pour pouvoir la protéger plus efficacement. Je n’avais aucun droit d’échouer, je me l’interdisais.

Bon quel matériau pourrait donc faire l’affaire ? Je regarde dans le vide tandis que mon cerveau s’éparpilles sur ce que je pourrais potentiellement utiliser. Mon regard regarde la flamme de ma bougie. Cela me fascine et m’hypnotise en même temps. Je rigole doucement me disant que je ne devais pas avoir l’air futé sur le coup. Je regardais la cire de la bougie couler le long de celle-ci avec lenteur. Je suivais le chemin de chaque nouvelle goutte de cire et me disait que la cire ça aurait pu être un matériau pas si mal.

Malheureusement elle avait le même problème que les autres matériaux que j’avais utilisé. La chaleur n’était pas une bonne idée. Après ce n’était pas particulièrement collant mais froid cela durcissait donc ça aurait peut-être pu convenir aussi à la limite. Mais non, ce n’était pas assez résistant aux intempéries là encore. Je ne trouvais rien qui ne pouvait convenir. Il était donc temps de revenir aux sources et d’aller voir dans les bouquins de la section documentation de la guilde ce que je pouvais trouver pour faire en sorte de coller le tout.

Je souriais après tout, les livres résolvaient souvent mes soucis. Ils me permettaient de prendre connaissance de tellement de choses dont j’ignorais l’existence. Harmonie aurait su rapidement où me guider et tout mais j’allais le faire seul. Il devait bien y avoir une section dédiée aux travaux manuels et autre chose dans le style. Je partais donc pour la guilde sans plus attendre marchant d’un pas rapide et déterminé.

Je saluais les gens que je connaissais au passage et partait dans la section de documentation pour voir ce que je pourrais trouver de beau. Une fois, sur place je défilais dans les allées examinant les diverses reliures pour voir quels livres pourraient m’intéresser. Je tombais sur un livre pourquoi les pâles d’un moulin casse souvent ? Je lu en diagonale vite fait, mais en gros cela disait que les pâles en toile n’étaient adaptées que pour les vents faibles et donc que c’était normal que cela se déchire quand les vents étaient bien plus fort. C’était fou ça quand même ce livre expliquait clairement que nos moulins actuels allaient se casser la gueule lors de vents forts et personne ne s’en souciait en fait.

Je soupirais et continuais mes recherches d’autres livres. J’en remarque deux ou trois sur les moulins et leur création. Je les prends et va finalement m’installer à une table pour les parcourir avec attention. Je recherchais ce que je pouvais utiliser comme enduis et beaucoup de choses étaient expliqués alors tant qu’à faire j’augmentais également mes connaissances sur le sujet. Pas certain que cela me servirait par la suite, mais c’est bien de s’instruire peu importe sur quoi.

J’appris donc qu’il y avait tout un langage selon les ailes d’un moulin et leur position et ajustement. Savoir si le fermier avait eu un heureux évènement ou un truc dans le genre. C’était incroyable parfois ce qu’on pouvait interpréter comme chose avec peu de moyen. J’ai également compris qu’on pouvait recourber un tantinet les voilures du moulin. En gros, on arrête le moulin on réajuste les toiles en les courbant plus ou moins afin de supporter des plus ou moins gros vents. C’était un réajustement de la prise de ris apparemment. On appelait ça comme cela apparemment. Heureusement qu’il l’expliquait parce que la prise de ris ça ne m’aurait juste pas parlé. A la limite je connais le riz vu que j’en manges et les moulins servent à moudre le grain notamment, mais là dans les termes vus et lus ce n’était clairement pas la même signification.

Finalement après, bien cinq à six heures de lectures, je trouvais enfin ce que je cherchais. Ils parlaient d’un enduis, appelé Colle, qu’ils utilisaient pour faire tenir les toiles aux pâles. Il faudrait juste que je fasse en sorte de coller la partie qui ne bougerait pas quand on recourberait la toile et l’autre partie resterait comme elle est. Après tout, vu que ce sera en cuir souple en plus cela ne se déchirera pas au premier coup de vent. Bien maintenant que j’avais trouvé la potentielle solution à mon problème, j’avais plus qu’à tenter la création de la fameuse colle.

Dans le livre que j’avais donc trouver la colle que j’allais utiliser était de la caséine. C’était une colle spécial bois donc ça irait très bien pour être sûr que la fixation toile/bois fonctionne. Les différents matériaux dont j’avais besoin en revanche je ne pourrais pas les trouver n’importe où. J’allais donc jusqu’à la boutique d’alchimie que je connaissais et fit savoir au vendeur ce dont j’aurais besoin pour mon mélange. Je pris pas mal de quantité car je ne savais pas trop les dosages de chaque matière et qu’il me faudrait faire divers tests.

Le vendeur parut assez dubitatif mais me donnait tout de même les ingrédients que je lui demandais. J’avais donc besoin de caséine, de chaux éteinte, de carbonate de soude et du fluorure de soude. Il fallait ensuite mélanger tout ça avec de l’eau et ça formait ensuite une pâte malléable. Il me manquait juste les dosages de certains ingrédients et le temps que c’était censé prendre pour être prêt. Apr7s j’avais lu en revanche, qu’il faudrait appliquer cela sur les matières concernées et attendre approximativement une dizaine d’heure pour que ce soit bien sec.

Pourquoi pas après tout c’était exigeant en temps d’avoir un travail bien fait, non ? Je souris et achetais donc mes matériaux avant de retourner à mon appartement pour faire les fameux tests de création. C’était dingue, je m’improvisais un peu alchimiste mais bon. Sûrement que si j’avais demandé à l’alchimiste il aurait pu m’aiguiller, mais c’est en forgeant que l’on devient forgeron comme on dit. Je fais donc mon premier mélange avec des quantité à peu près équivalente et je me rends vite compte que ce n’est pas le bon dosage. Cela fait un truc bien trop dur. Je m’informe un peu plus grâce à mon livre voir ce que je peux trouver comme détails supplémentaires qui pourrait m’aider à trouver le bon dosage.

C’était la caséine qui devait être en plus grande quantité. Donc j’en mettais un premier coucher dans mon récipient puis regardais pour les autres matières. Il fallait environ deux dixièmes de chaux éteinte et le reste c’était à peu près la quantité de la chaux divisé par quatre. En tout cas vu les explications c’était ce que je comprenais. Mais mettre si peu de carbonate et de fluorure de soude ne me paraissait pas vraiment bien. Je m’attendais à plus. Que ce soit plus équivalent les dosages. Du coup, je fis à mon idée avec un dixième de carbonate et de fluorure et ce n’était toujours pas ça. Trop dur, la pâte s’épaississait beaucoup trop alors que c’était censé être bien plus malléable.

J’essayais de suivre plus ce que j’avais décrypter mettant moins de soude et de carbonate. Je pense que je n’en avais pas assez mis parce qu’à présent c’était trop liquide et n’épaississait pas assez. J’en avais partout et je collais comme qui rigoles en plus. On pourrait se demander ce que je faisais tellement j’étais dans un salle état. Je soupirais exaspéré. J’étais pas loin je le sentais, je devais faire encore quelques efforts et j’y étais. Je fis encore deux trois essais avant de finalement réussir à avoir une pâte comme c’était indiqué. Je fis ensuite en sorte de prendre ma coupelle de test avec l’un des tabouret de mon appart. Je collais le cul de la coupelle sur le haut du tabouret et laissais reposer le reste de la nuit tandis que j’allais me coucher totalement exténué. Je nettoierais plus tard…

Le lendemain, le réveil piquait un peu mais je réussis à me relever. Après deux trois essais non fructueux. Le dernier j’emportais la moitié des draps avec moi, vu qu’ils s’étaient collés à moi a cause des nombreuses éclaboussures de colles sur ma tenue. Bon au moins cela fonctionnait. Je pris également le tabouret. Je le soulevais et le retournais. La coupelle était bien toujours sur le haut du tabouret et ne bougeait pas d’un iota signe qu’elle était elle aussi bien collé. Bon par contre, j’avais une assise en moins avec mes conneries d’alchimiste du dimanche…

Je pris une douche pour me laver de toute la colle que j’avais sur moi, j’ai jeté mes draps et en ai racheté de nouveau. Mais aussi et surtout, je pris une journée entière pour nettoyer tout ça. C’est donc la journée suivante que je comptais finaliser le tout. Maintenant que j’avais ma colle, il me manquait les toiles que j’allais chercher de ce pas chez le forgeron. Celui-ci m’accueillit avec un grand sourire tout content de lui.

Votre commande est prête cher client. Y a pas mal de matos en revanche. Vous voulez un coup de main pour l’emmener jusqu’à la ferme ?

Vous feriez ça ? Je veux bien en effet, je peux porter quelques toiles mais les huit d’un coup ça risque d’être un peu beaucoup.

Il hochait la tête sans soucis et lui ainsi que l’un de ses apprentis prirent chacun deux toiles tandis que j’en prenais quatre et qu’on se rendit jusqu’à la fermer en question. Après tout, ils étaient dans un bon jour alors autant profiter de leur générosité. Mais je crois que les matériaux potentiellement rares que je ramènerais de mission les intéressait grandement. Je les remerciais pour leur aide tandis que je vis le fermier arriver jusqu’à moi.

Eh bien mon garçon tu sembles avoir pas mal trimer ces derniers jours. La finalisation peut-être ?

Je hochais la tête.

C’est tout à fait ça. Je vais aller décrocher les pâles, une à une, pour coller les nouvelles toiles plus résistantes et faites de cuir souple. Vous devriez avoir beaucoup moins de soucis par la suite. Vous allez pouvoir fanfaronner auprès des autres fermiers que votre moulin est grâce à la pointe de la technologie dis-je en rigolant.

Il croisait les bras en riant avec moi.

Ah j’ai hâte de voir ça gamin. Cela m’envois du rêve. Ce serait vraiment génial. Tu me rendrais un fier service si vraiment ça marche aussi bien que tu le dis et que c’est bien plus résistant qu’avant. Peut-être que je te ferais livrer du pain ou des gâteaux pour ton travail.

Nul besoin de me remercier ou de me faire des cadeaux. Déjà il faut vérifier que cela fonctionne bien. On verra par la suite.

Il hochait la tête à son tour. Il semblait impatient et j’espérais vraiment que ça allait marcher du coup.

Très bien je te laisses gérer alors.

Il partit et j’allais donc en direction du moulin. Les pâles n’étaient pas très lourdes car ce n’était pas un gros moulin donc je les descendais les unes après les autres pour pouvoir faire ce que je voulais d’elle par la suite. Une fois toutes à mon niveau et au sol, je commençais par enlever la toile de chacune d’elle. Je remplaçais par la suite les nouvelles que j’avais commandé en cuir souple. Une fois toutes mise en place. Il me fallait maintenant user de ma colle maison. J’avais pris un pinceau pour enduire le bois de celle-ci. Dès qu’une pâle était enduite de colle je plaçais la toile dessus et refis la même chose pour toutes. Par la suite je me relevais et souris, fier de mon travail du jour.

Je mis tout ça au soleil pour faire en sorte que ça sèche mieux puis allait voir le fermier.

Je reviens demain. Il faut un peu de temps pour que le tout ne sèche laisser ça comme ça jusqu’à mon retour demain et vous devriez pouvoir retrouver l’efficacité de votre moulin.

Il me saluait donc tandis que je rentrais chez moi pour une bonne nuit de repos supplémentaire. C’est qu’on est quand même la fin de semaine à présent. La guilde devait se demander potentiellement ce que j’étais en train de fabriquer…

Je me réveillais pour ce que j’espérais être la dernière journée associée à mon passage de rang Argent à Or. C’était fou quand même de voir ce que j’avais effectué. Je m’étais quand même quiché mine de rien. J’avais hâte de raconter tout ça à Harmonie. Elle devait s’inquiéter aussi. J’avais laissé un message à la guilde à son intention comme quoi on se verrait durant mon passage de rang Or et que ça risquait de durer toute la semaine. J’espérais qu’elle ne m’en voudrait pas trop…

Je l’aimais trop et si je l’avais vu cela m’aurait distrait de ma tâche et j’aurais mis plus longtemps à faire ce que je voulais. Elle m’aurait peut-être donné des tips mais le but de ce passage de rang était que je me débrouille seul. Il fallait être capable de mobiliser toutes ses aptitudes et son intelligence pour ces missions spéciales. Mon premier passage de rang avait été bien plus simple. Mais en même temps, passer une journée avec les retraités aventuriers étaient bien mois compliqués physiquement parlant. On avait passé pas mal de temps à parler entre nous de nos diverses histoires et expériences. Cela avait été aussi super et très enrichissants.

Là j’avais appris à faire des styles de travaux de construction que je ne pensais pas pouvoir effectuer. Pour autant en faisant des recherches ont se débrouillent. Et j’avais appris beaucoup de choses sur les moulins. A présent, il était temps d’aller vérifier avec le fermier si mes mixtures et mes idées allaient faire mouche ou non. Ce serait bien que ça marche. Et après cela pourrait être intéressant plus tard d’installer potentiellement un système de poulie ou autre pour faire en sorte que les toiles se courbe ou non. J’allais lui soumettre l’idée par la suite.

Je me rendis donc une fois de plus dans la périphérie de Portalia, puis arrivais dans le périmètre de la ferme. Je saluais le fermier et allait voir de ce pas mon œuvre. Les toiles semblaient bien tenir grâce à la colle. Je remis donc chaque pâle à sa place avec délicatesse pour ne pas détruire mon travail même si vu la lourdeur on ressentait la différence. J’espérais que ça ne l’empêcherait pas de tourner. Le vent se levait en plus donc c’était le moment où jamais de tester. Je souriais car une fois misent en place les pâles tournaient avec légèreté, se laissant porter par le vent sans trop de mal.

Je retournais voir le fermier et lui montrait mon travail. Bon les toiles étaient à présents marrons et plus blanches vu que ce n’étaient pas le même tissu mais il n’en avait que faire l’important c’était que ça tourne.

Je penses que pour être sûr et certain que votre moulin ne vous cause plus jamais d’ennuis. Il faudrait instaurer un système de poulies qui serait mis derrière le moulin qui passerait par le centre et qui ferait longerait les différentes pâles accrochés aux bouts non collés des toiles. Comme ça juste en tirant sur un levier ou en le relevant vous pourrez faire courber ou non les toiles.

Il semblait vraiment étonné de ce que je lui disais.

Courbé ou non les toiles ce sera dépendant de la force du vent. Si les vents sont faibles pas besoin mais si les vents soufflent bien plus fort courber les toiles leur permettra de résister bien plus efficacement au déchirement tout en continuant de fonctionner. Comme je vous ai dit je suis là pour vous aider donc j’ai fait ce que je pouvais faire. La partie Poulie je pense que vous pourrez demander au forgeron à qui j’ai demandé les toiles si vous venez de ma part il vous fera certainement un prix.
L’homme me tendit sa main et je la serrais.

Merci mon garçon. Cela à l’air en effet vraiment beaucoup mieux. Je vais aller voir ce fameux forgeron pour voir ce qu’il peut me faire. Peut-être qu’il faudra aussi l’aide d’un charpentier. Mais si ça résout mes soucis de moulin, il faut ce qu’il faut. Je ferais savoir à la guilde mon contentement quant à ton passage.

Je lâchais finalement sa main, le saluait une dernière fois et rentrait en centre-ville. Il était temps que je revois ma belle après tout ce temps loin l’un de l’autre. Elle me manquait éperdument.