Un grand froid…

Pendant que certains batifolaient avec leur amour retrouvé, d’autre devait travailler. Ryuusei avait eu le droit à sa fin heureuse et j’étais bien content pour lui. Une histoire d’amour qui finit bien, c’était ce que je préférais après tout. Enfin, ce n’était que le premier tome. Maintenant, les amoureux allaient sans doute devoir surmonter bien des épreuves, notamment une qui s’appelait Sergent Rex. Concrètement, si la lapine ne me tapait pas sur le système et qu’elle n’était pas prise par quelqu’un que je considérais comme un ami, j’aurais pu tenter ma chance, si j’étais suicidaire. Parce que, le Sergent Rex, ce n’est pas quelqu’un qu’on veut se mettre à dos. Alors, je laisse volontiers les ennuis au dragon et moi je me contenterais de me délecter de ses aventures et mésaventures.

Pour l’heure, je ne devais pas trainer. J’étais attendu pour une mission dans les plaines de Glace. Je ne suis encore jamais allé là-bas, donc c’était l’occasion. J’en ai profité pour acheter de quoi m’équiper pour le grand froid. J’enfile donc mes bottes fourrées et prends ma nouvelle hallebarde. Après l’essaie au centre d’entrainement, je me rends compte que j’appréciais beaucoup le maniement de cette arme. Je suis donc allé faire un tour à la forge de Tera. Comment souvent, beaucoup de blabla pour pas grand-chose. J’avais l’impression qu’elle parlait même plus qu’avant ce qui avait tendance à m’agacer. J’étais venu pour affaire et non pour faire ami ami.

En tout cas, j’étais fin près et je me rends donc au lieu de rendez-vous. Je savais que c’étais avec une femme rang bronze, mais rien de plus. Je ne savais pas si elle était nouvelle ici ou si cela faisait un moment qu’elle était arrivée à Portalia. Il faut dire que cela m’importait peu à vrai dire. Je me demandais tout de même si elle était mignonne. D’ailleurs, je repense à Yvana sur le chemin et me demande comment elle va avec son champignon à catastrophe. Je soupire et lève les yeux au ciel.

Depuis quand je m’inquiète pour les autres moi. Cette ville me rend trop sentimental.

J’oubli bien vite toutes ses personnes que j’ai pu rencontrer depuis mon arrivé ici quand j’aperçois enfin la place des Portails. Quelqu’un mis attends, une silhouette féminine. Il ne me faut pas longtemps pour en déduire que c’est sans doute ma coéquipière d’un jour. Elle est en avance. Je m’approche donc et je peux voir qu’elle est effectivement pas mal. Par contre, elle est relativement fermée, comme si elle guettait quelques choses. Elle ne doit pas être du genre très commode et doit avoir un fort caractère. On va s’amuser.

J’arrive enfin près d’elle et j’aborde un sourire charmeur, mais avec un peu de retenu. Je fais une reverance devant elle, par politesse.

Bonjour, Mademoiselle, je suis Benedikt Hessel enchanté.

Je me redresse et la regarde attendant une réponse de sa part. En temps normal, je lui aurais fait un baise-main, mais quelques choses me dit qu’il vaut mieux éviter la chose.

Je suis votre coéquipier pour cette mission.