Entretien d'embauche (avec Derek) (Abandonné)

Cela faisait à présent une petite semaine que j’étais arrivé à Portalia. Entre les conseils que m’avait prodigué Rhéa et ceux d’Yvana j’avais réussi à rencontrer la guilde et à avoir un toit où loger en échange de services à la guilde. Ce n’était en rien un problème pour moi. De toute façon, j’avais besoin de me renforcer donc je dirais même que c’était bienvenu. Plus j’aurais de service à rendre et plus je pourrais gagner en expérience solide dans ce nouveau monde. J’avais passé quasiment toutes mes journées à la section de documentation à la guilde ces derniers jours afin de me renseigner sur les créatures en dehors, sur les différentes factions présentées à Portalia et les différentes boutiques auprès desquelles je pourrais potentiellement m’approvisionner en arme de bonne facture.

C’est durant ce temps de recherche que je reçu notamment une missive qui me proposais un travail au sein d’une compagnie bien en place depuis quelques temps maintenant. Apparemment, mes talents à l’épée y étaient pour beaucoup dans l’envoi de ce message. Je ne cherchais pas vraiment un job à temps plein mais j’étais curieux de savoir ce qu’on pourrait me proposer et comment on avait eu mon contact.

C’est quoi ça ? Une proposition pour devenir le chien d’une compagnie fortunée ?

Je ne sais pas il y a trop peu de détail à mon goût. Le mieux s’est d’y aller et une fois qu’on connaîtra les termes on pourra les envoyer paître si besoin il y a.

J’avoue que ça peut être marrant de se ramener en mode nous sommes intéressés avant de leur dire allez vous faire voir une fois les termes énoncés. J’imagine bien les têtes des mecs ! dit-il en rigolant.

J’ignorais Karter et me relevait de mon siège afin de me rendre à l’endroit où l’on m’avait convié. La bâtisse est assez imposante il faut le reconnaître. Donc sur le premier point de Karter par rapport à la fortune de la compagnie, cela avait l’air d’être avéré. Un domestique de l’endroit vint me chercher pour me diriger jusqu’à un bureau. Un homme m’attendait dans le bureau avec un sourire poli mais rien de plus. Je pris le temps de regarder l’endroit ne voyant comme issue de secours que la porte que je venais de passer ou bien les fenêtres. Elles n’avaient pas l’air barrées si jamais ça sentait le roussi. Un lieu de rencontre un peu trop fermé ne me donnait jamais trop la confiance et je préférais appréhender les choses juste au cas où.

Après tout, j’étais nouveau dans ce monde. Si je disparaissais on dirait que j’étais mort en mission à l’extérieur ou ce genre de connerie. Autant dire, que ma mort n’aurait absolument rien d’anormale et qu’on passerait à côté rapidement. Le domestique se fait rapidement congédier tandis que l’homme me demande d’approcher. Je le fais mais reste tout de même à bonne distance sans m’asseoir pour autant.

C’est sûr qu’on parle de ton épée en terme d’arme et pas d’autres choses ? Son ton est vraiment mielleux, c’est perturbant...

J’ignorais Karter une fois de plus et acquiesçais simplement aux dires de Sake.

Qui êtes-vous ? Et j’aimerais bien savoir pourquoi vous me proposez un job en ne sachant rien de moi ?

Après tout, à part qu’il devait avoir entendu les rumeurs qui disaient que j’étais cinglé il ne devait pas avoir masse d’informations à mon sujet. Je n’avais quasiment pas parler de moi depuis que j’étais arrivé.

Si ça se trouve c’est un rancard en fait. Il t’a dans le collimateur ? Ou alors c’est vraiment aussi chiant qu’il y parait et c’est juste pour du taff. Dans ce cas ce n’est pas marrant...

Je soupire, croisant les bras tout en regardant mon interlocuteur.

Pourquoi moi d’ailleurs ? Je loue mes capacités militaires oui, mais je ne penses pas qu’elles ne soient plus importantes que d’autres personnes en particulier.

Après tout, je m’en sortais toujours mais je n’avais pas non plus un talent surhumain à l’escrime pour autant. Mais c’était là où j’étais le plus doué voilà la seule raison pour laquelle je continuais à faire ça en plus du fait que j’aimais bien me surpasser dans ce domaine qui était le combat.