Yvana T. Sturdlewe
Maître-Guérisseur - Ascléros's Scholars
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descriptionJ'étais pourtant tellement sûre que c'était un arbre... [PV Grisley] (Terminé)Sam 20 Nov - 19:19
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Je me rouille un peu.
Il faut absolument que je me remette à m'entraîner, ça doit bien faire deux semaines maintenant que je suis allée au centre d'entraînement pour la dernière fois. Je vais finir par perdre tout ce que je sais faire à l'arc, si je continue à me ramollir comme ça. Déjà que je suis pas sûre de moi ailleurs, si je commence en plus à décliner dans le seul truc que je sais à peu près faire... T'es dure avec toi-même, Yva, arrête donc de culpabiliser pour tout.
Mais c'était pourtant vrai : ça faisait un mois maintenant que j'étais arrivée ici, et qu'est-ce que j'avais vraiment fait pour la Guilde ?
Rien, nada. Je n'avais tué que quelques babomoches et gatoruk, et c'est absolument tout. Je n'avais fait aucune mission, aucune expédition dehors : je m'étais tournée les pouces à discuter au marché, chez les GROM, faire faire le tour de la ville à des inconnus...
C'était pas ce qu'on attendait d'une aventurière.
Il fallait que je me reprenne.
Le livre que j'avais trouvé à l'orphelinat, celui qui venait de la bibliothèque, avait occupé toutes mes pensées. Ouais, il t'a même plongée dans un mutisme pendant une semaine entière, plutôt !
Gustave avait fini par s'y intéresser, il aurait quand même pu le faire plus tôt sérieusement, et avait trépigné sur le fameux collier dessiné que j'avais repéré sur l'une des pages, celui qui n'avait ni nom, ni légende : qui n'avait rien à faire là.
Il m'avait dit, je me souviens exactement de ses mots mougnis : "C'est le collier de Muse ! C'est de là qu'on tire nos pouvoirs !". Alors je lui avais demandé deux choses :
1. Qui était Muse ?
2. Comment ça, ils tiraient leurs pouvoirs de celui-ci ?
Il m'avait répondu comme si j'étais le zougni le plus bizarre de l'univers. "Muse, la déesse de la beauté, son collier, elle le tire de Arauchnée elle-même, et c'est un collier de charme, comme nous, il a la même utilité que nous : rependre l'amour !"
...
Et alors j'avais compris.
J'avais vu maman, sur toutes les dernières pages, porter ce fameux collier. Ces mêmes pages ou il était mentionné que mes parents, pour la première fois, étaient tombés dans les bras l'un de l'autre.
Maman ne portait pas ce collier sur les pages d'avant.
Il était manifestement dédié à la déesse qu'ils avaient tué ce soir là.
Maman ne portait pas le collier avant, et papa ne l'aimait pas encore.
Maman portait le collier après, et papa l'aimait.
Papa l'aimait.
Papa, l'alexythimique qui ne ressent d'habitude aucune émotion, aimait maman malgré tout.
Papa aimait maman.
Comment c'est possible...? Comment maman pouvait avoir fait un truc pareil...? Maman, c'était la femme la plus gentille au monde...
Et puis, autre chose m'avait marqué : ce collier, je ne le connaissais pas. Je ne l'avais jamais vu. Maman ne le portait plus, et papa était toujours là.
Qu'est-ce que ça voulait dire ?
Est-ce que maman avait envoûté papa ? Est-ce qu'il l'était encore ?
...
Je me faisais trop de nœuds au cerveau, il fallait vraiment que je m'aère l'esprit et que je tire quelques flèches pour me calmer. J'avais enfin eu le courage de ressortir. En plus, il me fallait de nouvelles herbes pour refaire ma potion anti-charme (la fameuse). J'étais à sec, et je n'étais jamais vraiment à l'abri de Gustave...
Naturellement, je me suis dirigée vers la partie forêt du centre d'entraînement. Rien que pour être au milieu des arbres, sortir m'avait manqué. Je m'étais laissée dépérir, perdue dans la contemplation de ce livre. Si je voulais trouver de nouvelles informations, je devrais aller à la bibliothèque. C'est ce que je me répétais depuis une semaine. Maintenant, travail.
Allez, motivée.
J'essayais de me sentir aussi galvanisée que la première fois que j'étais venue ici. Arrêter de penser. Ressentir.
Le vent, le sifflement dans les feuilles des arbres, les bruits des petits animaux, les branches qui craquent. La sensation sous mes mains, l'écorce des arbres. La sylve. J'étais chez moi.
Lentement, ma respiration se calma. Je me sentais mieux, enfin, apaisée. Tout le reste me semblait dérisoire à présent, devant l'immensité de la forêt. Devant son calme, devant ses grands arbres majestueux qui surplombaient le monde.
Voilà : j'étais à ma place.
Alors, j'écoutai. Je sortis mon arc et mes flèches, et fermai les yeux. Il fallait ressentir les sensations. Je ne fis aucun bruit, et au premier son que j'entendis, je lançai une flèche dans sa direction.
La flèche s'était fichée en plein dans un arbre.
Bravo, Yva, tu sais même plus repérer d'où vient un son...
Je m'approchai doucement puis...
...
Quoi ?
L'arbre se mit à bouger.
Alors je lui envoyai deux autres flèches, l'une à la suite de l'autre.
Mais l'arbre continuait de se déplacer.
Je fus prise de panique.
Qu'est-ce que c'est que ce truc ?!
...
Je m'approchai de l'arbre, pour essayer de comprendre un peu plus ce que c'était, et comment ça pouvait bouger. Mais l'horreur me cloua sur place : ça n'avait finalement ni la taille, ni la forme d'un arbre.
C'était une forme humaine.
J'avais tiré à trois reprises sur quelqu'un.
Paniquée, je courus vers la forme, oubliant tout le danger que ce truc humanoïde pouvait représenter. Je ne pensai pas un instant que le truc allait se défendre. Il fallait que je m'excuse, c'était tout ce qui importait.
Il fallait que...
Pardon, pardon, pardon, je suis vraiment désolée, pardon, excusez-moi, je ne vous ai pas fait mal j'espère ? Pardon, oooooh....
Dernière édition par Yvana T. Sturdlewe le Lun 2 Jan - 19:30, édité 1 fois
Il faut absolument que je me remette à m'entraîner, ça doit bien faire deux semaines maintenant que je suis allée au centre d'entraînement pour la dernière fois. Je vais finir par perdre tout ce que je sais faire à l'arc, si je continue à me ramollir comme ça. Déjà que je suis pas sûre de moi ailleurs, si je commence en plus à décliner dans le seul truc que je sais à peu près faire... T'es dure avec toi-même, Yva, arrête donc de culpabiliser pour tout.
Mais c'était pourtant vrai : ça faisait un mois maintenant que j'étais arrivée ici, et qu'est-ce que j'avais vraiment fait pour la Guilde ?
Rien, nada. Je n'avais tué que quelques babomoches et gatoruk, et c'est absolument tout. Je n'avais fait aucune mission, aucune expédition dehors : je m'étais tournée les pouces à discuter au marché, chez les GROM, faire faire le tour de la ville à des inconnus...
C'était pas ce qu'on attendait d'une aventurière.
Il fallait que je me reprenne.
Le livre que j'avais trouvé à l'orphelinat, celui qui venait de la bibliothèque, avait occupé toutes mes pensées. Ouais, il t'a même plongée dans un mutisme pendant une semaine entière, plutôt !
Gustave avait fini par s'y intéresser, il aurait quand même pu le faire plus tôt sérieusement, et avait trépigné sur le fameux collier dessiné que j'avais repéré sur l'une des pages, celui qui n'avait ni nom, ni légende : qui n'avait rien à faire là.
Il m'avait dit, je me souviens exactement de ses mots mougnis : "C'est le collier de Muse ! C'est de là qu'on tire nos pouvoirs !". Alors je lui avais demandé deux choses :
1. Qui était Muse ?
2. Comment ça, ils tiraient leurs pouvoirs de celui-ci ?
Il m'avait répondu comme si j'étais le zougni le plus bizarre de l'univers. "Muse, la déesse de la beauté, son collier, elle le tire de Arauchnée elle-même, et c'est un collier de charme, comme nous, il a la même utilité que nous : rependre l'amour !"
...
Et alors j'avais compris.
J'avais vu maman, sur toutes les dernières pages, porter ce fameux collier. Ces mêmes pages ou il était mentionné que mes parents, pour la première fois, étaient tombés dans les bras l'un de l'autre.
Maman ne portait pas ce collier sur les pages d'avant.
Il était manifestement dédié à la déesse qu'ils avaient tué ce soir là.
Maman ne portait pas le collier avant, et papa ne l'aimait pas encore.
Maman portait le collier après, et papa l'aimait.
Papa l'aimait.
Papa, l'alexythimique qui ne ressent d'habitude aucune émotion, aimait maman malgré tout.
Papa aimait maman.
Comment c'est possible...? Comment maman pouvait avoir fait un truc pareil...? Maman, c'était la femme la plus gentille au monde...
Et puis, autre chose m'avait marqué : ce collier, je ne le connaissais pas. Je ne l'avais jamais vu. Maman ne le portait plus, et papa était toujours là.
Qu'est-ce que ça voulait dire ?
Est-ce que maman avait envoûté papa ? Est-ce qu'il l'était encore ?
...
Je me faisais trop de nœuds au cerveau, il fallait vraiment que je m'aère l'esprit et que je tire quelques flèches pour me calmer. J'avais enfin eu le courage de ressortir. En plus, il me fallait de nouvelles herbes pour refaire ma potion anti-charme (la fameuse). J'étais à sec, et je n'étais jamais vraiment à l'abri de Gustave...
Naturellement, je me suis dirigée vers la partie forêt du centre d'entraînement. Rien que pour être au milieu des arbres, sortir m'avait manqué. Je m'étais laissée dépérir, perdue dans la contemplation de ce livre. Si je voulais trouver de nouvelles informations, je devrais aller à la bibliothèque. C'est ce que je me répétais depuis une semaine. Maintenant, travail.
Allez, motivée.
J'essayais de me sentir aussi galvanisée que la première fois que j'étais venue ici. Arrêter de penser. Ressentir.
Le vent, le sifflement dans les feuilles des arbres, les bruits des petits animaux, les branches qui craquent. La sensation sous mes mains, l'écorce des arbres. La sylve. J'étais chez moi.
Lentement, ma respiration se calma. Je me sentais mieux, enfin, apaisée. Tout le reste me semblait dérisoire à présent, devant l'immensité de la forêt. Devant son calme, devant ses grands arbres majestueux qui surplombaient le monde.
Voilà : j'étais à ma place.
Alors, j'écoutai. Je sortis mon arc et mes flèches, et fermai les yeux. Il fallait ressentir les sensations. Je ne fis aucun bruit, et au premier son que j'entendis, je lançai une flèche dans sa direction.
La flèche s'était fichée en plein dans un arbre.
Bravo, Yva, tu sais même plus repérer d'où vient un son...
Je m'approchai doucement puis...
...
Quoi ?
L'arbre se mit à bouger.
Alors je lui envoyai deux autres flèches, l'une à la suite de l'autre.
Mais l'arbre continuait de se déplacer.
Je fus prise de panique.
Qu'est-ce que c'est que ce truc ?!
...
Je m'approchai de l'arbre, pour essayer de comprendre un peu plus ce que c'était, et comment ça pouvait bouger. Mais l'horreur me cloua sur place : ça n'avait finalement ni la taille, ni la forme d'un arbre.
C'était une forme humaine.
J'avais tiré à trois reprises sur quelqu'un.
Paniquée, je courus vers la forme, oubliant tout le danger que ce truc humanoïde pouvait représenter. Je ne pensai pas un instant que le truc allait se défendre. Il fallait que je m'excuse, c'était tout ce qui importait.
Il fallait que...
Pardon, pardon, pardon, je suis vraiment désolée, pardon, excusez-moi, je ne vous ai pas fait mal j'espère ? Pardon, oooooh....
Dernière édition par Yvana T. Sturdlewe le Lun 2 Jan - 19:30, édité 1 fois
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Sam 20 Nov - 19:19