Chroniques de Tera & Yvana 2 : Petit repas chez les Titanis (Terminé)

2, 3 jours étaient bien passer depuis le centre d'entraînement, avec Yvana et... Ce petit incident. Tera avait été ramener en brancard - pas comme-ci c'était la première fois... - d'après le Dr.WINGER, qui est donc venu l'examiner, après avoir fait des recherches approfondie sur la biologie et la physiologie des Titanis d'antan - et du peu qu'elle a pu trouver d'information médical à leur sujet - elle conclu que : ce n'était rien de grave ! Ah ?! Voilà qui n'avait pas vraiment plus à la matriarche. Sa fille, sa première née, tombe dans les pommes sans raison, dans un endroit qu'elle maîtrise au jour d'aujourd'hui quasi-parfaitement, et ça n'est rien de grave ?!


Heureusement, la douceur de la doctoresse aux yeux hétérochrome, à raison de Guédra quand elle lui explique le pourquoi du comment : si la grande Titanis, n'était pas sans ignorer qu'entre elle et son espèce, il y a un lien très fort avec le Soleil, la raison profonde de ce lien ne s'est pas forcément perdu, mais plutôt, dilué au fil du temps. Assez pour que le lien en question, ne soit plus relegué qu'au rang de ce genre de phrase que l'on répète souvent aux enfant : "Mange ta soupe pour grandir", ou "les carottes ça rends aimables" etc...

Tera est donc, selon les explications simplifié du Dr.WINGER : "tomber en panne !" - Oui, non, Guédra à pas compris le "tomber en panne !"... - ou autrement dit, elle arriver à un point ou elle avait "zéro énergie solaire", tant est si bien qu'elle était tomber dans les pommes. C'est là que la mère de la jeune forgeronne, redécouvre la véritable utilité d'un objet ancien de famille, toujours avec l'aide du Dr.WINGER : un bracelet solaire, permettant de surveiller plus ou moins précisément son énergie solaire. Les jours qui ont suivie, Tera et toute la famille GROM redécouvrir bien des choses sur leur espèces, mais particulièrement Tera par rapport à son essence rouge. Voilà bien 3 générations, qu'aucun Titanis n'avaient éveillé une quelconque couleur d'essence, bien que les précédents encore avant, avaient tous été rouge, sans exception.

Pourtant, la jeune Titanis n'avait pas oublier la promesse qu'elle avait faite à son amie Yvana "Mais, le Gatoruk on va pas l'manger ici ! On va l'manger chez moi ! - Dit-elle avec un grand sourire - Comme ça, j'te présent'rai à ma mère et mes frères[...]" alors pour le Gatoruk, ce serait peut-être un peu... Compliqué ? Sauf si elle allait en chercher un autre, juste pour le coup. Non, pas vraiment, heureusement cependant, il y en avait sur le marché et sa mère allait en chercher. Bon, c'était pas aussi frais et amusant que si elle était parti aller le chercher elle même, mais ce serait déjà ça. Ainsi, ce fut Jif qui fut charger d'aller chercher la jeune elfe à son lieu d'habitation, le jeune Titanis de 15 ans - 2m15 - avait surtout accepter par curiosité, celle de voir la fameuse demi-elfe, mais sur le fameux champignons, alors ainsi arriver à la porte de celle-ci, devant elle :

- B'jour mam'zelle, chui le p'ti frère de Tera, on m'envoie vous cherchez, pour manger chez nous, z'êtes prête ?

Petite introduction faites, le jeune homme amène la jeune fille jusqu'à la fameuse grande "Forge des Titans", ou l'accueil bien-sûr Tera, qui lui présente alors sa famille :

- Eh, salut p'tite tête ! Comment tu vas ? - Un sourire un peu gêné - D-désolé, pour la dernière fois, c'était vraiment pas prévu. Même moi j'y ai compris, 'fin, maintenant oui, mais... Maint'nant tous va bien ! - Guédra qui arrive tous sourire - Alors j'te présente ma m'man, Guédra GROM.
- La géante de 3m02, plus grande mais plus fine et féminine que Tera, s'incline légèrement - Bonjour Mademoiselle... Yvana, c'est ça ? Heureuse de vous rencontrez, j'suis donc la mère de Tera, et mais aussi la gérante de c'te forge.
- Tera de reprendre, avec Jif - Lui tu l'connais, c'est mon p'ti frère Jif, une bibliothèque sur patte - dit-elle en lui frottait les cheveux.
- M-mais, chui pas un bouquin sur patte ! C'pas ma faute si t'aime pas lire !
- Oooh ça va, bref, et puis y a... - Elle regarde autour d'elle, comme dans le vide, avant d'avoir un profond soupir - Darek... Mais 'videment, il est pas là, c'mon frère cadet.
- Guèdra prendre la suite de sa fille - Bien, nous devrions aller à table, et toi Tera tu devrais aller te changer.
- Tera arque un sourcils - Pourquoi faire ? Qu'est-ce tu veux qu'je mette ?
- Tera, l'absence de ton frère est déjà assez agaçante, on a une invitée, et qui plus est, ton invitée, alors bouge toi ma cocotte.
- Môman, je... J'veux bien, mais... L'seule truc que j'ai, c'est c't'espèce de... Robe, et...
- Et bien mets là ! - coupe la mère Titanis.
- J'peux PAS ! - soupir - je, j'peux plus. Elle, elle est... Trop p'tite, maintenant.
- Légèrement décontenancer - Ah... Oui. Tu... Bon, et bien viens avec nous. On t'en achèt'ra une nouvelle.
- Jif de reprendre en rigolant - Dans son cas, c'est du sur-mesure qu'il lui faut.

Bon bah on va dire que ça commençait bien, non ? Et oui, à peine arriver, on passe déjà à table. On a a-t-on jamais vu ça ? Vous croyez vraiment qu'ils invitent souvent du monde chez eux ? Non, qui plus avec l'heure du repas, on ne plaisante pas chez les Titanis, même Titanis de sang mêlé, on ne rigole pas avec la nourriture. Guédra elle, à fait un effort vestimentaire, en sortant une vieille plus ou moins propre, autre qu'elle celle qu'elle utilise pour ses différentes courses et son travail, d'autant qu'elle encourage Tera à socialisé avec les gens, alors quand elle décide d'invité quelqu'un, chez eux, bah faut bien mettre la main à la pâte, et lui redonner l'exemple aussi, du moins elle essaye.

Dernière édition par Tera GROM le Mar 25 Jan - 18:31, édité 3 fois

Je crois que c'est bon, je suis enfin installée.
Je regarde avec satisfaction le petit bouquet de fleurs, que j'ai fait moi-même, que j'ai accroché à la toute petite cheminée de la toute petite maison dans laquelle je me suis installée. J'ai réussi à trouver ce joli petit endroit, bon, c'est pas très grand, mais c'est chez moi. Chez moi toute seule.
Un petit pas pour les gens, mais un grand pas pour la petite Yva.
J'ai choisi une petite maison toute en pierre, un peu éloignée du centre-ville mais pas trop, un peu à l'écart, ou il y a pas très loin une petite prairie. J'ai un peu l'impression d'être près de la nature, comme ça. Ma toute petite maison comporte deux uniques pièces : le salon-cuisine, et une chambre, dans laquelle euh... j'ai... un petit futon. Je suis un peu grande pour, mais c'est pas grave, je dors toujours en position fœtale, alors ça se voit pas trop.
J'aime bien ma petite maison. Je l'ai choisie en pierre, avec des poutres jolies, et un toit de chaume. Elle est assez lumineuse, puisqu'il y a deux fenêtres dans chaque pièce. C'est mignon. Je me sens chez moi. Je suis chez moi. Mon chez moi pour la première fois.
J'ai préparé un petit lit de mousse pour Gustave au pied de mon futon, et dans la cuisine, j'ai déjà mis des petites herbes, pour pouvoir préparer un stock de potions anti-charmes. Je me sens parée !
Et ce soir : je mage chez les GROM ! Je me sens à la fois excitée et morte de peur. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir dire à la famille de Tera...?
J'espère que Tera va mieux que l'autre jour...

On toque à ma porte. Je me regarde dans l'unique miroir du salon, et je remets en place une mèche folle derrière mon oreille droite. Est-ce que je suis présentable ? Ça devra bien faire l'affaire...
Gustave saute sur mon épaule. J'ouvre la porte.

"B'jour mam'zelle, chui le p'ti frère de Tera, on m'envoie vous cherchez, pour manger chez nous, z'êtes prête ?"
Le "petit" frère de Tera me dépasse quand même d'au moins deux têtes et demie.
Je le regarde... d'en bas, et j'essaie de sourire, mais je me sens écrasée. Pourtant, il a pas l'air très vieux, peut-être même, enfin sûrement, qu'il est plus jeune que moi. Je hoche la tête doucement. Je vois qu'il regarde Gustave avec insistance, il a l'air intrigué. Je crois qu'ici, tout le monde est intrigué par lui... c'est vrai que c'est le seul mougni que j'ai croisé, on dirait qu'il n'y en a pas à Portalia.
Euh... Oui, bonjour, je vous... je te suis !
J'essaie de sourire, mais je crois que je fais une grimace. C'est difficile de perdre l'habitude de papa de ne pas vouvoyer tout le monde. Papa il vouvoie même maman.

On marche un peu dans les rues, puis le jeune garçon m'amène à la fameuse Forge de la famille de Tera. Je sais pas si j'ai bien fait d'accepter ce dîner, en fait... Tout est si géant ici... Je vais jamais réussir à me trouver une place, je me sens minuscule, ratatinée, j'ose à peine lever les yeux.
Heureusement, Tera est la première à parler, je m'accroche à elle comme si c'était ma bouée pour éviter de me noyer.
Comment t'as pu croire que t'allais survivre à un dîner, ma vieille, sérieusement...?
Tera me rassure : elle à l'air presque aussi mal à l'aise que moi, et surtout, surtout : elle va mieux. Elle se sent moins mal que l'autre jour. Elle s'excuse, aussi, mais je comprends pas trop pourquoi, parce que c'est pas sa faute si elle est tombée dans les pommes, alors je lui fais un sourire et j'allais bégayer quelque chose, mais j'arrive même pas à ouvrir la bouche. Alors je me contente de sourire quand elle me présente d'abord sa maman. Celle-ci reprend et me souhaite la bienvenue.
Bon, là, Yva, faut ouvrir la bouche et répondre plutôt que de faire la carpe malpolie.
Bon... Bonjour, madame GROM.
Elle est tellement grande, c'est dingue, je me sens si petite, et pourtant, je crois pas l'être à ce point, mais devant Guédra GROM, tout me paraît petit, presque même Tera elle-même. Elle me montre sa forge et je souris en acquiesçant vivement de la tête.
C'est vrai que c'est incroyable. Y'a pas de forge à la sylve, c'est la première fois que j'en vois une. Sur Gaeon, je crois que les meilleurs forgerons, ce sont des nains, mais ça aussi, j'en ai jamais vus de mes yeux. En fait, je connais presque rien du monde, des races, et tout ça. Je découvre tout ici.

Puis, Tera me présente son frère, celui qui est venu me chercher : j'apprends enfin son nom que j'avais pas osé lui demander : il s'appelle Jif. Apparemment, il aime lire. Je réfléchis pas vraiment, je prends la perche qui est tendue, alors que Tera et Jif se chamaillent. Non, réfléchis pas sinon tu diras rien ! Allez Yva, ouvre la bouche !
Mon... Mon papa était archiviste, avant... Il a fait ça pendant presque soixante-dix ans...
Aussitôt j'ai ouvert la bouche que je me sens stupide. Pourquoi j'ai dit un truc pareil ? Tout le monde s'en fiche...!
Tera enchaîne : elle parle de son cadet, qui ne semble-t-il, n'est pas là, puis j'assiste à une scène assez cocasse, ou la maman de Tera lui demande d'aller mettre une robe, et je peux pas m'empêcher de laisser échapper un tout petit rire. J'avoue avoir du mal à imaginer Tera en robe, et il semble que celle qu'elle devait mettre ne lui va plus, alors le sujet s'enlise doucement. Ça me fait beaucoup sourire. Je sais pas pourquoi, je me sens touchée, un peu comme si j'étais attendrie par la scène, je crois que c'est quelque chose comme ça. Je peux plus m'empêcher de sourire, mais je crois que c'est bienveillant. Je me dis que finalement, je suis pas la seule à être vraiment très proche de ma maman. Je regarde comment moi je suis habillée : mon débardeur noir et mon pantalon en cuir, et je me dis que j'aurais pu me faire plus chic. Mais, j'ai pas vraiment de robes non plus... C'est étonnant, puisque papa et maman ne portent que ça, mais moi, j'ai jamais vraiment trop osé... Peut-être que je devrais en essayer une... plus tard ?
C'est ça, crois-y, Yva, toi, t'aurais le courage d'aller toute seule te choisir une robe et l'essayer sans mourir de honte ? Sans parrain pour te dire que t'es jolie ? A d'autres !
Je ravale mon idée stupide, un peu mélancolique. Si Tera peut porter des robes, peut-être que moi je devrais me laisser une petite chance aussi.

Avec la même jovialité, nous passons à table, assez rapidement. Ça me plaît bien : ça veut dire que j'ai moins d'efforts à faire pour parler, et ça me va très bien. J'ai trop peur d'être gênante, sinon, d'installer des blancs, tout ça, je sais pas comment faire et comment gérer ça. Je m'étonne un peu qu'on attende pas l'autre frère de Tera, alors je juge si c'est une bonne idée de faire ma curieuse, mais je finis par me dire que de toutes façons, si je ne dis rien, on va finir par se dire que je suis de mauvaise compagnie, alors il faut bien que j'essaie de faire la conversation, pendant que Gustave s'extasie devant tous les objets si gigantesques pour lui.
On... On attend pas ton autre frère pour manger, Tera ?

La tête de Jif quand il a vu le champinou, avec ses grands yeux bleus devenu tous rond - Yvana ? Une fille comme les autres, y en a pleins des elfes - le machin il était tellement rikiki ! Alors quand elle lui a répondu "Euh... Oui, bonjour, je vous... je te suis !" forcément, il a pas vraiment réagit tout de suite, faisant le va et viens entre la jeune elfe et le champignon vivant. Quoi que les plantes sont vivantes selon les bouquins, alors un champignon"vivant" c'était, comme on disait un "euphémisme"... Ou Pléonasme ? Faudrait qu'il relise ça la librairie d'Harmonie.

Bon évidement, Yvana, reste Yvana, elle est toute timide devant la famille de Titanis - en même temps, c'est pas tous les jours qu'on est invité à manger chez des géants - "Bon... Bonjour, madame GROM", voilà, ça y est, Guédra l'as remarquer, mais ne fais aucun commentaire, sur la timidité de celle-ci, Tera l'ayant bien sûr rancarder sur le sujet au préalable, et surtout... De na pas parler, de la famille de celle-ci. D'ailleurs, elle se rends bien compte de la chose, quand la jeune elfe laisse tout bonnement sortir "Mon... Mon papa était archiviste, avant... Il a fait ça pendant presque soixante-dix ans..." alors que Tera à sorti que Jif était une bibliothèque sur patte. En fait, cette à l'air de passer par toute les émotions selon Guédra, enfin pas toute, mais il y a quelques chose qui la chiffone quand même, alors qu'elle en a finis avec cette histoire de robe avec Tera.

Vient alors question fatidique qui devait inévitable ment arriver, alors que la matriarche les invitaient à passer à table "On... On attend pas ton autre frère pour manger, Tera ?" Ils se regarde tous, alors que Guédra demande à Jif d'amener son repose pieds de bureau, pour que la jeune fille s’installe sur une des chaises et... Il faudrait aussi un truc pour la rehausser légèrement à la hauteur de la table. Elle va donc après Jif, pour regarder ce qui peut-être fait, laissant Tera avec son amie. Tera, et son amie. Disons que ça a l'air banale dis comme ça, mais pour Guédra ça compte vraiment beaucoup, parce que du peu qu'elle sait des relations de sa fille : ses "amis" ne sont pas légion. Il doit y avoir cette Naga, le Pantin de bois, et puis cette fille. Ah, oui, et la fille du Sergent Rex, bien sympathique, mais qu'elle n'a jamais compris pour Tera la considérait comme sa "meilleure amie". Sûrement à cause de sa période de fin d'adolescence, c'était bien une des seules aussi à ne pas se moquer d'elle à cause de sa petite taille, et lui accorder de l'attention en plus, enfin disons, qu'elle y gagnait aussi au change aussi la petite libraire : une cobaye pour ses experiences d'Alchimie... Et là elle se rappel quand Tera s'est ramener encore plus petite qu'elle ne l'avait été déjà, pendant UNE SEMAINE !

Une semaine, ou les gens qui se moquait déjà d'elle, s'en était encore plus donner à coeur joie. Bref, il ne restait plus que Tera pour expliquer la situation de Darek. La jeune Titanis croise les bras, en arquant un sourcils :

- Nan - Oui, c'est peu sec non ? Essaye encore, un petit soupir - Darek c'est... C'est un bon gars mais, il est... On peut pas toujours, compter sur lui. Je... J'aime mon p'tit frère, mais... C'est un ABRUTI ! Il a du boulot, il s'casse, Il en r'tard c'est moi ou Jif qui doivent rattraper ! Tous ça, parc'qu'il préfère faire la fête, ou s'bourrer la gueule comme c'est pas permis c'CON ! - Un air attristé remplace lentement son air dur - Je, j'sais qu'c'est à cause d'n'ot' père, mais... Moi aussi il m'manque, à Jif aussi et, et à ma mère aussi, mais... C'est pas s'bourrer la gueule qui va l'aider, parc'qu'au final, quand il a fait sa connerie, qu'il a dessouler et tout... C'est toujours là ,et faut qu'on vive avec. Alors non, on l'attend pas... Parce qu'il doit être fourré que'que part dans une des tavernes de Portalia, à s'souler la gueule, et faut qu'un d'entre nous aille le chercher. Chaque fois. Encore que, maint'nant on a Kilian, c'est d'jà ça.
- Guédra de retour, reprend sobrement - D'ailleurs, il est justement aller chercher ton frère à ma d'mande, c'est la première fois qu'ton amie vient ici. Il s'rait donc normal qu'il l'honore de sa présence, au moins parce qu'il est mon premier fils. C't'une question d'respect, car il était prév'nu d'avance, maintenant on peut s'intaller à table.

Car effectivement, une sorte de morceau de "bûche" large, avec un coussin avait été placer sur le siège, et même que le repose-pieds, au pieds de la chaise. Elle invite donc la jeune elfe à prendre place, alors qu'elle va elle même chercher les plats - version Titanis - qu'elle pose sur la table : Filets de Sharkbaka, Escalope de Granbun, Gigot d'agneau - Pour sa "petite pitchoune" qui adore ça - Entrecôte de Sangliers, et bien sûr du Tartare de Gatoruk ! - Bonne appétit ! - Donc bien évidement, il n'y a pas ce qu'on appel d'entrée ou d'apéritif, manger c'est manger, et ils commencent déjà à se servir : avec les mains - non, pas de couverts, enfin si : les doigts. Guédra fini ar se dire qu'elle devrait outrepasser le conseils de Tera, et faire plus connaissance avec la jeune fille :

- Alors Yvana, parle-moi un peu d'ta famille, d'tes parents - Tera la regardant du coin de l’œil - ton père a été archiviste, pendant 70 années disais-tu ?
- Jif de reprendre, très intéressé - Quel genre d'bouquin c'était ?

Oh purée...

Dernière édition par Tera GROM le Lun 15 Nov - 20:39, édité 1 fois

Jif avait l'air intrigué par Gustave, vraiment, vraiment très intrigué. Je crois qu'en fait, ça m'amuse de voir le regard des gens passer de moi à mon petit champi, sans oser poser la question, sans oser demander s'il parle, si c'est un ami, si c'est un compagnon... pourquoi il est là, quoi. Et je suis contente de découvrir que finalement, ça m'amuse plus que ça ne me met mal à l'aise.
Ce qui ne m'aide pas face aux géants de la famille GROM.

Après le petit moment de la robe, la maman et le petit frère Jif s'éloignent alors que je m'interroge sur l'absence de l'autre frère.
Je crois que c'était pas très malin de poser cette question.
Pas très malin... Carrément sans tact même plutôt, on peut pas mettre mieux les pieds dans le plat !
Alors que je m'apprête à dire à Tera que c'est pas la peine de me répondre, que ça me regarde pas, elle prend la parole.
Elle me raconte que son frère vit très mal la disparition de leur père, qu'il passe le plus clair de son temps à la taverne, là ou le reste de la famille - je m'interroge sur qui est ce fameux Kilian qui a été mentionné mais ai peur de faire une autre connerie - doit aller régulièrement le chercher.
Je baisse la tête, dans le vague. Comment j'aurais moi-même réagi si l'un de mes proches était sous l'emprise régulière de la boisson ? A ma connaissance, personne dans la sylve ne buvait vraiment, et pour cause : il n'y avait pas vraiment de tavernes ou d'auberges, chez les elfes. C'étaient plutôt des traditions humaines, de ce que j'avais entendu du monde-de-dehors.
Tu peux pas t'imaginer ça, Yvana. Tu n'as même jamais vu personne bourré. C'est pas un exercice de pensée que va t'aider et qui va te permettre de te mettre à sa place.

C'est Guédra qui reprend la parole juste après sa fille, de retour de la cuisine : le fameux Kilian est allé chercher Darek, une "question de respect" car je suis là.
Oh... Oh, vous savez, ce... enfin, c'est très aimable à vous de faire revenir votre fils par respect pour moi, mais... Vous savez... Je veux dire que le fait que je sois là ne devrait pas vraiment peser dans la balance... Je serais très honorée de le rencontrer, bien sûr, mais... Enfin, je ne suis pas vraiment quelqu'un d'important non plus, ça ne fait rien... si... enfin...
Par Chronosia, pitié, tais-toi, Yvana, tu vas paraître désobligeante !
Je suis vraiment désolée pour ce qui est arrivé à votre famille et pour les répercussions que ça a sur votre fils aîné, madame. Si j'en avais le pouvoir, je vous aiderais volontiers...
Voilà, maintenant, tais-toi, Yva.
Je fais un sourire emprunt de toute ma bienveillance à Tera, j'ai pas envie qu'elle se remette à pleurer à cause de moi et de mon manque de délicatesse. J'aimerais lui dire qu'en tout cas, moi je vais pas l'abandonner, que je suis contente de l'avoir rencontrée, qu'elle me donne un peu plus confiance en moi ici, mais j'arrive pas à faire sortir ces mots, comme s'ils étaient coincés. J'ai peur d'être malaisante, que ça soit mal interprété, qu'on se fiche de moi, quoi. Alors le sourire me paraît la meilleure solution. Je ne connais Tera que depuis quelques jours, on pourrait me trouver bizarre si je commençais déjà à faire des effusions de sentiments... Même si, et je rejoins Gustave sur ce point (Gustave qui s'est d'ailleurs endormi sur mon épaule avec la douce chaleur de la forge), je ne peux pas m'empêcher d'être celle que je suis : je suis (trop?) sensible, c'est comme ça.

On passe alors à table. D'énormes plats sont posés devant moi, ils dégagent une odeur si merveilleuse que ça me fait saliver. Je regarde le buffet avec une envie qui doit être parfaitement lisible sur mon visage. Maman et papa ne sont pas de bons cuisiniers (en réalité, maman ne cuisine même pas du tout : elle transforme par magie des baies qui ont un goût qui nous plaît), et je n'ai jamais vu que tata griller du gibier. Du coup, cet amoncellement de victuailles dans des plats si gigantesques me donne l'impression d'être une invitée de marque, et je voûte un peu plus mes épaules. Relève-toi, assieds-toi correctement, n'aie pas l'air si impressionnée, c'est juste un buffet !
Juste un buffet...
La famille GROM commence à se servir... avec les doigts. Bon, d'accord, mettons de côté les cours d'étiquette aristocratique.
Je sens comme une montée d'adrénaline : c'est la première fois qu'on m'autorise à manger avec les mains. Je sens une petite montée euphorisante : c'est grisant, les choses nouvelles !
J'ose alors me servir un peu, notamment du Gatoruk, après tout, je suis là pour ça, et un peu de chaque viande. J'essaie de ne pas me servir trop copieusement, parce que j'ai un appétit de moineau (le problème d'être nourrie aux baies), mais j'ai beaucoup de mal à juger les quantités. Alors, je commence doucement, je me dis que si c'est nécessaire, je me resservirai.
J'ose un regard vers les autres : en réalité, on dirait que je n'ai pas vraiment de raison de me sentir mal à l'aise ici...

"Alors Yvana, parle-moi un peu d'ta famille, d'tes parents, ton père a été archiviste, pendant 70 années disais-tu ?" me demande Guédra.
Trop contente de pouvoir parler de papa, je réponds presque instantanément, reposant le morceau de tartare que j'allais approcher de ma bouche.
Oui... Oui ! Mon père est un mage, il travaillait dans l'une des deux tours de magie du Grand Royaume, dans mon monde, celle la plus au nord. Comme il... il n'était pas aussi bon que les autres mages en magie classique, il euh...
Mauvaise idée de parler de nécromancie, dévie le sujet.
Il a été relégué au rang des archives de la bibliothèque de la Tour. Il rangeait principalement des traités de magie et ce genre d'ouvrages, je crois. Il ne parle pas souvent de son ancien travail, il a rencontré ma maman quand il a quitté la Tour.

J'espère que l'explication suffit, que je n'aurai pas besoin de dire ce qu'il fait maintenant...

"Oh... Oh, vous savez, ce... enfin, c'est très aimable à vous de faire revenir votre fils par respect pour moi, mais... Vous savez... Je veux dire [...]" Avait-elle répondu Guédra, qui continuait à observer la nouvelle amie de sa fille, qui poursuivit avec "Je suis vraiment désolée pour ce qui est arrivé à votre famille et pour les répercussions que ça a sur votre fils aîné, madame. Si j'en avais le pouvoir, je vous aiderais volontiers..." Ce que Guédra en tirait personnellement, de sa première impression ? C'était une "petite fille", elle avait bien l'air d'avoir la vingtaine, physiquement, comme Tera, mais ça s'arrêtait à là. Certes, quand elle pensait que c'était une "petite fille", ce n'était pas péjoratif., mais dans le sens ou elle voyait bien que celle-ci avait été dans sorte de GROS cocon familial, où rien n'entre mais, rien n'entre non plus. Elle n'était pas très dégourdie, mais ses parents lui avait tout de même donner une excellente éducation. Après ça n'excusait pas les pratiques de son père... Bien sûr qu'elle le sait, que son père est "Nécromancien", Tera lui a dis, et chaudement recommandé de ne pas en parler.

Si Yvana semble avoir été très proche de ses parents, malgré les apparences, ce n'est pas différents chez les GROM, et surtout entre Guédra et Tera. Une jeune fille donc, qu'elle confirme donc être très empathique, très sensible aux autres, mais aussi très hésitante, on dirait qu'elle marche sur des œufs ! Sûrement du coup, parce qu'elle à peur de les blesser en quoi que se soit, ou à de sa timidité ? Ou les deux ? Toujours est-il qu'Yvana est très fier de son père, cela s’entend - Oui, bon, Tera lui fais les gros yeux pour avoir parler du père, mais elle a fait attention à ne pas mettre les pieds dans le plat - d'ailleurs la matriarche s'est exprès autoriser cette "entorse" à sa promesse à sa fille, pour permettre à sa jeune invitée de décompressé, se sentir plus à l'aise, sur un sujet quel maîtrise.

Bien sûr qu'elle ne ferait pas l'impair de parler des pratiques de son géniteur, et... De sa "tante" Orc. Ce serait mettre sa jeune invitée mal à l'aise, et pour une première rencontre, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux. Ce n'est pas pour autant, qu'elle accepte forcément les "affiliations" de sa famille, mais bon avec "Comme il... il n'était pas aussi bon que les autres mages en magie classique, il euh..." juste la mention de "magie classique" elle se douta, qu'elle même souhaitez éviter le sujet. Elle se contenta donc d'apprécier le fait, que la jeune fille apprécie sa cuisine, tout autant que ses enfants. Elle fut même surprise, que celle-ci apprécie autant manger avec les mains, ce qui les fit en fait tous sourire.

"Il a été relégué au rang des archives de la bibliothèque de la Tour" elle y répondit :
- Oh, quel dommage - et passant à un autre sujet - Tera m'a dis qu'tu avais apprécier, sa... "Cuisine" - Dit-elle en arquant un sourcils, en regardant sa fille se... Goinfrer, avant de revenir à son invitée - j'ai donc penser qu'tu apprécierai la mienne, ou du moins, le peux qu'j'ai fais, mais si tu aime et qu'tu as faim, n't'inquiète pas, il en reste encore à la cuisine.
- Jif de répondre - Ah ouais ? - Et il en reprends, tous comme Tera.
- Tera de reprendre, la bouche pleine - M-mais, c'quoi qu'on mange chez toi ? Y a des animaux comme les Gatoruk, les Babomoche ou d'autres trucs ?
- Jif de poursuivre, la bouche pleine aussi - C'quoi qu'y a en art ch'toi ?
-Guédra de reprendre - Doucement les enfants, il faut qu'elle mange aussi.

Quand au bout de quelques minutes, on entends le bruit d'un petit objet métallique, qu'on traîne par terre. Un bruit plutôt désagréable, qui dure assez longtemps et se rapproche de plus en plus. C'est un petit bout de choux à tête blonde, qui traîne son "doudou marteau" derrière elle d'une main, et se frottant les yeux de l'autre. Tera surprise laisse entendre :

- Oh bah, qu'est-ce tu fais-là crevette ?
- P-pas, c'evette ! - dit-elle d'un petit air bougon.
- Tera rigole, et se tournant vers sa mère - J'la ramène en haut ?
- Souriant à la petite s'avançant vers elle - Non, ça va aller, j'vais la prendre.
- Tera se retourne vers Yvana - J'te présente Lili, c'est... Euh, un peu, comme une p'tite sœur, en mieux qu'Jif et Darek.
- Jif bouche pleine et pleie de gras, fronce les sourcils - Eeeeh ! Nah mais oh !
- Tera rigole et reprends - C'est la fille adoptive, du gars, Kilian, qu'on a employé récemment.
- Guédra reprends, alors que Lili s'est mise en boule, blotti contre elle avec son petit marteau en main - Elle me rappelle Tera quand elle était petite. Elle aussi, était toujours à... Toujours à... - Elle caresse la petite lioncelle du bout des doigts sur elle - Elle était toujours, en train de courir, derrière moi ou son père, avec un marteau.
- Tera reprends avec Yvana, aussi nostalgique que sa mère - J'adore ça, depuis petite.
- Jif de poursuivre, taquin - Taper ou forger ?
- Eh, C'toi qu'j'vais taper Jiji ! - Jetant un morceau de pain à la tête de son frère.

Bientôt on entendait les petits ronronnement de la petite tête blonde, alors que Guédra semble encore un instant plonger dans le passé. Tous comme Tera, qui se rappel son enfance, comment elle regarder se parents faire, exactement comme Lili, s'émerveille devant le travail de Kilian. Tera avait fais sa première lame, une épée à 9 ans. Le seul objet qu'elle avait pu faire avec son père, avant qu'il ne "disparaisse". Jif lui, s'était arrêter aussi, lui qui était le benjamin de la famille, il n'avait pas eût la chance de Tera, il ne se souvenait pratiquement pas de Guilyonn...

Dernière édition par Tera GROM le Sam 20 Nov - 23:16, édité 2 fois

Je continue de parler de papa, et je vois bien que Tera fait les gros yeux à sa maman. Je comprends qu'elle ne veut pas que j'évoque le sujet de la nécromancie, même si j'aimerais rétablir la vérité sur tata, qu'elle est pas une zombie, tout ça, que c'est plus compliqué, qu'elle a même du métal divin dans les veines et tout, mais je sens que ce n'est pas le bon moment. En fait, ce sera surement jamais le bon moment pour parler de ça plutôt.
Alors, après avoir parlé des archives, je me tais, et je me concentre à nouveau sur mon assiette.
Je crois que Guédra n'a pas spécialement envie de creuser la vie de mes parents, mais après tout, il faut peut-être que je me mette dans la tête que ma famille, ça intéresse probablement beaucoup moins les autres gens... que moi.

Alors, Guédra change de sujet. Elle commence à parler de la cuisine, et c'est vrai que j'aime beaucoup ce que je mange ici. Ils commencent à se répondre, les uns les autres, je crois que Jif a l'air vraiment très heureux de savoir qu'il y a encore plus de choses à manger, et ça me fait sourire. J'acquiesce : oui j'aime bien cette cuisine.
Et puis, Tera me demande ce qu'on mange sur Geon. Et Jif la suit, il a l'ai curieux aussi. Guédra essaie de les calmer dans leur curiosité, mais en réalité, ça ne me dérange pas de parler de ça. Je crois que je me sens déjà un peu plus à l'aise. Je m'essuie alors la bouche doucement avec un coin de serviette. Parrain serait fier de voir que tu as pas oublié l'étiquette et papa aussi.
Je réfléchis un petit instant. Ce que je mange chez moi ?
Nos animaux ne sont pas très spéciaux, je crois. Dans la sylve, la forêt ou j'habite, il n'y a pas de pâturages, mais je sais que les humains ont des troupeaux. Ma maman m'a rapidement raconté que ses parents étaient des bergers avant. Mais du coup, dans notre sylve, ce sont plutôt des petits animaux, des écureuils, des renards, parfois des sangliers, j'aime assez le sanglier. Mais de toutes façons, dans ma famille, on cuisine pas beaucoup. Ma mère sait transformer des baies en repas complet, elle fait un peu de magie druidique, et puis voilà. On mange aussi beaucoup de fruits et de légumes dans ma sylve.
Maman fait "un peu" de magie druidique... Oui, enfin, c'est pas comme si elle était presque une déesse sur Gaeon, en relation avec les déesses du temps et de l'espace... "un peu", sérieusement...
J'esquisse un petit sourire. Je ne suis pas sûre que mon exposé les ait convaincus, je crois que c'est pas trop le cas. Des baies et des légumes... Je ne sais pas pourquoi, j'ai la sensation que ça plaît moins que la viande.

Le repas reprend, et je sens que je vais bientôt plus avoir faim. Après tout, je me suis beaucoup servie, mais j'ai vraiment un petit appétit. Tata rigolait souvent en me disant que je devais manger plus, que j'avais que la peau sur les os. Mais, j'y peux rien, moi, si mon ventre arrive vite à saturation...

Puis, un bruit désagréable se fait entendre. Comme un bruit métallique, quelque chose de strident, qui me fait mal aux oreilles. Je crois que je dois faire une sale grimace. Gustave est parti se cacher sous mon tee-shirt, il n'a pas l'air d'apprécier beaucoup non plus.
Alors, une toute petite fillette arrive, aux cheveux blonds. Elle porte un marteau qu'elle laisse traîner derrière elle. Quelle idée de donner un marteau à une enfant si petite...!
Tera réagit instantanément : elle lui parle, propose de la ramener en haut. Sa mère lui répond qu'elle va le faire. Je me demande ce qu'il se passe, et s'il s'agit d'un genre de petite soeur, ou quelque chose comme ça, même si elle ne ressemble pas du tout à Tera et sa famille.
Tera coupe court très vite à mes questions : elle s'appelle Lili, c'est la fille du fameux Kilian dont ils ont parlé plus tôt. Je hoche la tête. Je ne sais pas trop quoi répondre, en réalité. Je suis un peu curieuse, mais j'ai peur de paraître malpolie.
Guédra reprend : la petite li fait penser à Tera, avec son marteau. Je me donne une petite claque mentale : c'est normal que la petite Lili se balade avec ce genre de "doudou"... Ils sont dans une forge ! Banane, va. A l'évocation de Tera, petite, se baladant dans sa maison avec un marteau derrière ses parents, ça me fait beaucoup sourire.
Je regarde Tera, elle a l'air perdue dans ses pensées. Je la sens nostalgique. Je n'ai pas envie qu'elle se sente triste, encore. Je voudrais lui dire de ne garder que les sourires positifs et d'en faire des souvenirs heureux, mais c'est coincé dans ma gorge. Quelle légitimité j'aurais à dire ce genre de chose, alors que je n'ai moi-même subi aucune perte dans ma vie ?
Alors, plutôt que sortir ce genre de banalités, je réponds sur le ton de l'humour, ou du moins j'essaie.
Ça devait être rigolo de te voir te balader avec un marteau... Attention, attaque surprise de Tera !
J'essaie de mimer un coup de marteau sur la tête de Jif. j'espère que ça va lui redonner un peu le sourire.

"Nos animaux ne sont pas très spéciaux" alors ça, c'était un peu difficile d'en juger, ne sachant pas à quoi ressemblait les dits animaux "pas très spéciaux", le "je crois" confirmant la chose. "Dans la sylve, la forêt ou j'habite, il n'y a pas de pâturages, mais je sais que les humains ont des troupeaux." Alors comment ? Ah non, la fameuse Sylve c'est vrai que c'est une forêt, mais du coup il doivent bien chasser non ? "Ma maman m'a rapidement raconté que ses parents étaient des bergers avant" d'où les fameux troupeaux donc, puisque si - Tera du moins - avait bien compris de la dernière fois, sa mère était humaine. "Mais du coup, dans notre sylve, ce sont plutôt des petits animaux, des écureuils, des renards, parfois des sangliers, j'aime assez le sanglier." Par contre, si personne ne sait à quoi ressemble un écureuils, ne réagit pas plus que ça à la mention de renard  - Sauf Tera, qui pense à la première fois ou elle à rencontré Rhéa (Réf.Chroniques du trio Tera, Freya & Rhéa 1) - le sanglier lui, fait l'unanimité, par le sourire s'affichant sur chacun des visages. "Mais de toutes façons, dans ma famille, on cuisine pas beaucoup." Alors ça, c'était un coup au cœur de Guédra, et même de ses enfants, qui comprennent alors pourquoi avec ça "transformer des baies en repas complet" tous les 3 Titanis présent à cette table, s'arrête subitement de manger, en faisant des yeux ronds... S'en serait presque criminel, ce type de régime alimentaire - si l'on pouvait appeler ça, un régime alimentaire - par contre là ou "l'assemblée se divisa, c'est la jeune sang-mêlée dis "On mange aussi beaucoup de fruits et de légumes" les enfants regardant leur mère, qui leur sourit espièglement. Si Tera faisait un "petit" effort, ce n'était pas encore gagner pour les garçons...

Il y a donc eût, suite à cela, le moment ou la petite lioncelle blond miel de Kilian, a fait sa bruyante apparition avec son petit marteau, pour aller s'installer sur Guédra et, continuer sa nuit - ou juste sa soirée par moment, se réveillant en pleine forme en pleine nuit... - malgré sa "choupitude", sa venue avait aussi amener, malgré-elle, une atmosphère lourde de nostalgie, ou chaque Titanis - pour ceux qui était assez agé, et le pouvait... - du temps d'avant, ou Guilyonn était présent, ou Tera était en version de poche - poche Titanis bien entendu - ou Jif et Darek n'était encore que des bébés. Jif présent à cette table, n'avait alors que 3 ans, quand Guilyonn à disparu. C'était il y a 12 ans de ça, il était parti comme Tera, chercher des matériaux parmi les créatures de l'extérieur, pourquoi n'était-il pas revenu comme Tera le faisait ? Pourquoi avait-il fait une chose pareils, ce jour là, alors qu'il n'avait aucune essence quelconque, qu'elle était blanche, et surtout seul ? Pourquoi ?

Quand on entendit alors "Ça devait être rigolo de te voir te balader avec un marteau... Attention, attaque surprise de Tera !" Jif fit alors semblant, de tenter d'esquiver, Tera en souriant, la matriarche en souriant elle aussi à la demi-elf :

- Oh ça l'était, enfin - arquant un sourcil en regardant sa fille - pas toujours, par moment seulement, n'est-ce pas ?
- Tera fronçant les sourcils - J-j'ai des circonstances atténuantes ! J'étais p'tites, comme Lili !
- Guédra de répondre un sourire narquois - Oooh à d'aut' pitchoune, y a des moments, ou tu savais parfaitement c'que tu f'sais, et tu voulais absolument l'faire. Tiens ! Comme la fois ou voulais absolument aider ton père, et que tu n'as pas cesser de sauter sur le soufflet, après y être monter d'ssus. On s'est tous les deux d'mander pourquoi il f'sait soudainement si chaud dans la forge ! - regardant vers Yvana - Pas que c'tait dérangeant, mais c'n'était pas l'habitude.
- Jif de reprendre curieux - t'as failli mettre le feu à la forge ?!
- Guédra de reprendre un sourire narquois - Non, ça c'est toi, quand tu as cru que mettre le feu au stock de bois, à l'arrière, ferait plus de charbon de bois plus vite.

Manifestement, Jif avait perdu une occasion de se taire, devant le sourire satisfait de sa sœur aînée, qui s'en souvenez comme-ci c'était hier : 1 an que Guilyonn était considéré comme disparu, Guédra avait encore du mal à joindre les deux bouts, et c'est Tera qui a découvert le poteau rose. Heureusement, ils ont grâce au cour à l'arrière - merci aux anciens d'avoir eût l'idée de construire là, à cet endroit précis... - pu éteindre le feu sans qu'il n'y ait de trop grande perte : Guédra, Tera et Darek se reliant avec des seaux d'eau, même l'eau des bacs de trempes y était passer ! Pourtant, vint un moment ou Guédra se leva lentement, avec la petite dans les bras :

- Excusez-moi, j'vais la remettre dans son lit - plus précisément à Tera - Si vous voulez vous resservir, il y en a encore à la cuisine.
- Ok, j'vais chercher ça, moi j'ai encore faim ! - Ainsi laisse-t-elle Yvana avec Jif.
- Saisissant l'occasion - Eh, tu m'en parle d'ton champis s'te plait ? C'est quoi au juste, c'est un vrai champignon ou un faux ? y fait quoi comme truc ?

La voilà, prise au piège de la curiosité sans bornes du jeune Titanis, alors qu'à l'extérieur son frère - comme à l'accoutumé... - dans un sale état, aider et soutenu par le grand loup brun, qui pourrait presque passer pour un Titanis, avec des jambes digitigrade et des oreilles mobiles pointues - mais ça, ça peut s'arranger on va dire, mais... Ce n'était pas vraiment sûr qu'Yvana apprécies le "spectacle". Entrant donc dans l'atelier, devant passer la salle à manger, pour accéder à l'étage supérieur par la cuisine, il hésite à présenté Darek dans cet état, même s'il n'a pas vraiment le choix, ou plutôt plus du tout, quand Darek se met à gueuler...

- EH M'MAN ! Ton ENFOIRE D'FILS EST RENTREE ! ! ! HA HA HAAA...

Non, je ne crois pas que mon exposé sur les baies et les légumes. A vrai dire, à voir leur réaction, leurs bouches bées, et le sourire de Guédra envers ses deux enfants, j’en suis même persuadée : mon exposé n’a pas beaucoup plu. Ça me fait sourire doucement, en baissant le tête. Eh, oui… c’est bon les légumes…
Et les baies de maman aussi, elles ont un goût qui plaît toujours à celui qui la mange et elles rassasient assez pour une journée entière. Mais je sens que ce n’est pas nécessaire de le dire, je vois déjà bien leurs têtes effarées. Je crois qu’en réalité, la situation m’amuse un peu.
Tu vois que tu sais être à l’aise, petite tête!

Et puis, après le petit moment de nostalgie à l’entrée de Lili, je crois que ma réaction a plu. Jif fait semblant d’esquiver mon faux coup, Tera et Guédra me sourient. Peut-être que j’ai détendu un peu l’atmosphère mélancolique, qui sait ?
Je vois qu’ils discutent de moments de l’enfance de Tera, mais je ne comprends pas vraiment le jargon de la forge.
Euh… C’est… C’est quoi un soufflet? j’ose demander, quitte à paraître stupide, parce que je veux en connaître plus. C’est la première fois de ma vie que j’arrive dans une forge, je n’y connais vraiment rien de rien, alors…

Puis, Guédra s’excuse : elle va ramener la petite au lit. Tera en profite pour courir dans la cuisine et chercher de quoi se resservir. Je ne sais pas comment elle fait, je n’ai personnellement plus faim du tout. Je ne veux pas paraître malpolie en refusant de me resservir, mais j’ai vraiment la sensation que je vais exploser… Je pourrais être un ours, en fait, comme maman quand elle se transforme. Mais je n’ai pas le temps de faire quoi que ce soit que Jif me saute dessus, à me demander ce que fait Gustave.
C’est vrai, je l’avais presque oublié. Il s’est définitivement endormi dans la douce chaleur de la forge, et je l’entendrais presque ronfler, si j’avais les oreilles aussi sensibles que les autres elfes.
Je lui réponds tout de même avec un petit sourire en coin, enfin, je crois.
Oui, c’est un vrai champignon. C’est pas une plante, c’est vraiment un champignon, sauf qu’il parle. Tu vois, je crois qu’il y en a plusieurs à Portalie : il y a des gens animaux, des gens végétaux, et puis… Bah, y’a des gens champignons chez moi. Dans mon Monde, qui s’appelle Gaeon, il y a des champignons normaux bien sûr, et il y a des gens comme Gustave, qu’on appelle les Mougnis. Ils peuvent vivre très, trèèèèèèèèèès longtemps, plus encore que les elfes les plus vieux. Gus, il a 103 ans, c’est un bébé encore, il a le même âge que mon papa. Mais les mougnis les plus vieux ont plus de deux mille, voire trois mille ans. Et ils peuvent faire une poudre, on appelle ça des spores, qui… qui ont un pouvoir un peu particulier, qui permet de faire tomber les gens amoureux. Ça arrive quand ils sont trop joyeux. Gus, il devient joyeux quand on s’intéresse beaucoup à lui, quand on l’appelle par son nom entier, ce genre de choses. Mais t’inquiète, je sais faire une potion contre l’effet des spores de Mougnis.

Mais Jif et moi sommes arrêtés au milieu de notre conversation, par un grand bruit dehors, puis deux personnes qui rentrent dans la forge : un garçon qui ressemble beaucoup à la famille de Tera, Sûrement le fameux Darek…. ainsi qu’un… un loup ? Ça alors, un loup ramène le frère de Tera, c’est dingue !
Est-ce que… Ce serait un genre de loup comme l’ancien copain de papa et maman, celui qu’ils ont dit avoir « perdu dans les mailles du temps », Laz… Lazlo, je crois qu’il s’appelait, Lazlo Doigts de Mithril, celui qui est à l’origine de la légende de la chance ? Papa et maman m’avaient souvent raconté des histoires où cet homme apparaissait. Ils disaient avoir travaillé avec lui, quand ils étaient perdus dans le temps. J’ai toujours cru que c’était des histoires farfelues, des choses pour m’aider à m’endormir, des inventions.
Darek annonce bruyamment son entrée… En s’insultant tout seul.
On dirait que t’es pas la seule à le faire, petite tête...

Il faut que je fasse quelque chose. Je n’ai pas envie qu’un malaise ne s’installe. Je n’ai pas envie de me recroqueviller encore sur moi-même, comme d’habitude. Je ne veux pas mettre la famille de Tera dans une situation délicate.
Alors, je m’avance devant le fils aîné de Guédra, et je lui tends ma main. Je respire un grand coup, puis je me lance.
Ça te ressemble pas ça, Yva, qu’est-ce qu’il te prend?
Mais je fais taire ma petite voix incisive, et je ne me démonte pas.
Bonsoir… Euh… Tu dois sûrement être Darek, je suis enchantée de te rencontrer. Je m’appelle Yvana, je suis une amie de Tera.
J’espère que Tera va pas m’en vouloir de dire que je suis son amie… Et surtout, maintenant que je suis face à ce géant, avec ma toute petite main qui tremble devant lui, je me dis que c’était peut-être une idée stupide, de venir à sa rencontre comme ça.

Quand Yvana demande "Euh… C’est… C’est quoi un soufflet ?" c'est Jif qui lui apporte une succincte réponse :

- C'est un gros machin, qui fait du vent pour augmenter la chaleur du feu.

Bon, pas sûr que le terme "machin" pour expliquer ce que c'est passe, mais au moins il en a donner la fonction, c'est déjà ça. D'ailleurs, c'est ensuite au tour de du jeune d'avoir une réponse, un peu plus riche et construite, sur ses questions au sujet du champignon de compagnie, de leur jeune invitée. Déjà c'était un "vrai champignon" - oui bon, en même temps " C'est quoi au juste, c'est un vrai champignon ou un faux ?" c'était pas la question banco non plus... - c'était donc une plante, mais qui parlait. Il aurait pu se demander comment c'était possible, mais quelqu'un d'autre aurait pu lui dire : comment une mandracine peut crier et se déplacer, et comment un insecto-trap pouvait, juste se déplacer. Sans parler qu'elle lui dit, qu'elle pense qu'il y en a plusieurs comme celui-là à Portalia... Elle en a déjà vu ? Des gens champignons... Le jeune Titanis est captivé par l'exposé d'Yvana.

Donc, c'était une histoire de champignons normaux, et de champignons pas normaux qu'on appelait chez elle "Mougnis" ! Quand à la mention que Gustave était encore un bébé, 103 ans, Jif en fit des yeux tout ronds ! Surtout qu'elle compare l'âge de son champignon, à celui de son père, qui est du coup lui aussi centenaire ! Rien à côté des millénaires que peuvent vivre les autres "Mougnis" donc - mais qu'est-ce que ça doit être chiant, d'attendre au moins un millénaire pour être adulte... Quel horreur - encore moins rassurant : l'histoire des spores !

Alors même si la jeune fille connaît un "antidote", il préférait calmer sa curiosité et son enthousiasme sur le champis - sait-on jamais... - de toute façon, il n'eût pas l'occasion de s'étendre plus sur le sujet, car son frère était de retour - mais dans quel état. "EH M'MAN ! Ton ENFOIRÉ D'FILS EST RENTRÉE ! ! ! HA HA HAAA..." alors non, il n'y avait aucun doute, c'était bien lui, saoul et avachi sur le dos d'un Kilian quadrupède. C'est limite si le pauvre Jif, ne voudrait pas être une petite souris pour se cacher le trou le plus proche... Dire que cette loque était son frère : le fils premier né, l'honneur de la famille... Tera ? Oh elle l'a entendu aussi - Il fallait être sourd pour ne pas entendre son arrivé - et elle va s'installer à table sans même le regarder, et continuer à manger, elle l'ignore. Elle l'ignore, sinon elle lui en colle une. Elle l'ignore, et elle mange, comme ça elle a la bouche BIEN pleine, et ne peut pas lui dire tous ce qu'elle pense, là, maintenant, à cette instant précis !

Et le loup il attend, qu'on le débarrasse de son poids mort... Il y a juste la voix d'Yvana, qui vient briser le silence uniquement occuper par les furieux bruits de mastication de la sœur aînée "Bonsoir… Euh… Tu dois sûrement être Darek, je suis enchantée de te rencontrer. Je m’appelle Yvana, je suis une amie de Tera" et comme Darek est polis, même bourré, il réponds :

- Hein ? Qu'est-ce tu chante de rencontré ? - Il sourit bêtement - Je l'savais, Tera t'avais une p'tite amie - et il rigole comme un con - aucun s'intéresse à toi.

Alors ça pour le coup Tera peu pas laisser passer ! Elle jette ce qu'elle en mains sur la table en se levant brutalement, quand sa mère l'interpelle :

- TERA ! Laisse. Je m'occupe de lui - Guédra s'avance, d'apparence calme vers son fils, et s'adresse à celui-ci... Les yeux fortement luminescent - Tu es fier de toi ?
- Darek de répondre... - Et toi ? T'es fier de moi ?
- Si tu savais, à quel point Darek - finit-elle, une larme perlant sur sa joue.

Au final, elle l'empoigne par les cheveux, et le tire derrière elle, pour le ramener à sa chambre à l'étage. Qu'est-ce qui aurait été le mieux entre, entre Tera et Guédra ? Joker. Toujours est-il que Kilian peut enfin reprendre forme humaine, saluer l'invité des GROM et s'installer à table pour manger. Tera, elle même se rassoit mais, elle n'a plus grand appétit, elle s'excuse même, pour son frère :

- profondément attristé - Désolé, pour mon frère... Comme j'ai dis c'est... C'est un bon gars, quand il est pas torché. Je... J'sais pas comment faire. Et là encore, il était "gentils", des fois c'est pire... Oh y va boire un verre. Si M'man lui dit non, il prends la mouche, genre "Ouais, chui plus un gamins !", 'Tu m'fais jamais confiance !" - à son tour des larmes perlent sur ses joues - Moi aussi, des fois j-je... J'ai envie d'tous lâcher ! Pourquoi j'pourrais pas faire comme lui, m'bourré la gueule ?! P-pourquoi, ce serai moi, qui d'vrais porter tous ça ? "

Finalement, la jeune femme se lève et par dans l'atelier de forge, et on commence alors à entendre le bruit de son marteau. Il ne reste plus que Jif, qui ne sait plus trop ou se mettre ou quoi dire, et Kilian : qui mange, tranquillement, paisiblement, voracement, gloutonnement... Jif de reprendre quand même à Ivana :

- Hum... C'pas tous les soirs comme ça hein. Y a des fois, ou Darek et trop crevé pour aller en taverne, et Tera en mission. Alors rest' plus qu'moi mamou, et... 'fin, voilà quoi. M-mais, mais on a d'jà passer des bons jours, ou soirée tous les 4, q-quand, quand Darek... Bois pas.

Voilà, c'était le mot de Jif pour, "temporisé" la situation ? La dédramatisé ? Non, c'est vrai ce qu'il dit, mais même s'il y a d'autres problèmes dans cette famille, l'alcool n'aide vraiment pas.

Je regarde le frère de Tera, interloquée. Comme réponse, il trouve quoi ? Se moquer d’elle ? Et pourquoi ce serait désobligeant que Tera ait une petite amie, déjà ? Les mecs s’intéressent pas à moi non plus, pas plus que les filles d’ailleurs, alors je comprends pas la remarque.
Je crois qu’il y a des mœurs de Portalia auxquelles je suis pas habituée.

Je cligne des yeux, sans savoir quoi répondre, la main toujours tendue en avant. Je finis par me raviser, quand Guedra prend les choses en main, je laisse tomber mollement ma main contre moi. Tentative d’être polie : échec.
En même temps, on t’avait prévenue, il rentre bourré, pas de raison qu’il soit très cohérent dans ses paroles.
Je crois que le sujet du fils est une corde très sensible, suffit de voir la réaction de Guédra. C’est un peu triste, comme situation, je trouve…

Je retourne m’asseoir près de Tera, qui continue à mâcher comme si sa vie en dépendait. Je ne dis rien, je pose un petite main rapide sur son bras, et je la repose ensuite. Je ne sais pas trop comment me comporter, à vrai dire. Je la vois dans cet état, je ne suis pas sûre de savoir comment faire pour la rassurer. Mais, bon… je suis là, déjà… Je sais pas si on peut parler de présence rassurante… Mais au moins je suis là, c’est ce que j’essaie de me dire.
T’en fais pas pour ton frère. Et toi aussi tu as le droit de lâcher prise. Pas forcément avec de l’alcool, mais tu n’as pas à porter sur tes épaules seules le poids de tout le monde. Tu as le droit de faire autre chose, de penser à autre chose. C’est plus sain pour toi. Et je suis sûre que ni ta mère, ni ton plus jeune frère ne t’en voudra parfois de prendre du recul tu sais...
Je ne sais pas vraiment si mes mots sont justes. Je ne suis pas sûre qu’ils le soient. Mais c’est ce que je pense. C’est plus facile à dire qu’à faire, j’imagine, mais j’espère aussi que ça fait du bien de l’entendre. Faut qu’elle se rende compte qu’elle n’est pas seule dans cette histoire. Mais il ne faut pas non plus qu’elle dérive comme son frère… C’est compliqué, comme situation. J’aimerais pouvoir aider mieux, mais je me sens complètement démunie. Je n’ai jamais eu à vivre quelque chose de ce genre, et même si mes parents n’ont pas vraiment été là pour m’élever tous les jours, j’ai eu une vie de famille presque idyllique, si on compare ça aux malheurs de la famille GROM.
Je ne sais pas quoi faire.

Finalement, Tera se lève de table et s’éloigne. J’entends plus loin des coups de marteau, je pense que ça doit être sa façon de se défouler. Je trouve ça bien qu’elle se défoule, je me sens juste mal à l’aise de pas pouvoir l’aider pour ça. Je regarde les restes dans mon assiette, avec une petite mine morose, et reporte mon attention vers la forge d’où j’entends les coups de marteau. Je devrais la laisser seule ? Ou la rejoindre ? Je n’arrive pas à prendre une décision.

Le loup se change en humain, ce qui me donne un léger mouvement de recul. Je devrais y être habituée avec maman, mais en fait pas du tout. Je crois que je n’ai jamais vu personne d’autre se transformer en animal. Je le regarde un court instant, mais j’essaie de ne pas le dévisager pour ne as paraître impolie. Alors, Jif reprend la conversation. Il essaie de me rassurer, je sens, expliquer que son frère n’est pas toujours ainsi. Mais je ne comprends pas pourquoi c’est moi qu’il veut rassurer… Moi, je ne suis qu’un élément extérieur. Je n’ai pas vraiment mon grain de sel à ajouter là dessus…
Je lui souris timidement.
Je suis sûre que vous aurez plein d’autres bonnes soirées à 4, dès que ton frère aura réussi à se relever de son deuil et de sa douleur. Je… je pense que vous vous en sortirez très bien. Il… il va finir par se rendre compte qu’il fait une erreur avec la voie qu’il a empruntée. Je pense… Enfin, j’ai vu que ta maman est très à l’écoute pour lui, ça va forcément l’aider.
Je sais pas si c’est ce dont a besoin le jeune garçon, mais je crois que si j’avais été dans son cas, c’est ce que j’aurais aimé entendre.

Je regarde Jif encore quelques secondes, en essayant de garder un vrai sourire sur mon visage, et pas juste une vieille grimace.
Et si tu me présentais la forge ? Comme ça je peux voir un soufflet en vrai !
J’essaie de me montrer avenante, intéressée. Je voudrais le faire changer de sujet, qu’il pense à autre chose qu’à son frère.
J’aurais aimé poser plein de questions à l’homme-loup, mais j’ai l’impression que je dois d’abord essayer de redonner un peu le sourire à Jif.
Tu sais, Yva, tu peux pas toujours aider partout.
C’est pas parce que je peux pas toujours y arriver que je dois pas essayer, après tout.

"T’en fais pas pour ton frère. Et toi aussi tu as le droit de lâcher prise [...] tu n’as pas à porter sur tes épaules seules le poids de tout le monde. Tu as le droit de faire autre chose, de penser à autre chose." qu'avait dis la jeune fille à Tera, avant qu'elle ne parte pour la forge. Ce n'était pas faux mais, comment se demandait elle, quand c'est une réalité de tous les jours ? Encore que, ces dernières semaines ils avaient eût de se rapprocher un peu plus, les uns des autres, avec l'histoire du "Portalia' Smithing Challenge" (Réf.Chroniques de Tera 10 : "Le Portalia' smithing challenge" Pt.2).

Forger, frapper plus que forger en fait, mais que frappait elle ? Son père ? Potentiellement. Son père pour les avoirs laisser ainsi, dans cette situation. Son père, parce que c'est à cause de sa disparition, de sa... Mort, que Darek avait dégringolé. Son père, parce que étant l'ainé, c'était à elle d'aider sa mère à porter cette famille, sans qu'elle même puisse compter sur quelqu'un d'autres. Elle lui en voulait mais, elle l'aimait, elle voulait le frapper de toute ses forces et, pouvoir le serrer dans ses bras. Avoir la possibilité de lui dire "Casse-toi, on a plus besoin de toi !" et, "Reviens s'il te plait, on a besoin de toi !" mais, ça n'arrivera jamais. Alors elle forge, elle cingle, elle frappe... Elle pleure. Chaque larme tombant sur le métal incandescent, s'envolant en une très éphémère vapeur.

Dans la salle à manger, c'est une tout autre ambiance - plus ou moins on va dire... - Kilian, il mange. Il semble que ce ne soit pas son affaire, pas que ça ne le touche pas mais, qu'est-ce qu'il peut bien y faire ? Il fait déjà des efforts pour essayer de donner une, assez bonne image paternel à Lili, alors à un jeune ado en pleine crise... Au final, après sa bouchée, il salue de nouveau la jeune fille et Jif de la main, et monte à sa propre chambre en haut.

D'ailleurs, parlant de Jif, c'est ce qu'il retint principalement des dires de la jeune Yvana "Je suis sûre que vous aurez plein d’autres bonnes soirées à 4" étant le plus jeune, et celui avec la nature la plus optimiste, il voulait y croire et fit un sourire à la demi-elfe mais, quand à ce qui suivi "dès que ton frère aura réussi à se relever de son deuil et de sa douleur" il n'y avait pas que son frère dans ce cas là mais, c'est vrai que quand elle déclara cela "j’ai vu que ta maman est très à l’écoute pour lui, ça va forcément l’aider" elle n'avait pas tout fait tort. Guédra ces 12 dernières années, avait dû être père et mère à la fois, et Tera l'aider comme elle pouvait à gérer la forge et Darek, sauf quand c'est elle même qu'il fallait gérer et, Jif était au milieu de tous de ça. Il en était témoin, spectateur, et aurait bien voulu être acteur mais, comment ? Alors il tente de rendre sa mère fière de lui, à son niveau : il ne va pas s'adonner à l'alcool - de toute façon c'est dégueulasse, Darek l'y a fait goûter... - Il ne va pas mettre sa vie en danger, à l'extérieur - comme en intérieur, parce que faut pas croire, Portalia c'est pas le paradis non plus... - il ne rechigne pas à faire son travail, et hors de celui-ci, passe le plus clair de son temps à la bibliothèque d'Harmonie REX. Il a conscience de pas être le fils parfait non plus, mais... Par moment il aimerait quand même faire plus.

De nouveau, Yvana le tire de ses pensées "Et si tu me présentais la forge ? Comme ça je peux voir un soufflet en vrai !" le benjamin des Titanis lui sourit, et acquiesce de la tête, puis lui emboîte le pas. Toutefois, il s'arrête au pieds de l'immense porte, et y frappe bien fort ! La dernière qu'il n'a pas fait ça, alors que Tera était à peu près dans le même état... La porte s'en souvient encore, au vu du profond renfoncement dans l'épaisse porte, causer par le fort lancer d'un marteau de forge - on se demande qui l'a lancer. Tera a le temps d'essuyer rapidement ses larmes, alors que son petit frère entre accompagner de la blonde métisse :

- Qu'est-ce tu veux ? Elle s'en va ?
- Non, non, elle voulait juste que j'lui montre la forge, du moins l'atelier et, pour lui montré c'est quoi un soufflet de forge.
- A-ah... Bah, vas-y, j'ai... J'ai du travaille, en r'tard - plus précisément à Yvana - tu, tu peux m'regarder faire s'tu veux - et elle se remets à l'ouvrage mais, plus professionnellement.

Ainsi, Jif amène Yvana vers la porte de la fonderie, ou se trouve l'un des fameux "énormes" soufflets de forge, et lui explique comment et pourquoi on s'en sert :

- Donc, euh... Le feu, il a b'soin d'air pour chauffer, pour être encore plus chaud, et l'soufflet bah souffle de l'air dans c'qu'on appel le foyer, pour attiser l'feu, et l'rendre plus chaud.
- Tera de lui demander - FAIT CHAUFFER JIF !

Le jeune Titanis ayant l'occasion de faire une démonstration, invite Yvana à le suivre du côté de la porte, de l'espace d'exposition, et active l'appareillage, en appuyant dessus, le laisse se remplir de nouveau d'air, réappuie... Au bout de quelques instant, il fait encore plus chaud dans l'atelier !

- C'EST BON ! - Hurle Tera.
- Viens, on continue - indique Jif.

Pour le coup, Jif lui montre les établit sur le fond de l'atelier, vers les murs, dont ceux pour le tannage du cuir, les tables de travailles, les bacs de trempes en lui expliquant leur utilité, comment fonctionne le foyer en lui-même, quand sa soeur lui demande de lui rajouter du charbon, le principe du foyer principal et du foyer secondaire qui était plus à sa taille... Au bout d'un moment, Tera arrête de travailler et, reprends la visite : 

- C'est bon Jif, j'prends l'relais, va débarrasser la table, j'doute que m'man le fasse des ce soir.
- Ok, bon - se tournant vers Yvana, toujours avec le sourire - en tous cas, c'était super d'te rencontré Yvana, à un d'ces jours si on s'revoit - et part s'exécuter.

De son côté du coup, Tera montre à Yvana la fonderie, ou se trouve un autre soufflet légèrement plus imposant, et lui en explique le principe, avant de passer au fameux espace de stockage, dont avait parler Guédra ou Jif à mis le feu, sachant qu'il faut passer par a grande salle à manger pour cela. Enfin, il repasse par l'atelier pour aller à la salle de test et de stockage des commandes des clients, on se trouve nombres d'armes et pièces d'armures qui n'attendent que d'être récupérer pour certaines, ou retravailler pour d'autres. Puis, ils arrivent à l'espace d'exposition, ou se trouve 3 générations des meilleures armes qu'on faite les GROM - dont la fameuse "Guilyonnite" du concours de forge, ien en évidence - dans des styles divers et variés, appris et transmis au fil du temps et, pour toutes les bourses. La Titanis, bras croisé, baisse le regard sur son amie aux yeux bleus, et lui souriant lui dit :

- Tu vois, y a pas qu'ta tata, qui a le métal, qui lui coule dans les veines.

Je crois que j’ai eu raison de demander à Jif de me montrer la forge. Je le laisse me conduire, je vois que Tera semble s’être bien défoulée sur le truc sur lequel elle tape. Elle commence par demander à son frère si je suis partie, mais quand il dit que je suis là, elle nous laisse rentrer et me propose de la regarder. Je m’exécute, après tout, je n’ai jamais vu comment on travaillait dans une forge. Je la regarde faire, donner des indications à son frère, je me sens vraiment intéressée. Je ne sais pas exactement ce qu’elle fait, mais je suis comme hypnotisée par son travail. J’aime bien la voir travailler, je crois. En fait, je crois que j’aime bien voir les gens travailler tout court.
Jif me montre le fameux soufflet, puis d’autres trucs encore, je suis pas sûre d’avoir bien compris à quoi servait chaque ustensile, mais ils ont l’air contents que je m’intéresse à leur travail, alors c’est tout ce qui m’importe, là, tout de suite.

Puis, Tera propose à Jif de rentrer dans le salon, qu’elle va continuer elle-même la visite guidée. Je souris doucement. Je suis contente qu’elle puisse penser à autre chose qu’à sa vie de famille.
Jif me dit au revoir, je lui réponds.
Salut, Jif, au plaisir de te recroiser.
Puis je le vois s’éloigner.
Tera continue de me faire visiter, on voit plusieurs pièces, puis on finit par là où il y a les armes que sa famille a faites. Je la trouve impressionnante, je dois avoir les yeux qui s’écarquillent comme des billes, car Tera reprend la parole.
« Tu vois, y’a pas qu’ta tata qui a le métal qui lui coule dans les veines. »
Je la regarde un petit instant, puis je reporte à nouveau mon attention sur l’arme devant laquelle je suis postée.
Mes parents ont vu le dieu de la forge, dans mon monde.
Je laisse un petit silence s’installer. A vrai dire, je ne peux pas être sûre de la véracité de cette histoire, mais j’aime bien y croire. Mes parents m’ont raconté de telles choses extraordinaires…
Je t’avais dit qu’ils étaient particulièrement connus, un peu comme des légendes, chez moi, mais je t’ai jamais vraiment dit pourquoi. Ils sont vus comme les héros qui interagissent avec les dieux. Je sais pas trop comment marche la foi à Portalia, mais chez moi, il y a plusieurs dieux, qui ont des domaines précis. On dit que Airain, le dieu de la forge, c’est celui qui a créé les peuples terrestres. Les nains, les humains, les gobelins, les orcs… tous les peuples qui sont pas féeriques en fait. Donc pas les elfes, par exemple. Mes parents m’ont raconté qu’ils ont vu sa forge, et ont même vu les moules avec lesquels il a forgé les peuples.
Je m’arrête quelques secondes pour regarder Tera, puis je reporte à nouveau mes yeux sur l’arme.
C’est pour ça qu’elle a du métal dans les veines. Ma tata. Quand elle était un zombie, elle a failli mourir une deuxième fois, au contact du cœur d’Airain. Alors mon parrain a supplié le dieu de remédier à la mort qu’il était en train de commettre, malgré lui. Ma maman et mon papa savaient pas quoi faire, pour une raison inconnue, c’était mon parrain qui arrivait à toucher le dieu de la forge, à lui parler vraiment. Alors Airain a plongé le corps zombie sans vie de ma tata dans son mythril, et l’a remodelée. Il l’a rendue vivante, mais à la place du sang, ses vaines contiennent du métal, maintenant.
Je m’arrête à nouveau.
Du coup, c’est pas vraiment grâce à mon papa que ma tata est encore en vie. Il lui a offert un sursis jusqu’à ce qu’un dieu lui mette du métal dans les vaines.
Je laisse sortir un petit rire qui ressemble à un hoquet. Je sais pas si c’était une bonne idée de raconter tout ça, mais c’est vraiment sorti tout seul.
Je pense pas que ce soit juste pour autant, mais si Airain lui a rendu la vie, ça devait être pour une vraie bonne raison, ma tata devait probablement avoir un destin à accomplir pour le dieu lui-même. Je crois qu’en réalité, ma famille, mes parents, ils sont tous un peu sous le joug des dieux. Ils doivent agir pour eux. C’est comme ça. Et c’est pour ça que j’ai presque grandi sans eux.

Je souris à Tera. Moi aussi, cette histoire me fait pleurer, quand j’y pense. Une petite larme se fait un petit chemin sur ma joue.
Alors à choisir, je pense que le métal que toi tu as dans les vaines, c’est vachement plus sain. Tu penses pas ?
Je peux pas m’empêcher de pleurer, alors que j’essaie de lui sourire. Je dois avoir l’air bien rassurante, dis donc.
Bravo, Yva, ça c’est ce qu’on appelle une amie.

"Mes parents ont vu le dieu de la forge, dans mon monde" tiens donc, c'était nouveau ça, ou elle lui en avait déjà parler la première fois ? Elle lui avait dis tellement de chose d'un seul coup aussi. Un "dieu" de la forge donc ? Quoi il faisait des armes sans marteau ?... Il avait encore PLUS de métal dans les veines, ou il était lui-même fait en métal - ce qui serait marrant en soi.

- Arquant un sourcils - Un, dieu, de la forge ?

Mais bon sang, quel besoin y avait-il d'être un dieu pour forger ? C'est ces gens qui disent qu'ils ont un dieu pour le vent, un pour la pluie, un pour les fleur, un pour les abeilles, un pour les feuilles mortes, un pour on ne sait quoi encore, etc... Au final, s'il y en avait autant, c'est qu'il y en avait forcément un, au-dessus de tous, pour coordonnées toute cette ménagerie. Enfin bref... Elle même en savait pas plus, sur comment ça se passait sur Tera à ce niveau et, il n'y avait pas grand monde qui puisse la renseigner là-dessus au final.

De deux choses l'une selon : soit l'Ordre était un genre de grand patron unique, de tous les dieux des différents mondes représenté ici, soit bah... Il devait demander la permission genre : est-ce que je peux prendre celui-là, celle-là, ceux-là, pour mon combat contre le Chaos ? Et là, ce serait oui ou non, m'enfin bon. La petites demi-elfes, alors qu'elle réfléchissais à ça, avait de repris sur une "nouvelle histoire épique" de sa famille "mais je t’ai jamais vraiment dit pourquoi" ah ! Bah elle allait pas tarder à le savoir, et ce coup-ci elle risquait pas d'avoir sommeil, elle était debout ! Enfin, normalement, t'as pas sommeil quand t'es debout, normalement.

"Je sais pas trop comment marche la foi à Portalia" à cela, Tera hausse brièvement les épaules, parce que ça tombe bien, elle non plus elle sait pas. "il y a plusieurs dieux, qui ont des domaines précis" bah voilà ! C'est ce qu'elle pensait ! Alors par contre, là elle se retint de rire, c'est au nom du fameux "dieu de la forge" : Airain. Il aurait aussi bien pu s'appeler acier - ah non, ça c'est un alliage - Laiton ? Nah, ça fait mouton, Lai-ton, lait de mouton ! - à cette pensée, elle réprima son rire vers l'intérieur - bon, en tant que "dieu" de la forge, il aurait pu avoir le nom d'un métal plus, plus, enfin voilà quoi.

Après autre point : d'ou tu veux un forgeo crée, qui travaille le métal, crée des êtres de chair et de sang ! Par "magie" ? Parce que c'est des peuples terrestres et que le métal ça sort de la terre ? Bref...

- Euh... Des moules ? Pour les gens ? En chair et en os ? Ok, ok d'accord.

Vous vouliez qu'elle réponde quoi ? Pas que la jeune lui avait demandé une quelconque réponse mais, juste histoire de lui montrer qu'elle suivait, qu'elle s'y intéressait, parce que malgré tout, c'était quand même intéressant de savoir comment ça fonctionnait dans son monde à elle en tous cas. C'était bizarre mais, c'était intéressant. Vint alors la seconde partie ! La fameuse partie, ou elle revenait sur fameuse tata zombie plus zombie avec du métal dans les veines !

"elle a failli mourir une deuxième fois" mais comment tu fais pour mourir, quand t'es déjà mort ? - Tera fronce alors les sourcils, c'était n'importe quoi... - au plus au contact, du gars qui est supposer avoir donner vie, au peuple auquel la tata appartenait quoi. D'après Tera, au contraire ça aurait du, direct, la ramener à la vie mais, non... "Ma maman et mon papa savaient pas quoi faire, pour une raison inconnue" - La Titanis arque un sourcils - non, sans blague. C'est un peu normal en fait, sa mère savait pas toujours quoi faire. Sinon, elle aurait régler le problème d'alcool de Darek, depuis longtemps...

"dans son mythril" Bah tiens ! Pourquoi il s'appel pas Mythril au lieu d'Airin ?! C'est mieux le mythril, enfin, elle l'avait pas travailler mais, elle avait déjà vu son père le faire. C'était franchement, beaucoup mieux que l'acier, le titane, le fer, l'orichalque ou... L'airin. Non, ce qui mit le cerveau de Tera à l'envers c'est "et l’a remodelée", suivi de "Il l’a rendue vivante, mais à la place du sang, ses vaines contiennent du métal, maintenant". Une moue incrédule, poings sur les hanches en réfléchissant au début de l'histoire, arquant un sourcils désapprobateur :

- B-bah, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?!

Bien sûr, elle ensuite repris sur sa lancer, avec ses parents. M'enfin bon, c'était peut-être pas le moment, de trop la brusquer elle non plus. Tera recroise les bras, mais gardant un certain scepticisme, alors que vient la suite "ce soit juste pour autant", bah forcément, de plus selon la Titanis, ils s'étaient fait avoir quoi ! Et en beauté ! "ma tata devait probablement avoir un destin à accomplir pour le dieu lui-même" alors ça, Tera elle allait pas rentrait dans ces considérations, surtout qu'elle allait pas tarder à lui exposer pourquoi, elle non plus, pensait que c'était encore moins juste dans ce cas-ci, bien que la fin fut assez triste. Alors oui, il allait falloir y aller mollo quoi. D'autant que sa jeune amie se mets à pleurer maintenant...

"Alors à choisir, je pense que le métal que toi tu as dans les vaines, c’est vachement plus sain. Tu penses pas ?" au final, la Titanis mets un genou au sol, et regarde la jeune fille dans les yeux :

- C'est sûr. Moi, j'pense, qu'tes parents y se sont fait avoir. Parce que, si ton Gus, Airin, à fait les Orcs, qui sont de chairs et de sangs, normaux, comme toi et moi. Pourquoi, quand il a réutilisé le même moule, d'origine, ta tata est pas redev'nu, juste normal, comme avant. Faite de chair, d'os et d'vrai sang ? Mais... - elle la prends dans ses bras - Maintenant, c'est du passé - une profonde respiration, à du mal à passer, au vu de ce qui va sortir - comme, pour mon père. L'important, en c'moment, c'est qu'ta tata, elle va bien, non ? Et... Et nous, chez moi, un jour. J'espère, qu'on ira mieux. Darek, arrêt'ra d'picoler, On f'ra plus attention à Jif, M-ma souffrira moins d'tous ça et, et moi... - une larme coule sur visage à son tour -j 'arret'rai, d'en vouloir à mon père, dans de tous ça.

Puis, la géante se relève, en s'essuyant le visage, souriant à son amie avant de reprendre, après une courte pause :

- Moi, j'crois qu'c'est ça, la foi en général, croire fort, espérer en que'ques choses, qu'on voit pas encore, qui est pas encore arriver. Moi, j'me vois déjà traverser mon monde d'origine, chasser et tout. J'y suis pas encore mais, j'y crois, et suffit pas seulement d'y croire, mais aussi d'agir dans s'sens. Toi aussi, un jour, tu rentrera dans ton monde, tu r'verra tes parents, ta tata ! - Elle rigole - surtout, s'ils vivent si longtemps. Gus aussi du coup - nouveau soupir, face une potentiel réalité - vivre longtemps. C'est pour ça, j'pense, que mes ancêtres on t'arrêter d'se battre. Pour avoir une chance de plus, de voir le jour on l'on rentrerai chez nous mais, si tous les gens de Portalia faisait l'effort de suivre la quête, tous ensemble... Peut-être, qu'on serait déjà tous rentrée, chacun dans nos mondes respectifs mais, chacun est libre de faire ce qu'il veut - dit-elle en haussant ses mains ouvertes, au niveau de ses épaules.

La Titanis se retourne vers l’assemblée des armes, témoins de l'expertise artisanale de plusieurs générations. Il n'y avait pas que des armes, même si celle-ci était en grand nombre, et rebondit du sur sa dernière déclaration :

- C'pour ça, qu'on fait que des armes mais, aussi des outils, qu'on les répare parfois pour 3 fois rien, parce que réparer de l'outillage de fermier ça coûte 3 fois rien. Comme ça, tous le monde peut participer à l'effort de la quête, à son échelle, à sa façon. Moi et ceux qui sont comme moi, de la guilde ou des aventuriers. Ou d'l'église de l'Ordre tiens, on va sur l'terrain, affronter l'danger des bestioles mais, y les fermiers aussi, les paysans, les artisans d'Portalia qui nous fournisses des trucs, comme a manger, à boire ou d'autres choses, comme nous ici, on leur fournis d'quoi bosser. C'est un cycle quoi.

Ahah, ouais, un dieu de la forge. Je sais, c’est bizarre. Mais Airain est un dieu primordial, on dit que c’est l’un des fils des pères et mères des dieux. Un peu comme une hiérarchie, Airain, lui il fait partie des plus importants.
Je me retourne vers Tera, elle arque un sourcil, elle a l’air carrément dubitative. Ça me fait un peu rire, mais je le retiens, je souris à la place.
Me regarde pas comme ça, je sais que c’est chelou !
J’incline la tête et je continue mon monologue. Je suis pas sûre que mon discours l’intéresse beaucoup, mais elle a l’air de m’écouter quand même. J’ai un peu l’impression qu’elle me prend pour une tarée, mais au point ou j’en suis, c’est pas très grave. Je me sens assez proche de Tera, ça me fait du bien de lui parler, même si elle semble pas toujours comprendre ce que je veux dire. Je suis pas connue pour être très claire de toutes façons, ça, c’est clair…

Le coup des moules des peuples terrestres, ça, ça a l’air de vraiment l’interloquer.
Ouais, enfin, c’est ce qu’on dit. Tu sais, les légendes… Je sais jamais trop ce qui est vrai ou pas. Ça paraît tellement dingue, t’imagines, comment on peut « forger » une personne ? C’est trop bizarre.
Je me joins à sa tête déconfite, en me balançant d’un côté et de l’autre.

Et puis je continue de parler, et je parle du remodelage de tata. Une zombie qui touche le coeur d’un dieu, d’après parrain, c’était ça le déclencheur. Un truc trop « bénéfique », « divin », touché par une engeance « chaotique », « nécromantique »… Papa avait essayé de m’expliquer que c’étaient deux forces qui s’opposaient, que pour tuer les morts-vivants, il fallait un pouvoir divin, et que c’était précisément ce qui s’était passé quand tata avait touché le coeur d’Arain. Moi, je vois ça comme une légende de plus. Ils en ont tellement, des légendes sur eux, les Enfants de l’Argile… on sait plus quoi démêler. Mais tata a vraiment les veines qui brillent, alors je suppose que cette partie là doit avoir un morceau de vrai.
Ouais, c’est une histoire de dingue. Mes parents font que ça, des histoires de dingues.

Je suis prise de spasmes, j’arrive pas à arrêter de parler, et plus je parle, plus ça me fait pleurer. Les dieux, c’est vraiment des cons. Pourquoi, pourquoi ils ont chargé 4 mortels de faire leur sale besogne ? Pourquoi ils m’ont volé ma famille, m’ont empêché de grandir avec eux, vraiment ? Et c’est quoi le rôle de Arauchnée, Chronosia, dans tout ça ? Hein ? Et pourquoi on appelle ma mère l’Arauchrone ? Ça veut dire quoi, ça, encore ? Elle est leur émissaire, genre elle fait les trucs pour eux ?
Merde, j’ai jamais été aussi énervée. Énervée contre les dieux, belle affaire, on peut pas se sentir plus impuissant que ça, je crois.
Tera se met à ma hauteur, et alors que je hoquette mes dernières paroles, elle me prend dans ses bras. Je me sens un peu démunie, je crois que c’est la première fois qu’on me prend dans ses bras… Non ? Je sais plus, j’arrive plus à avoir les idées claires, je sais plus rien. Je continue de fondre en larme, et je referme mes bras dans son dos. Ça fait du bien de vider son sac, de se sentir écoutée, d’avoir une amie. Elle me rassure, elle pose les mots sur ce qui ne me plaît pas dans cette histoire avec le dieu de la forge : oui, pourquoi il l’a pas rendue vivante, normale, à nouveau ? Lui aussi, il se sert d’elle, hein ? Il se sert de ma tata pour je sais pas trop quoi faire, mais comme ça, elle lui est redevable. Qui, qui peut vivre avec du métal à la place du sang ??
Tera me dit que c’est du passé, et elle le dit en parlant même de son père. Elle soupire, mais je crois qu’elle avance aussi. On avance toutes les deux, pour passer à autre chose. Et puis, elle se confie aussi. Elle dit qu’elle finira bien par ne plus en vouloir à son père, qu’ils trouveront une solution pour son frère. Je soupire avec elle.
Oui, vous allez y arriver. Parce que je crois que vous le méritez. On mérite tous d’y arriver.
Je parle aussi un peu pour moi, mais a fait du bien de s’en persuader.
Tu vois, quand tu veux, tu peux être optimiste, aussi.

Tera finit par se relever, et continue son discours. Elle essaie de me rassurer, qu’on rentrera un jour tous dans notre monde. J’ai envie d’y croire, si fort, et en même temps, je trouve ça presque utopique. Est-ce qu’en continuant la quête de l’Ordre, on rentrera bien chez nous ? Est-ce que tout ça, c’est pas vain, est-ce qu’on fait vraiment tout ça pour les bonnes raisons ? Est-ce qu’on va finir par s’en sortir ?
Ouais… Ouais, faut rester motivés, et faut se battre. C’est la clé, je crois.
Mais contre quoi on se bat ? Contre le Chaos ? Ou contre nous-mêmes ?
Un peu des deux, sûrement.

Tera se retourne vers ses armes et a séché ses larmes. Elle parle de la forge, elle explique l’ordre des choses, le rôle de chacun. Il y a pas de laissés pour compte, elle a raison : on a tous un rôle à jouer, là-dedans. Je hoche la tête en regardant son travail de forgeronne, et je sèche mes larmes à moi. Ça me donne une idée.
T’as raison, on a tous un rôle ici. D’ailleurs… Bon, euh, elles sont chez moi, donc il faudrait que je te les rapporte mais… Tu crois que tu pourrais ré-aiguiser mes flèches ? Elles sont abîmées, mais je veux pas les lâcher, elles m’ont été données par une personne que j’estime beaucoup. Je sais que ton travail c’est plutôt de les faire, les armes, mais si c’est possible… Enfin…
Je me dandine sur mes pieds, je trouve presque ma demande ingrate, en réalité. Est-ce que c’est une insulte de lui demander un truc pareil ? J’espère pas...

"Tu sais, les légendes… Je sais jamais trop ce qui est vrai ou pas" Ah les légendes, c'est encore un autre délire ça, qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux. N'empêche que Tera aurait aimer les connaître, celle de son monde. Pas qu'elle en connaissait pas mais, déjà que de base, les légendes sont des histoires qui change et évolue dans chaque monde ; là elles étaient passer par 4 génération hors de leur monde natal, pour arriver jusqu'à elle et ses frères, la 5e générations.

Paraît que les plus grands Titanis pouvait faire près de 5m00 de haut - qui était la hauteur sous plafond de la forge... - que les Titanis, surtout les Solaris avait les cheveux dorée - Elle le reste de sa famille les cheveux bruns... - quoique ceux qu'on appelait les Titanis des tréfonds avait les cheveux sombres, mais on lui assurait pourtant qu'elle était une Solaris. Et puis y avait ce truc, que les Solaris pouvait "souffler du Soleil"... Jusqu'à présent, elle avait vu sa mère sortir, des rayons ou du feu de soleil de sa bouche - bien que quand on la mets en rogne, on la croirait capable de le faire... - bref, voilà quoi. Est-ce qu'elle devait raconter ça Yvana ? Non. Ou en tous cas, peut-être pas maintenant.

Alors oui "comment on peut « forger » une personne ?" c'était une bonne question mais, aussi étrange que cela puisse paraître, si on y mettait les formes et, surtout, si elle se referrait au cas de  @Grisley ça pouvait potentiellement se faire. Oui, Grisley a pas été "forger" mais, il a été sculpter et, il est bien en bois et, vivant. Alors, peut être que dans un monde qu'ils connaissent pas, il y a des êtres vivants qui sont fait de métaux. Des "robots" comme elle avait dit à Grisley, lors de leur première rencontre (Réf.En terres inconnues) mais, des "robots" en métal.

"Oui, vous allez y arriver. Parce que je crois que vous le méritez." c'était pas tant une question de "mérite", parce que, comment dire que quelqu'un mérite quelques choses, plus qu'un autre ? C'est ce qu'un jour sa mère lui avait dit, dans un certains contexte ; Oui, au Portalia smithing challenge, on pourrait dire qu'ils avaient "mériter" de gagner, vu le travail qu'ils avaient fournis mais, tous ceux qui avait travailler dur, malgré les apparences, le méritait. Ne serait-ce qu'à cause des efforts qu'ils avaient fournis mais, ceux qui n'avait pas les "moyens" de faire mieux. Est-ce qu'ils le méritait moins ? Et s'ils avaient eût la force de Tera, l'outillages des jumeaux, peut être que c'est eux qui aurait gagner ? Le mérite, en fin de compte, ça ne voulait pas dire grand chose. Bon, certes elle avait rajouter "On mérite tous d’y arriver." m'enfin bon, est-ce que c'était vraiment une question de mérite, dans cette histoire de quête de l'Ordre ? Le but n'était pas de "mériter", mais d'aller "jusqu'au bout" dans un but commun et, non égoïste. Pourque, pas seulement elle, mais que tous le monde puisse rentré "Ouais… Ouais, faut rester motivés, et faut se battre. C’est la clé, je crois." oui, c'était tout à fait ça. Les reste des paroles de Tera est concordance avec ça, quand viens la demande de la jeune demi-elfe "D’ailleurs… Bon, euh, elles sont chez moi, donc il faudrait que je te les rapporte mais… Tu crois que tu pourrais ré-aiguiser mes flèches ?" en plus de l'explication de son attachement sentimental à celle-ci. Même si la Titanis arque un sourcils à sa demande, elle lui sourit, parce qu'elle la comprends à cause de la vieille Hache de son grand Arrière oncle Kromeus. Cette vieille relique, la toute première arme forger par un GROM dans ce monde qu'elle avait elle même tenu dans ses mains : 

- J'te comprends, c'était pareils avec la hache de mon arrière grand oncle - léger soupir - j'étais fière d'la portée mais, m'suis rendu compte que j'y t'nais tellement que, j'voulais qu'mes propres enfants puisse la voir. 'fin quand j'en aurais... Si un jour, j'en ai - dit-elle en baissant les yeux, laissant un cours silence avant de reprendre - Bref, du coup au début j'l'amenais avec moi en mission, puis seulement en entraînement mais, ça l'usait quand même. Malgré que j'prenne soin, que j'l'aiguise et tout... Elle serait pas éternelle. Alors une fois ma Volto-hache, j'l'ai ranger, pour qu'elle reste. Qu'elle reste le plus longtemps possible et, p't'être qu'un jour, moi ou un d'mes descendants la brandiront d'nouveau mais, dans not' monde d'origine ! - déclare-t-elle en souriant - bon après, s'tu les amènes, J'y jetterai un œil et, Jif t'en f'ras d'autres en plus. Ce s'ra pas celle que t'as mais, ça leur donnera un peu d'répits. J'lui montrerai comment faut faire.

Oui, Jif les fera, parce que faut pas déconner non plus, vu la taille des flèches et, la taille des mains de Tera... Les flèches auraient été toutes de métal d'accord - et en encore... - mais dans les mains de la jeune Titanis, de fragiles petits cure-dents. D'ailleurs, Jif semblait bien l'apprécier la blondinette, ça lui ferait sûrement plaisir aussi, puis elle pense : 

- D'ailleurs, te faudrait peut-être une meilleure armure aussi mais, ça j'le f'rai moi même. Du cuir surtout et, Jif fera les finitions.

Tera me fait savoir qu’elle avait une hache, celle de son arrière-grand-oncle, à laquelle elle tenait beaucoup, et qu’elle n’emmène plus en mission pour pouvoir la montrer plus tard à sa descendance. Je lui souris.
En attendant que tu aies des enfants, si tu en veux un jour, et franchement, si tu veux mon avis, personne n’est pressée, dis-je en lui faisant un clin d’oeil par dessus mes larmes qui ont du mal à sécher, moi, je veux bien la voir… la hache de ton arrière-grand-oncle.
Je comprends ce qu’elle veut me dire : elle voudrait que je fasse attention à mes flèches, peut-être que je ne les utilise pas autant que n’importe quelle arme, si j’y tiens vraiment. Mais… C’est plus fort que moi, j’ai jamais tiré qu’avec celles-ci, j’ai la sensation que si je les abandonne, je serai à nu, que je n’arriverais plus à tirer, ou que je salirais la mémoire d’Evëlyna.
Je baisse la tête.
Je comprends, tu sais… mais… j’ai jamais utilisé d’autres flèches… c’est comme un blocage, je ne sais pas trop comment dire… Mais c’est super gentil si tu peux demander à Jif de m’aider, et s’il m’en fait d’autres, comme ça je pourrais peut-être m’habituer… à… euh, en utiliser des nouvelles. C’est peut-être un peu bête, de pas oser, tu vois, mais bon… Enfin… Voilà.
Je me sens un peu mal à l’aise. Sa proposition me fait énormément plaisir, mais est-ce que je vais être à la hauteur ? Leur courbure, leur résistance, leur force de percée, leur poids… Je suis habituée à tout ça, est-ce que je tireras moins bien avec d’autres matériaux ? Je ne suis même pas sûre de savoir en quoi Evëlyna a fait celles-ci alors…
Yva, c’est pas tes flèches qui font ton talent d’archère, j’espère que tu sais ça.
Mouais…
Je reprends un peu du poil de la bête, pour essayer de garder le moral. Je ne veux pas me laisser abattre si vite… Et j’aurai la peau des dieux qui sont responsables du bazar qu’il y amaintenant en Gaeon.
Et ce serait trop cool que tu puisses brandir la hache de ton oncle dans ton monde. Ce serait une super victoire ! Si je rentre un jour, je participerai au combat chez moi, je me soulèverai avec le reste des peuples contre ceux qui nous oppressent. Et j’utiliserai mes flèches, et les nouvelles flèches que Jif aura faites pour moi.

Quelques petites secondes de silence s’accumulent, puis Tera renchérit que j’aurais besoin d’une armure. Une… Quoi ? Mais… J’en ai jamais porté de ma vie…
Une… une armure ? T’es… t’es sûre ? J’en ai jamais mis… Ça… Ça va pas entraver mes mouvements ?
En cuir… En cuir, c’est un peu comme mon débardeur, mais un peu plus résistant. Le même genre de plastron que ce que porte parrain je crois. Il met ça pour éviter les coups de rapière. C’est le meilleur épéiste de Gaeon, mais il m’a dit un jour qu’on était jamais trop prudent, qu’il n’étais jamais à l’abri de rien, et qu’un mauvais coup pouvait très vite partir. Je hoche la tête en me remémorant ces conseils et je regarde mon débardeur, à moitié déchiré, un peu abîmé, depuis le temps que je le porte. Gus approuve vivement de la tête : il a l’air d’apprécier l’idée de Tera.
Une… une armure de cuir… Oui, c’est vrai qu’avec ça, je serai sûrement moins vulnérable. J’aurais peut-être un peu plus l’air d’une combattante, on me prendra un peu plus au sérieux.
Je fais la grimace.
Tu sais qu’avant qu’ils osent m’orienter à toi pour mon premier entraînement, à la Guilde, ils m’ont gardée pendant presque deux semaines en se demandant quoi faire de moi ? J’en ai un peu l’habitude… Mais tu sais, le regard avec les gens me dévisagent, la première fois qu’ils me voient, comme si…. Comme si j’allais jamais rien réussir parce que j’ai l’air d’une brindille, souvent, je m’en fiche, tu sais, ça me passe au dessus… Mais j’avoue que j’en ai un peu marre. Je veux dire… Je vaux pas rien, je suis capable de faire des choses aussi. Peut-être qu’on me respectera un peu plus avec une armure, hein?
Je me retiens d’en dire plus. Je me souviens du tout premier regard que Tera a posé sur moi, qui était relativement dans la même vaine. Je ne peux pas lui en tenir rigueur : c’était ma première sortie, j’étais terrorisée, alors effectivement… je devais pas avoir l’air d’une aventurière au service de l’Ordre, ce jour-là. Je voudrais juste être capable de prendre confiance en moi pour ne plus rejeter cette image-là pour mes premières rencontres…
Je soupire.
Ça, c’est vraiment pas gagné, comme challenge.

Je me tourne à nouveau vers Tera.
Il faudra… que tu me dises combien je vous dois. Pour… les flèches et l’armure, je veux dire.

"En attendant que tu aies des enfants, si tu en veux un jour, et franchement, si tu veux mon avis, personne n’est pressée" ça voulait dire quoi ça, personne n'est pressée ? En plus avec un clin d'œil. Ouais bon, de toute façon, pressée ou pas, un enfant ça se faisait pas tous seul... Quand Yvana lui dit "moi, je veux bien la voir… la hache de ton arrière-grand-oncle", la géante aux yeux azur n'a pas à aller chercher loin, elle juste là, près de la "Guilyonnite". Le bois du manche était bien nourris, mais le bois au niveau de l'épaule de la tête, commençait à montrer de gros signes d'usure. C'était sans compter l'usure du talon et du tranchant lui-même, à force d'être aiguisée.

En tenant celle-ci en main, cette impression soudaine, d'avoir "grandi". Un soudain, fort sentiment de fierté s'empara d'elle, non pas seulement parce que c'était celle de Kromeus mais, elle devenait comme eux. Grande et forte, ce qu'elle n'espérait plus il n'y a pas si longtemps et, la voilà rattrapant bientôt la taille de sa mère et, rang or. Du peu qu'on lui ait raconter, personne de sa famille n'y était encore arriver.

Pendant un cours instant, de nouveau, comme au centre avec Yvana, ses yeux virèrent aux gris, à l'irisé, comme la joue de la lame, pour redevenir bleus "Je comprends, tu sais… mais… j’ai jamais utilisé d’autres flèches…" hein ? Quoi ? Comprendre quoi ? Ah oui... "c’est comme un blocage, je ne sais pas trop comment dire…" :

- C'est normal - qu'elle lui dit.

"C’est peut-être un peu bête, de pas oser, tu vois, mais bon… Enfin… Voilà" ça aussi, faudrait qu'elle arrête, d'hésiter pour tout et n'importe quoi, mais bon. Tous le monde n'était pas pareils. "Si je rentre un jour, je participerai au combat chez moi" c'est déjà mieux, "je me soulèverai avec le reste des peuples contre ceux qui nous oppressent" et bah dis donc, Tera arque un sourcils à ces déclarations. Après le problème il arrive surtout, quand la Titanis parle d'armure "Une… une armure ? T’es… t’es sûre ? J’en ai jamais mis… Ça… Ça va pas entraver mes mouvements ?" question tout à fait légitime, pour quelqu'un qui n'en a jamais mise. Attends quoi ? Elle en a jamais mise ? La grande brune fait des yeux tout ronds aux dires de la blondinette - Ah oui, c'est vrai. La dernière fois, elle en avait pas non plus... - "Une… une armure de cuir… Oui, c’est vrai qu’avec ça, je serai sûrement moins vulnérable" Tera hausse de nouveau un sourcils, nah sans déconner qu'elle pense. Un petit peu moins vulnérable, effectivement.

Alors quand à ce qui est de "on me prendra un peu plus au sérieux" c'est pas vraiment parce qu'on a une armure, qu'on est prit plus aux sérieux, ça y participe mais bon. Yvana lui raconte alors sa "mise en quarantaine", justement à cause du fais qu'on la prenait pas au sérieux... Et là, la Titanis fronce les sourcils "ils m’ont gardée pendant presque deux semaines en se demandant quoi faire de moi ?" bon, après si elle avait pas tant que ça confiance en elle, c'était pas tout à fait sa faute non plus "J’en ai un peu l’habitude…" bah voyons, "j’avoue que j’en ai un peu marre" mais vas-y, dis-le, dis-le ! - C'est ce qu'elle est en train de faire là... - "Je vaux pas rien, je suis capable de faire des choses aussi" Tera lui sourit à cette phrase, et réponds à sa question : 

- Eh p'tite tête, c'est pas l'armure qui fait le combattant, c'est celui qui est d'dans. Armure ou pas, c'est ce qu'il y a là - elle touche le milieu de l'estomac d'Yvana, avec son index - là - le front de celle-ci - et là - un de ces bras - qui compte. Les autres on s'en fout. Si j'avais dû, écouter les gens qui m'ont dit qu'j'étais trop p'tite comme Titanis, pour réussir là mes anciens ils sont échouer... J'en s'rai pas là aujourd'hui. Y a des gus qui ont de bonnes armures, de bonnes armes, mais qui sont pas foutu d'faire face à un Babomoche sans s'pisser d'ssus. Remarque, faut avoir l'cœur bien accrocher pour regarder sa sale gueule - Et elle éclate de rire, avant de reprendre - laisse pas les autres te dire c'que tu vaux, toi tu sais c'que tu vaux. Le respect ? Si quelqu'un te respecte, que parce que t'as une bonne armure, alors il mérite pas l'tiens. M'man elle dit, on respect pas les gens pour c'qu'ils ont, mais pour qui ils sont.

Quand vient la question fiduciaire, d'une certaine façon, la Titanis range la hache de ses ancêtres, et entraîne son amie au comptoir de réception, pour y prendre un "bon de commande", mais un bon spécial :

- Tiens, c'est un bon de la Guilde. Tous les nouveaux invoqués y ont droit. Dans une certaines mesure, t'as droit de choisir jusqu'à 3 armes, qui te seront gratuites, ou 2 armes et une armure - et là elle sourit - quand tu reviens, tu reviens avec ça et, si j'suis pas là. Kilian et Jif s'occuperont de toi. Kilian te f'ra ton armure, et Jif tes flèches, le bon servira d'paiement.

Avec ça, elle pourrait se choisir un nouvel arc, et même tester si elle se sent à l'aise avec avec de nouvelles armes potentielles - bien que Tera en doute fortement, de ce côté là, vu l'attachement au flèche. Le problème des dîtes flèches, étant toujours le même que pour la hache. Le tranchant, la joue de celle-ci était bien plus longue avant mais, à force de l'aiguisé, avec le temps, elle a raccourcis. Ce serait la même chose pour les flèches, voir pire. Plus petites et fines, les pointes de celle-ci pourrait même se briser, à force d'aiguisage et donc d'affinement, se fragiliser et... Briser le cœur d'Yvana, quand elle se briseront.

Tera a l’air toute fière, quand elle prend la hache de son arrière-grand-oncle dans les mains. Elle rayonne, en réalité. La comparaison est probablement assez cocasse, puisque de ce qu’elle a expliqué, elle a besoin du rayonnement solaire pour vivre correctement, « se recharger », mais c’est la meilleure remarque qui me vient. Elle a l’air fière, grandie, avec cette arme à la main. Est-ce que c’est ce dont j’ai l’air avec mon arc ? J’en suis vraiment pas du tout persuadée.

J’arrête plus de parler, comme d’hab’. Pourquoi faut-il toujours que j’aie autant de choses à dire ? Je suis vraiment si pipelette ? J’ai du mal à me comprendre. Qu’est-ce qu’il manque, chez moi, pour que je déballe toujours toute ma vie et attende qu’on me comprenne ? Je devrais pas avoir besoin de ça pour pouvoir exister, me sentir moi. J’en ai marre de passer pour la demi-elfe tarée, torturée, alors que j’ai vraiment pas eu une enfance difficile, comparé à ce que je perçois du peu de gens que j’ai rencontré ici. J’en ai marre de me plaindre.
Alors arrête de te plaindre, tout simplement, non ? T’as pas besoin d’être rassurée en permanence. Tu devrais pas en avoir besoin, en tout cas.

Tera me dit que c’est pas l’armure qui devrait faire que les gens me respectent. Malgré tout ce que j’essaie de me dire pour me convaincre, que je devrais pas avoir besoin d’approbation des autres, que je devrais être fière de moi toute seule, ses paroles me rassurent et me font du bien. Ça me fait du bien d’entendre que c’est pas à cause de mon armure qu’on devrait me respecter, que elle aussi a dû se construire sans écouter les autres qui disaient qu’elle serait pas à la hauteur. Ça me fait du bien d’en parler avec elle, j’ai l’impression d’être comprise. C’est vraiment une sensation agréable. J’espère que d’ici quelques temps, je serai un peu moins à fleur de peau, moins dépendante du regard des gens, pour pouvoir me protéger et protéger les autres de la meilleure façon possible.
Avec son discours, Tera pointe du doigt mon ventre, ma tête et mes bras. Je hoche la tête, incapable d’aligner deux mots, mais je crois que je comprends son message.
Mes tripes, ma capacité à faire face.
Mon cerveau, ma capacité à réfléchir.
Mes muscles, ma capacité à agir.
Je vais tâcher de retenir ça.

Je laisse un éclat de rire sortir quand elle me parle du Babomoche.
C’est vrai que y’a quand même des bestioles plus jolies...
Et je souris, quand elle me dit qu’on respecte les gens pour ce qu’ils sont, pas ce qu’ils ont, et hoche la tête de plus belle.
Dis-leeeeeeee, allez !
Ouais… Ouais, t’as raison. Je devrais pas me laisser aller comme ça.
Eh bah voilà !

Elle me tend un bon pour pouvoir récupérer des armes, armures gratuites. Mais, qu’est-ce que je pourrais faire de deux armes gratuites ? Je ne sais manier que l’arc, pas même l’arbalète ! Je n’ai jamais tenu un couteau pour autre chose que d’émincer des herbes, à la limite une serpe pour cueillir des plantes, et c’est tout. J’ai jamais touché à la double hache de tata, à la rapière de parrain… Même le bâton de mage de papa m’était interdit. Tout ce que je sais utiliser, c’est l’arc.
Mais par contre, tu l’utilises bien.
Faut quand même que j’accepte ça. J’utilise bien l’arc, c’est vrai. C’est pas trop présomptueux de le penser ?
Merci… Euh, merci pour le bon, c’est gentil.
Je le regarde d’un air ahuri, et je continue. Après tout, elle n’a pas tort : il faut que je m’exerce un peu.
Peut-être qu’un nouvel arc… Mmh… Il faudrait que je m’entraîne, parce que la courbure, la résistance… Je suis habituée au mien mais euh… J’imagine que c’est pareil pour toutes les armes, en fait. Je devrais peut-être utiliser l’arc que Evëlyna m’a fait que quand… Enfin, pour des occasions importantes. Je vais y réfléchir.
L’idée ferait son chemin. Peut-être que je serai bientôt prête pour changer, qui sait ?
Bientôt, c’est sûrement un peu optimiste, mais tu vas y arriver.
Confiance.
Il faut que j’aie un peu confiance en moi.

Je soupire un grand coup, puis je hoche la tête, déterminée.
Je verrai avec Kilian et Jif alors, quand je reviendrai. Je crois que tout le monde est parti se coucher là, non?
Après tout, ça fait un moment que je suis là, je crois avoir perdu la notion du temps. Est-ce que ce n’est pas malpoli d’être restée si tard ?

Dernière édition par Yvana T. Sturdlewe le Sam 15 Jan - 20:41, édité 1 fois

"C’est vrai que y’a quand même des bestioles plus jolies..." oh plus jolie peut-être pas, quoique y a des créature qui ont un certain "style", même si elles essaient de te tuer. Un slivoïd de base, c'est sympa. De vue. Quand ça essaie pas de t'empaler ou de t'étriper. Quoi qu'au final, elle jamais vu une reine slivoïd... Faudrait qu'elle aille voir sa tête un jour. Oui, juste comme ça, juste pour voir à quoi ça ressemble en vrai, c'est Tera. En tous cas la blondinette avait l'air bien parti pour évoluer un poil de plus, de ce qu'entendais la géante.

Par contre arriver pour le truc du bon de la Guilde, c'est autre chose. C'est pas un problème avec le bon lui même mais, plutôt comment l'utiliser en fait - ou pas. En fait, elle lui a surtout donner, pour qu'elle ait pas à payer ses nouvelles flèches mais, un nouvel arc... Fallait pas déconner non plus. Tera elle sait faire beaucoup d'arme, surtout pour son âge mais, les arcs c'est autres. D'où qu'elle lui dise que Kilian ou Jif les feront. D'ailleurs beaucoup de personne se demande, comment elle fait des trucs "petit", avec ses "grandes" mains : bah elle les fait pas.

C'est vrai que chacun dans cette forge, a sa "spécialité" mais, il faut quand même être capable d'être polyvalent. Alors ceux ayant les mains "plus petites" le font : Jif, Darek ou comme il vient d'arriver, Kilian, sous supervision - et Darek déteste ça, la supervision, surtout celle de Tera. Il a qu'à être plus responsable et moins picoler ! - du coup, là encore si elle demande un nouvelle arc, ce sera plutôt Kilian qui avait plus l'habitude des arcs en tout dans son monde.

Quand à ce qui est de l'habitude à une autre, la grande brune comprenait parfaitement Yvana. C'est la même chose pour tout, elle a dû beaucoup s'entraîner avant d'être sûr, d'utiliser sa volto à la place de sa grande hache, en extérieur. C'était d'ailleurs l'idée qu'elle se faisait, pour alterner entre la hache de Kromeus et sa Volto, mais au final, au risque de la brisée, non.

- Croisant les bras - Euh... Ouais. Tu peux faire ça, l'arc de ta copine de Gaeon, pour les grandes occaz' et, pour les autres fois le nouveau. Après comme tu dis, c'est qu'une question d'entraînement. Plus on s'entraîne, plus on s'y fait, c'tait la même chose avec ma hache et ma Volto. C'pas la même masse, la même forme et, même si l'maniement y peu être pareils parfois, c'pas encore ça. L'quilibre à avoir, il est pas pareils, la force à utiliser non plus mais, ça c'est que d'l'entraînement - puis elle lui sourit - t'inquiète, tu va gérer p'tite tête.

Après, il commencer à se faire tard. Pas tant qu'elle soit si fatigué que ça mais, la nuit comme on dit : tous les chats sont gris : 

- Hum... Tu veux qu'j'te raccompagne par contre ? - Elle arque un sourcils, un sourire en coin - j'sais qu't'es une grande fille mais bon. On a envoyer Jiji t'chercher, j'peux bien t'ram'ner.

Et puis si elle voulait continuer à parler avec elle, elles pourraient le faire en chemin. C'est pas parce qu'ils étaient dans le centre ville, que c'était forcément très sécurisé. D'ailleurs, hors de question renvoyer Jif dehors à une heure pareils - de toute façon Guédra la tuerai, Rang Or ou pas.

Tera cherche à me rendre plus sereine. Dans sa voix, dans son attitude, tout transpire la confiance, là où moi j’ai l’air d’une brindille apeurée qui flageole. Comment fait-elle pour garder cette attitude en toutes circonstances ? C’est vraiment impressionnant.
Je lui esquisse l’ombre d’un sourire, même quand elle parle d’Evëlyna comme étant ma « copine ». Elle doit avoir… quoi… 320 ans, mon ancienne mentore ? Au bas mot. Est-ce qu’on peut être ami avec quelqu’un qui a un si grand écart d’âge avec nous ?

Je n’arrive pas à réprimer un bâillement. Tera doit le voir, puisqu’elle me propose de me raccompagner. Je hoche la tête de haut en bas.
Oui, bien sûr, comme ça, je vais pouvoir te montrer ma petite maison.
Je lui lance un sourire, contente de pouvoir montrer à mon amie mon lieu de vie tout neuf, bien que très peu décoré encore. Je suis soulagée d’avoir rencontré quelqu’un comme Tera.
Et puis, t’as raison, faut peut-être laisser ton frère dormir !
Je regarde une dernière fois les armes que sa famille a forgées. Elles sont tout de même assez incroyables.

Nous sortons alors de la partie forge, et traversons à nouveau la salle à manger, vide. Je suis presque un peu déçue, j’aurais aimé remercier Guédra pour l’accueil, mais j’imagine que ça peut attendre… Ou alors je peux faire passer le message.
Tera, tu voudras bien remercier ta maman de m’avoir invitée à manger chez vous ce soir ? C’était vraiment excellent.
Je ne veux pas faire de quelconque allusion à l’intrusion de Darek, aussi, je m’arrête là. J’ai peur de faire encore un peu plus de mal à Tera si j’évoque l’accident.

Nous marchons un moment, en sortant du centre-ville pour s’approcher de chez moi, un peu plus à l’écart à la périphérie. Je romps assez vite le silence, puisque je n’aime toujours pas quand il s’enlise.
Je… Je suis contente de t’avoir rencontrée. Tu sais… T’es ma première amie, je crois. Ma première amie fille, je veux dire.
Je me sens un peu gênée de lui faire cette confidence, mais l’ai la conviction que c’est toujours mieux de dire les choses plutôt que de les cacher. Maman me dit toujours que les plus grands poisons sont ceux qu’on garde dans nos cœurs… Bon, tata dirait que « c’est n’import’quoi, les plus grands poisons, c’est les connards, et eux, on peut leur faire passer c’t’envie », mais bon… Chacun sa poésie, non ?

Alors je souris à Tera, soulagée de m’être fait une vraie amie dès mon arrivée à Portalia, puis je nous guide doucement vers chez moi. La ville est belle, de nuit. Les lumières des quelques lampes à huiles qui s’échappent des fenêtres donnent des allures de contes, en se reflétant sur les pavés. Elles sont assez faibles pour laisser à la voûte céleste le loisir de nous montrer ses étoiles, et, il faut tout de même l’avouer : le ciel est fabuleux.
Savoir que quelque part, là-haut, se trouve sûrement Gaeon, ou le monde de Tera, ça me fait me sentir si insignifiante, ici. Avec mes tous petits bras, mes toutes petites flèches et ma toute petite tête, devant l’infinité des Univers… J’en ai presque la tête qui tourne.
Et je me sens vide.

Est-ce que, là-bas, on s’est rendu compte de mon absence ? Est-ce que je manque à quelqu’un ? A papa, maman, tata, parrain… Ou même Evëlyna, Eleandre ou Joendel ?
Je soupire. Peut-être qu’en Gaeon, après tout, il ne s’est pas passé plus de dix minutes depuis mon départ.
Ou, le temps étant ce qu’il est, et merci Chronosia, peut-être même que je ne suis pas encore partie. Les reverrai-je un jour ?
…
Mais la vraie question serait plutôt celle-là : une fois que j’aurai construit ma vie ici, est-ce que je serais même capable de retourner les voir ?

Tout s’embrouille. Ils me manquent.

Et pourtant… Je sens ce pincement dans mon cœur. Comme si je devais trouver un moyen de combler ce vide, coûte que coûte. Comme une petite voix qui me disait que ma vie serait ici dorénavant.
Et cette voix… Elle me terrifiait.

"Oui, bien sûr, comme ça, je vais pouvoir te montrer ma petite maison" tiens, ce serait bien la première fois qu'elle irait chez quelqu'un - Benedikt HESSEL mis à part, puisque c'était pour le travail (Réf.Dans la vie, il y a des cactus)- en fait, même chez Harmonie elle était jamais aller. Dans sa librairie, dans son laboratoire d'Alchimie - ça, elle y était aller un peu trop à son goût... - par contre, pas sûr que Jif soit en train de dormir. Plutôt en train de bouquiner ou dessiner.  Parfois Elle et Guédra entendent le bruit des pages se tourner dans sa chambre. Par contre, c'est maman qui va lui dire, qu'il serait peut être de dormir et, selon comment s'est passer la journée, c'est pas toujours très diplomatique. La demi elfe demande à Tera de remercier sa mère, pour l'invitation à dîner : 

- Un grand sourire - Ouais, t'inquiète j'le f'rais. Elle aurait bien attendu qu'tu parte, pour monter mais - petit soupir - avec Darek.

Oiu, c'était compliqué. Dans son état, le frangin pouvait tenter de ressortir de la forge, alors Guédra ou Tera devait le surveiller. Une fois, il réussi à sortir et à piquer une tête dans la rivière à l'arrière de la forge, à l'arrière de la salle à manger. Ressorti par le côté accueil de la forge, elle traverse la place des portails, pour se rapprocher de la périphérie de la ville. Ce fut une marche assez silencieuse, sous le regard des étoiles et de la Lune. Eclairer par les lampadaire à cristaux de feux, au lumière chaudes et chatoyantes. Elles avancent lentement vers chez Yvana, qui fini par dire "Je… Je suis contente de t’avoir rencontrée. Tu sais… T’es ma première amie, je crois. Ma première amie fille, je veux dire" Tera comprends pas bien toute suite la précision, m'enfin bon. 

A son tout, Tera regarde vers la voûte céleste, paraît de multiples petits diamants étincelant, comme une assemblée incalculables d'âmes incandescente, témoins de ces déclarations d'amitié : 

- M-mes amis, je... Je les comptes, que sur une main et, j'ai pas, d'ami garçon. Que des filles - puis se tournant vers Yvana - mais chui contente aussi, de t'avoir pour amie. J'vais pas t'mentir, en t'disant qu'tu pourra toujours compter sur moi mais, si t'as besoin, j'suis là.

Les "amis garçons", faudrait peut-être qu'elle y pense un jour. Pas qu'elle n'y pense pas mais, les hommes et leur virilité, leur fierté... Trop grande, trop forte, trop différente. Elle doute un peu - voir beaucoup - de trouver un jour, plus qu'un "amis garçon". Disons, que ça commençait quand même, à la pesait un petit peu mais, après tout, c'était à Darek et JIf de perpétuer le nom GROM. Tant qu'elle n'aurait pas à se marier, elle pourrait toujours le porter mais, de toute façon qui voudrait ?... Elle avait d'autres chose auxquels penser : sa famille, la forge, la quête, leur retour dans leur monde... Peut-être qu'elle pourrait y penser plus sereinement, là-bas. En attendant, le temps passe, elles étaient enfin arriver chez Yvana, elle voir le voir fameux chez de celle-ci - attention à la tête en passant la porte.

Je hoche la tête quand Tera me dit que sa mère serait descendue si elle n’avait pas eu à s’occuper de Darek.
T’en fais pas, je comprends.
Qu’y a-t-il à ajouter ? Pas grand-chose, à vrai dire.

On marche en silence, dans la clarté de la nuit, avant que je ne me lance dans mon petit discours émouvant. Je suis soulagée de voir que Tera répond sur le même ton que moi, qu’elle aussi est contente de m’avoir trouvée, d’être devenue mon amie. Je lui souris, quand elle dit qu’elle peut compter ses amis sur les doigts d’une main, et qu’elle n’a même jamais eu d’ami garçon. Je la vois pensive, je me demande ce qui trotte dans sa tête.
Moi aussi, tu pourras compter sur moi, si tu as besoin.
Je doute sérieusement qu’elle vienne me chercher si elle en ressentait la nécessité, mais au moins, elle savait qu’elle pourrait venir me voir. En tout cas, même si je n’étais peut-être pas la plus qualifiée pour l’aider en combat, par exemple, je saurais me montrer utile autrement.
Qu’est-ce qu’on a dit, Yva ? Pas de dévalorisation !

Je tique un peu, tout de même, du fait qu’elle n’ait jamais eu d’amis masculins.
Jamais d’amis mecs ? C’est marrant, moi c’est le contraire. Mes seuls amis, avant toi, c’était deux gars. Les garçons t’intéressent pas ?
C’est peut-être un peu intrusif, comme question, mais je ne parlais pas spécialement de manière romantique. On a le droit aussi de juste ne pas les trouver intéressants, c’est vrai que parfois, ils sont juste pas doués avec les gens.

On arrive chez moi, et je dépose mon petit sac dans un coin de ma pièce à vivre. Elle est faiblement meublée : un petit canapé, quelques plantes séchées, et un plan de travail avec une petite gazinière pour me servir de cuisine. Sur le mur près du canapé trône une petite cheminée sur laquelle j’ai déposé un tas de feuilles et de brindilles qui sert de petit coussin pour Gustave. Il aime bien la chaleur du feu qui remonte dans le conduit, ça lui réchauffe le dos. C’est d’ailleurs la première chose qu’il fait en arrivant : il saute de mon épaule, grimpe jusqu’à son petit coussin mousseux, et s’allonge dedans, prêt à buller.
Je souris à Tera.
Voilà… C’est pas grand-chose, pour l’instant c’est un peu vide, mais je compte bien le décorer au fur et à mesure.
Je pointe du doigt une petite pièce cachée derrière.
Là-bas, c’est ma chambre. J’y ai juste mon lit, une table de chevet et une petite armoire pour ranger mes très maigres vêtements. Je devrais sûrement m’en acheter d’autres, mais je ne sais pas trop où aller, pour ça.
Je souris à mon amie, tout en allumant une petite lampe à huile que j’ai posée sur une petite table basse devant le canapé, afin de faire au moins un peu de lumière.
Tu… Tu veux t’asseoir ? Ou tu préfères rentrer, peut-être ? Si t’es fatiguée...
Je regarde mes pieds avec insistance. C’est la première fois que j’invite quelqu’un chez moi, je me sens toute bizarre à cette idée. C’était une proposition spontanée, mais j’avoue que maintenant, je ne sais plus trop comment gérer.

"Jamais d’amis mecs ? C’est marrant, moi c’est le contraire. Mes seuls amis, avant toi, c’était deux gars. Les garçons t’intéressent pas ?" alors ça, c'était la question qui pique. Disons, que ça rejoignait un peu le commentaire de Darek plutôt "Je l'savais, Tera t'avais une p'tite amie". Sous prétexte qu'elle n'avait pas d'amis "masculins", il pensait qu'elle était lesbienne mais osait pas l'dire. D'ailleurs, même si ça avait été le cas, ça aurait été quand même gênant. Si, par moment elle surprenait à s'arrêtait sur certains jeunes hommes. Elles les trouvaient beau mais, sans plus. Ou juste beau, en extérieur, à l'intérieur c'était autre chose. Après, comment imaginer une relation avec quelqu'un qui t'arrive à peine à la taille ? - Et encore, pour l'instant - De toute faço, elle était pas doué pour ça mais, faut bien répondre :

- Ses joues rougissent - Euh P-pas, pas vraiment. 'fin, Si c'est... C'est juste, que... J-j'aime, les garçons, enfin je... C'est, c'est c-compliqué. 'fin pas, pas tant qu'ça c'est, juste que... J'suis grande, trop, grande et... Plus forte et, et... 'fin, voilà quoi.

Ouais, bon, c'était déjà comme réponse. Heureusement, elles arrivent enfin chez Yvana - enfin, heureusement... - elle lui présente donc son petit chez soi, petit, chez elle. Avec 2m20 sous plafond, c'est compliqué pour la Titanis presque plié en deux. En fait, "pour l’instant c’est un peu vide" mais avec Tera dedans, ça le devient un peu moins. Elle lui montre même là ou il y a sa chambre, mais en vrai, la maison d'Yvana bah, c'est presque sa chambre à elle. D'ailleurs la jeune Titanis n'a qu'un lit aussi dans sa chambre, qu'est-ce qu'il peut bien avoir besoin de plus, dans une chambre ? C'est juste fait pour dormir après tout. Pourtant quand elle lui dit qu'elle "ne sais pas trop où aller" au niveau vêtement :

- Euh... Tu peux d'mander au Dr.WINGER, j'crois... J'crois elle appel ça, du... Du Chopine, shopping ? En tous cas, ça veut dire acheter des vêtements. Elle faisait ça avec sa fille.

Viens le moment, ou elle lui propose de "t’asseoir ? Ou tu préfères rentrer, peut-être ? Si t’es fatiguée..." c'est toujours aussi compliqué. Déjà, parce qu'elle sait pas quoi répondre - ce qui semble pourtant simple : oui ou non ? - et, l'espace ! L'espace, le volume disponible ! Oh risque, de la vexée :

- O-ouais, pourquoi pas, un peu.

Et il faut passer, baisser, entre le canapé et la table basse, ou se trouve une lampe à huile. Un de ses pieds bouge la table - Ah, faut faire attention hein - alors elle redouble de prudence. Opération, poser son séant sur le canapé... ça supporte combien, un canapé ? Elle doit faire combien Yvana ? Une cinquantaine de kilos ? Il faut y aller doucement. Avec l'espace qu'il y a, mais à peine poser ses fesses, elle entends de petits craquement pas rassurant du tout et se lève subitement... Se cogne la tête au plafond, fait un pas "de trop" en avant -Adieu table basse... - l'huile et le feu, de la lampe à huile qui lui brûle les orteils, sursautant de la brûlure se retrouvant sur une jambe, elle se cogne de nouveau la tête au plafond - Non c'est, effectivement, c'est pas fini... - déséquilibré, elle fini pas tomber lourdement sur le canapé. Au bruit du "dernier souffle" du canapé, Tera se relève de nouveau subitement, pour regarder - et on continue à achever les restes de la table basse... - et elle regarde du coup, "les restes" de la table basse.

Peut-être que c'est pour ça, aussi, que personnes ne l'invite - on comprends pourquoi... - quel carnage... Tera regarde les dégâts, profondément attristé, embarrassé, honteuse de ce qu'elle a fait. Elle a presque envie de pleurer. La première fois, qu'une amie, l'invite dans sa maison et elle, elle casse tout :

- J-je, j'suis, j'suis... J'suis désolé, je... Je voulais pas, je... Je paierai, pour c'que j'ai casser, je suis, je suis vraiment désolé, je voulais pas... Tout casser, ta maison - finalement les larmes finisse par couler.

Est-ce qu'elle part ? Est-ce qu'elle reste, pour "tenter" de réparer ? Elle ne sait pas, elle  ne sait plus, en réparer comment à cette heure-ci ? Elle prends les morceaux de table, regarde le canapé. Elle était forgeronne, pas ébéniste et, même un ébéniste à besoin d'outils, d'outils propre à son métier. Elle fait quoi maintenant ? Elle veut partir mais, elle peut pas laisser Yvana comme ça... Au moins, la prochaine que quelqu'un lui demande si elle veut rester, elle sait quoi répondre.

Je crois que Tera est pas très à l’aise quand je parle des garçons. Elle se met à bégayer, c’est un peu drôle, j’avoue.
Ahah ! Je suis sûre que y’a des gars que ta taille gênera pas, tu sais. Mais je comprends, les mecs sont pas des lumières, dans l’ensemble, et puis, ils sont encore plus patauds que moi, c’est dire !
Je peux pas m’empêcher de rire devant sa mine désabusée. J’ai l’air de ça quand je suis gênée ? Probablement. Mais je comprends vraiment mon amie, et d’ailleurs, je suis probablement bien placée pour dire que j’ai du mal à m’imaginer avec un mec, comme moi, ils m’attirent pas du tout.

On arrive enfin chez moi, je lui montre ma petite maison dont je suis assez contente, je dois l’avouer. Mais dès qu’on passe la porte, mon oubli me frappe : bien sûr que ma maison est trop petite pour Tera, qu’elle doit se courber… J’avais l’impression d’être chez des géants tout à l’heure, et elle, bah… Elle doit avoir la sensation d’être chez une naine. Elle tient même pas debout à l’intérieur de mon salon, alors, piteuse, mal à l’aise de ne pas y avoir pensé, je l’invite à s’asseoir sur le canapé.

Elle me parle, entre temps, d’un docteur que je ne connais pas, et d’acheter des vêtements. J’acquiesce de la tête. Peut-être que je pourrais essayer le chopine ? Mais moi, j’ai pas de fille, alors, je peux pas faire ça avec ma fille. Avec qui, alors ? Je réfléchis, pendant que Gus a l’air excédé sur mon épaule. Décidément, je ne vois pas qui pourrait m’accompagner pour pareille mission.

Mais, je me rends à nouveau compte de mon erreur. Tera s’assoit, mais, au bruit que fait le canapé, il ne doit probablement pas aimer sa masse de muscles. Alors, mon amie sursaute, et se cogne la tête au plafond, en faisant tomber la table basse, et ma lampe à huile, qui lui brûle les pieds. Je me précipite vers elle pour éteindre la lampe avant que l’huile et le feu ne se répandent sur le tapis, le parquet, ou mes fleurs, pour éviter un potentiel incendie, et attrape machinalement une veste que j’avais sur mon tout petit porte manteau pour étouffer les flammes… Le pire est évité !
Enfin c’est ce que je crois…
Tera se rassoit, et achève mon canapé, mais se relève à nouveau en l’entendant pousser son dernier soupir… et se cogne à nouveau la tête contre le plafond, puis, le déséquilibre la fait tomber en avant… sur ma table basse, qui finit en miettes.
Effarée, je regarde le champ de mines qu’est devenu mon salon, puis je me gratte la tête. Gus saute de mon épaule en faisant de grands gestes. Je devrais peut-être aider Tera, elle s’est peut-être fait mal et…
Ça…   Ça va ? Ta… Ta tête..?
Mais, je ne m’avance pas vraiment vers elle. Non, en fait, la réaction qui me vient, ce n’est pas celle-là. Voilà, je ne peux pas m’en empêcher, je me mets à rire. La situation est tellement grotesque, et je viens de perdre la quasi totalité de mes biens, et Tera est étendue par terre dans ma mini-maison, et je peux pas m’empêcher de laisser mes nerfs parler à ma place.
Tera s’excuse, toute piteuse, toute mal à l’aise, alors, j’essaie tant bien que mal de calmer mes hoquets de rire, mais je n’y arrive pas très bien.
Non… aaaahah, non, non t’inquiète… aaaaaahahahah, c’est pas grave, je vais… ahahahahah, je vais me débrouiller… T’en fais pas.
Je m’assois par terre, sur mon pouf qui sent un peu le brûlé mais qui a survécu au massacre, et j’essuie mes larmes de rire.
Et toi, tu vas bien ? Rien de cassé…?
Puis, je me remets à rire.
C’est clair, t’es tarée, y’a plus rien à faire pour toi.

Après quelques minutes de fou rire, je me calme enfin. Ça fait du bien, de rire à gorge déployée, comme ça !
T’inquiète pas pour les meubles, je vais bien trouver un moyen de réparer ce qui est… réparable...
Je regarde l’état du canapé et de la table basse, puis je me remets à rire. Non, ça, je suis pas très douée en menuiserie, mais je suis persuadée que ça, c’est pas réparable.
Je secoue la tête.
C’est rien. Peut-être que tu ferais mieux de rentrer, tu vas pas être très à l’aise, assise par terre comme ça… Je vais pas te proposer de t’asseoir sur mon lit, j’aimerais pouvoir dormir cette nuit!
J’espère que mon fou rire a détendu l’atmosphère, en tout cas, de mon côté, c’est le cas. Je lui fais un clin d’oeil, et ramasse ce que je peux de ce qui a été cassé pour le mettre dans un coin. Puis, je vais chercher une serviette et me mets à éponger l’huile qui s’est répandue au sol.
Heureusement, ma veste n’a pas trop subi non plus, je vais pouvoir la rattraper au lavoir, je m’achèterai un savon adéquat.

Je sors une bassine, la remplis d’eau et d’un peu de liquide lavant pour le parquet, et j’essuie la serviette pleine d’huile, pour pouvoir m’en servir pour laver le sol.
Rien de bien grave, n’est-ce pas ?

Au final, dans cette situation catastrophiquement ubuesque, elles ont toutes les deux les larmes aux yeux mais, pas pour les mêmes raisons. Alors la tête de Tera, ça aller - elle est dure... - son amour propre, c'est autre chose. Yvana elle, son amour propre il est très bien, même plus que bien, elle rit même... Elle rit d'elle ? Elle se moque d'elle ? Non. Non, non, ça ne se peut pas, c'est son amie, elle l'a dit - m'enfin, entre ce que les gens dises et font.

Elle rit, elle continu à rire, encore, encore et, encore... Alors que, c'est pas drôle - en tous cas pour elle. C'est pas marrant, de casser des choses sans le faire exprès "Non… aaaahah, non, non t’inquiète… aaaaaahahahah, c’est pas grave, je vais… ahahahahah, je vais me débrouiller… T’en fais pas" si elle le dit, après s'être assise sur un truc, qui ressemble un semblant de mini-canapé, sans dossier, elle redemande "Et toi, tu vas bien ? Rien de cassé…?" bah si, la table basse et le canapé, qu'elle avait envie de dire et, le demi-elfe elle continue à rire...

ça dure bien un moment et, Tera comprends pas du tout pourquoi elle trouve ça si drôle : si ça ne peut pas se réparer, ce qui engage déjà des Gils, faudra racheter sa table basse et son canapé. "je vais bien trouver un moyen de réparer ce qui est… réparable..." ce qui est donc bien problématique. Aucune d'entre elles n'est ébéniste ou menuisière. Comme dirai sa mère "Tu casse, tu paye !" et c'était la moindre des choses, dans ce type de situation, en plus de s'excuser - le minimum quoi. Non, elle avait beau dire, de nouveau "C’est rien." Tera pensais déjà, à comment à aux différentes façons d'arranger, "ça". Surtout que c'était son amie et, que ce n'était pas excuse pour ne rien faire. C'était une question de respect, d'honneur et de respect des autres. Déjà qu'elle était pas super forte en sociabilité, si en plus elle faisait l'impasse là dessus, sous prétexte que c'est son amie.

Non, "Peut-être que tu ferais mieux de rentrer" c'était la meilleure idée du moment, alors que lui fait... Une blague ? "Je vais pas te proposer de t’asseoir sur mon lit, j’aimerais pouvoir dormir cette nuit!" non. Non elle rit pas, elle feint un sourire pour faire genre, mais... Non, pas là, pas maintenant. Peut être, qu'elle en rirait plus tard - Dans 1 an, ou 2 ? - mais pas maintenant.

Elle lui fait un clin d’œil - Ah, ça maintenant elle connaît ! - complicité ? De casse ? Enfin bref...

- Je, j'suis, quand même désolé, pour ta maison - dit elle, en se levant, tout en faisant attention - Demain, môman pass'ra, pour t'rembourser c'que j'ai casser. Bonne nuit Yva. D-Désolé.

Puis, elle sort, sans plus un mot. Sans aider Yvana, manquerai plus qu'elle empire les choses. Encore heureux qu'elle ne l'ait pas blesser elle. En fait, en sortant sur le chemin de la forge, elle repense à ce que lui à dit Yvana "Je suis sûre que y’a des gars que ta taille gênera pas, tu sais" alors ça, elle demandait à voir. Elle y croirait, que quand elle le verrait. Quoi que y avait bien le cousin de Guédra qui était marier à une elfe et, avait eût des enfant avec celle-ci. Sauf que lui, c'était un homme et, du coup ça passe mieux. Elle ferait mieux de rester concentré, sur ce qui l'occupait déjà bien, avant de penser à compter fleurette : la forge et la guilde - pas comme ci elle plus de choix non plus.