Plus y en a mieux c’est !

Hier à la taverne, j’ai rencontré un marchant avec qui j’ai joué longuement aux cartes. Il disait qu’il devait aller chercher je ne sais plus quoi, je ne sais plus où dans les plaines je crois. J’avoue que j’ai un peu bu et que je n’ai pas tout retenu de son histoire. Il se plaignait que peu de monde avait accepté de l’aider, alors qu’il avait fait une annonce au tableau de la guilde. D’ailleurs, cela faisait un petit moment que je n’avais pas été faire un tour par là-bas. Du coup, dans un élan de bonté et surtout d’alcool, je lui avais proposer mon aide. Tel un preux chevalier, je suis monté debout sur la table.

Ne t’inquiète pas l’ami ! Je vais t’escorter et te protéger !

J’exagérais un peu, mais la cuve a été bien bonne. Par contre, la décuve le lendemain tôt, a été plus que difficile. C’est simple, j’ai dormi dans une chambre de la taverne, incapable de rentrer par moi-même. J’avais un mal de crane horrible, surtout quand le marchant vient frapper à ma porte. Le bruit raisonne dans ma tête et je lâche une plainte peu sympathique à l’encontre de l’homme qui me dérange clairement dans ma gueule de bois.

Allons-y ! Il y a quelqu’un qui a répondu à mon annonce ! Si on y va tout de suite on sera rentré rapidement !

Il était bien trop enthousiaste à mon gout. Je me lève difficilement, la bouche pâteuse. Je me redresse et me frotte le visage. Bon ! Ce n’est pas la première gueule que de bois que j’ai et pas la pire non plus. Je me lève et pars directement me prendre une bonne douche froide pour me remettre les idées en place.

Ca va déjà un peu mieux quand je sors, mais ce n’est pas la joie non plus. Je me rhabille et descend, alors que le marchand m’attend déjà. Je lève la main pour le stopper dans son élan.

Je dois retourner chez moi me changer d’abord.

Je vois clairement qu’il n’est pas confiant et qu’il a peur que je lui fasse faux bon. Pour être honnête, j’en aurais bien envie, mais je suis trop fier pour ça. Je soupire et commande un café noir avant de le rassurer à ma manière. C’est-à-dire d’une voix peu avenante.

Je n’ai aucune arme avec moi, je fais comment pour vous défendre hein ?

Il n’y avait plus de tutoiement. J’engloutie mon café d’une traite et lâche un soupire avant de quitter les lieux lui donnant rendez-vous dans une demi-heure sur la place des portails. Il part de son coté, alors que je me dirige vers mon logement en courant. Un petit footing pour faire passer la cuite de la vieille !

Un départ liquoreux

Plus y en a mieux c’est !

J’arrive à mon appartement et monte les escaliers en courant. Le fait d’avoir couru me laisse le temps de prendre une douche pour me remettre un peu les idées en place. La porte est à peine fermée derrière moi que j’enlève mes vêtements et me balade nu jusqu’à ma salle de bain. Je prends une douche bien froide pour me réveiller et faire passer la gueule de bois un peu plus vite. Cela me fait du bien, même si malgré toute la bonne volonté que je peux y mettre je sens encore l’alcool. Après tout, cela ne me fait pas peur. J’ai déjà été à un entrainement et mission dans des états bien pire qu’aujourd’hui. Sinon que c’est une vieille habitude qui vient me faire un petit coucou.

Je sors la peau frissonnante et froide, alors que j’enfile des vêtements propres et mon équipement. Je prends bien soin de prendre aussi ma besace et mes épées, celle que Tera m’a fabriqué. Et sans attendre, je quitte mon appartement, de la même manière dont je suis arrivé, en courant. En moins de trente minutes j’arrive à destination, enfin à cinq minutes près j’ai envi de dire. Je reconnais le marchant et ce qui semble un félin. Plus je me rapproche et plus je vois que c’est un petit jeune. On a presque envi de lui caresser ses petites oreilles tiens.

Je me stoppe devant eux, légèrement transpirant de ma petite course matinale. Cela à pour effet, de faire ressortir encore un peu l’odeur d’alcool dont je suis imprégné. Cela n’est pas très sérieux devant un jeune comme lui. Mais en soit, je m’en fou un peu il faut le dire. Il se présente et m’appelle tout de suite par mon nom. Je l’aime bien ce petit jeune tient !

Bonjour Simbad, ravis de faire équipe avec toi.

Lui me vouvoyait, mais moi je le tutoie. C’est qu’il reste un enfant donc pour moi c’est logique. Il me demande si je suis en condition pour faire la mission avec un air des plus neutre. J’hausse un sourcil avant de lui donner une tape sur l’épaule.

T’inquiete pas mon grand, j’ai vu pire.

JE n’allais pas faire comme si j’avais passé une soirée innocente. Ce n’était pas mon genre, mais je devais quand même rassurer un minimum le petit félin devant moi. Il me dit en quoi consiste son « poste » et j’hoche la tête en regardant un portail s’allumer. Cela doit être pour nous.

Pas mal, je suis un ancien chasseur de dragon. Bon Je pense Gurrik (j’ai envi qu’il s’appelle comme ça le marchant xD). T’as expliqué un petit peu non ? Allons y ne trainons pas.

Et si tu me parlais de toi ?

Plus y en a mieux c’est !

Je peux voir brièvement qu’il n’apprécie pas ma familiarité ou qu’il doute de mes capacités. En soit, je peux le comprendre au fond car moi-même je n’aime pas que l’on soit familier avec moi quand on ne me connait pas où être avec des personnes dont j’ai de gros doutes. Je repense d’ailleurs à ma mission avec le petit Ludwig et l’autre bimbo là. C’était compliqué, pourtant on a réussi à revenir vivant et heureusement.

Le marchant lui ne semble pas vraiment se soucier de nous en tout cas, il avance gaiement jusqu’au portail, alors que Simbad ne lâche pas le morceau et veux que je lui prouve en gros ma valeur. Cela m’agace un peu, mais étant disons de bonne humeur aujourd’hui et acceptant de faire preuve de bonne foi, j’accepte quand même de répondre à ses interrogations pour le rassurer le petit chat !

Disons que je pense qu’avec cette mission, je vais pouvoir aller demander à la Guilde la permission d’effectuer une mission rang argent. Et comme je te l'ai dis, je suis un ancien chasseur d’où je viens et ancien chef d’escadron.

Je ne redis pas que je suis un chasseur de dragon parce que ça fait genre vantard et en plus j'espère qu'il n'a pas fait attention. Avec ma gueule de bois, j'ai oublié ma résolution de ne plus le dire. J’ai eu la mauvaise surprise d’apprendre qu’il y avait des demi-dragons ici et cela à jeter un peu un froid. Au début cela m’a surpris je l’avoue. JE ne savais pas si je devais les prendre pour des ennemis ou non. Il m’a fallut plusieurs réflexions pour faire la part des choses. Ils sont différents de ceux de mon monde, pourtant j’avoue que j’ai toujours un peu de mal face à eux. La crainte et les souvenirs toujours qui me poursuivent.

Je le vois sortir son arc et pour lui montrer donc ma bonne foi et la confiance qu’il peut avoir en moi, je fais de même avec une de mes épées. J’interpelle d’ailleurs Gurrik qui semble vouloir passer le portail sans nous.

Par contre si tu veux vraiment revenir en vie tu devrais rester avec nous tu ne crois pas ?

Il se retourne et nous regarde. Je me rends compte qu’il a l’air vraiment d’un idiot enfaite. Dans quoi je me suis embarqué encore ? Je vais instruire une nouvelle règle pour moi-même, ne jamais accepter de mission quand je suis bourré. Simbad et moi on arrive au niveau du portail et j’invite donc le marchand à rester derrière nous pour plus de sécurité. Je passe donc le portail avec Simbad à mes côtés. Nous arrivons dans les plaines que je connais déjà. Je regarde tout de suite dans les airs avant d’avancer d’un pas ou deux. Pour le moment c’est calme, mais cela n’allait pas le rester longtemps malheureusement.

Tu préfères qu’on face un devant un derrière ou que l’on reste tout les deux devant en tête de groupe ?

JE préfère demander l’avis de mon camarade du jour et non prendre la décision seul, comme je le fais souvent.

La voix du dragonnier

Plus y en a mieux c’est !

Il semble surpris que je lui demande son avis sur la manœuvre à suivre pour cette mission. Il me répond qu’au vu de son poste d’éclaireur il est plus à l’aise devant et que je prenne les commandes de la mission. Je ne vais pas nier que cela ne me dérange pas d’avoir la position de chef, mais j’essaie d’éloigner mes vieux démons et de travailler un peu sur moi-même. Ce n’est pas forcément facile, mais disons que quand on était en dualité comme ça, c’était plus simple d’échanger que d’aller à la facilité et de dire « je décide point ».

Je regarde autour de nous, cherchant un indice. Je me concentre pour détecter un potentielle danger tout en répondant à mon coéquipier du jour.

Je ne préfère pas être chef aujourd’hui, surtout qu’on est deux, je ne pense pas que cela serait…

Je n’ai pas le temps de terminé ma phrase, que le marchand à coté de moi se mets à trottiner un peu plus vite, ayant vu quelques choses bouger. Je le retiens au dernier moment par le col, le faisant tomber au sol. Je peux voir une Reine Slivoïd qui ne devrait pas être là. LE marchand cherche à protester et je lui donne rapidement un cou dans les cotes quand il se lève pour lui demander de se taire.

Je donne un léger coup de coude à Simbad juste pour lui montrer la direction de la reine pour qu’il puisse voir derrière, un joyeux carnage de Slivoïd plus petites qui n’ont pas fait long feu. J’en déduit rapidement que cela doit être dû soit à un autre groupe d’aventurier qui est passé par là juste avant nous, ou simplement la nature qui a fait son œuvre. Une créature ayant eu une petite faim. En tout cas la reine semble très énervée et on devrait rapidement déguerpir. Je parle à voix basse pour que Simbad m’entente et ne pas indiquer notre position.

On doit la contourner, malheureusement il y a quelques bons mètre avant que nous puissions atteindre le coin derrière là-bas. On va être à découvert, je vais lâcher un fumigène et tu vas partir à l’avant avec Gurrik d’accord ? Normalement si on est assez rapide, il ne devrait pas y avoir de problème d’accord ?

J’attends l’approbation de mon partenaire, mais Gurrik prend ma proposition pour acquis et se mets à hurler tout en courant vers le point indiquer. Je soupire et sort rapidement de ma cachette.

Espèce d’abruti ! Simbad court !

Je lance le fumigène afin de nous laisser la possibilité de courir vers le plus vite possible à l’abris. Au moins une qualité de ce marchand, c’est qu’il est rapide.

Run for your Life, She's coming !

Plus y en a mieux c’est !

Alors que je cours sans me retourner, je peux entendre des explosions derrières moi, juste après avoir vu Simbad se retourner pour décocher des flèches. Vaux mieux être sûr de ne pas être suivi en effet. Finalement, on arrive à se cacher dans un renfoncement. Je rage intérieurement alors que je reprends mon souffle. Le félin est plus rapide que moi et colle le marchand contre le mur de terre derrière lui et déverse sa colère sans ménagement. J’arc un sourcil, surpris par la force du gamin. Je me délecte de ses dires et du spectacle qui j’avoue, m’aide à canaliser ma propre colère. Je ne cherche pas à le calmer ou à le stopper, bien au contraire. Je le laisse faire, trouvant cela amusant de voir mon « ami » de soirée, comprendre qu’il n’allait pas pouvoir faire mumuse à sa guise avec nous.

Il finit par le lâcher et je pose ma main sur l’épaule de Simbad pour l’inviter à aller marcher pas trop loin pour se détendre un peu. Je me tourne à mon tour vers Gurrik avec un sourire clairement mauvais. Je pose ma main sur son épaule, le tenant fermement.

Je vais juste ajouter des petites choses. A partir de maintenant c'est nous qui décidons et tu te plis aux règles. Tu vois un truc qui t’intéresses tu nous le dis d’abord et tu attends sagement qu’on te dise que tu peux y aller. Et si tu nous fais encore une fois un coup comme ça, je te laisse derrière sans aucune pitié.

Il ouvre la bouche pour essayer de voir si je plaisante ou non, lâchant même un petit rire nerveux. Je ne le laisse même pas terminé sa phrase et lâche son épaule avant d’ajouter.

JLaisser quelqu’un derrière moi qui n’est pas capable de suivre des ordres ne me pose pas de problème, je l’ai déjà fait, alors garde ta salive. Et à la fin de la mission, tu as intérêt à être généreux.

Je lui tourne le dos, le laissant déglutir après ce que je viens de dire. Si j’ai atteint le sommet chez moi, ce n’est pas pour rien. J’étais jeune et je n’avais pas de place pour la compassion dans mon escadron. Je rejoint Simbad et lui donne une tape dans le dos.

Bien, jouer, allez on avance.

Je jette un coup d’œil au marchand qui ne bronche pas et nous suit à la trace. Je garde une de mes épées en dehors de son fourreau pour être prêt en cas d’attaque. La colère n’est pas retombée et j’espère vraiment réussir à rester concentrer. Je reste silencieux et guète autour de nous. J’essaye de tendre l’oreille pour détecter la présence peut être des aventuriers ayant exterminé le nid de la Slivoïd, ou de d’autres créature dans les alentours. En tout cas, j’étais sur que la gueule de bois était bel et bien passé.

Résultat lancé de dès du sens du chasseur :
Le résultat est 7 : Alors que nous avançons, j’entends un bruit sur notre droite. Je stoppe mes deux compagnons et me tourne vers Simbad.

Attention, on va nous attaquer tiens-toi près.

Le résultat est 6 : Je n’ai pas confiance en Gurrik, je n’arrête pas de veiller à ce qu’il nous suive bien et qu’il ne parte pas dans tout les sens.

Le résultat est impair sauf 7 : On poursuit notre route et rapidement un bruit suspect attire mon attention, pourtant je ne sais pas si cela est dangereux ou non. Je me tiens près au cas où.

Le résultat est pair sauf 6 : Alors que nous marchons, j’entends au loin un bruit qui en m’alarme sans plus. C’est peut être un oiseau volant de branche en branche.

Deux sur trois sont sur un bateau qui tombe à l'eau ?

Plus y en a mieux c’est !

Quand nous rejoignons Simbad, il me fait un point sur la créature que nous avons évitée. J’hoche la tête avant de poursuivre notre chemin vers une petite forêt non loin. En plus, le soleil commence à bien se lever, un peu de fraicheur nous fera du bien. On s’enfonce un peu, alors que je ressens la présence de quelques choses de suspecte. Je serre mon épée pour ne pas me faire surprendre quand j’entends des bruits se rapprocher. Je me concentre pour essayer de distinguer ce que c’est. C’est assez régulier et comme un cheval…

Je n’ai pas le temps d’identifier par moi-même ce que c'est exactement, qu’avec Simbad nous ne voyons appa-raitre sur le chemin. Il n’est pas très beau. Je recule d’un pas, l’air un peu plus sévère que tout à l’heure. Il est plus fort que nous c’est certain, pourtant ce n’est pas impossible non plus. Il va falloir travailler en équipe et réfléchir. J’écoute d’une oreille la proposition de mon coéquipier et sans quitter l’animal des yeux je lui réponds.

Je vais essayer. Foncez !

J’essaye d’attirer le regard du centaure en faisant le plus de bruit possible pour qu’il ne voie pas le marchand et le félin partir plus loin. Je n’hésite pas à donner des coups de pied dans les cailloux ou de marcher sur toutes les branches que je vois sur mon passage. Il faut que je sois intelligent pour le cout. Car je le vois foncé sur moi à une vitesse assez impressionnante. D’un côté, c’est normal. C’EST UN DEMI CHEVAL ! Je me mets à courir aussi vite que je peux en direction d’un chemin difficile d’accès pour lui. Même s’il est rapide, ses pattes sont assez fragiles sur un terrain peu maniable. J’essaye aussi de faire des zing zag entre les arbres quand je n’arrive pas à passer sur un chemin avec des obstacles comme des buissons ou des pierres. Au moins, il perd un peu l’avantage de la vitesse.

Mais, même si je suis plus agile que lui, je m’épuise aussi à éviter moi-même les arbres ou autres. Dans la précipi-tation je glisse sur une pierre pendant un peu l’équilibre mais beaucoup de temps et de distance nous séparant le centaure et moi. Je tourne brusquement à droite pour essayer de le prendre à revers. Il faut que j’arrive au moins à toucher une de ces pâtes pour le blesser et gagner un peu plus davantage sur lui. Ses sabots raisonnent dans mes oreilles ainsi que son souffle qui ressemble plus à un grognement. Je poursuis ma lancée, sur encore quelques arbres avant de surgir sur le côté de la bête. Je me baisse pour profiter de sa surprise et de donner un coup d’épée sur une de ses pattes avant. Je le touche, mais de rage il se met sur ses pattes arrières face à moi et essaye d’abattre ses deux autres pates sur moi.

Je me jette au sol sur le côté, évitant de me faire fracasser par ses sabots. Etant sur un terrain couvert de pierre, je me cogne et m’ouvre un peu l’arcade. Je n’ai pas le temps d’y penser de toute façon. Tant bien que mal, j’essaye de m’éloigner du centaure, alors qu’il hennit de douleur quand son sabot blessé a rencontré le sol au lieu de ma tête.
Je souffle moi aussi bruyamment, cherchant du regard Simbad en espérant qu’il ne tarde pas à venir m’aider.

A la chasse, qui est le chasseur ?

Plus y en a mieux c’est !

Je ne vois pas le félin, mais je l’entends. Quand il dit de me mettre à couverts, je me cache derrière le premier arbre que je vois suivant ses conseils. Il ne faut pas beaucoup de temps, pour que j’entende le centaure se plaindre et une explosion par la suite. Une odeur de viande bruler vient me chatouiller les narines, alors que je me relève. Je regarde de ma cachette et voit la créature suivre le félin agile. Il ne s’occupe plus de moi, trop occupé a essayé de suivre Simbad, hennissant de colère et de douleur. Entre son sabot et sa cuisse, il était bien blessé et avait perdu en rapidité.

Je peux voir sur le chemin des explosions désorientant et blessant le centaure au passage. Le pauvre, ne sait plus où donner de la tête, ses oreilles sensibles et la douleur l’assaillant sans comprendre d’où cela pouvait venir. Je regarde autour de notre attaquant rapidement, afin de m’assurer qu’il n’y est pas d’autres piège de Simbad, afin que je puisse m’avancer à mon tour.

Je me déplace sur le côté, voulant l’attaquer là où il a été le plus affaiblit avec la flèche du chat. Même s’il est bien blessé, autant mettre toutes les chances de notre coté pour l’achever et éviter les risques inutiles pour être blessé. J’essaye d’être rapide, afin qu’il ne s’attaque pas à mon camarade du jour. C’est que les centaures sont tenaces. Je le vois d’ailleurs tourner sa tête vers Simbad qui bande une flèche, c’est l’occasion pour moi de m’occuper de lui une bonne fois pour toute. Surgissant, pointant mon épée en avant, je profite de l’effet de surprise pour le transpercer au niveau du coup. Un bruit terrible raisonne, je lève mon arme afin d’abréger les plaintes du centaure et ses souffrances. Il tombe lourdement au sol, se vidant de son sang.

Je retire mon épée, dont la lame est rouge à présent. Je regarde autour de moi et mon regard se pose sur Simbad. Je reprends mon souffle et m’avance vers lui, en prenant au passage une grande feuille pour nettoyer au mieux mon arme.

Bien joué le coup des bombes sur le chemin.

Je regarde les alentours et je me rends compte que nous ne sommes pas loin du point de départ de l’attaque. Ayant surtout fait une boucle et des zigs zags. Je fais donc machine arrière, cherchant notre ami le marchand avant de me retourner vers Simbad.

Tu l’as mis en sécurité où. J’espère qu’il n’a pas bougé.

A quelques mètres j’entends un petit « je suis là ! » venant des hauteurs. Je me rapproche dont et le voit sur son perchoir. Il n’a pas l’air rassurer et regarde les environs, comme s’il avait peur que l’on soit à nouveau attaqué. J’avoue que cela me fait rire, un peu. Je donne un coup de pied dans l’arbre.

Tu peux descendre, d’ailleurs, tu as besoin de quelques choses sur le centaure ? J’en sais rien des griffes ou ses…cornes ? C’est des cornes non ?

Je le regarde descendre un peu maladroitement, tout en lui posant la question. Je sais qu’il est là pour autre chose, mais tant qu’a faire, autant en profiter pour récupérer d’autres trucs pouvant l’intéresser.

Travail à deux

Plus y en a mieux c’est !

on échange quelques mots avant que je ne cherche le fameux marchant. Je me moque un peu de lui j’avoue, mais il semble avoir compris les dangers des lieux et devrait être plus conciliant et obéissant maintenant. Et nous ayant vu à l’œuvre, peut être même plus généreux qui sait. C’est toujours beau de rêver non ? Il parait que l’espoir fait vivre. Je n’ai jamais vraiment compris cette expression, même si je l’utilise. Je l’adresse souvent pour me moquer de quelqu’un qui attend quelques choses de moi d’ailleurs.

En tout cas, je m’assure quand même qu’il ne soit pas blessé et lui demande un minimum comment il va, alors que Simbad s’occupe du monstre derrière moi. Il revient vers nous, sans laisser le temps au marchand de répondre à ma question, en nous disant qu’il avait déjà pris le nécessaire pour Gurik et qu’il ne fallait pas trop rester dans le coin pour autant. Je souris, content que le petit jeune soit aussi autonome et indépendant et qu’il prenne des décisions intelligentes.

Ah…merci, je regarderais plus en détail ça quand on sera rentré, mais ça me semble parfait, je vous suis.

Il ne demandait pas son reste, et attend que nous avancions pour nous emboiter le pas. Sur la tête de Gurik, je donne une tape et lui souris un peu moqueur j’avoue.

Bon garçon.

J’étais moqueur sur le coup et un peu hautain il faut l’avouer. C’est que les vilains défauts son toujours présent. C’est avec mon épée à la main que je reprends la route, j’en profite sur le chemin pour l’essuyer avec du feuillage. C’est que l’odeur de sang de centaure était assez forte. Je ne voulais pas que l’on devienne une proie facile à cause d’un oubli de ma part. C’est bien beau de faire la morale au débutant, quand on fait une erreur aussi bête soit même.

La lumière du soleil, ce fait un peu plus importante quand nous approchons de la sortie et Simbad semble sur ses gardes. Il me demande si j’entends d’une voix basse et je tends donc l’oreille avec un peu plus d’intensité. Mes sens de chasseurs en éveil suite au signal de mon camarade, je peux entendre des bruissements d’ailes. Plus on se rapproche et plus le bruit devient même insupportable. Je réponds d’un hochement de tête en faisant bien attention où je mets les pieds pour ne pas attirer l’attention de ce qui semble être un essaim.

On arrive bientôt à les voir en visuel, le félin annonce rapidement le compte qu’il voit et je compte à mon tour pour lui confirmer sa réponse. Je parle à voix basse, alors que le marchand reste bien à couvert derrière nous. Je lâche un petit grognement audible seulement de mes compagnons.

C’est le jackpot, mais il va falloir réfléchir.

Il n’en faut pas plus pour que Simbad propose un plan d’attaque ou plutôt de défense à l’attention du marchand. C’est vrai qu’il peut servir d’éclaireur le temps qu’on attaque l’essaim. Je réfléchis à la proposition du félin tout en faisant l’inventaire de ce que j’ai dans mes affaires. Je lâche un autre grognement, me disant que j’aurais dû acheter un piège gluant, ça aurait été parfait. J’avais les traits un peu plus tirés que tout à l’heure, d’ailleurs cela pique un peu mon arcade blessé, mais j’en avais rien à faire.

C’est parfait, d’ailleurs et si je lançais ma grenade flash sur le plus gros ? Cela nous permettrait de gagner un peu de temps et de s’attaquer aux petits non ? On ne peut pas les séparer autrement, ils reviendront à chaque fois rejoindre les autres.

Et de un, un de plus !

Plus y en a mieux c’est !

Quand il me propose de désinfecter ma plaie, je ne lui réponds pas. Ce n’est pas de manière volontaire, car je ne l’entends simplement pas, trop occuper à chercher ce que je n’ai pas dans mon sac. Je trouve rapidement une alternative à mon idée et lui propose. Il semble tout à faire d’accord et j’hoche donc la tête pour me préparer à lancer mon à grenade. Je la sors de son sac et la tiens en main. Je jette un coup d’œil au marchant à côté de moi pour m’assurer qu’il est bien compris ce qu’on lui demande et qu’il soit tout de même à l’abri. Une fois sur de cela, je sors donc de notre cachette et m’élance vers les insectes volants. Je dégoupille dans un geste rapide la grenade et la gêne droit sur la tête du plus gros vespoids (le niveau 4).  

Je le touche entre les deux yeux et cela ne désoriente totalement. En plus de nous faire gagner un peu de temps, il nous facilite la tâche aussi en « affaiblissant » malgré lui les autres (un niveau 3). Volant de manière disgracieuse, il entre en collision avec un autre vespoid. Je peux voir une légère faille au niveau de l’aile, ce qui me permet de l’attaquer. Je regarde autour de moi, afin de pouvoir prendre appuie sur un rocher, je saute en l’air et arrive sans trop de difficulté à transpercer l’insecte blessé. C’était facile, je dois bien l’avouer. J’entends bourdonner au-dessus de ma tête. Je me recule au dernier moment, avant que ce dernier ne me touche de plein fouet (un niveau 3). Il faut que je trouve une nouvelle faille rapidement, mais c’est difficile de réfléchir avec le bruit de leurs ailes. J’essaye de protéger mes yeux, de la poussière qu’ils peuvent faire. Le monstre remonte dans les airs et il est accompagné par un autre copain à lui (un niveau 3, je suis donc à deux niveau 3 contre moi).  

Avec mon épée, je ne suis pas à mon avantage face à ses deux choses immondes volantes. Je ne pourrais clairement pas me débarrasser des deux à la fois. Il va falloir que je fasse à choix et rapidement. Je me tiens près, sortant même ma deuxième épée. Tout se passe très vite, et je n’ai pas le droit à l’erreur. Ils me foncent tous les deux dessus, leurs têtes la première. Il ne faut pas que je me rate. Je dégaine.

[Résultat 7 (réussite critique)] : Je suis tellement rapide et tellement talentueux que j’arrive à calculer mon coup à la perfection. De mes deux épées, j’arrive à en tuer un peu tout en évitant le deuxième en faisant une roulade digne des jeux Olympes. Il parait que c’est très populaire de genre de chose dans un des multiples mondes dont j’ai appris l’existence. Je n’ai pas encore réussi à tout comprendre en quoi cela consistait.  
(Finalité : Un vespoid niveau 4 aveuglé jusqu’à la fin de l’action de Benedikt – 2 vespoids niveau 3 tués)

[Résultat impaire sauf 7 (réussite)] : Je n’arrive pas à combler en totalité mon désavantage avec mes armes au corps à corps. Au moment du supposer impacte, j’arrive à toucher un des vespoid, le blessant suffisamment pour qu’il tomber lourdement au sol. Il n’a plus qu’une aile et ne peux plus voler. J’esquive maladroitement le deuxième.
(Finalité : Un vespoid niveau 4 aveuglé jusqu’à la fin de l’action de Benedikt – 1 vespoids niveau 3 tué – 1 vespoid niveau 3 blessé au sol)

[Résultat 6 (échec critique)] : J’aurais dû l’écouter tout à l’heure quand il m’a parlé. Parce qu’avec les mouvements de ces insectes et ma plaie à l’arcade se mets à couler, me gênant. Je n’arrive pas à éviter les créatures et je m’en prends une de plein fouet dans l’abdomen me projetant au sol. J’ai le souffle couper et j’essaye de me débattre avec elle.
(Finalité : Un vespoid niveau 4 aveuglé jusqu’à la fin de l’action de Benedikt – 1 vespoids niveau 3 tué)

[Résultat pair sauf 6 (échec)] : Ils sont plus rapides que moi et mes lames. Je n’arrive pas à les toucher et un me bouscule à niveau de l’épaule quand j’essaye de l’éviter. Je grogne, sentant une légère douleur.
(Finalité : Un vespoid niveau 4 aveuglé jusqu’à la fin de l’action de Benedikt – 1 vespoids niveau 3 tué)

EXPLOSION !