Jakob Lothar
Croyant - Eglise
- Date d'inscription :
- 09/05/2024
- Gils :
- 3406
- Disponibilité Rp :
- Indisponible
- Messages :
- 29
- Métier :
- Eclaireur des Croisés
- Couleur d'Essence :
- Verte
- Style d'Arme :
- Couteaux et arts martiaux
- Rang :
- Bronze @@
- Puissance d'Essence :
- 450
Jakob Lothar
Identité
Âge : 39 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Groupe : Eglise de l'Ordre
Rang : Bronze
Alignement : Loyal Neutre
Physique
Taille : 1m72
Poids : 81 kg
Particularité Physique : Porte toujours un cache-oeil
Description :
Tu n'as jamais vraiment été beau.
Un nez trop gros, un menton trop large, et une tignasse blond délavé que tu coiffes à la va-vite... Et tout ça, c'est sans compter tes épaisses mains calleuses, ta perpétuelle barbe de trois jours, tes cicatrices sur l'ensemble de ta peau, et surtout ta balafre.
Pendant longtemps, tu avais eu une qualité. Des yeux d'un Bleu céleste, toujours souriants, toujours charmeurs. Tu n'avais pas vraiment eu le temps d'exercer tes pouvoirs de séduction, mais tu savais ce qu'ils valaient. Et pourtant, même ça, la Guerre te l'avait arrachée, de deux manières différentes. Par une balle, premièrement, laissant derrière elle un cratère d'un rouge brunâtre. On t'avait proposé de laisser l'oeil, mais tu avais refusé. Tu préférais avoir un cache-oeil qu'un regard mort.
Et un jour, tu t'étais vu dans un miroir. Ton oeil restant était profondément enfoncé dans ton crâne, toute étincelle l'avait quitté, et ce bleu aux reflets de ciel était maintenant terne, vaincu. La poussière des champs de bataille l'avait laminé, abrasé, jusqu'à en faire un rappel permanent de ce que tu avais vu et vécu. De tout ce que tu ne te rappelais pas seul.
Ainsi était ton visage. Celui d'une vie perdue, cernée par trop de choses vécues, et par l'indifférence que cela entraînait.
Mais cette deuxième vie te permet de sourire à nouveau, et de retrouver un peu de qui tu étais. Vingt-cinq ans plus tard, enfin, dans un visage ridé, fatigué, mutilé, tu as retrouvé un peu de l'étincelle qui était la tienne.
Mental
Mon Histoire
Comme tu avais attendu ce retour...
La Guerre avait duré bien trop longtemps. Te souvenais-tu seulement encore de ton enrôlement ? Ces choses-là avaient pâli, tout naturellement. Tu n'étais guère plus qu'un enfant, à peine un adolescent, lorsque l'on t'avait raflé. C'était une simple mobilisation, comme il y'en avait déjà eu quelques dizaines, et comme il allait encore y'en avoir des centaines, peut être même des milliers. A vrai dire, tu n'étais même pas bien sûr des raisons pour lesquelles la guerre s'était déclarée. Tu avais entendu parler d'un conflit, dans un pays lointain, et le Gouvernement avait décidé d'engager tout son peuple dans ce combat dénué de sens. Une histoire absurde, une histoire d'hommes et de femmes ambitieux aspirant à devenir des dieux éphémères, mais tout cela ne te concernait pas.
Pourtant, on t'avait rasé le crâne, on t'avait donné un uniforme, et on t'avait donné des armes. D'abord un simple fusil, orné d'une baïonnette, puis, alors que la guerre entrainait avec elle un élan technologique sans précédent, une mitraillette, un fusil d'assaut. Et un jour, les armes devinrent obsolètes. Une fois de plus. Une fois de trop. Les dommages collatéraux avaient été trop importants, et tu avais été aux premières loges. Après tout, tu étais le jeune prodige de la XLVIème. En quelques opérations, ta précision et ta vitesse avaient été remarquées, admirées, jalousées et t'avaient valu les honneurs. Tu avais rejoint une unité d'élites, et vous aviez toujours les meilleures armes en avance. Quoi de plus normal, après tout ? Vous étiez les seuls qui comptaient.
Les soldats du rang, dirigés par des lieutenants, des colonels, des généraux et tout ce qui s'en suivait n'étaient qu'une distraction. Un jeu d'acteurs organisé tandis que ceux de ta trempe, et vos rivaux d'en face opéraient sur les véritables lignes. Et même dans cette classe à part, tu te démarquais. Plus vif, plus malin, et surtout plus précis. Il fallut quelques années de plus, pour que tu deviennes chef de ta section. Tu faisais partie des cinquante chefs d'opération spéciale désignés par le Gouvernement. Tu étais un héros.
Mieux encore. C'est à toi que l'on confia la mission la plus décisive. C'est à toi que l'on confia l'Arme. La seule qui pourrait encore porter ce nom. Celle qui ramenait tout le reste aux bâtons et aux pierres dont les premiers hommes se servaient pour se déchirer. Et ta mission était simple : mettre un terme à la guerre.
Combien de fois as-tu vécu cette scène, Jakob ? Elle est le seul souvenir qu'il te reste véritablement de la guerre. Tu n'oublies pas, et ne le pourras jamais. Chacun des morts de ce jour-là est gravé dans ta chair, dans ton âme, plus profondément que tout le reste.
La guerre avait changé, une dernière fois. Le Gouvernement avait discuté avec l'Ennemi, et les armes à feu, les explosifs avaient été interdits. Tu n'étais même plus sûr de ce que tu avais ressenti, ce jour-là. Tu avais accepté le couteau que l'on te tendait en guise de nouvel équipement, et était retourné à la Caserne, attendant les ordres. Les mois, les années s'étaient écoulées, les négociations se prolongeant, sans jamais que tu ne cesses de t'entrainer, comme tout le reste de ton Unité. A tout moment, le Gouvernement et l'Ennemi pouvaient relancer un conflit ouvert.
Et un jour, on t'avait demandé d'apprendre à défiler, à t'accorder avec le reste de ton unité, non pour faire la guerre, mais pour faire une démonstration absurde. Mais c'était le Gouvernement qui te l'ordonnait. Et un beau jour, à la suite de quarante cinq autres légions, tu avais défilé. Pour toi, cela ne dura que quelques heures, mais pour ceux venus assister au défilé, cela dura plusieurs jours. Plusieurs jours à observer des troupes anonymes, dont une fraction seulement devait représenter tous ceux qui étaient morts dans cette Guerre dont tu ne savais rien. Et pourtant, cette marche aussi, tu t'en souvenais.
Ils criaient ton Nom.
Toutes ces années, tu n'avais été qu'un matricule, mais plus aujourd'hui. Tous ces inconnus que tu ne reverrais jamais connaissaient ton nom. Jakob Lothar. Toi même l'avait oublié. Les femmes te regardaient avec envie, et les hommes avec admiration, ou peut être était-ce l'inverse. Plus que n'importe quel autre, ton nom avait été scandé. Et tu avais adoré ça. Chaque fibre de ton être s'était gorgée de ces acclamations, de cet amour inconditionnel, et tu avais compris, au plus profond de toi, une vérité. Le Gouvernement ne tiendrait pas l'épreuve du temps. La Guerre ne tiendrait pas l'épreuve du temps. Ce n'était que des noms, des prétextes, des détails.
Mais toi, tu resterais. L'homme qui avait tenu cent jours. Le Héros de Vima. L'Abatteur du Himenheim. Le Protecteur des Peuples. C'était toi, et personne d'autre. Et tous ces noms resteraient dans l'histoire, surmontés d'un autre, tracé en Or sur la fresque de l'Histoire.
Jakob Lothar.
On t'avait amené devant les membres du Gouvernement, on t'avait accordé assez de médailles pour que tu en ressentes le poids sur tout ton torse, et on t'avait rendu à la vie civile. Alors tu étais rentré, et avait été à nouveau accueilli en héros. Mieux, en Légende. Tout ce que tu demandais, tu l'obtenais. Des offres d'emploi incroyables, des positions au sein du Gouvernement. Tout ce dont tu avais toujours pu rêver, et bien plus encore. Dans ce jeu que se livraient le Gouvernement et l'Ennemi, cherchant à s'élever à la divinité, tu avais surgi. Tu étais devenu plus puissant encore qu'eux, car tu le savais, quelques mots, et le peuple se masserait derrière toi. Quelques mots, et tu deviendrais le Gouvernement... Mais tu savais tuer. Tu savais agir. Tu savais réaliser toutes ces choses que le Gouvernement promettait depuis des années.
Dans leur jalousie, dans leur crainte, dans leur angoisse d'être toujours plus puissants, ils avaient crée un Dieu.
Jakob Lothar.
Et un jour, tu avais chu. Trébuché sur une pierre, peut être, ou dans un nid-de-poule. Tu t'étais rattrapé, et tu étais au coeur de la ville, entouré de gens que tu ne connaissais pas, qui ne ressemblaient même pas à des humains. Absurde, irréel, et pourtant, tu voulais y croire. Tu étais si exceptionnel, si puissant, que l'on exigeait ta présence même en d'autres mondes ? C'était logique. Parfait. Alors tu acceptas de te plier à leurs tests,
à leurs questions.
Et tu refusas leur jugement. Comment aurais-tu pu n'être qu'un banal Soldat ? Encore moins que cela... un mercenaire, un aventurier pathétique. Une créature qui méritait à peine que l'on écoute son nom. Mais il n'y avait rien à faire. Rien qu'accepter. L'alcool devint ton compagnon. La colère ta confidente. Tu cessas de t'entrainer, et te prépara à mourir, Dieu devenu anonyme en quelques instants.
Jusqu'au jour où l'on te convoqua. Ton comportement déplaisait à l'Eglise, ce que tu avais trouvé de plus proche du Gouvernement, et tu espérais, à dire vrai, passer en cour martiale. Etre condamné à l'exécution. Quitter ce monde en rebelle, plus qu'en la loque perpétuellement ivre que tu étais désormais. Pourtant, tu trouvas autre chose. Une oreille attentive, qui comprenait ce que tu disais. Des personnes qui croyaient en toi. Enfin, tu suivis des entrainements trop durs pour toi, et si dans un premier temps, ils servaient peut être à te convaincre d'abandonner, ils démontrèrent l'inverse. Ta dévotion extrême. Ton acharnement.
Tu es toujours un inconnu, Jakob. Tu le resteras peut être toujours. Mais au sein de l'Eglise, au sein de la XIème division, tu es au moins une figure. Le Croyant avec la Conviction d'un Evêque.
Informations Supplémentaires
- Bien qu'il ait accepté le mode de vie des habitants de ce monde, il affectionne toujours les tenues évoquant son ancienne vie. Qu'il s'agisse de treillis militaires et de marcels, ou de costumes assez amples, rarement ornés d'une cravate.
- Malgré son récent changement d'état d'esprit, il garde un certain penchant pour l'alcool, qu'il n'exerce qu'en solitaire. En public, il peut lui arriver de boire, mais rarement plus de quelques verres, qui suffisent tout au plus à faire rougir ses tempes et à le faire rire un peu plus fort que d'habitude.
- Il n'est pas attaché au matériel, et s'il utilise encore le couteau que le Gouvernement lui a confié dans sa main droite, c'est uniquement car il s'agit du meilleur équipement qu'il ait à sa disposition.
- Il semble souvent n'avoir aucun état d'âme, mais pleure en réalité lorsqu'il lit des livres qui le touchent. Outre cet amour de la littérature, il semble posséder aussi un certain intérêt pour le jardinage, bien qu'il n'y soit pas très doué.
Un Petit Mot ?
Bien l'bonjour !
Et Merci à Helen de m'avoir montré votre superbe forum. J'ai pas forcément grand chose à dire, hormis que le contexte me plait beaucoup, et que j'ai vraiment hâte de m'aventurer dans ses méandres. J'aime fort les RPG au tour par tour. Voilà ce qui me définit.
Bisous nonobstant.