C’est l’histoire d’une licorne qui entre dans une librairie…à non un dragon (Ryuusey et Harmonie) (Terminé)

Comme beaucoup de chose que je lui apprends depuis tout à l’heure sur les relations aux autres, cela suscite de nombreuses interrogations pour lui. J’ai vraiment l’impression qu’il a vécue dans sa bulle durant plusieurs années. Est-ce qu’il était caché par ses parents à cause de sa différence ? Était-il du genre solitaire. C’est ce qu’il laisse comprendre en tout cas, pourtant vu sa facilité à me parler, j’ai du mal à le croire. Décidément, il est intéressant comme homme, en dehors du fait du monde d’où il vient.



Même si je l’invite à noter toutes ses questions, je prends le temps de lui répondre à celle qui vient de me poser. Je réfléchis quelques minutes pour trouver des exemples afin de faire la comparaison. Encore une fois, c’est plus simple à dire qu’à faire. En plus, il faut dire que durant longtemps je n’étais pas la plus forte concernant la relation à l’autre.



Et bien quand on te fait un compliment tu es gêné mais content donc c’est positif. Par contre, si on te réprimande devant tout le monde tu es gêné d’être au centre de l’attention et c’est du coup c’est négatif.


J'aurais très bien pu citer en exemple quand en réunion mon paternel parle de moi en mettant en avant que je ne fais rien à part lire ou être jolie comme souvent. Mais je ne préfère pas pour le moment. S'il assistait bien à une réunion d'information un jour, donc il verrait bien par lui-même. Ne le faisons pas fuir tout de suite. La discussion se poursuit et je me moque volontiers de moi en évoquant mes défauts et qualificatifs peu élogieux sur ma personne. Pour certain, il est plutôt surpris et je lui lance un petit regard au coin plein de malice.

Je suis très rancunière et il m'arrive parfois, vouloir me venger. Et si j'ai quelqu'un dans le collimateur je suis très mauvaise.

Au moins ça annonce la couleur. La plupart du temps je suis douce comme le demi lapin que je suis. Par contre, quand je m'énerve, je peux être la pire des pourritures. Comme dit le proverbe, il faut se méfier de l'eau qui dort. Mon frère en a fait les frais à plusieurs reprises. Et encore, cela était gentil vu que c'était mon frère. Cela me rappelle un lointain souvenir à l'orphelinat encore. Il c'était moqué de moi parce que j'étais de corvée après une connerie qu'on avait faite ensemble. Sauf que lui ne s'était pas fait attraper. Pour me venger j'ai renversé de l'eau dans son lit durant la nuit. Tout le monde a cru durant deux semaines qu'il avait fait pipi au lit. Je lâche un léger rire avant de reprendre le fil de notre conversation.

On échange sur comment il est arrivé ici exactement et sa réaction. Je lui raconte que certains finissent à la prison de la Guilde étant violent. Il m'explique que lui a préférer fuir justement pour éviter de blesser quelqu'un. Si je m'écoutais, je le taquinerais sur son attaque de tout à l'heure, mais je dis souvent les meilleures blagues sont les plus courte. Alors je préfère me retenir de revenir sur le sujet. Il pourrait croire que je lui en veux, alors que concrètement ça me passe au-dessus des oreilles.

Je m'amuse à faire la personne imbue d'elle-même, mais je n'arrive pas à garder le personnage bien longtemps. Il accentue ses propos en faisant remarqué qu'il ne voit pas le temps passer en discutant avec moi. Je regarde par la vitrine les ombres des bâtiments ayant déjà bien changé de direction. D'ailleurs, j'entends au loin le clocher de la Guilde pour signaler la nouvelle heure qui vient de passer. Sur le coup, je me dis que j'aurais aimé que nous ayons la technologie que peut avoir certains mondes. Ce qu'il s'appelle une montre pour savoir exactement l'heure exacte passé en sa compagnie. Un jour peut-être, mais est ce que je serais toujours là quand cela se réalisera ?

Il poursuit en mettant un point d'honneur sur le fait que j'étais un individu à part de ma famille et qu'il appréciait ma compagnie. Je rougis encore un peu plus et déchiquette complétement le papier de bonbon que j'ai entre mes mains. Depuis quand je n'ai pas réagi comme ça face à quelqu'un? Heureusement qu'Aleksander n'est pas là, il se moquerait de moi. Je ne réponds donc rien, préférant changer de sujet et lui propose d'offrir le premier livre que je lui ai donné quand il a passé le pas de la porte. Il détourne le regard et prend une mine boudeuse que je trouve vraiment adorable. Je ne me rends pas compte que mon cœur manque un petit battement.

euh..je...

Il me prend totalement au dépourvu quand il me propose en échange de lui faire faire le tour de la ville. Je pensais qu'il allait simplement refuser ou accepter, mais pas qu'il me propose ça. Je tourne une mèche de mes cheveux autour de mon doigt et reprends mes esprits au bout de quelques secondes.

Et bien d'accord, si tu es sûr de me vouloir comme guide. Je te préviens je n'ai pas un très bon sens de l'orientation. J'y travaille, je ne retiens pas encore les cartes

Je me moque de moi-même avant de quitter ma cachette, mon sac en bandoulière sur l'épaule, pour aller tourner le panneau sur ma boutique. Le panneau montre maintenant vers l'extérieur fermé. La main sur la hanche je le toise du regard avec un grand sourire.

Je t'emmène tout de suite? Sauf si tu as des obligations d'aventuriers.

Quand j’explique un peu plus pourquoi je suis mauvaise, il semble comprendre. Il me donne en même temps un peu plus de détail sur ce trait de caractère encore une fois qu’on partage. JE ne peux pas m’empêcher de me sentir triste quand il me parle de ses parents et de ce qu’il avait l’intention de faire. Je ne peux pas me mettre à sa place, n’ayant pas connu mes parents biologique, ni ce qu’ils leur sont exactement arrivés. Je lui fais un petit sourire triste, tout en restant silencieuse. J’aimerais lui dire que ce n’est pas plus mal du coup, car au moins il ne serait pas devenu un meurtrier ou pire encore. Mais je n’ose pas, après tout on vient à peine de se rencontrer, cela serait plus qu’inapproprié. Il pourrait même prendre cela comme une leçon de moral. On avait mal commencé les présentations et maintenant cela se passait beaucoup mieux, autant rester sur une avancée positive.

Il finit par de décontracter et me dit qu’il a pu se calmer en étant ici et qu’il voyait même un côté positif à la situation. J’hoche la tête avec un sourire beaucoup plus chaleureux qu’il y a quelques minutes. Voir le verre à moitié plein, c’est important pour réussir à avancer dans la vie de manière générale et encore plus pour les personnes invoquées.

Effectivement, il y a des invoqués qui viennent de monde diffèrent du tiens et même certains qui voyage de monde en monde. Tu auras peut être l’occasion de croiser leur route.

Il me propose d’être son guide et je perds totalement contenance. Je me mets à rougir et il le remarque à mon plus grand désespoir vue qu’il n’hésite pas à me le signaler en me demandant si je suis gênée. JE bougre ! Il se joue de moi, comme je le fais moi-même depuis tout à l’heure. Je me mets à rire, ravie d’avoir quelqu’un d’aussi joueur que moi. J’accepte sa proposition en lui signalant quand même qu’on risque de ce perdre vu mon sens de l’orientation assez aléatoire. Cela ne lui fait pas plus peur que ça, il espère même trouver de nouveau recoin en ma compagnie.

Comme tout à l’heure, mon cœur manque un battement et inconsciemment mon esprit se pose des questions. Je ne m’attarde pas plus que ça sur mon inconscient prenant mes affaires, prête à partir.

C’est un peu ça. Je préfère partir à l’aventure dans Portalia qu’en dehors des murs.

Il me rejoint près de la porte que j’ouvre pour que l’on se retrouve dans la rue. Alors que je ferme la porte à clé derrière nous, il me fait savoir qu’il commence à avoir faim et si je ne connais pas un droit sympa pour casser la croute.

J’aime cette idée ! Je vais t’emmener dans une taverne, tu m’en diras des nouvelles. Je te partage mes petits coins préférés tu as intérêt à être à la hauteur tu privilèges.

Je lui donne un coup d’épaule en riant avant de commencer à marcher vers un coin de la ville plus commerçant. J’entends sa question concernant les livres que je lui offre et je me mets encore une fois à rire. Decidement, je pense que je me souviendrais de cette journée et surtout de lui.

Pour ton information une librairie est une boutique. Je vends les livres, je ne les prête pas. Donc ne t’inquiete pas pour ça.

Je le regarde et lui fait un clin d’œil.