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La Doyenne
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descriptionDémone comédie (feat Alexandre) (Abandonné) EmptyDémone comédie (feat Alexandre) (Abandonné)

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La place des portails. Ce lieu inspirait à la doyenne un subtil mélange entre l’effroi et la mélancolie, le tout nuancé par une certaine dose inexplicable de tendresse. Parfois, elle venait s’installer avec sérénité sur l’un des bancs qui jouxtait la place, et prenait alors un petit temps de pause pour tricoter tout en observant les allers et venues chaotiques de l’endroit.

Ce jour était de ceux-là.

Certaines gens ne venaient que pour emprunter un portail qui les emmènerait ailleurs, loin de l’endroit, mais si proche en même temps. Toujours quelque part dans cet univers limité et étriqué, dans ce piège, cette infinie prison que le Chaos et l’Ordre considéraient comme leur terrain de jeu. Mais la doyenne savait, du haut de ses 1769 ans, que penser les choses ainsi n’était pas une bonne idée, pas tant que des gens plus puissants qu’elle possédaient des capacités mentales semblables à la perception et la manipulation des idées.

Aussi, elle ne pris soin de penser qu’en terme de fatalité, de tristesse, et de manque qu’éprouvaient les gens lorsqu’ils venaient en ces lieux.

Surtout qu’au milieu de ces personnes qui semblaient savoir d’où elles venaient et où elles allaient avec le temps, se trouvaient régulièrement une ouverture soudaine, semblable à toutes les autres, et dont la seule nuance se trouvait dans le regard tantôt béat, tantôt méfiant, de la personne qui en franchissait le passage. Toujours dans le sens de la venue, jamais vers le départ.
Sur la place, des gens étaient devenus des spécialistes dans le repérage de ces personnes. Certains en vue de les enrôler, mais la majorité de la masse informe qui s’empressait de repérer ces portails n’avaient qu’un seul but, que la doyenne savait futile pour l’avoir observé échouer durant des millénaires : profiter de cette brèche d’ouverture vers un espace-temps autre pour tenter de franchir, coûte que coûte, le portail dans l’autre sens.

Et, si les crétins qui tentaient de s’y frotter n’avaient été autre chose qu’un ramassis d’idiots, la doyenne les aurait appréciés à leur juste valeur.

Elle venait à peine de terminer la partie en point de riz de son travail, et commençait à enchaîner sur un jersey rapide lorsqu’une telle opportunité survint. Le portail sur sa droite, sans aucune différence avec ses semblables, s’ouvrit pour laisser passer une toute nouvelle personne. Et son regard témoignait sans conteste de son ignorance de l’endroit.

« Encore une idiote », se serait dit la doyenne si penser n’avait pas été une action risquée dont il fallait mesurer les conséquences en ce bas monde. Mais non, elle prit soin de penser « pauvre petite », et d’émettre son sourire le plus attristé alors qu’une foule de trois crétins plus décérébrés les uns que les autres venaient de bousculer la nouvelle venue pour tenter, avec la rage du désespoir, de sauter dans l’ouverture qui aurait dû les faire quitter le lieu.

Sans surprise, les jeunes insouciants se retrouvèrent téléportés à un autre portail, où ils finirent leur course au sol, humiliés et dégoûtés par la fatalité d’un destin plus grand qu’eux.

« Eh oui, le Chaos et l’Ordre sont plus malins que cela », murmura la vieille dame du haut de son mètre trente et de ses quatre-vingt-dix ans apparents.

Elle dévisagea alors la jeune dame qui venait de débarquer. Les gens avaient peut-être l’air idiot à leur arrivée, mais parfois l’Ordre commettait la plus grande erreur en ramenant la perle rare, à savoir un être non seulement digne du Chaos mais apte à envisager sérieusement de redonner ses titres de noblesse au mot « chaos » lui-même, quitte à détruire l’entité qui se revêtait à tort de l’orgueil qu’en détenait la notion. Et pour le coup, cette jeune femme avait au moins le mérite d’inspirer une certaine curiosité, avec ces chaînes cliquetantes qui l’entouraient de toutes part.

Aussi, pour tout accueil la doyenne sourit, sans cesser de tricoter pour autant.

« Bienvenue, jeune dame. Toi qui entre ici, abandonne tout espoir. »

Une phrase aussi puissante que celle-ci était toujours plus intéressante à transmettre en l’habillant d’un sourire.

Dernière édition par La Doyenne le Lun 4 Déc - 15:14, édité 1 fois
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descriptionDémone comédie (feat Alexandre) (Abandonné) EmptyRe: Démone comédie (feat Alexandre) (Abandonné)

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Vous savez, Alexandre s’était réveillé de bien des manières dans sa vie. En deux-cents ans et avec un faible pour l’alcool, vous pouvez être sûr qu’elle a eu des nuits mouvementées et des réveils tout aussi étranges. Mais loin d’elle l’idée de se réveiller sur du carrelage en pleine place publique ET en étant habillée. Elle ne se voilait pas la face sur la nature assez libidineuse de ses démons, mais elle pensait avoir suffisamment insisté sur la nature sacrée de son sommeil.

“Huurgh, qui est le bouff’ qui m’a trainé ici …”


Elle se frotterait bien les yeux, mais ses mains étaient … attachées, sur les deux côtés de sa tête. Donc cela allait être quelque peu compliqué. Puis, avec la gueule de bois qu’elle se tapait, pas sûr que cela aiderait beaucoup. La démone s’asseyait néanmoins, clignant à répétition des paupières et s’étonnant de son environnement. Où est-ce qu’elle était ? Et comment cela se faisait qu’il n’y avait aucun démon ici, mais toutes sortes d’espèces ? La dernière espèce en vie dans son monde, c’était la sienne, pas des humains ou des nains ou quoi que ce soit d’autre.

“Je suis en train de rêver ?”

Non, si elle rêvait du passé, elle ne serait pas enchainée, ou aurait des organes d’humain. Ce n’était pas un rêve donc, mais une situation bien étrange. En se relevant, elle ressentait le poids de son carcan, alors qu’il n’a jamais rien pesé pour elle en plus de cent ans. Quelque chose clochait, et son éclat lui disait que peut-être, il remplissait enfin son but.

“Est-ce qu’il arriverait enfin à sceller mes capacités physiques ?” pensait-elle, confirmant cela en sautant de toutes ses forces, et en dépassant à peine le mètre cinquante de hauteur. Elle avait la force d’une humaine, c’était certain. Cela serait une bonne nouvelle, si elle était cent ou cent trente ans en arrière, lorsque cela avait de l’importance. Maintenant, elle gardait ce carcan simplement par attachement à ce qu’il représentait. L’union de son monde en un seul objet.

Ses oreilles se dressaient légèrement, elle n’écoutait pas le rafus environnant, mais elle savait lorsque l’on parlait d’elle. Allez savoir pourquoi, peut-être de la magie. En tout cas, elle se dirigeait sans attendre vers la personne l’ayant interpellé.

“Bienvenue où ? J’étais en train de décuver d’une fête particulièrement agréable, et je me retrouve ici, fringuée contre mon gré, et loin de mes démons ! J’ai pas signé pour ça moi mémé.

Peut-être qu’elle prenait trop à cœur que quelqu’un ai réussi à l’habiller alors qu’elle même galérait pour enfiler un t-shirt avec ses menottes. Sa fierté en était blessé après tout. Puis ce n’était pas aidé qu’elle commençait à s’y attacher à ses démons, et dès qu’elle commençait à apprécier leur compagnie, pouf, transportée on ne sait trop où !

“Bon, c’est peut-être ma gueule de bois, je dis pas, j’ai picolé à m’en exploser le foie et la vessie, mais de ce que je sais, il n’est pas censé exister d’humains ou je ne sais quoi de mes jours. Tu devrais avoir camé avec la chute de la civilisation alliée et du sixième grand consul mémé. Donc, on va faire fonctionner deux secondes mes méninges et assumer que le voyage dans le temps, c’est impossible. Je suis dans un autre monde ?”

Elle se tournait vers les portails, cette technologie n’existait pas avant aujourd’hui, c’est certain, et ses démons ne sont pas du genre à innover, c’était la majeure raison de leur survie d’ailleurs. Donc la théorie de l’autre monde semblait plus viable qu’un voyage dans le temps. Mais à qui racontait-elle tout ça ? Elle parlait bien à quelqu’un juste là non ? Alexandre commençait déjà à perdre la tête ? Elle tournait sur elle même, puis ne voyant qu’une grand-mère, se dit qu’elle au moins, devrait savoir à qui elle parlait.

“Dit mémé, je n’étais pas en train de parler à quelqu’un à l’instant ?”
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descriptionDémone comédie (feat Alexandre) (Abandonné) EmptyRe: Démone comédie (feat Alexandre) (Abandonné)

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La doyenne ne put que confirmer aux premiers dires de la jeune dame qu'elle ne venait pas d'ici. Son regard était suffisamment clair, ses mots ne faisaient qu'enfoncer un clou déjà particulièrement usé par les coups de marteau.

Lorsque cette nouvelle venue s'assit non loin, la doyenne sortit une petite boîte avant de déclarer :

"Prenez un cookie, cela devrait vous faire le plus grand bien. Rien de tel que de manger un bon cookie pour se rendre compte que l'on ne rêve pas, car plus de 95% des gens sont incapables de sentir le moindre goût dans leurs rêves."

La doyenne devint tout de même silencieuse lorsque la personne sembla se plonger dans ses propres pensées. Si cette personne était une future ennemie, il était sage de la jauger en silence. S'il s'agissait d'une alliée, respecter ses limites. En bref, écouter était d'une plus grande importance que d'avoir un avis. Et ça, la doyenne s'en était bien rendu compte en plusieurs siècles.
Toutefois, il sembla clair au bout d'un court instant que cette personne désirait quelques éclaircissements, lorsqu'elle mentionna son indécision quant à sa localisation actuelle, loin de ses "démons".

"Pour vous répondre, jeune fille, je vous souhaite la bienvenue à Portalia. Il s'agit d'une magnifique cité, mais aussi d'une prison dans laquelle je crains que vous et moi ne soyons soumises au même destin. En quelques mots, le mélange subtil entre votre infinie liberté, et la plus effroyable des désillusions pour tout éventuel espoir de retourner d'où vous venez, je le crains."

Le sourire fut triste et mélancolique. Il fallait que la jeune dame comprenne que la doyenne lui voulait du bien.
Elle ne cessa pour autant pas de tricoter tout en parlant.

"Personne n'a signé pour cela. Certains ont accepté de jouer le jeu, et sont rentrés dans les rangs de l'Ordre qui vous a invoquée et de sa quête de victoires. D'autres ont voulu se rebeller, et se sont tournés vers le Chaos dans le plus pur des secrets ; mais de tels secrets n'échappent pas à une vieille dame comme moi, qui a tout vu dans sa vie. D'autres enfin, auxquels j'appartiens, ne jouent pas. J'observe, je réfléchis et j'avise. Vous allez bientôt avoir à choisir, jolie jeune dame. Choisir la couleur de vos chaînes, et la devise derrière laquelle vous déploierez votre étendard."

Tout en lui parlant, la doyenne venait de lui jeter un regard appuyé. Quitte à devoir vérifier plus tard, autant être fixée tout de suite. Elle activa son pouvoir, et la jeune démone - ou du moins semblable à une démone et qui parlait de «ses démons» - oublia de suite leur conversation dans sa dernière minute… à savoir l'échange dans son entier.

Lorsque la jeune dame lui demanda ensuite si elle parlait à quelqu'un auparavant, la doyenne sourit avec tristesse et déclara :

"Vos démons vous manqueront, j'en suis navrée. Je sais ce que vous vous dites au fond de vous : vous pensez que je ne devrais pas exister, pas plus que l'espèce humaine ; et le chemin de votre arrivée ici vous échappe, car vous vous demandez si vous avez cheminé vers le passé. Que nenni, jeune démone qui croit rêver. Et, maintenant que vous m'entendez vous déclarer toutes ces choses que vous pensez mais n'avez jamais dites, vous vous demandez comment une vieille humaine croulante peut autant lire en vous alors que votre puissance n'a rien à envier à ma faiblesse. Alors, si vous le souhaitez, prenez donc un cookie, et écoutez ce qu'une vieille dame peut vous apporter et vous apprendre sur ce monde."

Faire une explication deux fois de suite, en s'adaptant à ce que l'on savait de son interlocuteur pour donner la réponse la plus adéquate et ne lui laisse que celle-ci à retenir… la doyenne était en un certain sens la meilleure des éducatrices. Elle laissa s'écouler un léger temps de silence avant de compléter :

"Oui, je sais que vous avez voyagé entre les univers pour un trajet que je vous apprends être sans retour, comme de nombreux invoqués avant vous et comme de nombreux après vous. Vous pourriez trouver quelque fierté dans le fait d'avoir été choisie, si votre destination n'était pas une guerre sans fin entre des factions dont les forces s'équilibrent depuis de nombreux millénaires. Je vous écoute pour savoir ce que vous feriez si vous appreniez que vous étiez initialement un pion de l'Ordre contre le Chaos, et que le Chaos vous réclame en retour avec avidité pour lutter contre l'Ordre. Quelle que soit votre réponse, par contre, gardez-la dans votre cœur, ou du moins ne la criez pas. Je suis prête à l'entendre, car je ne suis dans aucun autre camp que celui qui vous veut du bien. Mais d'aucuns ici pourraient vous juger, voire tenter de vous détruire. Si vous tenez à votre vie, ne parlez que si vous avez confiance. Et la confiance ne s'acquiert pas en moins de temps qu'il n'en faut pour finir un cookie, aussi prenez le temps de l'avaler proprement avant de répondre à vos propres interrogations."
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descriptionDémone comédie (feat Alexandre) (Abandonné) EmptyRe: Démone comédie (feat Alexandre) (Abandonné)

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Un cookie dans le bec, Alexandre était devenu maître en la manière de manger sans les mains, du moins pour ce qui était des petits mets, s’il lui fallait utiliser des couverts, elle était bien obligée de se servir de ses pieds, quelque part elle était devenue maître dans ce domaine aussi. Et avec la difficulté qu’apprendre de telle prouesse représentait, elle ne pouvait que saluer les gens sans mains qui étaient obligé de le faire chaque jour.

Mais un instant, pourquoi elle avait un cookie entre les dents ? Et pourquoi est-ce qu’une mamie commençait à lui raconter des cracks ? Finissant son cookie d’un croc, déboitant au passage sa mâchoire pour l’engloutir en entier avant de la fixer à nouveau pour mâcher, Alexandre clarifie ses propos auprès de la mémé, qui devait sans doute être la personne avec qui elle parlait plus tôt.

“Tu te trompes chérie, moi, il n’y a rien à quoi je tienne plus que l’humanité, simplement, de là où je viens, vous vous êtes auto-détruit malgré mes meilleurs efforts. l’humanité avec un gigantesque et très inclusif H d’ailleurs, de manière générale, toutes vies conscientes. La diversité pimente le monde, même si un peu trop parfois.”

Mais même si certains mélanges étaient explosifs, elle avait appris avec le temps à apprécier les conflits que l’individualité pouvait engendrer. C’était tout de même dommage pour ses démons, elle les aimait bien, mais ils devraient s’en sortir sans elle, probablement que ses enfants viendront à devenir des rois et des reines qui rempliront de vie et de guerre son monde natale, continuant de le maintenir en vie par leur égo et leur fierté. En somme, tout allait bien. Sautant sur le banc de la vieille femme, la démone s’asseyait en tailleur à côté d’elle, le regard débordant d’intérêt.

“Mmh ? Tu serais neutre grand-mère ? Difficile à croire, il n’y a rien de plus chiant que la neutralité, parce que pour les deux quand, être neutre c’est déjà être dans le camp de l’autre. Donc s’annoncer neutre, c’est s’annoncer l’ennemi des deux forces en vigueur, c’est peut-être toi qui devrait moins crier ton allégeance sur les toits.”

Faisant tilter quelque peu son carcan en secouant la tête de droite à gauche, la démone commençait néanmoins à comprendre ce qu’il se passait dans ce monde, et la raison de sa présence ici. En ce sens, elle pouvait remercier cette grand-mère pour ça, pour la peine, elle gardera pour elle ce qu’elle a entendu.

“Ah moins que tu n’ai jamais eu à t’en soucier, mais passons. La politique ne m’a jamais intéressé, les secrets non plus à vrai dire. Et encore moins ceux qui ne voient la vie que comme un chiffre. De ce que tu me dis, ce monde est une immense partie d’otello où un joueur peut invoquer autant de pièces qu’il veut et l’autre peut les convertir sans répercussion. Une partie vouée à être jouée indéfiniment en effet.”

Donc, d’un côté existait une entité invoquant sans peine ni remord des personnes d’autre monde comme elle, avec très peu de considération pour leur avis et sans leur offrir la possibilité de retourner auprès des siens, et de l’autre, son adversaire qui au lieu d’affronter directement cette entité, se laisse aller à ce jeu et détruit les pions de l’autre sans plus de seconde pensée non plus. Une situation complexe en effet. Mais si vous voulez son avis sur la question, nique les deux ! C’est quoi ce monde où les dieux prenaient la vie pour acquise et forçaient le cours des choses pour leur propre amusement ?!

“Cela ne doit pas être facile tous les jours, de vivre constamment avec des enfants vous prenez pour des jouets. Je suppose que le rang des neutres aura une nouvelle recrue à partir d’aujourd’hui. Enfin, rien d’aussi chiant que de simplement observer les choses se dérouler et d’offrir des cookies à la première jolie femme venue, sans offense bien sûr, c’était un très bon cookie.”

L’Alexandre venait d’un monde sans dieux, sans raison de prier ou de vénérer quelque chose d’autre que la vie. C’était en quelque sorte sa religion, pas forcément que chaque vie était égale, ou qu’elle était inviolable, mais qu’elle devait être respectée coûte que coûte. Tuer oui, mais la cruauté était de trop, et seulement pour ses convictions ou sa propre survie. Bah, elle n’avait jamais été douée avec les mots de toute façon, et elle avait encore la gueule de bois. D’ailleurs, l’alcool de ce monde avait intérêt à être bon… Oh merde est-ce que l’alcool existait dans ce monde ?!


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Avec un regard de très légère curiosité, la doyenne observa la démone se contorsionner pour enfourner le cookie dans sa bouche. De nombreuses personnes tentaient au premier abord, une fois libérées de leurs bourreaux et de leurs prisons, de se défaire de leurs liens. Tel était du moins l'ordre des priorités le plus naturel chez la plupart des entités portaliennes. Mais pas chez cette personne, et il y avait là de nombreuses questions qui en découlaient. Souhaitait-elle réellement se défaire de ses chaînes ? Si oui, pourquoi attendre ? Elle ne paraissait pas non plus particulièrement affamée, ce qui l'aurait poussée à saisir le cookie avec force avant toute chose. Et sinon, que lui apportaient ces entraves qui puisse contrebalancer l'embarras et le handicap qu'elles engendraient ?

La doyenne sourit lorsque cette personne déclara qu'elle se trompait. Oui, elle se trompait, souvent même, mais jamais sur ce qui avait réellement de l'importance à ses yeux. Et puis, autant avoir l'air un peu sotte si cela permettait aux autres de vous sous-estimer. Mais là, elle ne pensait pas s'être trompée, car jamais elle n'avait prétendu que la démone voulait du mal à l'humanité ;  juste que, à son propre aveu qu’elle avait depuis oublié, cette dernière pensait que les humains n'auraient jamais dû se trouver ici. Toutefois, peu lui importait que cette jeune personne ait sauté aux conclusions. C'était un détail sans importance, surtout à son âge et lorsqu'il fallait se concentrer sur ses propres mailles envers pour un Jersey de qualité.

En revanche, cette petite ingénue ne se méprenait pas sur une chose, bien plus primordiale que toute autre considération : la doyenne n'avait jamais été neutre. Et ne l'avait jamais revendiqué d'ailleurs, ayant pris soin de ses mots à ce sujet. Ne pas faire partie de deux camps paraissait aux yeux du monde comme le summum de la neutralité. C'était là une impression qu'elle dégageait, et cela servait trop bien ses intérêts pour qu'elle ne prenne la peine de détromper ses pairs à ce sujet. Mais jamais pareille impression n'avait été aussi fausse, surtout lorsque le troisième camp s'évertuait à saborder les deux premiers avec la précision chirurgicale d'un philatéliste passionné.

Aussi la petite mamie se contenta de sourire avec douceur, laissant la démone reformuler ce qu'elle pensait avoir compris.

« C'est bien cela», finit-elle par confirmer une fois que la jeune femme eut achevé son résumé de ce qu'était Portalia à ses yeux.

Elle se tut alors de nouveau, car il semblait que cette personne n'avait pas encore tout envoyé de son avis. Et il était plus sage de jauger ce qu'elle allait bien pouvoir en dire. Peut-être se révélerait-elle, comme Gazaar, de bon conseil. Qui sait.

Lorsque cette femme eut terminé, la doyenne sourit de nouveau, puis déclara :

« Me voilà curieuse. Vous avez vu comme moi des gens penser pouvoir emprunter votre portail à l'envers, et échouer. J'ai vu des gens mourir pour avoir prétendu haut et fort que la Quête de l'Ordre, menée par l'Eglise qui n'a d'église que le nom et porterait mieux le nom d'armée, n'était que balivernes. J'ai vu d'autres gens mourir dans leur sommeil pour avoir osé émettre l'idée que le Chaos était le pire des monstres. J'ai vu des gens périr pour avoir affirmé vouloir détruire à la fois l'Ordre et le Chaos. Me voilà donc curieuse de savoir ce que vous feriez d'une telle neutralité, en sachant que de nombreuses entités ici ont la force de vous détruire d’une seule main si elles le souhaitent.»

Puis elle émit un sourire mielleux avant de lâcher :

« Avec grand plaisir, pour le cookie. Sachez d'ailleurs qu'il y a de multiples goûts, et que vous avoir offert mon meilleur cookie est peut-être ce qui s'apparente le plus à la neutralité chez moi. N'hésitez pas à vous resservir, j'en ai fait plein. J’aime faire plaisir aux jeunes recrues, car vous êtes la source de fraîcheur et de nouveauté qui constitue l’avenir de ce pays. Vous avez bien plus à m’apprendre que moi à vous confier, très chère.»
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Alexandre haussait les épaules. C’était un concept assez nouveau d’avoir quelqu’un de plus fort qu’elle existant dans le même monde. Ou plutôt, cela n’était pas arrivé depuis longtemps, mais cela ne changeait rien.

“Et ? Si on ne faisait rien parce que quelqu’un d’autre le ferait mieux que nous, quel intérêt de vivre.”

Des gens mourraient pour un oui ou un non ? Et ? Cela prouve juste qu’il y en a qui ne font pas assez leur taff. Dans un monde qui tourne droit, les dieux ne devraient pas mettre leurs sales pattes dans les affaires de leur création, encore plus des créations venant de monde qui ne sont pas les leurs.

“Rien de bien compliqué vieille femme, je vais simplement faire ce que je sais faire de mieux. Protéger les gens, d’une manière ou d’une autre.”

Son regard partait vers son carcan, s’il existait des gens bien plus puissants qu'elle-même, alors il fallait mieux s’en débarrasser petit à petit. Mais elle l’aimait bien son carcan, c’était un bon souvenir d’un temps où les humains étaient unis. Enfin, les humains de son monde. Peut-être qu’elle pourrait lui trouver une nouvelle utilité plus tard.

“Comment ça ton meilleur cookie ? Ca n’existe pas ça le meilleur cookie, c’est comme dire qu’il existe une meilleure pizza, ou une meilleur Albiniez. Je devrais me renseigner dans ce qui existe ou n’existe pas ici d’ailleurs. En ce sens, c’est toi qui va avoir beaucoup de truc à me dire !”

Si elle devait rester ici supposément à vie, elle allait avoir besoin de savoir ce qu’elle pouvait manger ! Et ce qu’elle pouvait surtout boire. Elle était une bonne vivante après tout, elle ne pouvait pas survivre juste avec des cookies et du lait. Elle s’appelait Alexandre, pas Santa Claus.

“Premier objectif donc, voir ce qu’il y a de comestible dans ce monde, nan second objectif ça, d’abord, c’est quoi ton nom Mémé ?”

Ce serait bien de connaître la première personne qu’elle avait rencontré dans cet étrange monde, surtout si elle avait d'autres cookies, peut-être qu’ici il existait des saveurs qu’elle n’avait jamais vu dans son monde ! Plus ça allait, plus elle était excitée à l’idée de découvrir ce monde, même si elle y avait été enfermée.

“Mh, attends une minute, si je suis dans une autre dimension, est-ce que je peux … [Guillotine]”

Du ciel tombait la lame d’une guillotine, juste aux pieds de la reine, coupant le banc en deux et faisant pas mal de bruit avec la chaine reliée à la lame qui continuait de tomber. C’était une très belle lame, mais pas du tout celle que connaissait Alexandre.

“Ma belle guillotine ?! Où est le carcan ? Les poteaux porteurs ?! Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ma belle ?! Dire que c’était le premier cadeau de mon fils ainé et elle est toute cassée nooon il va me tuer si je retourne chez moi un jour !”
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La doyenne sourit. L’autre ne savait pas. L’autre ne comprenait pas. C’était bien ce qui faisait de ce lieu un endroit unique : la présence de gens naïfs.

« Quand bien-même la vie ne servait à rien et n’avait aucun intérêt, vous n’auriez de toute façon plus le choix. J’ai vu des gens mourir et revenir… dans de pires conditions, aussi je ne vous conseille pas ce moyen. Mais notre vie, elle, quelle que soit sa valeur, n’est plus sujet à un quelconque simulacre : si l’Ordre ou le Chaos vous désire, alors vous serez en vie, que vous le vouliez … ou non. »

Elle cessa alors son tricot pour se tourner vers la dame dans son étrange posture, et son sourire se poursuivit avec douceur.

« Ceci dit, il est bon de profiter d’une telle vie, même réduite. Et je vous souhaite bien du courage pour protéger les gens. Si vous aimez le bénévolat, vous pouvez trouver un orphelinat dans les quartiers nord, ainsi qu’une clinique. Les deux apprécieront une main d’œuvre volontaire, fusse-t-elle enchaînée. »

Elle s’évertua alors à ranger son tricot, tout en prenant bien garde à ne pas laisser dépasser les fils de pêche qui s’entremêlaient parfois avec la laine. Elle prit aussi bien soin, tout en douceur, de ranger ses aiguilles dans leurs petites protections, afin que leur piquant n’abime pas le contenu du sac. Elle s’était évertuée à aiguiser ses dernières, il eut été dommage que le sac qui avait traversé une décennie en sa compagnie n’en pâtisse.

Concernant le meilleur cookie, elle ne déclara rien. Cette personne n’avait pas encore goûté à son autre fournée de cookie. Il ne servait donc à rien de lui expliquer ses petits tours de passe-passe entre la dose de sucre et celle de cannelle. Elle ricana juste un instant avant de déclarer :

« J’ai sans doute de nombreuses choses à vous apprendre, mais je dois aussi faire quelques emplettes. Cela vous irait de deviser en chemin ? »

Elle se releva alors péniblement, et saisit son sac avec la douceur que l’on conférerait à quelqu’un de plus de quatre-vingt-dix ans d’âge bien révolus. La lenteur de son geste n’avait d’égal que l’impression qu’elle pourrait s’effondrer sous un tremblement de son corps dans les secondes à venir.

Elle lança juste « … Oh, vous pouvez m’appeler « Doyenne », c’est ainsi que tout le monde me ... » mais se retrouva coupée par un propos qui avait le tranchant de l’objet qui survint alors pour achever le banc qu’elle venait de quitter.

Sans la moindre once de surprise, la vieille dame afficha un air triste avant de soupirer :

« Quel dommage, ce banc avait survécu à sept-cent-vingt ans de maladresses et de volontés destructrices. M’enfin, comme dirait mon défunt mari, « ce n’est pas le banc qui fait le confort, mais la compagnie des gens qui s’y trouvent ». J’imagine au moins avoir eu l’un d’eux aujourd’hui. »

Puis elle se retourna vers son interlocutrice et affirma enfin :

« Alors, souhaitez-vous m’accompagner ? Je peux vous faire visiter si vous voulez. »

La guillotine était un détail, elle en avait vu d’autres. C’était juste vraiment dommage pour le banc.
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