Yoka
Invisible Cupidon
Bronze
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- 25/10/2022
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- Kage-mage de l'illusion
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- Bleue (objectif Cyan)
- Style d'Arme :
- Arc
- Rang :
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- 5721
descriptionDerrière les plus beaux sourires se trouvent les Crocs (Feat Yuan)Mer 4 Oct - 1:32
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… Va savoir ce qui t'amène là. T'es débile, goupilou. À force de t'attacher… ce qui devait arriver est arrivé.
Tu sais que tu y réfléchis de plus en plus, alors que tu ne devrais pas. Oui, tu récupères petit à petit le contrôle sur chaque aspect de ta vie qui t'échappait, à commencer par ton sommeil. Oui, la piste du pyromancien se tangifie, et avec elle l'espoir. Oui, la hargne te prend au ventre, d'autant plus motivée par l'idée que, peut-être, un jour enfin, tu réussiras à te libérer de ton mal. À débarrasser le monde de cette horreur. Et, enfin… à constituer ta meute.
Ta meute, Yoka. Le truc qui t'a filé entre les doigts par ton seul échec autrefois. Ta meute. Un objectif pour vivre. Un objectif à protéger. Un objectif à aimer. Au delà de toi, plus grand que toi, plus extraordinaire que toi.
Un objectif enfin qui guide tes pas, bien au delà de cette stupide quête.
Ta meute…
Mais, goupil stupide. N'est-elle pas déjà tissée, ta meute ?
Non non, c'est idiot, ça n'a aucun sens. On… non !
Et pourtant, réfléchis. Marguerite vient te voir tous les quatre matins pour un oui pour un non, et quand il ne te mord pas il vient te réclamer un coup de main ou un pansement comme si t'étais son grand frère depuis vingt ans. Même tes coups d'un soir ne sont pas aussi insistants le lendemain…
Elim t'accueille sous son toit, et avec lui tous les membres de sa clinique, à bras ouverts, et en ne réclamant aucune contrepartie. Comme un égal, comme un cousin, comme un frère.
Lizbeth t'a marqué d'une rune, comme chacun des enfants qu'elle garde sous sa protection. Un comble pour un kage, d'être protégé par une autre. Une armure vide… pas si vide que ça, en réalité.
Bon, Hypanatoï c'est autre chose, il te considère plus comme un objet à lui que comme un allié, alors bon.
Mais… Alicia, avec qui tu passes du temps à discuter ou à chanter.
Iridial, qui t'arrache malgré lui tous les sourires du monde.
…
Tu es stupide, Yoka. Ne pense pas à… rah. T'as encore rougi. Sirius.
Tu t'en veux encore de ce que tu lui as dit. Quelle idée. Tu l'as pris pour un Dark Soul. Ses réactions ont semblé confirmer. Et tu lui as lancé la puissance de ton déni dans la figure.
Une violence inouïe. Raaaaaaah ! Si tu pouvais encore t'excuser, tu le referais. Platement. Le démon ne méritait pas ça, alors même qu'il venait de t'offrir l'entièreté de sa vulnérabilité en échange.
Et toi tu lui offres ta violence et ta peur, en retour.
Le pire de toi. Ce que tu n'as jamais envoyé à quiconque. Jamais montré à quiconque.
Tu es indigne de ce que tu reçois, goupilou. Tu peux en effet avoir honte. Aucun Croc n'aurait apprécié un tel comportement de ta part.
Tu es tombé amoureux sans le vouloir. Sans rien y pouvoir. Mais il n'y pouvait pas plus, le pauvre. Il ne méritait pas ta colère.
Si seulement tu pouvais remonter le temps.
Arf, ça fait mal d'y penser. C'est ça de ne pas avoir élevé les cochons ensemble. Même si t'aurais préféré, le concernant.
Ça… pourrait toujours arriver, non ?
Et là, … ton regard se pose sur le petit nouveau. Le petit dernier de la meute. Rayan.
Lui aussi, c'était la surprise presque effrayante. Un gamin d'à peine… quoi ? Douze ans ? T'es même pas sûr de son âge, même pas sûr qu'il le connaisse lui-même. Toujours est-il que le gamin passe presque autant de temps à filouter pour venir te voir en faisant faux bond à ses gardiens que tu ne viens voir la petite meute de bambins à l'orphelinat. Ça te ferait presque sourire…
Tu le ramènes encore une fois avec toi, là. C'est devenu une habitude. Genre c'est un secret de polichinelle, au point qu'Elim a failli faire installer un matelas de plus pour le bambin à la clinique au vue des ses nombreuses incartades. Que Lizbeth sait à tous les coups où venir le chercher quand il le faut. Que cela ne te surprend même plus d'arriver épuisé chez toi après une journée de travail pour le voir assis nonchalamment dans ta chambre, parfois même jouant avec une des flèches que tu aurais eu l'outrecuidance de laisser traîner.
Et sa façon de feindre l'indifférence en ta présence est toujours aussi drôle, à ce gamin. Les actes, Rayan. On te l'a dit, les actes en révèlent bien plus de toi que ta réaction apparente.
La nôtre, de sourire sans rien dire mais en en pensant pas moins…
Ça remue.
C'est donc ça, une meute ?
C'est effrayant. Tu es à peine rang argent, Yoka.
Tu avances, mais tu n'as pas dégagé le terrain. Tu n'es pas encore apte à protéger tout le monde. L'éventualité qu'il arrive un truc à ne serait-ce que l'un d'eux est effrayante. Mieux vaut ne pas y penser.
Et accélérer ta quête.
Et … la vraie question. Devrais-tu vraiment faire cette démarche ?!
N'est il pas mieux avec Lizbeth ? Elle est incontestablement plus puissante que toi, l'armure.
Diantre. Ça remue trop. Tu t'es mis dans de beaux draps, goupilou.
On entre dans le lieu. Il va falloir avoir un nouvel échange en tête à tête avec la pastèque de métal.
Mais ça remue toujours plus, rien qu'à l'idée d'y penser… t'es pas prêt pour ça, hein ?
Et voilà qu'une odeur se mêle à tout ça. Une odeur que tu reconnaîtrais entre mille.
« Elim ?! Je te croyais encore à la clinique ! Comment as-tu fait pour arriver si rapidem… »
Ton sourire doux, celui que tu offres à chacun de manière unique se crispe sur ton visage.
Ce sourire cajoleur se meurt avec l'immutabilité d'une statue face à ce nouveau choc.
Elim sent le Croc, mais aussi l'épicéa, l'érable et la violette.
Alors que là, ce qui inonde tes narines en plus de la flagrance caractéristique des Crocs, en plus de ce je ne sais quoi propre aux tiens, ce n'est pas la senteur du Loup-Tonnerre, ça non.
La… menthe. Ce type sent la menthe poivrée fraîche, ce petit relent qui te rappelle la givre et le froid.
Mais la glace qui envahit tes papilles est aussitôt contredite par un autre constat. Par … quelle magie ?!
Trois fois trop d'appendices pour être toi, un poil trop grand, les cheveux eux aussi trop courts. Et ce regard rougeoyant qui s'est relevé des enfants autour pour te dévisager…
Non, ces détails en moins, tu aurais pu croire que… que ce type était toi. Lui aussi a les cheveux gris.
Lui aussi arbore un sourire charmeur qui caresse les gens comme si chacun était unique.
Lui aussi a … a… ton fluff. C'est… aussi un goupil. Morde !
Mais par quel magie un tel miroir tridimensionnel peut-il bien exister ?! La vraie différence qui t'assure qu'il existe bel et bien en dehors de toi, outre le comportement des enfants autour de lui, c'est son odeur qui diffère en tous points de la tienne.
L'instinct est plus fort que toi. Tu t'avances à grandes enjambées pour couvrir la distance qui vous sépare, avant de renifler un grand coup comme chez les tiens. Tu ne t'avances pas plus, mais tu te retiens très fort. Parce que si tu n'avais pas été à Portalia, tu aurais commis l'erreur que tu as eue envers Yvana, à savoir renifler à moins de dix centimètres de son visage, comme seuls les goupils Séléniens peuvent le faire. Mais tu sais désormais qu'il est coutume de se retenir.
Pour autant, le constat n'en est pas moins effarant.
… Morde. C'est vraiment un Croc.
Ton sourire, Yoka ! Ton sourire. Tu es perturbé, mais le sourire prévaut !
Unique. Forgé pour lui.
« Voilà qui … est cocace. Il semblerait que je ne sois plus le seul renard époustouflant du voisinage. Alternativement, si ma vue est trompée par un quelconque miroir, la magie de son embellissement est remarquable. »
C'est le moment que Rayan choisit pour s'avancer et jeter un œil entre toi et le joli goupil. Son regard s'est crispé, il semble à la fois calculer ce qu'il se passe et te jauger.
« Il est de ta famille ? »
Ça, petit bout, on aimerait sacrément bien le savoir.
Mais c'est impossible.
C'est tout bonnement impossible.
Notre famille n'existe plus, petit bout. Tu es plus de notre famille que personne sur ces terres, qu'on le veuille ou non.
Mais, goupilou, ton sourire darde désormais cet être avec curiosité. Si quelqu'un a la réponse, c'est bien derrière ces yeux de feu qu'elle se dissimule encore.
Et le silence d'un kage Croc embellit toujours plus son sourire lorsqu'il arrache par sa seule patience la réponse de son interlocuteur.
Alors, beau reflet, qui es-tu ?
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