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descriptionLa violence a coutume d'engendrer la violence (Hypanatoi)(Terminé) EmptyLa violence a coutume d'engendrer la violence (Hypanatoi)(Terminé)

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L'amour, sentiment qu'elle avait autrefois frôlé du bout des doigts, observer de loin avec envie, la Divine ne s'était pas donné le droit de plongé dedans. Elle avait pourtant une fois ouvert son cœur, laissant tomber son armure sur le sol et elle avait été repoussé. D'autre aurais sombré dans la tristesse et aurait faibli devant un tel refus, certes la Divine avait versée des larmes, certes elle avait ressentie une puissante douleur à la poitrine, mais elle c'était relevé maudissant ce sentiment, gardant cette rage et cette douleur comme une force en elle ou aller puiser dans les moments d'incertitude.

Puis, elle avait été arrachée à son monde, à sa destiné. La blonde s'était immergé dans ce monde, complètement déboussolé et sans savoir ou mettre les pieds, elle avait laissé de nouveau sentiment prendre le contrôle de son cœur, la peur, le doute et l'angoisse avait prit le contrôle de son esprit dictant ce qu'elle devait ou non. Puis, la Divine avait croisé un homme dans les bois, cet homme avait quelque chose de différent. En sa présence elle se sentait étrangement calme et tout les sentiments néfastes qui habitaient son cœur se calmèrent. Laissant place à une douce chaleur, un sentiment de nostalgie et l'impression d'être à la maison.

Le temps avait jouer son instrument, laissant les souvenirs revenir, parfois rapidement et d'autre fois douloureusement. Créant une confusion encore plus grande dans l'esprit de Kiana. Elle comprit alors son importance dans son monde et le fait qu'ici elle n'était rien, rien pour les gens de Portalia mais une lueur pour Hypanatoi. Elle c'était battue des années pour devenir importante, pour briller et pour faire connaître son nom et devenir la Divine mortel la plus puissante. Et elle avait échoué, elle avait été éloigné du combat le plus important et avait perdue toute sa puissance, sa gloire et sa réputation en émergent dans ce monde. Son absence avait été fortement remarqué sur le champ de bataille laissant alors les langues salir son nom et sa famille.

Aujourd'hui, elle devait de nouveau travailler fort, pour retrouver sa lumière, mais l'envie n'y était plus. Certes, le désir d'être importante brûlait toujours en elle, mais elle ne voulait plus l'être pour tous, elle souhaitait simplement être précieuse pour celui qui faisait battre son cœur. Elle voulait se tenir fièrement à ses coter et pour cela elle devait devenir encore plus forte et ne pas perdre son temps dans l'ombre du Paragoi.

Leur journée passé ensemble, entrelacé dans son lit, dans le bain et les moments qui avait suivie restaient gravé dans l'esprit de la demoiselle. Ce moment ou elle avait eu la chance de connaître intimement Hypanatoi était pour elle d'une grande importance. Elle lui avait juré de le suivre peu importe quel chemin il choisissait et elle tenait bien à remplir cette promesse. Une nouvelle journée se levait, une nouvelle journée remplis de défi. La Divine avait, comme toujours décidé de donner un rendez-vous à Hypanatoi, le calme de la maison étant quand même apprécier en présence de l'homme, elle désirait cependant profiter de la belle journée remplis de soleil. Glissant alors une robe très légère sur son corps, les cheveux parfumé des épices et fleures qui avaient une odeur semblable à son monde, elle sortie de la maison en direction du point de rendez-vous. Elle ne pouvait invité l'homme à un pique-nique, ou encore à simplement se balader en ville. Le Paragoi avait malheureusement bien des ennemis et de s'afficher aussi facilement pourrait créer des ennuis à ce dernier et elle souhaitait évité cela à tout prix.

La Divine avait quand même une petite idée qui pourrait être intéressent tout en aidant le Paragoi. Kiana avait donné rendez-vous à son compagnon près de la fontaine au centre des commerces.  Comme toujours, la Divine était arrivé trop rapidement et elle soupira un sourire amusé sur les lèvres. Prenant place contre le marbre froid elle observa un moment l'eau cristalline suivre son cours surprise de sentir sur elle des regards pesants. Elle tourna rapidement la tête et sursaute de voir deux hommes déjà sur elle, debout à l'observer. Elle se redressa donc rapidement, le regard sévère. Le fais qu'elle n'avait pris conscience de leur présence une fois dans son champ visuel alertait la jeune femme de faire attention. La Divine remarqua la position des hommes, leur corps étaient positionné pour fermer les accès et son unique porte de sortie était de sauter dans la fontaine. «Dit-donc, tu ne serais pas la Jeune femme en armure blanche qui à fait brûler des gens dans le désert?» Les images de cette scène revient en mémoire à la jeune femme, se souvenant qu'elle avait été blessé lors de cette mission et que sa situation l'avait forcé à prendre des manœuvres radicales pour sortir au plus vite de cette chaleur. Son regard toujours neutre, sa posture légèrement reculer prête à sa défendre soutenant le regard de celui qui avait parler. Kiana garda étrangement le silence, observant simplement les iris noisettes de celui qui avait utiliser un ton de voix qu'elle détestait.

Le second eux un petit rire prenant alors paroles «Oh je pense bien que c'est elle, elle est moins imposante sans armure non?» Les deux hommes s'accordèrent un petit regard et Kiana eu un impression de déjà vue, prenant un moment pour observer le visage basanés des deux hommes. «Vous êtes des soldats de l'oasis non?»Dit-elle finalement cherchant à comprendre leur présence devant elle. Le plus grand des deux applaudie en sifflant «Oh c'est qu'elle à la mémoire la petite! C'est super de tomber sur toi, mon chef est en ville et il cherchait justement le coupable du massacre de ses troupes» Il leva la main pour venir caressé la joue de Kiana qui d'un mouvement rapide donner un claque sur la main de l'homme le regard remplis de haine,

Dernière édition par Kamélia le Jeu 10 Aoû - 2:07, édité 1 fois
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Hypanatoi Konostinos
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descriptionLa violence a coutume d'engendrer la violence (Hypanatoi)(Terminé) EmptyRe: La violence a coutume d'engendrer la violence (Hypanatoi)(Terminé)

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(Essence rouge, 40789 points, rang A)

Il se rappelait des leçons de son enfance, et de celles de son adolescence, et de celles, plus dures encore, de l’âge adulte. Il avait dû les apprendre loin de toute forme de sécurité, comme un chien jeté pour la première fois dans l’écume qui se fracassait au bas des falaises. Il avait dû apprendre à nager, et plus important encore, à retenir sa respiration, à supporter l’aiguillon du sel dans ses plaies, à surmonter la fatigue. Et toutes ces leçons, aussi variés qu’elles soient et aussi cruelles qu’elles puissent paraître, avaient toute un socle commun. Son monde originel comme l’a prison qui l’avait remplacé obéissait à certaines règles immuables.

La maîtrise de soi y était essentielle. Le contrôle, en permanence. De ses besoins, de ses désirs, de son ambition, de son existence, de sa respiration et de son regard et de ses paroles et de tout ce qui était pris et donné et produit. La faiblesse et l’hésitation étaient anathème, et le relâchement qui les précédait était un ennemi haïssable, contre lequel seule la plus permanente vigilance se révélait acceptable. Il savait que pour les gens de cet endroit, cela était difficile à comprendre. Il leur avait parlé. Il avait tenté d’expliquer, plusieurs fois, de bien des façons différentes, et à chaque fois, la réaction avait été la même. Ils n’étaient simplement pas plus armés pour comprendre que lui ne l’étaient pour abandonner la solidité du roc au profit de l’inconsistance indolente de leur légèreté. Et pourtant, malgré toutes ces bonnes résolutions, il ne pouvait s’empêcher de douter de lui, de se ressasser encore et toujours les mêmes idées. Etait-il, aujourd’hui, meilleur que celui qu’il avait été avant que le portail ne s’ouvre devant lui et ne l’enlève à sa destinée ? Etait-il irrémédiablement corrompu par Portalia ? Etait-il indolent et irresponsable, en se laissant aller au feu dévorant que lui imposait Kiana ? Avait-il seulement encore la rigueur et la clairvoyance nécessaire pour s’en rendre compte, si tel n’était pas le cas ?

L’idée de se couvrir comme un portalien de honte, d’être devant monde comme un enfant ébahi par des couleurs et des lumières indéchiffrables lui était insupportable. Il avait médité, des heures durant, abandonnant un sommeil qui se faisait de toute façon de plus en plus rare. Il avait tourné et retourné le problème sous tous ses angles, avaient convoqué dans son esprit les plus sages maximes des plus éminents philosophes, avait pensé aux actes de ses plus honorables prédécesseurs, cherchant dans le récit glorieux de leurs épreuves l’inspiration qui lui faisait si cruellement défaut. La vérité restait immuable. Il ne savait pas.

Il ne pensait faire quelque chose de mal, en extériorisant les sentiments que son amante faisait irradier dans son être. Mais c’était là tout le problème : il ne pensait pas.

Il n’en avait pas la certitude. Il n’était pas béni par le privilège certain d’un acte irrémédiable. Il devait venger Kemat. Il devait retourner sur son monde. Ces deux vérités échappaient au domaine de la réflexion et du doute, aussi surement que le passage du temps ou l’inévitabilité de la mort. Elles ne demandaient aucunement qu’il y réfléchisse, elles ne le tourmentaient pas par leurs possibilités incertaines.

Il sortit de chez lui. Son cœur battait doucement, répandant dans ses veines épaisses un sentiment traître de contentement. L’idée de pouvoir retrouver Kiana rendait ces considérations caduques, supplantait en lui toutes ces interrogations. Il emprunta les rues tentaculaires de la ville, se demandant comment le lui dire. Comment articuler des mots qu’il ne maîtrisait pas, pour témoigner une idée emplie de contradictions. Sa main, passant doucement sur le liseré brodé du drap qui enserrait son épaule, ne parvint pas à le calmer. Le mouvement machinal ne produisait rien en lui. Il passa rapidement les rues tortueuses de la ville, leur enchevêtrement chaotique ne parvenant même pas à produire le vague sentiment de dégout familier qu’il évoquait normalement. Puis, il les vit.

Elle, d’abord. Elle existait pour son troisième œil avec la même assurance que le soleil pour un être normalement constitué. Il connaissait son aura avec certitude, plus que la sienne propre, et pouvait la repérer avec aisance. Et autour du courant de cette source fraiche se tenaient deux individus répugnants, qui osaient poser leurs mains sur elle.

L’espace d’un instant, Hypanatoi cessa de s’inquiéter. Il cessa de penser aux possibles répercussions, et au chaos que le dieu jumeau de ce monde jetait dans sa vie. Il cessa de penser à ce que sa relation était, à ce qu’elle pouvait être, à ce qu’elle devait être. Sa main, par réflexe, se resserra sur le manche absent d’une arme qu’il avait laissé chez lui, formant à la place un poing serré, ses doigts s’enfonçant dans le cuir épais de ses paumes. Puis, il se mit en route. Il avait toujours pensé que ses ennemis ne seraient pas assez idiots pour s’en prendre aux quelques personnes qu’il chérissait sur ce monde haïssable. Il ne pouvait pour en eux rien en sortir de bon, et leur plus grande protection était encore que la lutte qui les opposait au paragoï était une affaire très impersonnelle. Il n’était pas en colère pour lui. Il était en colère parce qu’on avait offensé son monde.

Changer cela n’altérerait en rien l’inexorable venu de la conséquence de leurs actions. La gravité du châtiment, seule, s’en trouverait modifiée.

Et le paragoï doutait que ce soit là quelque chose qu’ils désirent. Son pas fractura la pierre sous lui. Il savait que Kiana pouvait se défendre. Elle n’avait plus rien du petit animal naïf et désorienté qu’il avait rencontré. Elle était une combattante accomplie. Plus sage que lui, plus à même de lire les courants du combat. Mais cela ne changeait rien. De la même manière que la possibilité du déshonneur existait dans leur relation, celle qu’elle ait besoin de son aide déterminait la seule possibilité qui s’offrait au paragoï. Il renversa les passants trop lents à s’écarter de son passage, avant de bondir en avant, le souffle de son bond claquant comme le vrombissement grondant d’un drakon s’apprêtant à cracher le feu.

La main de l’ennemi touchait la joue de Kiana. Elle souillait la joue de son aimée. Elle touchait ce qui lui appartenait, saisissait les braises qui couvaient toujours en lui pour les transformer en un brasier furieux et révolté. Atterrissant sur leur côté, ses propres doigts se serrèrent autour du poignet de la créature, les arrachant brutalement à leur étreinte spoliatrice. Un courant d’air chaud sortit de la bouche du combattant, ce dernier tentant comme il le pouvait de se contrôler.

« Ta justification conditionnera ta mort, réussit-il à cracher entre deux rangées de dents serrées. »

Il gardait le contrôle. C’était une bonne chose. Tout n’était pas perdu, et Portalia n’avait pas éloigné de son esprit toute forme de raison.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Mar 27 Juin - 7:34, édité 1 fois
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descriptionLa violence a coutume d'engendrer la violence (Hypanatoi)(Terminé) EmptyRe: La violence a coutume d'engendrer la violence (Hypanatoi)(Terminé)

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Il y avait bien longtemps que la Divine n'avait pas ressentie ce drôle de sentiment de haine, de colère et surtout de rage qui lui traversèrent le cœur. Il y avait si longtemps qu'elle n'avait pas subit de l'intimidation, à l'époque de son enfance, avant que son nom soit connu des âges et son talent envié par l'ennemi, il n'était pas rare de voir la demoiselle rentré chez elle, le visage couvert de sang les yeux rouge par les larmes qui coulaient abondamment. Être une jeune femme, petite au physique fragile n'aidant en rien, face aux hommes puissants de l'armée qui l'entouraient et la jugeait de haut. Il lui était souvent arrivé de devoir se mordre la langue pour ne pas pousser des commentaires qui lui aurait attiré les foudres de ses compagnons, mais ces derniers ne se gênaient pas pour avoir des gestes dégradant en son encombre et c'est dès lors qu'une situation avait mal tourné et qu'elle avait évité le pire qu'elle avait décider de ne plus jamais regarder le sol lorsqu'une personne s'affichait devant elle avec un tel regard.

Lorsque les souvenirs de la demoiselle étaient revenu, elle avait espéré intérieurement ne pas revivre les mêmes épreuves que dans son monde. Malheureusement, plus les jours avançaient, plus elle trouvait des situations hors de son contrôle et plus elle commençait à détester ce monde. Ce monde, qui affichait pourtant de bien beau coter, comme la chance d'avoir une nouvelle réputation, de rencontré des gens plus colorés que d'autre et d'assouvir sa curiosité. Mais les points sombres commençaient doucement à sortir de l'ombre créant ainsi une rancœur dans l'esprit de la jeune femme qui se faisait violence pour de pas explosé. Elle ne devait laisser la rage prendre le dessus sur la raison.

Soutenant le regard de l'homme qui venait de glisser ses doigts sur sa joue, elle poussa un soupir de lassitude. Cependant, les paroles de l'homme avait allumé une petite lumière dans son esprit. L’analyste en elle parcourait les nombreuses possibilités et elle compris rapidement la situation. Celui qui se dressait devant elle, était celui qui avait déserté. Son regard se glissa sur le visage du second, ce dernier ne lui était pas inconnu. Ses cheveux bouclés et ses yeux en amande avait ressortie du lot, il était l'un des soldats qui avait combattu dans les 24 soldats prêter pour la mission. Il était donc l'informateur, celui qui avait trahit le groupe. Un petit sourire vu alors le jour sur ses lèvres, la Divine venait de comprendre que la mission n'était pas terminé, il restait encore des êtres respirant de ce groupe de bridgeant et ils venaient de mentionné que leur chef était en ville.

Absorbé par ses pensés, la Divine n'avait pas vu du coin de l’œil Hypanatoi qui approchait en furie. Au moment ou elle allait se redressé pour faire face aux deux hommes, la main de son amant se glissant brutalement entour du poignet de son opposant, ce dernier émit un craquement audible et Kiana se redressa observant alors le visage du Paragoi, un petit sourire flottant désormais sur ses lèves devant les paroles de ce dernier.

Le second pour sa part avait eu le réflexe de reculé légèrement une main sur la dague qui se tenait à sa ceinture le regard sombre sur le nouvel arrivant qui venait de troubler les cartes qui semblait si parfaitement placé sur la table. Kiana ne laissa pas le temps à celui qui l'avait touché d'ouvrir la bouche «Tien Hypanatoi, tu arrives juste à temps, je te présente monsieur le déserteur et son ami le traite de l’oasis» Ses paroles étaient tranchante et son ton de voix dévoilait son agacement de la situation. L'homme qui était retenu par la main de Hypanatoi chercha à se défaire de son emprise crachant un petit son de douleur devant la force de ce dernier «Je vous conseil de me lâcher le bras si vous ne voulez pas vous attirez plus d'ennui» Il s'était exprimé, il avait choisi les mauvais mots. C'est ce que Kiana c'était alors dit secouant doucement la tête. Elle savait que le Paragoi bouillait intérieurement, elle le connaissait assez pour voir dans les traits de son visage tous les efforts mis en place pour ne pas brouillé le poignet de l'homme.

Cette journée qui devait se passer calmement, venait de prendre une nouvelle direction ce qui sembla quand même amusé la Divine qui du coin de l'oeil venait de voir le second tirer doucement la dague de sa ceinture, un rayon de soleil touchant le métal trahissant alors son mouvement, Kiana détourna subitement son regard sombre sur lui, bondissant sans avertissement pour venir lui ravir la dague des mains. L'homme qui n'avait vraiment pas vu venir le mouvement avait reculé sans prendre en conte les mains de la jeune femme qui lui avait dérobé son bien. Elle fit de nouveau un bond vers l'arrière pour revenir près de Hypanatoi, tournant la dague dans sa main. «Mais que vois-je une arme si mal entretenu, tu aurais eu du mal à couper la peau d'une personne avec une lame pareille» Dit Kiana retenant un petit rire. Elle se souvenait de manque de structure qu'elle avait pu observé à l’oasis et soupira devant cette faiblesse.


Kiana Or 1étoile 7490
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Les possibilités étaient nombreuses. De l’assassin envoyé par une familia criminelle, à l’exécuteur des basses œuvres de la Guilde, en passant par un sbire zélé de l’Eglise ou un agent de la Secte du Chaos ou des Dark Souls. Le combattant s’était toujours considéré en terrain ennemi, depuis qu’il avait compris ce qu’était ce monde. Mais plus le temps passait, plus cette considération s’étendait, contaminant d’autres domaines que celui de l’idéologie. Kiana lui dévoila l’appartenance de l’homme qu’il venait de saisir, et ce dernier, incapable de comprendre la dangerosité de sa situation, décida de les menacer. Souvent, la folie de ces gens le perturbaient grandement, plus qu’elle ne l’étonnait. Il ne pouvait pas comprendre ce que des individus à ce point terrifiés par la mort pouvaient espérer obtenir en se portant devant eux. Cet homme savait que le duo était directement responsable de la destruction du camp de ses anciens alliés. Qu’il n’ait pas été présent au moment de la délivrance du jugement n’était pas important : les cendres et les cadavres mutilés laissés sur place étaient sans le moindre suffisant pour dépeindre avec précision la scène du massacre.

Malgré cela, il se présentait ici en plein jour, agressant en public et dans une ville qui le considérait un ennemi une personne qu’il ne pouvait pas avoir l’espoir de vaincre. L’intervention d’Hypanatoi rendait le maintien d’une illusion de cette nature plus improbable encore. Il ne comprenait pas la logique d’un tel acte. Il ne comprenait pas quel intérêt ce dernier pouvait servir, et même en tentant de voir le monde par les yeux vitreux de cette vermine immonde, il ne pouvait arriver à aucune autre conclusion que celle-ci : il avait devant lui un animal, tout entier dirigé par ses pulsions et ses instincts, incapable de les tempérer même un instant. Son compagnon se révéla tout aussi stupide. Si sa loyauté envers le pauvre bougre prisonnier de l’étreinte du paragoï était louable, son manque de discernement n’éveillait en lui que le plus habituel sentiment de répugnance.

Des bêtes iniques et stupides. Comme tant d’autres, ici. Des choses, dotées d’un esprit laissé à l’abandon, épargné par le toucher formateur de la vertu et de la philosophie, délaissées par les mains des sculpteurs et des précepteurs.

Il considéra un instant le duo. Ils ne pouvaient rien dire qui puisse justifier la continuation de leur existence ; s’ils avaient été envoyés par un de leurs adversaires véritables, alors Hypanatoi aurait pu envisager de les interroger. Mais les gens du désert étaient une parenthèse dans la vie du couple. Ils étaient venus prêter leur bras à l’oasis, et une fois cela fait, il appartenait à ces gens de ne pas retomber dans la poussière. Ils avaient vaincu leurs ennemis. Ils avaient montré l’exemple, et révélé le chemin qu’il convenait de prendre pour ne plus être vulnérable. Sa main libre se leva dans les airs, et se posa sur le cou de son ennemi. Il serra, le mouvement sec et rapide broyant les os et le cartilage de son cou, et le laissa retomber.

« Déserter permet de se faire en un seul instant parjure, couard et paria. Je ne connais que peu de manières de salir aussi définitivement une personne. »

Le survivant, devant l’action de Kiana, se retrouvait sans défense. Les gens, autour d’eux, murmuraient leurs commentaires idiots. Certains avaient crié, devant les actions brutales de leur agresseur puis devant la répartie du paragoï. Retenant une expression irritée, il monta la voix. Il n’aimait pas se donner en spectacle : ce monde ne pouvait le couvrir de la gloire que les actes héroïques réclamaient en temps normal. Mais c’était nécessaire, s’il ne voulait pas donner une occasion supplémentaire aux vipères qui s’empressaient de commenter le moindre de ses actes. Pointant son doigt dénonciateur dans la direction du cadavre qui s’étalait à ses pieds, il poursuivit d’une voix claire et forte en le levant progressivement dans la direction de son nouvel interlocuteur :

« Non content d’ourdir la mort des gens de l’Oasis, tu cherches honteusement à poursuivre ton action fétide en cherchant à tuer ses défenseurs. Comme tous nos ennemis, ton visage est celui d’un reptile à la face lisse et à la bouche luisante de poison ! Parle, maintenant ! Confesse tes crimes ! »

Posant finalement sa main sur son épaule, il le força rapidement à s’agenouiller. Ce n’était pas ainsi qu’il avait envisagé de passer sa journée, mais les circonstances l’y contraignaient. Se tournant vers Kiana, il préféra lui laisser le mot final. S’il s’était écouté, il aurait rapidement conclu cette parenthèse, la colère qui étreignait ses entrailles ne voyant dans la personne de l’homme qui avait offensé son amante qu’un taon bruyant et irritant, qu’il fallait simplement balayer rapidement. Mais peut-être avait-elle autre chose en tête. Il espérait simplement que non, et qu’il pourrait se débarrasser aussi rapidement que possible de cette trivialité, si possible avant qu’elle ne prenne l’importance démesurée que la cité semblait apprécier d’accorder aux affaires de cette triste envergure.
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descriptionLa violence a coutume d'engendrer la violence (Hypanatoi)(Terminé) EmptyRe: La violence a coutume d'engendrer la violence (Hypanatoi)(Terminé)

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La violence n'était pas coutume pour la jeune Divine, certes elle avait souvent vue le déchaînement à plusieurs reprises lors des combats, des missions, des pratiques et des mises à mort. Ses yeux avaient vue tellement de sang que sa vue autre que le sien ne lui faisait ni chaud ni froid. C'est choses étaient normale là ou elle avait grandit, malgré la tendresse et l'amour de ses parents, elle n'avait pas pu échappé au horreur de la guerre qui était rapidement devenu son quotidien. Certes, ici à Portalia, les choses horrible se cachait dans l'ombre. Les assassinats étaient silencieux et si une personne blessait une autre, la situation était mal vu et mal comprit. La vie et la mort avait un sens unique, un sens complètement différent dont elle avait été habitué. Le respect était aussi manquait entre ses murs, la courtoisie et la hiérarchie.

Son époque était lointaine, son monde était encore plus loin. Elle savait que les choses avaient probablement changé et évolué et que l'époque de Hypanatoi n'avait pas conserver la plupart de ses rites, mœurs et autre chose qui était probablement tomber dans l'oubli. Mais plus les jours avançait plus elle connaissait cet homme et plus elle était fière du monde qu'ils venaient. Hypanatoi avait rapidement réagit, avant même qu'elle ne puisse le faire il avait prit la gorge de l'homme pour venir faire entré ses doigts dans sa chair de plus en plus mole, la résistance fait par l'os de la nuque se rompit prestement, un craquement audible se fit entendre et la vie quitta alors le regard du traite. Il avait eut un mort simple, une mort rapide ce qui n'était pas habituellement réservé au traite. Il aurait du souffrir longtemps suppliant la mort de venir le prendre. Mais le monde n'était pas ainsi et déjà de voir le corps de l'homme tomber tel une poupée de chiffons sur le sol annonçait aux oreilles de la Divine l'arrivée d'ennuis.

Toutefois, elle n'avait pas terminé ici, malgré les gens qui s'étaient arrêté pour observer la scène horrifier, pétrifier par la mort soudaine de l'homme. Le second ouvrit grand les yeux éttoufant un cri d'horreur, il avait comprit qu'il ne jouait pas dans la même cours que Hypanatoi ou même que de Kiana. Il fit un mouvement de recule, reculant un pied ce qui fit sourire la Divine qui attendait simplement un geste de peur, dévoilant sa faiblesse, son envie de fuir pour réagir. La dague qui tournait dans sa main fit rapidement le chemin entre la main de Kiana et le pied couvert d'un mocassin de l'homme. Se plantant alors dans la chaire entre les os des orteils ce qui lui tira alors une plainte qui résonna dans l'écho de la rue. Il eut le réflexe de s’accroupir pour chercher à retirer la dague de son pied, Kiana fit rapidement un pas pour venir appuyé son pied sur le torse de l'homme pour le faire tomber sur le dos et appuya alors son pied sur la dague l'enfonçant alors plus dans la chair sanglante de l'Homme qui se mordait la lèvre inférieur avec violence pour ne pas crier soutenant le regard sombre de la jeune femme qui n'avait pour le moment rien de calme et de sereine.

En fait, Kiana sortait rarement cette colère de son cœur, elle préférait garder la tête froide dans les situations afin de trouver des solutions plus rapidement, mais cette fois les choses étaient différente, l'homme avait parler que son chef la recherchait, elle devait donc réagir rapidement détestant être prise pour cible pour des vengeances futiles. «Il est ou » Dit-elle sèchement en appuyant plus fort sur la dague «Vite ma patience à des limites» La lame émousser déchirait la chaire et l'homme cracha un juron réalisant qu'il venait de vraiment se mettre dans la merde. Il détourna les yeux ne voulant pas cracher les informations «Sérieusement? Tu as peur pour ton chef on dirais» Soupira alors Kiana en venant mettre son second pied au niveau de la gorge de l'homme pressant légèrement. «Tu vois tout ses lâches autour de nous, personne ne vas venir, tu sais pourquoi, car tu n'es rien et ils le savent tous. Qu'une simple larve au sol qui pense être puissant» Il plongea son regard sombre dans les yeux de Kiana et chercha de sa main à retirer son pied bougeant alors devant la provocation. Kiana fit un bond sur le coter heureuse d'avoir eu la réaction souhaitez et il se redressa en criant «Sale conne mon Chef peu vous faire la peau d'une seule main» Il alla retirer la dague mais Kiana donna un coup de pied dessus avant pour l'envoyer au pied de Hypanatoi. Il poussa un petit cri avant de reculer sur ses fesses cherchant à se redresser sans mettre de poids sur son pied. Kiana eu un petit sourire, réalisant que Hypanatoi était plus rapide dans ses exécution et que elle pour sa part prenait plaisir à pousser la personne en face d'elle dans ses retranchements.

Elle soupira un moment s'approchant de Hypanatoi, cet homme venait de gâcher cette belle journée en tête à tête et en plus elle avait du sang plein les souliers.
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Le paragoï aurait pu admirer un tel entêtement, s’il avait été causé par une notion profonde de loyauté, par un défi fier aux forces d’un adversaire contre lequel la seule lutte qui restait était l’opiniâtreté. Ce n’était pas le cas. La ruine corporelle qui s’étendait devant lui, les lèvres humides de bave recrachée et le nez humide de morve n’avait rien de grand. Kiana, d’un geste décisif, avait envoyé la lame subtilisée dans le pied du bandit survivant. Au fil des gesticulations du pauvre bougre, cette dernière avait déchirée sa chair, créant une plaie sale et mauvaise, qu’il serait sans doute impossible de recoudre proprement sans avoir recours à des soins arcanes. Ce n’était de toute façon pas un problème : sa vie ne s’étendrait pas si longuement. La lutte qui l’opposa à son amante fut brève, et il se retrouva rapidement au sol, ses paroles dégénérant en un torrent mal articulé d’imprécations et de supplications, le mélange antithétique se traduisant en une suite de borborygmes à peine articulés. Regardant la scène d’un œil calme et habitué à de tels spectacles, le paragoï se demandant si cette créature avait réellement de quoi satisfaire une curiosité même oisive.

Les sous-fifres de son espèce étaient rarement mis au fait du détail des machinations de leurs supérieurs. Ces dernières, aussi grossières soient-elles, étaient souvent difficiles d’accès pour leurs esprits mal instruits. Plus que cela, ils ne s’y intéressaient généralement pas réellement. Les pointer dans une direction clémente et leur promettre quelques rapines faciles leur suffisait généralement. De manière ironique, comme souvent ici, c’était ce désintérêt marqué pour les raisons des batailles qui rythmaient leurs quotidiens qui provoquait un tel sentiment de détresse, quand venait le moment de payer. L’absurde n’était pas un remède, et seuls les gens oisifs pensaient que l’absence de sens protégeait contre la cruauté indifférente de l’existence. Le rappel à la réalité était souvent aussi cruel que soudain. Aujourd’hui, il était physique. Kiana se rapprocha de lui, soupirant doucement.

Il avait souvent soupçonné qu’elle prendrait plaisir à étaler sa supériorité sur les vaincus. Il l’avait vu, dans la ténacité pugnace et rancunière qui l’avait aidé à surmonter son ancienne existence impuissante. Il l’avait vu, dans la façon qu’elle avait eu de triompher de ses anciens rivaux. Il l’avait vu, enfin, dans sa façon obsessive de chercher à prouver à ses ennemis sa supériorité. C’était une excellente motivation, et une façon certaine de se dépasser : peu de feux brûlaient aussi violemment que ceux dont les fumées étaient amères. S’il devait personnellement confesser que toute forme d’intérêt qu’il pouvait concevoir pour un adversaire s’évanouissait sitôt ce dernier jeté à bas, il comprenait la logique de son amante.

Il l’approuvait.

Son ancien frère de serment, et ses géniteurs eux-mêmes étaient possédés par la même volonté de vaincre, et surtout d’assurer que le triomphe soit aussi indéniable que visible.

Passant machinalement sa main sur son épaule et la serrant contre lui, il pensa à la manière de procéder. Ils avaient rendu un incident public politique. Il fallait pour le conclure proprement faire preuve d’un minimum d’habileté.

« Ta vie touche à fin, dit-il en employant l’une de ses nombreuses formules consacrées. Il convient maintenant de choisir sa manière. Parle. Parle, et libère-toi. »

C’était toujours un moment délicat. L’illusion de l’immortalité troublait toujours ces gens, et quand elle se brisait, provoquaient en eux une perte de repère difficile à surmonter. Il n’avait pas besoin de voir le visage de l’homme pour deviner sa décomposition. Sa bouche s’ouvrait sur un son silencieux, sa langue claquait sans but au fond de sa bouche comme un poisson tiré des flots, ses doigts grattaient des pavés indifférents. Son rapport au monde, à son corps et à la parole, qu’elle soit mentale ou orale, tout cela n’existait plus. Le danger et la douleur métamorphosaient les hommes, et il fallait s’y confronter de manière intime pour pouvoir le comprendre. Il comprenait, maintenant. Ils seraient nombreux à comprendre, dans le futur. Hypanatoi se voulait après tout particulièrement attentionné et minutieux.

Il y eut un mot. Mal prononcé. A peine intelligible. Une parole entre le défi et la résignation, un sursaut de fierté mal placé. Le paragoï regarda le naufrage qui prenait place sous son œil indifférent. Il n’avait pas de temps à lui accorder. Il se baissa à son niveau, plaçant sa main derrière sa nuque. L’homme, en se recroquevillant autour de la déchirure qui incendiait son pied, ressemblait à un gros œuf difforme. Le prenant contre lui, Hypanatoi plaça ses lèvres minces contre son oreille, humant son odeur acre de transpiration. Il puait la peur.

« Un mot. Un nom. Un lieu, pour satisfaire Kiana. Quelque chose de facile à prononcer, pour te libérer de ses attentions. Tu possèdes deux pieds, tu sais ? Et derrière eux, deux mains, prolongées de dix doigts, et deux yeux, et un ventre, et un dos, et dans tout cette masse un un labyrinthe de nerfs et de muscles et de sang. Des morceaux mous et indolents. Parle, conclut-il sèchement. »

Lui-même venait de le faire, et il sentait tout proche de lui le corps de son captif qui perdait ses moyens et le peu de superbe qui lui restait. Quand il exprima son dernier ordre, ce dernier avait terminé sa métamorphose. Il était prêt. Il prononça, entre deux lèvres tremblantes et serrées, l’offrande qui était attendue de lui. Un nom, suivi de plusieurs autres. Un homme, puis des lieux. L’endroit d’un camp, puis des plans. Le temps de deux, peut-être trois respirations, rien de plus, le temps d’accomplir l’acte le plus mémorable de son existence.

Hypanatoi serra sa nuque entre ses doigts, et sa carcasse inutile s’écrasa à ses pieds, gardant la forme d’œuf amorphe qu’elle avait adoptée.

Il se releva, et considéra brièvement la situation. Il fallait avancer, maintenant. Il n’avait aucune envie d’avoir à expliquer à la garde et aux avatars translucides de la Guilde les raisons de leurs actes du jour. Passant brièvement ses doigts sur la joue de Kiana, il les laissa retomber jusqu’à sa main, la prenant dans la sienne.

« Cette journée devait être plus plaisante. Elle peut encore l’être. »

Il n’y avait après tout aucune raison d’accorder trop d’importance à ces trivialités. L’information qu’ils venaient de recueillir était secondaire. Kiana, elle, revêtait une toute autre importance, qu’il convenait de considérer avec attention.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Jeu 29 Juin - 8:36, édité 1 fois
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Vivre à deux, elle en avait eu la meilleure des exemples. Son père, un être stricte craint de bien des gens, imposant par sa volonté d'être le meilleur, débordait d'un amour incontournable pour sa femme. Belle blonde aux yeux de rouille, elle n'était pas bien grande venant d'un pays plus en reculons dans la jungle, elle était délicate dans ses gestes mais directe dans ses propos. Douce, elle avait élevé sa fille avec toute l'amour qu'une mère pouvait donné à sa fille. Et malgré le regard sombre des gens, des murmures et des insultes du village, les parents de Kiana étaient resté soudé envers l'adversité. La Divine le observait souvent tapis dans l'ombre le soir tombant, lorsqu'elle devait dormir, elle les observaient rire et danser.

Elle avait grandit avec cette image de couple en tête et avait été surprise de ne voir cet amour dans les yeux des autres. Les gens parlaient de devoir et de responsabilité, la famille étant un simple prolongement de soi-même dans les époques et dans le temps. Kiana ne voyait pas cela, pour sa part avoir une famille était la chance de transmettre ses valeurs, son savoir et ses espérances pour les générations futurs. Malgré ses observations, elle ne savait comment agir dans ce monde, devait-elle s'afficher, devait-elle dévoiler ses sentiments par des gestes de tendresse, par des petits rire différent et des mains légèrement baladeuse. Elle ne savait simplement pas, mais le moment n'étant pas aux questions sur l'éthique d'un couple à Portalia. Pour le moment, elle était de nouveau traqué et les gens qui la pistait n'avait rien de valeureux, elle ne pouvait se vanté d'avoir ses charognes à ses trousses comme autrefois lorsque le Chaos harcelait, cherchant à la faire plongé de leur coté. Ce temps était si loin, mais lui semblait si près. Elle se souviendra toujours de l'ombre croulante dans la forêt qui s'était approché d'elle, plongeant le camp dans l'obscurité. Certes, ce moment avait été prouvant et sans l'armée des sept, elle ne serait pas debout aujourd'hui à regarder l'homme souffrir sur le sol près du descendant de son ancien compagnon.

Elle s'était rapproché de son amant et se dernier avait glissé sa main près de ses épaules pour venir relier leur deux corps par un contacte. Ce qui fit naître aussitôt une teinte rosés sur les joues de la Divine qui se mis à sourire bêtement malgré la rage qui consumait ses yeux fantomatiques. Laissant la suite au Paragoi, elle observa discrètement les gens qui entourait la scène de loin, personne ne semblait vouloir intervenir ou même aller chercher les soldats, ils avaient tous peur, peur d'être la prochaine cible, il y avait même des gens qui cachaient leur yeux détournant alors leur cœur de la scène pour continuer à marcher dans la rue. Il y avait bien une personne, planté dans l'obscurité de la ruelle qui se trouvait perpendiculaire, un large capuchon cachant son visage, mais elle pouvait y voir avec certitude un sourire sombre et froid.

Écoutant les dernières paroles de l'homme qui venait de dire le nom de son chef un surnommé ''Beast'' qui se trouvait tapis dans les décombres d'une maison dans le quartier nord, il était à la recherche des gens qui avaient détruit une partie de son clan. Ce qui fit poussé un petit rire à la Divine qui fit un mouvement de tête à celui qui observait. Cette réaction fit reculé l'homme dans l'obscurité, Kiana détourna le regard en direction de Hypanatoi qui s'était avancé pour mettre fin à la vie de l'homme qui était déjà condamné à mort par son clan qui venait de lâchement le laisser entre leurs mains.

Le contacte chaud des doigts sur sa joue qui glissèrent jusqu'à sa main fit pousser un soupire à la jeune femme qui venait de se détendre. Son regard sombre reprenait doucement une lumière calme et elle observa le visage de son amant avec un petit sourire suite à ses paroles. «Peu importe ce qui arrive tant que tu es présent, la journée sera parfaite» Dit-elle doucement tirant un peu sur la main pour reprendre la route, à l'opposé des indications donné par le défunt. Certes, l'autre était trop loin pour comprendre ou même pour voir les lèvres du traite qui venait de parler et se lancer dans la direction aurait beau fait des avertir et l'immeuble aurait été rapidement vide d'existence avant l'arrivé du duo. «Je pensais pas être prise pour cible si rapidement pour ma première mission, tu penses que j'y es été trop fort avec le feu? Je sais que cela à offensé le peuple de l'oasis, j'ai pas l'habitude de devoir adoucir mes méthodes» Souffla doucement Kiana poussant un petit rire observant du coin de l'oeil, l'homme suivait toujours dans la pénombre et ne semblait pas avoir compris que l'homme avait dévoilé des informations importantes.
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Hypanatoi Konostinos
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Le simple fait d’emmêler ses doigts dans ceux de la jeune femme l’apaisait. Pas de la jeune femme. De sa jeune femme. Il avait toujours du mal à bien comprendre cette idée : posséder des gens était normal. Qu’ils soient des esclaves ou des serviteurs libres, ils s’attachaient à une personne comme des ombres dansant autour de la flamme d’une lampe : ils dépendaient de sa lumière pour exister, mais ne pouvaient l’approcher. Ce n’était pas ce qui se passait ici. Elle était à lui, comme il était à elle, et il ne savait pas quel chemin devait prendre leur relation. Il pouvait tenter de le deviner, et agir fièrement, en accord avec les anciens préceptes. C’était une chose nouvelle que cette incertitude. Que la possibilité que tout puisse s’arrêter, un jour, à cause de circonstances qu’il était entièrement impossible de prévoir. Que ce ne soit pas de sa faute, pas quelque chose qu’il ait pu prévenir par plus de force ou de patience ou de clairvoyance, mais simplement parce qu’elle était une divine, et lui enfant du sang mortel, et que leur situation échappait à la tapisserie pourtant extensive des règles qui régissaient normalement leur existence. Parce qu’il sortait de la certitude offerte par le devoir et la tradition. Il le savait. Il ne pouvait l’ignorer, et il n’enviait pas malgré cela la capacité des portaliens à se cacher la vérité pour profiter plus pleinement de l’instant présent.

Mais c’était quelque chose qu’il convenait de faire. Qu’il fallait faire.

Il avait accepté l’emprisonnement et la salissure de son nom, auparavant, pour avoir refusé d’infléchir sa direction devant l’adversité.

Il avait souillé ses mains du seul qu’il regrettait d’avoir versé, parce que le Saint Calice lui revenait de droit.

Par deux fois, il s’en rendait maintenant compte, ces actes cruciaux avaient échappé aux règles rigides de l’honneur et de la vertu et du devoir. Il aurait tout aussi bien pu choisir les alternatives contraires, et sa vie n’aurait pas été marqué des sceaux infamants du déshonneur et de la honte. C’était aujourd’hui la même chose : le feu qui conditionnait son existence et qui depuis son arrivée sur ce monde inutile n’avait pas trouvé d’exutoire était maintenant canalisé. D’une autre manière, certes, mais tout aussi surement. Il ne se battait plus simplement pour se soustraire à la laideur de de monde, et pour retourner chez lui et apporter de nouveau son soutien à son peuple. Cette cause était certes déjà grande, mais elle palissait envers la responsabilité qui pesait maintenant sur lui. Son monde l’avait suivi au travers du portail maudit. Kiana. Le Saint Calice. L’avatar de la volonté divine, délivrée à lui par le biais d’une prophétie plusieurs fois centenaires.

Cela était grand. Cela soulevait son âme. Cela lui permettait de regarder devant lui, avec le même regard incandescent qui avait autrefois été le sien. Et elle l’accompagnerait. Ensemble, ils se tiendraient debout devant les épreuves de ce cosmos abandonné.

« Aucunement, mon amour, répondit-il, son visage illuminé par un sourire simple. Que ces piètres créatures se sentent offensées est le gage de la qualité de ton action. Et tu le sais : on connait la valeur d’une personne au nombre et à la dangerosité de ses ennemis. Nombreux encore seront ceux qui se dresseront devant toi. Devant nous. Ils ploieront. Ils briseront. Quant à ceux que la terreur étreint, ils comprendront, avec le temps. Portalia ne peut survivre comme cela. La misère étreint cette cité, qu’elle soit morale ou matérielle. Leurs murs se révèlent inutiles à les protéger des dangers véritables de ce monde, et la corruption que les forces insidieuses pervertissent tous les niveaux des organes officiels de l’endroit. Qu’ils tremblent devant ton arrivée : des gens capables de tolérer par leur inaction une telle situation ne sont en aucune manière des personnes dont l’avis importent. »

S’interrompant brièvement, il prit une légère inspiration. Son propre naturel revenait toujours rapidement. C’était cela, dans Portalia, qui le dérangeait réellement, et il lui était difficile de l’oublier. Resserrant l’espace d’un instant la prise de sa main autour de celle de son amante, il inclina brièvement sa tête vers la sienne, changeant de sujet :

« As-tu prévu quelque chose en particulier aujourd’hui ? J’ai en tête quelques endroits intéressants si besoin. Mais je serais heureux de découvrir les tiens. »

Il savait que Kiana se voyait comme destinée à le suivre. C’était une chose compréhensible. Le rôle d’Hypanatoi était d’être un paragoï. Le rôle de Kiana était de suivre les instructions délivrées par les paroles oraculaires prononcées par ses aïeux. Suivre ces chemins était nécessaire. Plus que cela, c’était la seule possibilité. Mais il ne voulait malgré cela pas d’une servante de plus, ou d’un sycophante dévoué. Kiana brillait par son esprit de stratège, et les épreuves traversées avaient forgé une lame au tranchant merveilleux, qui savait dans quelle direction pointer. C’était cela qu’il aimait, plus que le reste. Sa détermination, et sa pugnacité. Sa capacité à rester si douce, et pourtant si dure. C’était un équilibre difficile à atteindre, pour un paragoï qui tentait de le trouver. Lui n’avait jamais essayé, et ne pensait que c’était quelque chose qu’il pouvait réellement faire. Mais peut-être, au vu de sa situation, se trompait-il. Occupé à roucouler qu’il était, sa main dans la sienne, il était difficile de se dire qu’il n’y avait pas en lui au moins une part qui puisse servir à ces choses. Kiana, il l’avait déjà découvert, avait de toute façon la capacité de le surprendre, sans chercher à le faire. Sa simple existence suffisait à le déstabiliser, à le faire sortir des sentiers battus.

Cette sensation l’avait plongé dans une intense détresse, auparavant. Maintenant, il la cherchait comme un assoiffé cherchait l’eau fraiche des sources.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Mer 26 Juil - 12:16, édité 1 fois
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La journée était belle, le ciel était calme comme les nuages absents donnant alors un coter nostalgique à la Divine qui glissa un moment son regard en direction de la voûte bleuté. Certes, elle n'avait jamais eut le chance de vivre une telle journée accompagné d'un homme qui créait dans son corps et son cœur tant de sentiment convergent. Elle ressentait une forte chaleur dans son corps lorsqu'elle regardait son amant, ce dernier inondait ses pensés par sa présence. Et depuis peu un sentiment de regret, elle regrettait la rage et la haine qu'elle avait eu envers lui, sans même le connaître. Plongé dans le néant de la caverne elle avait maudit la personne qui l'avait couper de son monde. Cependant, aujourd'hui elle comprenait la raison qui avait poussé sa mère à la retirer de son chemin. Certes, son nom était salie à jamais par sa disparition lors du plus grand combat de sa vie, mais elle voyait ici un défi de taille afin de prouver sa grandeur, remettre se monde sur le droit chemin.

Elle n'aurait jamais pensés, avoir la chance de sentir la chaleur de la main d'Hypanatoi contre la sienne. Les souvenirs de leur première rencontre dans les bois, la ou son mentor lui avait dit d'aller trouver les réponses près d'une chute. En prenant du recule, la Divine compris que Kelvin avait probablement été un pion pour la conduire dans la vie du Paragoi, celui même qui l'avait emporté dans ce monde perfide, ce monde qui avait terriblement besoin d'une lumière afin de sortir de la noirceur. Pour l'heure, elle souhaitait penser uniquement à cette chaleur qui se mélangeait à la sienne. Glissant un rire aux paroles de Hypanatoi, afin de caché son large sourire et ses joues complètement rouge par le surnom qu'il venait d'utiliser, elle glissa une main sur l'avant bras de son amant, collant son corps contre le sien. Son cœur battait rapidement, elle était bien contre lui.

Continuant son chemin hors de la scène macabre pour certain, elle sentait le regard des passent sur eux.Certes, la réputation de son amant le précédait et probablement les gens se demandaient en murmurent sans la moindre retenu ce qu'elle pouvait bien faire à son bras. Kiana n'avait rien d'une fille de joie et elle commençait elle même à se faire connaître des gens de Portalia. Haussant les épaules sans même se soucier des paroles que les gens pouvaient bien dire à leur intention ou par curiosité elle pris une nouvelle route en direction d'un petit commerce qu'elle avait en tête. «En fait, si cela ne te dérange pas, j'aimerais te montrer une petite boutique que j'ai connu, elle n'est pas bien grande mais étrangement, on y retrouve des plantes et des épices très similaire à notre monde, la vieille dame qui à ouvert cette boutique n'a jamais voulu me dire de qu'elle monde elle venait et comment elle avait réussir à faire pousser ces choses ici» C'est avec un sourire, que la Divine continuait de déhambuler au bras de son amour jusque devant le petit commerce. Il n'y avait pas foule car la porte de bois était bien caché au fond d'une vieille ruelle et seul les connaisseurs pouvait trouver la porte. Ou un jeune fille qui s'était perdue par hasard et que ses pieds l'avaient conduites en ce lieu.

Quittant doucement la chaleur du bras de son amour, elle poussa la petite porte ou le son de tintement de clochette se fit entendre. L'endroit était éclairé et plusieurs odeurs flottaient dans l'aire. Quelques fleurs se trouvait près de la porte, d'autre suspendu pour être sécher au plafond. Une vieille voix se fit entendre de l'arrière boutique «Oh j'arrive» Prononca alors la veille femme, qui le dos courbé et à l'aide d'une canne s'approchea poussant le rideau pour mieux voir de ses yeux gris les deux jeunes qui venaient d'entrée. Elle eut un grand sourire voyant le visage de Kiana «Oh » Kamélia, quel bon vent t'emporte dans ma boutique, tu as déjà épuisé toute les épices que tu as acheté la semaine dernière» Souffla-t-elle légèrement épuiser venant prendre place contre le comptoir de bois observant l'étrange couple qui se dressait devant. D'un mouvement rapide elle prit ses petites lunettes pour les essuyé à l'aide d'un chiffon «L'homme qui t'accompagne, c'est cela qui tu m'as parler non?» Kiana eu un petit rire les joues légèrement rougie par les paroles de la jeune femme, glissant une main dans ses cheveux blond aux reflets argent pour venir glisser ses doigts sur sa nuque. «Oui»Dit-elle prenant de l'autre main les doigts de l'homme pour avancer près du comptoir. Le regard de la Divine brillait et son sourire fit rire la vieille dame «Et bien, Je suis honoré par votre présence Sir Hypanatoi, vous avez à votre bras une belle jeune femme qui vous rendra bien heureux, j'ose le croire. Et toi Kamélia, tu as choisi la meilleure journée pour venir ici» D'un geste rapide elle tira le rideau pour invité les jeunes personnes à la suivre, ce que fit doucement Kiana murmurant pour Hypanatoi «Ne fait pas attention, elle est très gentille, mais va savoir pourquoi elle à une facilité à faire parler les gens» Arrivant doucement devant une fleur rose, Kiana s'immobilisa. «Mon amour, j'ignore si tu reconnais l'odeur, mais cette fleure qui est devant nous, qui a pris 3 mois à poussé grâce au soin de Agatha..» Dit-elle le souffle coupé. «Elle... Elle semble venir de notre monde» Fini par dire la Divine s'approchant pour venir délicatement caressé les pétales , humant le parfum unique cette plante. «On dirait... une Dianthus» .
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Il avait toujours considéré les travaux du bas peuple comme inférieurs. Nécessaires, et plus que cela, vitaux, mais inférieurs. La maxime maintes fois répétées par ses parents s’étaient imprimée dans son esprit de façon indélébile, comme tant d’autres, et elle guidait sa vie : il n’était pas jardinier. Ses mains n’étaient pas faites pour créer, et sa vie n’était pas de celles qui s’abimaient dans les plaisirs idoines d’un jour sans cesse répété, sans autre surprise que la nature de l’outil à forger, ou de la plante à faire pousser. Il était un paragoï. Un guerrier. Son corps et son esprit et son âme et tous les fragments inconnus de son être étaient conditionnés par cet axiome invariable. Son bras, s’il n’était pas suffisamment vaillant pour porter une arme et frapper ses ennemis, était inutile : il valait mieux dans ce cas le trancher. Ce n’était pas malgré cela qu’il refusait les travaux humbles du bas peuple. Loin de la cité et des bienfaits de la civilisation, s’avérer incapable de se préparer à manger ou de s’occuper de son équipement était une sentence irréversible. Malgré cela, il n'était pas un jardinier. Son chemin était celui de la divinité, ou de la mort. Il ne vieillirait pas, et ses cheveux ne grisonneraient pas sur sa tête, et son bras ne se ferait pas trop faible et son esprit trop las pour tenir autre chose qu’une houe.

Et malgré cela, quand Kiana le mena à la boutique, il acquiesça simplement, silencieusement. Il avait réussi à apaiser ses craintes quant à la nature de leur relation, au moins en partie. Suffisamment en tout cas pour pouvoir continuer sans que la honte ne ronge ses entrailles comme un insecte nécrophage au creux des mois humides.

Elle parlait de la possibilité que des herbes viennent de leur monde. Lui-même s’était longuement interrogé sur le sujet : les races qui peuplaient l’empilement cosmique des plans étaient variées, et probablement infinies. Malgré cela, la cité était peuplée de manière prédominante d’humains. Venaient ensuite les elfes, et les hommes-bêtes, et quelques créatures plus originales. Mais de la même manière que la vaste infinité des existences ne produisait que très peu de pensées différentes, les êtres qui les peuplaient, eux aussi, semblaient fonctionner sur le même principe. La plupart d’entre eux possédaient deux yeux, et deux bras, et deux jambes, et tout le reste du concert de leurs parties était globalement agencé de la même manière ; souvent, il avait l’impression d’avoir plus affaire à des variations de la même espèce qu’à un elfe, un nain ou un homme-bête, par exemple.

Et cela l’inquiétait. Que dans l’étendue sans fin des mondes et des univers et des plans d’existences et de toutes les délimitations qui segmentaient la réalité, les indénombrables myriades des dieux créateurs fassent à ce point la démonstration de leur manque d’imagination voulait dire quelque chose. Quoi, il ne pouvait prétendre le savoir. Il aurait été facile d’attribuer cela à un manque d’imagination : tels étaient les créateurs, telles devaient être les créations. Mais il craignait qu’il y ait autre chose, et plus encore, qu’il doive un jour s’y confronter.

Se tirant de ses pensées, il revint en présent. En somme, toute cette réflexion ne devait aujourd’hui servir qu’à étayer une simple idée : il y avait peu de raison de penser que les végétaux seraient plus variés d’un monde à l’autre que les dieux, les créatures pensantes ou les bêtes. Il garda cependant pour lui son commentaire. Il ne voulait pas entamer l’enthousiasme de sa compagne, et il était parfaitement possible que la plante vienne effectivement de leur univers. Il ne pouvait pas le savoir.

Il n’était pas jardinier.

Après tout, il savait qu’ils n’étaient pas les premiers êtres extraits hors de leur monde. Lui-même avait rencontré l’esprit révéré d’un paragoï tombé au combat, et le récit outragé de Kemat. Plus que cela, les archives de cet endroit contenaient des descriptions de ses prédécesseurs. Eux-mêmes avaient souvent décrit la terre qui les avaient portés. Les réactions avaient généralement été atterrées et craintives ; le portalien s’effrayait facilement, comme une biche devant l’ombre du chasseur. Il écouta la vienne propriétaire de l’endroit. Elle était à l’image de ce dernier : discrète, et vieillissante, et difficile à percevoir. Sa voix fatiguée roulait hors de sa gorge en intonations chevrotantes, et Hypanatoi considéra ses paroles avec une certaine surprise. Kiana devait le rendre heureux, disait-elle.

Il n’avait jamais considéré son bonheur comme important. Il n’entrait tout simplement pas dans ses calculs : sa conduite était conditionnée parce qu’il devait accomplir, et non pas parce qu’il voulait faire. L’absence de Kiana contre son flanc, alors que son aimée s’abîmait dans la contemplation enthousiaste d’une plante, lui rappela que ce n’était pas totalement vrai. Il était rare, certes, qu’il s’autorise quelque chose de plaisant. Il était en accord avec sa fonction, et tirait des épreuves de cette dernière un profond sentiment d’accomplissement que la multiplication des plaisirs hédonistes tant aimée des autochtones ne pouvait espérer égaler. Mais c’était bien la première fois qu’il prenait un tel risque. Avant cela, toute possibilité de déshonneur ou de manquement, même faible, aurait été suffisante pour lui faire considérer un acte oisif avec le plus grand mépris.

Plus maintenant, visiblement.

Il avait pris le risque. Kiana le méritait. Elle valait tous les risques. Hochant rapidement de la tête dans la direction de la vielle botaniste, il s’approcha ensuite de la jeune femme par sa voix comme un navire par la lumière d’un phare, et se pencha à son côté, humant l’odeur de la plante, touchant ses pétales du bout des doigts. Cela ne lui rappela rien. Mais Kiana semblait se rappeler de quelque chose, et il était donc utile de persévérer.

« Peut-être, répondit-il. Si ce n’est pas une plante similaire, venant d’un endroit portant une espèce similaire à celles que nous connaissons. En quoi cela est-il important ? »

Il ne voyait pas la signification que pouvait prendre cette humble plante. Mais si c’était quelque chose d’important pour Kiana, alors il devait comprendre.
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Les fleurs, d'une beauté incorruptibles, les fleurs avaient longtemps attiré les yeux de la Divine. Par leur forme unique, leur couleur parfois flamboyante mais surtout par le fais qu'elles poussaient toujours la ou les gens était mort. Il n'était pas rare lors d'un retour en arrière, de trouvé sur un ancien champ de combat une mer de fleur jaune ou rose. Tel un hommage aux défunts, ou en souvenir de leur mort brutale. Bien des gens n'arrivaient pas à apprécier une telle beauté, Kiana pour sa part avait toujours aimer leur odeur et prenait parfois du temps pour imaginer un jardin merveilleux qu'elle aurait un jour si elle avait la chance d'avoir une maison.

Portalia lui avait prit bien des choses, mais ce monde lui avait donné la chance d'avoir une petite demeure avec un grand jardin, certes son jardin n'avait aucune fleure provenant de son monde et c'est ce qui l'avait fait chercher encore et encore des espèces qui était plus ou moins identique à ses souvenirs. Comme pour les épices elle avait passé la plupart de son temps à se perdre dans la ville sans vraiment savoir ou mettre les pieds jusqu'au jour ou elle était tombé sur cette petite boutique.

La Divine pouvait comprendre, que l'endroit n'était pas préférable pour Hypanatoi qui n'avait pas le chance de voir ce qui se trouvait sur les murs ou encore devant lui. Elle se doutait également qu'il n'avait pas comme elle un intérêt pour les fleurs autre que pour l'odeur qu'elle dégageait. Ce qui fit naître un petit sourire sur les lèvres de la jeune blonde qui observa, le visage lumineux la vieille femme qui quitta doucement la pièce sous le son du tintement de la cloche avertissant qu'un nouveau client venait d'entrée.

Kiana s'approcha doucement d'Hypanatoi et glissa sa main sur sa joue pour venir du pouce caresser ses lèvres un moment et reporta son attention sur la fleur en question. «En fait» Dit-elle doucement, venant s’asseoir sur la table face à Hypanatoi l'attirant contre elle entourant ses jambes autour de lui, glissant ses bras autour de ses épaules pour venir caresser délicatement la nuque du bout des doigts. «En fait, lorsque j'habitais avec Kelvin à la campagne j'avais trouvé dans ses choses une petite poche contenant ses graines. Il m'avait dit qu'un homme lui avait donné »Souffla-t-elle, les souvenirs remontaient doucement à sa mémoire et ce qui semblait si évident la fit pousser un petit rire. «Sur la pochette de cuire se trouvait un symbole qui ressemblait à celui de ton pays» Continuant doucement de jouer sur sa nuque, glissant doucement ses ongles dans les cheveux de son amant. «Sur le moment je n'avais pas fait les liens, mais depuis que j'ai les idées un peu plus claire»Dit-elle en se penchant vers l'arrière pour venir prendre du bout des doigts une fleur et s'approcher de nouveau du visage de son amant, tenant la fleure entre ses doigts. «Donc si on prend les informations, y a une personne qui à donner ses graines à Kelvin, qui vient probablement de notre monde»

Elle le savait, Kiana s'en doutait qu'il y avait d'autre personne de son monde qui avait foulé la terre et qui probablement s'y trouvait encore. De partir à leur recherche pouvait être un défi de taille, mais pour faire suite à l'idée de Hypanatoi qui était de créer une Familia, d'avoir des bras et des esprits forgés des épreuves de leur monde pouvait être intéressent. Elle marqua donc une pause, observant les lèvres qu'elle avait envie de dévorer. La vieille dame était occupée et avait compris que le couple avait besoin d'un moment pour apprécier la fleur qu'elle avait eu bien du mal à faire poussé.

Plusieurs choses étaient revenu à l'esprit de la jeune femme, mais elle souhaitait prendre son temps pour parler de son passé à Hypanatoi, elle qui souhaitait en savoir plus sur lui, sur son époque, sur la guerre qui déchirait encore le monde et surtout sur ce que son amant gardait caché dans son cœur. Elle avait certes, prévue un petit coin pour profiter de cette belle journée, lui montré cette petite boutique n'était que pour prendre les provisions. La main qui ne tenait pas la fleur retourna doucement sur le chemin de la nuque de Hypanatoi.
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Hypanatoi Konostinos
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Elle parlait. Il entendait. Le monde s’ouvrait devant lui, et une partie des ténèbres poisseuses qui ensuquaient son cœur se levaient. Sa voix avait de ces qualités musicales qui permettaient de calmer même les créatures les plus infernales, là-bas, en bas, en-dessous des sols touchés par la lumière sur lesquels les pas des vivants portaient leurs maîtres. Mais plus que cela, plus que ce soulèvement habituel, c’était ce qu’elle lui disait qui retenait son attention. Une personne de leur monde. Cinq mots, qui pouvaient paraître pour un individu mal informé totalement anodins. Une personne de leur monde. Il avait cherché, quand il s’était incarné sur ces terres étrangères, à entrer en contact avec de potentiels compatriotes. Avec des gens avec qui il pouvait parler, réellement parler, et communiquer. Sans succès. Il n’avait trouvé que des portaliens. Ce que Kiana lui dévoilait maintenant changeait encore une fois les choses. Elle continuait de déposer à ses pieds les offrandes du destin, dévoilant son chemin sans même s’en rendre compte. Elle avait parlé de son rôle auprès de lui. De ce que les prophéties et ses parents avaient tracé comme chemin.

Il commençait à peine à en entrevoir l’ampleur, et déjà son âme était saisie d’une ferveur renouvelée.

Il souffla doucement, la chaleur de son corps s’extériorisant brièvement, son esprit se calmant et revenant au présent. Il se concentra sur le bois qui séparait ses doigts de la plante. Il se concentra sur le bruit régulier de la respiration de son amante, profonde et régulière, et cala instinctivement la sienne sur ce rythme. Il se concentra sur les échos de la rue, il se concentra sur le manège discret de la vieille vendeuse en arrière-plan. Il se concentra sur la sensation des doigts de Kiana sur ses lèvres, qui persistait encore après qu’elle les ait retirés, et sur son corps qui entourait le sien comme le lierre monta à l’assaut du tronc d’un arbre. Sa bouche s’asséchant légèrement, il resta brièvement immobile. Il n’était pas pudique. Les gymnases de son monde requéraient qu’il s’entraine nu, en compagnie autant d’homme que de femmes, et nombre de cérémonie religieuses requéraient de lui qu’il se présente sans le moindre artifice. Mais c’était là autre chose, et malgré les couches successives de tissus qui les séparait, il se retrouvait plus hésitant qu’une odalisque confrontée au changement d’attitude du maître de sa maison.

Il retint un grognement. Il était inutile de se rappeler des promesses offertes à soi-même. Il ne voulait pas se comporter comme un adolescent à peine pubère, son sang menaçant de crever ses joues. Il n’était pas un néophyte bégayant. Sa propre main passa sur le front de Kiana, avant de remonter dans ses cheveux comme un peigne grossier, et de s’arrêter dans le creux de son dos. Il la pressa contre lui, sa bouche se collant contre son oreille. Il lui fallait toujours se replier contre elle, s’il voulait pouvoir lors de ces moments d’intimité faire autre chose qu’écraser son visage si fin contre son torse. Et s’il n’était pas habitué à ces exercices de souplesse, celui-là lui plaisait. Il lui plaisait grandement, il parlait à la partie la plus simple et irréductible de son esprit.

« Nous devons le trouver, dit-il. »

Il se replia un peu plus contre elle, ses lèvres se rapprochant du lobe de son oreille, menaçant de le mordre, et il continua, sa voix baissant d’une octave supplémentaire :

« Comment fais-tu pour trouver dans le mouvement d’un bras les pièces d’une mémoire perdue ? Comment fais-tu pour te jeter à travers l’espace et le temps pour me trouver ? Comment, dans l’ombre d’un fleuriste, trouves-tu la trace d’un ressortissant de notre monde ? Quelle force bénit avec tant d’ardeur tes pas, Kiana ? Quel acte infini de gloire et de vertu est-il suffisant pour justifier l’aval de ton affection ? »

Quel membre de leur monde, alors qu’Hypanatoi était une figure maintenant publique, pouvait bien rester loin de lui, refusant de se présenter à lui ? Quelque chose le justifiait, et de toutes les possibilités qu’il entrevoyait, peu étaient avantageuses pour cet énigmatique inconnu. Mais cela, pour l’heure, ne comptait pas. Il verrait le moment venu. Embrassant brièvement Kiana, il passa ensuite son pouce sur le tracé délicat de son nez, un sourire mince de contentement étirant sa propre face. Toutes ces questions trouveraient leur réponse, le moment venu.

Quant au moment présent, il était bien plus difficile : contenir son impatience était un exercice qui testait sa discipline tout aussi sûrement que les épreuves les plus ardues. Sentir Kiana se nouer autour de lui provoquait en lui des réactions qu’il avait longtemps pensé atténuées par l’expérience et la lassitude. Mais rien n’était commun, avec elle. Se détachant à regret de son étreinte, il força le mouvement salvateur ; se laisser aller plus longtemps aurait immanquablement conduit à l’érosion finale de ses réserves, et malgré le caractère complice de la vieille roturière, il n’avait aucune envie de la rendre témoin de leurs ébats. Sa main, placée dans le dos de la jeune femme, remonta tout de même son bras, jusqu’à arriver sur le dos de sa main, puis à prendre ses doigts dans le siens. Se forçant à revenir au sujet initial, il laissa son ton redevenir celui d’une conversation normale :

« Peut-être est-ce lui qui nous trouvera. »

Il doutait après tout que même un homme entièrement déterminé à détourner le regard ait encore longtemps ce luxe. Ce monde et cette cité avaient toujours été condamnés à changer. La seule différence était maintenant qu’Hypanatoi entendait être l’architecte premier de cette métamorphose. Et personne, devant lui, n’était assez grand pour pouvoir clore ses yeux.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Ven 7 Juil - 8:12, édité 1 fois
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La Divine ignorait si chaque décision, chaque geste et chaque choix qu'elle avait prit dans sa vie antérieur l'avait mené à ce jour, assise sur la table de bois d'une fleuriste caché dans l'arrière boutique ou fleurissait secrètement une fleure de son monde. Offrande à son défunt mentor d'un homme qu'il avait autrefois entraîné il y a cela une dizaine d'année. Autrefois, lorsqu'elle n'avait pas connaissance de qui elle était réellement, elle n'avait pas prêté attention au récit de son mentor près de feu, aujourd'hui elle le regréait. Si elle avait écouté les paroles de l'homme, elle aurait beaucoup plus d'information sur celui qui venait du même monde qu'eux. Elle n'avait ni son nom, ni son âge, quelques brins de son apparence physiques et d'un tatouage. L'image dans son esprit lorsqu'elle l'imaginait était encore flou, un être intangible sans visage mais qui voulait dire un espoir de prendre un allier de taille dans leur bataillon. Secrètement, elle se demandait s'il venait de son époque, toutefois elle ne le souhaitait pas. Revoir une personne de son époque lui serait un poids plus qu'une force. Kiana était intrigué par l'époque d'Hypanatoi, l'époque qui semblait encore plongé dans le chaos ou la tendresse avait laissé place à une armure sombre composé de pierre.

S'ils n'avaient pas été emporté dans le portail, Kiana aurait simplement reprit sa forme au contacte constant de la main de l'homme, sortant de la grotte pour exposer le Calice sous le nez de tous, après quelques jours en ses mains, la charme aurait été rompue. Ce qui aurait prit quelques jours, pris un an dans ce monde loin de la chaleur de l'homme qui, de par sa naissance d'un époque lointain, avait poussé les parents à la Divine à la cacher aux yeux du temps. Elle aurait donc reprit sa forme à l'époque de son amant, profitant de nouveau défi, reprenant sa place à la tête des armées, créant dans le cœur de l'ennemi le même désirs qu'autrefois.

Aujourd'hui, elle ne ressentait plus ce besoin, certes elle souhaitait être importante, elle voulait sa son existence soit chanté flottant sur les lèvres des gens, que ses actions touche le futur et les futurs génération. Mais elle n'avait plus le besoin d'être convoité par le chaos, elle n'avait plus besoin de l'adrénaline de fuir les soldats qui cherchait à la capturé. Non, aujourd'hui elle n'avait besoin que de voir sourire l'homme qui créait en elle une joie infinie.

Assise contre la table de bois, l'odeur de la fleure parfumant l'espace qui les entouraient, elle ignorait volontairement les bruits de discussion qui se déroulait dans la boutique. Cherchant à figer l'instant, son corps près de celui d'Hypanatoi qui venait de glisser ses doigts chauds de ses cheveux pour venir terminer sa cours au creux de son dos, s'approchant encore et encore elle ferma les yeux, profitant de la chaleur humide de la bouche de celui qui se trouvait si près. Il était si près de son oreille qu'elle ressentait les frissons de l'envie parcourent son corps, resserrent ses jambes autours de lui afin de calmer les pulsions qu'elle ne voulait laisser sortir dans cette endroit par respect à la vieille dame.

Écoutant doucement les paroles qu'il souffla à son oreille, un petit sourire vue le jour sur ses lèvres. Ses doigts glissèrent dans le tissu fin des habits du Paragoi pour venir délicatement touché la peau de son dos du bout des ongles. «J'ai aussi quelques défauts»Dit-elle en poussant un petit rire, venant doucement effleurer ses lèvres des siennes sans prendre l'initiative de l'embrasser souriant à la dernier phrase «Oui je l'espère, je suis bien curieuse d'en apprendre plus sur lui»

Relâchant la pression de ses jambes autour du bassin du Paragoi elle appuya sa tête contre la sienne un moment. «Pour la suite de la journée» Dit-elle doucement «Qu'aimerais-tu faire, je veux apprendre à te connaître mieux, connaître ce que tu as fait dans le passé, mais surtout» Les mains qui étaient dans son dos glissèrent sur le torse de l'homme effleurant le tissus «Je veux en apprendre plus sur la force qui se cache ici» Il était toujours un mystère pour elle, même si elle le connaissait de plus en plus chaque jour, chaque instant qu'elle passait avec lui. Mais elle voulait tout savoir de lui, comme elle voulait tout lui montrer d'elle.
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Que voulait-il faire ? La question était vaste. Il voulait voir le corps brisé de ses ennemis couché à ses pieds. Il voulait obtenir rétribution pour le mal qui avait été fait à son monde. Il voulait quitter ce monde, et réintégrer le sien. Mais tout cela n’était pas l’ordre du jour. Plus à propos, il voulait Kiana. Elle avait serré ses jambes contre lui, et le geste faisait dans le paragoï des pulsions primaires qu’il avait bien du mal à réprimer. En temps normal, il se serait contenté de faire le vide dans ses poumons, de laisser le manque d’air activer les derniers reliquats de mortalité de son corps. Il se serait empli de la panique de sa chair, des impulsions animales qui éveillaient l’esprit et aiguisaient les sens, puis aurait inspiré profondément, prenant en lui le monde extérieur. Seulement, la proximité de son amante aurait rendu cela infiniment contre-productif. Toute proche de lui, elle aurait inondé son corps de son odeur, et loin de le calmer, elle aurait attisé encore le brasier qui rongeait l’intérieur de son ventre. Prenant un instant de réflexion pour lui répondre, il tenta de se centrer de nouveau, réfléchissant à ce qu’il désirait réellement.

A ce qu’il pouvait désirer, ici.

Il était un guerrier. Un paragoï.

Ce n’était pas un mot creux, ou un titre interchangeable. C’était ce qu’il était, plus surement que toute autre chose. Il n’était plus totalement humain, ou mortel, depuis bien longtemps. Et cela avait demandé un travail de métamorphose exhaustif. Il avait tourné vers l’intérieur son esprit, et avait observé lors de ses méditations tout le superflu. Il n’avait, après tout, jamais été le plus rapide parmi ses pairs, ou le plus fort, ou le plus intelligent. Son affinité avec les forces arcanes était proche de zéro, et son sang ne contenait aucun don surnaturel. Il ne se plaignait aucunement, cependant : sa lignée était glorieuse, et il avait vu les efforts déployés par les paragoï d’extraction plus modeste. Peu d’entre eux survivaient plus de quelques années, la qualité de leur sang ne leur permettant que d’entamer le voyage vers la divinité. Mais lui avait persévéré, plus encore que le plus acharné des roturiers. Il avait arraché hors de lui, comme ses pairs, les afflictions et les attaches mortelles. Mais il ne s’était pas arrêté là. Il se présentait comme Hypanatoi, ici, parce que pour ces gens son titre ne voulait rien dire.

Mais pour lui, il était plus important que le nom mille fois honoré de sa lignée, ou son propre patronyme. C’était ce qu’il était.

Et en-dehors de lui, il n’existait que peu de choses.

Il ne goutait que peu à la compagnie d’autrui. Il n’avait rien à dire à qui que ce soit, sinon pour planifier leur prochaine épopée. Il n’occupait son temps qu’à des choses utiles. Il entrainait son corps. Il entrainait son esprit. Il sacrifiait aux divins. La poésie et la sculpture même, qui lors de son enfance avait été ses passions, n’étaient pour lui que des moyens d’exercer différemment ses attributs. Que voulait-il faire, lui demandait Kiana. Sur son monde, sa réponse aurait été simple : il aurait pris sa main, et il aurait tracé une ligne droite vers l’épreuve la plus proche. Ici, rien de tout cela n’avait de sens. Que valaient ses triomphes, son l’œil des divins pour les apprécier, sans un peuple qu’il aimait pour les glorifier ? La relation qui l’unissait à la ville était purement contractuelle, et cette dernière aurait pu sombrer dans l’abîme, entrainant dans sa chute l’intégralité de sa population, que le paragoï n’aurait rien ressenti sinon l’irritation de devoir trouver une nouvelle base d’opérations.

Il était sa fonction.

Il le savait depuis longtemps, et c’était quelque chose qu’il appréciait. Pour nombre de ses camarades, sacrifier les plaisirs du quotidien et les liens mortels était difficiles. Certains n’y parvenaient jamais réellement. Lui n’avait pas eu à faire d’effort particulier, et pouvait en réalité difficilement parler de sacrifice, tant cet acte avait été léger.

Il se demanda si tout cela était encore vrai aujourd’hui : Il tenait entre ses doigts épais la preuve de ses hésitations. De son attachement. Ce n’était pas en soi une mauvaise chose, simplement une chose nouvelle, avec laquelle il devait composer. Ce qui avait autrefois été un atout se révélait maintenant une épreuve de plus, car il lui fallait trouver l’équilibre entre ce qu’il était et ce qu’il pouvait encore être.

« Il y a un endroit, lâcha-t-il finalement, où nous pourrions aller. »

Ce n’était pas grand-chose. Resserrant tout de même sa prise autour de la main de Kiana, il entremêla ses doigts aux siens. Puis, il se mit en route, saluant brièvement de la tête la vieille dame.

« Si jamais l’homme qui t’a vendu les graines de cette plante se manifeste de nouveau, dis-lui qu’Hypanatoi Paragoï Konostinos veut lui parler. Il comprendra. »

Laissant à sa compagne le temps d’achever son propre au revoir, il émergea ensuite de la boutique. Le fumet persistant de la cité maudite vint remplacer l’odeur resserrée des fleurs et des plantes. Mais même le parfum pestilentiel de Portalia n’était pas suffisant, en ce moment, pour attaquer sa bonne humeur et renfrogner sa mine souriante.

« Quant à moi, je ne crois qu’il y ait beaucoup à dire. Je suis un paragoï. Tu sais ce que cela implique. Malgré cela, j’entretiens toujours un certain amour pour la sculpture et le verbe. J’ai composé moi-même nombre d’odes décrivant mes exploits ou ceux de mes compagnons. J’apprécie la sculpture, bien que je n’ai plus eu l’occasion de m’adonner à cet art depuis que j’ai perdu la vue. Mais je t’ai promis de te parler quand tu aurais retrouvé la notion de qui tu étais de ce que j’ai accompli. De la raison de mon aveuglement, et des punitions que j’ai eu à endurer. Sans doute est-il temps. Le veux-tu ? »

Ce n’était pas un récit plaisant, mais il n’avait de toute façon que très peu de récits plaisants et adaptés à une situation légère. Son frère de serment, un jour, lui avait dit qu’il était trop grave, trop austère, et qu’à force de n’être que cela, il se retrouverait un jour désarmé. Il avait toujours pensé que c’était une erreur : à l’époque, il n’avait envisagé la possibilité d’une union que comme le moyen de prolonger sa lignée. Il n’avait pas pour cela besoin de proposer grand-chose, sinon son apport indéniable à tout sang respectable. Même par-delà la tombe, Kaliaxtes le hantait. De lui aussi, il faudrait parler.

De ce qui était peut-être la plus grave de ses erreurs.

Mais c’était une charge qu’il ne voulait pas partager. Elle était sienne. Elle le renforçait. Si Kiana le voulait, il le ferait. Il était prêt à faire beaucoup, pour elle. Sans doute trop : il connaissait ses propres défauts, et elle était un moyen redoutable d'anéantir ses limites.
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Un jour il fut dit que l'être qui sait vivre sans les autres est la personne la plus puissante sur terre. Être capable de surmonter les épreuves par la sa simple force physique et mentale sans jamais attendre une main tendu dans sa direction était la preuve d'être supérieur aux peuples. Cette mentalité avait longtemps parcouru les jeunes esprits des guerriers qui s’entraînaient sans relâche pour briller parmi les combattants. La mission n'étant pas le point central de l'attention, seulement la réussit et le moyen d'y parvenir comptait. Le temps avait fuit, laissant les époques se succéder et la mentalité c'était effriter laissant alors un doute plané sur la méthode d'exister. C'est alors que la cohabitation lors des missions, du partenariat lors des quêtes et des combats vu le jour. L'union, démontrait la force des gens, la force de cohabiter, la force de l’adaptation. Autrefois, Kiana avait rejeter les gens, par peur d'être faible en acceptant leur aide, leur connaissance et leur sourire. Ce fut grâce à l'aide de ses parents qu'elle comprit l'importance de placer un fardeau trop lourd sur plusieurs épaules solides pour voir s'accomplir la mission. Une personne face à une armée ne peu malheureusement rien, mais une armée uni sous le même étendard peu déplacer des montagnes.

Elle avait eu sa chance et cette dernière c'était envolée. Elle avait eu une belle vie dans son époque, au sein du groupe. Lorsqu'elle fermait les yeux, Kiana revivait ses beaux moments, voyant les visages des gens qui avaient marqués sa vie, qui l'avaient accompagné et qui l'avaient aider à grandir pour devenir la jeune femme forte et intelligente. La Divine n'avait plus le droit de regarder en arrière avec les yeux remplis de regret, elle se devait de fixer le chemin qui se dressait devant elle avec la même étincelles dans les yeux curieuse du monde qui s'ouvrait à elle. Ce Futur, si incertain avait une valeur assuré, qu'elle et Hypanatoi traverserait cette nouvelle époque ensemble, surmontant les défis ensemble. Elle n'avait plus à avoir peur d'être seule, seule dans ce monde si grande, si mystérieux. Le Paragoi ignorait probablement le sentiment de sécurité qu'il créait dans le cœur de la jeune blonde, sa présence apaisait une bonne partie des tourments qui la hantaient depuis le retour de ses souvenirs. Certes, de nouvelles questions prenaient vie dans son esprit chaque jour, mais elle gardait le silence cherchant à simplement voir l'évolution de leur quotidien. De plus, tout comme elle, Hypanatoi n'avait pas les réponses de ce monde, il n'était qu'un observateur qui venait de décider de prendre le rôle d'une personne de l'histoire afin de faire changer l'histoire.

Dans l'arrière boutique d'une fleuriste peu connu, fleurissait une fleure au couleur nouvelle, au parfum encore inconnu dans se monde, signe que l'aube de leur époque se levait sur Portalia. Glissant délicatement ses doigts entre les doigts chaud de son amoureux, elle observa une dernière fois les fleurs un petit sourire aux lèvres. Symbole que leur monde pouvait passé outre les portails et survive dans cet terre hostile, elle voyait en elles une espoir. Quittant l'arrière boutique, elle accorda un beau sourire à la vieille Dame qui hochait positivement la tête « Ne vous en faite pas, il devait revenir voir les fleurs une fois éclots» Glissa la veille dame avant d'accorder un au revoir à Kiana avant de reprendre la conversation avec une jeune dame qui semblait surprise de voir leur jeune couple sortir de l'arrière boutique, mais n'accorda pas plus d'importance outré d'être interrompue.

Kiana suivit doucement Hypanatoi, un sourire flottant sur les lèvres, elle était curieuse de voir ou le chemin allait les conduire, observant un moment leurs mains liés avec un sourire. «Si tu penses que le moment est venu, j'aimerais bien le savoir»Souffla-t-elle doucement suivant l'homme dans les artères de la ville sans faire attention au chemin emprunté, car même si elle voulait se souvenir des rues et ruelles, elle en avait déjà beaucoup en tête pour se souvenir. «Et j'imagine que par la suite en échange je pourrais également te parler de mon époque»

Elle marchait, doucement sans courir, sa robe flottait doucement autour d'elle attirant quelques regards sur sa personne, mais la Divine les ignorait marchant simplement la tête haute comme elle avait l'habitude de faire. Ses lèvres rosés affichaient une sourire calme et serein. Elle avait beaucoup de chose en tête, que ce soit de parler de l’ancêtre de Hypanatoi, des missions ou des batailles qu'elle avait vue ou pris part. Ou encore quelques histoires plus sombre, plus triste de perte de gens par sa faute. Lorsque Kiana se rappelait du passé, elle m'était en avant les lumières, créant un portrait de sa vie aussi lumineux qu'elle, mais en réaliser il y avait beaucoup d'ombre, de froid et de moment lugubre. Mais elle était prête à faire face à son passé en compagnie de Hypanatoi, de toute façon tout les gens qui lui en voulaient était mort, personne ne pouvait revenir la hanté ici.
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C’était sans surprise. Elle avait manifesté à plusieurs reprises l’envie d’en savoir plus, et c’était là quelque chose qu’autant ses pairs que les gens de ce monde partageaient : une curiosité insatiable. Ils voulaient toujours savoir, quand bien même cela était inutile, ou pire encore, dangereux pour eux. Lui-même, sans doute, n’était pas totalement différent. Il connaissait son rôle. Il connaissait les limites de son action. Il savait quel chemin était le bon, et quel apport le faisait dévier de sa voie. Malgré cela, il était souvent impossible de savoir avant le moment fatidique quel apprentissage était bon, et lequel était mauvais. Il s’autorisa quelques instants de silence, cherchant comment expliquer ce qui se passait d’explication. C’était une part de lui, après tout, intime et violente, quelque chose d’indissociable de qui il était. On pouvait soustraire de sa vie telle ou telle aventure, et ne pas la trouver particulièrement changée. Moins grande, sans doute, mais du même acabit tout de même. Pas celle-ci. Pas ça. S’il n’avait pas été Hypanatoi, les choses auraient été foncièrement différentes. Son monde en aurait été changé, son pays métamorphosé, et les divins eux-mêmes, coupés de la terre des mortels, se seraient trouvés privés de leurs progénitures.

Posant une main distraite sur l’épaule de Kiana, ses doigts pressèrent contre le tissu qui la dérobait à son contact, doucement. Le contact le concentra, et il se rendit compte qu’il venait d’ajouter un nouveau geste à la palette pourtant déjà particulièrement fournie de ses petits rituels.

« Entendre les épopées fondatrices de ta bouche serait un honneur pour lequel nombre de personnes seraient prêtes à mourir, répondit-il d’une voix solennelle. Pour moi, ce sera en plus un plaisir. »

Fronçant légèrement les sourcils, il reprit, se lançant enfin :

« Tu as connu mon ancêtre, me dis-tu. Il était donc sans doute émérite parmi les émérites. Ce n’était plus le cas de ma famille. Oh, notre lignée était respectée, sans le moindre doute. Mais notre domaine était réduit, et peu d’entre nous s’élevaient vers les cimes les plus glorieuses. Mes parents avaient commencé à infléchir ce mouvement déclinant, et ils attendaient de moi que j’en fasse plus encore. Notre monde était confronté à la perte du Saint Calice, et plus que jamais il était certain que la fin approchait. Je me suis donc attaché à satisfaire leurs attentes. »

Marquant une pause, il leva sa main libre devant lui, paume pointée vers le ciel, ses doigts se refermant à moitié en un poing inachevé. Il continua, sans parvenir à cacher une pointe d’amertume légère :

« Je n’ai jamais été couvert des dons naturels des prestigieux de mes pairs. Le sang de ma lignée ne m’a conféré que quelques dons capables de me démarquer de l’élite qui accomplissait avec une aisance cruelle les plus glorieux exploits. Ma patience et ma détermination : je sais endurer, plus encore que mes pairs. Ma vision et ma pugnacité : je sais voir ce qui doit être fait, et j’accepter d’en payer le prix, toujours. Il m’a fallu de longues années pour que mes exploits s’accumulent et forment sous mes pieds un piédestal suffisamment haut pour m’attirer l’attention de Kaliaxtes. »

Le nom d’une des rares personnes qu’il ait un jour réellement apprécié était difficile à prononcer. Il pesait sur ses épaules, comme nombre d’autres choses. Mais il était rare que des éléments révolus et consignés au passé perdurent avec autant d’insistance. Se forçant à se tirer de ces pensées, il continua, contrôlant le tremblement qui menaçait de déformer sa voix :

« Il était le fils du Basileus. Le prince héritier, qui avait rejeté la couronne pour se donner à la quête de la divinité. Les choses lui venaient facilement, et il s’attirait la sympathie des gens, sans perdre leur respect et leur admiration. La mienne, également. Nous nous sommes rapidement liés. Nous avons ensemble triomphé de tant d’ennemis. »

Un grand sourire déforma son visage, révélant des dents joueuses, alors que sa langue claquait dans sa bouche pour ponctuer l’annonce.

« Si tu savais ! s’exclama-t-il avec ardeur. Quelles victoires glorieuses ! Quelles épopées immortelles ! Quels triomphes insolubles dans le temps ! Mais rien de tout cela ne pouvait résoudre le problème principal ; l’absence du Calice n’était pas un mal que l’on pouvait résoudre en châtiant les hordes barbares. Et si les divins nous ont révélé sa présence, je savais que cela était insuffisant : la source des pouvoirs des paragoïs avait disparu un jour, elle pouvait de nouveau se retrouver éloignée de nos mains. Une muraille qui a été percée une fois demande plus que la réparation de ses brèches. »

Il marqua une pause. Il n’avait que rarement du mal à parler. Il se contentait simplement d’exprimer des faits, et sa propre histoire n’était pas différente. Il se voyait clairement, et n’avait pas honte de ce qu’il était, ou de ce qu’il avait fait. Et encore aujourd’hui, il restait entièrement convaincu du bien-fondé de ses actes. Mais il savait ce qu’il risquait, en donnant à Kiana la vérité. Et s’il ne voulait pas l’insulter en doutant de sa résolution et de sa vision, il ne pouvait supprimer entièrement le doute insidieux qui le rongeait.

« De la même manière que les anciens dieux, que ce soient ceux de nos peuples ou ceux de nos ennemis ont été tués pour leur insuffisance, j’ai proposé à mon frère d’utiliser le Saint Calice pour emprisonner en lui la divinité du monde. Plus de divins. Plus de forces du désordre et de la corruption. Seulement la mortalité, irrémédiable et complète. Le rituel était possible ! J’ai consulté nombre d’oracles et thaumaturges à ce sujet. Pour cela, j’ai été emprisonné sous terre. Aveuglé. Conspué. Malgré le fait que les divins ne m’ont pas retiré leurs bénédictions, mon frère a refusé le sacrifice de notre divinité. »

Son poing s’était progressivement resserré, et ses doigts s’enfonçaient maintenant dans sa paume épaisse. Il les desserra, lentement, péniblement. Balaya l’air devant lui de sa main retrouvée, et reprit :

« Alors j’ai attendu, et j’ai formulé un nouveau plan. Je voulais compléter l'ascension, et convaincre les divins de ma vision : ces derniers ne l’avaient pas condamné, et je voulais les forcer à faire plus que cela. Mais au moment de boire au Calice, j’ai été happé ici, privé de toute forme de bénédiction, et de divinité. Mon sang était redevenu terne, mes os avaient repris la consistance friable qu’ont ceux des mortels. Et si aujourd’hui mon apparence se rapproche de nouveau de celle d’un paragoï méritant, je sais que la similarité s’arrête là. »

Il s’interrompit brusquement. Il aurait pu continuer à parler ainsi, longtemps. A expliquer les choses qu’il expliquait très régulièrement, et celles dont il ne parlait jamais. Les gens d’ici aimaient faire cela, et conféraient à ces confession un pouvoir thérapeutique. Il ne le voyait pas. Il se sentait identique à celui qu’il avait été quelques minutes auparavant, si ce n’était l’inquiétude qui le rongeait. Il venait après tout d’avouer avoir été prêt à utiliser son amante comme une prison. A enfermer en elle les forces obsolètes de son monde. A la condamner à un destin ignoble.

Plus encore, il venait de parler d’un moyen de dévier la fin prophétisée de leur monde. Car le combat qu’ils menaient était voué à être perdu : ils vivaient avec la connaissance que leurs civilisations étaient vouées à l’effondrement. Qu’un jour, les torrents protéiformes déferleraient dans les rues de leurs cités, et que tout ce qui était noble et beau et bon serait à jamais renversé et souillé. Et lui avait proposé de changer cela. De retirer le fondement même de leur culture, de priver les générations futures du privilège qu’était l’annihilation certaine, sans laquelle rien de grand ne pouvait être.

Il avait proposé de transformer son monde en un triste reflet de Portalia, et son ignorance des conséquences de son acte ne justifiait rien. Pour cela, il aurait à réparer bien des choses.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Mar 11 Juil - 11:13, édité 1 fois
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Kiana n'était pas né avec un but, certes ses parents lui avaient rapidement fait comprendre que son rôle était de laver le nom de leur famille. Ses parents avaient laissé sur ses épaule le fardeau de leur amour, au début elle ne trouvait pas de solution, ignorant quel chemin prendre et quel voix entreprendre. Personne ne semblait pouvoir répondre à ses questions silencieuses et elle sombra dans une grande rage tourné en direction de cette situation. Malgré le fait qu'elle semblait aujourd'hui avoir toujours un but, un plan et une idée derrière la tête, cela n'était pas le cas à son époque, jusqu'au jour ou elle fut convoqué par des Divins pour décider de son existence à nouveau. À Cet époque, elle n'avait que six ans lorsqu'elle du affronté les regards remplis de rage et de haine sur sa personne. C'est alors qu'un but avait prit vie dans son cœur. Elle avait donc trouvé un chemin à suivre et ce dernier pour le moment l'avais conduit jusqu'au combat le plus important de sa vie avant d'être attaqué en traite par ses parents.

Les paroles de sa mère résonnaient encore dans son esprit le soir lorsqu'elle fermait les yeux et malgré cela, elle n'arrivait pas à croire totalement cette femme qui lui ressemblait physiquement mais qui n'avait rien à voir avec elle. Aujourd'hui, Hypanatoi avait ouvert une porte et la nature de Kiana l'avait fait entré dans la pièce du passé de son amant. Elle le savait, elle s'en doutait que cet épreuve était une douleur de plus sur le cœur de l'homme, une montagne sur les épaules déjà surcharger de l'homme. Elle ne voulait pas le prendre en piter, elle ne le pouvait. Mais elle pouvait prendre une partie de sa douleur, de ses regrets et tout autre sentiment pour lui donner le chance de souffler un peu.

Hypanatoi se mit alors à parler, Kiana garda le silence, écoutant chaque souffle de l'homme qui se tenait à sa droite. Étrangement elle n'avait aucune émotion lisible sur le visage, elle n'avait pas ce petit sourire qui flottait en permanence. Loin des oreilles du peuple de Portalia le couple semblait s'éloigner des rues bourdonnantes de vie. Il mentionna son ancêtre, l'homme qui avait jadis occupé les pensés de La Divine et qui avait laisser les paroles des autres le rendre aveugle, elle fut surprise de savoir que la famille du paragoi ne soit pas le reflet de l'homme qu'il était. Mais elle garda silence, continuant respectueusement à enregistrer les informations. Puis, elle vit le sourire, un sourire qu'elle n'avait encore jamais eu la chance de voir, un sourire nostalgique. Elle pouvait le comprendre, l'homme dont il parlait semblait vraiment être une personne de grande importance et de souvenir, elle l'avait vu mourir dans la grotte ou elle avait été cachée.

Lui faire revivre ses moments, n'était peut-être pas la meilleure des choses pour cette belle journée, mais elle le savait qu'affronté son passé et faire la paix avec soit même était une étape importante pour venir encore plus fort. S'arrêtant de marché, elle se mit face à l'homme qu'elle aimait, ses paroles résonnaient dans son esprit. Le calice avait disparu à son époque, elle n'avait donc pas toujours été dans une grotte et avait donc été inconsciente un long moment. Pourtant, elle n'avait aucun souvenir d'avoir vu des gens entré dans la grotte avant le groupe de Hypanatoi.

Les doigts de la Divine étaient toujours dans la chaleur de la main de son amant, elle le fit tourné devant lui pour observer son visage un moment. Le plan qu'il venait de dévoilé la sidéra un moment. Elle ne pouvait pas concevoir de mettre toute la puissante Divine dans le Calice, mais cette idée lui fit naître un petit sourire sur les lèvres «Si je comprends bien, tu voulais enlever aux Divins ce qui les rends plus fort.» Dit-elle un moment l'air songeuse. Elle avait du mal à imaginer comment Hypanatoi voulait s'y prendre, ce plan dont il avait mentionné avait ouvert une porte remplis de questionnement. Elle garda le silence un moment, glissant une main dans ses cheveux blonds pour venir doucement passer ses doigts sur sa nuque. Et ferma les yeux un moment avant de pousser un petit soupire et des ouvrir de nouveau en poussant un léger rire «Et bien, tu sais je ne porte pas vraiment les Divins dans mon cœur. Ils ont fait bien du tord à ma famille et je me souviens encore de leur regard sur moi malgré tout les efforts pour me faire accepté.» Ouvrant doucement les yeux, elle pencha la tête vers l'arrière pour observer le ciel qui se dévoilait d'un bleu infinie.

Un nouveau sourire sur les lèvres, elle replongea son attention sur le Paragoi «Comment» Dit-elle sereinement. Malgré son esprit en ébullition son corps qui tremblait d'envie de savoir «Comment voulais-tu t'y prendre, est-ce que tu penses que sa serait possible sous ma forme humaine?» Être le réceptacle de la Divinité de leur monde, de l'essence qui rendait les gens différent, arrogant et si puissant. C'était comme lui offrir sa vengeance sur un plateau. Le but qu'elle avait trouvé autrefois était simple, devenir la plus puissante et la plus forte pour tous les mettre genoux contre terre et prendre place au sommet. Kiana c'était longtemps imaginé assise sur le trône des Divins riant des gens qui l'avait méprisé, retirant leur pouvoir pour leurs faire subir les affronts qu'elle avait eut. Mais aujourd'hui, son époque était lointain, les Divins de son temps n'était probablement pu les mêmes ou éternel avaient-ils simplement changer de nom et d'apparence.

Elle ne pouvait concevoir qu'un Paragoi eut cette idée et que les Divins l'ont laisser agir sans chercher à l’anéantir. Elle plissa le nez un moment, portant sa main sur son menton, détournant le regard l'air pensive. Il y avait une stratégie derrière les actions des Divins, ces êtres ne donnaient rien sans rien. «Quel Divins priais-tu, quel Divin avait le droit à tes sacrifices, tes rites et tes pensés» Dit-elle le plus sérieusement du monde, plongé dans ses pensés elle avait parler comme une stratège sur le champ de combat. Il y avait anguille sous roche, même si le fais de trouver le problème était pour le moment inutile, cet idée la hanterais un moment, ajoutant de l'huile sur sa haine envers les siens.
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Hypanatoi Konostinos
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Les choses étaient simples, autrefois. Il se le répétait souvent, il portait cette vérité nostalgique comme une amulette protectrice, refusant de la retirer entièrement. Elles avaient été simples. Elles pouvaient donc l’être de nouveau. Et malgré le fait qu’il ne puisse s’assurer de cela, la possibilité d’un retour à la normale était pour lui un réconfort permanent. C’était haïssable : il voyait sa faiblesse, identifiait clairement les formes du cancer, mais ne pouvait exciser la tumeur. Il se contentait de la mettre en quarantaine, de circoncire son infection.

Rien n’était simple.

C’était une vérité plus dure à accepter, mais à laquelle il devait faire face.

Le temps des chemins droits était entièrement révolu, et il ne reviendrait pas : chaque nouveau jour éclairait sa vie de lueurs toujours plus complexes, qui s’entremêlaient en nœuds cadavériques avec des passions de nécromanciens. Elles exhumaient les vieux cadavres, elles parfumaient sa vie d’odeurs méphitiques. Il fallait les brûler. Il fallait trouver la force de le faire, de s’immoler par le feu et de renaître de son propre acte de purification embrasée. Il retint un long soupir résigné. Ce n’était pas la première fois qu’il se disait cela. Mais ce serait la dernière. Il entendait ce que lui disait Kiana, et il comprenait ce qu’elle pensait : elle agissait comme lui. Il connaissait les notes qui coloraient sa voix, et qui révélaient ses ambitions audacieuses et ses appétits sacrés. Il savait ce qu’il devait faire, maintenant. Kiana ne craignait pas ce qu’il disait. Elle ne craignait de voir contenue en elle la somme de la corruption qui gangrénait leur monde, et ne redoutait pas les conséquences d’un tel acte. Elle ne redoutait pas le bannissement et l’emprisonnement qui s’ensuivraient, voire sa destruction pure et simple. Mais ce temps était révolu. Il comprenait son erreur, maintenant : couper le monde de la divinité lui offrait la possibilité de dégénérer. De s’affaiblir. Et peut-être le sien était-il assez fort pour résister à l’érosion. Peut-être des millénaires de vertus quotidiennement incarnées étaient-ils suffisants pour contenir au loin les pires cauchemars. Mais il connaissait Portalia.

L’infinité des mondes produisait le même résultat. Les mêmes esprits. Les mêmes hommes. Les mêmes insuffisances et la même intolérable médiocrité. Et là encore, il ne pouvait que reconnaître la sagesse des anciens : l’anéantissement était une alternative mille fois préférable à cet état haïssable. Quand même les rares exceptions étaient le produit du hasard, quand les gens exceptionnels ne se forgeaient que dans le rejet et des motivations bassement personnelles, cela n’était pas étonnant. Il répondit finalement, s’extrayant de force du réquisitoire de ses pensées :

« Je voulais extirper hors du monde ce qui le transcendait. L’Ichor est une ressource finie : il se tarira. Le Calice, ou tout autre artefact remplissant sa fonction, reste une incarnation de la divinité, soumise aux règles du monde mortel. Il peut être dérobé. Détruit. Corrompu. J’ai accompli ce pour quoi j’ai été créé : j’ai vu un problème, et j’ai cherché à le résoudre. Mais ce faisant, j’ai failli à tout ce que j’étais. A ce que je devais être. J’ai manqué de vision. Imposer aux deux mondes la mortalité, c’est ôter à notre monde sa fin. Et sans elle, tout s’en trouve fragilisé. Sans elle, notre culture serait un temple auquel on aurait retiré ses solides fondations : elle s’écroulera. »

Il hésita un instant. Il l’avait prédit, comme toujours : offrir à Kiana le savoir qu’elle réclamait était dangereux, et peu profitable. Là encore était sa malédiction. Il comprenait et voyait et pouvait lire les courants du monde et les lettre secrètes qui en écrivaient la composition, mais jamais suffisamment rapidement. Jamais suffisamment clairement pour faire autre chose que réparer. Il ne pouvait pas prévenir.

Il n’était pas jardinier. Il ne prévoyait pas la venue des saisons. Il ne s’inscrivait pas dans le passage immuable du temps. Il continua, forçant les mots à quitter les confins de son corps, libérant des prisonniers qui ne voulaient pas s’extraire de leur cellule :

« La bénédiction est la transmission par un divin d’une partie de l’Ichor. Elle est immatérielle, et permet de transformer progressivement le corps du paragoï. C’est pour cela que boire au Calice est si important : c’est donner une permanence physique à un acte auparavant exclusivement spirituel. Mais si ce mouvement existe, j’ai pensé qu’il était possible de le modifier. De rassembler l’Ichor et ses émanations dans le Calice, et d’utiliser cette puissance concentrée en un seul objet pour extraire hors d’eux la puissance des responsables de la corruption du monde. Car leur pouvoir est également divin, bien que déformé et avili. Et une fois tout cela terminé, le monde se serait retrouvé vidé de ses forces supérieures. L’héritage des anciens dieux réellement annihilé. »

Il s’arrêta, et prit les mains de Kiana dans les siennes. Chercha de son œil intérieur son visage, voulant aligner ses yeux avec les siens. Ils ne servaient à rien : deux billes blanchâtres et épaisses. Mais ce geste était important pour ses pairs, et plus encore quand le paragoï en était à l’origine.

« C’était une folie, Kiana. Une erreur. Je refuse d’offrir à notre monde la possibilité de devenir comme celui-ci. Je refuse de lui ôter le feu qui permet de tempérer son acier. Je ne révèle pas mes défauts, Kiana. La plupart des gens, et pas seulement ceux d’ici, pensent les connaître. Ils ne comprennent pas. Ceux qui comprennent tremblent, et encore aujourd’hui, je ne sais pas si les divins n’ont pas laissé en moi leurs bénédictions par crainte de ce que je ferais, si je me sentais libéré de toute obligation. Tu m’as parlé, un jour, du rôle que nous avions à jouer sur ce monde, et j’ai rejeté l’idée. Je pensais qu’il ne pouvait rien être pour moi, et j’avais raison. Mais il n’est pas sensé être un exemple. Il est un avertissement, la démonstration de ce que devait engendrer mon acte. »

Il marqua une pause. Reprit son souffle. Serra contre lui son amante, et souffla doucement :

« Je t’aime, Kiana. Je t’aime, comme je me pensais incapable d’aimer. Et si tu veux ta vengeance, alors nous ferons en sorte que les têtes de ceux qui t’ont offensé roulent à tes pieds. Nous construirons un trône au pied du quel ils seront forcés de ployer. Nous effacerons les inscriptions de leurs stèles funéraires, nous retirerons de la mémoire même du monde leur existence. Mais ne parle pas de retirer la divinité du monde. Ne parle pas de la prendre en toi : le mélange entre le Sang corrompu et l’essence mille fois sacrée de l’Ichor te briserait. »

Il en avait oublié de parler des divins à qui il avait rendu hommage. Mais ce n’était pas important. C’était un détail. Ils rendaient hommage aux divins parce que ces derniers incarnaient un concept. Parce qu’en se débarrassant des chaînes de la mortalité, ils perdaient leur identité première, et se donnaient tout entier à la cause sacrée, sachant que leur mort pour celle-ci n’était maintenant plus une possibilité, mais une certitude. Peut-être que le fait de naître si proche d’eux était ce qui avait sorti Kiana de la possibilité de le comprendre. De suivre ce chemin. Peut-être, là encore, la sagesse des anciens était-elle nommée ainsi pour une raison. Il ne savait pas.

Portalia restait haïssable.

Ils restaient coupés de leur monde.

Il restait condamné à porter en lui toutes ces interrogations, torturé par un savoir partiel et une vision trop expansive pour préserver la quiétude de ses pensées, et trop éloigner du regard omniscient des anciens dieux pour lui apporter la tranquillité de la certitude. Seule restait Kiana. Et lui. Et la seule clarté qu’il pouvait réellement posséder, celle du chemin qu’il devait emprunter.

Dernière édition par Hypanatoi Konostinos le Mer 26 Juil - 12:09, édité 2 fois
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Depuis sa naissance, Kiana n'avait jamais croisé le chemin d'une personne qui avait eu une vie calme et paisible. Chaque personne mise sur sa route avait un passé et un présent lourd de tourment et de part d'ombre. Elle-même, ne pouvait se vanter d'avoir une vie paisible dans une maison et dans un village ou l'amour grandissait autour d'elle. Certes, ses parents avaient été un modèle pour ce qui était de l'amour entre deux personnes. Cependant, ils avaient déposés sur les épaules de la Divine avant même sa naissance le poids de leur erreur et la tâche de laver leur nom de famille. Ils avaient été parfois horrible avec elle, comme la plupart des gens qui l'entouraient.

Bien des gens ne pouvait comprendre comme la jeune femme dénigré constamment et rejeter de tous avait grandit en souriant, le cœur remplis de calme et d'une joie de vivre in-mesurable. La part d'ombre en elle existait quand même et elle ne pouvait la faire taire. C'est cette partie qui avait fait naître dans l'esprit de la blonde l'envie de voir les gens qui la méprisait ramper à ses pieds. Puis, elle avait quitter son époque emportant sa haine envers ses parents et les Divins jusque dans un monde dépourvu de leur existence. Ici, elle avait enfin la chance d'être ce qu'elle voulait et d'agir comme elle le voulait, certes la présence des dieux rendait la chose encore ambigu et son désir d'être sur le trône prenait encore un peu de place dans son esprit. Elle n'était pas aussi forte qu'avant et son cœur désormais habitait une chaleur pour l'homme qui venait de plonger son regard vide de vie dans le sien. Geste qui glissa un sourire sur les lèvres de la jeune femme.

Elle n'était plus à l'avant plan dans ce monde, personne n'attendait rien d'elle, personne sauf Hypanatoi à qui elle avait juré loyauté. Elle écouta ses paroles religieusement, oubliant un moment ou elle se trouvait, ce qui les entouraient n'avait plus d'importance, car le moment était à la réflexion. Les paroles de son amant prenait leur sens. Retirer le l'ichor de leur monde était de mettre une hache dans ce qui le composait, ce qui le rendait unique. Un portalia était suffisant, leur monde ne méritait pas cette bornitude.

La chaleur du corps de l'homme se mélangeait doucement avec la sienne, laissant l'odeur qui émanait de la peau de son amant prendre place sur sa robe. Elle aimait être près de lui, son corps le réclamait depuis le jour ou ils s'étaient glissé sur les draps de soie de son lit. Sa présence réconfortait les tourments qui remontaient dans son esprit. Il avait raison, elle ne pouvait contenir un si grand pouvoir sans perdre la tête ou encore perdre la vie, son corps était Divin mais la puissance Divine elle-même était un pouvoir bouillant qui tuerait n'importe qui, qui le toucherait main nu sans le mérité. Elle ferma les yeux, blottissant son visage dans le coup de l'homme profitant de ses bras qui l'entouraient. Les mots soufflés par Hypanatoi fit naître sur les lèvres cachés sur la peau chaude du coup de son amant, un large sourire. «Je t'aime aussi Hypanatoi»Souffla-t-elle doucement, laissant son souffle effleurer la chair du Paragoi. «J'ignore ce que le futur nous réserves, j'ignore si je vais réussir un jour à mettre cette haine de coter. J'ose imaginé que ses Divins ne sont plus que poussière à ton époque» Bougeant doucement la tête, Kiana effleura la char du bout de son nez. «Pour le moment, je suis ici pour te venir en aide et je compte bien le faire par tout les moyens possible»

La Divine sortie sa tête de sa cachette pour venir doucement effleurer les lèvres de son amant des siennes. «Je sais que tu as un lourd passé, le fais d'être ici n'efface en rien ce que nous avons fait dans notre monde, mais j'imagine que c'est une façon de payer nos tords.» Elle glissa ses doigts sur la nuque du Paragoi pour venir doucement jouer à la base de ses cheveux. «Avoir été à ton époque, si tu m'avais fait part de ton plan je t'aurais suivie et on aurait affronter les conséquences ensemble» Un sourire vue le jour sur ses lèvres qui étaient toujours près des lèvres chaudes de son amant. Il le savait, du moins elle l'espérait, qu'il savait qu'elle serait toujours près de lui peu importe les erreurs ou les bons coups qu'il allait faire dans le futur, elle serait présente pour l'aider à corriger ou à affronter les conséquences. Il n'était pas in faible, elle ne l'était pas non plus et l'erreur était souvent commisse. Mais l'important était ce qui se déroulait suite aux actions, de prendre le contrôle et de corriger les situations, d'affronter la tête haute les bavures et accepter les châtiments. Une de ses mains quitta doucement ses cheveux pour se glisser sur les cicatrices, leur reliefs reflétait la profondeur des blessures. Elle ne pouvait qu'imaginer la souffrance et le tourment qu'il avait enduré, priver subitement de la lumière qui l'entourait, plongé dans une douleur et probablement aucun docteur pour apaiser ce mal.

Elle n'avait jamais entendu, à son époque, qu'un tel châtiment avait été fait sur autrui. Privé une personne de sens était dans la limite des châtiments les moins pratiqués. Elle avait parfois avait parfois vu des gens perdre la langue ou une main, mais la vue jamais. Mais le monde étant une balance, en perdant quelque chose son amant avait gagner quelques choses. Kiana se disait sur le moment, que l'homme qui se dressait devant elle méritait enfin de connaître quelque chose de doux et de tendre pour faire fuir les démons qui le hantait. Souriant doucement elle murmura «Alors, c'est quoi cette endroit que tu souhaites me montrer» La discussion n'était probablement pas terminé, mais elle ne souhaitait pas laisser son amant ressasser trop les images du passé.
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Parler, encore une fois, ne l’aidait pas. Ne le libérait pas. Ne l’allégeait pas. On lui avait expliqué, ici, que c’était quelque chose d’essentiel. Que la formulation orale permettait de donner une forme à des pensées auparavant seulement à moitié comprises, qu’elle leur donnait un caractère définitif. Et peut-être était-ce vrai, pour les gens de cette cité : ils parlaient souvent sans réfléchir, et il n’était de là pas bien difficile d’imaginer qu’ils réfléchissaient sans penser, que la voix braillarde qui résonnait dans leur crâne était vue comme une divinité dont il fallait tout accepter ; elle était leurs pensées ; ils se considéraient comme une finalité ; elle était donc une finalité. Il n’était pas certain que ce raisonnement soit le bon, mais autant le constat de base que la conclusion finale étaient aisément vérifiables. Personne, ici, ne s’empressait de lui montrer qu’il avait tort. Et la ville, dans le grand embarras qu’était son chaos permanent, continuait son existence infernale. Les gens, autour d’eux, réclamaient qu’il agisse. Qu’il montre. Qu’il fasse ce qu’il ne voulait pas faire, qu’il accomplisse ce qu’il ne pensait bon pour lui-même. Ils avaient besoin de bénéficier de ses actes, et ils le haïraient pour cela.

Et Kiana, devant lui, par sa simple présence, représentait une alternative. Il se pencha vers elle, alors qu’elle montait vers lui, et déposa un baiser rapide sur ses lèvres, sa main passant rapidement dans le tissu soyeux de ses cheveux, le liquide de cette matière coulant autour de ses doigts. Mais il avait voulu lui montrer un endroit, et elle lui rappelait qu’il fallait se tirer de ses pensées. Trop souvent, ces dernières représentaient une alternative facile : la masse toujours renouvelée bien que familière permettait de substituer à la médiocre réalité qu’on lui imposait quelque chose de plus agréable. De plus plaisant, et de moins répugnant. Mais il ne pouvait pas simplement se réfugier dans son for intérieur, et se faire une forteresse. Il n’en avait pas le droit, et maintenant pensait qu’il existait sur cette terre abominable au moins une chose de bon. Au moins une chose qui représentait une alternative douce au rejet simple de l’extérieur. Sa main termina son mouvement, passant des cheveux de son amante à son dos, avant d’aller chercher la sienne, et de nouer ses doigts contre les siens. Les ténèbres et l’hésitation quittèrent ses pensées, et ces parasites malvenus brulèrent dans un concert glorieux, laissant derrière eux l’amplitude de son amantae.

Et s’il craignait de ne pas avoir totalement réussi à dissiper l’ambition que son plan avait fait naître dans l’esprit de la jeune femme, cela aussi n’était pas suffisant pour l’en détourner. Bien au contraire.

« Tu as raison, dit-il simplement. Nous verrons. Et tu connais cet endroit, ou tout du moins, ses environs. Viens. »

L’entrainant doucement derrière lui, il la tira légèrement, de sorte qu’elle se rapproche de lui. La sentir contre son flanc, si petite et pourtant si imposante, était quelque chose de plaisant. D’enivrant. Et il l’espérait, de prophétique. Bannissant là encore ces pensées inappropriées, il se reconcentra. Ils avaient encore à avancer, avant de trouver l’endroit, et pouvaient donc encore parler. Le sujet précédent rendait difficile et artificielle toute forme de transition, mais ce n’était pas spécialement important : il pouvait parler librement, avec Kiana. Elle entendait, et elle comprenait. Elle possédait les clés pour le faire, comme une seule personne avant elle avait pu prétendre les posséder. Mais elle n’était pas son frère. Elle ne le trahirait pas, et elle ne mourrait pas de sa main. Ils endureraient.

« L’heure de mon affrontement avec mes ennemis approche, commença-t-il. Si je survis, si tu survis, que vois-tu pour notre futur ? Que vois-tu, pour nous, ici ? »

Il avait mis du temps à formuler ces questions. Il n’avait jamais réellement eu l’habitude de demander ce que voulaient ses pairs : il faisait partie du haut de la hiérarchie, y compris auprès des autres paragoïs. Et ses égaux comme les très rares personnes à pouvoir prétendre le commander savaient reconnaître la pertinence de ses édits. Il voyait. Il prévoyait. Le monde, ensuite, suivait. Il en avait toujours été ainsi, et les rares moments de doute avaient révélé la justesse de cette certitude. Mais il ne s’agissait pas de cela, ici. Il ne délivrait pas une instruction, il ne défrichait pas un chemin menant vers la gloire et le triomphe. Il s’assurait des souhaits de son amante. Et en cela, se rendit-il compte, il concrétisait pour la première fois son entrée dans sa vie. C’était quelque chose d’effrayant, autant que de plaisant, mais il n’était pas de ceux qui craignaient le changement et les défis. Il avait triomphé des profondeurs les plus abyssales et des sommets les plus hautains. Il pouvait bien converser avec cette femme, et s’assurer qu’ils concordent sur les petites choses comme ils concordaient quand venait le temps des grands projets.

Il retint tout de même un sourire amusé. Ses pensées, toujours : se voir et se disséquer comme il voyait et disséquait autrui aidait à repousser la crainte et les émotions superflues. Ne restait que l’essentiel, que ce qu’il s’assurait de garder dans sa main.
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Il y avait longtemps, longtemps qu'elle n'avait pas déambuler dans la rue sans savoir ou elle se rendait. Toutefois, la blonde avait confiance en l'homme qui venait de joindre ses lèvres aux siennes le moment d'un soupir pour rompe leur union chaleureuse. Elle sentit de suite, les doigts de son amant suivre la courbe de ses cheveux pour terminer dans son dos pour ensuite retrouver le chemin de ses doigts. La main de Hypanatoi était large, puissante et sa main à elle semblait disparaître entre sa chaire. Elle était en sécurité, même si la Divine savait se défendre, elle n'avait pas peur près de lui, même si la fin du monde sonnait, elle ne ressentirait pas la peur près de lui.

Portalia, une ville remplis d’artère les plus différente les unes des autres, sur le chemin des maisons de pierre et de brique, des commerces parfois ouverts ou d'autre fois à abandons. Des rues sans issues ou des odeurs immonde se font ressentir et d'autres rues décorés de fleurs. Ce qui était sur, c'est que les cultures de sont peuple s'affichait dans chaque recoin. Ville en constance évolution, la Divine avait toujours eu du mal à trouver son chemin, elle qui n'avait aucunement le sens de l'orientation suivant en observant plus ou moins le décors qui variait autour d'elle.

Son amant parla donc de ses ennemis, de son combat qui allait venir. Ce moment qu'il semblait attendre avec impatience. La Divine le savait, qu'un combat de cette hauteur un défi de taille pour un Paragoi, un moment important pour bien des raisons. Elle voulait être présente lorsque ce dernier allait triompher, il parlait de défaite, mais elle n'y pensait même pas. La Divine avait connu une fois un soldat qui avait pour m’entras de visualiser en constance sa victoire, car un esprit qui prévoyait des chances de défaite se programmait pour échouer. Puis la fin de la phrase lui glissa un sourire sur les lèvres, elle n'avait pas encore prit le temps de voir plus loin que la journée même. Certes, plusieurs idées venaient de naître dans son esprit, mais elle ignorait si la réalisation de ses fantasmes pouvaient se faire dans ce monde et si son amant avait les mêmes projets de vie pour sa vison d'un couple.

Observant autour d'eux, elle affichait désormais un petit sourire amusés. «Et bien, moi je suis sur que nous allons survivre car la défaite n'existe pas» Dit-elle sur un ton légèrement rieur! Elle avait confiance en ses talents de stratèges et de la force et de L'intelligence de l'homme qui se tenait près d'elle. «Pour ce qui est du futur, je suis mitigé. Il y a certaine chose qu'en Portalia qui me répugne un peu et de s'établir confortablement comme la plupart des gens qui on laisser tomber l'idée de partir me ferais peur» Prendre une maison était une chose, mais de prendre racine était autre chose. «J'aimerais avoir une famille, j'ai toujours fantasmé sur une vie à a campagne avec des enfants qui cours dans les champ, qui s'amusent à se battent à l'épée» Dit-elle en se souvenant de moment ou elle observait les villageois dans les villages lors des moment calme avant les combats. «Mais j'ignore si une vie aussi calme me sied» finit par dire la Divine avec un sourire légèrement forcé. Son cœur désirais cette conclusion, mais elle savait qu'elle n'y avait pas le droit, elle était née pour autre chose, née pour devenir puissante et cette puissante pouvait lui attirer biens des ennemis et les combats n'auront jamais de fin. «Un jour qui sait, si les combats son terminé et avoir des enfants ici serait un risque, un défi de plus »

Elle ignorait si son amant souhaitait avoir une famille, lui qui n'avait jamais vraiment penser avoir une personne dans sa vie. Il semblait avoir eu une vie remplis de violence, dépourvue de tendresse et de lumière. Beaucoup d'homme souhaitait avoir des enfants pour que leur nom ne tombe pas dans l'oubli, par devoir et non par vouloir. Elle l'avait vu souvent les femmes laissés seules avec les enfants, pendant que les hommes vivaient leur vies. Pour sa part Kiana voulait suivre Hypanatoi, elle ne voulait pas rester à la maison seule à attendre son retour. Mais en ce moment, le futur était encore bien loin et elle devait se concentrer sur ce qui se trouvait près d'elle, sur ce qu'elle pouvait touché et ce qu'elle avait le pouvoir de changer.
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Hypanatoi Konostinos
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Kiana parlait, et il comprenait ce qu’elle disait sans qu’elle ait à le dire. La vie d’un paragoï était un chemin rectiligne, qui jaillissait vers une conclusion binaire : la mort au combat, ou l’ascension vers la divinité. Les deux étaient acceptables. Les deux étaient honorables. C’était s’en détourner, qui était terrible et honteux. Mais ici, rien de tout cela n’avait de sens. Il connaissait, au moins, de nom, les immortels de ce monde. La fée du bosquet, qu’il avait rencontré au cours de l’intrusion des forces malfaisantes au cœur de Portalia. Elle défendait un bout de bois perdu dans la cité, un royaume ridicule s’étendant sur quelques tristes arpents. Les forces garantes de Portalia, également. Les quelques rangs supérieurs de cet endroit, qu’il était appelé à rejoindre rapidement. Certains d’entre eux étaient âgés de presque deux millénaires, dépassant ainsi l’âge des divins les plus anciens. Et tous étaient inactifs. Lents. Comme englués dans de l’ambre, et incapable de se mouvoir. Il ne savait pas si c’était dû aux affres du temps, ou si c’était un contrecoup insidieux du pouvoir conféré par les dieux jumeaux de ce monde. Dans les deux cas, cela confirmait la pensée de leur peuple : l’immortalité n’avait de valeur que pour être rejetée. Les dieux devaient mourir. Les divins seuls pouvaient occuper le royaume céleste sans se voir corrompus par la facilité et l’indolence.

Encore une preuve, si c’était nécessaire, de la folie de son ancien raisonnement. Encore une marque noire et lourde, qu’il lui faudrait laisser nicher contre son sein. Il n’échouerait plus.

Kiana l’avait prédit : ils n’allaient pas échouer. Il voulait lui faire confiance, même s’il ne partageait pas sa certitude. La mort, jusqu’à présent, lui avait paru attirante. Se voir libéré de Portalia, compléter la raison de son existence, tomber au combat contre des forces suffisamment puissantes pour le défaire… Cela semblait un rêve doux. Et maintenant, même s’il ne craignait toujours pas de mourir, il lui suffisait de se concentrer sur les doigts qui serraient sa main pour se trouver une raison de rester en vie. Et son amante avait beau lui décrire un rêve paisible, celui d’une maison isolée loin du monde, remplie d’enfants, et le terrifier avec celle-ci, ce n’était pas quelque chose de suffisant pour le faire fuir. Il se l’était répété des centaines de fois, la sagesse maternelle s’incarnant pleine et entière dans une maxime qui ne l’avait jamais quitté : il n’était pas jardinier. Sa fonction était simple. Son rôle était simple. Son existence ne devait tendre que vers une chose. La récompense ultime lui avait été retirée, certes. Aucune place ne lui était réservée aux champs héroïques, s’il mourrait. Il ne gagnerait jamais les rangs des divins, s’il survivait. Mais il ne faisait pas cela seulement par intérêt. Il était un guerrier, et il ne savait pas être autre chose.

Il ne voulait pas être autre chose.

Il ne sut trop quoi répondre à sa bien-aimée. C’était ce qu’elle voulait, et il ne pouvait pas la fauter. Elle n’était pas, comme lui, une paragoï, pas réellement. Elle n’avait pas été élevée avec le même principe directeur. Elle était fille des divins, enfant de la prophétie, déchireuse du tabou. C’était sa charge, différente bien que sans doute plus lourde que la sienne.

« Je me vois difficilement déposer mes armes, Kiana. Mais peut-être y-a-t-il là quelque chose. Après tout, la campagne dispose de monstres à chasser, plus facilement accessible qu’ici. Je ne suis pas un homme de paix, tu le comprends. J’aurai toujours des ennemis. Si nous vainquons, d’autres se manifesteront. Ou je les trouverai. Mais je ne peux pas déposer les armes. Je ne le peux pas, répéta-t-il dans un souffle trainant. »

Pour elle, il pouvait faire beaucoup. Mais pas à cesser d’être un paragoï. De la même façon qu’il n’était jardinier, il n’était pas fait dans les matériau mous et malléables qui composaient les gens d’ici. Sa chair n’était pas une glaise argileuse, mais un granit monolithique. Il ne pliait pas. Il repoussait le changement. Il savait ce qu’il était, ce qu’il devait être, et comment unir ces deux choses, déjà si infiniment proches. C’était la seule chose qui lui restait de son monde. La seule flamme de civilisation qui repoussait encore les ténèbres enjôleuses de ces barbaroï. Perdre cela, tout simplement, c’était se perdre lui-même. Prenant une courte inspiration, il se lança de nouveau. Kiana abordait un autre sujet, autrement plus important, demandant une considération autrement plus lourde :

« Quant à avoir des enfants, fit-il en retenant la chaleur qui menaçait de colorer ses joues, je dois avouer que l’idée me terrifie. Ce monde est trop doux. Trop faible. Et je ne sais pas si je ferai un père assez bon pour leur transmettre les usages du nôtre, quand tant de ces derniers sont ici vus comme inacceptables. Je n’élèverai pas un portalien, Kiana. Si nous sommes condamnés à errer sur cette terre, je n’élèverai pas un portalien. Mais si nous pouvons lui offrir quelque chose de mieux, alors, oui. »

Il était rare qu’il ait du mal à parler. Qu’il ne soit pas entièrement sûr de ses mots. Que son cœur se serre, quand il considérait le futur. Ne sachant comment conclure ces déclarations, il resta silencieux. Derrière eux, les rues de la cité se faisaient plus larges, et ses maisons plus grandes. Ils quittaient le centre névralgique et dense de l’endroit, et avançaient en direction de ses faubourgs. Plus loin encore, les champs et les petits bois qui moutonnaient à l’intérieur des murailles titanesques qui emprisonnaient ce pays miniature attendaient mollement leur venue. Mais ce n’était pas ce qu’il voulait lui montrer.

Arrivé devant le but de leur promenade, il regarda le vieux bâtiment. C’était une vieille tour, avec sur son côté les restes d’un vieux mur. Rien qui n’avait jamais été particulièrement impressionnant : peut-être les anciennes fortifications de la ville, depuis démontées. Peut-être un ancien complexe militaire. Peut-être autre chose. Aujourd’hui, il ne restait rien qu’une vieille tour, déserte et ployant sous le poids des ans. Les pierres du reste du bâtiment avaient été enlevée, pour être utilisées ailleurs, et le paragoï ignorait pourquoi celle-ci avait été épargnée. Il l’avait découverte, quand il s’était réincarné ici, lors de ses premières explorations de la ville. A l’époque, il l’avait arpenté pour mémoriser son aspect et son plan, appliquant encore et toujours les préceptes ancestraux. Il y était revenu, parfois, l’atmosphère du lieu invitant à la contemplation et à la réflexion.

« L’endroit est poussiéreux, mais les marches sont solides, indiqua-t-il simplement, avant d’entrer. »

Ce n’était pas pour cela qu’il était là aujourd’hui. Entrainant derrière lui Kiana, il monta les escaliers, les marches de ces derniers se plaignant de leur intrusion, mais tenant le coup. Puis, tout en haut de celle-ci, il montra son balcon. Ce n’était pas le point le plus haut de la cité. Il n’offrait sans doute pas la vue la plus impressionnante. Mais d’ici, on pouvait contempler à la fois la ceinture de nature entre les habitations et la murailles, et les quartiers Nord et Sud. Il offrait une vue qui permettait de prendre en soi tout ce qu’était Portalia. Du moins l’imaginait-il. Lui n’avait que l’impression vertigineuse des bâtiments et des arbres et des corps et des objets dans la rue, et la sensation de leur présence.

« Un jour, conclut-il enfin, nous pourrons avoir un enfant sans qu’une terreur sacrée n’étreigne mon corps à l’idée de ce que monde lui infligera. Un jour, cet endroit sera meilleur. Je ne sais pas si nous pourrons le rendre bon, ou grand, ou fort. Mais nous extirperons la faiblesse hors de lui. Cela, je peux te le promettre. »

Serrant doucement la jeune femme contre lui, il se demanda s’il disait les bonnes choses. S’il promettait ce qu’il fallait promettre. Si le langage amoureux, qu’il pratiquait avec toute la balourdise du néophyte inepte, parvenait réellement à transmettre ce qu’il voulait dire. S’il n’espérait pas, trop cruellement, que Kiana saurait faire le gros du travail, et décrypter ce qu’il disait. Il lui faudrait, lui aussi, faire mieux. Appliquer avec plus d’ardeur encore ce qu’il promettait à cet endroit, à lui-même.
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descriptionLa violence a coutume d'engendrer la violence (Hypanatoi)(Terminé) EmptyRe: La violence a coutume d'engendrer la violence (Hypanatoi)(Terminé)

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La Divine n'était pas idiote, elle savait ce qui arrivait aux gens qui part avarice imposait leur rêve autour d'eux. Rien de bon, que du chaos et le malheur. Son rêve, son désire intérieur, n'était que l'écho de son passé, une image, un tableau qu'elle admirait une fois la nuit tomber. Des grands yeux l'observant avec le visage de son amant. Elle ne pouvait imposé cette idée à personne, surtout pas à l'homme qu'elle aimait. Ce guerrier dans l'âme, qui vivait pour rempli les missions qu'il avait choisi, les missions pour lesquels il avait vu le jour.

Kiana avait entendu des brins du passé du Paragoi, il lui avait parler quelque fois de son passé, de qui il était avant et comment il était devenu l'homme qu'elle aimait tant. Mais elle était toujours curieuse, elle enviait l'époque de sa grandeur, la Divine aurait tant aimé pouvoir être consciente lors du voyage de l'homme pour l'aidé. La voix de Hypanatoi la tira de ses souvenirs, un petit sourire naquis alors sur le coin de ses lèvres, regardant autour d'elle, elle compris ce qu'il voulait dire. Malgré la fin des combats, d'autres arriverons sans prévenir et il n'était pas encore près à prendre distance pour s'établir complètement. Elle-même du plus profond de son être savait qu'elle ne pouvait pour le moment prendre racine, elle devait encore accomplir quelque chose et elle se devait d'être près de lui pour lui tenir la main.

Son rêve, elle le gardait profondément dans son cœur, tel une chaleur qui la réchauffait dans l'obscurité. Kiana puiserait dans cette ambition pour illuminer les journées autour d'elle et si par malchance elle pousserait son dernier souffle avant d'avoir eu la chance de voir ce rêve voir le jour, elle serait tout de même heureuse d'avoir pu chérir se désir jusqu'à la fin. «Certes, il est important de changer le monde, car avoir des enfants présentement ne serait pas une bonne chose, j'aimerais avoir la chance de leur transmettre des enseignements de chez moi, mais j'aurais peur que Portalia ne brime leur potentiel.» Dit-elle d'un souffle, aussi calme que l'eau tout en suivant son amant, sa main dans la sienne. Elle ignorait elle-même si elle était taillée pour être mère. Elle était certes douces, calme et patiente et avait une facilité avec les enfants. Mais elle serait fortement protectrice envers son héritière ou héritière et cela pourrait devenir une grande faiblesse pour la jeune femme.

S'arrêtant devant le vieux bâtiment, elle observa les lieux un moment. Admirant les décombres qui semblait venir du passé de Portalia. Il existait également des lieux similaire dans les villages qu'elle avait eu la chance de croisé dans leur monde. Des petits endroits qui semblait déserté par les humains et ou la végétation avait repris le contrôle des lieux. Elle avait souvent passer ses nuits dans des endroits de la sorte lors des missions avec ses compagnons de route. Kiana sentie un petit brin de nostalgie prendre vie dans son cœur, tout en suivant son amant sur les marches qui hurlaient leur mécontentement sous les poids des amants.

Elle lui tenait fermement la main, s'imaginant que la marche se briserait un moment ou un autre, elle aurait au moins une bonne prise pour ne pas sombré dans les ténèbres de cette tour. Puis immergeant dans la lumière de la journée qui s'approchait de sa fin, Kiana observa la vue, profitant de la brise qui caressa ses cheveux un moment. Puis, les bras de son amant se glissa autour d'elle, ses paroles maria le son du vent et Kiana ferma les yeux un moment. «Très bien alors, j'attendrais ce jour et d'ici là je ferais tout ce que je peux pour faire disparaître toute cette terreur de ton être» Souffla-t-elle glissant une main sur la joue de son amant pour venir joindre ses lèvres aux siennes pour venir sceller cette promesse. Profitant de la chaleur de son amant un moment, elle rompit par la suite le contacte de ses lèvres contre les siennes pour détourner le regard sur le ciel qui sombrait délicatement dans la nuit. «Tu as choisi l'endroit parfait, cela me rappel tant de souvenir, je ne pensais pas pouvoir ressentir autant de nostalgie pour notre monde» Elle se surprise à sentir une larme chaude venir couler au coin de son œil malgré son sourire heureux qui flottait sur ses lèvres. La Divine se fit intérieurement une promesse, revoyant les visages des gens qu'elle avait connu, des hommes et des femmes qui avaient marqué son histoire, elle se promit de leur faire honneur en créant un monde à la hauteur du sien.
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Le silence se fit, compagnon et doux : il n’y avait pas grand-chose à dire qui ne s’entendait dans les intervalles silencieux de leurs respirations conjointes. Il n’y avait grand-chose à faire qui ne tienne dans le baiser qu’il venait de partager, et qui laissait sur ses lèvres l’éternelle gout de pomme qui parfumait celles de Kiana. Il n’y avait grand-chose à espérer qui ne soit contenu ici, dans le réconfort simple de leurs présences complices. Elle était là. Cela était amplement suffisant, au moins pour le moment, et tous les mouvements et toutes les marées de ce monde pouvaient bien continuer au moins quelques minutes de s’écraser loin d’eux. Il n’avait pas, en ce moment, le cœur à leur accorder de l’importance. Le simple fait de sentir ces cinq doigts se refermer sur l’épaule de sa bien-aimée était suffisant, en vérité, et le lieu même ne l’intéressait plus tant que ça. Il avait longtemps fustigé ce genre de mièvrerie, et s’était régulièrement moqué des affaires de cœur de ses compagnons, les jugeant d’une voix forte : ce genre d’affaire était subalterne, et devant eux s’étendait lascivement la promesse d’une gloire éternelle. Aucun front fier, aucun sein d’albâtre, aucune bouche étroite pour le baiser, rien de tout cela ne pouvait entrer en compétition. Mais il comprenait, maintenant, que les éternités, parfois, se conjuguaient sur des modes différents. Que l’état de frénésie apaisé de son esprit, qui s’emplissait de chaque particule de Kiana, qui étirait chaque fraction de seconde vers un infini trop rapidement brisé, que tout cela valait quelque chose.

Il ne savait pas exactement quoi, mais il en avait malgré tout la certitude.

Ce moment était précieux.

Elle voulait faire de ce monde un endroit similaire au leur. Il ne pensait pas que c’était possible : l’ichor divin et l’évolution maintes fois centenaires des lignées héroïques ne pouvait être reproduite d’un mouvement habile de la main ; la culture vibrante et riche qui était la leur ne pouvait colorer le gris monochrome de l’endroit ; les gens d’ici, enfin, s’accrochaient à des fantômes, pensaient disposer de quelque chose à protéger. Ils pourraient faire quelque chose, pour eux, mais pas ça. Et pourtant, il voulait croire en la vision de la jeune femme. Elle était capable de grandes choses, il n’en doutait aucunement. Hésitant un bref instant, il chercha dans les tréfonds de sa mémoire des vers qu’il avait composé, il y avait longtemps. Ils ne faisaient pas partie de ceux qu’il rendait public. Ils ne parlaient pas de ses actes, ou de ses promesses, ou de ce qu’il entendait faire, ou de ce qu’il était. Ils ne parlaient, en vérité, qu’à moitié de lui, ou de ce qu’il avait été. Ils parlaient des mortels, de ces gens faibles, qui parfois s’arrachaient à leur condition. Sa voix, précautionneuse, exhuma hors de lui les paroles à moitié oubliées :

« Créatures d’un jour ! Qu’est-ce qu’un mortel ?
Et que n’est-il pas, lui qui erre dans le monde hostile ?
Du sang et de la poussière, une ombre qu’on ensorcelle,
Voilà ce qui constitue les particules immobiles.

Mais parfois vient à elles le reflet des cieux
Qui couvre les épaules redressées d’un éclat de gloire
Et qui dore comme le bronze des temples la couleur des yeux
Auréolant le front des couleurs noires de l’espoir.
Et c’est une lueur fragile, qui se brise sous les doigts
Et qui fuit la possession comme la biche dans le fond des bois
Il faut la vouloir, comme le chasseur veut la biche sous l’ombre qui verdoie,
Quand il lance dans ses traces vides la meute qui aboie
Il faut la mériter, et comprendre les sacrifices
Plus terrible que Meripoë demandant de sa fille la dernière traversée
Et devant les derniers auspices
Savoir que rien ne peut redorer le sang mal versé
Et tout cela est grand et beau et retentit comme un cri refusant l’agonie.

La mort seule interrompt le cortège scintillant
Rappelant le dernier devoir et l’éveil hors de l’insomnie
Et d’entre les espaces élémentaires monte le dernier chant, sanctifiant. »

Nombre de gens de leur monde méritaient une telle ovation. Ici, ils étaient rares, et jaillissaient de la mélasse bouillonnante comme des éclats de hasard, rapidement balayés par un vent indifférent. Cela, il s’y était résigné, il ne pouvait pas le changer : il y avait quelque chose de fondamentalement brisé dans Portalia. Quelque chose d’intrinsèquement déficient. Et il ne suffisait pas simplement de réparer les cassures, et d’extraire les tumeurs. Il fallait accompagner ce monde, l’aider à récupérer, à devenir grand, comme il ne l’avait sans doute jamais été. Mais il ne le pouvait pas, et ne le voulait pas. Et si jamais le retour sur sa terre comme la mort lui étaient refusées, alors il devait aller contre cet impossible. Il devrait unir les ombres voraces et les lumières moribondes de cette population. Pour elle. Parce qu’elle le demandait. Parce qu’elle le voulait. Il inspira profondément, et se pencha vers elle, embrassant brièvement le haut de son crâne.

Pour l’instant, il avait mieux à faire, et elle réclamait toute son attention.
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