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description
Ashandra, là où les braisent se meurentJeu 8 Juin - 15:41
Ashandra Bah’ruul
Identité
Âge : 220 ans 27 ans, à vue d’œil.
Sexe : Féminin
Race : Démone
Groupe : Civil
Rang : Bronze ou argent
Alignement : Chaotique bon
Physique
Poids : 56kg
Particularité Physique : Des yeux gris qui deviennent argentés sous le coup de l’émotion.
Description (Optionnelle): Ashandra a l’apparence d’une jeune femme en milieu de vingtaine mais ses gestes lents, mesurés, et son flegme nonchalant vous dissuaderont clairement de la considérer comme une gamine ingénue née de la dernière pluie. Du haut de son mètre soixante-quinze, la démone n’est pas dépourvue d’audace et d’assurance, en dépit de sa carrure. Dotée d’un corps filiforme, jugé trop mince et fluet par ses congénères, Ash a hérité de ce type de silhouette à la limite de l’androgynie. Comme pour ancrer sa présence au monde de manière contestataire et revendiquer le peu de place octroyé à de si frêles épaules, la démone arbore souvent un look effronté et assumé. D’après elle, mieux vaut se faire remarquer pour un style agressif et impeccable que par l’envie de disparaître dans le décor. Son apparence générale et ses choix audacieux sont donc à l’image de sa personnalité : un chaos maîtrisé.
La pâleur de son teint et son regard indolent auraient eu tout à fait leur place dans les tableaux de portraits féminins du XIXème siècle que la démone a eu l’occasion d’admirer dans des musées. Ash correspond tout à fait à ce modèle de beauté désuet : le rôle de la « belle malade », au teint diaphane et anémié, aux joues trop creuses et aux petites veines violacées autour des yeux. On ne dira pas que le manque de couleur sur ses joues et ses cernes sont le fruit du manque de sommeil et d’une consommation compulsive de tabac même si sa voix, un peu rauque compte tenu de sa carrure, le dénonce sans aucune ambiguïté. La jeune Bah’ruul est une beauté anguleuse, émaciée, comme le témoigne sa mâchoire définie ou encore son nez et ses sourcils droits. Ce visage fin est encadré par de longs cheveux noir de jais, dont les longueurs sont déteintes en blanc gris cendré. Nul ne sait s’il s’agit là des affres du temps ou d’une anxiété sous-jacente. Si vous lui demandez, Ashandra vous dira que c’est avant tout une histoire de style, comme c’est arrangeant.
Ses prunelles, d’un gris bleu délavé et désaturé, ont longtemps été pour elle une source de complexe : trop clairs, trop expressifs, trop humains et surtout trop différents des pupilles noires, miel ou rouges sang que l’on retrouve en grande majorité à l’intérieur de son clan. Ses petits yeux étirés sont une véritable météo de ses humeurs. Orageux et foudroyants sous l’impulsion de la colère, ils prennent alors des allures de gris sale et d’acier. Noyés par le chagrin, ils tireront alors davantage vers un bleu bleu-gris livide et transparent. Cette particularité donne à son regard un aspect plus émotif, dont l’éclat argenté surnaturel rappelle malgré elle son ascendance démoniaque.
Mental
Description (Optionnelle): Notre démone est une créature de la nuit, cependant vous ne la trouverez pas au détour de la croisée des chemins comme le stipule une vieille légende humaine. Ashandra n’a que faire des carrefours insipides ou des coupe-gorges sordides des métropoles. Ce qui l’a fait vibrer, c’est l’effervescence d’une rue animée par la vie et les déboires nocturnes. Attirée comme un papillon par la lumière, vous la trouverez près des grandes enseignes de la cité. Si vous avez l’opportunité de la croiser au détour d’une taverne, elle saura vous divertir et écouter votre histoire le temps d’une soirée. De bonne compagnie, Ash est une femme à l’écoute, sensible au malheur et au bonheur des uns et des autres. Elle aime les longues discussions profondes, les débats houleux après quelques verres, en apprendre davantage sur la singularité de la vie des mortels.
Ceux qui l’ont bien connu vous diront que son altruisme finira par la perdre, elle et son foutu syndrome du chevalier blanc. Son besoin compulsif d’aider les autres sur tous les plans n’est que le traître reflet de ses antécédents d’abandon et de traumatismes affectifs. Très, voire trop investie, sur le fait d’apporter des solutions aux problèmes des autres, la démone se montre souvent intrusive et donneuse de leçons. Non pas à la manière d’une mère lasse de répéter sans cesse la même chose, mais plutôt à l’image du cliché de la tante célibataire, cool mais marginale, qui se mêle de tout en mettant le feu aux poudres pendant un repas de famille. Gare à vous si vous rejetez son aide ou s’il vous prend l’envie de lui faire part de cette comparaison : elle se vexerait et se plaindrait des jours durant de votre ingratitude auprès de qui veut bien l’entendre.
Impossible de dissocier Ashandra de la problématique sentimentale. Si on lui demandait ce qu’elle pense de l’amour, la démone se contenterait sans doute d’un haussement d’épaules, ponctué d’un rictus crispé d’aigreur et d’un faux désintérêt pour la chose. De la peur de l’abandon au désir d’être aimée, toute son existence s’est articulée autour de la recherche de ce sentiment. Loyale mais désabusée en amour, Ash a la fâcheuse tendance à s’accrocher désespérément à ses relations et particulièrement aux plus destructrices. Comme le déni est plus facile à accepter que le diagnostic de la dépendance affective, la démone ne reconnaîtra jamais son incorrigible romantisme ni même les facettes les plus toxiques de sa personnalité.
Cependant, son caractère débonnaire et extraverti compense bien souvent ses déboires affectifs en lui donnant l’occasion de se lier d’amitié avec autrui. Ashandra accorde beaucoup d’importance à son entourage et ses amis n’y font pas exception. L’expression du deuil passe souvent chez elle par la pratique du shopping thérapeutique. La légende raconte que chaque rupture difficile s’est soldée par l’achat d’un nouveau sac dans son ancien monde car l’ancien lui rappelait trop de mauvais souvenirs, une rumeur qui sera fortement démentie si vous lui posez la question... Et elle ne vous dira pas non plus combien elle possède de sacs. Malgré son matérialisme et son amour évident pour les possessions terrestres, Ash n’est pas prisonnière des apparences. C’est une femme de goût qui aime s’entourer de belles choses car elle trouve que le beau est inspirant, à l’image des arts humains qu’elle a pu découvrir pendant ses pérégrinations et qui l’ont touchés irrévocablement.
Sous ses airs de femme forte au cœur d’or se cache en réalité un animal blessé et pas toujours facile à vivre. Ashandra est pleine de contradictions : en dépit de ses leçons de morale sur, elle sera la première à ne pas mettre à exécution ses propres conseils. Quand elle n’est pas en train de négliger son sommeil, vous la trouverez malgré tout en train d’ingurgiter bien plus de caféine que son organisme ne le réclame. Du café noir bien sûr, comme son âme, tout est une question de style après tout. Sa dépendance à la nicotine a tendance à la rendre encore plus exécrable et impulsive que ce que sa nature lui impose. N’essayez même pas de la raisonner à ce sujet, elle vous dirait que c’est une cause perdue. Ash travaille beaucoup, parce qu’elle a tendance à ne pas compter les heures même quand la nécessité de repos s’impose à elle. En définitive, ce train de vie délétère trahit des pulsions auto-destructrices et un rapport à soi peu sain malgré l’apparente assurance de la démone.
Mon Histoire
Pour les Bah’ruul, seules comptent la force, la domination et la lignée. Tu ne pouvais t’y résoudre, toi qui n’est le trophée de nul homme, une mauvaise herbe incapable de suivre les codes de cette hiérarchie arriérée. Tu es née femme, de faible constitution et avec l’appréhension ridicule de blesser ceux qui t’entourent. Autant de critères pour justifier leur désintérêt évident, et un jugement sévère dont tu te serais bien passée. Une partie de toi ne peut s’empêcher de croire qu’ils l’avaient pressenti bien avant ta naissance. Tes frères ne sont-ils après tout pas dotés de noms flamboyants ? D’abord Aodhan, celui qui porte le feu, l’aîné de votre glorieuse fratrie, suivi de Maeldan, le prince des flammes. Pour ne finir que sur un tas de cendres : Ashandra, là où les braises se meurent. Ne pouvait-on pas faire une métaphore plus dramatique et éloquente ? Quand bien même tu l’aurais voulu, tu n’as jamais pu ignorer leur mépris à ton égard. Tu te souviens encore des leçons interminables données par le clan asservi par les tiens, à base de soumission hiérarchique, de haine pour les races inférieures et de gloire au combat. Autant de valeurs que tu t’évertueras à oublier, au contact rassurant des humains dès que tu fus en âge de quitter ce nid de vipères.
[L’entrée suivante est illisible car rageusement raturée.]
« Les gens partent, Ash. » C’est un fait. Tu les as aimé de tout ton cœur, avant de les haïr avec la même intensité. Les humains sont libres, même dans l’inconstance. Leur espérance de vie est si courte, alors ils n’ont certainement pas envie de la gâcher auprès de toi. Comme toute démone qui se respecte, tu cumules un certain nombre de tares, de traits de caractère que leur histoire condamne. Ils en font des mythes, des monstres, des péchés capitaux, te rappelant sans cesse que ton hérédité fait tâche. Tu es tout ce que les humains désapprouvent, c’est pour ça, peut-être, qu’ils ne restent pas. Tu auras beau faire comme eux, même après un siècle, tu ne seras jamais comme eux.
De leur côté, ils se marient, se reproduisent, font des cérémonies et rituels en tout genre. Toi, tu fais des pactes avec eux pour survivre, comme les parasites qu’ils chassent. Tu leur ressembles assez, du moins dans les traits, pour t’en prévaloir. Toi, même les nuisibles ont du mal à t’approcher, sans doute que leur instinct animal les met en garde contre ta nature. Tu as beau les mettre en garde, les dissuader de faire leurs requêtes, leur libre arbitre ne cesse de te surprendre. Leur résilience, aussi. Car tu as vu la guerre, la reconstruction, des âmes indestructibles derrière les gueules cassées. Comment ne pas les admirer, ceux qui ne craignent ni la mort ni l’échec ?
Tu t’es attendrie à leur contact, suffisamment pour engager plusieurs années de ta vie à les soigner et les accompagner dans leurs derniers instants. Un démon au dispensaire, peut-on imaginer plus ironique et opportuniste ? Pourtant, tes intentions ont toujours été bonnes. Tu laisses la destruction à ceux de ton clan, toi, tu as toujours préféré réparer les vivants. Les causes perdues, ça te connaît.
La relecture ne lui fit ni chaud ni froid. Elle avait vécu suffisamment d’années pour connaître et avoir surinterprété cette rétrospective des centaines de fois. Sans un mot, Ashandra retourna la feuille au verso sur la table, de manière à en cacher l’écriture.
« Ça vous a fait du bien ? » demanda la femme patiemment assise en face d’elle.
« Hmm, pas vraiment. Je crois que je ne comprends pas la finalité de l’exercice ? » se risqua à questionner la démone.
« Vous savez qu’on est là pour trouver les origines de vos traumas et la manière dont ils se répercutent dans votre vie. »
Ash plissa légèrement les yeux, clairement interrogative. Quel rapport entre une lettre adressée à elle-même et la façon dont elle vivait aujourd’hui au milieu des humains ?
« Au cours des dernières séances, nous avons pu relever un certain nombre de choses… Des obstacles au bon déroulement de vos relations. Parmi eux la peur de l’abandon, de la dépendance affective, le syndrome de l’infirmière… Et également des comportements qui nuisent à votre santé mentale : une tendance aux addictions, une certaine possessivité avec votre entourage et des ascenseurs émotionnels assez importants. »
« Et ça fait beaucoup, c’est ça ? » ricana quelque peu la démone.
Comment lui dire que ce n’était pas alarmant, pour un individu de son espèce ? Qu’elle aurait encore devant elle des centaines d’années pour se pencher sur son cas et ses vilaines manies. La psy avait bien essayé d’arrondir les angles, de se montrer douce et professionnelle mais tout ça la laissait pantoise. Ashandra comprenait que quelque chose clochait avec elle, à l’échelle humaine. Mais elle était bien incapable de comprendre les arcanes de ces rituels thérapeutiques qui permettaient aux mortels d’aller mieux. Rien que le concept lui échappait. Il n’y avait pas de magie à l’œuvre, aucune drogue, juste un humain perfectible qui en interrogeait ce qu’elle croyait être une congénère.
« Pourquoi est-ce vous que vous êtes venue consulter à l’origine ? »
« Par curiosité ? »
Mauvaise réponse à en croire la moue désapprobatrice de la docteure aux cheveux grisonnants. Mince, elle avait pourtant essayé de jouer le jeu jusqu’au bout. Peut-être aurait dut-elle ajouter sur le tapis ses amants qui lui répétaient qu’elle était complètement folle ? Une information qui l’avait motivée à en vérifier depuis quelques temps la véracité. Non, elle avait déjà évoqué assez de tares, les additionner pourrait compromettre sa couverture. La séance s’était donc achevée de manière infructueuse. Ash ne le savait pas encore, mais il s’agirait de sa dernière session de thérapie avant d’être arrachée de son monde d’origine.
Portalia était une déconvenue de plus dans le panorama instable de son existence. Après avoir vécu plusieurs vies, on apprend à relativiser. Les choses deviennent plus simples après le premier centenaire, ses aînés ne lui avaient au moins pas menti sur ce point. Sa prise de position quant à la quête était claire d’emblée. Elle n’avait pas échappé à un siècle d’insurrection démoniaque, à des guerres humaines sans queue ni tête, pour être à nouveau l’instrument du premier conflit venu. En tirant parti de la magie des contrats qui ne l’avait pas quittée en traversant le portail, Ashandra avait survécu dans un premier temps en établissant des contrats anecdotiques avec les habitants. Grâce à ses économies gagnées par ces moyens douteux, elle put enfin s’établir dans un commerce de la capitale en s’exerçant à un art qu’elle affectionnait en confectionnant des vêtements. Au moins, ici, la démone n’avait pas besoin de faire des contrats à tout prix pour survivre. C’était le signe qu’elle pouvait enfin tirer sa révérence et avoir la paix, aussi illusoire soit-elle.
Informations Supplémentaires
Ashandra n’a pas seulement l’air blasé, elle l’est. Désabusée par la vie, les deuils à répétition et l’exil, elle peut sembler inabordable au premier abord. Mais sa fascination pour les êtres humains, l’archétype qui résiste à tout selon elle, finit bien souvent par la rattraper. Bien qu’elle essaye de leur ressembler en renonçant la plupart du temps à sa forme originelle, Ash est loin de faire illusion et de comprendre parfaitement cette espèce étudiée depuis longtemps. Vous la trouverez donc dans son élément, à glaner les ragots tout en habillant les badauds de la capitale dans la rue des tailleurs où elle exerce en tant que couturière.
Un Petit Mot ?
On se lance dans un petit DC, dans une version plus babillante et moins coincée du cul que Morrigan. 8D
Ash est un projet avorté d'un ancien forum, alors j'essaye de lui donner une seconde vie ici avec une direction un peu différente. Vive Portal et à bientôt inrp j'espère 
.
