La place du marché [PV Raïka] (Abandonné)

Chaque nuit se ressemblent et se suivent ; Peuplées de cauchemars, du sang des miens et de toute cette bataille que j'ai déjà contée. Pas de nouvelles de ce coté là, malgré les années, je n'ai jamais abandonné l'espoir, seule chose qui fait battre mon coeur puissant, dans ma poitrine démesurée. J'enfile les couches qui font de moi un être civilisé, et qui le prouve à tout ceux qui en douterait. Un chemise élimée, un pantalon aux allures de robe, qu'on appelle plus simplement Hakama et que j'ai du faire tailler sur mesure dans une des échoppes du centre ville ; Respecté les codes vestimentaires de mon ancien monde, cela me coûte cher mais je ne pouvait y renoncer, c'est ce qui faisait de moi quelqu'un d'unique, et même si je sais qu'il y'en a un qui me croit figé dans le passé, traumatisé par la perte de mes guerriers bushi, et de ma femme, mais c'est une manière de leur accorder le respect qui leur est dû. J'enfile la large et longue veste qui se clipse par dessus la chemise passée d'âge, celle avec laquelle je suis arrivé, celle que ma douce tigresse m'avait confectionné.

Programme d'aujourd'hui ? Rechargé mon stock d'herbes, plus communément Matabi, qui est une liane que je pile, et dont j'y ajoute un mélange secret... Et que je fume allégrement toute la journée. Cela calme les crises de colère dont je suis victime bien malgré moi ... Parfois l'on subit sa propre nature, et mes sens affûtés, ma grande mémoire, et un genre de stress post-traumatique, me donnait parfois du fil à retorde. Moi qui prônait le contrôle de soi, et la bienveillance ... Je suis incapable d'appliquer les règles fixées par mes ancêtres, et qui faisait la grandeur de notre village perdu au fin fond de la montagne. Le mont Jifu, c'était un havre de paix, avant que ses hommes et leurs armes n'arrivent.

Depuis, j'ai vraiment du mal à subir la vue des humains, et pour me contrôler, je sais exactement quelle dose je dois fumer, et avec quelle rythme, les quantités, le dosage bref, je connais tout de ma condition, et de comment la soigner. Mon impulsivité, et mes élans de colère, j'espère qu'ils s'arrêteront un jour mais je rêve pas trop ... On ne soigne pas un traumatisme en trois ni même mille secondes, ni avec un bisous magique ou bien tout autre rêverie d'enfants.

Soufflant bruyamment, j'ouvre la porte de mon logis, qui donne droit sur le marché, et ses plantes exotiques, ses senteurs d'autres mondes, et ses marchands parfois ... Malhonnêtes. Généralement je négocie, j'argumente, je me sers de ma stature pour impressionner, pas très bushi. Mais tout ceux qui connaissaient nos règles, sont morts. Alors à quoi bon continuer ... Non, je ne dois pas abandonner le combat contre la vilénie, et tout ceux qui ne respectent pas l'équilibre de la vie, et de la mort.

C'est à dire les trois quart des êtres peuplant cette terre. Pas facile d'être à l'aise dans ces conditions, mais je fais contre fortune bon cœur.

Grâce à ma grande stature, je fend la foule compacte, tout en appréciant ce bouillon de culture, de teintures colorés, et d'établis sur lesquels se trouvaient toute sorte de produit.

J'arrive à destination, et il n'y a pas foule devant ce stand. Il faut dire que personne n'est vraiment attiré par les herbes de ce comptoir qui ne paye pas de mine. Ici, c'est plutôt les produits exotiques permettant de se poser, d'atteindre un certain éveil, et qui calme les crises d'urticaire, les plaques du type psioriasis. Bref, c'est pas le stand le plus courrus du grand marché.

Que je ne suis étonné, de voir un petit bout de femme, pas humaine, noire mat de peau, entrain de négocier les tarifs d'une herbe dont je connais les vertus, servant surtout à être servit en décoction... Et voir mon marchand essayer de lui en faire voir de toutes les couleurs.

Le soleil est haut dans le ciel, pourtant elle peut remarquer qu'une personne de haute stature lui fait de l'ombre.

- Salut à toi, Galadriel... Dis moi, depuis quand tu es devenu cupide ? 10 Gil pour de la baie d'hulme, c'est franchement pas donné ... J'devrai peut être changer de fournisseur ... Fais-je en me grattant une barbe inexistante, mais un pelage bien présent.

Après peut être que mon aide n'est pas la bienvenue, et qu'elle préfèrera regler ses affaires toute seule. Mais j'aime pas l'injustice, et les marchands verreux, alors agitez le cocktail et vous verrez que j'étais obligé d'agir ...