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Scandale à la Banque
Ryza | Elim
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Chers Journal,
Il faut que je te raconte ma journée, tu ne vas pas le croire !
Alors comme je te disais l'autre fois, je suis enfin parti de chez mes parents avec quelques affaires réunis dans un petit sac de toile et l'argent gracieusement offert par mon père. Attends, 2000 gils c'est quand même une sacrée sommes, je n'en ai jamais autant eut sur moi ! Mais vraiment, je pensais pouvoir m'acheter la Tour de la Guilde, facile ! Du coup, naïve comme je suis, je me suis dirigé chez un gestionnaire immobilier des Quartiers Est dont j'avais entendu parlé pendant mes études en me disant, bêtement, qu'on allait me donner un petit local inoccupé qui prenait la poussière dans un coin en me demandant d'en prendre soin et basta ! Et bah accroche toi bien à tes reliures, parce que la suite va te surprendre...
Toute gaillette, je traçais mon chemin en direction de ma fière destinée en saluant les personnes que je croisais, natif ou invoqué, je n'avais jamais vraiment réussi à faire la différence entre les deux groupes de toute façon. Le mec de l'immobilier, dont je te parlais plus haut, habitait dans une immense maison qui lui servait aussi de bureau. Même le bois des escaliers étaient du chêne massif et imposant venant très certainement d'un arbre plusieurs fois centenaire ! Le truc qui doit coûter la peau du... Bref, je montais donc les escaliers deux par deux jusqu'à pouvoir frapper à la porte de manière triomphante. Ce fut une petite demoiselle aux oreilles de lapin et habillé d'une riche tenue de suivante qui vint m'ouvrir, écoutant les raisons de ma venue avant de m'inviter à patienter dans un « petit » salon très sobrement décoré de bibelots doré et de tableaux de maître.
Le salon devait facilement faire la taille de la fleuristerie de papa et maman, mais en plus grand. Curieuse, je déambulais dans la pièce en attendant mon tour, jetant un œil aux œuvres d'art et aux livres qui se trouvaient un peu partout. Dans un coin de la pièce, je trouvais même un très joli vase de porcelaine décoré de motif bleuté du plus bel effet. Mais c'est alors que je perdais mon regard dans l'intérieur sombre de la poterie que la porte du bureau de l'homme s'ouvrit avec fracas, me faisant littéralement sursauter et, bien évidemment, mon baluchon tapas dans le vase qui éclatait sur le sol dans un bruit sourd. Mon visage crispé dans une grimace mêlant gène et agacement à cause du bruit, je saluais l'homme au visage dur et carré d'un bonjour à demi-voix tandis que lui m'accueillait avec un long soupir las.
Alors il faut que je te décrive le bonhomme, parce que c'est un cliché en puissance : Tu vois un homme grand, super super mince, genre un porte manteau ? Bah tu lui rajoutes une tête toute carré, même ses cheveux étaient carrés ! Et tu donnes au tout l'amabilité d'une porte de prison, et je pense que tu vois le type d'homme qui venait de me faire rentrer dans son bureau... CARRE !
-Bonjour ! Je viens pour acheter une boutique ! Je veux ouvrir une enseigne d'Alchimie, type potion, enchantement, ect... Ce sera utile à tout le monde !
Pleine d'entrain et enjoué, même si j'étais stressé par l'atmosphère oppressante de l'endroit, je tachais de garder le sourire malgré le regard de poisson mort de l'homme qui me dévisageait derrière ses lunettes carrés (un cliché je te dis...). Léchant le bout de ses doigts, il se mit à feuilleter lentement les pages d'un livre listant les biens de Portalia et mon regard pétillait d'impatience lorsque vint une question que je n'attendais pas :
-Avez-vous l'argent pour acheter un Bien ?
-Euh... Bah j'ai 2000 gils, voir un peu plus si je rajoute ce que j'avais prévu pour le déjeuner... Ça ira, non ?
J'entendais un nouveau soupire alors qu'il enlevait ses lunettes pour se masser les yeux. Je pouvais même le voir marmonner des trucs dans sa bouche toute ridée là, mais impossible de comprendre ce qu'il était en train de se dire. Par contre, j'entendis très bien ce qu'il m'apprenait par la suite.
-Pas d'argent, pas de Bien mademoiselle.
-Oui mais...
-Bonne journée mademoiselle.
D'un geste de la main, il indiquait à une espèce de colosse qui se tenait derrière moi (aucune idée de quand il était apparu celui-là) de me conduire à la porte d'entrée qui se claquait alors devant mon visage restait figée. Prenant quelques minutes pour reprendre mes esprits, je m'empressais alors d'aller tambouriner à la porte de ce grossier personnage en lui hurlant d'être plus poli et d'au moins m'expliquer comment tout ce bordel pouvait marcher, mais plus aucune réponse de l'autre cube... Concluant alors ma colère en donnant un coup de pied dans la porte massif de l'homme, ce geste stupide m'arrachait un cri de douleur.
M'asseyant en bas des marches, je retirais ma chaussure et mon collant afin de masser mon pied rougi et endolori, une petite mine déçu et inquiète sur le visage...
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Dim 15 Jan - 17:03