Aldiel ouvrit les yeux sur un ciel bleu azur. Elle se demanda un instant si elle se trouvait dans l'au delà, aux côtés de son dieu, puis elle se souvint : son dieu était mort. Tout était mort dans un tourbillon de lumière et de flammes, puis son univers avait commencé à s'effondrer sur lui-même pour s'en retourner au néant. Et pourtant, dans son armure encore couverte de cendres et de sang, l'elfe respirait encore, miraculeusement intacte.
Les voies de l'Ordre sont impénétrables, mais peut-être la vie illustre d'Aldiel avait contribué à son salut. Dans son monde d'origine, ordre et chaos étaient des forces qui s'opposaient sans cesse, leurs représentants angéliques et démoniaques envahissaient de façon cyclique le plan matériel et en menaçaient l'équilibre.
Aldiel n'était au départ qu'une simple aventurière et soldat. Elle avait consacré sa jeunesse - c'est à dire ses deux premiers siècles - à l'étude des créatures magiques, aux voyages interplannaires et autres arcanes de la magie. Elle tomba plusieurs fois amoureuse d'humains mortels, ce qui n'était pas vu d'un bon œil par ses congénères hauts elfes. Ces expériences influencèrent fortement son choix de mettre sa vie au service de la justice, et de la cohabitation entre les races (qui n'avait rien de naturel dans son monde).
Elle ne cultiva jamais l'ambition d'obtenir un pouvoir autre que celui conféré par la connaissance. L'argent ou les intrigues politiques ne l'intéressaient pas directement. Pourtant, les chemins de la Destinée l'avaient conduite à monter sur le trône d'une cité mage et à la défendre contre une invasion démoniaque. La petite cité fut victorieuse mais subit ensuite des attaques d'un royaume voisins et la guerre se poursuivit entre les hommes. Malgré son désir de paix, Aldiel dû mener de nombreuses batailles pour faire de sa petite cité menacée un royaume prospère.
Pendant son règne de presque deux siècles, la reine Aldiel travailla sans relâche pour maintenir l'équilibre politique de son royaume, la paix relative avec ses voisins et contribuer à son niveau à l'équilibre cosmique en continuant à lutter contre les incursions démoniaques qui se faisaient plus agressives au fil des décennies.
Les combats et le fardeau de ses responsabilités l'éloignèrent des choses simples de la vie. L'amour et l'amitié sincère deviennent un luxe lorsqu'on est entouré de courtisans calculateurs et de complots en tout genres. Chaque relation s'entache des jeux du pouvoir. Mais Aldiel n'abandonna jamais son peuple, jusqu'à la fin.
Tout à une fin, même les univers, elle le savait depuis longtemps. Elle pensait qu'un jour sa quête prendrait fin, que ce soit à sa mort ou avec la fin de son monde lui-même. Elle avait accepté cette fin, mais l'Ordre en décida autrement.
Aldiel fixait toujours le ciel à travers les deux fentes de son heaume, des paroles métalliques lui revinrent en mémoire :
« Elue, vous allez découvrir un monde de créatures et de magies.
Le Chaos l’a envahi et vous vous devez de lui reprendre.
Pour cela, vous devrez combattre et terrasser moultes créatures.
Au bout de ce chemin, se trouve 7 rois que vous devrez terrasser afin que le chaos reconnaisse sa défaite. »
Ainsi, quelqu'un, quelque chose avait décidé que sa lutte devait se poursuivre.  Aldiel referma les yeux. Elle ne savait pas où elle était ni ce qui l'attendait mais elle savait une chose : elle était fatiguée de se battre.

Familier
Aldiel a été invoquée en compagnie de son familier Kyukon. Kyukon est un Kitsune agé d'environ 3 siècles ayant l'apparence d'un grand renard à trois queues. Kyukon avait certains pouvoirs spirituels et magiques dans son monde d'origine mais ne semble avoir conservé de ceux-ci que la capacité à se métamorphoser pour prendre une forme humanoïde. Il préfère cependant mener une vie tranquille de familier la plupart du temps. C'est à dire dormir dans un panier, profiter des caresses et de la nourriture gratuite. Il a également une certaine intelligence mais qu'il utilise d'une manière bien à lui, principalement pour s'amuser, jouer des tours, ou bien défendre sa maîtresse Aldiel si nécessaire.

- Jupe. C'est bien comme mot, jupe.
Sinon, what else ? Je suis une chercheuse en sciences sociales de 29 ans amatrice de jeux de rôle principalement sur forum et grandeur nature.