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C’était une soirée particulièrement froide. L’alcool avait encore coulée à bon trains sans pour autant amener les effets recherchés et le sommeil. Encore hantés par des souvenirs et cauchemars d’éveille. Nordalh dû sortir marcher, incapable de rester encore enfermé dans cette petite chambre pourrie. Il allait devoir y remédier bien rapidement, devait-il mettre plus de temps à la chasse ? Devait-il oser retourner sur le front face à des créatures au risque de sa vie ? N’était est-ce pas l’objectif mon cher ami ? De te laisser mourir dans un combat impossible à gagner en donnant l’entièreté de ton âme et de ton corps pour finalement regagner le droit d’embrasser ceux qui te son cher ?

« SUFFIT » Pensa-t-il férocement, se forçant la sortie, devant changer d’idée, si l’alcool ni pouvait rien, alors une longue marche nocturne allait l’aider à replacer ces idées qui lui pourrissaient les beaux rêves et les pensées douces. Avant de sortir, il s’habilla de manière légère, sans pour autant quitter désarmé. On ne savait jamais quand ça pouvait se rendre utile. C’est avec une simple chemise, plutôt propre pour une fois et un vieux pantalon qu’il sortit à l’extérieur. C’était une ville bien spéciale. Autant que certain y vivaient encore plus la nuit, que d’un autre côté, on y retrouvait un certain côté paisible. Qu’elle chose de moins mouvementé, de plus lent, de plus facile à assimiler.

Alors qu’il prenait une marche sans objectif particulier, il baissa les yeux n’ayant que des pensées divines pour moment. Il s’arrêta un moment, relevant le menton en direction du ciel, les sourcils froncés, les poings serrés.

- Qu’ai-je fait Odin… Quelle punition m’infliges-tu une nouvelle fois ? Où est-ce encore Loki qui se joue de moi ? Que dois-je faire pour gagner le droit de retrouver les bras de mes biens aimés ? Marmonna-t-il tout bas en fixant ce ciel.

Il soupira longuement baissant les yeux une nouvelle fois, il n’avait aucune réponse, il ne voyait aucun signe, aucun indice. Est-ce qu’ils pouvaient entendre les pauvres pleures d’un vieux guerrier fatigué ? Est-ce qu’ils pouvaient faire quelque chose dans ce monde ? Est-ce que ses prières se rendaient bien ? Nordalh plissa son regard unique alors qu’il tomba sur un énorme bâtiment au loin. La Cathédrale. Ce lieu ce voulait spirituel selon les gens qu’il avait côtoyé au fil de ses premiers jours en Portalia. L’Ordre semblait avoir une présence lourde et constante ici, réconfortante pour une majorité et terrorisante pour une minorité. En ce qui le concernait, il n’avait pas encore d’opinion sur cet Ordre. Toutefois, la possibilité que ce lieu lui permette de communiquer avec ses dieux, lui semblait viable et une bonne opportunité. Il prit donc le pas en cette direction, espérant que ce lieu lui amène des réponses dans ce lourd silence dénué de sens.

Certes, ce bâtiment ne pouvait se cacher ici, mais maintenant qu’il s’en approchait vraiment de façon volontaire, notre géant était bien impressionné d’une telle architecture, le tout accompagné de lumière vu l’heure tardive du soir à laquelle il s’y dirigeait. Il y avait de moins en moins de populace, laissant les rues un peu plus vides, probablement qu’on se regroupait ailleurs, mais ici c’était bien plus calme. Encore dans ses songes, le géant arriva alors aux portes de ce gigantesque bâtiment. Il n’avait jamais vu une fondation religieuse aussi grande, aussi grosse.

Malgré l’heure, il n’eut aucune résistance à ce qu’il puisse entrer. Il entra donc, époustoufler d’entrer dans quelque chose d’aussi gros et d’aussi bien fait. Évidemment, la construction en Portalia est bien mieux que dans son monde, mais d’assister, de voir un tel monument, c’était incroyable. Le vieux guerrier avançait lentement, ne voyant pas grand personne pour le moment, sans pour autant ne pas ressentir une forme de vigie dans cet endroit sacré.

Il sortait du lot, certes pas son imposante taille et par son accoutrement plutôt « décontracté » pour ne pas dire minable. Bon il faut avouer que Nordalh et la haute couture, ça ne se connait pas du tout, c’était évident à comprendre par ses mouvements, il n’avait aucune grâce, aucune élégance, tout était de façon brute, de manière efficace et guerrière. Il était loin d’être un soldat, mais dans son monde, tous ressentaient le danger que cet homme dégageait, une prestance d’un homme ayant côtoyer la mort à bien des reprises. Bref ! Autre ce à quoi il ressemblait. C’était son expression froide de visage qui le trahissait, il regardait partout autour, tournant lentement sur lui-même, dévoilant un visage malaisé et confus. Il avait déjà souillé des églises catholiques remplit d’or dans son jeune temps, mais n’avait jamais assisté à quelque chose de pareil, ce qui expliquait une forme d’émerveillement caché derrière tout ça. Clairement, il n’était pas bien dans ce genre d’endroit.

Il s’avançait encore un peu laissant ses pas faire un léger écho dans l’entrée alors qu’un lourd et pesant silence planait rendant l’atmosphère encore plus difficile pour notre colosse.

- Par le père tout puissant… Qu’est-ce que cet endroit…
Se chuchota-t-il, secrètement effrayé d’une telle foi envers leur spiritualité.

Alors qu’il recherchait de son œil quelque chose, un signe, il fût distrait par un son léger, des bruits de pas bien délicat. Le colosse s’arrêta alors un moment, prenant le temps d’écouter pour finalement se tourner en direction des bruits. Il se raidit quelque peu, impressionné et malaisé de voir ce qui l’approchait.

Une jeune femme, un regard perçant tel un serpent, une silhouette fine sculpté des outils les plus fins. Une chevelure bleuté bien anormal, des lèvres rouges invitante et finalement une aura inquisitrice, quelque chose de subtile, de charmeur, une faussa aura angélique. Une vrai attrape homme. N’était-elle qu’en train de se rapprocher que Nordalh se sentait mal, ce genre de femme c’était mortel, il le savait, ses années d’expérience lui hurlait qu’elle pouvait être la cause de l’échec de bien des êtres vivant. Ces gens-là sont dangereux, souvent d’une agilité incontestée avec leur langue. Ce pour la conversation et manipulation ! Simple précision.

Le vieux guerrier resta de marbre, laissant son regard glacial la fixer, suivant fait et geste alors que le silence le prend, ne laissant qu’une atmosphère désagréable. Bravo Nordalh, belle première impression.
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Les Mythologies de Portalia


Okay...Il n'y avait rien à faire...Okay...Dans cette ville étrangère... Nephtys avait beaucoup à faire depuis sa rencontre avec son « homologue » inquisiteur, Vlad Von Refugius. Elle avait pu en apprendre un peu plus sur la fameuse attaque, pour préparer le procès qui approchait à grand pas. La belle, n’avait pas ménagé ses efforts et c’était entretenu plusieurs fois avec Hypanatoi dans le confort et la discrétion de sa villa. Elle n’avait pas abordé tous les détails de l’affaire, mais seulement ce qui était nécessaire pour que l’homme de guerre puisse accomplir sa mission. Leurs échanges étaient agréables et plus encore faciles. Nephtys n’avait pas besoin de faux semblant, ni de sous-entendu pour faire passer un message. Ils étaient tout les deux pareils et mine de rien, cela apaisait la jeune femme de ne pas devoir constamment porter le masque qu’elle a depuis des années à sa présence.

Comme nous le disions, Nephtys préparait avec application le procès à venir. Elle n’hésitait pas à aller sur les lieux elle-même pour récolter d’autres informations tout en veillant à prendre de la distance dans sa posture. Cela lui permettait de se faire sa propre idée, mais aussi de se montrer auprès du peuple. Cela était bon pour son image, « l’Inquisitrice qui est au service des autres ». Si elle veut le pouvoir, elle doit montrer son intérêt et sa compassion, même si c’est de façade. L’égyptienne restait de longues heures dans son bureau à la cathédrale. Elle étudiait les rapports, les preuves qu’on lui apportait. Nephtys aurait préféré le faire chez elle, dans le confort de son petit salon surchauffé pour se sentir à l’aise. Mais le problème, c’est que personne ne verrait son travail acharné. Là encore, c’est une question d’image. Elle ne laisse rien au hasard. C’est pour cela que quand elle quitte les lieux, elle emmène toujours un rapport ou deux, pour montrer qu’elle ne prend pas de repos. Ou le faire croire du moins.

Quand elle lève enfin les yeux des lignes qu’elle ne cesse de lire, la nuit est tombée. Nephtys n’a pas vu le temps passé et elle se rend compte que sa bougie est presque éteinte. Elle comprend mieux pourquoi elle a mal aux yeux. La belle lâche un petit grognement, elle ne pouvait pas se permettre d’avoir des poches sous les yeux. Elle se lève et s’étire avec grâce avant d’éteindre la flamme fragile. D’un pas léger et vêtu de sa traditionnelle toge blanche, elle se dirige vers un porte manteau pour y saisir une cape noire. Même si l’Eglise était un outil pour Nephtys, elle avait un minimum de respect pour les croyants des lieux, du moins elle faisait l’effort de coller au moule. Elle s’enveloppe dedans afin d’avoir une tenue plus appropriée pour se déplacer dans les couloirs de la bâtisse et récupère son spectre (voir fiche technique). Dans un petit sac de jute, elle prend un rapport et quitte la pièce dans la pénombre.

Une chose qu’apprécie la belle, c’est le calme du lieu en pleine nuit. Il n’y a presque plus personne et il faut dire que c’est des plus reposant. Parfois, elle se laisse un peu plus aller, ayant le pas moins gracieux que d’habitude et une démarche moins dansante. Elle se dirige vers la salle principale de la Cathédrale, donnant dans le hall pour sortir quand son regard se pose sur un homme qu’elle n’a jamais vu.

Nephtys ralentie, le pas et l’observe de loin. Un sourire amusée sur les lèvres, elle le regarde observer les lieux avec une expression particulière sur le visage. Un homme de cette carrure, qui semble impressionné et presque effayer par les lieux. Que c’est cocasse. L’egyptienne décide de sortir de l’ombre pour avancer un peu plus et leurs regards se croisent. Il ne semble pas des plus avenants, mais cela n’efface pas le sourire de la belle qui marche à nouveau d’un pas léger. Elle s’arrête à bonne distance et l’observe avec un sourire.

Faite attention à votre langage mon cher Monsieur, vous pouvez en offenser certains avec si peu.

Personnellement, Nephtys n’en a rien à faire. Elle se délecte même d’observer de loin ceux qui sont choqués des propos des petits gens n’étant pas croyant. Cela montre à quel point certains sont si stupide et fermé d’esprit. Elle passe une main dans ses cheveux, pour que son visage ne soit pas caché.

Je peux vous aider ? Ce n’est pas habituel d’avoir de la visite aussi tard.


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Pour l’une des rares fois de sa vie, le colosse se sentait comme une proie. C’était comme s’il y avait un énorme serpent qui l’entourait, le resserrant peu à peu, alors que sa tête est droit devant lui, le regard perçant prêt à attaquer et finalement l’avaler tout rond. Non cette femme le rendait mal à l’aise. Bien trop parfaite, quelque chose des plus inquiétant derrière ce sourire réconfortant. Bref. Il devait oublier tout ceci pour un moment, il se devait de reprendre le contrôle de sa tête et de répondre à cette femme.

Il releva un peu le menton, détaillant davantage la jeune femme devant lui. Il garda encore un peu le silence, visiblement quelque chose le dérangeait, heureusement, son air de glace cachait sa crainte face à elle. Il finit par inspiré longuement, relevant l’œil vers l’architecture de l’endroit au détriment d’admirer l’architecture égyptienne. Puis un long et lourd soupire sortit des narines du colosse. Laissant une nouvelle fois son œil se braqué sur la femme devant lui.

- Vous avez raison, je devrais faire attention de ne pas évoquer les miens en ces lieux qui ne leur appartiennent pas. Merci de cet avertissement. Je tiendrais mes propos. Sans vouloir atténuer ma faute, disons qu’une telle architecture n’existe pas en mon monde et j’ai… Bien de la difficulté à m’adapter.

Il relâche un coup d’œil autour avant de croiser lourdement les bras contre son torse, gardant la distance que la jeune femme avait décidé d’installer entre eux. Cette fois, malgré son malaise intérieur face à la demoiselle face à lui, il arbora une lueur perçant en son œil unique. Quelque chose d’un peu plus intense, sans être irrespectueux ou déplacé, simplement une prise de position face à elle. Peut-être quelque chose d’un peu plus défensif, décidément, elle dégageait quelque chose que le vieux borgne captait.

Il écouta attentivement la deuxième phrase, opinant légèrement de la tête.

- J’en déduis que vous êtes de ce… « Culte » ?
En lui laissant un regard, incertain d’utiliser le bon mot. Il secoue légèrement de la tête. Disons que j’avais besoin de retrouver les « miens ». Clairement il sous-entendait ses dieux. Je cherche une explication et je n’en trouve guère. Visiblement, je ne suis pas à la bonne place non plus pour en trouver.

C’était triste, sans le montrer, Nordalh était déçu, il espérait tant de retrouver la voie des Dieux en venant ici. Malheureusement il n’y trouvait qu’une architecture démesurée, pratiquement effrayante. Aucun message, aucun envoyé, aucun corbeau en vue. La seule chose pour l’instant, c’était cette femme. Encore, elle n’avait rien de sa culture, ni de proche ni de loin. Elle ne pouvait être une envoyée. Elle faisait partie de ce cauchemar.

Le vieux veuf comprit finalement ce qui le rendait sur ses gardes de la sorte. C’était ce regard. Ce fameux regard, on aurait dit une forme de sorcellerie. Elle avait un regard inquisiteur, envoûtant, deux joyaux horriblement dangereux. C’était une arme qui pouvait être excessivement efficace contre les hommes. Heureusement, notre bonhomme en avait vu passer dans sa vie, ce qui le rend un peu plus apte à résister, ce qui expliquait son malaise face à elle.

- Vous me voyez désolé de déranger à une heure si tardive, Mademoiselle. Dites-moi, que dois-je savoir pour éviter de m’attirer les foudres des membres de ce…
Il lève le doigt en l’air faisant de bref mouvements circulaire avec son index, voulant préciser l’ordre religieux où il se trouvait, sans leur adresser un mauvais nom.

Pour manquer de respect à la religion d’autrui, Nordalh était un expert. Après tout, il avait pillé nombreuses églises d’un autre peuple dans son monde. Dans son jeune temps, il était bien payant d’aller faire la guerre à un autre continent en récoltant la quantité phénoménale d’or qu’on cachait ou entreposait dans ces lieux religieux. On vous épargne en plus le traitement accordé aux « frères » qui ne se battait pas. Bref ce sont de bonnes histoire pour les gens sachant l’apprécier.
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Les Mythologies de Portalia


Nephtys entend rapidement « les excuses » sans en être de l’homme. Il reconnait plutôt son erreur et la justifie par le fait qu’il évoquait les siens. Ce n’était pas l’impression qu’avait l’égyptienne, mais elle ne laisse rien paraitre. Elle garde son fameux sourire sur le visage et regarde autour d’eux, pour contemplait à son tour la grandeur des lieux. C’est notamment pour cela qu’elle a souhaité rejoindre l’Eglise. Parce qu’ils voyaient grand et elle aussi.

Autant pour moi Monsieur, il n’y a pas de mal d’évoquer ses propres dieux. Vous êtes en lieu sain ici, chacun peut s’y retrouver. Disons juste que la formulation de votre phrase peut être vu comme un blasphème pour les plus sensible.

Il est vrai, qu’elle avait souvent entendu cela dans la bouche de personne peu enclin à la croyance ce qui avait une mauvaise image. D’où le fait, que le choix de ses mots étaient des plus important. Même si la cathédrale était un lieu de recueillement, il était important de rester discret. L’inconvénient quand nous venons de lieux totalement différents des uns et des autres, c’est qu’il y a différente manière d’exprimer son dévouement. Cela pouvant heurter les plus fermé d’esprit.

Nephtys lâcha un rire cristallin qui raisonne dans les lieux vide, quand il lui demande si elle fait partie de l’Ordre. La manière dont il s’exprime, montre un mal aise présent chez l’homme de carrure. Ce qui amuse beaucoup la belle, il faut l’avouer. Est-ce qu’il est mal à l’aise à d’autre croyance que la sienne ? Ou c’est la réprimande de Nephtys qui le met dans cet état ? Ou alors elle-même ? Au fond, elle espérait que ce soit elle. La femme aux cheveux bleus, aimait déstabiliser les autres, elle avait le sentiment d’être puissante.

Disons que oui, je fais partie de ce culte comme vous le dite. Je suis une inquisitrice pour être exacte, mais cela ne m’empêche pas de retrouver les « miens » comme vous le dit si bien.

Un duel de regard se jouait entre eux, pourtant il n’y avait rien d’hostile. De la méfiance, de la curiosité et une pointe d’amusant du côté de la gent féminine. Elle continuait d’aborder un sourire amusé, mais chaleureux. Gracieusement, elle avance pour se rapprocher de l’homme qui restait à bonne distance d’elle. Sa main qui ne tenait pas son septre, caressait le bois d’un banc au passage. Il était frais.

Afin d’éviter les foudres de l’Ordre, il vous faut respecter ces membres et la Quête mon ami et évidement votre prochain. Nous ne sommes pas si différents que nombreuses autres croyances. Nous…aimons notre prochain.

Elle arrivait sans problème à faire vibrer sa voix de manière assez convaincante pour faire croire à ses mots. Nephtys avait l’art subtile de la manipulation que tout le monde était sûr qu’elle croyait en ce qu’elle disait, alors qu’il n’en était rien. Sauf si cela pouvait lui être utile, elle en avait que faire de son prochain. Elle voulait le pouvoir et s’élever. C’était tout ce qu’il l’importait finalement.



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Ce lieu était trop vaste pour lui, comme un gouffre ou une gueule d’un monstre, il avait l’impression de se perdre dans cet endroit. En quelque part, ça lui faisait même peur. À quelle utilité attribuait-on de ci grand bâtiment ? Démonstration de pouvoir ? De force peut-être ? Ou tout simplement par égo démesuré ? À quel point pouvait-on être fanatique de la sorte ? Surtout, pourquoi cette église avait-elle autant de pouvoir ? C’était un aspect qui échappait à Nordalh et qui le dérangeait. Quand un individu ou un ordre avait autant de pouvoir, c’était souvent quelque chose de mauvais. Ça rendait les gens fou, aveuglé par une puissance les surpassant, le vieux colosse savait très bien ce que le pouvoir pouvait faire à l’humain, il avait l’impression que ce genre de phénomène n’était pas strictement réserver aux humains.

Le vieux bonhomme écouta attentivement la jeune femme lui expliquer la raison que ses mots avaient pu mal être perçu. En tout honnêteté, il ignorait ce que ses mots avaient pu déranger, mais il préféra hocher de la tête simplement pour acquiescer, sans pour autant chercher à mieux comprendre, secrètement intimidé par ce si petit et délicat bout de femme qu’elle était.

- Bien, je ferais plus attention la prochaine fois.

Alors que le colosse était toujours méfiant avec la jeune femme, elle laissa entendre un rire cristallin, quelque chose de tout banal de charmant, toutefois, pour notre vieux borgne, c’était des plus effrayant. C’était comme s’il était face à Hel et qu’elle riait, quelque chose d’effroyable. Ce qu’il ignorait c’était à quel point cette femme allait se nourrir de son malaise. Malheureusement pour lui il n’était une pauvre petite.. Eh bien, une pauvre énorme victime. Du coup, elle confirma l’interrogation de notre glacier, elle était bien et bel membre de cet ordre… Ce qui plaça une nouvelle fois notre géant en mauvaise posture. Il répugnait un peu les grandes religions, ces gens-là n’était en rien rassurant pour lui. Il les associait souvent à des gens endoctriner, des gens qui n’avait plus leur propre conscience, s’abandonnant sans but à une cause beaucoup trop grande. Ses dieux à lui, ne demandait aucune richesse, aucun monument, juste un sacrifice de temps à autre, rien d’intense, ça pouvait être une chèvre, un bœuf, parfois, très rarement un humain, mais c’est rien de grave voyons ! Sinon, aucune hiérarchie religieuse. Bref, ça lui rappelait les Chrétien cet Ordre… Ce n’était rien de bon. Toutefois, la jeune femme semblait attachée à ses dieux de son monde, ce qui pouvait être peut-être un facteur atténuant.

- Ça me rassures de savoir que cet Ordre respecte les croyances des gens.

Alors que le veuf avait garder une distance entre eux, la jeune femme se rapprocha, détruisant cette fausse forme de sécurité que le bonhomme avait laissé entre eux. Il releva un peu le menton, restant de glace face à elle malgré son inconfort moyennement subtil. Il l’écouta attentivement, il plissa un peu l’œil à la pause qu’elle fit entre « Nous et aimons ». Quelque chose le dérangeait ici. Il ne pouvait mettre le doigt dessus, mais ça le laissant encore plus méfiant. Alors qu’elle s’approchait lentement en caressant de sa main libre les bancs, notre géant fit entendre sa voix glacial et autoritaire une nouvelle fois, cherchant à masquer en plus sa situation délicate.

- Les foudres… Répéta-t-il tout bas, secrètement amusé. Je m’assurerais de respecter les membres et la Quête, j’étais simplement à la recherche de réponses. Ce changement, tout ça. Il fit tourner son index en l’air comme pour représenter le monde. C’est loin de la réalité de mon monde, y compris les changements que je vie moi-même. Je cherchais uniquement une source de réconfort, une image, une voix, quelque chose. Il s’arrêta un moment, détaillant la jeune femme. Mais, je ne voulais en rien déranger une Inquisitrice. Il incline faiblement la tête par respect.

Il décroisa les bras, laissant savoir qu’il s’apprêtait à partir dans sa gestuelle, clairement il ne désirait en rien rester ici. Certes la jeune femme pesait énormément dans la balance, mais cet endroit le rendait mal. Ça lui rappelait l’égo démesurer des hommes, à quel point que la richesse et le pouvoir pouvait pourrir l’esprit, l’âme des êtres vivants.

- Une seule question, si vous me permettez, Inquisitrice. Est-ce vous avez réellement retrouvez vos Dieux ici ?


Il laissa son œil unique s’ancrer dans le sien cette fois. Une simple question qui débordait de plusieurs autres questions. Ce n’était en rien une attaque, mais clairement, la réflexion, de sa question est bien plus prononcée. Comme s’il mettait un peu la foi de la jeune femme en question, peut-être même la raison pour laquelle elle faisait partie de cet Ordre. Nordalh en savait long sur les ordres et franchement ça finissait malheureusement que rarement bien. Ce genre de pouvoir ne devrait pas exister, il avait déjà assisté à la grande différence des classes sociales ici aussi. Rien n’était juste.
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Il faut bien l’avouer, l’homme n’était pas très subtil pour cacher son malaise. Ses traits étaient sévères et ses muscles tendus. Nephtys garda son sourire étincelant et « bienveillant » même si à l’intérieur d’elle-même, cela l’amusait beaucoup. Elle ne le niait pas, du moins à elle-même. Cet homme en face d’elle était une distraction plaisante pour elle. L’égyptienne écoutait les dire du géant, alors qu’elle lui expliquait ce qu’il fallait fait pour rester dans les bonne grâce de l’ordre. Même s’il était mal à l’aise, il ne pouvait pas s’empêcher de se livrer à la belle, sur lui-même. Il expliqua qu’il cherchait du réconfort et des réponses à ses questions concernant son arrivé ici-bas. C’était le cas pour la majorité des gens qui passaient la porte ici.

Nephtys pivote gracieusement, pour regarder en face d’elle. Il y avait un nombre incroyable de ranger de banc, menant jusqu’à l’autel de l’ordre. Le bois des assises étaient réguliers et d’une couleur foncée et les pierres de l’édifice clair encadrait des vitraux de multiple couleur. Nephtys trouvait le lieu beau et poétique. L’architecture d’ici n’avait rien à avoir avec celui de son monde, mais il était loin d’être déplaisant bien au contraire. Il était grand, comme l’ambition de la belle.

C’est tout à faire normal d’être en recherche des raisons de ce changement. Vous n’êtes pas le seul rassurait vous. Si vous êtes ici, c’est que l’Ordre vous sent digne de la quête et qu’il prévoit de grande chose pour voir. Lesquels exactement, je ne saurais vous dire. J’espère que vous trouverez le réconfort que vous cherchez pour être en paix avec votre invocation ici.

Elle se tourne vers le géant et aborde un sourire doux et pose sa main sur son avant-bras. Elle hoche la tête avant d’enlever sa main aussi gracieusement qu’elle le peut. Elle avait les manières d’une reine, celle qu’elle devait être chez elle si elle n’avait pas été trahit.

Vous ne m’avez pas dérangé, bien au contraire. C’est toujours gratifiant et enrichissant d’échanger avec quelqu’un se posant des questions. Et pardonnez-moi, je ne me suis pas présentée…appelez-moi Nephtys.

Elle voyait dans sa gestuelle qu’il allait quitter les lieux. C’était le bon moment pour elle, de lui dire comment elle s’appelait. Qu’il ne l’oublie pas. Elle fut d’ailleurs surprise qu’il tienne aussi longtemps en ses lieux, lui qui semblait être si dérangé d’être ici. Pourtant sa question suivant la surprise et malgré les prouesses de manipulation de la belle, elle ne pu le cacher. Son regard se perdit dans le vide un instant, alors qu’elle pense à ses dieux.

Ils ne m’ont jamais laissé tomber, même en quittant ma terre natale. Ils sont toujours avec moi sans aucun doute.

A l’image de ses paroles, son expression est solennelle. Elle garde le silence quelques secondes avant de tourner son visage vers le géant avec qui elle converse depuis tout à l’heure. Elle reprend ses esprits et lui souris.

J’espère avoir répondu à vos questions. Veuillez m'excuser, mais je dois retourner à mes occupations. En tout cas, je fus ravis de vous rencontrer.

Elle hôcha la tête en signe de salue et passa à coté de lui pour quitter les lieux et retourner dans son bureau. La femme garda son sourire, c'était une discussion forte intéressante.


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