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Ryuusei Ichimonji
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descriptionQui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé) EmptyQui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé)

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Comment on en était arrivé là ? Autant dire que c’était des plus compliqué comme situation. Moi et un autre jeune homme étions devenu par un malheureux concours de circonstances, des sortes d’hommes à tout faire pour un mec de la classe aisé. Tout ça durerait une semaine le temps qu’on paye notre dette. Vous allez me dire mais qu’avais-je donc fait pour finir ici ? Question tout à fait pertinente ! Je ne saurais pas où commencer tellement cette histoire ressemble à un sketch surréaliste.

Je vous avouerais que c’était mon clan secret des Dark Souls qui m’avait mandaté ici. Je devais mettre des bâtons dans les roues de ce dit noble afin qu’il repousse au moins d’une semaine ses activités. Et du coup, en le surveillant de près j’avais fini par déceler une vulnérabilité. Il faisait mandater une diligence de l’extérieur une fois par semaine pour lui amener des matériaux rares et précieux de grandes valeurs. Il se servait de ses divers matériaux pour accumuler d’autant plus de richesses en les revendant dix fois plus cher qu’il ne les avait achetés. Ce n’était même plus un marchand à ce niveau là mais un escroc pour moi.

Bref, là n’était cependant pas la question. Comme, c’était principalement dû à la vente de ses diligences remplies de matériaux rares qu’il faisait filer ses activités comme personne, je décidais donc de saboter l’une de ses diligences afin qu’il perde toutes les marchandises à l’intérieur. Cela devrait du coup momentanément ralentir son marché. C’était de ce que j’avais vu ni plus ni moins du marché noir ses activités. Totalement illégal et si la guilde l’apprenait il finirait ses jours dans un cachot sombre et humide. Mais il avait une assez bonne couverture avec ses boutiques de potions en tout genre pour que ça passe inaperçu.

Il avait fallu trouver une stratégie pour la suite des évènements. Savoir comment me débrasser de la prochaine diligence. La faire tomber dans un fossé, la faire brûler ou qu’elle finisse je ne sais trop pour se fracasser et mettre à mal les matériaux à l’intérieur. A l’extérieur je serais trop exposé et je n’avais pas besoin de faire couler le sang ou autre. Nous ne tuions pas d’innocents et les hommes qui protégeaient ses diligences n’avaient pas forcément la vision sur le marché. C’était de mon avis de simple transporteurs et escorteurs de marchandises.

Je n’avais aucune stratégie pérenne à l’heure actuelle. Et cela me saoulait prodigieusement. Puis quand je vis arriver la diligence je dus rapidement trouver quelque chose de plausible. Je poussais la première personne qui passait en plein milieu du chemin de la diligence. Les chevaux se cabrait et partirent vers la gauche à toute allure bousculant nombres d’étals réussissant à couper leur bride avec les différents bouts de bois et de ferrailles qui partirent dans tous les sens. La diligence finit sa course dans l’étal de vin et je n’eus qu’à balancé ni vu ni connu une allumette sur le liquide violacé qui commençait à créer une mare dégelasse en plein milieu du carré. Résultat : la diligence finie totalement brûlée. L’étal de vin aussi mais c’était un dégât collatéral et l’argent de mes prochaines missions irait à cet homme pour son étal.

J’allais voir le jeune homme que j’avais poussé sans qu’on sache forcément que c’était moi.

Tu vas bien jeune homme ? dis-je tandis que le noble finit par arriver sur les lieux en rogne nous demandant déjà des explications.

Je le regardais puis regardais les autres gens qui s’étaient déjà dispersés. Certes, on faisait de bon coupable vu que les autres avaient filés sans demander leur restes…

Ce garçon a trébuché où je ne sais quoi et a finit sur le chemin de votre diligence, les chevaux ce sont cabrés et on finit par se détacher de la diligence qui a finit dans un étal de vin. Il n’a suffi surement que d’une étincelle pour qu’elle prenne feu de la sorte. Vos gardes n’ont pas vraiment eut le temps de comprendre ce qu’il se passait.

Le noble semblait très furieux et avaient assommés le jeune homme d’injures et tout ce qui va bien avant de lui dire qu’il devait réparer ses torts. Quand j’essayais de le défendre je fus moi aussi mis à contribution. Il lui fallait réparation et je devais donc avec mon jeune ami, rester homme à tout faire durant toute une semaine afin de ne pas éveiller les soupçons. Qu’à cela ne tienne. J’avais déjà par le passé été traité en moins que rien la majorité de mon existence je n’étais plus à une semaine près. Surtout s’il me fallait protéger ma couverture. Et au moins, le gamin que j’avais entrainé dans tout ça je pourrais le surveiller afin qu’il ne lui arrive rien vu que c’était ma faute tout ça...Je me sentais donc responsable de son bien être et de sa sécurité pour cette semaine.

Dernière édition par Ryuusei Ichimonji le Mer 2 Mar - 9:47, édité 1 fois
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descriptionQui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé) EmptyRe: Qui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé)

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C’était une journée magnifique, et je sais pertinemment que parler du temps n’est pas la chose la plus fine, la plus subtile, la plus intelligente qui soit. Mais que voulez vous, depuis que j’ai perdu ma belle maison et que je dois faire tout et n’importe quoi pour tout le monde et n’importe qui, il paraît qu’intellectuellement je régresse. Alors le Saerys en tout points inférieur à l’ancien Saerys peut bien vous parler du temps. Donc. Le temps est splendide, ainsi va mon humeur depuis que le soleil brûlant s’était décidé de réchauffer ma peau de ses rayons ardents.

Il paraît que tout est plus beau sous le soleil, et il en est de même pour les hommes. Il peut créer l’illusion d’un éclat d’intelligence dans les yeux des plus stupides d’entre tous. Seulement il n’est pas capable de faire taire le peuple qui avance sur la grande route. Ils piaillent à qui mieux mieux, discutent à voix haute, se disputent aussi parfois. Ils se changent tous en crieurs de rue et leurs vêtements semblent créer un tableau de couleurs vives mais sans aucune forme tangible. Mélange de pourpres, de verts et de jaunes. Mais rien ne pourrait abîmer l’humeur joviale chevillée à mon corps depuis ce matin, provoquée par quelques raisons bien précises.

La première c’est que j’avais terminé le travail que j’avais commencé. Un travail, bien évidement, peu digne de mes qualifications. Ceci dit, j’en ai bien peu mais j’aime le penser. Seulement un travail pour lequel je viens d’être payé. Et me voilà retournant auprès de ma chère sœur qui me croit perdu à l’autre bout du monde à pourfendre des dragons. Oh elle le croira encore longtemps. De plus, j’ai décidé, dans mon infinie bonté, de lui apporter son dessert préféré. Une pâtisserie étrange sois disant parfumée à la rose bien que je ne sache personnellement pas ce qu’est le goût d’une rose.

Je tenais donc une toute petite boîte refermée d’une ficelle que j’aurais préféré être un ruban mais qui m’emplissait d’un certain sentiment de félicité. Je pourrais presque fredonner une chanson tant tout semblait se dérouler sous les meilleures auspices. J’imaginais déjà le moment où je lui raconterai mes improbables aventures et les personnes extravagantes que j’ai rencontré au cours de mes péripéties fantasmées. Mon esprit voguait déjà bien loin de la scène actuelle, dans un monde de mythes et légendes que j’inventais uns à uns au fil de mes pensées. Une reine des fées prisonnière d’un tyran serait du plus bel effet, mais je crois qu’elle ne sera pas assez dupe. Dommage.

Une tempête de sables ? Peut-être que je pourrais rajouter cela, c’est assez réaliste, non ? Si réaliste que j’en vois une se profiler à l’horizon. Tempête de sables ou nuage de poussière, choisissez les mots que vous préférez mais c’est ce qui pousse le peuple à s’éloigner de la route. Une diligence dont les chevaux galopent bride abattue dans un concert de sabots qui me hurle de me jeter le plus loin possible de l’infernale véhicule. Ce qu’il me reste de mon instinct de survie me suffit pour faire un bond sur la droite, le cœur battant. Seulement ledit organe semble s’arrêter lorsque je suis propulsé au milieu de la route par je ne sais quelle force supérieure.

J’y reste totalement paralysé, mon gâteau à la rose envolé, mes bras pitoyablement recroquevillés contre mon visage alors que je m’apprête à me faire percuter par six chevaux effrayés. Peut être qu’ils ne sont que quatre. Ce qui amplement suffisant pour le tuer. Le premier me fera tomber, le second me brisera les os, le troisième en fera de même et le dernier pourra peut être trébucher. Leurs hennissements se mêlent à mes pensées si bien que je n’arrive plus à aligner deux mots, je vais mourir et je ne peux même pas y penser. Je n’ai pas le temps de me sauver, de toutes manières mes muscles sont si tendus qu’ils vont rompre mes os.

Et une fraction de seconde c’est terminé. Il y a bien un bruit violent de piétinements, de hennissements de terreur, de craquements sinistres et de bris de verre et de bois. Un bruit qui pousse mon cœur jusqu’à mes lèvres. Seulement lorsque j’ouvre mes yeux, oubliant jusqu’au moment où je les avais fermés, un soulagement intense me submerge.

La diligence prend brusquement feu, les chevaux s’ébattent, certains rompent leurs brides et d’autres s’ébrouent sauvés par deux ou trois âmes charitables. Mais moi je suis en vie et en bonne santé, une configuration rare en de tels accidents. Le feu ravage la cargaison et sa fumée opaque noircit le ciel.

Un homme me tire de ma contemplation étrange, il se rue sur moi, m’attrape par les épaules et me secoue alors qu’un flot d’insultes sort de ses lèvres pâles. Je suis trop hébété pour comprendre tout ce qu’il me dit. Un homme arrive soudainement et semble prendre ma défense et si je m’apprête d’abord à la remercier, j’entends que je dois passer une semaine au service de celui qui me criait dessus. Ma gratitude passe après ma colère.

_Je j’ai absolument rien fait de mal, je ne vois pas pourquoi je travaillerais pour vous ! J’ai même failli y laisser les os.

Mais ce n’est pas comme si ma parole avait la moindre valeur maintenant, par contre mes semaines, elles, n’ont jamais été aussi importantes. Et la prochaine semble déjà avoir été décidé à ma place, m’emplissant de morosité et changeant mon humeur comme la fumée masque maintenant le soleil.

_Puis-je savoir qui vous êtes ? demandais-je à l’homme qui allait maintenant m’accompagner, lui méritant ce sort encore moins que moi, et il est rassurant de savoir que l’on est jamais le moins bien loti.

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descriptionQui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé) EmptyRe: Qui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé)

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La journée était si belle. Quand je pense que pour faire bonne figure et ne pas attirer l’attention je faisais en sorte de faire la semaine que le noble voulait. A côté de ça je pourrais faire tant de choses tellement mieux comme passer la semaine avec ma moitié. Harmone me manquait déjà. Heureusement, on ne dormait pas chez ce noble c’est juste qu’on avait des horaires vraiment chauds. De l’aube jusqu’à tard le soir. Je pouvais seulement dormir avec ma chérie. J’espérais qu’elle ne m’en voudrait pas trop une fois la semaine terminée. On n’avait pas vraiment eu le temps d’en discuter donc je lui avais simplement laisser un mot pour lui résumer la situation pour qu’elle ne s’inquiète pas outre mesure où qu’elle ne se fasse des films comme quoi je pourrais voir une autre femme parce que franchement, elle était la seule qui comptait à mes yeux et ce serait toujours le cas.

J’avais lu dans les livres que certaines races comme les loups garous peuvent avoir une sorte d’imprégnation. C’est à dire qu’ils ne tombent qu’une seule fois amoureux et qu’ils n’ont qu’une âme sœur. Je me demandais si j’étais moi aussi dans ce cas-là, si l’amour dans mon monde fonctionnait par imprégnation et si c’était le cas Harmonie était clairement toute désignée pour être ma moitié. Enfin bon, je ferais en sorte de me faire pardonner après cette semaine.

J’avais entraîné un jeune homme là-dedans et il était de mon devoir d’assurer sa sécurité à présent. Quand je l’aidais il s’enquit d’ailleurs de mon identité ce qui était bien normal après tout. Je venais l’aider et je prenais la même punition que lui-même si c’était clairement plus mérité de mon côté que du sien. Mais bon avec un peu de chance il penserait que j’avais fini à la même enseigne que lui seulement parce que j’avais voulu l’aider. Il n’avait pas besoin d’en savoir plus.

Je suis Ryuusei, un aventurier. Et toi tu es ?

Après tout autant apprendre à faire connaissance, ce n’était pas comme si on allait passer la prochaine semaine ensemble, hein ? Je le regardais et il semblait assez frêle comme garçon. Mais en même temps dans son regard on pouvait voir qu’il avait vécu des choses pas simples dans sa vie.

Il semblerait qu’on n’ait pas vraiment de chances aujourd’hui. On paye les pots cassés d’un gars qui ne sait pas prendre soin de son matériel. Mais bon malheureusement, on ne peut guère faire autrement. Il est assez influent dans son domaine si on se rebelle ça risque de mal finir plus pour nous que pour lui.

Je réfléchissais et tapotait l’épaule du jeune homme.

Ne t’en fais pas petit. On va s’en sortir. Si on surveille les arrières l’un de l’autre ça devrait le faire dis-je en souriant chaleureusement pour le rassurer.

Par la suite, l’un des servants du noble arriva jusqu’à nous.

Suivez-moi, vous commencez dès maintenant.

Je regardais le jeune homme l’aidait à se relever puis me décidais à suivre l’homme. De toute façon, fallait jouer le jeu jusqu’au bout. Et puis, les infiltrer de la sorte pourrait me permettre potentiellement de mettre encore plus la grouille dans leurs affaires donc c’était loin d’être une bonne idée de me prendre à leur service durant toute une semaine ~.

L’homme nous amena jusqu’à la résidence principale du noble puis nous fit rejoindre les caves de celles-ci avec nombres de bouteilles de vins millésimées.

Monsieur Descartes à une soirée ce soir, et il veut notamment faire visiter ses caves. Faites en sortes qu’elle brillent comme un sous neuf d’ici là.

Puis sans mot dire de plus il quitta la pièce tandis qu’il revint par la suite avec diverses ustensiles de ménages. Serpillère, et autres joyeusetés.

Vos outils de travail. Maintenant au boulot ! dit-il avant de dis paraître pour de bon et nous laisser vaquer à nos occupations.

Bon ben y a plus qu’à...
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descriptionQui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé) EmptyRe: Qui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé)

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Je connaissais bien les nobliaux et autres notables. Bon nombre d’entre eux avaient l’orgueil d’exacerbé, ils s’agaçaient de la moindre offense et de la plus petite altération dans leur vie si bien rangée. Ils haïssaient plus que tout le changement, ce qui est compréhensible étant donné que ledit changement n’est jamais synonyme d’élévation quand l’on est déjà au sommet. Oh bien au contraire, tout ce qui tombe ne doit-il pas redescendre ? N’est-ce pas l’une des lois de l’univers ? Seulement le corolaire n’est pas toujours vrai, ce qui est au ras du sol y reste souvent, et c’est merveilleux puisqu’il aura donc tout le loisir de le faire briller. C’est justement ce que nous demandais cet homme, une semaine de notre misérable vie à jouer les esclaves pour le bon monsieur.

Comment vous dire que j’étais plus qu’en colère de la tournure des événements. J’en avais fait des choses dégradantes depuis que nous avions perdu notre maison et que nous n’avions plus grand chose à vendre. Mais jamais encore je ne m’étais abaissé à travailler pour du vent. Je me suis toujours dit que je ferais du bénévolat après soixante-dix ans, quand je serais moins occupé, que j’aurais besoin de paraître plus saint que je ne le suis réellement et qu’il ne me restera plus que ma propre bonté pour nourrir ma vanité. Aider quelques orphelins vous ouvre plus de portes que vous ne le pensez. Si vous vous lancez en politique, il est même de bon ton d’en recueillir dans votre propre maison. Le peuple aime la bonté comme les épopées et passé un certain âge vous ne pouvez plus leur offrir le moindre récit de bataille qui ne paraisse pas une comédie.

Seulement cette affaire là est bien différente de la seule illusion de bénévolat dont j’aurais pu caresser l’idée. Lorsque l’on est pas payé pour une action, c’est que l’on poursuit la gloire ou que l’on a besoin de se rassurer sur sa propre pureté. Je n’aime pas les illusions, je n’aurais aucune gloire à récurer le sol de monsieur Descartes, comprenez pourquoi je ne peux pas accueillir la nouvelle avec un élan de joie.

Un seul détail l’empêche de me disputer avec le marchand.Je vous ai parlé des notables, mais j’ai omis qu’ils se distinguaient en plusieurs catégories. Il y a ceux qui ont la sensation d’être l’élu de quelque chose, qui mettent en avant les valeurs de la chevalerie. Ceux qui se débarrassent de leurs armes si leur adversaire a les mains nues. Souvent ils glorifient la pureté de leur lignée et oublient que la pureté d’une lignée résulte de quelques mariages entre cousins,ce qui vous conviendrez est parfait si vous voulez voir votre enfant partie au combat mais pas si vous voulez qu’il en revienne. Et comme rien n’est parfait, ceux-là nous auraient sûrement provoqué en duel pour réparer l’offense. Puis dans un bon jour, ils nous auraient invité à souper dans leur demeure.

Monsieur Descartes, quand à lui, fait partie de la catégorie des marchands. La pire de toutes, et je parle en toute connaissance de cause, mon père était l’un d’entre eux. Mais un marchand bien médiocre, je vous l’accorde, sinon je ne serais pas là a vendre mes semaines à l’un de ses collègues. Les marchands, eux, tentent de faire du profit de tout ce qui les entoure. Ils troqueraient leurs propres enfants contre d’autres parce qu’ils sont plus beaux. Ils vendraient leurs pères et leurs mères si les nouveaux puissent avoir un plus joli nom de famille. Ils empoisonneraient leur fidèle épouse si on leur promettait la main de l’esclave d’un empereur. Je déteste les marchands. Il est si simple de les détester. Puis je les admire aussi un peu, leur monde semble toujours si parfait.

L’autre garçon semblait être pour la thèse de ne rien dire et de se laisser faire, bien sûr, j’approuvais. Je n’avais plus ni l’importance requise, ni la capacité de défendre mes droits. Puis il semblait accepter la situation sans réellement se montrer agacé. Ce qui était étrange étant donné qu’il était encore moins que moi mêlé à cette affaire. Après tout ce n’était pas lui qui s’était retrouvé au milieu de la route.

-Tu as sûrement raison, dis-je avec un sourire crispé.

Puis nous nous fîmes conduire jusqu’à une grande bâtisse qui me donnait déjà le sentiment d’être incroyablement petit. Seulement ce sentiment disparu bien vite puisque l’on nous éloigna des grands murs pour nous jeter dans la cave. La cave à vin. Je laissai un sourire éclairer mon visage, une idée m’avait traversé l’esprit, il ne restait plus qu’à convaincre mon nouveau camarade.

-Que penserais tu de jouer un petit tour à un marchand mal avisé ?

J’attrapais une bouteille d’un des vins les plus chers, sans me départir de mon sourire. Ils nous avaient laissés seuls, quelle mauvaise idée.

-Nous pourrions, par hasard, changer les étiquettes des bouteilles les plus chers, les remplacer par celle des vins les moins bons, ceux qui sont réservés aux pauvres domestiques que nous sommes. Peut être que nous pourrions aussi emporter les bouteilles.

Je sais que certaines peuvent coûter très cher et que la plupart des nobliaux ne font pas la différence entre les vins. C’était risqué, mais se serait sûrement lucratif, et je n’avais aucune envie de laisser ce monsieur Descartes gagner. J’ai toujours aimé jouer des tours, cela n’aurait-il pas fait de moi un excellent marchand ?


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descriptionQui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé) EmptyRe: Qui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé)

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Je préférais qu’on évite les embrouilles pour le moment et qu’on fasse ce qu’il nous dise. Après tout, une semaine ça passait vite, non ? J’essayes de me persuader voyez-vous ? Cela me gave, mais je ne pouvais pas vraiment péter un câble en plein milieu du carré ce ne serait pas très discret pour un Dark Souls et en plus de ça cela mettrait trop de lumière sur moi et mes compétences. Moins les gens en savaient sur moi, mieux c’était pour que je me sorte de situation comme celle-ci. S’il n’avait pas été si influent je lui aurais rapidement mis les points sur les I mais là j ne pouvais pas. J’aurais pu m’en sortir en invoquant la guilde aussi, mais ça n’aurait pas avancer pour autant pour le gamin qui lui n’y pouvait rien. Donc autant que je participe à ses côtés plus on est de fous plus on rit, non ?

Je sais que ce ne doit pas être super de prendre toute une semaine sur ton temps pour aider ce guignol. Mais je suis sûr qu’on peut mettre à profit cette semaine d’une façon ou d’une autre, t’es pas d’accord ?

Par la suite, on nous conduit au lieu où nous allions officier semblait-il. C’était super grand. On fut rapidement délaissé avec le matériel prévu pour nettoyer la cave comme un sous neuf. Je voyais au sourire du garçon avec moi qu’il avait probablement une idée derrière la tête et plutôt dans le style sournois. Je devais bien admettre que vu la situation, si son idée était intéressante je me laisserais tenter sans trop de mal.

Je croisais les bras mon menton posé sur le balais serpillère en attendant qu’il ne m’en dise plus sur sa fameuse idée. Il voulait jouer un petit tour au marchand certes, mais comment voulait-il s’y prendre et sans qu’’il ne s’en rende compte qui plus est ? Il fallait que l’on soit plus malin que lui après tout, et qu’on évite de se faire choper durant notre tour.

Je le vis prendre une des bouteilles de vin. Elles semblaient être une de celle de la meilleure qualité. J’haussais un sourcil très intrigué tout à coup. Oh...changer les étiquettes. Ce n’est pas con du tout surtout qu’ils ont pas mal de gens qui doivent faire ça donc de là à savoir qui a fait le coup, ce n’est juste pas possible. Et comme il dit cela ferait profiter aux petites gens des vins bien meilleur que le picrate dont ils sont fournis. Je réfléchissais cela me semblait une bonne idée et il ne semblait pas y avoir vraiment de point noir au tableau.

Je souris face au garçon et hochais la tête.

Pourquoi pas. Cela me semble bien intéressant et concrètement bien mérité vu ce qu’il nous fait faire alors que nous n’y sommes pour rien.

Ce serait un plus pour mon groupe en plus. Faire l’échange des divers vins pourrait potentiellement ruiner son marché. Celui-ci se casseraient finalement la gueule dû au fait que les nobliaux se plaindraient de ne pas avoir le bon vin de d’habitude ~ Ce serait encore bien mieux que de perdre une simple diligence. En tout cas, ce garçon avait de la suite dans les idées. Maintenant restait à voir surtout un point important dans ce plan.

Quand procède-t-on ? Après tout, s’il doit avoir une réception dans cette cave dès ce soir il va sûrement faire des dégustations. Cela risque d’être trop visible sur nous si c’est dégueu, non ? Quoique si cela arrive après la dégustation de ce soir, cela voudra dire que ça aura été fait potentiellement durant la période où l’on était là. Cela va aussi attirer les soupçons sur nous. Qu’en penses-tu ? Quand est que ce serait le mieux ?
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descriptionQui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé) EmptyRe: Qui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé)

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La perspective de jouer un mauvais tour au notable à l’imposant orgueil me dit un immense plaisir. L’agacement et la colère qui m’avait animé s’étaient évanouis face à la perspective de rendre cette semaine lucrative bien que cette dernière, et cela à mon grand étonnement, passa après mes velléités de vengeance. L’argent que je pouvait tirer de cette subtile manipulation ne paraissait que la cerise sur le gâteau, le cadeau supplémentaire, le détail qu’un artiste délicat apporte sur son œuvre. Et cela laissa un sourire songeur étirer les lèvres. Ceci dit, et malgré mon engouement soudain et mon regain d’énergie, je n’avais toujours pas envie de faire le ménage dans une cave poussiéreuse et sombre. Pour deux raisons majeures, la première, c’est que je ne méritais pas d’être ici, la seconde c’est qu’il y a trop de poussière pour un homme et que puisque ladite cave est sombre, personne ne l’a remarqua jamais. Et je n’avais pas l’envie d’éviter à notre hôte de développer de l’asthme ou une maladie des poumons, pire, je lui souhaitais de tout mon cœur. Peut-être que sur son lit de mort il regrettera d’exploiter de jeunes personnes innocentes puisque qui n’est pas payé n’est pas efficace. Sa radinerie l’aura tué et il ne pourra même plus avoir le plaisir de le dire.

Je levai les yeux vers mon interlocuteur, il semblait d’accord avec moi et personne n’avait été de mon avis depuis bien longtemps, j’accueillis la nouvelle avec un sourire ravi. Mais un sourire tout de même arrogant, sans excès, mais pour garder la sensation que ce n’était pas quelque chose de rare et que rien n’avait changé. Que j’étais parfaitement sûr de moi.

Un détail me tira de ma délicieuse rêverie. Je m’étais assis sur une caisse fermée d’un vin infâme, véritable piquette de taverne mal famé, et je me demandais maintenant quel pouvait bien en être l’usage du nobliau qui semblait si sûr de sa propre valeur, persuadé qu’il fallait lui offrir toutes les merveilles de ce monde qu’il s’empresserait de ranger dans des boites pour les laisser dans un coin, dans le but qu’elles prennent de la valeur. Je levai les yeux vers mon interlocuteur, il avait soulevé une question intéressante. Il me paraissait maintenant bien prudent ce qui m’allait parfaitement.

-Tu as raison, il y aura forcément des gens capables de différencier les bons vins des mauvais durant la réception. Il faudrait que nous agissions après celle-ci mais je ne suis pas persuadé qu’on nous laisse redescendre ici durant la semaine.

J’étais très mauvais guerrier, très peu valeureux et vaillant seulement lorsque je suis inconscient du danger qui me menace, en soi plutôt fanfaronner. Je n’ai aucune de toutes ces valeurs auxquelles je n’entendais rien mais j’aime les intrigues, les complots, les cabales en tout genre et les petites mesquineries sordides. J’étais ainsi parfaitement dans mon élément. Je restai songeur quelques instants avant de reporter mon attention sur mon partenaire de mauvaise fortune.

-Les marchands sont souvent proches de leurs sous, ils n’ont en général pas une maisonnée d’une centaine de domestiques alors pour les grandes occasions ils font appel à d’autres serviteurs. Souvent jeunes, ils sont en général assignés au service. Lorsque les habitués de la maison se feront servir par de nouvelles têtes, ils auront la sensation que le marchand s’est encore plus enrichi, poursuivis-je en balayant mes propos d’un geste nonchalant de la main.

Ce que j’énonçais n’étaient que de simples vérités générales, mais qui n’avaient pas voulu s’appliquer à mon père. Lui, avait voulu des centaines de domestiques et nous avait condamnés à le devenir aussi. Soit, si c’est la l’ordre de l’univers je ne puis le contester. Mais l’univers tout entier ne suffisait à mon amertume.

-Je suppose aussi que c’est pour ça qu’il nous force à travailler pour lui. Il voulait de nouvelles têtes à présenter à ses invités mais cela coûte cher. Les nouveaux serveurs qui descendront dans les caves pour venir chercher le vin seront les premiers à être accusés.

Et je comptais bien là dessus. Mais je ne savais pas encore s’il accepterait de sacrifier un parfait innocent. Je le regardais donc avec plus d’intensité, haussant un sourcil. Puis comme il fallait faire bonne mesure et lui laisser le temps d’oublier le point noir de notre plan, j’invoquais un problème plus grand que la moralité.

-Il faut aussi que nous trouvions un moyen de sortir discrètement les bouteilles de la cave, et un lieu pour les cacher.

Mon camarade parlait aussi de mettre à profit cette semaine, c’est très exactement ce que je comptais faire. Le vin était intéressant mais ça le serait aussi de monter là haut, retrouver la meilleure de toutes les sociétés et devenir le gardien de ses secrets.



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Je devais avouer que le plan du jeune homme me paraissait vraiment intéressant. Et puis fallait avouer que cela pourrait lui être lucratif à lui qui il semblait vouloir prendre quelques bouteilles pour les revendre. Honnêtement vu tout ce qu’il y avait j’avais peu de doutes sur le fait que cela se verrait. J’imaginais bien que ce mec aussi orgueilleux ne tenait pas vraiment d’inventaire de ses stocks en mode j’en ai tellement qu’un manque c’est une simple goutte d’eau dans l’océan.

En tout cas, il n’avait clairement pas l’air de vouloir coopérer pour faire en sorte que la semaine se passe bien. Après est ce qu’il avait vraiment tord à ce niveau-là ? Pas vraiment. Nous exploiter de la sorte juste parce qu’on n’avait pas été au bon endroit, au bon moment, enfin surtout mon camarade, ce n’était pas très juste pour lui. Il avait failli potentiellement y laisser la vie et il finissait à devoir travailler de manière gratuite à celui qui avait perdu à côté de ça une pauvre diligence qui soit dit en passant devait valoir des milliers de gils... Pour lui la vie du jeune homme valait bien moins que ça c’était une certitude. Je n’aimais guère ce genre de personne qui croyait savoir mieux que les autres ce que valait une personne sans même la connaître.

Il me sourit quand je lui fis part que j’étais dans le coup. En revanche j’avais quelques questions pour qu’on fasse ça de manière tout à fait sécuritaire et qu’on ne se fasse pas prendre en flagrant délit. Il s’était assis sur une caisse par la suite. Sûrement pour réfléchir à tout ça de manière posée ? C’était normal après tout, le temps de rassemblé nos idées et de prévoir quelque chose de solide.

Oui à ce genre de truc il y en a toujours qui sont de fin connaisseur et qui sauront faire la différence entre un vin médiocre et la crème de la crème. Mais oui c’est peut-être notre seule chance pour avoir l’accès à cette cave. Peut-être du coup faire en sorte de changer les étiquettes des vins encore enfermés dans les caisses ? Ils devraient préférentiellement prendre ceux déjà entreposés dans cette cave. Donc ceux encore stocker dans les caisses y a moyen d’en faire quelque chose je penses.

On ne toucherait clairement pas à tout le stock du coup, mais ce n’était pas forcément un bon plan de tout changer non plus. Une partie seulement ferait l’affaire et nous permettrait de ne pas être découvert car ils ne s’en rendraient compte progressivement seulement. Je le laissais réfléchir à mes paroles tandis qu’il finit par s’exprimer de nouveau.

Je le laissais parler et comprenais potentiellement où il voulait en venir. Comme il disait de nouveaux servants pour un marchand voulait dire qu’il s’enrichissait d’autant plus. Donc nous prendre à son service n’avait été qu’une pâle excuse pour faire en sorte de se pavaner d’autant plus auprès de ses convives. Quel bâtard ce mec...Quand on y pense c’est encore plus injuste. Il nous avait pris à son service simplement pour faire le paon et il avait usé de l’excuse de la diligence pour se faire. Le jeune homme avait dû en venir à la même conclusion sans trop de mal vu son esprit vif.

La diligence en miettes n’étaient qu’une excuse pour se servir de nous et faire le fanfaron auprès de ses invités ce soir. Il aurait du mieux y réfléchir semble-t-il car il va s’en mordre les doigts, on va s’en assurer. J’ai encore plus envie de faire le coup à présent.

Je me sentais mal que ce soient les autres serviteurs qui prennent à notre place, mais ne seraient que réprimander. Après tout, ce nobliau de pacotille avant besoin d’eux pour continuer d’exister et de briller. Et il ne pourrait pas savoir lequel d’entre eux ce serait exactement ou s’ils étaient plusieurs à avoir fait le coup. Quand le coupable n’est pas trouvé difficile de donner une punition. Et punir tout un groupe de serviteurs pouvaient amener à une rébellion ce qu’il ne voulait certainement pas.

Vu qu’il ne pourra pas savoir le coupable véritable il ne pourra pas donner de punition significative, je pense donc qu’il n’auront pas grand-chose à craindre. Surtout que sur Portalia la violence envers les serviteurs est très sévèrement punie. Il ne prendra pas un tel risque. Surtout que son commerce est dans la majeure partie illégale de ce qu’on raconte au niveau des rumeurs. Se mettre en lumière auprès de la guilde serait bien trop risqué pour lui si cela s’avère. Et vu le personnage cela ne m’étonnerais pas que ce soit vérifié.

Sortir les bouteilles de la cave et les cacher ? Cela allait être d’autant plus compliqué. J’avais une potentielle idée à voir si ça pouvait se faire et si ça passerait surtout inaperçu.

Je crois que les serviteurs s’occupant du linge de maison ont des chariots sur roulette qu’ils utilisent pour transporter tout le linge sale jusqu’aux fleuves ou aux puits les plus proches. Si on arrive à en subtiliser un on devrait pouvoir transporter les bouteilles dans les divers paniers de ce chariot et mettre un drap ou deux par-dessus pour faire genre, non ?

Le plan commençait à prendre une bonne tête. Et si on trouvait d’autres idées pour le reste de la semaine il y avait de quoi bien l’emmerder selon moi et le jeune homme paraissait impatient que ce ne soit le cas.

D’ailleurs tu ne m’as toujours pas dit ton nom.
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descriptionQui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé) EmptyRe: Qui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé)

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Il avait raison, j’avais oublié jusqu’à la moindre des politesses. Je m’étais laissé aller à mes amères pensées, à critiquer l’injustice de ce monde comme seul un piètre philosophe peut le faire. Oui le monde est injuste, et alors ? Parce que si ce n’est pas le cas, cela veut dire que je suis en train de payer pour mon ancienne vie d’oisiveté. Qu’il ne faut aspirer à rien parce que le prix sera trop élevé, que l’excellence s’accompagne toujours de l’infâme et que seules ceux qui agissent avec demi-mesure, ceux qui vivent sans réel éclat, peuvent espérer triompher du destin. Voyez comme la justice peut être d’un ennui terrifiant. Un monde équitable est un monde figé dans la médiocrité, plus personne ne tenterait rien de peur du revers, et les rares élus à vouloir sincèrement s’extirper de leur condition mériteraient de rétablir la divine injustice.

-Oh pardonne-moi, Saerys Luceri, ajoutais-je en me levant subitement de mon carton branlant pour lui tendre ma main.

Un nom qui signifiait quelque chose, enfin, qui avait signifié quelque chose. Maintenant ce n’était plus qu’un nom comme un autre qui ne rappelle plus rien à qui que ce soit. Un jour ma sœur m’a dit que c’était peut être mieux comme ça, et comme toujours je ne l’avais pas comprise. Il lui arrivait parfois de m’inventer quelques idées saintes, qui je l’espérais, ne venaient pas d’elle sinon je devais sérieusement m’inquiéter pour son avenir. Elle employait des expressions sibyllines qui cachaient des idées trop idylliques, elle avait des mots enlevés et je pourrais mépriser l’individu à qui elle les a dérobés.

Je ne pouvais m’empêcher de sourire, d’un sourire qui tirait sur le rictus mais un sourire tout de même. Sans amertume cette fois, avec une joie parfaitement contenue, avec le plaisir exquis de la vengeance. Même si celle-ci n’est pas la plus spectaculaire qui soit, elle est lucrative et il ne sera certainement pas orpheline. D’autres plans se dessinaient déjà dans mon esprit et chaque fois que j’imaginais avec délice l’un des mauvais tours, je me rappelais le visage du marchand et l’imaginait se tordre de rage et de désespoir. Lui ne sourirait pas, bien au contraire, je pouvais voir sa peau parcheminée, tendue sur ses os, se plisser de colère. Ses yeux sombres s’écarquilleraient et ses grandes mains se recroquevilleraient en un poing qui frapperait son bureau.

-Oui, tu as raison, il ne pourra punir personne, c’est tant mieux. Il ne prendrait par le risque de mêler la guilde à ses affaires.

Je suis certes un partisan du moindre mal mais pas de la violence injustifiée. Et puis c’est aussi pratique que moral. Les innocents suppliciés vous jettent dans des spirales de vengeances interminables. C’est aussi épuisant que dangereux et je n’ai ni le temps ni l’envie de gérer ce genre de désagréments.

-C’est une excellente idée ! Nous devons à tout prix mettre la main sur l’un de ces chariots, mais pour cela il faudrait que l’un d’entre nous puisse sortir de la cave et y revenir sans se faire prendre.

C’était assez risqué, je ne pouvais pas savoir si nous étions gardés, ni même ou trouver l’un des blanchisseur chargé de porter le linge sale à la rivière. Seulement une nouvelle idée germa dans mon esprit. Et pour celle-ci, je devais remercier mon camarade puisqu’il me l’avait sûrement inconsciemment soufflé. Je tenais toujours mon balai et jouais avec le manche, nerveusement ou non, peut être que cela m’aidait à réfléchir. Mais je finis par le lâcher, sans le vouloir, au diable le balai, il fallait que je lui dise la suite de mon plan.

-Mais si nous réussissons à subtiliser l’un des chariots nous avons déjà l’endroit où cacher les caisses de vin ! Tu me dis que les chariots permettent de transporter le linge jusqu’aux puits ou aux fleuves ? Eh bien c’est parfait. Admettons que nous allions jusqu’au fleuve, nous pourrions attacher les caisses entre elles avec une très longue corde et les faire descendre depuis le pont jusqu’au fond de l’eau. Ensuite, l’on déposerais la corde sur le rivage, on l’attacherais à un endroit solide et quand il faudra récupérer le vin, il suffira de tirer. Les bouteilles sont étanches, le vin ne risquera rien et mieux que cela, il sera bien caché ! Qui irait le chercher au fond du fleuve ?

Cette nouvelle opportunité n’effaça pas mon sourire. Seulement, me rappelant le travail que nous devions effectuer, je pris l’un des produits ménager présent dans le sceau avant d’en jeter sur le sol. Il dégageait une très fort odeur que je ne pouvais décrire. Puis, la fiole dans la main, secouant légèrement le liquide parfumé, j’eu une nouvelle idée.

-L’odeur du détachant aidera à masquer notre inactivité, en général, ceux qui vérifient le travail se fie à cela pour savoir si l’on a vraiment récuré le sol. Ils ne descendront même pas jusqu’ici.

L’odeur était entêtante, affreusement désagréable. Et je ne doutais pas qu’elle sera vite remplacé par le parfum capiteux des invités de monsieur Descartes.

-Je crois savoir comment nous allons nous débrouiller. J’espère que tu es d’accord avec le fait qu’il serait intéressant de se faire engager comme serveur pour la soirée de ce soir, et ainsi d’en apprendre un peu plus sur le beau monde de Portalia ?

J’imaginais déjà tous les petits secrets dont je pourrais me délecter. Ceux que je garderais, ceux que je vendrais, ceux que je troquerais et ceux qui n’auront pas autant d’importance que pense leur propriétaire.

-Si nous sommes engagés, il suffira de renverser de la sauce, ou du vin, sur la veste de l’un des convives. Ensuite, pour nous faire pardonner, nous irons immédiatement la nettoyer pour la lui rendre juste avant la fin de la soirée. N’est-ce pas généreux de notre part ? De toutes manières réparer le préjudice est sûrement ce qui sera attendu de nous. Nous expliquerons que nous avons laissé le produit détachant dans la cave puisque nous l’avons nettoyé dans la journée, c’est la parfaite excuse pour descendre ici avec l’un des chariots !

Ils pourraient nous accuser, mais il y aura tellement de monde ce soir, de très nombreux étrangers et beaucoup d’allées et venues.

-Ensuite, nous allons au fleuve, et nous revenons avec le vêtement propre. Et là où nous aurons de la chance, c’est que l’on pourra difficilement nous accuser étant donné que nous aurons passé toute la soirée dehors, au fleuve, à s’occuper du linge et descendre chercher une fiole de produit ménager ne nous laisserait pas le temps de modifier les étiquettes des vins, voilà pourquoi nous devrions le faire maintenant.
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Ryuusei Ichimonji
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descriptionQui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé) EmptyRe: Qui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé)

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Il était vrai que je ne connaissais toujours pas son nom. On avait tellement de choses auxquelles penser que sur le coup je devais bien avouer que cela pourrait être pratique. En tout cas, je trouvais qu’on était pas mal sur la même longueur d’onde et que nos idées se complétaient bien. Je n’étais pas vraiment du genre à aller aux devants des ennuis, étant plus du genre prudent. Mais je devais bien avouer que ça concordait vraiment trop bien avec mon objectif initial pour ne pas en profiter. Cela ruinerait d’autant plus le marché noir de ce nobliau et il le méritait clairement vu son attitude hautaine avec tout le monde. Quand je pense qu’il avait pris un jeune homme à son service tel un esclave pour une semaine alors qu’il aurait pu mourir face à cette diligence c’était vraiment qu’un opportuniste doublé d’un enfoiré. Bon j’avais poussé le jeune homme et je m’en excusais mais si sa vie avait vraiment été en danger je l’aurais sauvé à l’aide de mon pouvoir. Faut bien qu’il serve de temps à autre, non ?

Il me tend finalement la main en se présentant et je la lui serre doucement lui répétant mon propre nom pour des présentations plus officielles.

Ryuuseï Ichimonji, aventurier et curieux de tout.

Je ne savais pas vraiment si je pouvais me fier totalement à mon complice. Après tout, il avait pas mal d’idée qui germait contre ce noble. Qui me disait qu’il ne se retournerait pas contre moi pour tout me mettre sur le dos pas la suite ? Cela ne semblait pas être le cas. Après tout, on pensait à tout, mais je préférais garder tout de même une petite dose de méfiance au cas où.

On continuait d’ailleurs de discuter. Je lui fis savoir que niveau punition on ne devrait pas avoir de soucis et même les potentiels autres qui pourraient prendre à notre place ne risquait pas grand-chose non plus. C’étaient des arguments valables que je sortais et même si je faisais style que ce n’était que des rumeurs, je savais qu’elles étaient vraies. Les informations c’est le pouvoir et de ce côté là Dark Souls ou non je faisais toujours en sorte d’être informé au mieux.

Oui c’est tant mieux. C’est bien fait pour lui. Ce n’est pas toujours aux mêmes de trinquer lui aussi il a le droit à son pâté ~

Ce n’était pas vraiment la bonne chose à Portalia d’avoir des cadavres dans sa cave sans mauvais jeux de mots. Donc valait mieux pour le noble qu’il fasse profil bas et qu’il traite ses serviteurs avec assez de respect pour ne pas leur faire de mal.

Oui ça peut être bien cool d’avoir un de ses chariots. On passera bien plus facilement inaperçu. Y a moyen qu’on trouve une astuce j’en suis sûr ! dis-je enthousiaste et optimiste.

On était observateurs tous les deux et assez rusés l’un comme l’autre on devrait pouvoir trouver une solution à chaque cas de figure en réfléchissant un peu. Mon camarade jouait avec un manche à balai avant de lâcher celui-ci en mode balec le ménage. Je rigole doucement face à cette action. Le ménage n’était pas près d’être fait, mais fallait bien avouer qu’une cave c’était pas un lieu en super bon état et très bien éclairé alors qu’on le fasse ou non ça se verrait franchement pas plus.

Oui en effet jusqu’aux points d’eau à proximité. Après tout, pour laver le linge de l’eau en grande quantité est souvent recommandée vu qu’elle peu rapidement devenir sale. Un cours d’eau intarissable est donc tout indiqué.

Je continuais de l’écouter attentivement. Son idée était des plus intéressantes et personne n’irait chercher les bouteilles là, ça c’était clair.

C’est vrai, mais on oublie les caisses trop de poids superflu. On prendra juste les bouteilles. Qu’on attachera entre elles. Le temps qu’ils remarquent que certaines des caisses soient vides on sera loin de toutes façons. De toute sur les chariots il y a divers paniers ou on pourra mettre les bouteilles directement. Ce sera un gain de temps et de place de ne prendre que les bouteilles.

Je le vis jeter du liquide pour le ménage sur le sol et me fit la réflexion que ce n’était pas con. Après tout, ce serait surtout l’odeur qui indiquerait si on avait fait notre job ou pas.

Là encore tu marques un point. Comme ça on peut déjà se concentrer sur d’autres parties de notre plan sans prendre trop en compte ce satané ménage. Le faire chez moi ou chez ma copine c’est normal mais ici ? Non merci. Et puis c’est pas comme si ce lieu était du style à être lavé toutes les semaines quoi.

Serveur pour ce soir ? Après tout, cela permettrait de s’immiscer encore dans les affaires du noble tout en passant le temps. C’était mieux de faire le serveur que d’aller nettoyer je ne sais qu’elle autre pièce dégueu.

Je suis tout à fait d’accord. Ce serait bien en effet. On pourrait potentiellement apprendre des choses qui pourrait nous servir contre le noble ou ses pairs. Au cas où que cela ne dégénère sait-on jamais.

Intéressant d’en savoir plus sur les nobles ~.

En effet, ce serait très pratique d’avoir à aller jusqu’au fleuve pour nettoyer  cette magnifique veste totalement défoncé par je ne sais quelle picrate ~  Tu as de bonnes idées jeune homme. Tu es quand même pas mal fourbe. Serait-ce dû à cette injustice que tu subis où cela vient de rancune plus vieille ?

J’avais hâte que l’on s’y mettre n’empêches. Cela allait être très festif cette semaine je pense. Bien plus que je ne le pensais.

Eh bien faisons le maintenant.

Je souris et je viens prendre les étiquettes des premières bouteilles de bonnes qualités pour les échanger avec des vins bas de gamme.

C’est parti pour faire la fête à ce petit noble qui se croit tout permis !

Je souris, amusé. Je le fais sur plusieurs bouteilles puis par la suite je reprends du liquide de ménage et va en mettre a deux trois endroits ailleurs histoire que ça sente un peu partout le propre…

C’est que ça pourrait être drôle aussi d’en profiter pour mettre du liquide autre que pour le linge quand on le lave histoire de faire en sorte que le linge deviennent arc en ciel ou un truc dans le style, non ?
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descriptionQui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé) EmptyRe: Qui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé)

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-C’est une excellente idée, poursuivis-je en me saisissant des premières bouteilles de vin.

Je commençai a arracher les premières étiquettes des plus grands crus. Seulement l’idée d’être pris sur le fait rampa dans mon esprit. Alors je courrai jusque devant la porte en haut de l’escalier, coinçant le chariot du ménage juste devant.

-On sera plus tranquille comme ça, on entendra tout de suite si quelqu’un entre dans la pièce et peut-être qu’ils tomberont jusqu’ici. On s’imagine des choses délirantes après avoir été assommé, avançais-je avec un sourire qui tirait sur le rictus.

Une injustice ou une plus vieille rancune ? Je suppose que c’est une très bonne question que j’évitais depuis bon nombre de temps maintenant. Rancoeur, certainement mais pour qu’il y ai injustice il aurait fallu que j’y croie. J’ai certes perdu tout ce que j’avais, la moitié de notre famille en l’entièreté de notre patrimoine. Mais certains n’ont ni l’un ni l’autre, et ne l’auront jamais. Ce n’est pas pour autant que je pense à ces gens là, la rancoeur se développe rarement avec la lucidité. Mais dans l’absolu, la justice est-ce les riches qui le restent et les pauvres également ? Je ne pense pas que tout ces gens pleins de valeurs l’aient définis de cette façon. Ce n’était pas le cas dans mes souvenirs mais peut être que les pires opinions ont quelque peu modifié leurs contenues. Je ne peux vous le dire, je ne m’y penche que très rarement.

Seulement un monde justice est un monde ennuyant. Cruellement ennuyant. Si tout le monde possède exactement le même pouvoir, le même bonheur, la même montagne de malheurs. Nous ne saurions plus les reconnaître et le monde perdrait de son sens. Les gens ne se battraient plus pour rien, ils savent qu’ils ne peuvent pas avoir plus que leur voisin. Un monde juste n’est plus entre les mains de ceux qui le peuplent et cela me terrifie. Nous devrons endurer la souffrance en serrant les dents parce qu’elle passera sûrement. Pire, si nous avons tous le même quota de souffrance pour le même quota de bonheur, c’est que nous avons été puni d’avoir été heureux ? Un monde juste est un monde cruel, l’espoir ne peut naître que de l’injustice. Et peut-être que c’est ce dont je me berce pour oublier plus facilement ce que j’ai perdu. C’est sûrement le cas mais je ne doute pas que cela manque de ma douce et rassurante logique.

Maintenant la rancoeur ? Oui j’en ai, oui je l’ai expérimenté et oui l’amertume teinte parfois chacune de mes pensées comme le pourpre d’une blessure à jamais ouverte.

Et j’ai assisté à des niveaux variables de rancoeur. Celle de ma mère s’est changé en un poison dévorant qui avait fini par la ronger, émaciant les traits de son visage avant même qu’elle saute chaque repas. Je me souviens de sa colère, de ses longs doigts crispés sur la rampe de l’escalier dont elle a failli tomber lorsqu’on lui avait annoncé la cruelle nouvelle. Elle s’est ensuite mise à porter plus que d’épaisses robes de velours sombre, comme si cela lui avait glacé le sang pour l’éternité et qu’elle n’aurait plus jamais chaud. Puis elle a crié pour que mon père revienne alors qu’elle le détestait tellement violemment que ça en était presque une blessure physique.

Ce fut tout le contraire pour ma sœur, peut être parce qu’elle était trop jeune, ou trop pure, pas encore gagnée par la corruption du pouvoir. Elle agit comme si rien n’avais changé, comme si nous n’avions rien perdu. Sarine porte toujours les jolis corselets pourpres et les fines chemises à aux manches de fine dentelle, bien qu’ils aient l’air quelque peu passés maintenant. Et ça m’a toujours l’air étonnement dérangeant dans les rues crasseuses et exiguës des bas fonds, sur les fauteuils déchirés des toutes petites pièces que nous avions pu louer. Elle s’en moque et agit toujours avec la plus grande sérénité possible. Quand je lui parle du passé, elle hausse doucement les épaules comme si je lui avais raconté une histoire. Beaucoup moins attentive, intéressée, que lorsque je lui mens.

-Mon père était un marchand, je suppose que j’ai dû apprendre deux trois trucs en affaires. Et cela fait que je connais plutôt bien les gens de cette espèce. Mais il a tout perdu, voilà pourquoi je me retrouve dans la cave de l’un de ses anciens collègue.

Cela m’arracha un sourire. Ils fonctionnent tous de la même façon, ils sont si prévisibles que ça en devient ennuyant. Peut être parce que la recette du succès est toujours la même ? Prenez ce que vous désirez, mais avant débarrassez vous de tout sentiment d’égalité. Tuez dans l’oeuf vos bonnes pensées. Traitez les lois de la chevalerie, l’abnégation, le sacrifice et la liberté des Hommes comme des pièces de musées. Rares et précieuses mais qu’il ne faut toucher qu’avec les yeux, et toujours les garder enfermer sous une cloche de verre.

-Il se peut que je reconnaisse certaines personnes présentes lors de la soirée, mais ne t’en fais pas, ils ne me reconnaîtrons pas.

Je suppose que plus que la rancoeur c’est la nostalgie qui me ronge.

-J’aime beaucoup cette idée, après tout on ne peut pas se plaindre de deux employés qui font mal leur travail lorsqu’ils ne sont pas payés. Que pourront-ils bien nous faire ? Nous mettre à la porte ?

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Il avait l’air pour mon idée en tout cas. Après tout c’était sympa de mixer les différentes choses qu’on avait en tête. Cela devenait un plan de plus en plus complet et abouti. Pas sans danger, mais en même temps s’il n’y a pas un minimum de risque ce serait bien moins marrant. Et puis être en dehors des règles ce n’était pas toujours si mal surtout pour faire face à des injustices comme celle de ce noble nous mettant à son service sans raison valable ~

Je rigole quand il se met lui aussi à échanger des étiquettes. Il se mit d’un coup à courir jusqu’à la porte d’entrée pour faire un obstacle à celle-ci et nous aiguiller sur l’arrivée impromptue de quelqu’un. Pas bête cela limiterait les risques qu’on nous prenne sur le fait d’échanger les étiquettes. Si on est pris pour nos tours dès le premier jour, la semaine va être bien plus longue…

Tu as raison. Faut se consoler comme on peut. Cela pourrait être assez marrant d’en voir un glissé jusqu’ici. Enfin un connard tant qu’à faire genre le nobliau ou son serviteur hautain là.

Il semblait plongé dans une immense réflexion à partir du moment où je lui demandais si l’injustice d’aujourd’hui alimentait seule sa colère ou s’il y avait une rancœur cachée plus vieille. Il semblerait que c’était le cas. Cela devait même en partie le ronger pour qu’il devienne d’un coup si silencieux pour une simple question. De base, je ne lui demandais pas non plus qu’il me fasse tout un laïus en fait. Il pouvait juste me dire un truc du style oui ou non et basta.

J’aurais potentiellement pu avoir beaucoup de rancœur moi aussi si je n’avais pas rencontré Harmonie qui m’avait clairement fait changer ma vision des choses. J’avais trouvé une nouvelle raison de vivre et je pouvais enfin vivre et non plus survivre à ses côtés. J’avais vécu tellement de choses que j’aurais eu toutes les raisons du monde de me sentir mal face à cette injustice. Mais pour autant j’y étais quand même pour quelque chose donc quelque part, c’était surtout Saerys qui pouvait être le plus en colère dans ce cas. S’il savait que c’était moi qui l’avais mis dans ce pétrin, je me demande ce qu’il en penserait et s’il me verrait différemment si je lui expliquais le pourquoi du comment j’ai agi comme ça…Mais parler des Dark Souls étaient proscrits et il n’avait pas entrer là-dedans. Il était encore jeune mieux valait qu’il reste en dehors de tout ce foutoir.

Cette règle de ne pas parler de ma cause était parfois des plus pesante. Comme de ne pas pouvoir en parler à Harmonie. Si elle le savait, elle me quitterait ? Je n’en savais rien. Notre relation était bien plus puissante que ça. Mais les gens sont tellement persuadés que nous sommes les méchants la plupart du temps qu’on finit par vraiment l’être aux yeux de bon nombre de gens alors qu’on est bien souvent plus du côté rebelle. On n’a pas envie d’obéir aveuglément à une entité qu’on ne connaît pas. Une entité qui joue avec nos vies comme elle joue aux échecs.

Je suis désolé de l’apprendre mon ami. Tu me parais bien jeune pour avoir vécu ce genre de chose. J’ai vécu pas mal de choses dans ma vie aussi. Ce que je peux te dire c’est que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. On apprend certaines leçons qu’on utilise par la suite. La vie est bien souvent injuste.

En tout cas, il avait l’air d’en savoir pas mal sur les marchands et ça nous aiderait clairement pour notre plan. Si on avait une longueur d’avance on allait être avantagé à plus d’un titre. Il n’était pas à prendre à la légère ce jeune homme. Il avait de la ressource. Peut-être qu’il n’était plus rien à l’heure actuelle mais s’il arrivait à trouver les bonnes opportunités il pourrait vite faire de grandes choses selon moi. A lui de voir après où il voulait se diriger.

Comment ça ils ne vont pas te reconnaître ? Ta famille est tombée dans l’oubli à ce point-là où il s’agit d’autres choses ? Et désolé si je suis trop brusque dans mes paroles la subtilité ce n’est pas toujours mon fort. Je n’ai jamais vraiment eu de quelconque tabou dans mon monde donc je parle de tout sans aucune gêne peu importe le sujet. Donc n’hésites pas à me dire si je vais trop loin à un moment.

Je rigole doucement à ses questionnements.

Ben j’ai envie de dire qu’ils nous prennent comme on est ou bien alors ils vont se faire voir ~ Et par contre s’ils en viennent à la violence ils trouveront à qui parler. Je ne suis pas du genre à me laisser faire.

On prend donc notre temps pour les étiquettes. On a dû faire bien dans la moitié des bouteilles de la cave quand une voix s’exclama.

Bon sang de bois ! Qui a foutu ce chariot ici ?!

La voix venait du gars de tout à l’heure et on s’empressait avec mon complice de faire comme si de rien était. On sentait bien le liquide pour le sol et quand le mec arriva il sourit.

Il semblerait que vous ayez fait du bon travail ici. L’odeur parle d'elle-même. On va manquer de main d'œuvre pour le service de la réception de ce soir vous en ferez donc partie. Des objections ? De toute façon, c’était rhétorique, on ne vous laisse pas le choix dit-il dans un sourire hautain.

Je resserrais les poings voulant bien lui mettre mon poing dans la figure voir s’il souriait encore de la sorte mais je ne devais pas faire tout capoter alors je pensais à Harmonie pour m’apaiser.

Suivez-moi je vais finir de faire le tour du propriétaire afin que vous sachiez où aller. Je n’ai pas de temps à perdre à vous faire chapoter toutes les cinq minutes.

Par la suite il nous montrait donc les diverses chambres des servants. On put voir de plus près les chariots de linges et je souris à Saerys, un regard en coin complice. On nous montrait aussi diverses salles comme une bibliothèque, et d’autres banalités avant de nous montrer les cuisines et la salle de réception.

Vous allez faire la navette entre les cuisines et cette salle. Derrière les cuisines vous trouverez des vestiaires. Allez-vous changer la soirée ne vas plus tarder et vous vous devez d’être tirés à quatre épingles avant qu’elle ne commence.

Sans un mot de plus il nous laissa retournant vaquer à ses occupations. Je soupirais agacée.

Son air hautain me donne envie de lui en coller une pas toi ?
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descriptionQui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé) EmptyRe: Qui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé)

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Effectivement je dois bien avouer que je mourrais d’envie d’en voir un descendre les escaliers sans être tenu par ses deux jambes. Ce serait la moindre des choses pour avoir forcé deux pauvres innocents tels que nous à travailler gratuitement. Pour cela il faudrait que la loi universelle qui dicte le fait que le bien est rendu et que le mal est payé soit vraie. Je n’y crois personnellement que très peu et Dieu merci. Ma pauvre âme ne s’en remettrait que bien difficilement. Bien sûr que j’ai commis beaucoup de fautes, de très nombreuses fautes, une montagne, pour certains une mer de péchés et pour d’autre une goutte d’eau dans la mer, j’aime que la gravité de vos actes soit quelque chose de relatif. Peu importe, je n’ai certainement pas à les payer ici, quitte à expier quoique ce soit autant que je me confesse devant ma sœur, son pouvoir d’absolution dépassait celui de bien des prêtres.

-Ça m’étonnerait que le nobliau ait un jour mis les pieds dans sa propre cave, soupirais-je d’indignation mais sans le départir de mon sourire, celui qu’avait tissé sur mes lèvres la pensée mesquine du mauvais tour que l’on avait orchestré.

Je ne m’étais pas rendu compte que ma réflexion avait été si longue que Ryuusei me regardait maintenant avec une forme de pitié mêlée d’espoir dans le regard. Cela m’arrivait souvent lorsque ma maudite nostalgie s’accrochait à mes jambes comme un vilain enfant qui voulait être trainé dans toutes les pièces que je parcourais. Un gamin pas toujours bien portant qui avait au fond des yeux le reflet de vos jours heureux et entre les mains la corde de vos derniers. Une créature bruyante et mal élevée qui nécessite toute votre attention, vous offre beaucoup de joie et de malheurs, ambivalente dans une égale mesure.

Ce qui ne nous tue pas ? Oui peut-être bien que ça nous rend plus fort. Mais peut être plus que la douleur ce qui nous rend plus fort c’est ce qui nous arrache aux sentiments passés. Ce qui vous fait renaître et vous jette sur les routes d’une vie neuve et inconsciente ou se mêlent les bons et mauvais présages. Ma sœur m’a un jour dit que c’était peut être mieux ainsi, que si nous avions toujours vécu dans l’opulence nous aurions fini par nous déchirer. C’était une idée nocturne qui l’avait traversée pendant une insomnie et l’avait laissée brûlante de fièvre et frissonnante.

Elle m’a dit que j’aurais fini par haïr notre père, à mépriser son caractère, ses lubies, ses rêves et a vouloir dans mon immense orgueil le remplacer, prendre sa place et ses deniers persuadé d’être plus doué que lui. Bien-sur elle m’en aurait voulu, elle m’aurait détestée de toute son âme, elle qui ressemble tant à notre père et tout cela se seraient changés en interminables querelles intestines qui auraient fini par tuer notre mère. Puis enfin elle a cru que c’était elle, devenue avide et cruelle, dominée par une insatiable soif de pouvoir, elle qui pourrait commettre le parricide et cette idée l’a glacée d’effroi. Elle dit que c’est mieux ainsi, que cette vie nous rapproche mais je ne la crois pas.

-Ne t’en fais pas, ça ne change plus rien maintenant, la vie est injuste mais je ne trouve pas que ce soit grave, dis-je en haussant les épaules d’un air nonchalant.

Les théories de ma sœur m’avaient rassuré sur notre sort même si je n’osais lui avouer.

-Tu as raison, la vie dessine toujours un chemin différent à ceux qui le désirent vraiment. Un chemin parfois surprenant, terminais-je en lançant un regard éloquent aux bouteilles de vins, haussant légèrement un sourcil.

Je dois bien avouer que j’étais curieux des choses qu’avaient vécu Ryuusei, mais je n’osais pas vraiment le demander, peu de gens aiment en parler. La vie nous blesse tous à tour de rôle, notre égoïsme nous fait croire que nous sommes ceux qui souffrons le plus. Cela ne semblait pas être son cas, bien au contraire, il agissait comme s’il se moquait de ce qu’il avait vécu et désirait reprendre une revanche sur le monde. Je trouvais cela presque admirable.

-Pas de soucis, vraiment, ça ne me dérange pas, poursuivis-je en haussant les épaules. Bien au contraire, peut-être même que cela nous aidera ce soir ! Je ne pense pas qu’ils me reconnaîtrons parce que la plupart ne regardent pas attentivement les serveurs et quand bien même, j’étais plus jeune, l’on n’accorde que peu d’importance aux enfants, je ne participais pas à tous les dîners d’affaires et lors des grandes soirées, beaucoup d’alcool peut vous faire oublier un visage.

Je ne pensais sincèrement pas que l’on me remarquerait, mais malgré mon ton assuré, je ne pouvais m’empêcher d’avoir un doute. Je pourrais toujours réfuter ma véritable identité, ou encore avouer que je suis forcé de travailler ce qui ne peut pas me porter préjudice dans notre petite affaire. Enfin pas que je sache.

Un homme entra, celui que nous avions déjà vu, il buta brusquement contre le chariot que j’avais laissé m’arrachant un sourire coupable que je m’empressais de dissimuler dans la pénombre. Il se mit à tonner de sa voix de stentor que je trouvais particulièrement irritante. Le genre dont vous ne vouliez par entendre les ordres. Je regrettai qu’il n’ait pas dévalé les escaliers. Mais je me consolai en me rappelant qu’il usurpait le pouvoir d’un autre et que par frustration il exerçait le sien de manière exagérée parce qu’il savait que c’était dans l’ombre d’un pouvoir plus grand.

Le stratagème des produits ménagers avait fonctionné et bientôt il nous amena visiter les différentes pièces du manoir. Lorsqu’enfin il nous annonça que nous travaillerons ce soir, je fût immédiatement gagné par un sentiment de victoire prémédité. Nous avions tout ce qu’il nous fallait non ? Même un merveilleux costume que je garderai sûrement.

-Si, bien-sûr que si, mais je t’avoue que la soirée de ce soir me console amplement.

Je me dirigeai vers les vestiaires, dehors le soleil déclinait et bientôt les invités empliront la grande salle et le couloir. J’entendais du bruit, des allées et venues, des préparatifs qui se faisaient à la dernière minute et toute cette euphorie, cette ambiance me fit un plaisir certain. Il voulait que nous soyons tirés à quatre épingles, c’est bien naturel pour s’immiscer dans quelques petits complots.
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Ryuusei Ichimonji
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descriptionQui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé) EmptyRe: Qui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé)

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Je devais avouer qu’un gars qui se niquerait la jambe sur le chariot ça lui ferait du bien, mais cela dépendait rapidement qui s’était selon moi. Je préférais que ce soit un connard plutôt qu’un autre esclave qui ne mériterait clairement pas ça en plus du traitement habituel. Il devait bosser des heures durant pour un salaire de misère quand ils en avaient un. Sûrement que le nobliau était là en mode je vous nourris et vous loge donc faut pas trop pousser...Mais après tout, tout travail mérite salaire, non ?

Je réfléchis à sa réponse et j’avoue que ce n’est pas faux ce qu’il dit.

Maintenant que tu le dis c’est peu probable en effet. C’est plutôt celui qui nous as amené ici et qui pense avoir du pouvoir grâce à sa position de serviteur principal qui va revenir.

Il met du temps à revenir de ses pensées et je me demande si je n’aurais pas dû éviter de poser des questions à ce niveau-là. Il semblait être vraiment chamboulé. Mais finalement il revint jusqu’à moi et repris contenance arrêtant de réfléchir à tout ça pour le moment.

Oui je suis totalement d’accord à ce niveau-là. La vie est injuste. Mais parfois après bons nombres d’injustice tu vois finalement une lueur d’espoir. Je parle en connaissance de cause alors tient le coup. Ta chance tournera.

Il semblait s’être fait une raison en tout cas. Il verrait bien après, j’étais là pour lui cette semaine mais après, je ne comptais pas spécialement continuer d’interférer avec ce nobliau ou d’autres dans le futur.

Oui parfois très surprenant.

Je n’avais pas prévu de rester une semaine ici à jouer diverses tours au nobliau mais je trouve ça assez drôle surtout qu’il le méritait grave ce con. Il avait beaucoup trop de gens à son service qui n’avait pas l’air ravi d’être là.

Je le voyais me regarder d’autant plus de manière insistante. Sûrement qu’il aimerait en savoir plus sur moi, mais ne sachant encore pas si je pouvais être sûr de lui faire confiance j’étais assez mitigé. Peut-être que je pourrais lui dire deux trois choses, mais pour le moment, s’il ne demandait rien il ne saurait rien. Je ne suis pas du genre à m’épancher si on ne m’entraîne pas là-dedans.

En tout cas, moi je ne me faisais pas prier sur les questions. Ses arguments par rapport au fait qu’on ne le reconnaitrais pas étaient assez justes. Etant enfant, on le reconnaissait sûrement moins déjà car il n’avait plus son visage de poupon. Et puis, il était aussi vrai que généralement les nobles ne regardaient pas les serviteurs trop occupés à faire comme s’ils n’étaient pas là et à discuter entre gens de la haute. Donc ses arguments se tenaient clairement.

C’est assez logique vu tes arguments. J’avoue que cela semble peu probable que l’on te reconnaisse. Mais peut-être tout de même rajouté un petit truc, un petit effet, ou trompe l’œil qui permettra d’enlever ce facteur de possibilité ? Un truc con comme te rajouter une moustache au fusain ou un truc dans le style tu vois ? Ce genre de détail change parfois beaucoup le visage.

Finalement après quelques heures, l’autre revint tout pimpant malgré qu’il ait buté comme un con dans le chariot. Il nous fit savoir de le suivre et on eut droit à une visite express avant qu’il ne délaisse aux cuisines en mode je n’ai pas le temps de m’occuper de vous. Une fois qu’il nous laisse je lance un truc pour détendre l’atmosphère et Saerys réponds sans plus attendre.

Oui tu as raison. Il faut éviter de faire des vagues pour passer plus inaperçu. Mais pas impossible qu’il reçoive une gifle avant mon départ ~

On se rendait jusqu’aux vestiaires donc et je me dirigeais jusqu’à un des casiers ouverts. Je regardais le costume qui avait l’air assez grand. Il devrait être à ma taille celui-ci. Je me déshabille me mettant en dessous afin de porter ledit costume.

Bon, prêt pour salir la robe d’un noble ? dis-je un sourire en coin.

Je rigolais doucement trouvant vraiment cette journée amusante. On va dire que je ne faisais pas ce genre de chose d’habitude donc ça me changeait et rajoutait un peu de piment. Même si entre nous, je ne ferais pas ça tous les jours on va dire que c’était quand même pour la bonne cause.

Je dirais qu’on peut agir de façon normal en tant que serviteur durant une petite heure. Rassembler diverses informations chacun de son côté et au bout d’une heure on fait en sorte que nos chemins se croisent pour passer à l’action. Faut qu’on choisisse le noble aussi. Faire le tour de la salle nous aidera à choisir le meilleur candidat.

On allait ensuite dans les cuisines et je prenais deux plateaux remplis de petit four et de flûte de vin.

Que la soirée commence ~ dis-je partant avec mes plateaux en main tandis que la salle de réception était déjà bien occupés par pas mal de convives à présent.
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descriptionQui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé) EmptyRe: Qui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé)

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Devant moi était exposé un tableau étrangement paradoxal. C’était comme si la réalité souhaitait à tout prix ressembler à l’art et non l’inverse. Comme si nous les Hommes, tentions de briser tout le réalisme qui pouvait perdurer entre ces murs. Et je comprenais le pourquoi de cette cruelle quête, après avoir côtoyé la dureté de la réalité, vous vous mettrez rapidement à savourer chaque minute en suspens, chaque seconde d’enchantement, près à fermer les yeux sur les horreurs que le vernis doré peut dissimuler. Il vous suffit de simplement tendre le bras, arracher par petits bouts les zones déjà écaillées et vous retourner à la monotonie pâle et fade de votre quotidien. Qui le désirerait ?

Certainement pas moi qui inspirait profondément l’air vicié de la salle comme quelqu’un que l’on avait empêché de respirer pendant trop de temps. Diverses effluves se mêlaient, gâteaux sucrés, parfums capiteux à vous faire tourner la tête et quelques notes de mélancolie en nuages disparates. J’avais suivi Ryuusei à travers la salle et maintenant nos chemins se séparaient. Nous devions faire le tour de la salle, récolter ici et là des informations susceptibles de nous aider. A quoi je ne sais pas, seulement je supposais qu’il était idyllique de croire que nos prétentions sont similaires. Je savais que je ne lui dirais sûrement pas tout ce que j’aurais récolté ce soir, j’aviserais le. moment venu mais si la fourberie vous apprend bien quelque chose c’est qu’il faut toujours se méfier de son partenaire, sinon se rappeler qu’il a des raisons de se méfier de vous et donc garder pour soi les cadeaux du ciel.

Il paraissait lui aussi étrangement revigoré à l’idée de faire du mal au marchand à l’orgueil démesuré. Je dois bien avouer que les Hommes s’entendent toujours dans la malice. Son idée de trompe l’œil était excellente et même si j’étais toujours sûr de moi concernant mes aprioris, ma fausse moustache les renforcèrent encore. Il n’y avait aucun moyen pour que qui que ce soit me reconnaisse. Alors c’est avec une sorte de douce allégresse et de sentiment plaisant de puissance que je continuais d’avancer, gratifiant même certaines personnes de sourires audacieux.

J’évoluais entre les tables, marchant d’un pas souple mais que je forçais à ralentir n’oubliant pas que je devais servir les clients. En réalité je m’étais trop bien prêté au jeu, si bien que j’en oubliais parfois le lourd plateau qui s’allégeait au fur et à mesure de mes allées et venues. J’allais presque le faire basculer mais le rattrapais au dernier moment, et ce bien heureusement sinon je suppose que j’étais bon pour une semaine de plus sans même avoir l’occasion de mettre notre plan à exécution. Dramatique, n’est-ce pas ?

Mais il est vrai que la tentation se faisait grande, c’était comme se noyer dans un grand verre de vin. Les rires éclataient ici et là, glissaient autour de moi, sur les murs du manoir, sur les meubles du couloir, et s’infiltraient dans les fissures. Celles que les nobliaux et autres notables dissimulaient derrières leurs atours et outrages. Semblables à leurs grandes demeures, ils disposaient devant leurs flétrissures quelques tableaux et tapisseries.

Mais moi, seigneur d’un château de sable et serviteur d’illusions, je n’avais que faire de la vérité. Elle qui est cruellement laide et repoussante n’a rien pour elle. Et c’est très exactement le genre d’endroit où je me sens à mon aise, là où on la rejette le plus loin possible de nos esprits, comme la mort et la maladie. La vérité blesse et empoisonne mais elle ne peut nous atteindre dans notre capricieuse bulle de délices. C’est ici qu’elle est parfaitement impuissante et je trouve cela plus doux que le divin.

Bien-sûr des tas de stratagèmes se cachaient derrière ce petit royaumes de perdition. Si vous regardiez bien, vous pouviez voir les coutures se détacher et si vous tirez dessus, tout peut partir en lambeaux. La lumière déjà, colorée pour donner une impression d’exotisme bienvenue, pour accentuer les couleurs chatoyantes des tenues. Mais certainement pas puissante pour que reste dans l’ombre ce qui doit y rester et tous les défauts que vous voulez cacher. Le meilleur vin est servi en premier, l’on part du principe que plus la nuit avance, moins les invités ont les facultés mentales pour faire la différence entre l’ambroisie et un pinard de taverne. Seulement vers le bout de la nuit, l’on sert quelques grands crus parce que tout le monde connaît ce stratagème, pour que ceux qui s’y attendent soient surpris et considèrent l’hôte comme riche et raffiné. Seulement ce ne sont que deux ou trois bouteilles. Ma mère avait aussi un stratagème bien à elle, elle installait de gigantesques miroirs dans la salle de bal, ils reflétaient la lumière et la dispersaient entre les danseurs, ils offraient aux plus narcissiques de s’admirer discrètement, sans culpabilité. Ils donnaient la sensation que des milliers d’Hommes étaient entrés dans la valse et bien évidement, par un joli jeu de perspective, la pièce semblait s’être subitement agrandie. Puis ils permettaient à la dame de garder un œil sur tout le monde peu importe où elle se trouvait.

Aux rires s’ajoutent un flot de couleurs et de riches tissus qui s’entremêlent, se superposent, se combattent parfois. D’abord la de soie dont se paraient de longues jupes tourbillonnantes à vous donner le tournis. En nuances de pourpres et d’incarnat. Ma couleur préférée, couleur de péché et de passions. Ici un homme attrape une coupe posée sur mon plateau, vêtu de brocart d’arabesques et de ramages bleu et doré il semble tiré d’un conte de fées. Et il tend le verre à la fée en question qui semble tirée d’un rêve, enroulée dans un nuage de mousseline pâle à la transparence évocatrice.

Seulement je reconnus subitement la marquise De Veer, Aurélia De Veer, cruelle marchande avisée qui avait le bon goût de considérer que l’argent est malséant, agissant comme si il tombait du ciel alors que tout le monde savait qu’elle investissait à tout va sans jamais rien perdre. A son bras, le capitaine de la garde, quelle garde ça je ne l’ai jamais su. Il se pavanait souvent dans le hall de la maison en racontant à tout va ses faits d’armes mais je n’avais jamais vu ni arme ni entendu parler de lui. Et puis quand il vous dit qu’il est capitaine de la garde, il semble qu’il n’y a qu’une seule garde dans tous l’univers et qu’elle ne doit pas garder grand chose de précieux vu qu’elle a si peu besoin de son capitaine.

Bien-sûr il a fallu que ce soit mon plateau qu’ils choisissent. J’avais la mortifiante envie de me jeter sous un canapé, une table qu’en sais-je. Je priais des dieux que je n’avais jamais honoré qu’ils soient trop pris par leur conversation pour me reconnaître mais c’était en oubliant que la conversation du capitaine est digne de celle d’un tabouret dans ses meilleurs jours. Ainsi la marquise décida de refuser le verre, superbement orgueilleuse et se rapprocha de moi pour en avoir un qui cette fois serait bien le sien.

Elle s’arrête quelques instants, le temps avec elle et ses yeux également. De grands yeux d’agates mais pas dans le sens romantique et esthétique du terme, non, ceux-là semblaient de verre comme si elle était réellement aveugle. Et paradoxalement ils semblèrent plonger dans mon âme alors que mon cœur battait toujours plus fort. J’avais écouté Ryuusei, une voix qui paraissait bien sage maintenant. Je portai donc ce qui semblait être une moustache et qui me parut grotesque sous le regard de la dame. Oh oui je luttais contre l’envie de me jeter sous la table.

Elle s’était figée, deux doigts posées sur un verre et m’observais durant un instant qui semblait durer des heures. Ma seule satisfaction résida dans le visage confus et il faut se l’avouer, profondément stupide, du capitaine. Finalement elle abandonna son verre, ses lèvres purpurines toujours crispées. Elle croisa ses bras sur sa robe blanche et comme elle n’avait pas encore cligné des yeux j’eu la sensation qu’elle n’était qu’un terrifiant automate. Je vous avais dit que je déteste la vérité, eh bien elle semble vouloir la dénicher au plus profond de mes entrailles et par sadisme, l'extraire de mon corps dans le sang et l’agonie.

-Je vous connais, non ?

Bien sûr que non ! C’est ce que je voulais lui dire, mais cela aurait eu l’air incroyablement suspect et aussi particulièrement malpolis. Alors j’optais pour la panique.

-Bien-sûr que non ! Enfin je veux dire non, enfin pas personnellement, peut-être que nous nous sommes rencontrés un jour, enfin juste entre-croisés au détour d’un couloir.





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descriptionQui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé) EmptyRe: Qui sème le vent récolte la tempête ~ [PV : Saerys] (Terminé)

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Il était temps de récolter des informations de premières qualités. Après tout autant se servir de notre rôle de serveur. Personne ne fait attention à nous, nous faisons simplement parti des meubles alors personne ne fait attention quand on est près d’eux. Et c’est bien pratique pour en savoir plus. Je me demandais si j’avais possibilités de récolter davantage d’informations par rapport au marché noir du noble. Sûrement que quelques personnes à cette réception venaient pour ce marché illégal. Sûrement pas toutes car certaines préféraient ne pas se mouiller et tremper dans des trucs trop louches, mais d’autres ne devait pas s’en priver surtout avec l’appât du gain qu’il y avait en jeu…

Je ne partagerais sûrement pas tout ce que j’allais grapiller ce soir avec mon camarade. Je préférais garder une certaine méfiance et sûrement que ce que j’aurais récolté pouvait surtout m’être intéressant pour moi et mon groupe, pas pour lui. J’allais peut-être avoir plus de détails surtout tout le marché noir qu’il faisait ? Où peut-être divers clients visés par ce marché ? S’il prévoyait de faire de nouveaux investissements, ce genre de truc vous voyez ? C’était de précieuses informations que je garderais clairement pour moi. Il n’avait pas besoin d’être mêlé à tout ça de toute manière.

Je dois bien avouer que j’avais ris sous cape en voyant qu’il acceptait mon idée de fausse moustache. Sûr qu’on ne le reconnaîtrait pas mais je dois admettre que c’était avant tout pour rire de base cette proposition. Mais pour finir, cela lui allait bien. Bref, on se séparait sans mal et on vaquait chacun de notre côté au service. J’avais pris des coupes de champagnes pour ma part et j’en avais masse sur ma palette mais du coup j’avais le temps de voir venir avant de recharger. Je n’avais pas bien vu ce que mon camarade avait pris, mais il devait avoir pris pareil un truc assez chargé pour pas avoir à retourner en cuisine toutes les cinq minutes.

Je n’étais pas serveur et ne l’avais jamais été mais tenant parfois à deux mains le plateau pour garder l’équilibre ça allait. Celui ci se vidait doucement tandis que je restais parfois pour écouter certaines conversations dans le dos de certains gens en servant d’autres pour faire illusion que je ne prêtais pas attention aux conversations. Pourtant certains commencent à parler du noble. Disant qu’il avait un marché de plus en plus florissant mais que c’était dommage d’avoir perdu sa diligence. Certains disaient que c’était peut-être un signe que son commerce allait finir en décrépitude et qu’il le mériterait. Qu’il fût trop imbu de lui même et que c’était de pire en pire. Comme quoi il était très apprécié ce monsieur…

Je finis par retourner une première fois en cuisine. Cette fois je prends un plateau rempli de verre de vin. Apparemment, c’était du bon cru. Sûrement pour faire style que le noble n’était pas n’importe qui et qu’il savait ce qui était bon pour ses invités. Tout ça pour se faire bien voir. Je trouvais ça stupide. Acheter les gens n’avait rien d’intéressant. Ce n’était pas de la vraie affection et ça montrait simplement son égocentrisme, sa puissance et le fait qu’on pouvait vous la retirer en peu de temps d’un couteau dans le dos si vous faisiez mine de trop vous retourner. Bref, pour moi ça ne créait que des relations malsaines où vous pouviez finir trahi à la moindre occasion parce que vous créez des jalousies.

J’arrivais finalement vers un groupe que je servais en vin et qui discutait en même temps. Chuchotant tout bas. L’un d’eux m’arrêta.

Restez là mon cher, on va avoir besoin de beaucoup de vin et vous êtes plutôt mignon ~

Son regard était louche et je fis en sorte de pas trop m’approcher restant à une certaine distance pour qu’ils puissent tous se servir et moi écouter sans qu’on ne s’occupes de moi. Ils commencèrent d’ailleurs une discussion bien plus intéressante par la suite. Au départ, ils ne parlaient que de mondanités de nobles et c’était ennuyeux à mourir. Je me sentais perdre mon temps, mais quand ils commencent à parler d’autres choses en changeant de sujet mon intérêt revint au grand galop.

Vous avez entendu ? Apparemment, Sire Grendel serait en possession de nouvelles marchandises illégales. On n’a pas vraiment encore d’exactitudes, mais selon mes informateurs, il aurait récupéré une relique de l’ancienne civilisation de Portalia. Sur le marché noir ça va se vendre extrêmement cher...

Les autres lui répondaient, certains étant très intéressés et d’autres plus en mode ce ne sont que des rumeurs. Comment aurait-il pu être en possession d’un truc comme ça ? En tout cas, ils semblaient vraiment tous parti dans un débat et je partis mon plateau étant de toutes façons vides. Et je ne voulais pas que l’autre gars me réserve encore et finisse par me toucher où je ne sais quoi. Son regard était bien trop insistant s’en était malsain. Je réfléchissais du coup à cette fameuse relique de la civilisation d’avant. C’était intéressant comme idée.

Je prenais le temps d’aller voir où en était mon camarade et je vis qu’il semblait paniqué. Il avait sûrement reconnu un ou une des nobles et il semblait qu’il était un peu mis devant le fait accompli. Devrais-je l’aider ? Certainement. Je finis par aller jusqu’au couple et mon camarade et prenait le bras de mon collègue.

Qu’as-tu encore fait misérable ?!

Je regarde la dame en face de lui.

Vous a-t-il indisposée de quelques manières gente dame ? Mon camarade est un attardé mental. Il n’est pas habitué aux interactions sociales. D’habitude il reste en cuisine, mais il semblerait avoir été pris d’une envie de sortir. Je le débarasse de votre vue et reviens vers vous par la suite afin de satisfaire votre soif ou votre appétit sans plus tarder.

Je prends mon collègue par le bras et retourne donc en cuisine.

On ne va pas te reconnaître, hein ? Quand je pense qu’avec même la moustache il y a eu des doutes...ça craint. Essaye de voir si tu ne pourrais pas améliorer ton costume pour le reste de la soirée je retourne en salle servir cette noble orgueilleuse. C’est marqué sur sa tête que c’est une peau de vache celle-ci...
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C’était bien notre veine. Il paraissait si confiant quand il disait je ne serais pas reconnu et tu parles, même avec une fausse moustache, y avait quand même eut un doute qui était survenu. J’aurais dû redoubler de prudence et il n’aurait pas de l’aller en salle ou alors avec un masque complet sur le visage afin de faire mystérieux. Bref, je soupirais totalement énervé par cette situation. Je finis par changer d’avis avant de quitter la cuisine m’approchant de nouveau de lui.

Reste ici pour ce soir et ne fais pas plus de vagues. Occupe toi comme tu veux je m’en fiche. Laisse moi gérer ça et si tu remet un pied dans cette salle je t’attaches, ok ? dis-je d’un ton et d’un œil énervé.

La dissuasion semblait marcher et tant mieux parce que j’avais encore le souci en salle à gérer. Je retournais prématurément en salle avec plusieurs verres de divers alcools ainsi que plusieurs petits fours pour satisfaire madame la pouffe. Je lui faisais mon plus beau sourire hypocrite revenant vers elle.

J’étais pourtant sûr d’avoir déjà vu votre collègue...Mais j’ai du me tromper oui. Après tout, comment pourrais je me souvenir de ce genre de déchet, hein ?

Elle regarde mes deux plateaux et choisi une nouvelle boisson ainsi que quelques petits fours de plus en souriant.

Vous pouvez disposer je n’ai plus besoin de vous. Dommage que vous ne soyez qu’un roturier j’aurais bien fais de vous mes quatre heures ~ dit-elle en caressant ma joue.

Je continuais de sourire comme si de rien n’était mais fit rapidement un demi-tour pour éviter que cette femme continue son petit manège qui me dégoûtait prodigieusement. Une fois vers le jeune homme qui était mon acolyte, je lui exposais le fait qu’on avait encore notre couverture de peu. Il avait trouvé un masque et du coup à présent il pouvait retourner en salle. On mit donc notre fameux plan à exécution. Saerys fit tomber par inadvertance une flûte de vin rouge sur l’un des convives et on se débrouillait pour faire en sorte d’aller tout deux s’occuper du lavage de celle-ci afin qu’elle soit de nouveau propre.

Personne n’eut aucun souci à nous laisser vaquer au lavage du grand manteau. On prit donc un des fameux paniers à linge sur roulette prenant le manteau dedans et se rendant jusqu’à la rivière où l’on récupérait les bouteilles. Je lui faisais laver le manteau pour sa bourde. De toute il fallait que l’on soit transparent donc que celui-ci revienne propre pour qu’il n’y ait aucun soupçon pesant sur nous. On partit ensuite mettre les bouteilles à l’abri quelque part où seuls nous saurions où se trouvait celles-ci. Par la suite, on retournait en salle et redonnait le manteau à l’homme en question qui fut content et qui nous donnait à chacun une pièce d’or en remerciement.

Je ne savais pas trop si c’était une récompense pour de vrai ou juste pour l’apparence l’air de dire j’ai tellement de sous que deux pauvres pièces d’or ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan pour moi. Enfin, je m’en fichais franchement...Je ne cherchais pas trop non plus. Une fois de nouveau dans la cuisine, je pris à part mon camarade et lui fit savoir que je ne voulais pas qu’on continue sur ce chemin là. On avait déjà pas mal fait de sales coups alors on allait faire en sorte de faire profil bas pour le reste de la semaine. Je lui en fis part et il ne fut pas bien heureux mais c’était ça où il se démerdait. Je veux bien qu’il soit dans cette merde à cause de moi, mais là il allait trop loin et vu qu’il était un minimum connu dans le milieu s’il se faisait prendre ça me mettrait en lumière et je ne pouvais pas courir ce risque en tant que Dark Souls. Donc dès ce soir, je mis fin à notre collaboration et finit ma semaine de corvées avant de retourner auprès d’Harmonie ne sachant pas ce qu’étais devenu Saerys vu qu’il avait été affecté à d’autres corvées le reste de la semaine. J’espérais qu’il s’en sortait et qu’il avait évité de trop en faire. Il n’avait pas un mauvais fond. Enfin, j’imagines…

J’espérais qu’il réussirait à trouver son bonheur parce qu’il semblait très rancunier de ce qu’il avait vécu. C’était normal, mais à vivre dans le passé sans tourner la page on finissait parfois par se brûler les ailes et à ne jamais trouver le bonheur. La vengeance et la rancœur ne menait à rien. Surement qu’il le verrait à un moment s’il continuait sur cette voix.
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