Connue pour ses pâtisseries, la famille de Oralee trouve souvent un écho à son nom de la bouche de ceux vivant à Portalia. Une petite boutique sans grande prétention, au beau milieu du centre-ville, accueillant chaque journée, un passage important de clientèle. Il est bien rare qu'il reste encore en service, le moindre petit gâteau derrière la vitrine. Et si tel était le cas, Oralee venait à se dévouer pour l'extirper de sa solitude. Cette boutique appartenait dans un premier temps à son père, qui se trouva très rapidement joint par une femme, qui deviendra sienne. Tous deux eurent une enfant, dont le père s’efforça de lui transmettre sa passion pour la cuisine. Chose assez ardue, car Oralee appréciait bien plus dévorer les mets, que de les préparer. Quant à sa mère, elle n'était pas tellement dans cette oppression, puisque, outre son travail à mi-temps avec son époux, elle était aussi dévouée à la Guilde. Lorsque cette dernière partait dans le cadre de ses fonctions, Oralee devait aider son père à tenir la boutique. La chipie, venait bien souvent à faire disparaître quelques petites douceurs sans qu'il ne le sache. Mais dès que sa mère fut de retour, elle ne pouvait s’empêcher de l'assaillir de questions. Vous l'aurez compris, Oralee est assez admirative du travail que pouvait faire cette dernière. La petite avait pour ambition, de marcher sur ses traces, et d'être ça relève. Il lui arrivait de temps à autre de l'accompagner lorsque sa mère devait se rendre à la guilde pour des raisons administratives ou autre, et c'est ainsi qu'elle fit la connaissance de cet homme qui lui faisait un peu peur. Le Sergent Rex, un homme impressionnant et sans un poil sur la tête. Oralee était intimidée par cet homme de fer, et l'évitait à chaque fois. Chose assez compliquée, puisque lui et sa mère se voyaient bien souvent, entretenaient une relation amicale et complice. Il arrivait à son père d'en être un peu jaloux d'ailleurs... En même temps... Lui était un petit homme un peu rondouillard, mais d'une grande gentillesse. Heureusement, sa femme pouvait lui assurer n'aimer que lui.

En réalité, il y avait bien quelque chose que Oralee aimait bien chez le sergent : Sa fille. Une petite lapine qu'il avait adoptée, avec un autre garçon quant à lui humain. Elle ne serait dire si ce sont ses grandes oreilles pelucheuses qui l'ont attiré, mais elle fut de suite prise de sympathique pour cette dernière. Pour gagner la sienne, la chipie n'hésitait pas à dérober d'autres pâtisserie pour les lui amener. N'est ce pas ainsi que l'on gagne le cœur des autres ? Par la nourriture ? En tous les cas, les deux petites devinrent rapidement complices, et trouvèrent un point commun pour ce qui est de créer des bêtises.

Oralee fit la rencontre d'une autre personne dans la guilde, se prénommant Mercy. Une femme très belle, et très intelligente. Son rôle, était d'être un soutien médical pour les personnes de la guilde, mais aussi pour les aventuriers ou civils, aux besoins. Curieuse, Oralee demandait souvent à sa mère de la laisser passer du temps avec la femme médecin, afin de l'assister. Ce ne sera que vers l'âge de ses 12 ans, que sa mère accepta sa requête, étant à présent assez mature pour cela. Mercy était devenue une sorte de modèle pour elle, une marraine qui prenait soin de la jeune demoiselle, et lui apprenait tout ce qu'elle pouvait savoir sur la médecine. Une manière à elle, de pouvoir se rendre utile pour les autres et pour la guilde, sans avoir à user de force. Bien qu'elle possède une force de caractère indéniable, Oralee ne sait vraiment pas se battre, et n'apprécie pas tellement de devoir faire preuve de violence... Certains pourraient rire en entendant cela... car étant un peu brute... Il peut lui arriver de vous attraper par la chemise, et de vous secouer dans tous les sens tel un prunier... Non, là, nous parlons réellement de se battre dans la mesure de mettre à terre un adversaire.  

Elle accompagnait bien souvent Mercy lors de mission, et apprit sur le terrain à soigner des blessures plus ou moins graves. N'étant pas capable de faire des miracles, elle ne se débrouillait toutefois pas trop mal pour une apprentie dans la médecine. Sa mère était fière d'elle, et assez rassurée de savoir que sa fille ne prenait pas une place trop offensive au risque de se faire blesser. Avoir un rôle de soutien pouvait aussi être très important, et une nécessité lors de certaines missions. Pour son père en revanche, voir que sa fille ne reprendrait pas en totalité sa boutique lui était assez décevant. Cependant, il accepte le choix de sa petite, et s'accorde sur le fait qu'elle ne viendrait travailler qu'à mi-temps. Car malgré tout, la gourmandise de Oralee l'empêchait d'abandonner totalement la pâtisserie.

Les années passent, et Oralee s’émancipe de Mercy, devenant indépendante et capable de recourir seule au soin des autres. Participant bien souvent au sein de la guilde, l'autre partie de son temps à la boutique familiale... Mais sait néanmoins se garder du temps personnel, pour venir passer du temps avec Harmonie, quitte à s'inviter chez elle sans y avoir été conviée. Sans oublier évidemment, d'emmener une bonne bouteille avec elle, et quelques gourmandises.    
 

- Oralee aime beaucoup s'amuser et se divertir. D'un naturel taquine, elle semble toutefois plus espiègle avec les personnes qu'elle apprécie tout particulièrement. Cachant parfois ses sentiments par des boutades, elle possède aussi des idées un peu folles lorsqu'il s'agit de se distraire. N'hésitant pas à enfreindre quelques règles...

- Bien que son minois semble refléter une certaine innocence et une grande douceur, il ne faut vous y fier. Car, la demoiselle sait faire preuve de témérité et de force de caractère. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, ni même par plus fort qu'elle. Pourtant dépourvu de capacité à se défendre seule, au vu sa frêle carrure... Elle n'hésitera pas pour autant à se montrer franche et grande gueule.  

- Possède un léger penchant pour la boisson, et évidemment... Vous vous doutez bien que nous ne parlons pas là de simples sodas. Rassurez vous, il n'est nullement question d'une addiction maladive. D'autant plus que Oralee tient assez bien l'alcool, et dans ces moments là, se trouve être encore plus joyeuse que d'ordinaire.

Vous me connaissez, je vous connais, je vous aime