Chroniques du trio Tera, Freya & Rhéa 1 : "7Epée ou cure-dent" [Mission] (Terminé)

Ce matin, tu as été convoquée pour ta première mission depuis ton arrivée à Portalia. De ce que tu as compris, la tâche confiée est la suivante : tu dois approvisionner un forgeron du nom de Aldo en dards et Scortal et de Scortic. Tu as évidemment accepté la requête sans la moindre plainte, contente que tu es de pouvoir enfin sortir de la ville et commencer à t’exercer. On t’a bien expliqué que les missions ne se font pas seul en raison de leur dangerosité, aussi as-tu été assignée à une équipe comprenant une aventurière du nom de Rhéa ainsi qu’une camarade de guilde nommée Tera Grom. Ce sont des informations que tu as pu assimiler sans aucun mal, les devinant très importantes pour la suite.

En ce qui concerne ton équipe, si l’aventurière nommée Rhéa est une totale inconnue pour toi - sans doute est-elle également arrivée depuis peu -tu as déjà entendu parler de Tera, vaillante guerrière de rang argent. Si tu ne l’as pour le moment jamais rencontrée, il te tarde de voir cette dernière de plus près et de constater par toi-même si les on-dit s’avèrent être vrai. Après t’être équipée de ton épée et de quelques bombes fumigènes, tu t’es dépêchée de te rendre au point de rendez-vous. Tu es la dernière arrivée, les autres t’attendent.

« Freya Bloodjörn de la Guilde, enchantée. »

Cette présentation est autant destinée à Aldo et Rhéa qu’à Tera. N’ayant jamais parlé à cette camarade de guilde et n’étant pas ici depuis très longtemps, tu ignores si cette dernière connaît ton identité. Au moins, tu lèves ainsi le doute. Tu ouvres grand les yeux à la remarque de Tera, peu habituée à un langage si peu châtié, et constate que le forgeron Aldo fait de même. Une autre personne aurait pu prendre cela avec humour, mais c’est sans compter ta fâcheuse habitude à tout prendre au premier degré. Tu es vexée, mais tu ne le montres guère, ne souhaitant pas provoquer d’histoires dès ton arrivée.

Tu regardes chacun des membres de l’expédition tour à tour. Tu dévisages avec curiosité l’hybride vous accompagnant, te demandant avec quoi elle est croisée et quelles sont ses capacités. Tu es en revanche bien obligée de lever la tête pour regarder Tera dans les yeux. Si tu t’attendais à ce qu’elle soit grande, tu restes impressionnée par la taille et la carrure de la géante maintenant que tu l’as en face. Avec de tels attributs physiques, tu ne t’étonnes guère qu’elle se soit hissée jusqu’au rang argent. Tu devines sans mal qu’elle sera une adversaire redoutable face aux monstres que vous rencontrerez.

« Vous devez être Aldo, Tera et Rhéa, corrigez-moi si je me trompe. »

Ignorant la précédente remarque de Tera, tu t’efforces de faire preuve d’un peu de courtoisie avec les présentations. Il te semble important de savoir à qui tu as affaire avant de partir pour une mission. Après tout, tu te battras au côté de ces personnes et tu es bien curieuse de les voir sur le terrain. Quant à toi, bien que tu n’aies plus ta force d’autan à cause de la remise à niveau provoquée par le passage à ce monde, tu comptes faire de ton mieux pour être la plus utile possible au sein de l’expédition. Avant toute chose, tu as quelques questions à poser.

« C’est ma première mission ici. » avoues-tu, « Vous êtes-vous déjà rendus à l’oasis des réfugiés ? Des choses particulières sont-elles à savoir ? » demandes-tu sur le chemin du portail.

Si la question est ouverte à tous les membres de votre petite troupe, tu t’attends à ce que la réponse vienne de Tera ; la sachant rang argent, elle est après tout la plus expérimentée d’entre vous. Si tu étais meneuse de troupes à Drakenmarg, tu as bel et bien tout perdu en arrivant ici. Tout le monde est soumis à un système de rang et d’essence, tu ne te déroges pas à la règle n’étant toi-même qu’un rang bronze bien entamé. Tu n’aurais en outre pas la bêtise de venir réclamer ton précédent grade sachant tu es arrivée à Portalia depuis peu, surtout si cela reviendrait à vous mettre potentiellement en danger. La voie de la sagesse te pousse donc à confier la direction de l’expédition à Tera. La voir énergique et confiante est pour toi une chose rassurante. Tu ne te questionnes pas sur ses compétences. Quant à toi, tu écouteras attentivement toutes ses indications. Il ne faut pourtant pas se bercer d’illusions ; tu te conduis de manière aussi docile uniquement parce que tu n’as pas encore pris tes marques.

Tu examines attentivement Rhéa lorsque cette dernière prend la parole. Si l’hybride est capable de se transformer en loup, tu en déduis que c’est l’animal avec lequel elle est croisée. Tu es surprise de son ton enjoué alors que vous vous apprêtez à risquer vos peaux et mets cela sur le compte de l’inexpérience. À y regarder de plus près, l’aventurière te semble bien jeune, du moins fait-elle presque plus jeune que son âge. De ton point de vue de Drakenmayer où la majorité est fixée à vingt-quatre ans, elle serait à peine adulte. Tu as presque pitié pour cette jeune femme sans doute arrachée à son monde et sa famille et te promets de garder un œil sur elle durant cette mission. Néanmoins, si les deux novices que vous êtes ont été convoquées, tu te doutes que la tâche ne doit guère être insurmontable, d’autant que Tera est là pour vous accompagner.

Tu aurais aimé en savoir un petit peu plus sur tes partenaires, tels que leur monde d’origine ou leur expérience avec la guilde mais te contentes des présentations les plus sommaires, le superflu n’étant guidé que par ta curiosité personnelle. En ayant fait quelques recherches sur la géante, il te semble que Tera est ce qui s’appelle une « Titanis », te demandes-tu si les autres individus de son peuple sont tout aussi imposants qu’elle.  Quant à Rhéa, tu n’en sais pas plus mais tu imagines bien que la particularité de se changer en loup doit être sa capacité raciale. Tu gardes pour le moment tes questions pour plus tard. Vous aurez sans doute le temps de faire plus ample connaissance, mais après la mission.

« Comme vous pouvez vous en douter, je me bats essentiellement au corps-à-corps, mais je sais également cracher du feu. » réponds-tu à Rhéa.

Tu ne penses pas avoir besoin de préciser plus de détails comme la nature de ton essence, n’importe-qui te regardant pouvant se douter que tu as hérité cela de tes caractéristiques de dragon. Votre équipe s'avère être intéressante entre la louve, la colosse et la cracheuse de feu. Tu remarques néanmoins que vous semblez toutes spécialisées pour le combat rapproché. Si cela ne devrait pas poser soucis pour les plus gros ennemis, tu sais qu’il faudra  faire attention à ce que vous ne vous gêniez pas mutuellement pour les Scortals. Si tu te fies aux dires de Tera, ils ne devraient cependant pas vous causer trop de problèmes. Tu veilleras toutefois à orienter tes attaques en conséquence.

Tu écoutes en outre les propos de Tera avec une attention toute particulière. Savoir qu’elle s’est déjà rendue sur les lieux et un facteur supplémentaire susceptible de te mettre à l’aise. Tu notes donc que les ennemis attaquent au sol et t’attends à des ennemis variés tels les trolls. Si tu as effectivement l’habitude des climats arides, les ennemis rencontrés ne sont pas les mêmes que dans ton monde, c’est donc une information importante à noter. Tu emboites le pas de Tera lorsque celle-ci se dirige vers le portail menant à l’oasis des réfugiés.

« Vous pourrez compter sur mon épée, je suis prête. » affirmes-tu, solennelle.

Tu fermes un instant les yeux. Comme toujours, une sensation étrange te traverse lorsque tu passes à travers un portail. Lorsque tu ouvres les yeux, le soleil est dardant, si bien que tu es obligée de les plisser. Tu observes les alentours, ne voyant que des dunes de sable à perte de vue. L’oasis semble être la seule zone de ressources aux alentours. Tout ceci n’est pas sans te faire penser le désert de chez toi, quoiqu’avec un pincement au cœur : c’est bien la première fois depuis ton arrivée à Portalia que tu ne te trouves guère dépaysée. Tu as effectivement bien l’habitude de ce genre de climats, et te demandes si ce lieu partage d’autres similarités avec ton désert d’origine.

Te rappelant les précieux conseils de Tera, tu observes ciel et terre en quête de potentiel ennemi caché dans les environs. Tu jettes un coup d’œil à Aldo, qui vous a jusque-là suivi sans mot dire. Tu as la main posée sur la poignée de ton épée, prête à la dégainer.

« Nous pouvons commencer. »

Tu restes pour le moment près du groupe, ne t’étant pas éloignée pour partir à la recherche de monstres. Tu n’attends qu’une chose : leur signal.

Tu prends une grande inspiration, savourant l’air chaud et les rayons du soleil sur ta peau. Tu restes sur tes gardes, mais ne peux t’empêcher de profiter du moment, à l’aise comme tu es dans ce désert te rappelant ton foyer. Tu as beau déjà transpirer sous ton armure, tu ne fais guère attention à cet inconfort. Tu jettes un coup d’œil tour à tour à tes partenaires. Tu lorgnes l’arme de Tera intriguée par cette dernière. Tu observes également Rhéa, et constates qu’elle semble gênée par la luminosité, sans doute est-elle plus habituée à un climat forestier. Tu aimerais en savoir plus sur tes camarades, mais pour le moment l’heure n’est pas à la causette, le devoir vous appelle.

« Quelque chose approche, je ne connais pas cette odeur… »

Tu regardes autour de toi, essayant de voir où l’attention de Rhéa est portée. Tu plisses les yeux, le regard levé vers le ciel. De loin, tu penses apercevoir une boule de feu. Si Rhéa n’avait pas donné l’alerte, tu te serais demandé si tu n’es pas victime d’une hallucination, es-tu d’ailleurs impressionnée par le flaire de la jeune louve. De tous les ennemis auxquels tu aurais pu t’attendre, ce drôle de monstre n’aurait pas effleuré ton imagination ; étais-ce donc pour cela que Tera a conseillé de toujours surveiller le ciel ? Ta première impression quant à ce lieu consisterait à dire que ce désert n’a que l’apparence de commun avec le tien ; le bestiaire semble loin d’être le même. Tu dégaines en outre ton épée, prête au combat, mais ne sachant quel danger représentent cette affreuse bestiole.

« J'vous préviens les filles, vous y toucher ça pète, vous l'regarder d'travers y pètera aussi, il adore s'éclater ! Freya, s'il approche de trop, tu l'grille sur place ou tu l'freine avec ton lance flamme, Rhéa tu reste près d'Aldo ! »

Tu acquiesces aux paroles de Tera, peu rassurée. Des ennemis capables d’exploser auraient mieux convenu à une équipe capable de taper à distance. S’il te reste ton souffle de feu et que la géante possède un bouclier pour se protéger, tu notes bien que Rhéa semble sans défense et sans moyen d’attaquer à distance. Tu approuves donc le choix de la géante lorsque celle-ci lui confie la protection d’Aldo ; avec un ennemi explosif, cette dernière risquerait de se faire blesser. Tu observes les mouvements du monstre tandis qu’ils arrivent vers vous, comme souhaitant anticiper ses attaques, mais n’engages pas l’assaut tout de suite.

De ton côté, tu choisis également de suivre le plan de la titanis. Si ton souffle de feu n’est plus ce qu’il était à cause de la remise à niveau à Portalia, il reste suffisamment dissuasif pour que vous évitiez de vous faire bombarder. Tu te places suffisamment à distance de la géante pour ne pas la gêner, mais restes à son côté pour repousser les assauts successifs du monstre. Tu te mets à cracher des jets de flammes lorsque le Bombos s’approche de trop près, afin que la géante ne se fasse pas submerger. Il en va sans dire que tu comptes sur elle pour affaiblir l’ennemi, la taille de son arme étant sans doute suffisante pour qu’elle ne se fasse pas happer par une explosion.

Malheureusement pour toi, si ton souffle de feu arrive à impressionner dans les premiers temps, il n’est guère suffisant pour repousser le monstre. Tu te retrouves ainsi obligée de l’engager au combat rapproché. La titanis effectue le plus gros du travail. Lorsque tu perçois les signes de la fin imminente du combat, tu recules d’un bond pour te réfugier derrière la géante afin d'être protégée par son bouclier. Ton attention est néanmoins tout de suite sollicitée alors que tu aperçois un mouvement au sol.

« Attention, on a encore de la compagnie ! »

Au vu de la taille de ce qui arrive, tu crois reconnaître un Scortic. Votre objectif se tenant en face de vous, tu te prépares à nouveau à partir à l'assaut.

Tu ignores les cris du forgeron, passionnée par le combat qui se déroule sous tes yeux. Cette fois-ci, c’est à ton tour d’admirer les compétences de tes partenaires. Tu observes le corps de Rhéa se métamorphoser en louve – bien que moins imposante que le scortic – , et la regardes esquiver les attaques avec une agilité impressionnante ; il en résulte que l’adversaire s’est donné lui-même un coup en essayant d’atteindre la louve au pelage châtain. Tu vois Tera profiter ensuite de la diversion pour attaquer le monstre, lui arrachant queue et pinces après avoir transformé son arme d’une étrange manière. Tu n’es toutefois pas simple spectatrice de la scène et ne t’es pas contentée de les contempler. Tes partenaires ayant fait le travail, il ne te reste plus qu’à tuer le monstre. Abandonnant les flammes pour économiser ton énergie liée à l’essence, tu choisis de l’aborder au corps-à-corps. D’un coup d’épée bien placé sur la tête, tu achèves le monstre qui s’écroule. Tu as une étrange sensation en sentant son exosquelette craqueler sous le poids de ta lame ; est-ce bien la première fois que tu t’en prends à un arthropode.

Le combat terminé, tu rengaines ton arme et viens t’enquérir de l’état du forgeron. Tu estimes que vous vous en êtes bien sortis, ayant repoussé deux monstres en un cours laps de temps, bien que cela soit surtout dû à la force et à l’expérience de la Titanis ; tu espères en outre que d’autres surprise de ce genre ne vous attendent pas dans ce désert. L’inspectant de la tête au pied pour vérifier qu’il n’est pas blessé, tu trouves qu’Aldo a l’air secoué. Tu lui offres l’un de tes rares sourires pour lui redonner confiance. Si le combat contre le scortic s’est bien passé, c’est surtout pour le bombos que tu as pu craindre que l’un d’entre vous se fasse blesser. Heureusement, vous êtes tous sains et saufs.

« Avez-vous ce qu’il vous faut ?
- Au  boulot ! »

Tu es soulagée de le voir reprendre son entrain, te demandant s’il savait à quoi il s’engageait en venant ici. Tu restes près de lui lorsqu’il se met au travail, manière qui pourrait se voir rassurante à son égard mais te connaissant, tu souhaites avant tout monter la garde. Tu laisses ton regard se promener sur le corps du scortic, alors coupé en morceaux. Détail que tu avais remarqué lors du combat, sa queue ne se termine pas en pointe comme ce à quoi tu aurais pu t’attendre, mais en masse. Au vu de la taille du spécimen, tu n’aurais pas aimé te prendre un coup. Tu observes le forgeron retirer le dard avec grande précision. De ce que tu as compris, Aldo en a besoin pour améliorer ses armes, mais tu ignores avec exactitude l’utilité de cet ajout. Si tu es curieuse, tu ne poses aucune question, la gardant pour le retour. Concentrée que tu es sur ta mission, tu estimes que l’heure n’est pas aux bavardages.

« Continuons. » fais-tu, « Essayons de neutraliser la queue en premier, c’est le principal danger qui nous guette. »

Quand bien même les pinces du scortic restent menaçantes, c’est bien les coups de massue que tu estimes être à craindre. Peut-être est-ce dû à l’adrénaline du combat, mais tu commences à prendre de l’assurance. Tu as confiance en la réussite de la mission, surtout avec les combinaisons de vos talents respectifs. Tu reprends ton arme en main, sentant une nouvelle présence approcher. Tu identifies un autre scortic. Tu regardes tour à tour Rhéa et Tera avant de te placer devant Aldo pour le protéger.

La première chose qui te frappe est la taille du monstre, ce dernier étant plus grand encore que le précédent, et qui sera sans doute plus difficile à abattre. Tu réfléchis à toute vitesse lorsque Rhéa demande la stratégie à employer mais tu as l’impression que le gros du travail sera encore une fois entre les mains de la Titanis. Tu salues l’idée de la louve rousse qui se positionne de sorte à ce que vous encercliez la bête, initiative qu’elle aura prise seule et sans directives. Le scortic s’en trouve déstabilisé, ne sachant quelle cible attaquer en premier. La distraction ne dure que quelques fractions de secondes mais tu sais qu’il peut s’agir d’un gain de temps crucial au sein d’un combat. Si tu t’apprêtais à lancer l’offensive, tu t’es vite ravisée pour ne pas gêner la manœuvre de la jeune louve ; cette dernière s’était faufilée sur le flanc de la bête et tentait de la déséquilibrer. C’est ensuite au tour de Tera de se jeter sur le monstre, la Titanis ordonnant à la louve de libérer le passage.

Tu plisses les yeux, surprise, assistant à un drôle de spectacle. Tu vois la géante sur le dos du monstre, tandis que celui-ci s’agite dans tous les sens. Tu t’interroges rapidement sur la manière de passer à l’attaque sans prendre de coup ; si ton souffle de feu aurait été idéal pour toucher le monstre en restant à distance, tu ne peux te permettre ici de l’employer par peur de blesser ta camarade de guilde. Tu n’as donc guère le choix, c’est bien à l’épée qu’il te faudra résoudre le problème. Tu attends le bon moment – tout en sachant que la Titanis ne tiendra guère longtemps dans cette position –, guettant la moindre ouverture. Suivant ta stratégie initiale, c’est bien le dangereux dard du monstre que tu as dans la ligne de mire. Si tu soupçonnes la géante très bien capable de venir à bout du monstre seule et qu’il te semble étrange qu’elle choisisse cette approche, tu n’as aucune intention de rester là les bras croisés car ta fierté en dépend.

Lorsque la première faille se présente à toi, tu te faufiles derrière le monstre pour lui donner un coup d’épée à la base de sa queue. Tu la sens presque céder mais tu dois interrompre ton attaque car le monstre se retourne brutalement et reporte son attention sur toi, s’étant sans doute ressaisi. Tu bloques un coup de pince avec le flanc de ta lame et recules de quelques pas. Peut-être t’es-tu trompée, peut-être même Tera seule ne serait capable de venir à bout de la bête sans heurts. Vous devez compter sur votre travail d’équipe pour vaincre le monstre, et garder Aldo en sécurité. Apercevant une fourrure rousse, tu as soudain une idée en tête.

« Rhéa, à toi ! »

Si la queue du scortic est toujours en place, tu l’as suffisamment désarticulée à sa base pour qu’il soit bien gêné dans ses coups. Tu penses qu’une bonne morsure de la louve serait capable d’arracher le bout restant. Tu lances un regard appuyé au dard du monstre, espérant que Rhéa comprenne où tu veux en venir ; qu’elle profite que l’attention du monstre soit porté sur toi et que tu bloques ses coups pour l’attaquer par derrière. Tu espères en outre qu’elle fera vite ; tu ne tiendras pas longtemps sans te faire blesser.

Tu salues une fois de plus la vivacité de la louve ; elle a tout de suite compris où tu voulais en venir. Si tu es concentrée sur les attaques du monstre, tu as le temps de voir un éclair de fourrure rousse, et la queue du scortic céder ; ton calcul était donc correct lorsque tu as supposé que la mâchoire de la louve serait suffisamment puissante pour couper le membre déjà bien entamé par ton épée. Bien que tu ne la connaisses pas, tu ressens une certaine fierté pour Rhéa, tel un commandant envers son soldat. Au cours des combats, tu as vu sa force, sa rapidité, son agilité ; ajouté à cela sa bonne humeur naturelle, elle fait une très bonne partenaire. Cette fois-ci, c’est au tour de Rhéa d’attirer l’attention de la bête, la narguant avec sa queue entre les mâchoires ; en vous relayant, vous déstabilisez ainsi le scortic et réduisez vos chances de subir des blessures.

Alors que tu t’apprêtes à repartir à l’assaut, tu vois Tera transformer son arme en hache géante, avant de s’occuper du monstre pratiquement tout seul. Lorsque tu vois cet exploit, tu ne peux t’empêcher de froncer les sourcils. Tu soupçonnes la titanis capable de l’endommager ainsi dès le début ; a-t-elle voulu vous tester ? Fidèle à ton orgueil, tu n’apprécies guère l’idée d’être utilisée de la sorte. Tu t’abstiens toutefois d’émettre le moindre commentaire. Le scortic a été abattu, tout ce qui compte, c’est que vous allez pouvoir poursuivre votre mission, le plus dur ayant sans doute été fait. Tu montes la garde près d’Aldo, ce dernier dépeçant le monstre, lorsque Tera t’interpelle.

« Freya, tu peux s'te plait ?
- Tu… Penses que c’est comestible ? » fais-tu en approchant.

Tu as vu la titanis utiliser ce qui s’appelle une flamme purificatrice. Quand bien même tu en as entendu parler en arrivant ici, tu peines à croire que cela est susceptible de rendre un tel monstre comestible. Tu reconnais toutefois que votre petite troupe a besoin de reprendre des forces avant de repartir à l’attaque. N’ayant guère le choix, tu comptes essayer malgré ton scepticisme. Ainsi, d’un souffle contrôlé pour économiser ton énergie, tu lances une petite flammèche sur le bois alors que Tera prépare le repas. Tu t’installes sur le sable, attendant que tout soit prêt. Prenant ensuite ta part, tu la places près des flammes afin de la réchauffer. Bien que tu ne baisses pas ta garde, tu commences tout de même à te détendre, posant ton regard sur Tera, puis Rhéa.

« Pouvez-vous m’en dire plus sur vos mondes ? D’où venez-vous ? »

L’instant étant propice à la discussion, tu es curieuse d’en savoir plus sur celles qui t’accompagnent. Mâchant prudemment un bout de viande, tu trouves que cette dernière a étonnamment bon goût. Il te semble pourtant étrange d’allumer un feu en plein milieu de la journée. Tu espères en outre que cela n’attire aucune personne malveillante. Tu ne tardes pas à apercevoir une silhouette humanoïde se diriger vers vous, tu lances le signal d’alerte.

« Attention, quelque chose approche ! »

Te levant tout de suite, tu plisses les yeux pour mieux discerner la personne à l’horizon. Tu ignores de quelle créature il s’agit, mais cette dernière semble hostile ; s’agirait-il d’un troll ? Le voyant effectuer de drôles de mouvements avec les mains, tu n’attends pas pour démarrer les hostilités et lancer ton souffle de feu ; si le mage s’écarte pour esquiver l’attaque, tu as réussi à mettre le feu à l’extrémité de sa robe. La distraction sera-t-elle toutefois suffisante pour l’empêcher de lancer son sort ?