Marguerite du Psychagité
Pèlerin - Eglise
Bronze
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- Date d'inscription :
- 16/04/2023
- Gils :
- 8324
- Disponibilité Rp :
- Disponible
- Messages :
- 118
- Métier :
- Archiviste au Collège des Interdits
- Couleur d'Essence :
- Incolore
- Style d'Arme :
- Aucune
- Rang :
- Sans Rang
- Puissance d'Essence :
- 2919
Aujourd'hui, je suis tout échauffé. J'ai en effet remarqué que, ce matin, quand j'ai donné un coup d'aile pour sortir de mon tiroir, je n'ai rien senti.
Ça fait deux semaines depuis l'embuscade du renard, et je suis déjà guéri, enfin on dirait en tout cas. N'est-ce pas une bonne nouvelle, Marguerite ? Tu devrais être content, non ? Oui, enfin bon… Pas vraiment. Pour dire vrai, ça m'embête. Je me suis rendu compte que je n'avais pas très bien agi, cette fois-là, et que je n'ai, bien sûr, toujours pas réussi à m'excuser. S'ils avaient fait du mauvais boulot pour me réparer, ou s'il m'avait cassé quelque chose à vie, j'aurais été justifié de lui en vouloir, ça aurait été plus facile. Mais non, force est de constater que je vais mieux, et que c’est entièrement grâce à ce renard, et aux gens auprès desquels il m’a amené !
Rageant, je vous dit.
En plus, depuis l'enchaînement entre Ryza, Ashandra et Piou, je commençais à me dire que, peut-être, mon comportement envers les gens que je ne connaissais pas n'était pas tout à fait irréprochable, et que j'avais, peut-être, un peu trop tendance à faire des conclusions hâtives. Je me sentais déjà bête avant même de quitter la clinique, mais ce sentiment n'avait fait que prendre plus d’ampleur ces derniers jours. Du coup ça m'embête, j'ai l'impression d'avoir une dette envers le renard et ses compères, et ça m'énerve. Je ne sais pas comment gérer ce type de retournement de situation.
Donc, je fais ce que je fais de mieux en cas de pépin : je fais tout pour éviter d’avoir à me confronter à la situation. Ce qui est plus compliqué qu’il n’y paraît, lorsque le problème est un collègue dans la même organisation parasociétale.
Heureusement, là, tout de suite, c'est l'heure du bain de soleil de ma fleur. Je me dis que, au moins, quand je ne suis pas à la Cathédrale je ne risque pas de le croiser, vu qu'il travaille à l’Église lui aussi, donc il est forcément à la Cathédrale ; il a pas de fleur à sortir, lui. Pas que je sache, en tout cas. Et puis, ça aurait quel type de fleur, un renard, d'abord ? Maintenant que j'y pense, il tenait vraiment à m'appeler Dandelion… Et quand les dandelions fanent ils deviennent tout blancs et laissent des boules de poil partout. Comme lui. Ça parait logique. Je me demande s'il est vieux, normalement les cheveux deviennent gris quand on est vieux, mais je sais aussi que certains naissent avec, à Portal. Et puis toute sa famille à la clinique, là, ils ont les cheveux blancs.
Mais qu'est-ce que je raconte, moi ? Ce n'est pas une fée ! J'ai des sœurs dandelions, et elles ne ressemblent pas à ça. Et puis, si sa fleur était fanée, il serait mort. C'est juste une coïncidence. Donc non, je ne le trouverais pas dehors. Et c'était tant mieux, parce que je ne voulais pas le trouver.
Et puis en plus, l'heure du bain, c'est l'heure de rencontrer du monde nouveau, pas ancien. C'est ce qu'il se passe à chaque fois, comme avec Ashandra, Piou, Drasyll… J'ai jamais rencontré Jerolin dehors, par exemple. Donc je peux rester tranqui--
Merde, ce-c'est pas lui, là-bas ?!
Je m'immobilise un instant, en alerte. Je manque même de faire tomber ma fleur. Il est de dos, mais je reconnais ses cheveux blancs, ses oreilles, son peignoir et… C'est moi ou il a encore plus de queues qu'avant ?! Ça pousse comme des cheveux, ces trucs-là !? Il les coupe ou ça tombe tout seul !? Ça fait pourtant pas si longtemps que ça que je l’ai vu… !
Je secoue la tête : ce n’est pas le moment de divaguer Marguerite, concentre-toi. Tu peux encore faire demi-tour, y'a du monde dans la rue, il a l’air occupé, il ne t’a pas encore vu, t’as tes lunettes de soleil et ton chapeau, pensé-je en reculant prudemment d’un pas… Et me cognant à un passant. Mes lunettes tombent, je me penche en panique pour les ramasser, et mon chapeau tombe aussi. Je jette un regard affolé alors que je rattrape ce dernier et… merde, là, il m'a vu. Nos regards se sont croisés, et je sens qu'il m'a reconnu. J'ai le visage qui chauffe de gêne et je veux le cacher dans mon chapeau, je ne peux qu’imaginer à quel point je suis rouge.
- C-Casse-toi ! balbutie-je sans même réfléchir, alors qu’on est dehors : un endroit duquel on ne peut pas vraiment “se casser”.
Je décide donc que c’est à moi de partir, alors je me remets debout, puis je m’aperçois que mes lunettes sont encore par terre. Attends, ne devrais-je pas les ramasser !? C’est un cadeau d’Ash, je peux pas les laisser là, je vais les perdre, on va leur marcher dessus, mais j’ai ma fleur dans les mains et faut que je parte et…!
Je ne sais pas combien de temps je reste paralysé là à ne faire ni l’un ni l’autre. Trop longtemps, alors que je sens une présence juste derrière moi.
- V-Va pas croire que je te pardonne pour la dernière fois ! je bredouille furieux, alors que je fais volte-face, pour le toiser (et mettre quelques centimètres de distance entre nous bien sûr).
Mais Marguerite, tu n’avais pas dit qu’au final, il t’avait sauvé la vie ? Certes, je reconnais qu’il l’a fait, mais ça ne veut pas dire que ça me fait plaisir ! Parce que c’est à cause de ça que je dois gérer tous ces sentiments bizarres maintenant, et c’est ça que je suis pas prêt de lui pardonner !
Ça fait deux semaines depuis l'embuscade du renard, et je suis déjà guéri, enfin on dirait en tout cas. N'est-ce pas une bonne nouvelle, Marguerite ? Tu devrais être content, non ? Oui, enfin bon… Pas vraiment. Pour dire vrai, ça m'embête. Je me suis rendu compte que je n'avais pas très bien agi, cette fois-là, et que je n'ai, bien sûr, toujours pas réussi à m'excuser. S'ils avaient fait du mauvais boulot pour me réparer, ou s'il m'avait cassé quelque chose à vie, j'aurais été justifié de lui en vouloir, ça aurait été plus facile. Mais non, force est de constater que je vais mieux, et que c’est entièrement grâce à ce renard, et aux gens auprès desquels il m’a amené !
Rageant, je vous dit.
En plus, depuis l'enchaînement entre Ryza, Ashandra et Piou, je commençais à me dire que, peut-être, mon comportement envers les gens que je ne connaissais pas n'était pas tout à fait irréprochable, et que j'avais, peut-être, un peu trop tendance à faire des conclusions hâtives. Je me sentais déjà bête avant même de quitter la clinique, mais ce sentiment n'avait fait que prendre plus d’ampleur ces derniers jours. Du coup ça m'embête, j'ai l'impression d'avoir une dette envers le renard et ses compères, et ça m'énerve. Je ne sais pas comment gérer ce type de retournement de situation.
Donc, je fais ce que je fais de mieux en cas de pépin : je fais tout pour éviter d’avoir à me confronter à la situation. Ce qui est plus compliqué qu’il n’y paraît, lorsque le problème est un collègue dans la même organisation parasociétale.
Heureusement, là, tout de suite, c'est l'heure du bain de soleil de ma fleur. Je me dis que, au moins, quand je ne suis pas à la Cathédrale je ne risque pas de le croiser, vu qu'il travaille à l’Église lui aussi, donc il est forcément à la Cathédrale ; il a pas de fleur à sortir, lui. Pas que je sache, en tout cas. Et puis, ça aurait quel type de fleur, un renard, d'abord ? Maintenant que j'y pense, il tenait vraiment à m'appeler Dandelion… Et quand les dandelions fanent ils deviennent tout blancs et laissent des boules de poil partout. Comme lui. Ça parait logique. Je me demande s'il est vieux, normalement les cheveux deviennent gris quand on est vieux, mais je sais aussi que certains naissent avec, à Portal. Et puis toute sa famille à la clinique, là, ils ont les cheveux blancs.
Mais qu'est-ce que je raconte, moi ? Ce n'est pas une fée ! J'ai des sœurs dandelions, et elles ne ressemblent pas à ça. Et puis, si sa fleur était fanée, il serait mort. C'est juste une coïncidence. Donc non, je ne le trouverais pas dehors. Et c'était tant mieux, parce que je ne voulais pas le trouver.
Et puis en plus, l'heure du bain, c'est l'heure de rencontrer du monde nouveau, pas ancien. C'est ce qu'il se passe à chaque fois, comme avec Ashandra, Piou, Drasyll… J'ai jamais rencontré Jerolin dehors, par exemple. Donc je peux rester tranqui--
Merde, ce-c'est pas lui, là-bas ?!
Je m'immobilise un instant, en alerte. Je manque même de faire tomber ma fleur. Il est de dos, mais je reconnais ses cheveux blancs, ses oreilles, son peignoir et… C'est moi ou il a encore plus de queues qu'avant ?! Ça pousse comme des cheveux, ces trucs-là !? Il les coupe ou ça tombe tout seul !? Ça fait pourtant pas si longtemps que ça que je l’ai vu… !
Je secoue la tête : ce n’est pas le moment de divaguer Marguerite, concentre-toi. Tu peux encore faire demi-tour, y'a du monde dans la rue, il a l’air occupé, il ne t’a pas encore vu, t’as tes lunettes de soleil et ton chapeau, pensé-je en reculant prudemment d’un pas… Et me cognant à un passant. Mes lunettes tombent, je me penche en panique pour les ramasser, et mon chapeau tombe aussi. Je jette un regard affolé alors que je rattrape ce dernier et… merde, là, il m'a vu. Nos regards se sont croisés, et je sens qu'il m'a reconnu. J'ai le visage qui chauffe de gêne et je veux le cacher dans mon chapeau, je ne peux qu’imaginer à quel point je suis rouge.
- C-Casse-toi ! balbutie-je sans même réfléchir, alors qu’on est dehors : un endroit duquel on ne peut pas vraiment “se casser”.
Je décide donc que c’est à moi de partir, alors je me remets debout, puis je m’aperçois que mes lunettes sont encore par terre. Attends, ne devrais-je pas les ramasser !? C’est un cadeau d’Ash, je peux pas les laisser là, je vais les perdre, on va leur marcher dessus, mais j’ai ma fleur dans les mains et faut que je parte et…!
Je ne sais pas combien de temps je reste paralysé là à ne faire ni l’un ni l’autre. Trop longtemps, alors que je sens une présence juste derrière moi.
- V-Va pas croire que je te pardonne pour la dernière fois ! je bredouille furieux, alors que je fais volte-face, pour le toiser (et mettre quelques centimètres de distance entre nous bien sûr).
Mais Marguerite, tu n’avais pas dit qu’au final, il t’avait sauvé la vie ? Certes, je reconnais qu’il l’a fait, mais ça ne veut pas dire que ça me fait plaisir ! Parce que c’est à cause de ça que je dois gérer tous ces sentiments bizarres maintenant, et c’est ça que je suis pas prêt de lui pardonner !
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Jeu 25 Jan - 23:18