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Marguerite du Psychagité
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descriptionVoir la forêt au travers de ses feuilles [PV Drasyll] (Abandonné) EmptyVoir la forêt au travers de ses feuilles [PV Drasyll] (Abandonné)

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Aujourd'hui, j'étais dans tous mes états. La journée avait pourtant commencé comme à l'ordinaire; je m'étais réveillé à 7h, je m'étais mis à travailler comme d'habitude à 7h07. Pour l'instant, j'avais compté 37 documents rédigés à l'encre de calamar suspendu, 22 à l'encre rouge de sang de vipère, 14 à l'encre de chêne du bosquet de Solgid, 3 à l’encre bleue des neiges éternelles et 13 autres encres diverses et variées. Il restait ensuite 52 documents écrits sans encre, mais gravés ou brûlés. Bref, rien qui ne sorte de la courbe de chiffres habituels.

Et pourtant je trépignais. Je n'arrivais même pas à me concentrer sur ce que je faisais, réalisais-je alors que je retournais la feuille une troisième fois entre mes doigts pour estimer son grammage précis, entre 115 et 120 : rien de compliqué tout de même !

J'avais la tête pleine. Ce dernier mois avait été… compliqué. Rempli. Avant, j’avais juste à me préoccuper de papier et d’encre, de bois, de peaux et de fossiles, de gravures et de métaux ou de pierres, et à l’époque, ça me suffisait bien. Les objets, c’était mort, ça ne bougeait pas, ça ne changeait pas, ça ne pensait rien de toi et ça ne pouvait rien te faire. Avant, ma vie c’était juste moi avec des objets, les analyser, les comprendre et les ranger. Je me contentais d’éviter tout le reste, tout ce qui était encore vivant, grouillant, imprévisible, avec sa propre volonté et ses propres idées. Et ça m’allait bien !

Mais depuis, un caillou s’était glissé dans la machine. Enfin, plus qu’un caillou, six cailloux, au moins, et j’aime pas ne pas donner de chiffre précis. Moi qui pensait que ce boulot allait me permettre de rester tranquille et d’éviter les gens encore plus, j’avais fini par rencontrer plus de monde en un mois hors de ma famille qu’en 23 ans. Et les gens, ça prend plus de place dans la tête que les choses. Trop de place, grimaçai-je en plaçant finalement ma feuille entre la pile de grammages 117 et 119.

Comment est-ce qu’on range des gens ? Tu ne peux pas les ranger physiquement, parce qu’ils bougent, bien sûr, alors tu essaies au moins de les ranger mentalement, dans ta tête. Mais là encore, c’est dur parce qu’ils ne te montrent pas tout, et là aussi, ils changent avec le temps. Même la façon dont tu te sens en pensant à eux change, parfois au sein même d’une seule rencontre, comme avec le renard. C’est pour ça que je ne sais même pas estimer combien me dérangent vraiment ! Aah, ce serait tellement plus facile si les gens avaient un grammage ! Mais dans ce cas-là, il faudrait les toucher pour pouvoir les ranger, et cette idée ne me plaisait pas vraiment non plus.

Donc non, les gens, il n’y a aucun moyen de les ranger, et du coup ils flottent dans ta tête et tu n’as plus de place pour penser à autre chose. Même les archives me paraissent… petites, maintenant. J’ai l’impression d’être à l’étroit, même sous ma vraie forme, ce qui n’a aucun sens, parce que je peux tendre les bras et les ailes dans toutes les directions sans rien toucher ! Pourtant, sens ou pas, le mystérieux sentiment s'impose : j'ai envie de sortir. Enfin, je n'ai pas envie de sortir, j'ai surtout envie de voir ce qu'il va se passer si je sors. Est-ce que je vais rencontrer quelqu'un d'autre ? Qui ne me trouve pas bizarre, qui fait des cadeaux, ou qui aime quand je parle de maths ? Peut-être quelqu'un qui aime les encres et les papiers ?!

Et puis, d’ailleurs… Piou avait dit qu'aller en dehors de la ville était sans danger, non… ? Non, Piou était juste un oiseau, je pouvais pas le croire comme ça… même si c'était un oiseau qui aimait m'écouter parler de maths. Ça devait bien compter pour quelque chose. Peut-être que je pouvais lui faire confiance alors… ?

Qu'est-ce que je raconte moi ? Aller dehors ?! Genre… jusqu'au bosquet ? Voir à quoi il ressemble ? J'ai rien à faire là bas. J'ai tenu 23 ans, 11 mois et 3 semaines sans avoir besoin de voir à quoi il ressemblait ! … mais je suis curieux.

Oh puis zut, c'est ridicule ! Vous savez quoi, j'ai besoin d'une pause. Faire un tour à la surface. M'aérer l'esprit. C’est bientôt l’heure de sortir ma fleur, d’ailleurs, donc je l’attrappe au passage. Je quitte donc les Archives, n'oubliant pas d'accrocher le petit écriteau que Jérolin m'a donné pour prévenir quand je quitte mon post, qu'il ne s'inquiète pas trop comme pour la fois où j'ai fini à la clinique. J’attrappe aussi le chapeau et les lunettes qu’Ashandra m’a donné, maintenant je n’ai presque plus de problème à rester dehors.

L'Eglise n'est, comme d'habitude, pas très bondée. Elle n'est pas vide non plus, mais il y a de la place pour marcher sans être embêté. C'est donc ce que je commence à faire, faisant semblant d’être très occupé, quand quelques mots d’une conversation attire mon attention près de l'entrée.

J'aurais juré avoir entendu le nom des Archives.

Au diable les apparences, je me rapproche furtivement de la scène. Une voix que je connais pas demande à les consulter pour des recherches sur la faune et la flore… du Bosquet de Solgid ?! Non, non, je n’irais pas, j’ai dit… Mais quand même, c’est une drôle de coïncidence. Ai-je des documents sur le bosquet de Solgid, d’ailleurs ? Je crois que oui. Des trucs sur des champignons qui ne poussent qu’à des endroits très précis, on s’est demandé si c’était lié aux créatures du Chaos, et donc aux rois du Chaos… Avec un bestiaire de toutes les créatures du chaos, bien sûr, et de la fréquence à laquelle elles communiquent. Je dois avoir quelques cartes, aussi… y’a bien quelques nevrosés qui ont essayé de cartographier la zone.

Enfin, je n’ai pas besoin de répondre de toute façon, parce que ce n’est pas à moi qu’il parle, mais à un templier qui garde les portes de la Cathédrale. Normalement, tout le monde a le droit de rentrer, mais on dirait que le gars n’est pas là pour faire du tourisme ou faire ses prières. On dirait que c’est vraiment les Archives qui l’intéressent, mais le garde dit qu’il faut une authorisation spéciale d’un membre de l’Eglise pour y accéder, et ce gars ne doit pas en faire partie. C’est tant mieux, parce que je n’ai pas envie d’y retourner tout de suite, en plus il vient de me remettre le bosquet en tête. Je me demande s’il compte s’y rendre. Je me demande s’il en sait beaucoup, sur le bosquet.

Hmm…

Le temps que l’idée me monte au cerveau et la scène a pris fin. Le gars est parti, et le garde m’a vu en se retournant. Je ne sais pas quoi répondre, je balbutie, je fais de grands mouvements, et je décide finalement de sortir à mon tour sans lui donner d’explication. Bon. Il est où, ce gars-là qui cherchait mes Archives ?

Heureusement, grâce à mes lunettes le soleil ne m’éblouit pas autant que d’habitude, alors je le retrouve rapidement et le saisis par la manche.

- Tu veux un truc aux Archives ?

Je lui balance comme ça, sans beaucoup d’émotions.


Dernière édition par Marguerite du Psychagité le Dim 27 Oct - 20:06, édité 1 fois
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descriptionVoir la forêt au travers de ses feuilles [PV Drasyll] (Abandonné) EmptyRe: Voir la forêt au travers de ses feuilles [PV Drasyll] (Abandonné)

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Le ciel était gris, les nuages nourrissaient de leurs pleurs la forêt du bosquet et ses alentours. Le bruit des gouttes de pluies tombant sur les feuilles des arbres et arbustes sonnait comme une douce mélodie aux oreilles du jeune druide. C’était le début de la matinée. Un moment qu’avait choisi Drasyll pour entretenir son petit jardin d’une main experte. Ses connaissances et ses pouvoirs lui permettaient d’avoir des jeunes pousses en pleine santé un peu partout sur les terres fertiles. Autour de son petit potager, une barrière de ronces était érigée, assez résistante et intimidante pour pouvoir éloigner les créatures ayant en tête l’idée de chaparder les fruits (et légumes haha) de son dur labeur.

Pendant ce temps, à côté de lui, Blossom s’amusait à se rouler dans la boue et de sauter dans les flaques d’eaux qui apparaissaient autour de la cabane en bois. Cela faisait maintenant un certain temps que la petite louve était sous l’aile protectrice du jeune druide. Elle avait pu prendre plus confiance en elle, mais aussi envers son bienfaiteur. Les visites occasionnelles de Derek permettaient aussi d’être moins méfiante envers les autres humanoïdes, même si le traumatisme était encore présent.

A la contemplation de son petit jardin, Drasyll ne pouvait s’empêcher de remarquer le manque de diversité des végétaux qui grandissaient devant ses yeux. Il y avait un peu de pommes de terre, un peu de carottes, des champignons blancs et des pleurotes dans un coin et de très peu nombreux champifruits qu’il avait réussi à reproduire suite aux expériences avec Mary mais qui sont impossibles à emporter en dehors du bosquet. Le journal de l’elfe odorante était vraiment pratique pour les végétaux environnant le bosquet mais il avait besoin de plus d’informations sur ceux qui étaient en dehors. Il n’avait pas idée de l’immensité de ce monde et il voulait en savoir plus et pas seulement sur les végétaux mais sur tout ce qu’il pouvait découvrir. Il retourna donc à l’intérieur de sa cabane, enfila sa cape, empoigna son bâton et fit signe à Blossom de l’accompagner.

Les deux compagnons prirent alors la direction de la ville pour savoir s’il existait un lieu où il pouvait trouver les informations qu’il cherchait. Sur sa terre natale il suffisait de se rendre à une bibliothèque dès qu’on avait besoin de renseignement général, c’était donc vers ce genre de lieu qu’allait se porter ses recherches. Arrivés à l’entrée de Portalia, Blossom se sentait intimidée. Elle n’avait pas l’habitude de voir autant de foule. Tandis que les adultes n’osaient pas s’approcher d’elle. Les enfants eux en revanche accouraient pour pouvoir lui faire des caresses mais Drasyll s’interposait gentiment ayant peur de la réaction de la petite boule de poils.

L’impatience commençait à se faire sentir chez le jeune druide, tourner en rond sans savoir où aller, ni même si ce qu’il cherche existait vraiment provoquait en lui un certain agacement. Fatigué de cette situation, il se dirigeait vers ce qui semblait être un garde afin de savoir où était-ce qu’il pouvait obtenir les informations qu’il recherchait. D’abord intimidé de voir un détenteur d’essence en compagnie d’un loup sauvage, l’homme en armure se déraidit presque instantanément en entendant le franc parler et la familiarité de son interlocuteur.

Salutations garde ! J’ai une question. Est-ce qu’il y a une bibliothèque dans cette ville ou un endroit similaire qui stocke des bouquins, des parchemins et autres trucs de ce style ?

Le garde réfléchissait un instant.

Le seul endroit qui me vient à l’esprit pour consulter des documents c’est les archives de l’Eglise mais je ne suis pas sûr que ça soit possible pour vouS d’y accéder.

La fameuse Eglise, c’est la gigantesque cathédrale qu’on voit de loin c’est ça ?

Oui oui, c’est bien celle-là, mais comme je vous disais, je ne pense pas que vous pourrez…

Il n’eut même pas le temps de finir sa phrase que le jeune druide prit la direction du centre-ville en remerciant l’officier qui lui était venu en aide d’une voix forte et très peu discrète. L’édifice était énorme et surplombait Portalia avec magnificence. Une création de l’homme que Drasyll ne pouvait s’empêcher d’admirer. Enfin arrivé devant les marches du bâtiment, il rencontrait à nouveau un garde, posté devant les portes, surveillant toutes les personnes voulant pénétrer dans ces lieux. Il entreprit la même approche qu’avec son interlocuteur précédent.

Salutations gardes ! C’est bien ici que se trouvent les archives de l’Eglise ?

Confondre un templier avec un garde de la ville, voilà quelque chose qui éreintais quelque peu le gardien des portes de la cathédrale. Il reprit le jeune aventurier qui lui faisait face d’une voix impartiale et lui demandais pour quelle raison il souhaitait accéder aux archives. Le jeune druide entreprit alors un monologue pour expliquer à ce templier, et non garde, qu’il était un Herboriste et un aventurier habitant le Bosquet de Solgid et qu’il avait impérativement besoin de documentation sur la faune et la flore peuplant non seulement le Bosquet mais aussi peuplant l’entièreté de ce monde. Sa présentation était faite de la sorte à ce qu’il passe pour une personne plus importante qu’il ne l’était réellement. L’homme à l’armure rutilante lui répondit avec dédain qu’une personne de son acabit avait, bien évidemment, une autorisation pour pouvoir accéder aux documents de l’Eglise.

Drasyll fronçait les sourcils, il essayait tant bien que mal d’insister pour y accéder mais le gardien n’en démordait pas. Il rebroussait donc chemin. Tout le long de la discussion il avait senti une présence qui les observait et c’est lors de son départ de la cathédrale que cette présence s’adressait à lui en posant la question au jeune druide s’il voulait accéder aux archives. Curieux de cette question, l’aventurier et sa louve se retournait vers lui.

En effet pourquoi cette question ? T’as moyen de m’y faire rentrer ? Si c’est le cas qu’est-ce que tu veux en échange ?

Il se doutait qu’un service n’était jamais gratuit.
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Euh, comment il avait compris que je comptais lui demander quelque chose en retour ? D'habitude même si je dis les choses clairement on ne me comprend pas. Lisait-il donc dans les pensées ?! Euh, non, si c'était le cas, il ne m'aurait pas demandé ce que je voulais, donc ce n’était pas possible.

Bon, peu importe ce qui lui a mis la puce à l’oreille, au moins ça facilite les choses.

- Ton truc, là, dis-je en m'éclaircissant la gorge, penchant la tête en direction de la bête grise qui l'accompagnait. Ça vient de dehors de la ville, non ?

J'avais déjà lu les dits bestiaires de la forêt de Solgid mentionnés plus tôt (ça fait nettement moins peur quand c'est de l'encre sur papier que dans la vraie vie), mais j’avais espéré ne jamais avoir à en croiser un des éléments consignés. En effet, j’avais beau essayer de le cacher, ça ne me rassurait pas, d’être aussi proche de cette bestiole. Elle avait plus de poils et de crocs que même le renard, et elle ne ferait qu'une bouchée de moi sous ma vraie forme. J’aimerais pouvoir dire à ce jeune homme qu’il était inconscient de ramener un tel monstre en centre-ville, mais les aventuriers sont tous comme ça, ils s’en fichent. Certains de ces monstres sont des invoqués, donc je ne peux rien dire.

Non vraiment, qu’est-ce qui m’avait piqué pour considérer me rendre au bosquet ? Quoique ce soit, c’était plus fort que moi, aussi m’entendai-je continuer face à la confusion du jeune homme suite à mes dernières paroles :

- Ce que je veux dire, c'est… Tu l'as trouvée au bosquet, hein ? Ce qui veut dire que tu y es déjà allé, complétai-je pour prouver que mon raisonnement était sensé.

(Je dis ça parce que j'ai parfois le sentiment qu'on en doute.)

Bon, le gars était pas plus avancé par contre, donc il allait falloir être plus précis, là. Je fis donc de mon mieux, mais le résultat fut pour le moins… discutable, admettrai-je :

- Il faut que j'aille au bosquet. Enfin pas au bosquet, juste devant. Pour pouvoir aller au bosquet, mais plus tard, enfin, pas juste après être allé devant, non, genre plusieurs jours après… ou semaines… ou mois…

Ou jamais aussi, ça restait une option, me rassurai-je en jetant un œil effrayé à la bête. Pourquoi je m'embarquais là-dedans, moi… ? Je n’en avais toujours aucune idée, mais maintenant que j’étais lancé, il fallait que j’aille au bout, ne serait-ce que pour que mon cerveau me laisse tranquille et me permette de revenir à mon travail aux Archives, une fois qu’il se sera rendu compte que c’était une terrible idée pour moi de jouer aux aventuriers.

- Bref ce que je voudrais savoir, c'est est-ce que vais mourir si j'y vais ?

Des fois, y'a rien de mieux que d'aller droit au but. Ça résume bien la situation.

C'est pas la vraie demande par contre. J'aurais besoin de plus d'informations avant de lui donner accès aux Archives, mais j'ai pas dit que ça l'était non plus.
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