Invité
Invité
L'Amnésique
Identité
Âge : Une vingtaine d'année tout au plus, en apparence tout du moins
Sexe : Certainement féminin
Race : Créature en tous points humanoïde
Groupe : Civile, à défaut d'autre chose. Anciennement de l'Eglise de l'Ordre
Rang : Bronze
Alignement : Chaotique neutre à tendance influençable
Physique
Taille : 1m73
Poids : 54kg
Particularité Physique : Pâleur cadavérique, chevelure d'obsidienne, yeux d'un noir profondément abyssal dans lesquels iris et pupilles se confondent
Description :
Cela ressemble à quelque chose d'humain, oui. De l'humain pas très frais, certes, et l'on pourrait facilement l'identifier comme un genre de goule ou autre type de mort-vivant à chair avariée, mais fait est que ça marche sur deux jambes, possède un nombre tout à fait correct de membres et se montre même doué de parole. Potentiellement civilisé ( ne nous prononçons pas trop hâtivement cela dit ), ne manifeste pas d'hostilité de prime abord sans pour autant sembler un tant soit peu avenant. Repoussant serait en effet davantage approprié, tant par l'aspect que l'odeur, sans parler de l'attitude. C'est typiquement une silhouette que l'on ne voudrait pas croiser dans un recoin sombre.
Vêtue de guenilles dépareillées, la chose semble avoir amassé tout ce qui traînait et s'en être drapée sans respecter aucun code ni la moindre norme vestimentaire, faisant - simple exemple - d'une chaussette une écharpe ou d'une genouillère un chapeau. Cet accoutrement qui n'en est pas un laisse entrevoir par endroits sa chair laiteuse - plutôt lait caillé - striée de toutes parts d’affreuses veines violâtres. L’on pourrait croire ses os à l’origine de la ruine de ses vêtements tant ils sont pointus et saillants, laissant sans peine deviner son squelette sous sa maigre chair nauséabonde. Si la créature ne sait même pas s'habiller, il est aisé de deviner ce qu'il en est de son hygiène. Nul doute que sa peau seraît plus blanche encore si elle avait connaissance du savon ! Sa longue chevelure noire se meut le long de son visage jusqu'à ses épaules en tentacules puants agglutinés par la crasse.
Sous ces mèches poisseuses et poissonneuses s'aperçoit un visage inquiétant, peut-être même effrayant. Sans expression, ses traits semblent la plupart du temps figés par une raideur cadavérique, ses petites lèvres pâles d'une tristesse funèbre, ses grands yeux d'un noir sans éclat. S'ils sont le reflet de l'âme, ils ne laissent entrevoir en elle qu'un vide sidéral, l'absence de vie, le fantôme des émotions. Parfois, et parfois seulement, ils scintillent, brillent d'une lumière de mauvais augure, un éclat certes, mais un éclat de folie, un quelque chose qui semble ne rien dire, ne rien signifier, ne pas même lui appartenir.
Mental
Description :
Qui qu'elle fût, elle n'est plus ; ne reste que l'Amnésique, l'ombre de ce qu'elle a été, guère davantage qu'un amas de chair et d'os, une vulgaire coquille... Pas tout à fait vide, cela dit. Demeure en elle un esprit fracturé, fragmenté, dissocié de son être, un amas d'émotions opposées qu'elle est forcée de subir, des pensées contraires qui se livrent une guerre perpétuelle dont elle est l'infortunée témoin. Elle n'a d'autre choix que de tendre l'oreille à ces vestiges indépendants de sa personnalité qui paraissent avoir pris vie et s'être affranchis de toute barrière, aucun ne parvenant jamais à prendre le dessus sur l'autre, chacun tentant en tout instant de l'influencer et de guider ses décisions. Passive comme un bête pantin, elle ne fait que suivre celui qui saura le mieux la convaincre : si c'est bien elle qui agit, c'est eux qui tirent les ficelles.
Mon Histoire
Il fait si sombre. Tout est si... calme. Paisible. Il ne fait... ni chaud, ni froid. Je ne sens rien. Rien du tout. Je ne peux pas bouger. Et où j'irais, si je le pouvais ? Il n'y a rien d'autre que le Néant. Même le temps semble s'être arrêté. Alors... C'est ça, la mort ? La non-existence ? Rejoindre le Néant et en faire partie, pour l'éternité. Je crois que c'est plutôt agréable... de ne pas exister. Je me sens légère. Débarrassée de... de quoi ? Je ne sais pas. De choses qui me pesaient, peut-être. Finalement, il n'y avait pas tant à craindre la mort. Ne rien sentir ni ressentir... pour toujours. C'est peut-être comme une libération ?
Une libération ? Ne sois pas ridicule. Enfermée avec ta propre bêtise jusqu'à la fin des Temps, tu parles d'une libération ! Crois-moi, personne ne souhaiterait ça. Je veux dire, être enfermé avec toi pour toujours. Tu n'es pas morte, enfin. Pas encore.
Ah bon. J'imagine que c'est... bien. Tu as raison, j'en voulais pas, de cette libération. Et puis la mort, ça avait quand même l'air assez chiant. Mais juste, par curiosité, qui es-tu ?
Tu me connais. Je te connais. Je suis toi, et tu es moi. Je suis une partie de toi.
Une partie de moi ? Laquelle ?
La meilleure. Celle qui t'empêche de t'empoisonner en buvant tes propres conneries et qui te défend de te laisser crever juste parce que ça te semble plus agréable que de vivre.
Oh, hé bien... Enchantée. Et les autres parties ?
On s'en fout, d'elles. On est pas bien, juste toi et moi ?
Je sais pas. Je pense que j'aimerais peut-être être complète.
Bah, elles finiront par revenir tôt ou tard. Malheureusement. Crois-moi, ça ne te fera pas plaisir. Mais dans l'immédiat, il est l'heure de te réveiller. Tu commences à les sentir, n'est-ce pas ? La douleur, le froid, l'humidité.
Oui, je crois que... Ah, oui, je sens que... Ah, mais, ça fait un mal de chien ! Je suis vraiment obligée ? Je recommence à penser que ne pas exister, c'était plutôt sympa finalement.
Ne fais pas l'enfant. Ouvre les yeux. Réveille-toi ! Tu n'as d'autre choix que de vivre. Et la douleur fait partie de la vie.
Merci. Très motivant. Où... Où suis-je ? Je ne sais pas où je suis. Mince, je... Je ne sais même pas qui je suis. Je... Je crois que je ne me souviens de rien, en fait.
Ne sois pas sotte ! Ça, là-bas : qu'est-ce que c'est ?
Un... arbre ?
Bravo ! Tu vois, ton esprit est toujours aussi vif. Comme quoi, tu n'as pas tout oublié.
Mais... tout est si... flou. Ça, c'est un arbre... Et tout ces arbres, ça fait... une forêt. D'accord. Oui. Mais moi, je suis quoi ?
Amnésique, de toute évidence. Tu as oublié beaucoup de choses, c'est vrai. Mais ne t'en fais pas, je suis là. Ensemble, on va se sortir de cette galère.
Amnésique ? Ça sonne bien, j'aime bien.
C'est vrai. Pour l'instant, tu seras l'Amnésique. Tu auras tout le loisir de te trouver un autre nom plus tard, si ça te chante. Allez, lève-toi maintenant.
Je voudrais bien, mais... Je me sens si... lourde.
Tu n'es pas lourde. Tu dois peser dans les cinquante kilos toute mouillée. Quelque chose t'empêche de bouger. Tu dois trouver quoi.
Ah, oui. Il y a... quelque chose sur moi ! C'est... Mais c'est...
Ouais. Un cadavre. Ça non plus, tu n'as pas oublié. Allez, pousse-moi ça ! C'est lui qui a essayé de t'emporter dans la mort, tu te souviens. Finalement, il a fait le voyage seul, on dirait. Dégoûtant, pas vrai ?
Ouais, je... Suppose. Il y a quelque chose qui dépasse de son ventre. C'est... Une épée ?
Prends-la ! C'est forcément la tienne.
Tu crois ?
J'en suis sûr. De toute façon, si c'est la sienne, ça veut dire déjà que c'était quand même un sacré con, et aussi qu'il n'en aura plus besoin.
Mh. D'accord. En tout cas, qu'est-ce que... Qu'est-ce qu'il est moche. Je ressemble à ça ?
Il n'existe pas de beaux cadavres. Mais toi, tu es bien vivante. Tu es forcément plus belle que ça. Pourquoi tu n'irais pas voir ce point d'eau, là-bas, essayer d'y apercevoir ton reflet ?
Bonne idée ! Voyons voir... Alors, je suis... Beuah, c'est MOI, ça ?! Il est cent fois plus beau que moi !
Bon, c'est vrai que là... T'as l'air d'avoir connu des jours meilleurs. Non, je vais être honnête avec toi : t'es carrément hideuse. Peut-être que si tu nettoyais le sang de ton visage... Ça vient sûrement de la plaie qui te déchire l'arrière du crâne. Dont vient certainement ton amnésie.
Ah, c'est du sang ? Alors attends... Mh... Oh non, je ne sais pas si ce n'est pas pire. Tu es sûr que je ne suis pas un cadavre ?
Franchement, je n'en suis plus certain. Peut-être que tu en es un. Un cadavre ambulant. On dirait que tu t'es décomposée. Mais si ça se trouve, tu as toujours été comme ça. Mais ne te juge pas trop durement. Tu sais quoi ? En fait, tout bien regardé, je te trouve très belle. On va définir de nouveaux standards de beauté, tu vas voir.
Je... sais pas. Je crois que je me suis assez vue. Qu'est-ce que je fais, maintenant ? Je suis où, vraiment ?
Où ? Je dirais... Au centre de tout. Regarde autour de toi. Tout t'entoure. Tout n'entoure que toi. Tout n'a qu'un seul point commun, un point central, tout converge vers un unique point focal : toi. Tu es le centre du monde, bébé. Le centre de tout. La terre roule sous tes pas, le temps glisse sur ta peau. Le monde t'appartient.
Heu... T'es sûr ?
Sûr et certain.
Ouais, je suppose que... c'est logique. Tu sais, je me souviens de quelque chose, en fait. Ça vient de m'y faire penser. C'est... des mots... Non, des phrases en fait.
Le Chaos l'a envahi et vous vous devez de lui reprendre.
Pour cela, vous devrez combattre et terrasser moultes créatures.
Au bout de ce chemin, se trouve 7 rois que vous devrez terrasser afin que le chaos reconnaisse sa défaite. "
Jamais entendu autant de conneries en si peu de temps, et pourtant, je suis avec toi depuis bientôt plus de vingt minutes. Tu ne m'as pas écouté ? Tu es le centre du monde. Personne n'a d'ordre à te donner. Tu n'es l'Élue ni l'esclave de personne. Tu es ton propre maître, et le maître du monde par la même occasion. Si tu terrasses quoi que ce soit, ce sera uniquement parce que je... tu, enfin nous l'aurons décidé.
Ouais, là-dessus, on est d'accord. Je crois pas vouloir être l'esclave de qui que ce soit. Et je suis pas sûre d'avoir envie de terrasser quoi que ce soit.
Nous verrons bien. En attendant, tu n'as plus rien à faire ici. Tu as moisi assez longtemps dans cette forêt. Allez, en avant ! On se fout de la direction : le monde n'attend que toi. Il t'appelle, il se languit de toi : va donc lui montrer un peu qui tu es, toi qui as même vaincu la mort !
Informations Supplémentaires
L'Amnésique ne se revendique d'aucune faction en particulier. A vrai dire, elle ne sait plus rien des factions. Et il semble que nul ne parvienne à la reconnaître.
Elle n'a pour l'instant ni but, ni motivation autre que celle d'avancer et de voir ce qui peut bien l'attendre.
Elle ignore désormais tout du continent et des créatures qui le peuplent.
Si elle a un jour été une grande combattante, il n'en reste rien : elle manie l'épée comme un manche à balai.
Elle évolue désormais dans une réalité fantasmée qui lui est propre.
Et non, ce n'est pas un cadavre ambulant.
Un Petit Mot ?
mot
Sinon si c'était pas déjà assez évident je suis dans une période Disco Elysium hihi
