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Marguerite du Psychagité
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Aujourd’hui, j’avais un énorme problème. Une catastrophe, presque, et je ne suis pourtant pas du genre à exagérer.

Parce qu'aujourd'hui, ma marguerite avait une sale tronche. Bon, pas besoin de me le dire, je sais que ça n'a jamais été la plus belle fleur, ni même la plus belle marguerite, de Portalia, mais elle a quand même eu meilleure allure, je vous assure. Le basculement a été lent, j'ai mis du temps avant de m'en rendre compte. Il faut dire que malheureusement, la nouvelle de la "réouverture" du Collège des Interdits avait fini par s'ébruiter, et que je n'avais eu de cesse d'être dérangé dans mon travail par divers énergumènes ces dernières semaines. Pour des membres de l'Ordre, bien peu d'entre eux respectaient celui de mes Archives au point où, si Jerolin ne m'en avait pas dissuadé, j'en aurais dénoncé plusieurs comme Dark Souls potentiels à ma hiérarchie.

Pourtant, bien que ce fut tentant de les blâmer pour tous mes problèmes, je devais bien me rendre à l'évidence : le mal qui rongeait ma marguerite ne venait pas d'eux. Je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même et à ma négligence.

Vous savez, nous les fées, on est liées aux fleurs, et plus particulièrement à celle qui nous a vu naître ; ce n'est pas pour rien qu'on prend leur nom. Elles reflètent notre état de santé, notre état mental et, si la fécondation par le Psychel Agité les a dotées d'une longévité et d’une résistance supérieures à celles d’une fleur lambda, on doit quand même en prendre soin. Cette marguerite, c’est comme une extension de moi-même. Je dirais même plutôt l’inverse : c’est comme si moi, j’étais une extension d’elle.

Du coup, de la voir tirer la tronche comme ça, presque à bout de forces sur sa petite tige toute fine, je vous avouerai que je me sens pas ouf. Et malheureusement, comme d’habitude, le jardinage est un des nombreux talents féeriques que je n'ai jamais su développer. Les doyennes m'avaient dit que de toute façon, si ma fleur avait réussi à pousser à l'ombre du Quartier Nord, elle était du genre résistante, et donc que même moi, je saurai m'en occuper. Un peu d'eau et de la lumière, c'est tout ce qu'il lui faudrait, qu'elles m'avaient dit. C’est increvable, une marguerite.

Sauf que voilà : sa terre était toujours humide, je l'avais mise directement sous l'ampoule la moins déglinguée des Archives, et elle faisait quand même la tronche. Les fleurons séchaient presque à vue d'œil et pointaient lourdement vers le bas et les feuilles s'enroulaient sur elles-mêmes, le vert jadis émeraude plus pâle que jamais.

J’étais affolé. Je n’avais pas le choix, je devais me résoudre à partir chercher de l’aide. Ça ne m'enchantait vraiment pas de venir montrer ma marguerite toute rabougrie aux autres, et d’avoir à leur demander de m’aider : c’était là la pire humiliation qu’une fée pouvait traverser, un aveu d’échec et d’impuissance et nul doute qu’elles ne se priveraient pas d’enfoncer le couteau dans la plaie. Mais je ne pouvais pas la laisser dans cet état, alors je me résignai à braver leurs sourires moqueurs et leurs remarques acérées.

Je fermai donc les Archives sans prévenir : dans un tel moment de vulnérabilité, je ne souhaitais voir personne, pas même Jerolin. Les bipèdes ne comprendraient pas, et je ne voulais pas avoir à leur expliquer l’angoisse et la honte que je ressentais. J'espérais pouvoir revenir avant qu'on ne s'aperçoive de mon absence, pour ne rien avoir à expliquer, et que tout rentre dans l’ordre. Heureusement, il était 8:17 et 23 secondes quand j'émergeai des sous-sols et la cathédrale était vide. Je traversai la nef en quelques enjambées rapides, serrant mon pot et ma marguerite contre moi, jusqu’à me retrouver dehors, où je me stoppai net dans ma course, et reculai dans l’ombre de la Cathédrale à nouveau. Ça faisait combien de temps que je n’étais pas sorti, déjà, me demandai-je, aveuglé par la lueur de l’extérieur. Jerolin m'apportait à manger régulièrement, je n’avais pas eu de raison de sortir depuis que j’avais commencé à travailler aux Archives il y a presque deux mois. Je savais qu’on était encore que le matin, et pourtant j’avais l’impression que le soleil n’avait jamais tapé aussi fort.

Le temps que mes yeux se fassent à la lumière, et je réalisai que je ne savais même pas où aller. Ça faisait aussi longtemps que les autres ne me prévenaient plus d’où elles allaient, et maintenant que je travaillais aux Archives je n’avais plus aucune nouvelle ; elles n’aimaient pas la Cathédrale. Ce que je considérais comme une chance jusqu’ici venait de se retourner contre moi, brusquement. Mes consœurs étaient nomades, et elles restaient hors de la cité la plupart du temps, je n’avais donc aucune idée d’où elles pouvaient bien se trouver. Devrais-je aller demander à la guilde ? Ou bien filer directement à l’hôpital avec ma fleur ? Trouver un invoqué spécialisé dans les plantes ou dans le soin ? Je restais planté là, paralysé par toutes ces questions, quand quelqu’un s’adressa à moi.

- Bonjour, vous êtes de l’Ordre ? On voulait savoir si…
- Vous avez vu des fées ? coupais-je brusquement les deux arrivants.
- Des-des fées ? A Portalia vous voulez dire ? répondit le premier d’entre eux, confus.
- Y’a une boutique nommée La Fée Équipée, près de chez moi, ajouta quand même le second. C’est au quartier Ouest. Mais je sais pas si…

Le quartier Ouest. Je n’y étais encore jamais allé, mais je savais où était le quartier Nord par rapport à la Cathédrale, donc je pouvais situer l’Ouest.

- Sinon, on voulait juste vous demander… Eh, attendez, on vous a aidé ! Revenez !

Je n’avais pas de temps à perdre avec des inconnus, cette fois, pensai-je en m’élançant vers le quartier Ouest sans le moindre remord. Je n’avais aucune idée d’où j’allais, j’avais les yeux mouillés à cause du soleil, mais l’urgence de la situation me faisait pousser… euh, des ailes ? Mes ailes ? Une autre paire d'ailes ? Bon, j’en sais rien, mais vous voyez ce que je veux dire : je trouvais la force de quitter mon nid et de m’en remettre à la chance.

Et en parlant de chance, le quartier Ouest était bondé de commerces en tout genre et j’avais oublié à quel point Portalia était grande. J’aurais sûrement dû leur demander des précisions, en fait. La plupart des fées préfèrent se cacher et passer inaperçues, ça pouvait être compliqué de retrouver cette fée, même pour moi, et je ne pouvais pas changer de forme sans devoir lâcher mon pot de fleur. Et avec cette lumière blanche aveuglante, partout…

- Vous allez bien, monsieur ?
- Fleur, bégayai-je pris par surprise, encore obnubilé par ma marguerite, avant de me corriger : Fée… ! Elle est où la fée du quartier Ouest ?

La badaude me regardait, confuse, et chercha dans ses pensées un court instant.

- La fée équipée, vous voulez dire ? Ryza ?

Ryza ? Je ne connaissais aucune fleur sous ce nom-là. Le soleil me faisait toujours mal aux yeux, y’avait du bruit et des odeurs partout, et je me trouvais loin de mes Archives à parler à des inconnus. Même sans la mystérieuse affliction de ma marguerite, tout s’acharnait déjà contre moi aujourd’hui. Je n’avais pas la tête à réfléchir.

Ce devait être une fleur qui pousse au-delà des murs, dans la forêt. Peu importe. Je hochai la tête.

- Bon, si c’est Ryza que vous cherchez, regardez, dit-elle, me traînant par la manche jusqu’à la prochaine ruelle. Vous continuez tout droit par-là, vous tournez à gauche, et vous remontez la rue sur deux pâtés de maison. Vous serez devant en même pas cinq minutes.

Normalement, j’aurais demandé quelque chose de plus précis que “même pas cinq minutes”, mais je n’avais pas le temps de me battre avec quelqu’un sur son manque de rigueur. Je m’avançai donc dans la ruelle, remerciant l’Ordre de l’avoir faite ombragée. Une fois encore, je négligeai de remercier mon guide, car le temps pressait toujours. Bien que l’ombre me fasse le plus grand bien, j’étais presque à bout de souffle ; je n’avais pas l’habitude d’utiliser mes jambes sur de si longues distances, j’avais l’impression d’avoir traversé tout Portal d’Est en Ouest.

Je m’arrêtai devant l’écriteau de la boutique, et fus surpris de constater qu’elle était à taille humaine. J’imagine qu’elle devait recevoir des clients bipèdes, ce qui n’était pas très commun. En général, les fées ont horreur de travailler, de se mélanger aux autres races, et de participer à la société en général. Je posai la main sur la poignée, encore un peu chancelant.

Ok… Pas de panique, respire ; peut-être qu’elle n’est pas comme les autres, peut-être qu’elle aussi elle préfère la ville à la nature. Et puis, peu importe si on se moque de toi, le plus important c’est de guérir ta fleur. Après, j’aurais juste à me terrer dans mes Archives à nouveau, personne ne pourrait m’atteindre là-bas. J’ouvrais prudemment la porte, serrant ma marguerite plus fort contre moi, et, par habitude, je scrutai le plafond et le haut des étagères : en général les fées préféraient se percher en hauteur. Déjà les questions se bousculaient dans ma tête : quand je la verrai, devrais-je me présenter ? Changer de forme ? Aurais-je l’air bête ou impoli si je lui demandais ce qu’était une fleur de ryza ?


Dernière édition par Marguerite du Psychagité le Dim 27 Oct - 19:59, édité 1 fois
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Ryza | Marguerite




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Chers Journal,
Aujourd'hui, c'était la grande journée de nettoyage de la boutique ! À la base, je voulais le faire un peu tous les jours, mais... Bah la flemme et du coup je me retrouve à devoir rattraper une ou deux... Ou trois... Semaines de laisser aller ! Un magasin digne de ce nom se doit de rester propre et accueillant pour les clients ! C'est une grande leçon que ma maman m'a enseignée entre deux clients qui se faisaient hurler dessus pour n'avoir pas essuyé leurs chaussures pleines de boue avant de visiter la fleuristerie.

Levé donc aux aurores pour moi ce matin ! Une douche rapide, les cheveux noués en un chignon grossier (mais mignon) et une salopette fatiguée sur les épaules et j'étais partie pour ma grande campagne d'extermination de la poussière, après avoir lancé une petite préparation dans ma grande marmite qui trônait à l'entrée du magasin, bien évidemment ! Je ne vais pas te mentir à Journal, au bout d'à peine une heure, j'étais déjà assise sur le canapé au fond de la boutique à manger des biscuits en lisant mon livre devant une tasse fumante... Mais j'avais bien mérité une petite pause quand même !

Heureusement pour moi, mon magasin commençait doucement à faire parler de lui et ses derniers jours avaient été assez riches en rencontre de toute sorte. Mieux encore, mes tables c'étaient partiellement vidés ce qui m'aida pas mal dans mon entreprise de nettoyage. Arrivé sur les coups de midi, je commençais à faire des allers et retours avec ma remise afin de remonter des caisses remplies de potions et d'ingrédients au vu de la remise en place. La journée était calme, le soleil était haut et le beau temps incité la population à profiter du plein air plutôt que d'aller s'enfermer dans des magasins et c'était tant mieux pour le coup... Moi-même, j'espérais secrètement vite finir cette corvée afin d'aller prendre une bonne part de flan sur la terrasse du café d'en face ! Aaaaah... Un flan bien frais et crémeux...

Un rapide sandwich dans l'estomac et j'entamais la partie du nettoyage qui me stressait le plus : les étagères ! Mon plumeau entre les deux, trois caisses empilés les une sur les autres de manière complètement sécurisé, mais bancale quand même, et je me retrouvais à nettoyer le haut de mes étagères sur la pointe des pieds, s'entend la gravité me demander de revenir à elle...

Les dents serraient, j'évitais de regarder mes jambes tremblantes... D'habitude, je n'ai pas spécialement le vertige, mais là je devais bien avouer que je ne me sentais pas spécialement en sécurité. Et pour cause, alors je m'attelais à la tâche, concentrée dans l'idée de rester en vie, la petite clochette attachée à la porte d'entrée retentit. Mécaniquement, je me tournai vers l'arrivant, toute rayonnante après avoir lancé un regard furtif au gros chaudron de fonte qui laissait échapper une légère fumée bleutée.

- Bienvenue à la-

J'eu à peine le temps d'apercevoir la silhouette en contre-jour qui se dessinait dans l'encadrement de la porte que je sentais le bois craquer tristement sous mes pieds. Mon sourire se dissipa, un air de surprise le remplaçant avant que je perde un bon mètre de taille dans un vacarme assourdissant.

Heureusement, seule la caisse qui était sous mon gros cul avait décidé d'être dissidente, ses deux consœurs préférant juste s'écarter pour le laisser tout le plaisir de m'étaler au milieu des fioles de verre aux contenus colorés. Heureusement pour moi, à part une fesse qui vas virer au bleu et une séance chez le kiné, je m'en sortais bien... Petite note pour moi-même au passage : Super mon fournisseur de fiole, pas une seule ne c'est cassé dans l'exercice !

Un chouille sonné, je baragouinais un truc incompréhensible à mon client en l'invitant à rentrer d'un geste de la main désarticulé, mon corps toujours contre le sol et ma tête dans les étoiles, un sourire béha sur le visage alors que je comptais les petites fées que je voyais voler au-dessus de moi sous l'effet du choc.



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A peine étais-je donc entré que je tombais effectivement nez à nez avec quelqu'un, ou plus précisément avec un postérieur. Il (je parle du “quelqu’un”, bien entendu) était bien plus grand que ce à quoi je m’attendais, aussi m’immobilisai-je un instant. M’étais-je donc trompé d’endroit ? Je ne voyais pas souvent de consœurs prendre forme humaine comme moi, “trop fatiguant et inutile”, qu’elles disaient. Elles n'usaient généralement seulement de cette forme pour s'attirer les faveurs d'un bipède, mais j'imagine que puisque cette boutique s'adressait aux bipèdes, cela avait du sens. C'était tellement plus facile de naviguer Portalia quand on avait la même taille que tout le monde.

Une voix stridente m’arracha à mes pensées et je sursautais tant et si fort que, lorsqu’un lourd craquement retentit pile à ce moment, je me demandais si ce n’était pas mon propre cœur qui avait bondi en dehors de ma poitrine et avait éclaté au sol.

Mais non, c’est autre chose qui s’était éclaté au sol ; la personne qui venait de m’adresser la parole. Heureusement pour moi, avant qu’elle ne s’écrase pile à l’endroit où j’étais il y a un instant, j’avais déjà bondi dans le coin opposé de la pièce en laissant échapper un petit cri pas très courageux. Il m’avait peut-être sauvé la vie.

Après m’être assuré que ma marguerite n’avait rien (je tremblais encore d’imaginer ce qui aurait pu lui arriver si je n’avais pas eu ce réflexe bienvenu. Non vraiment, littéralement : je tremblais encore), je retournai à nouveau mon attention sur la tour improvisée qui venait de s’effondrer. Je reconnaissais des caisses, des fioles, et un truc, là tout en dessous, qui bougeait. La personne que je supposais être la maîtresse des… lieux ?

Je jetai finalement un œil autour de moi et je restai bouche-bée par l’état des lieux. Qu’est-ce que c’était que cet endroit ? Ça ne ressemblait même pas à une boutique, il y régnait un bordel inimaginable : les étagères étaient sens dessus-dessous, ça fumait là dans un coin… Ils vendaient quoi ici, de l’eau colorée ? me demandai-je en apercevant les flacons éparpillés sur le sol. Je ne comprenais pas, et je n’étais pas sûr de le vouloir. Pouvais-je vraiment m’en remettre à cette personne ?

Je jetai un œil à la porte, envisageant de m’enfuir sans demander mon reste. La seule chose qui me coupa dans mon élan, c‘est qu’une des caisses avait glissé et bloquait désormais l’entrée. Elle avait l’air lourde, et j’étais fatigué. D’un autre côté, en y mettant toutes mes forces…

Non, me ravisai-je tandis que la personne avec qui j’étais maintenant enfermé se relevait déjà. La situation était trop grave pour abandonner. Et puis, où irais-je ? C’était la seule fée que j’avais pu localiser, j’avais fait tout ce chemin, il fallait au moins que je lui parle de mon problème. Même si ses choix de vie étaient… discutables, manifestement. Pour une fois, je ne pouvais pas me permettre de faire le difficile.

Je fis deux pas vers elle, et tendit ma marguerite de quelques centimètres en avant, timidement. Je ne pouvais pas me résoudre à plus, j’avais presque l’impression de tenir mon propre cœur entre les mains. Je n’arrivais même pas à regarder mon interlocutrice dans les yeux. C’est donc le regard fuyant, tremblant comme une feuille, que je marmonnai l’évidence à son attention :

- Elle est malade.

C’est tout ce que je parvenais à articuler.

J’étais suffisamment gêné comme ça ! Bon, et de toute façon, c’était une fée, elle devait savoir ce que ça signifiait, non ? Pas besoin de lui faire un dessin ! Je déglutis avec difficulté, attendant sa réaction. Allait-elle flipper ? Paniquer et me dire que j’étais fou, stupide, comment avais-je pu la laisser tomber dans un tel état ? Siffler avec désapprobation ? Se moquer de moi ? En parlerait-elle aux autres ? Je serrai les dents, attendant mon destin. J'espérais simplement qu'il ne vienne sans trop de douleur.
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Je restais ainsi dans les vapes, à observer les petites fées lumineuses et ailées danser au-dessus de mon visage en cercles pendant quelques secondes avant d'enfin revenir à moi. Me relevant en me massant le bas du dos, je regardais avec dépit l'état de mon joli magasin avec tristesse au vu du rangement en plus qui se profilait devant mon nez... Mais le moment était mal choisi pour m'apitoyer sur mon triste sort, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même de ne pas avoir été foutu de fermer le magasin pour la journée.

Oublie ou habitude ? Hmm... Bon on va dire que c'est par habitude que j'avais ouvert les portes, ça le fait mieux ! Après avoir donc jeté un oeil au bazar à mes pieds, je me retournais vers mon client en dépoussiérant ma salopette bleu en lui adressant mon large sourire habituel en reprenant là je me m'étais arrêté plus tôt, les joues rosés par ce qu'il venait de se passer.

-Désolé pour ça, je vous offre le thé pour me faire pardonner... Je disais donc : bienvenue à la Fée Équipée, je suis Ryza, que puis-je faire pour vous ?

Me dégageant des décombres, je constatais que j'avais affaire à un petit bonhomme à la peau un peu pâle, les cheveux châtain en bataille et habillé de vêtements sombre. L'air timide et le regard hésitant, il me tendait maladroitement un pot simple, mais robuste, contenant une jolie marguerite. Mes yeux dorés scintillants s'arrêtèrent un instant sur la petite fleure avant de revenir sur son propriétaire qui semblait demander d'aider son amie végétale.

La marguerite est une plante commune que l'on trouve facilement, même en ville. Robuste et vivace, elle est un symbole de bienveillance très apprécié, bien que trop oublié. Sinon, c'est un bon produit pour calmer les nerfs ou les indigestions et en alchimie c'est un produit de base pour les préparations de potion de soin basique ou de crème contre les vérus plantaires... Bref, un produit commun et pratique pour résumé. Cependant... On ne pouvait tromper mon regard expert et la petite fleure qui me faisait face n'était pas un produit commun, elle avait quelque chose qui la rendait spéciale.

Voyant bien que mon client semblait tenir à son amie en pot, je me baissai devant lui, posant mes mains sur les siennes en lui adressant un sourire rassurant avant de lui indiquer l'une des tables vides centrale d'un hochement de tête.

-Ooh une marguerite ! J'adore cette fleur ! La vôtre semble surtout manquer de soleil, rien de bien méchant, posez là là-bas, on vas voir ce qu'on peu faire.

La Leucanthemum vulgare, si je veux me la péter un peu, n'est pas difficile à cultiver, mais elle as besoin d'un bon ensoleillement pour pouvoir s'épanouir. Celle que j'avais dans mon magasin était un peu pâle et fatiguée, typique d'un arrosage abusif ou, comme je le pense plutôt grâce au teint pâlot de son propriétaire, d'un stockage dans un endroit privé de lumière naturelle. Me redressant une nouvelle fois, je partis en petite foulée derrière le comptoir pour fouiller dans une pile de livres et récupérer mon sceptre.

Sortant un gros bouquin poussiéreux du milieu de la pile, la couverture de cuir ayant une jolie représentation de fée, ses petites créatures magiques étant très liées aux fleurs dans les légendes locales, je feuilletais rapidement le contenu que je connaissais par cœur jusqu'à tomber sur la double page qui parlait de ma patiente du jour. Le livre traitait de la culture de la plante, des soucis qu'elle pouvait avoir, ses propriétés médicale et magique ainsi que ses liens folklorique, c'était toujours utile.

Rejoignant mon client, je posais le livre à côté du pot avant de viser l'un des velux qui parsemait mon plafond avec mon sceptre. Un petit rayon magique en sortant pour ouvrir l'une des fenêtres à distance, je pus ensuite taper deux fois le manche du sceptre sur le sol en murmurant une formule simple :

"Lok Faad Soluum."

Mon regard brillait de façon paranormale alors que je posais mon sceptre doré dans le rayon de lumière naturelle, celui-ci se mettant à briller d'une douce lumière blanche comme un mini soleil au milieu de la pièce. Laissant mon arme derrière moi, celle-ci tenant droit comme i comme par "magie", je partis au petit trot en direction de mes étagères presque nettoyés, commençant alors à fouiller dans mon bric-à-brac.

-Votre amie ne semble pas être comme les autres marguerites, je me trompe ? Vous l'avez trouvé où ?

Un sourire sur les lèvres, sans me tourner vers le garçon, je brisais le silence qui c'était installé et j'essayais de faire un peu la conversation le temps que je trouve le machin que je cherchais. Je n'aime pas les silences trop longs, ça me met mal à l'aise à chaque fois...



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Le rire ne vint pas, pas plus que le sifflement, ou le cri de panique. Je crus un instant que, peut-être, le temps s’était arrêté. La lumière m'avait peut-être tapé si fort que j'étais dans un vertige, au bord de l’évanouissement, allez savoir.

Mais un contact chaud sur mes mains me fit comprendre qu'il n'en était rien. J'étais assez surpris pour en oublier la gêne, et mon regard se posa naturellement sur la magasinière à nouveau. Contrairement à ce à quoi je m’attendais, elle parlait doucement, et même si l’angoisse m’empêchât un temps de bien saisir le sens de ses paroles, il y avait quelque chose de rassurant dans sa voix. Je me dis que, peut-être, je m’étais-je un peu emporté. Peut-être que ça allait bien se passer.

Jusqu’à ce que la fin de sa phrase parvienne à mon cerveau :

“(...) posez là là-bas, on vas voir ce qu'on peut faire.”

Je resserrai le pot contre moi soudainement, presque un peu trop fort. La poser ? Ici ? Un endroit que je ne connais pas, avec une personne que je ne connais pas ? Au milieu de tous ces machins, et de toute cette poussière ? L’idée même d’une telle inconscience me faisait frissonner. Pourtant, je n’osais rien rétorquer, c’était comme si les mots restaient coincés dans ma gorge. Je sentais encore le contact chaud de ses mains sur les miennes, même si elles ne les tenaient plus, maintenant, et j'entendais encore sa voix rassurante, même si elle ne parlait plus non plus. Qu'est-ce qu'elle avait dit, déjà ?

Sans m’en rendre compte, j’avais fait quelques pas en arrière, près de la table qu’elle m’avait indiquée. Je n’osai toutefois pas y poser ma marguerite, la gardant contre moi, un peu perdu et incertain. Je la vis sortir un livre de ses étagères ; ce qui, là encore, était curieux. Les fées n’aimaient pas vraiment la lecture et l’écriture, en général, on était très porté traditions secrètes uniquement transmises pas l’oral tout ça… Enfin, je dis on, mais vous vous en doutez : je suis encore l’exception qui confirme la règle. Pourtant, je ne m’y trompais pas, le livre portrait un dessin de fée, il ne pouvait donc bien s’agir que d’un manuscrit féérique. De plus en plus curieux. J’aurais bien demandé à le voir, tiens, mais elle revenait déjà, tenant un sceptre à la main. C’est pile au moment où elle prononçait une formule magique que je me souvins enfin de ce dont elle avait parlé plus tôt.

Le soleil. La lumière. Moi qui me croyait enfin à l'abri, c’est presque comme si le soleil s’était invité à l’intérieur ! Je levai une main pour me protéger les yeux instinctivement, déséquilibrant presque le pot qui resta dans l’autre, pendant qu’elle s’en retournait fouiller oisivement ses étagères à nouveau. A nouveau pris de panique, incapable du moindre son, j’essayais de me concentrer malgré mon hypersensibilité à la lumière, pour résoudre ce nouveau problème, vaincre ce nouveau danger. Ou plus précisément, pour le fuir. La lumière était *dans* la pièce, il n’y avait aucun endroit où se cacher, et dehors ça n’était pas mieux. Après une courte, mais productive réflexion, j’élisai donc la meilleure solution : me jeter à couvert sous la table.

Y retrouvant brièvement mes esprit, je m’interrogeai, dans le déni complet. Aucune chance qu’elle manque de soleil, ma marguerite. Elle déteste le soleil, c’est pas pour rien qu’elle a grandi à l’ombre. Elle et moi, on est pareil, non ? J’essayai de me raisonner. C’est vrai que les autres fleurs, elles poussent dehors… Et c’est vrai qu’elle a commencé à faner peu après que je me sois installé aux Archives… Mais il y a de la lumière, aux Archives ! Bon, pas autant qu’au dehors, mais c’est ça qui est bien, justement… Non, vraiment, la lumière ça fait mal aux yeux et à la tête, il n’y a aucune chance que ce soit le problème. Qu’est-ce qu’elle y connaissait, de toute façon ? Même si c’est une fée, et qu’elle a une fleur qui aime le soleil, et qu’elle connaît toutes les autres fées qui ont des fleurs qui aiment le soleil… Elle ne connaît pas la mienne. La mienne, elle est différente. Parce que si c’était vrai, ça voudrait dire que moi je devrais sortir plus, et ça, ça n’était pas possible. Je n’en avais aucune envie.

Je n’eus pas le temps de le lui dire, par contre, car elle reprenait :

- Votre amie ne semble pas être comme les autres marguerites, je me trompe ? Vous l'avez trouvé où ?
- Ben…! commençai-je, un peu surpris par sa question.

Je jetais un œil vers elle. Elle ne me regardait pas, sinon je lui aurais juste fait une tête en mode “c’est pas évident ?”

- C’est celle de laquelle je suis né, bien sûr, marmonnai-je alors à la place.

Je ne l’avais certes pas mentionné, mais je pensais qu’elle s’en douterait. Une fée, avec une fleur dans les mains… Ah, mais attendez ! Je réalisai soudain, au point où ma tête cogna bruyamment et douloureusement contre la table, me rappelant au passage ma taille actuelle. Sous cette forme, elle ne m’avait peut-être pas reconnu comme l’une des siennes !

- Je suis comme toi, dis-je en attrapant une carte tombée au sol avec le logo de la boutique dessus et en lui brandissant.

Et juste au cas où je n’étais pas assez clair, et puisqu’elle s’était retournée vers moi maintenant, je déposais ma marguerite au sol et je me détransformai en un nuage de poudre blanche, en émergeant avec ma réelle apparence. Je m'étirais les ailes quelque peu ; ça faisait un moment que je ne m’étais pas montré comme ça à personne, et j’aimais encore moins le faire dans un endroit inconnu, mais je me sentais bizarrement suffisamment en confiance pour ce faire. C’était une consœur après tout, c’est pas comme si c’était n’importe qui ! Et puis, peut-être que c’était là le problème, peut-être qu’elle pensait que ma marguerite était normale. Si elle savait qu’on était pareil, qu’elle n’avait pas besoin de faire semblant, on pouvait peut-être avoir une conversation plus productive.
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Pourquoi je n'aime pas les blancs dans les conversations, tu me demanderas sûrement ? Hmm difficile à dire à vrai dire... À la maison, maman a toujours tendance à mobiliser le temps de parole, mais j'ai appris avec le temps à m'imposer suffisement pour tenir la conversation avec elle, laissant mon père profiter de notre duo avec son petit sourire gentille sur les lèvres comme il savait si bien le faire. Du coup, c'est peut-être à cause de cette habitude d'être toujours entouré de personnes me donnant la réplique que j'ai du mal avec les moments de calme.

En-tout-cas, ce nouveau client était du genre à rester silencieusement dans son coin, n'osant pas trop se mettre en avant car malgré le fait que je venais de passer plus de temps à courir à droite et à gauche qu'à lui demander des précisions sur la raison de sa venue, il n'en avait pas profité pour s'étendre sur des sujets divers et variés. Une grande différence avec Sirius par exemple, qui ne c'était pas gêné pour me dragouiller gentiment lors de son passage... J'en viens à me demander si je ne préfère pas des gens plus calme comme le monsieur à la marguerite pour le coup.

Le timide client n'osa pas poser son pot qu'il gardait jalousement contre lui, je remarquais même du coin de l’œil que la petite lumière que j'avais initié avec mon bâton le mettait un peu mal à l'aise... Il y avait donc bien un lien entre les habitudes de vie du client et l'état de sa petite protégée...

Trifouillant dans mes affaires, je finis par trouver la petite fiole que je cherchais et qui contenait un extrait végétal remplie de minéraux pour enrichir la terre des petites plantes en pot, ça marchait bien pour leur donner un coup de fouet et les remettre d’aplomb.

Me retournant vers mon visiteur, je lui adressai un petit sourire d'incompréhension quand il commença à soumettre l'idée qu'il serait né dans la petite fleure avant d'opérer une transformation juste devant moi, révélant sa nature de fée devant mon regard stupéfait.

UNE FEE JOURNAL ! Est-ce que tu te rends compte ?! Papa m'avait souvent raconté qu'il avait l'habitude de discuter avec des fées dans sa jeunesse, mais que sa rentrée dans la vie active l'avait malheureusement coupé de leur monde par manque de temps. Toute mon enfance je fus bercé par ses histoires sur ses petites créatures très liées à la nature, discrète et pleine de grâce et j'en avais enfin une juste en face de moi !

Je restais bouche bée un moment, mon remplie devant rayonnant à mesure que je réalisais que je n'étais pas dans un rêve. Bondissant sur mon nouvel ami, je ne pus me retenir de l'examiner sous tous les angles en tournant vivement autour de lui, le cœur battant à tout rompre alors que je m'extasiais devant chaque centimètres de son corps scintillant.

-Une vraie fée ?! Vraie de vrai ?!? Vous vivez vraiment dans la forêt du coup et vous naissez de fleur ?! C'est incroyable ! Vos ailes sont magnifiques ! Vous les utilisez elle ou plutôt la magie pour vous maintenir au-dessus du sol ? Vous venez souvent en ville ?! Mais du coup ça explique les propriétés uniques de votre fleur, une simple marguerite est un matériau de rang F normalement, celle-ci est facilement rang C ou B, elle est gorgée d'essence !

Comme à mon habitude je me laissais emporté par mon enthousiasme et il me fallut quelques minutes pour me reprendre, l'air gêné en reculant de quelques pas, serrant ma petite fiole de verre contre mon cœur en baissant honteusement le visage en laissant échapper un timide "Désolé...".

Cette fois-ci, ce fut moi qui laissai un petit silence s'installer avant de relever mes yeux dorés vers mon client, hésitant un instant avant d'ouvrir de nouveau la bouche avec un ton plus bas. Le pauvre m'avait clairement montré qu'il était timide et je venais de l'agresser subitement d'un seul coup, j'avais peur de l'avoir effrayé...

-Mais j'ai peur qu'il y es méprise, je ne suis pas une fée comme vous... Mais j'aimerais vous aidez vous et votre fleur !



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Il y eut un moment de flottement où rien ne se passa. Moi qui m’étais transformé en espérant faire avancer les choses et décoincer la situation, j’avais le sentiment, terrible, d’avoir fait une énorme bêtise. A un point tel que je ne pus m’empêcher de jeter un œil vers le bas pour vérifier que j’étais bien habillé sous cette forme-là, au cas où. Ben oui, pourtant. Le même ensemble, simple, blanc. Alors quoi… ?

Oh non. Je réalisai soudain. C’était mon aile, c’est ça ? Les autres ne lui avaient pas parlé de moi ? Mais oui c’était ça, elle devait se demander ce qui m’était arrivé, pourquoi j’avais cette allure, peut-être devait-elle se dire que c’était contagieux, et c’est pour ça qu’elle ne se transformait pas non plus ? Peut-être même se disait-elle que je n’étais pas réellement une fée, que j’étais un illusionniste et que c’était là la faille dans la supercherie… ! Ou peut-être était-elle simplement trop embarrassée pour savoir quoi dire. J’aurais dû lui en parler avant.

Mais soudain (et sur le coup je dirais presque “heureusement pour ma spirale négative”, mais ça ne durera pas), avant que je ne me dissolve en une bouillie anxieuse, la voilà qui sautait sur moi. Et c’est aussi rapidement que le “heureusement” disparut, parce que laissez-moi vous dire que quand quelque chose qui fait cent fois votre taille se jette sur vous, vous êtes pas serein. Je restais là pétrifié de terreur acculé alors qu’elle bondissait tout autour de moi. Je remerciais la table au-dessus de ma tête pour être le dernier rempart me garantissant un minimum de bulle personnelle, mais je savais que ça ne l’arrêterait pas si elle décidait de s’approcher davantage. Heureusement elle ne tenta pas de m'attraper ou même, de me blesser, mais je ne comprenais toujours pas son comportement. Je sais bien que j’ai du mal à comprendre les gens, mais même si mon aile l’avait choquée, je ne vois pas en quoi cela expliquait la situation. En tout cas, à cause de la table, je ne pouvais pas non plus fuir, j’étais encerclé, elle sur les côtés, et la table au-dessus. Je me rapprochais à reculons vers ma marguerite, par réflexe, comme si elle pouvait me protéger, caché derrière la carte de visite que j'avais ramassée qui m'arrivait maintenant presque aux épaules.

Et pendant tout ce temps-là, c’était une cacophonie de questions :

- Une vraie fée ?! Vraie de vrai ?!? Vous vivez vraiment dans la forêt du coup et vous naissez de fleur ?! C'est incroyable ! Vos ailes sont magnifiques ! Vous les utilisez elle ou plutôt la magie pour vous maintenir au-dessus du sol ? Vous venez souvent en ville ?! Mais du coup ça explique les propriétés uniques de votre fleur, une simple marguerite est un matériau de rang F normalement, celle-ci est facilement rang C ou B, elle est gorgée d'essence !

Attends, quoi ? Qu’est-ce que… Oh, du calme ! Bon, j'appréciais le compliment sur ma fleur, même si je n'arrivais pas à la croire sur les ailes, mais… Je ne comprenais pas ces questions, ou plutôt, je ne comprenais pas pourquoi elles les posaient. Et pourquoi disait-elle "vous" ? À moins que…

Oh. Oh non, blêmis-je. J'avais vraiment fait une énorme bêtise. La vendeuse s'était depuis retirée, un peu pataude de s’être ainsi emportée, mais je ne me sentais en rien soulagé. Maintenant ou quand elle m’avait bondi dessus, je ne sais pas dans quelle situation j’avais été le plus affolé.

Je restais ainsi pendant quelques secondes alors qu’elle m’expliquait enfin qu’il y avait eu méprise. Elle n'était donc pas une fée. J'avais supposé, et je m'étais complètement trompé. Et j’étais là, comme un imbécile, sous ma vraie forme, complètement exposé à une bipède qui, apparemment, n’avait même jamais vue une fée de sa vie. Ça ne me surprenait pas, elles vivent plutôt dans la forêt, au-dehors de la ville, et quand elles doivent gérer des humains ou toute autre race elles prennent forme humaine (comme moi je le fais justement aux Archives, d’ailleurs). Y’a malheureusement des personnes qui peuvent parfois être très mal intentionnées quand elles réalisent qu’elles ont l’avantage physique, du coup ça permet de mettre un pied d’égalité, ou tout du moins de réduire l’écart.

C’est pour ça que je n’aimais pas du tout cette situation ! Qu’est-ce qu’il s’était passé, comment avais-je pu me tromper à ce point ? Je suis plus méfiant que ça, d’habitude ! Et ce n’est pas comme si j’avais supposé à l’aveuglette, non plus ! Il y avait eu des signes, quand même, qu’est-ce qu’il s’était passé, où est-ce que je m’étais trompé ? Je furetais tout autour de moi, essayant de me remémorer les signes, quand je me rappelais de ce que je tenais toujours dans la bras.

- M-Mais sur la carte… bégayai-je, la montrant à nouveau. L’enseigne de la boutique… Elle est où est la fée équipée, alors ?

Mais oui, c’était donc ça ! Je m’étais trompé de personne ! La boutique devait appartenir à quelqu’un d’autre et elle, ce n’était qu’une simple employée ! Bon, ça expliquait pourquoi elle n’avait pas un nom de fleur, au moins. En y repensant, j’aurais dû m’en douter ! La honte… En plus, j’avais dû cafter le secret de la tenancière, on dirait, vu sa surprise de voir une fée… J’allais probablement me prendre un savon, j’espérais que ça ne soit pas l’une des pires que je connaisse, mais je n’osais pas demander son nom.

Allons bon… Au moins l’abcès était crevé, maintenant, et elle n’avait pas l’air de trop mal le prendre. J’allais me retrouver nu si je reprenais forme humaine maintenant, mes vêtements étant encore en tas sur le sol donc je préférais éviter pour le moment. Quelque chose me disait que ça attirerait encore d’autres problèmes.

- J’ai tout compris de travers… J’aurais pas dû venir, qu’est-ce que je vais faire avec ma… et soudain je me rappelai de quelque chose qu’elle avait dit plus tôt, ... ça veut dire quoi, de Rang C ou B ?
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Je me sentais si mal !! Juste devant moi se trouvait une petite fée trop mignonne, en chaire et en magie et je réussissais à la rendre toute penaude et mal à l'aise ! Tout ça à cause d'un vieux quiproquo de toute évidence, le petit bonhomme ailé m'expliquant qu'il était venu jusqu'à ma boutique à cause de son nom et de la fée qui trône fièrement sur ma devanture.

J'aurais pourtant du m'en douter que ça pouvait porter à confusion, mais non, je n'ai pensé qu'à moi ! Idiote, idiote, idiote ! Il fallait que je réagisse et que je rattrape le coup ! La marguerite de mon client avait toujours besoin d'aide, il fallait que je calme la situation et j'avais justement une idée pour ça.

Prenant une profonde respiration, je réunissais donc les réponses aux différentes interrogations de la fée, réfléchissant rapidement à comment je pouvais tourner la situation pour renverser la vapeur. Le regard désolé, une main sur mon cœur, je reprenais donc avec une petite voix.

-Tout ceci est un malentendu. J'ai choisi une fée comme emblème, car je viens d'une famille de fleuriste et les légendes disent que votre peuple est très lié avec le règne végétal, je voulais donc rendre hommage. Jamais je n'aurais pu imaginer que cela pourrait engendrer ce genre de drame...

Je marquais une pause sur ses mots, laissant le temps à mon petit ami d'enregistrer ce que je venais de dire en espérant que mon explication parvienne à le calmer. De tête, il me semblait également me souvenir que son peuple n'aimait guère se montrer sous leurs véritables formes à des inconnus... Aie aie aie. Je me mordais la lèvre inférieure, il devait tellement se sentir mal de ne pas pouvoir reprendre une apparence ou il était moins exposé. Les fées avaient vite fait d'être prisent pour cible par les braconniers, beaucoup de matériaux d'excellentes qualités pouvant être récupérer sur elles, mais je trouve ces pratiques parfaitement honteuse et inhumaine...

Soudain, une idée ! Un sourire illumina mon visage alors que je lui demandais de rester là avant de me précipiter à l'étage. Voilà, maintenant, il était tranquille pour pouvoir se mettre à l'aise... Voir pour m'abandonner sur place aussi, mais bon... Dans mon petit appartement, je faisais bien exprès d'être bruyante afin qu'il puisse facilement savoir où je me trouvais et je profitai de cet instant pour quitter ma salopette et enfiler un tee-shirt jaune poussin qui dévoilait un petit décolleté. Un coup d'eau sur le visage, une rapide remise en beauté et j'attrapais une boite à gâteau ainsi que deux tasses de jus de fruit de bien frais avant de redescendre, toute joyeuse.

-Je suis vraiment désolé pour ce malentendu... Reprenons de zéros, d'accord ? Je m'appelle Ryza, je suis humaine et vous vous trouvez dans mon atelier et boutique alchimique.

Je tendais alors la tasse à mon client en déposant sur la table la petite boite en métal qui contenait encore quelques petits biscuits que ma maman m'avait offert il y avait quelques jours de cela. Semblable à des cookies, ils étaient bien dorés, mais fondants à l'intérieur avec de la crème de fruit rouge agrémenté d'un léger geste de citron. Ma maman est une véritable petite pâtissière ! Mais elle ne supporterait pas de faire des préparations pour des clients tous les jours, la fleuristerie lui vas très bien pour ça !

Tiens d'ailleurs, je profitais de croquer dans un biscuit pour répondre à la très bonne question que m'avait posé la fée juste avant que je ne monte à l'étage :

-Oh les rangs des matériaux ? C'est une classification alchimique qui sépare les différents ingrédients en niveau de rareté allant de F à A. Les classe F sont commune et facilement trouvable et plus vous vous approchez du A et plus il est difficile de se procurer ses matériaux. Ils ont aussi tendance à être bien plus efficace, bien évidemment !



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Un 'drame' : c'était définitivement le bon mot à employer, et j'étais ravi qu'elle le reconnaisse elle aussi. De l'autre côté, je pouvais aussi voir la logique de son raisonnement, ma venue ici était après tout la preuve que les fées étaient liées aux fleurs. Je m’interrogeais maintenant sur le livre qu’elle avait sorti plus tôt, était-ce bien un ouvrage féerique ou seulement quelque chose qui réutilisait notre image ? Je ne savais plus trop quoi penser, mais la seconde option était probablement la plus plausible.

Personnellement, j’avais du mal à voir l’engouement populaire pour les fées, j’ai grandi avec et ça ne vend pas du rêve ; si j’avais pu m’en passer et naître bipède, je l’aurais fait sans aucun remord. Bon, j’admets qu’être cloué au sol en toute circonstance, ça aurait probablement été frustrant, mais si je n’avais jamais connu ce que c’était de voler, ça ne m’aurait peut-être pas dérangé ? Quoique, y’a beaucoup de bipèdes qui trouvent des façons de voler à n’importe quel prix, donc peut-être que si. Bon, bah si ça avait été mon cas, j’aurais simplement acheté un équipement, et problème résolu. Parce que sinon, être une fée tu te tapes bien plus d’inconvénients que d’avantages, comme la taille, l’infériorité physique, la fragilité comparable à celle d’un insecte, le fait de devoir se cacher pour éviter les ennuis, la corvée de jardinage, la sensibilité accrue à tout, et je ne parle même pas de quand on n’a même pas d’essence pour se protéger, ou se rendre utile. Ma vie était tellement plus simple sous forme humaine ! Et elle le serait encore plus si je pouvais juste être humain… tout le temps. Sans avoir à me soucier de quand je dors, ou de si je saigne.

(Bon, pour être honnête, si, je comprenais la vraie raison. Mais je ne l’appréciais pas.)

Tout à coup, mon interlocutrice relevait la tête, et s'éclipsa en me disant de rester là. Ce que évidemment, comme vous pouvez vous en douter : je ne comptais pas faire. C’était l’occasion rêvée pour moi de mettre les voiles, et je me retransformai si vite que ma tête heurta violemment la table à nouveau, et mon genou tapa dans ma marguerite, la renversant. Je lâchai un petit juron et, une fois assuré que ma tête avait bien encaissé le choc et que je n’allais pas me détransformer encore, je pris le temps de remettre délicatement ma fleur dans son pot, récupérant le maximum de terre que je pouvais, balayant du revers de la main le reste sous les étagères. Ensuite, j’attrapais enfin pêle-mêle mes habits, cherchant d’abord les sous-vêtements, enfilant le pantalon…

À peine avais-je le temps de le fermer, déjà du bruit dans l’escalier. Paniqué, j'attrapai ma marguerite de dessous la table, et je posais la main sur la poignée, envisageant de me rhabiller dehors (c’est bon, y’a pire comme exhibitionnisme, à Portal), mais quelque chose m’arrêta, je ne sais pas quoi. Une sensation fantôme et fugace sur les mains. Et soudain, c’était déjà trop tard, la fameuse Ryza-qui-n'est-donc-pas-un-nom-de-fleur apparaissait déjà. Elle aussi s'était changée, et je ne comprenais pas pourquoi. Je m’arrêtais un instant pour jeter un œil à son décolleté, me disant que j’en connaissais pleins qui seraient jalouses. Si je savais sourire, ça m’en aurait presque arraché un. Bref, c'était trop tard pour m’enfuir maintenant. Et puis, elle avait rammené des trucs, alors ça me ferait un peu de la peine de repartir. Pour l’instant, elle avait été gentille. Je restais donc là, comme un idiot, torse et pieds nus, tenant toujours ma fleur contre moi d’une main et ma chemise dans l’autre. Si je savais sourire, histoire de paraître plus innocent que je ne l’étais, je l’aurais fait, mais je savais que ça ne ressemblerait à rien et qu’elle se demanderait juste pourquoi je faisais une grimace bizarre, donc je me retins. J’imagine que je devais avoir l’air d’une chouette avec mon air stressé.

- Je suis vraiment désolé pour ce malentendu... Reprenons de zéros, d'accord ? Je m'appelle Ryza, je suis humaine et vous vous trouvez dans mon atelier et boutique alchimique.
- M-Marguerite, je répondis, pris de court, en tendant la main, par habitude, avant de me rendre compte qu’avec son plateau dans les mains, elle ne pouvait pas me la serrer.

Gênant.

Essayant de faire passer cette petite humiliation, je cherchai à continuer à parler à tout prix. Elle s’était présentée, pas vrai ? Je continuai donc dessus, réalisant que je n’avais pas dû être très clair :

- C’est mon nom, comme la fleur oui. Archiviste au Collège des Interdits de l’Église de l’Ordre.

Me souvenir de mon travail me redonnait encore un peu confiance : malgré la galère de toute cette matinée, et de bien des jours ces derniers temps, je n’étais pas à ce point un désastre, après tout… pas vrai ? C’était juste une mauvaise journée de plus à passer.

Et puis, je me dis que je devrais peut-être quand même finir de m’habiller. Je tenais toujours ma chemise à la main, mais je réalisai que la mettre d’une seule main serait au-dessus de mes capacités, et que je risquerais de faire tomber ma marguerite encore. Je n’avais donc pas le choix que de revenir vers Ryza pour la poser sur la table où le plateau avait déjà été déposé. C’est là qu’on me tendit une boîte en métal avec des gâteaux dedans. En général, je n’accepte jamais la nourriture de quelqu’un d’autre, mais mon estomac me rappela que je venais de retisser ma forme humaine pour la deuxième fois de la journée, alors que ma marguerite n’allait déjà pas bien. J’avais besoin de reprendre des forces. Je déposai donc mon pot sur la table et attrapai un des biscuits dans la boîte tendue.

Elle se mit alors à répondre à ma question de tout à l'heure, que j'avais presque oubliée.

J'écoutais, un peu curieux d’apprendre en quoi ma fleur était “spéciale”, mâchant le gâteau, une manche passée dans la chemise. Et puis je sentis le sang quitter mon visage, et j'attrapais ma fleur à nouveau en réalisant de quoi elle parlait. Elle faisait des potions. Pour ses potions elle avait besoin de matériaux. Elle utilisait des plantes. Elle les coupait, broyait, cuisinait. Et elle venait de me confier que ma marguerite était rare et efficace.

Je n'aurais pas pu amener ma fleur dans un pire endroit.

- Je meurs si elle meurt. ne pus-je m'empêcher de lâcher, raide comme un poteau. A-Alors il faudra me passer sur le corps.

Et ça serait sans doute chose très facile, malheureusement, pensais-je en maudissant le craquement de ma voix.
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Il y a une petite chose que j'ai oublié de préciser Journal : en descendant les escaliers je remarquais que je n'avais pas assez pris mon temps, interrompant le rhabillage de mon client en plein milieu... Bon heureusement, c'était le haut qui manquait et ça n'eut pour effet que de faire faire un petit bond à mon cœur alors que je détournais le regard, rougissante en finissant ma descente.

Marguerite du coup... Il était vrai que j'avais déjà l'eu que les fées prenaient le nom de leur fleur de naissance, c'était génial d'avoir la validation de cette théorie auprès d'un membre même de l'espèce ! J'étais aussi tout heureuse de voir qu'il n'avait pas profité de ma fuite pour prendre la poudre d'escampette ! Je l'aurais assez mal pris et vécu, je t'avoue...

De plus, c'était un érudit de l'Ordre ! Quel honneur de recevoir une telle pointure dans mon humble petite boutique ! En plus, il me semblait bien inquiet pour sa fleure, n'hésitant pas un instant à m'expliquer que si il arrivait quelque chose à son ami végétal, cela aurait des répercussions sur sa propre santé !

Je sentais comme une forme de mission d'une importance capitale m'envahir et posant une main rassurante sur celle serrant le petit pot de terre, je sentais la flamme d'une détermination professionnelle sans faille enflammer mes yeux ! Serrant le poing, je ne pouvais me retenir de faire une promesse à la pauvre fée effrayée qui était devant moi, à moitié nu !

-Je vous promet que nous allons sauver votre ami la fleur ! N'ayez pas peur, vous êtes entre de bonnes mains !!

Finissant ma boisson chaude d'un cul-sec, je déposais ma boite à gâteau derrière moi en sautant de ma chaise pour retourner à mes préparations. Que ce soit la mère d'une fée ou pas, cela ne changeait pas grand-chose à mon diagnostique après tout, une fleur reste une fleur !

Récupérant la petite fiole scintillante que j'avais laissée sur une table, je rejoins mon poste de distillation afin de mettre la moitié du contenu de la potion dans le plus haut alambique, il fallait juste laisser faire la magie de l'alchimie à partir de là. Jetant un œil par-dessus mon épaule, je pointais du doigt mon sceptre qui brillait toujours tout seul dans son coin en regardant Marguerite qui avait l'air de protéger sa plante de la douce lumière blanche.

-Vous pouvez garder votre fleur dans vos mains si vous voulez, mais elle a vraiment besoin de lumière par contre. Elle as beau être plus résistante que ses consœurs, elle a besoin de voir la lumière naturelle de temps en temps pour qu'elle puisse effectuer sa photosynthèse.

Ses mots résonnaient de façon académique, je ne comprenais pas pourquoi il restait coincé presque sous la table si il se souciait vraiment de la santé de sa fleur... Il était bien venu pour avoir de l'aide, non ? C'est ce qu'il disait en tout cas ! Alors au lieu de me regarder, il allait devoir m'écouter un peu ! Archiviste de l'Ordre ou pas, c'était moi la pro entre ses quatre murs !

Bon ok, techniquement c'était encore la boutique d'Elim jusqu'à ce que je puisse lui rembourser tous l'argent qu'il avait avancer pour faire plaisir à l'autre monsieur cubique... Mais les choses avançaient quand même assez bien ! En fonction des semaines, il arrivait que j'ai du mal à garder mon stock dans le vert ! J'avais aussi de plus en plus de commande concernant des produits enchantés... Ca c'est loin d'être ma spécialité, je vais devoir m'exercer pour être efficace dans se domaine rapidement si je ne veux pas perdre des parts de marché. Surtout qu'il y a la boutique de la grande femme élégante et mystérieuse... @Peppi, qui est pas loin et qui propose une gamme de produits de qualités, je ne peux pas la laisser me voler ses clients potentiels !

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A nouveau, une main sur la mienne, et de nouveau, cette sensation bizarre dans la poitrine. Je n’entendais plus rien à ce qu’elle disait, je me demandais simplement ce que j’étais censé faire, ou ne serait-ce que ce que je voulais faire. Retirer ma main ? La laisser ? Lui demander ce qu’elle faisait pour que ça fasse cet effet ? Elle n’était pas sensée être dangereuse, au fait ? Quelque chose à propos de ma fleur, la raison pour laquelle je la tenais à nouveau… Je ne savais plus, j’avais oublié. Tout d’un coup, la même petite voix que tout à l’heure me disait que tout allait bien, et que je n’avais pas de raison de m’inquiéter. Et laissez-moi vous dire que cette petite voix, je ne l’entend pourtant pas très souvent, alors même si j’en avais envie, j’avais encore du mal à la croire.

Je gobai le reste du biscuit que j’avais dans la main, compulsivement, pour penser à autre chose. Ils étaient très sucrés, plus que les fruits que j’avais l’habitude de manger, mais c’était plutôt bon, c’était la première fois que j’en mangeais. Je n’avais pas tant que ça l’habitude de la nourriture humaine, je mangeais une ou deux baies par jour et c’est tout ; ma forme humaine étant une illusion, je n’avais pas besoin d’autant de calories qu’un vrai bipède. Mais sous cette forme, j’avais quand même l’estomac plus large et je pouvais théoriquement manger un peu plus, ça risquait juste de poser quelques problèmes si je reprenais ma forme originelle avant que la digestion ne soit terminée, mais je venais de le faire et je n’avais aucune envie de renouveler l’expérience de si tôt, donc ça me laissait bien plusieurs heures pour digérer.

Et tout à coup, si soudainement que je n’arrivai pas à décider si c’était un soulagement ou une déception pour moi, Ryza retira sa main et se retourna vers ses étagères. J’avais l’impression de pouvoir respirer un peu mieux, mais j’avais encore les pensées qui se mélangeaient. Ennuyé, je tournais le dos un peu plus à la lumière, qui n’avait cessé de briller depuis qu’elle l’avait mise là. Tourner le dos aidait un peu, mais j’avais l’impression que quelque chose d’autre était venu s’ajouter en plus de la lumière et du contact de ses mains. Je ne savais pas trop quoi, mais ça donnait le tournis, un peu. Vous voyez, c’est exactement pour ça que je déteste sortir. Y’a tout qui s’empile. Je ne m'y retrouve plus.

- Vous pouvez garder votre fleur dans vos mains si vous voulez, mais elle a vraiment besoin de lumière par contre. Elle as beau être plus résistante que ses consœurs, elle a besoin de voir la lumière naturelle de temps en temps pour qu'elle puisse effectuer sa photosynthèse.

Ah oui, ça, là, je m’en souviens. Elle pense que ma fleur a besoin de “lumière”. La dernière fois, je n’ai rien osé dire, et en règle générale, je n’aime pas répondre aux gens là-dessus. Les autres fées m’ont dit pareil, qu’une fleur ça vit dehors et pas dedans (ce qui est stupide, parce que y’a plein de bipèdes qui mettent des fleurs chez eux, je les vois parfois à travers la fenêtre), mais ce sont les premières à dire que je suis bizarre et différent, donc qu’est-ce qu’elles en savent. C’est pour ça que je sais aussi que ça ne sert à rien de contredire les gens, ils ne vont pas t’écouter, ils vont te dire que tu es un fragile et que tu dois faire plus d’effort, que la lumière ça ne fatigue pas tant que ça, et que j’exagère. Donc je ne dis rien.

- C’est n’importe quoi, je m’entends pourtant répondre.

Et croyez-moi que je suis le premier surpris. Bizarrement, je sais pas, en dépit de l’esprit embrumé, je me sentais plein de confiance, tout à coup, remonté à bloc.

- La lumière, elle et moi on aime pas ça. Elle a grandi à l’ombre, ma marguerite, sous la muraille du quartier nord ! La lumière, ça donne mal à la tête et aux yeux, tout se met à briller trop fort. Elle se plait très bien, à l’intérieur. Ça fait des mois que je travaille aux archives et…

Je m’arrêtai, me rappelant de pourquoi j'étais là, et quand ça avait commencé. Je jetai un œil à ma fleur encore, à ses feuilles rabougries, son noyau lourd et pesant sur sa tige, ses pétales presque fermés ce matin qui… attendez, qui avaient commencé à se rouvrir depuis, je crois. Sans que je ne m’en rende compte. Oui, elle… J’avais l’impression qu’elle avait un peu meilleure mine que tout à l’heure, déjà. Pourtant, Ryza n’avait encore rien fait, pas de potion, rien… A part… A part la lumière.

- N-Non, c’est pas possible… Pourquoi ?

Et pourtant, j’étais le premier à pouvoir en attester. On le sent mieux que n’importe qui, comment notre fleur se porte. Son état s’était réellement amélioré, et ça faisait quoi. Une demi-heure maximum ? Un peu plus, si on compte depuis que je suis sorti de la Cathédrale. Bon, c’est vrai qu’avant les Archives, je vivais dehors, je trouvais des cachettes par-ci par-là, et que même à l’ombre, la lumière du soleil était là, j’imagine…

Tout à coup, j’avais les yeux qui piquaient, et cette fois ce n’étais pas à cause de la lumière, et la lèvre qui tremblait. Quelque part au fond de moi, j'avais le sentiment, que c'était pas tout à fait normal, ce sursaut d'émotivité soudaine, mais le reste se laissait submerger, et je continuai :

- C’est ma faute, hoquetai-je, alors que les larmes commençaient à couler. J’ai été têtu et… C’est à cause de moi qu’elle est comme ça ! Je n'ai pensé qu’à mon petit confort personnel ! J'aurais dû faire plus d'efforts !
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Il n'est pas toujours évident de savoir ce que veulent les clients qui passent le bas de ma porte. Tout le monde est différent, chacun possède son passé et son histoire que nous gardons précieusement au fond de nous. Joie, peine, amour, désillusion... Pour être une bonne vendeuse, il faut apprendre à lire entre les maigres lignes que nous offre ces personnes qui ne font qu'un passage fugace dans nos vies afin de parvenir à les toucher, à les aider. Si un vendeur arrive à effleurer l'âme d'une personne qui vient à peine de rencontrer, alors il peut espérer l'avoir suffisamment marqué pour qui se souvienne de nous et de notre magasin.

Dans la jungle sans foi ni loi dans laquelle je me suis lancé, il n'y a pas cinquante moyens de s'en sortir, surtout lorsqu'on est entouré par des monuments surcotés et installés depuis bien longtemps : il faut savoir proposer quelque chose d'unique, de personnel, d'authentique.

Un sourire doux était dessiné sur mes lèvres alors que je regardais le garçon au nom de fleur changé légèrement son comportement. Du petit garçon timide et réservé, il venait de muet en un homme aux convictions fortes sachant parler pour les faire comprendre aux autres. Oserais-je t'avouer, Journal, que je le trouvais très mignon comme ça... Le regard brûlant de détermination, serrant sa fleur entre ses bras et osant monter au front avec courage et ceux malgré le fait qu'il racontait n'importe quoi. Je crois même que le rouge me monta aux joues lorsque je l'écoutais, bien qu'il finit par se rendre compte que la jolie alchimiste avait bel et bien raison au final.

En effet, à la différence d'une fleur lambda, la petite marguerite en pot venait déjà de reprendre des couleurs, les rayons du soleil amplifiés par ma magie lui offrant la photosynthèse nécessaire pour recouvrer un peu de force de vie ce qui illumina mon visage. Si la santé de mon client était lié à son amie végétale, alors lui aussi ne pourra que se sentir mieux grâce à moi !

Faisant rouler le petit flacon de verre entre mes doigts, je me risquai d'approcher le jeune homme qui commençait à réaliser la vérité et ce qui stoppa ma marche, ce fut son nouveau changement de comportement... En y réfléchissant à tête reposée, j'en viens même à me dire qu'il a les réactions d'une personne ayant abusé de l'alcool... J'en avais déjà vu plusieurs, les artisans n'hésitant pas à faire la tournée des bars une fois leurs journées de travail terminé, ils ne s'étaient pas privé pour m'embarquer avec eux durant mes années de formation. Évidemment que j'évitais de trop boire de mon côté, on est jamais trop prudente, mais je peux te dire que j'en ai vu des choses pas forcément très jojo.

En-tout-cas, l'homme viril et plein de confiance était en train de pleurer à chaudes larmes en plein milieu de mon magasin et cette fois-ci, ce fut ma petite personne qui dut paniquer ! Me hâtant pour revenir près de lui, je le voyais trembler et s'accabler pour tout ce qui était arrivé à la petite fleure... Hésitant même pas trois secondes, je prenais le garçon entre mes bras, serrant son visage contre ma poitrine en essayant de le calmer, caressant ses cheveux en prenant une voix douce.

-Mais grace à vous, elle vas déjà mieux. C'est vous qui avez décidé de quitter le confort de vos archives pour venir chercher de l'aide.

Je n'aime pas voir les gens tristes... Si j'entends des pleurs, je préfère que ce sois des larmes de joie et de reconnaissance. Ce monde peut être cruel et injuste, frappant des gens bien et sans histoire d'une fatalité froide et arbitraire. Je veux faire tout ce que je peux pour soulager ses injustices, même si ce n'est qu'un sourire ou des paroles rassurantes, parfois, il ne faut que de petites choses pour ramener la lumière dans le cœur des autres. Desserrant mon étreinte, je sortais un mouchoir de ma poche que je donnai à Marguerite, lui offrant mon beau et chaleureux sourire en gardant mes mains sur ses épaules.

-Ca arrive à tout le monde de faire des erreurs. L'important, c'est de savoir les reconnaîtres et faire ce qu'il faut. Pour moi, vous êtes un héros.

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Tout à coup, la voilà qui mettait ses bras autour de moi et serrait gentiment. La suite, vous la voyez venir comme moi : trop plein, je panique, je la pousse, je me détransforme, peut-être même que je perds connaissance… Bref, une escalade prévisible de la situation, vu comme je réagis habituellement au moindre contact avec autrui (voir même, vu comme je réagis aux imprévus en général)

Sauf qu'en fait, non. Rien de tout ça ne se produit : encore un moment sans queue ni tête, comme à chaque fois que je suis contraint de quitter mes Archives (au cas où je doutais encore de ma place au dehors). Ca allait être drôle, tiens, de devoir sortir tous les jours pour l'ensoleillement de ma marguerite.

Pourtant, comme d'habitude, le contact avec une autre personne me déchire toujours le corps de frissons, me faisant bouillonner d’émotions et de ressentis pêle-mêle, incompréhensibles : mais cette fois-ci c'est comme si mon cerveau n'y réagit plus. Pas envie. Les connexions ne se faisaient plus. C'était comme si j'étais pris dans une meringue, une crème, un gâteau. Tout est calme, on ne sent plus rien, on n'entend plus rien. C'est doux, c'est confortable, moelleux, presque. Chaud.

Sans y faire attention, comme suivant le mouvement, je l’avais agrippée en retour, tourné mon visage vers elle, et je serrais fort, plus fort qu’elle. J’en avais besoin.

Ah ça, j’entendais pourtant toujours cette autre petite voix en moi, celle que j’écoutais d’habitude, celle qui me hurlait que j’avais besoin d’espace, que je devrais m’éloigner, crier peut-être, ou taper, mais cette fois-ci elle était comme étouffée par la crème. Alors, elle prenait moins de place dans ma tête et, pour la première fois de ma vie , je me dis que je pouvais l’ignorer. Je serrais Ryza comme pour mieux l’étouffer, cette voix-là ; sa disparition ne me rendrait pas spécialement triste.

Et puis en plus, blotti contre elle comme ça, je ne voyais plus la lumière, les odeurs ou le bruit. Ça aussi, ça aidait. Je n’avais plus besoin de me soucier de tout ça.

Nous restâmes ainsi pendant quelques instants, j’avais fini par arrêter de sangloter, déjà vidé d'énergie. Elle disait des choses gentilles. Elle disait que j’étais un héros, que j’avais su prendre la bonne solution : des choses qui, en temps normal, m’auraient fait bondir de honte, peut-être même de colère. Probablement pas de joie, en tout cas. Des choses que, avec l’esprit pâteux qu’était le mien en ce moment, je n’arrivais pas à enregistrer non plus. Je sentais plus rien, tellement que cette réalisation ne parvenait même pas à m'angoisser. Alors je me dis que peut-être qu’elle avait raison. Moi je ne savais pas quoi penser, alors qu’elle, elle avait l’air de savoir ce qu’elle faisait. Et puis, elle avait eu raison pour ma fleur aussi. Donc je me dis que je pouvais bien lui faire confiance.

Quoique, attendez, si. Y’a bien un truc que je sentais monter en moi, là, du plus profond. Un sentiment bizarre, que je n’arrivais pas à interpréter.

Mon organisme rendit soudainement le gâteau que je venais d’avaler sur ses vêtements, accompagné de restes de digestion de la framboise de ce matin.

Comme un coup parti d'un de ces canons portables bizarres que certains invoqués ramènent parfois sur eux, je fus brutalement catapulté dans le présent. La gêne et l'anxiété, jusque-là demeurées enfouies dans la pâte avec le reste, reprirent leur place en force aux commandes, entre mes deux oreilles.

- Oh pu--- ! Je- je suis désolé, bredouillai-je en tâchant d'essuyer ma bêtise avec la manche de ma chemise, ne réussissant qu’à étaler ma bavure encore plus, c’est sorti tout seul, je…

Je remarquais aussi au passage que son tee-shirt était mouillé. Je me souvenais que je venais tout juste de pleurnicher dans ses bras. Bon, sang c’était quoi ça ? Depuis quand je me laissais aller comme ça ? Tout me retombait sur la tête, tout à coup. J'étais sorti de la crème, et je n’aimais pas ce que je voyais.

Une fois de plus, comme une mauvaise habitude, je me dis qu’il fallait que je sorte de là. Et une fois de plus, je me dis que je ne pouvais pas partir, comme ça, surtout pas après lui avoir dégueulé dessus.

- Je vais chercher un truc.

Je répliquai donc sans plus de détails, me lançant dans les escaliers qu’elle avait pris plus tôt. Ça me permettait de fuir la pièce, tout en me rendant utile, je gagnai un bon point socialement, non ? Comment ça, on ne rentre pas chez les gens comme ça ? Je suis déjà dans sa boutique ! Et puis bon, les autres ils se gênent pas pour rentrer aux Archives, non plus, hein. Je suis sûr que vous exagérez. Bon, par contre, je ne savais pas du tout ce que je cherchais. De l’eau ? Un torchon ? Est-ce que ça allait vraiment être suffisant ? Il lui faudrait plutôt des nouveaux vêtements, non ?

Je navigai le couloir. Pourquoi les bipèdes avaient-ils besoin d'autant de murs et de portes, chez eux ? Moi, un tiroir ça me suffisait bien. Vivait-elle avec quelqu'un d'autre ? Je me dis qu'il y aurait sûrement des signes, si c'était le cas, mais vous savez, moi et les signes… C'était pour faire quoi d'ailleurs les bouts de tissus en triangle qui traînaient par terre ? C'était trop petit pour être des t-shirt, et ça ne ferait pas de bons torchons non plus. Bon, au moins en les suivant je trouvais la pièce avec le lit, en général c'est là que les gens cachent leurs habits (jamais trop compris pourquoi ils en ont autant non plus, d'ailleurs). Et justement, je localisai une grande armoire, que j'ouvris prestement.
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Alors que je tenais le garçon fée dans mes bras, je pouvais le sentir retrouver progressivement son calme. C'était une formule magique que l'on avait facilement tendance à oublier : un simple câlin pouvait réparer bien des cœurs et apaiser bien des maux. J'ai pus le constater à de bien trop nombreuse reprise dans cette ville aux milles et un visage, qu'importe le monde ou le rang social, beaucoup trop de personne préfère s'enfermer dans une bulle de solitude, rejetant les autres par crainte de les déranger ou de ce faire mal voir, plutôt que d'accepter simplement le fait que, parfois, nous avons besoin des autres.

Par contre, ce que je n'avais pas prévu, c'est que mon petit client ne se laisse aller à ce point en m'offrant son déjeuner sous forme non digéré directement sur ma jolie tenue toute propre ! L'odeur, la chaleur, la couleur... Même moi j'eus un haut de cœur alors que le garçon, se confondant d'excuse, paniquait en voulant à tout prix se racheter. C'était mignon, mais il me suffisait juste d'aller me changer (et me laver aussi) pour que l'accident soit clot, mais le voilà pas qu'il se précipite dans l'escalier donnant sur mon espace personnel.

Évidemment, je paniquais à mon tour en me lançant à ses trousses, profitant du passage près de ma machine à laver et de son état pour retirer mon haut préféré pour l'offrir au lavage avant d'attraper le premier truc qui me passait sous la main (ma couette en somme) pour cacher corps qui se retrouvait seulement recouvert de mon soutiens gorge avant de rejoindre le garçon qui ouvrait en grand ma commode où j'avais ranger l'intégralité de ma garde robe, dont mes sous vêtements.

Tu me connais Journal, il en faut pour me mettre en rogne ! Mais là, entre la gêne de la situation et son envie d'aller fouiller dans mes affaires, je finis par sentir le rouge me monter aux joues... Attrapant l'oreille du garçon, je le tirais hors de mon coffre aux trésors pour le renvoyer vers le centre de la pièce où je le foudroyais d'un regard gêné.

Posant mes mains d'une part et de l'autre de mes hanches, je tapotais du pied nerveusement en le fixant. Je devais être rouge pivoine quand je repense à mon cœur qui tambourinait dans ma poitrine à ce moment-là.

-On ne rentre pas chez les gens comme ça ! Et on ne fouille pas dans les affaires d'une jeune femme comme ça ! Vomir ce n'est pas grave, je pouvais aller me changer toute seule comme une grande ! Alors tu...

Ma phrase n'eut pas la chance d'arriver à son terme, car le destin aime toujours rajouter une petite touche de tragédie à ses compositions. Alors que je tâchais de retrouver mon calme légendaire devant cette situation sans queue ni tête, je ne remarquais pas que le drap qui recouvrait mon corps de rêve était en train de se lasser de la situation, m'abandonnant à mon triste sort en allant rejoindre la gravité et le sol, son premier amour. Tombant presque au ralenti sous mon regard désabusé, je n'eus pas le temps de réagir, me contentant juste de fixer mon soutif jaune poussin avant de pousser un cri en me recroisant sur moi-même, plus gêné que jamais...

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Elle n’était pas contente. C’est vous dire à quel point elle devait l'être, puisque même moi, je pouvais en attester : sourcils froncés, la voix un peu plus forte, et la façon qu’elle avait eue de me rejeter brutalement en arrière (j’avais failli tomber en plus !). J’admets que j'ai du mal à reconnaître les signes parfois, mais ceux-là je les connais, on me les avait appris. Plusieurs fois, même. Pas de doute, donc, elle était furieuse ; plus furieuse encore qu’avant que je ne prenne les escaliers, il me semble.

Et justement, je ne comprenais pas pourquoi. Elle venait de me prendre dans ses bras il n'y a pas cinq minutes, non ? Certes, je venais de lui vomir dessus, je peux comprendre que ça ne la mette pas en joie à mon égard, mais c'est pour ça que j'étais là, non ? Alors pourquoi avait-elle l'air en colère que je sois monté ? J'essayais de réparer mon erreur, justement ! J'y comprends rien ! Pourquoi est-ce que personne n’a jamais de réaction sensée ici à part moi, je fais de mon mieux et on me pousse en arrière, c'est bien pour ça que je n'essaie même plus d'être social

"On ne rentre pas chez les gens comme ça ! Et on ne fouille pas dans les affaires d'une jeune femme comme ça !"

Je n’aimais pas quand on me criait dessus. Quand on me crie dessus ça n’arrange rien, je panique juste et je me mets à pleurer. Contrairement à ce que les gens pensent, je fais de mon mieux, vous croyez quoi ! Si je savais quoi faire, je le ferais, le problème, je n'ai pas besoin qu'on me crie dessus ! Je sais bien, quand j'ai fait une erreur, c'est juste que je ne m'en rends compte que quand c'est trop tard. Je ne sais jamais ce que je suis censé faire ! J’ai pas le manuel que tout le monde a l’air d’avoir ! J’essaie de faire au mieux, je lui ai fait une tâche donc je vais chercher quelque chose pour l’aider à nettoyer, ça me paraissait la meilleure solution, comment j’étais censé savoir que ce n’était pas bien ? J’étais entré dans sa boutique sans problème, c’était quoi la différence ? Ça restait des murs et un toit, avec des meubles ici et là. Je jetai un coup d'œil stressé autour de moi : y’avait quoi, un lit, des vêtements par terre… Je ne comprenais pas.

"Vomir ce n'est pas grave, je pouvais aller me changer toute seule comme une grande ! Alors tu...!”

Heureusement pour moi, avant que je ne me mette à pleurer ou à me rouler en boule (j’avais déjà les genoux tremblants), elle se tut, le tissu qu’elle s’était passé autour était tombé. Je restais confus un instant face à la vue qui s'offrait à moi, tandis que mon cerveau se raccrochait désespérément à ce retournement de situation pour se sortir de la tourmente émotionnelle dans laquelle il se trouvait. Si je pouvais détourner mon attention suffisamment longtemps, je pouvais ravaler mes larmes et ralentir les battements de mon cœur.

Je la fixai donc ; quelque chose avait changé, par rapport à tout à l'heure, mais quoi ? Je n'étais pas quelqu'un de très physionomiste, j'avais donc un peu de mal à comprendre ce qui me chiffonnait, ce qui avait changé. Il me fallut quelques instants de concentration (qui me paraissaient sans doute plus longs qu’il ne s’était écoulé en réalité) avant de réaliser qu'elle avait changé de tenue. Je ne comprenais pas bien quand ; avait-elle gardé un change dans sa boutique ? Je ne savais pas, mais ça aura été rapide. Au moins, avec ça, elle n'allait pas avoir trop chaud. Je n’étais pas particulièrement surpris par le vêtement en lui-même, c’était un haut comme un autre, pour une fée. Ou tout du moins, celles qui ont de la matière à cet endroit-là, moi j'aurais juste l'air con, avec.

Par contre, je ne savais pas que les bipèdes aussi pouvaient accepter de se balader aussi léger. La seule chose dont je sois sûr, c'est qu'ils ont un dress code hyper compliqué (et complètement illogique par endroit si vous voulez mon avis), et qu'ils y tiennent tout particulièrement. C'est même pour ça que je garde tout le temps la même tenue d'ailleurs. Je sais que celle-là leur va, alors je préfère encore ne rien changer au cas où.

Du coup, j’ai plutôt l’habitude de les voir regarder nos habits un peu trop longuement, un peu trop confus, un peu trop louchant, et de se foutre de nous, du coup je suis un peu surpris. Et plus étrange encore, elle a l'air d'être gênée aussi. A moins que… Elle a dit qu’elle aimait les fées tout à l’heure non ?! Aurait-elle fait exprès ? Serait-ce pour moi qu’elle s’habillait comme ça, au mépris des normes et conventions portaliennes ? Le rouge me montait aux joues. C’est la première fois qu’un bipède faisait des efforts pour me comprendre moi et ma culture, au mépris de ses propres conventions culturelles. Pour une fois, ce n'était pas à moi de faire des efforts pour paraître assez humain.

- C-C’est pour moi que tu t'es changée ? je balbutiais, les larmes que j’avais réussi à retenir tout à l’heure revenant à la charge.

Gêné par ma propre émotivité, je me rappelai que j’avais encore un peu de ces gâteaux dans le système. Je n’arrivais définitivement plus à me canaliser et à retenir mes larmes, du coup cette fois ce fut moi qui la pris dans mes bras et serrai. Ça avait marché tout à l’heure pour me les sécher et me calmer, ça allait bien marcher cette fois aussi, non ?

- Merci ! T'es quelqu'un de bien en fait !
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Et beh... Bah je crois que j'ai cassé mon ami la fée. Ouais, je te jure Journal, plus aucune réaction ! Alors d'abord, j'étais affreusement gêné, je lui hurlais de tourner le regard, de descendre à l'étage du dessous et voyant qu'il ne réagissait pas pour autant, me fixant comme si j'étais une table avec un filet de sang coulant de son nez, j'ai fini par me rendre à l'évidence que... Bah, que je l'avais cassé.

Alors je me suis approché de lui, timidement, passant ma main devant son regard plusieurs fois, méfiante tout de même, histoire de vérifier et ouais, il n'y avait plus aucune réaction ! Je me savais belle, mais à ce point-là...

Bon bref, tant mieux quelque part, car ça me permit de profiter du moment pour renfiler une tenue toute propre, le prendre avec moi pour l'asseoir sur le lit et aller nous préparer, de nouveau, une boisson chaude.

Je m'installa alors devant lui, sur une chaise, en le regardant un moment. Hormis ces soucis sociaux évident et sa capacité à changer d'apparence, vu comme ça, il n'était pas plus différent qu'un autre... "Qu'elle petit bonhomme étrange..." me suis-je dit même pendant un moment...

Je sirotais ma boisson, à moitié dans mes pensées en fixant le garçon en face de moi, rêveuse... Non je ne te dirais pas ce qu'il me passait par la tête ! On ne se connaît pas depuis assez longtemps journal, c'est mon jardin secret !

Bref, le bonhomme fée finit donc par revenir à lui, remarquant mon changement de tenue avant de se jeter dans mes bras, toute larmes dehors en me lançant un compliment un peu sans raison.

Je soupirai, il n'était pas méchant non plus et il y avait surtout eu beaucoup de mauvais timing dans cette histoire en réalité ! Aaaah et moi qui voulais bosser sur la recette d'Émilia... Posant l'une de mes mains autour de sa taille et une tapotant sa tête, je baissai le ton de ma voix dans les murmures, en affichant un sourire doux.

-Aller aller, c'est fini... On va essayer de reprendre sur des bases saines d'adulte, d'accord ?

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Une fois les larmes passées, je me retrouvais un peu confus. Je remarquais que j’avais quelque chose de chaud dans les mains, et qu’elle s’était rhabillée au final; ce qui me rendait un peu confus. Pourquoi s’était-elle rhabillée alors que je venais de lui dire que… Je lui avais dit quoi déjà ? Euh, je n’avais pas été très précis dans mes remerciements tout à l’heure, je crois ? Me connaissant, probablement. Elle devait se poser des tas de questions. Je pris une gorgée de la boisson, parce que j’avais soif, et que j’avais besoin d’un truc qui me rattache un peu au présent. J’espérais que ça fasse passer un peu l’effet des gâteaux.

- C’est, juste que…, repris-je après m’être calmé, cherchant mes mots la plupart des gens à Portalia, ils trouvent ça bizarre d’être nus. La première fois que je me suis transformé devant quelqu’un, les gens se sont moqués de moi. Alors c’est cool que toi, ça te dérange pas.

Je me rappelais encore de la honte que j’avais eue à ce moment-là et le pire c’est qu’encore maintenant, je ne comprenais toujours pas ce que j’avais fait de mal.  Et le pire, c’est que ça m’arrivait encore d’oublier ! Je l’avais fait quand on m’avait chopé à la guilde, j’avais voulu me faire bien voir, faire un effort, et prendre forme humaine pour être plus égal avec l’agent de la guilde, mais il s’était immédiatement retourné, il avait haussé la voix et il était parti, comme si la vue le gênait. On m’avait balancé des habits quelques minutes plus tard.Je n’avais pas honte de moi, mais quand je voyais les gens réagir comme ça, ça me faisait penser que je devrais. Après, en face, tu as des animaux et des dragons à Portal qui ne portent rien, et on ne leur dit rien. Je ne comprends vraiment pas.

- Dans ma famille, c’est considéré comme une marque de respect de ne pas porter trop de vêtements, Je décidais finalement de lui expliquer. C’était peut-être ça qu’il me manquait, peut-être qu’il fallait que j’explique davantage aux gens ce que je voulais dire, des fois. Ca témoigne qu’on a confiance, et aussi qu’on est pas armé. Alors, des fois, même si j’ai grandi ici, j’ai du mal à me faire aux coutumes des gens à Portalia, ça fait bizarre comme presque tout le monde est presque complètement couvert. Du coup j’ai cru que… Mais j’oubliais que tu n’étais pas une fée, donc tu savais probablement pas.

Un bâillement m’échappa. J’avais quand même pas mal pleuré aujourd’hui, je réalisai. Ça m'avait fait du bien, je crois, mais ça m’avait aussi épuisé, toutes ces émotions. A première vue, ça n’avait rien de surprenant : je fatiguais toujours très vite dès que je sortais, bien plus que les autres. Une sortie à rencontrer des inconnus et je déprimais pendant plusieurs jours après, je n’arrivais pas à bien dormir, j’avais à la fois envie de rester assis en boule sans rien faire, et parcourir mon bureau de long en large pendant des heures (dans ces cas-là, c’était pratique de pouvoir changer de taille, et du coup d’augmenter la distance à parcourir pour mes jambes). Dans ces cas-là, je n’avais même pas envie de toucher au moindre papier, et l’odeur de l’encre me donnait envie de vomir.

Pourtant, aujourd’hui, ce n’était pas comme d’habitude. J’étais fatigué, mais sans tristesse. Juste fatigué. J’avais même l’impression de pouvoir m’allonger et m’endormir, sans avoir à me rouler par terre ou à courir partout. Je me laissais justement tomber en arrière sur le lit (elle m’y avait assis, donc ça ne devait pas la déranger, si ?), à bout d’énergie. Je me sentais… calme. Tranquille. Tout à coup, ça ne me paraissait même pas si grave de perdre une journée sans ranger les archives. Qui le saurait de toute façon ? Quand j’y pense, je n’avais parlé de mon escapade à personne. Est-ce que quelqu’un s’était rendu compte de quoique ce soit ? Hm, j’espère qu’ils n’avaient pas touché à mes archives. Je n’avais pas fermé la porte, je songeais avec une grimace.

Seulement une grimace, hm. J’étais définitivement crevé, pour ne pas arriver à conjurer plus qu’une grimace. L’idée qu’on touche à mes archives était toujours désagréable, mais elle ne faisait pas des nœuds dans mon estomac comme à l’acoutumée.

Peut-être que c’était la lumière de toute à l’heure. Peut-être qu’elle avait eu un effet magique sur ma fleur, et que du coup ça m’avait…

- Ma fleur ! me redressai-je subitement d’un bond.

Je l’avais laissée en bas, non ? La boutique était toujours ouverte, non !? Et si quelqu’un était entré et l’avait faite tomber, ou pire, l’avait volé ! Ryza avait bien dit qu’elle était spéciale et mieux qu’une marguerite normale, non !? J’étais déjà en train de dévaler les escaliers 4 à 4, loupais une marche et m’affalais par terre sur le sol de la boutique.  En me relevant, je me cognait à une étagère, mais je n’en tins pas compte, scannant la pièce jusqu’à ce que je la retrouve, exactement où je l’avais laissée tout à l’heure, sur la table. La lumière brillait toujours dans la pièce, mais je devais bien me rendre à l’évidence que ma fleur avait bien apprécié la luminothérapie d’aujourd’hui.

Je me pinçais les lèvres, toujours un peu contrarié par cette vérité. Mais il me semblait être capable d’y faire face, maintenant. Je ne pouvais pas nier l’évidence. Je m’éclaircis donc la voix, et demandais à l’attention de Ryza, qui m’avait suivi.

- Qu’est-ce que je suis sensé faire ? Pour qu’elle ait assez de lumière tous les jours, je veux dire. Explique, Marguerite. C’est bien.
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Le garçon fée retrouvait finalement son calme après toutes ses péripéties. Une chose est sûre, c'est que mes journées sont bien remplis et haut en couleur depuis que j'ai ouvert ma petite boutique !

Entre les chaudrons qui dévalaient la montée emmenant ici, les gens du cirque cherchant à faire des blagues, une nana qui mange des gens et une fée en manque de soleil... Dis donc, je n'ai aucunement le droit de dire que je m'ennuie !

Marguerite reprit donc doucement, m'expliquant les uses et coutumes de son peuple si mystérieux et à l'écart de la société. Je l'écoutais en silence, sans le couper et en buvant ses paroles comme si c'était l'Ordre lui-même qui était venu m'apporter la bonne parole. Évidemment, son peuple ne voyait pas la nudité comme un souci et quand j'y réfléchis, les monstres-là dehors doivent certainement être du même avis. Le sentiment de pudeur est quelque chose d'assez "humain" (au sens large du terme) et je me sens mal de mettre emporté de la sorte... Même si lui me remercie pour ma réaction. Comme quoi, chacun vit un événement à sa façon !

-Je comprends... Ici, c'est plutôt l'inverse comme vous avez pu le constater. La pudeur est de rigueur et on ne se dévoile comme ça, vulnérable et sans aucun artifice, qu'aux personnes qui nous sont profondément chères...

Souriante, une main sur mon cœur, je dis ses mots avec douceur en regardant le garçon dans les yeux. Le choc des cultures est toujours une étape assez difficile à frangir. Parfois ça se passe bien, d'autres fois, on se heurte à un mur... Je pense que l'important dans tout ça, c'est de savoir rester ouvert aux autres. À leur différence, à la culture et leur façon de voir le monde. Surtout dans un monde comme celui-ci qui accueille des êtres de tous les mondes !

Soudain, mon nouvel ami fut prit de panique et il partis faire quelques acrobaties dans les escaliers pour aller vérifier l'état de sa fleur laisser à l'étage du dessous. Je lâchai un petit soupir amusé en me levant afin de le suivre. J'avais oublié de lui dire que j'avais fermé la boutique suite à notre "accident" et que j'avais surveillé sa petite fleure tout du long de son coma.

Il ne lui fallut cependant pas très longtemps pour profiter de ses propres yeux du soin apporté à ma patience. Alors que je le laissais à ses retrouvailles, adossé à l'un de mes meubles, je pencha légèrement le visage en écoutant ses interrogations. Un doigt sur mes lèvres, je pris le temps de réunir mes pensées avant de lui répondre, avec mon enthousiasme habituel :

-Le mieux serait que vous la laissiez près d'une fenêtre bien exposé au soleil. Mais le cas échéant, une petite promenade d'une petite heure devrait suffire à la maintenir en bonne santé ! Et en plus, ça vous donnerez une excuse pour revenir me voir et pour m'acheter du super engrais 100% naturel !

Rajoutais-je finalement, mes paroles accompagnant un petit clin d'œil complice.

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Je grimaçai un peu à ses explications, et détournai les yeux quand le contact se fit un peu trop long.

- Je sais, mais j’ai encore du mal à le comprendre. Les bip-- les humains, me repris-je de justesse au cas où, montrent leur visage, ils n’aiment pas qu’on le cache. Et pourtant ils veulent que tu caches tout le reste ! Ou juste certaines parties. Et ça dépend si tu es un garçon ou une fille. C’est trop compliqué à suivre !

Je le savais, parce qu’on me reprenait souvent dessus, même Jerolin des fois. “Regarde les gens dans les yeux, tourne toi vers eux, ne baisse pas la tête, tes vêtements sont trop grands on dirait un sac, il te les faudrait plus ajustés, mettre ta silhouette en valeur…” Les bipèdes veulent pouvoir te voir, mais attention, ils ne veulent pas voir certaines parties de ta peau ! Ca, je l’ai appris les premières fois où j’ai formé une apparence humaine devant d’autres bipèdes. Si j’étais plus doué avec mon essence, je pourrais probablement créer des vêtements, mais c’est beaucoup trop complexe pour moi, donc je ne peux pas. Et ça ne leur plait pas du tout. Ou alors, ça leur plaît tellement qu’ils se mettent à rire. Je ne comprends pas pourquoi, mais ça me met mal à l’aise.

La peau de mes fesses n’est pourtant pas si différente de celle de mes mains ou de mon visage, et pourtant j’ai appris qu’il ne fallait surtout pas montrer celle-là. Et en même temps, il y a déjà des filles, je les ai vues, qui cachent la peau de leur visage avec des crèmes et de la peinture ! Et on ne leur dit rien ! Quand j’ai essayé de le dire, on m’a dit que ce n’était pas grave, et même impoli de ma part de le souligner ! Les bipèdes veulent voir ton visage… mais couvert de peinture, ils ne disent rien ? Ah, et attention, quand c’est un homme qui porte de la peinture, des fois ça pose problème. Ridicule.

Bon… Je dis ça, mais chez les fées, ce n'est pas vraiment plus simple. Les habits, c’est important pour nous aussi; tout comme les cheveux, les accessoires, la façon dont on se tient... Pourtant ça devrait être simple, on a toutes un uniforme basé sur nos fleurs, il ne devrait pas y avoir besoin de se creuser la terre là-dessus ! Mais non, comme chez les humains on a la “mode”. Ca veut dire qu’il faut porter des choses très spécifiques, et ne pas en porter d’autres, et ça change tout le temps ! Des fois il faut porter des colliers, le plus possible et le plus brillant possible, et la semaine d’après il faut absolument garder le cou nu ! Ce que moi je préfère, parce que je n’aime pas avoir des trucs sur la nuque, mais ensuite, il faut à nouveau porter des colliers, mais il faut qu’ils soient en fibre naturelle cette fois ! Mais tu peux porter un collier brillant si, et seulement si, tu as un bracelet dans le même matériel !

AUCUN SENS !

Je ne comprendrais jamais rien à aucun des deux mondes, je crois. Je me demande même parfois si ce n’est pas fait exprès juste pour m’embêter moi, pour montrer à quel point tout le monde est organisé et intelligent et pas moi.

Enfin, à quoi bon s’ennerver là-dessus. Ryza au moins avait l’air de m’avoir compris. Hmm… Ça marchait bien cette stratégie de “s’expliquer”, on dirait. Peut-être que… Peut-être que c’était bon de la garder à l’esprit. Pour plus tard.

Bref, nous voilà donc au rez-de-chaussée à parler jardinage, alors qu'elle venait de me donner des instructions.

- Une… fenêtre, répétai-je lentement après elle. Une fenêtre !? répétai-je rapidement après moi-même.

Où allais-je trouver une fenêtre aux Interdits, moi !? C’est sous la cathédrale, c’est pas comme si je pouvais creuser dans les murs ! La cathédrale avait de très grandes fenêtres, et très jolies en plus de ça, mais je ne sais pas si je faisais suffisamment confiance à mes confrères pour y laisser ma fleur toute la journée, sans surveillance. Peut-être qu’en demandant à Jerolin… Mais Jerolin est toujours en train de vaquer d’un coin à l’autre de la cathédrale, il reste jamais dans son bureau, n’importe quoi pourrait arriver dès qu’il a le dos tourné !

Heureusement, Ryza avait continué, comme pressentant mon problème (je me demande bien comment) :

- Le cas échéant, une petite promenade d'une petite heure devrait suffire à la maintenir en bonne santé ! Et en plus, ça vous donnerez une excuse pour revenir me voir et pour m'acheter du super engrais 100% naturel !

Une promenade d’une heure tous les jours ? Un jeu d’enfant ! La Cathédrale est tellement grande, et complètement déserte la nuit, que ça ne posera aucun problème ! Je m’imaginais déjà arpenter la nef en pleine pénombre dans un silence d’or, au milieu de ces trésors des temps reculés…

Attendez, la pénombre ? Je jettai un œil au bâton qui avait illuminé ma fleur, puis à ma fleur à nouveau. J’étais sensé la sortir pour qu’elle reçoive de la lumière du soleil, non ? Ce qui voulait dire…

- Je… Je vais devoir me promener dehors, ça veut dire ? Une heure ?! En pleine lumière !?

Je baissai les yeux sur ma fleur à nouveau. Bien sûr, s’il le fallait, j’allais le faire, j’avais vu ce que l’ombre lui avait fait, après tout. Mais ça ne me plaisait pas du tout. Et si je rencontrais des gens dehors !? Si je faisais une crise en public et que je devais courir me planquer quelque part dans une échoppe inconnue et que je tombais sur le vendeur qui venait taper la discut' !? Et s’il se mettait à pleuvoir et qu’en cherchant un abri, je tombais sur une créature sauvage inconnue !? Je n’allais jamais y survivre ! Ce serait le pire jour de ma vie !

Pour une raison ou une autre, cependant, je m'entendais répondre :

- Je peux... essayer... je suppose...

Aujourd'hui c'était bien passé, non... ? Et Ryza n'avait eut de cesse de m'encourager. Alors je pouvais bien... faire un effort ?
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descriptionLuminothérapie [PV Ryza] (Abandonné) EmptyRe: Luminothérapie [PV Ryza] (Abandonné)

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