Marguerite du Psychagité
Pèlerin - Eglise
Bronze
0 Pts
- Date d'inscription :
- 16/04/2023
- Gils :
- 8368
- Disponibilité Rp :
- Disponible
- Messages :
- 120
- Métier :
- Archiviste au Collège des Interdits
- Couleur d'Essence :
- Incolore
- Style d'Arme :
- Aucune
- Rang :
- Sans Rang
- Puissance d'Essence :
- 2919
Aujourd’hui, j’avais un énorme problème. Une catastrophe, presque, et je ne suis pourtant pas du genre à exagérer.
Parce qu'aujourd'hui, ma marguerite avait une sale tronche. Bon, pas besoin de me le dire, je sais que ça n'a jamais été la plus belle fleur, ni même la plus belle marguerite, de Portalia, mais elle a quand même eu meilleure allure, je vous assure. Le basculement a été lent, j'ai mis du temps avant de m'en rendre compte. Il faut dire que malheureusement, la nouvelle de la "réouverture" du Collège des Interdits avait fini par s'ébruiter, et que je n'avais eu de cesse d'être dérangé dans mon travail par divers énergumènes ces dernières semaines. Pour des membres de l'Ordre, bien peu d'entre eux respectaient celui de mes Archives au point où, si Jerolin ne m'en avait pas dissuadé, j'en aurais dénoncé plusieurs comme Dark Souls potentiels à ma hiérarchie.
Pourtant, bien que ce fut tentant de les blâmer pour tous mes problèmes, je devais bien me rendre à l'évidence : le mal qui rongeait ma marguerite ne venait pas d'eux. Je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même et à ma négligence.
Vous savez, nous les fées, on est liées aux fleurs, et plus particulièrement à celle qui nous a vu naître ; ce n'est pas pour rien qu'on prend leur nom. Elles reflètent notre état de santé, notre état mental et, si la fécondation par le Psychel Agité les a dotées d'une longévité et d’une résistance supérieures à celles d’une fleur lambda, on doit quand même en prendre soin. Cette marguerite, c’est comme une extension de moi-même. Je dirais même plutôt l’inverse : c’est comme si moi, j’étais une extension d’elle.
Du coup, de la voir tirer la tronche comme ça, presque à bout de forces sur sa petite tige toute fine, je vous avouerai que je me sens pas ouf. Et malheureusement, comme d’habitude, le jardinage est un des nombreux talents féeriques que je n'ai jamais su développer. Les doyennes m'avaient dit que de toute façon, si ma fleur avait réussi à pousser à l'ombre du Quartier Nord, elle était du genre résistante, et donc que même moi, je saurai m'en occuper. Un peu d'eau et de la lumière, c'est tout ce qu'il lui faudrait, qu'elles m'avaient dit. C’est increvable, une marguerite.
Sauf que voilà : sa terre était toujours humide, je l'avais mise directement sous l'ampoule la moins déglinguée des Archives, et elle faisait quand même la tronche. Les fleurons séchaient presque à vue d'œil et pointaient lourdement vers le bas et les feuilles s'enroulaient sur elles-mêmes, le vert jadis émeraude plus pâle que jamais.
J’étais affolé. Je n’avais pas le choix, je devais me résoudre à partir chercher de l’aide. Ça ne m'enchantait vraiment pas de venir montrer ma marguerite toute rabougrie aux autres, et d’avoir à leur demander de m’aider : c’était là la pire humiliation qu’une fée pouvait traverser, un aveu d’échec et d’impuissance et nul doute qu’elles ne se priveraient pas d’enfoncer le couteau dans la plaie. Mais je ne pouvais pas la laisser dans cet état, alors je me résignai à braver leurs sourires moqueurs et leurs remarques acérées.
Je fermai donc les Archives sans prévenir : dans un tel moment de vulnérabilité, je ne souhaitais voir personne, pas même Jerolin. Les bipèdes ne comprendraient pas, et je ne voulais pas avoir à leur expliquer l’angoisse et la honte que je ressentais. J'espérais pouvoir revenir avant qu'on ne s'aperçoive de mon absence, pour ne rien avoir à expliquer, et que tout rentre dans l’ordre. Heureusement, il était 8:17 et 23 secondes quand j'émergeai des sous-sols et la cathédrale était vide. Je traversai la nef en quelques enjambées rapides, serrant mon pot et ma marguerite contre moi, jusqu’à me retrouver dehors, où je me stoppai net dans ma course, et reculai dans l’ombre de la Cathédrale à nouveau. Ça faisait combien de temps que je n’étais pas sorti, déjà, me demandai-je, aveuglé par la lueur de l’extérieur. Jerolin m'apportait à manger régulièrement, je n’avais pas eu de raison de sortir depuis que j’avais commencé à travailler aux Archives il y a presque deux mois. Je savais qu’on était encore que le matin, et pourtant j’avais l’impression que le soleil n’avait jamais tapé aussi fort.
Le temps que mes yeux se fassent à la lumière, et je réalisai que je ne savais même pas où aller. Ça faisait aussi longtemps que les autres ne me prévenaient plus d’où elles allaient, et maintenant que je travaillais aux Archives je n’avais plus aucune nouvelle ; elles n’aimaient pas la Cathédrale. Ce que je considérais comme une chance jusqu’ici venait de se retourner contre moi, brusquement. Mes consœurs étaient nomades, et elles restaient hors de la cité la plupart du temps, je n’avais donc aucune idée d’où elles pouvaient bien se trouver. Devrais-je aller demander à la guilde ? Ou bien filer directement à l’hôpital avec ma fleur ? Trouver un invoqué spécialisé dans les plantes ou dans le soin ? Je restais planté là, paralysé par toutes ces questions, quand quelqu’un s’adressa à moi.
- Bonjour, vous êtes de l’Ordre ? On voulait savoir si…
- Vous avez vu des fées ? coupais-je brusquement les deux arrivants.
- Des-des fées ? A Portalia vous voulez dire ? répondit le premier d’entre eux, confus.
- Y’a une boutique nommée La Fée Équipée, près de chez moi, ajouta quand même le second. C’est au quartier Ouest. Mais je sais pas si…
Le quartier Ouest. Je n’y étais encore jamais allé, mais je savais où était le quartier Nord par rapport à la Cathédrale, donc je pouvais situer l’Ouest.
- Sinon, on voulait juste vous demander… Eh, attendez, on vous a aidé ! Revenez !
Je n’avais pas de temps à perdre avec des inconnus, cette fois, pensai-je en m’élançant vers le quartier Ouest sans le moindre remord. Je n’avais aucune idée d’où j’allais, j’avais les yeux mouillés à cause du soleil, mais l’urgence de la situation me faisait pousser… euh, des ailes ? Mes ailes ? Une autre paire d'ailes ? Bon, j’en sais rien, mais vous voyez ce que je veux dire : je trouvais la force de quitter mon nid et de m’en remettre à la chance.
Et en parlant de chance, le quartier Ouest était bondé de commerces en tout genre et j’avais oublié à quel point Portalia était grande. J’aurais sûrement dû leur demander des précisions, en fait. La plupart des fées préfèrent se cacher et passer inaperçues, ça pouvait être compliqué de retrouver cette fée, même pour moi, et je ne pouvais pas changer de forme sans devoir lâcher mon pot de fleur. Et avec cette lumière blanche aveuglante, partout…
- Vous allez bien, monsieur ?
- Fleur, bégayai-je pris par surprise, encore obnubilé par ma marguerite, avant de me corriger : Fée… ! Elle est où la fée du quartier Ouest ?
La badaude me regardait, confuse, et chercha dans ses pensées un court instant.
- La fée équipée, vous voulez dire ? Ryza ?
Ryza ? Je ne connaissais aucune fleur sous ce nom-là. Le soleil me faisait toujours mal aux yeux, y’avait du bruit et des odeurs partout, et je me trouvais loin de mes Archives à parler à des inconnus. Même sans la mystérieuse affliction de ma marguerite, tout s’acharnait déjà contre moi aujourd’hui. Je n’avais pas la tête à réfléchir.
Ce devait être une fleur qui pousse au-delà des murs, dans la forêt. Peu importe. Je hochai la tête.
- Bon, si c’est Ryza que vous cherchez, regardez, dit-elle, me traînant par la manche jusqu’à la prochaine ruelle. Vous continuez tout droit par-là, vous tournez à gauche, et vous remontez la rue sur deux pâtés de maison. Vous serez devant en même pas cinq minutes.
Normalement, j’aurais demandé quelque chose de plus précis que “même pas cinq minutes”, mais je n’avais pas le temps de me battre avec quelqu’un sur son manque de rigueur. Je m’avançai donc dans la ruelle, remerciant l’Ordre de l’avoir faite ombragée. Une fois encore, je négligeai de remercier mon guide, car le temps pressait toujours. Bien que l’ombre me fasse le plus grand bien, j’étais presque à bout de souffle ; je n’avais pas l’habitude d’utiliser mes jambes sur de si longues distances, j’avais l’impression d’avoir traversé tout Portal d’Est en Ouest.
Je m’arrêtai devant l’écriteau de la boutique, et fus surpris de constater qu’elle était à taille humaine. J’imagine qu’elle devait recevoir des clients bipèdes, ce qui n’était pas très commun. En général, les fées ont horreur de travailler, de se mélanger aux autres races, et de participer à la société en général. Je posai la main sur la poignée, encore un peu chancelant.
Ok… Pas de panique, respire ; peut-être qu’elle n’est pas comme les autres, peut-être qu’elle aussi elle préfère la ville à la nature. Et puis, peu importe si on se moque de toi, le plus important c’est de guérir ta fleur. Après, j’aurais juste à me terrer dans mes Archives à nouveau, personne ne pourrait m’atteindre là-bas. J’ouvrais prudemment la porte, serrant ma marguerite plus fort contre moi, et, par habitude, je scrutai le plafond et le haut des étagères : en général les fées préféraient se percher en hauteur. Déjà les questions se bousculaient dans ma tête : quand je la verrai, devrais-je me présenter ? Changer de forme ? Aurais-je l’air bête ou impoli si je lui demandais ce qu’était une fleur de ryza ?
Parce qu'aujourd'hui, ma marguerite avait une sale tronche. Bon, pas besoin de me le dire, je sais que ça n'a jamais été la plus belle fleur, ni même la plus belle marguerite, de Portalia, mais elle a quand même eu meilleure allure, je vous assure. Le basculement a été lent, j'ai mis du temps avant de m'en rendre compte. Il faut dire que malheureusement, la nouvelle de la "réouverture" du Collège des Interdits avait fini par s'ébruiter, et que je n'avais eu de cesse d'être dérangé dans mon travail par divers énergumènes ces dernières semaines. Pour des membres de l'Ordre, bien peu d'entre eux respectaient celui de mes Archives au point où, si Jerolin ne m'en avait pas dissuadé, j'en aurais dénoncé plusieurs comme Dark Souls potentiels à ma hiérarchie.
Pourtant, bien que ce fut tentant de les blâmer pour tous mes problèmes, je devais bien me rendre à l'évidence : le mal qui rongeait ma marguerite ne venait pas d'eux. Je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même et à ma négligence.
Vous savez, nous les fées, on est liées aux fleurs, et plus particulièrement à celle qui nous a vu naître ; ce n'est pas pour rien qu'on prend leur nom. Elles reflètent notre état de santé, notre état mental et, si la fécondation par le Psychel Agité les a dotées d'une longévité et d’une résistance supérieures à celles d’une fleur lambda, on doit quand même en prendre soin. Cette marguerite, c’est comme une extension de moi-même. Je dirais même plutôt l’inverse : c’est comme si moi, j’étais une extension d’elle.
Du coup, de la voir tirer la tronche comme ça, presque à bout de forces sur sa petite tige toute fine, je vous avouerai que je me sens pas ouf. Et malheureusement, comme d’habitude, le jardinage est un des nombreux talents féeriques que je n'ai jamais su développer. Les doyennes m'avaient dit que de toute façon, si ma fleur avait réussi à pousser à l'ombre du Quartier Nord, elle était du genre résistante, et donc que même moi, je saurai m'en occuper. Un peu d'eau et de la lumière, c'est tout ce qu'il lui faudrait, qu'elles m'avaient dit. C’est increvable, une marguerite.
Sauf que voilà : sa terre était toujours humide, je l'avais mise directement sous l'ampoule la moins déglinguée des Archives, et elle faisait quand même la tronche. Les fleurons séchaient presque à vue d'œil et pointaient lourdement vers le bas et les feuilles s'enroulaient sur elles-mêmes, le vert jadis émeraude plus pâle que jamais.
J’étais affolé. Je n’avais pas le choix, je devais me résoudre à partir chercher de l’aide. Ça ne m'enchantait vraiment pas de venir montrer ma marguerite toute rabougrie aux autres, et d’avoir à leur demander de m’aider : c’était là la pire humiliation qu’une fée pouvait traverser, un aveu d’échec et d’impuissance et nul doute qu’elles ne se priveraient pas d’enfoncer le couteau dans la plaie. Mais je ne pouvais pas la laisser dans cet état, alors je me résignai à braver leurs sourires moqueurs et leurs remarques acérées.
Je fermai donc les Archives sans prévenir : dans un tel moment de vulnérabilité, je ne souhaitais voir personne, pas même Jerolin. Les bipèdes ne comprendraient pas, et je ne voulais pas avoir à leur expliquer l’angoisse et la honte que je ressentais. J'espérais pouvoir revenir avant qu'on ne s'aperçoive de mon absence, pour ne rien avoir à expliquer, et que tout rentre dans l’ordre. Heureusement, il était 8:17 et 23 secondes quand j'émergeai des sous-sols et la cathédrale était vide. Je traversai la nef en quelques enjambées rapides, serrant mon pot et ma marguerite contre moi, jusqu’à me retrouver dehors, où je me stoppai net dans ma course, et reculai dans l’ombre de la Cathédrale à nouveau. Ça faisait combien de temps que je n’étais pas sorti, déjà, me demandai-je, aveuglé par la lueur de l’extérieur. Jerolin m'apportait à manger régulièrement, je n’avais pas eu de raison de sortir depuis que j’avais commencé à travailler aux Archives il y a presque deux mois. Je savais qu’on était encore que le matin, et pourtant j’avais l’impression que le soleil n’avait jamais tapé aussi fort.
Le temps que mes yeux se fassent à la lumière, et je réalisai que je ne savais même pas où aller. Ça faisait aussi longtemps que les autres ne me prévenaient plus d’où elles allaient, et maintenant que je travaillais aux Archives je n’avais plus aucune nouvelle ; elles n’aimaient pas la Cathédrale. Ce que je considérais comme une chance jusqu’ici venait de se retourner contre moi, brusquement. Mes consœurs étaient nomades, et elles restaient hors de la cité la plupart du temps, je n’avais donc aucune idée d’où elles pouvaient bien se trouver. Devrais-je aller demander à la guilde ? Ou bien filer directement à l’hôpital avec ma fleur ? Trouver un invoqué spécialisé dans les plantes ou dans le soin ? Je restais planté là, paralysé par toutes ces questions, quand quelqu’un s’adressa à moi.
- Bonjour, vous êtes de l’Ordre ? On voulait savoir si…
- Vous avez vu des fées ? coupais-je brusquement les deux arrivants.
- Des-des fées ? A Portalia vous voulez dire ? répondit le premier d’entre eux, confus.
- Y’a une boutique nommée La Fée Équipée, près de chez moi, ajouta quand même le second. C’est au quartier Ouest. Mais je sais pas si…
Le quartier Ouest. Je n’y étais encore jamais allé, mais je savais où était le quartier Nord par rapport à la Cathédrale, donc je pouvais situer l’Ouest.
- Sinon, on voulait juste vous demander… Eh, attendez, on vous a aidé ! Revenez !
Je n’avais pas de temps à perdre avec des inconnus, cette fois, pensai-je en m’élançant vers le quartier Ouest sans le moindre remord. Je n’avais aucune idée d’où j’allais, j’avais les yeux mouillés à cause du soleil, mais l’urgence de la situation me faisait pousser… euh, des ailes ? Mes ailes ? Une autre paire d'ailes ? Bon, j’en sais rien, mais vous voyez ce que je veux dire : je trouvais la force de quitter mon nid et de m’en remettre à la chance.
Et en parlant de chance, le quartier Ouest était bondé de commerces en tout genre et j’avais oublié à quel point Portalia était grande. J’aurais sûrement dû leur demander des précisions, en fait. La plupart des fées préfèrent se cacher et passer inaperçues, ça pouvait être compliqué de retrouver cette fée, même pour moi, et je ne pouvais pas changer de forme sans devoir lâcher mon pot de fleur. Et avec cette lumière blanche aveuglante, partout…
- Vous allez bien, monsieur ?
- Fleur, bégayai-je pris par surprise, encore obnubilé par ma marguerite, avant de me corriger : Fée… ! Elle est où la fée du quartier Ouest ?
La badaude me regardait, confuse, et chercha dans ses pensées un court instant.
- La fée équipée, vous voulez dire ? Ryza ?
Ryza ? Je ne connaissais aucune fleur sous ce nom-là. Le soleil me faisait toujours mal aux yeux, y’avait du bruit et des odeurs partout, et je me trouvais loin de mes Archives à parler à des inconnus. Même sans la mystérieuse affliction de ma marguerite, tout s’acharnait déjà contre moi aujourd’hui. Je n’avais pas la tête à réfléchir.
Ce devait être une fleur qui pousse au-delà des murs, dans la forêt. Peu importe. Je hochai la tête.
- Bon, si c’est Ryza que vous cherchez, regardez, dit-elle, me traînant par la manche jusqu’à la prochaine ruelle. Vous continuez tout droit par-là, vous tournez à gauche, et vous remontez la rue sur deux pâtés de maison. Vous serez devant en même pas cinq minutes.
Normalement, j’aurais demandé quelque chose de plus précis que “même pas cinq minutes”, mais je n’avais pas le temps de me battre avec quelqu’un sur son manque de rigueur. Je m’avançai donc dans la ruelle, remerciant l’Ordre de l’avoir faite ombragée. Une fois encore, je négligeai de remercier mon guide, car le temps pressait toujours. Bien que l’ombre me fasse le plus grand bien, j’étais presque à bout de souffle ; je n’avais pas l’habitude d’utiliser mes jambes sur de si longues distances, j’avais l’impression d’avoir traversé tout Portal d’Est en Ouest.
Je m’arrêtai devant l’écriteau de la boutique, et fus surpris de constater qu’elle était à taille humaine. J’imagine qu’elle devait recevoir des clients bipèdes, ce qui n’était pas très commun. En général, les fées ont horreur de travailler, de se mélanger aux autres races, et de participer à la société en général. Je posai la main sur la poignée, encore un peu chancelant.
Ok… Pas de panique, respire ; peut-être qu’elle n’est pas comme les autres, peut-être qu’elle aussi elle préfère la ville à la nature. Et puis, peu importe si on se moque de toi, le plus important c’est de guérir ta fleur. Après, j’aurais juste à me terrer dans mes Archives à nouveau, personne ne pourrait m’atteindre là-bas. J’ouvrais prudemment la porte, serrant ma marguerite plus fort contre moi, et, par habitude, je scrutai le plafond et le haut des étagères : en général les fées préféraient se percher en hauteur. Déjà les questions se bousculaient dans ma tête : quand je la verrai, devrais-je me présenter ? Changer de forme ? Aurais-je l’air bête ou impoli si je lui demandais ce qu’était une fleur de ryza ?
Dernière édition par Marguerite du Psychagité le Dim 27 Oct - 19:59, édité 1 fois
000Mots
Jeu 1 Juin - 11:58