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Le Malin
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Meunier, tu dors


Vous savez que pour faire de la farine, cela se fait dans un moulin ? Je ne sais pas très bien comment ça fonctionne, mais je crois que les ailes du moulin permettent de faire fonctionner des machines à l’intérieur du truc. Vous voyez le genre ? Non ? Moi non plus ! Mais ce que je sais, c’est que quand le vent souffle trop fort et bien le moulin va trop vite ! Et du coup, craque ma poule, voilà deux œufs ! Du coup ça se casse et il y a plus de farine ! Et s’il y a plus de farine, il y a plus de gâteaux.

C’est pour ça que le fermier, vient régulièrement nous demander de l’aide pour réparer les ailes ou hélice… enfin bref le machin qui tourne quoi ! Et je ne suis pas très manuel, il faut l’avouer. Je suis plutôt un danger ambulant même, alors pour éviter de faire cramer le moulin, et bien, c'est toi qui vas-t’en charger !

Crois-moi  @Emilia Reisalin  ! Quand tout le monde saura que c’est toi au lieu de moi, tu vas être un héros.

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Routine sous un ciel voilé
Passage rang OR

Le soleil se dessinait doucement au-dessus des toits argentés de Portalia. Le temps était légèrement couvert, les timides rayons matinaux de l'astre solaire peinant à traverser le rideau cotonneux que la nuit pluvieuse avait laissé derrière elle.

Les choses changées, avancées et évoluées. Passant sa main dans sa longue chevelure d'argent, la jeune femme bayait en se réveillant, les yeux gonflés et fatigué, elle sortait de sa chambre d'apprentie d'un pas lasse, jetant un oeil dans la maison de son hôte sans parvenir à la voir. Kamélia semblait absente, chose assez rare pour être souligné... Après tous, celle-ci allait pouvoir avoir une journée de tranquillité, Émilia ayant été convoqué afin de passer sa mission de passage au rang Or, elle pouvait enfin prendre un peu de temps pour elle et elle avait dû anticiper ce moment.

Attrapant un peu de viande mariné ainsi qu'un lot de barre protéiné amélioré qu'elle stocka dans sa sacoche de cuir posé à l'entrée, Émilia prenait le temps de prendre le soleil dans le petit jardin central dès le réveil, sirotant une tasse de thé fumante en regardant les nuages flotter au dessus d'elle. Depuis qu'elle avait commencé son entraînement au côté de l'apprentie du paragoi, notre amie avait appris à apprécier ses moments de calme et de sérénité. Elle avait même perdu son habitude de râler de bon matin, profitant de ses heures matinales pour prendre soin d'elle tranquillement et penser à ses proches qu'elle n'avait pas eut l'occasion de revoir depuis.

Elim... Hex... Alicia... Elle espérait sincèrement qu'ils allaient bien. Elle n'avait pas eu d'occasion de passer par la clinique depuis son départ un peu soudain, trop occuper à enchaîner missions et entraînements pour avoir un moment pour elle.

Ses pensées flottaient sereinement dans son esprit et dans son cœur tandis qu'elle finissait son petit-déjeuner. S'étirant de tout son long, elle entamait ainsi sa petite routine quotidienne qu'elle avait eue du mal à enregistrer dans un premier temps. Aujourd'hui, elle le faisait mécaniquement, que Kamélia soit présente ou non.

Elle commençait donc par remettre en état sa chambre ainsi que la pièce de vie principale. Traînant son arme d'entraînement dans tous ses déplacements. Étant une lève-tôt, elle réservait le début de ses matinées pour le ménage et le rangement méthodique de la maison afin que son hôte n'est pas à chercher ses propres affaires. Sa collation du matin faite, elle remplissait un bol d'eau fraîche qu'elle allait verser sur l'idole de pierre trônant au centre du jardin. N'étant pas coutumière des traditions d'Hypanatoi et Kamélia, elle avait créé son propre petit rituel. L'important ici était d'avoir un moment spirituel pour faire le point avec elle-même, pas d'honorer une quelconque divinité, cela aidait Émilia à consolider le lien qu'elle avait avec sa partie d'ombre qu'elle essayait doucement d'apprivoiser.

Ainsi, après avoir versé l'eau sur l'autel, elle posait son arme d'apparat à côté d'elle et s'agenouillait devant l'idole. Les mains sur les cuisses et les yeux clos, elle prenait une demi-heure de son temps pour faire le vide dans son esprit, trier ses pensées et ses souvenirs ; voir régler des soucis avec l'Autre si jamais il y avait besoin. Dans tous les cas, ce moment lui faisait du bien et elle prenait bizarrement plaisir à faire cet acte qui l'ennuyait auparavant. Ceci étant fait, elle pouvait entamer ses exercices matinaux, plusieurs séries de coups où elle devait garder sa posture stable ainsi qu'une cadence irréprochable. En l'absence de son Reflet, Émilia se devait de faire doublement plus attention à sa façon de se tenir, garder le dos droit et s'aidant de la régularité des goûtes de pluies tombant du toit pour enchaîner ses mouvements. Ses séries de centaines de coups passaient, elle pouvait enfin prendre du temps pour elle afin de se laver et de se préparer pour le reste de la journée.

Debout depuis déjà deux bonnes heures, Émilia s'apprêtait pour la journée qui s'annonçait, enfilant son armure de cuir gris clair, sa fidèle sacoche et accrochant sa lame d'entraînement à sa ceinture avant de se dévisager dans le miroir, se retournant afin d'observer ses courbes dans sa nouvelle tenue plus clair que celle qu'elle avait confectionné avant l'attaque de la ville quelques mois auparavant.

Elle avait du mal à se faire à ce nouveau look que sa Professeur lui intimait depuis qu'elles avaient commencés à s'exercer au maniement de l'épée, lui imposant même de promener le bout de métal qu'importe où elle allait et ce qu'elle faisait, celui-ci devant devenir une partie d'elle-même, une extension d'elle. Afin de "l'aider" dans cette entreprise, elle devait même laisser de côté sa lame de gantelet qui l'accompagnait pourtant depuis son arrivé.

Aujourd'hui était un grand jour, elle passait enfin au rang supérieur, et cela la stressé un peu, ne sachant pas trop à quelle sauce elle allait être mangé... Prenant une profonde respiration, elle se décida à franchir le seuil de la porte avant de la verrouiller derrière elle. D'après ce qu'elle avait entendu, elle allait devoir faire un détour par la Guilde afin d'avoir son ordre de mission. Saluant les voisins de son Reflet d'une révérence polie, elle prit la direction des toits de ville, sa cape ornant l'écusson de la clinique du petit loup flottant dans son dos.

Ici, dans les hauteurs de la cité forteresse, elle se sentait revitalisée. Un sourire sur les lèvres, elle regarda la petite Coline où elle avait pique niqué avec Alicia alors qu'elle passait de toit en toit avec l'agilité d'un félin. Arrivant près de la place des Portails, elle se demanda ce qu'était devenu le petit chat qu'elle avait aidé une nuit. Haussant les épaules devant cette question dont elle ne pourrait jamais avoir de réponse, elle rejoignait la terre ferme par une petite ruelle d'où elle put alors disparaître dans la foule du centre ville.


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descriptionMeunier tu dors ... [Passage rang Or Emilia Reisalin] (Terminé) EmptyRe: Meunier tu dors ... [Passage rang Or Emilia Reisalin] (Terminé)

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Moustaches et Pickpocket
Passage rang OR

Il y avait bien du monde malgré l'heure matinal, la place principale de la ville étant un carrefour presque obligatoire pour tous les habitants, beaucoup se devait de passer par là pour aller rejoindre leur lieu de travail. Marchant d'un pas assuré, le visage impassible, elle voyait du coin de l'œil des invoqués aux regards perdus être accueillis par la Guilde ou l'Église et cela lui raviva les souvenirs de sa propre entrée en scène dans ce monde. Acceuillis par Hex, ils avaient su faire naître un lien fort entre eux malgré le peu de temps qu'ils avaient partagés.

Disparu depuis plusieurs mois, Émilia se demandait si son mentor n'avait pas passé l'arme à gauche depuis le temps... Elle se demandait également si il la reconnaîtrait aujourd'hui, vêtu et armé de la sorte. Cette pensée lui arrachait un sourire au vu de l'arme inoffensif qu'elle portait aussi fièrement à la ceinture. Gardant son objectif dans le viseur, l'imposante tour de la Guilde, elle poursuivait sa route slaloment entre les passants trop pressés pour faire attention à ce qu'il passait devant eux. D'ailleurs, l'un d'eux ne se priva pas pour bousculer la jeune femme sans retenue...

D'ailleurs, une main baladeuse ne se priva pas non plus pour fouiller rapidement dans sa sacoche de cuir avec la délicatesse d'un Golem géant qui essayerait de passer une porte. Grinçant des dents devant un tel niveau d'incompétence, elle n'eut qu'à tendre le bras pour attraper le malotru par la tignasse et le ramener vers elle en lui arrachant un cri de douleur.

L'homme était dans la vingtaine à peine, très mince, mal vêtu et pas lavé depuis un certain temps, il avait le profil type des habitants des quartiers nord, mais bien loin de chez lui... Il intimait la demoiselle de libérer sa chevelure blonde en baissant le regard devant les yeux meurtrier de la belle qui lui tendait sa main de libre pour qu'il lui rende ce qu'il avait chopé avec autant de maladresse.

-S'il vous plaît... Je dois nourrir mes petites sœurs...
-Tu m'en diras tant.

Reniflant comme un orage en devenir, le garçon renda le petit sac de toile à sa propriétaire qui le libérait enfin de sa poigne en le laissant retomber au sol comme un sac de patates. Alors qu'elle pensait l'accident clos avec le voleur partit en quatrième vitesse pour sauver son cul, quelle ne fut pas la surprise de notre amie lorsqu'elle vit l'homme toujours à ses côtés une fois qu'elle eut fini de ranger ses affaires.

-Juste quelques pièces, de quoi manger ! À votre bon cœur...

Émilia sursauta lorsque le garçon lui agrippait la main comme un amant désespéré, son regard brillant, il réussit à mettre la jeune femme mal à l'aise, celle-ci commençant à se demander si il n'était pas sérieux dans toute son histoire au final... Évidemment, le cri précédent ne manquait pas à attirer l'attention importante de la garde qui débarquait, la main sur les armes en réclament des explications. Hésitant un instant à le balancer dans les bras des autorités, elle le dévisagea de haut en bas en se remémorant les mots de son Professeur qui m'était un point d'honneur à accorder à chacun une chance. Fermant les yeux un instant, elle finit par adresser un sourire désolé à l'homme en glissant sa main dans la sienne.

-Désolé mon ami, mais mon cœur est déjà pris... Vous feriez mieux de partir.

Conclus-t-elle plus sèchement après avoir glissé discrètement quelques gils dans la main du garçon qui lui accorda un sourire chaleureux en reculant doucement avant de déguerpir sous le regard circonspect des membres de la garde qui attendait toujours des explications. Attendant que le dos de l'homme n'ai disparu dans la foule, elle haussa les épaules en soupirant, se tournant vers les hommes armés en posant sa main gauche sur sa hanche.


-Les hommes ont du mal quand on leur dit "non", que voulez-vous...

Un sourire impassible sur les lèvres, les gardes ne semblèrent pas vraiment convaincu, mais ils n'insistèrent pas, s'écartant légèrement pour laisser passer ce qui semblait être le chef de la meute. Un homme grand, véritable montagne de testostérone à la Hypanatoi, mais en armure de plates et dégageant une aura impressionnante. Un crâne parfaitement lisse et une moustache blanche finement taillée au-dessous de ses narines (qui donna l'envie à Emilia d'éternuer), il la toisa de ses deux mètres d'un œil sévère avant d'ouvrir la bouche, laissant échapper une voix fluette et féminine accompagnée d'une petite... Particularité.

-Vous devez Zêtre Mademoiselle ReiZelin ? Vos Zeveux blancs ne paZent pas innaperZu vous Zavez !

Émilia bloqua un moment, la bouche entre ouverte, fixant le colosse avant de balayer le groupe du regard où elle vit les hommes qui entouraient la montagne de métal se retenir de rire, certains s'étant même éloigné pour aller mourir un peu plus loin. Laissant échapper un "euh" du plus bel effet qui s'étalait sur la conversation pendant plusieurs secondes, il fallut encore quelques minutes pour qu'elle ne finisse par se ressaisir, sortant l'ordre de convocation de sa poche rapidement pour la donner au garde qui du mettre le bout de papier limite sur son nez pour réussir à lire.

-... Oui, oui pardon. Oui bien sur, c'est moi. Et vous... ?
-Zir Archibalte Croustibate ! Capitaine de la 43e Zection urbaine ! Zuivez moi, Ze vais vous Zexpliquer en Zemin !

Prenant la suite de Monsieur Crousibate en regardant les autres gardes avec de grands yeux ronds, elle laissa échapper un petit rire peu rassuré en les voyants la saluer à tour de rôle en lui souhaitant bonne chance...


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descriptionMeunier tu dors ... [Passage rang Or Emilia Reisalin] (Terminé) EmptyRe: Meunier tu dors ... [Passage rang Or Emilia Reisalin] (Terminé)

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C'est pas du blé que vous fumez ?!
Passage rang OR

Direction la sortie de la ville pour notre troisième épisode d'Émilia est dans le près !

Suivant le chef de la garde à la moustache impeccable, notre protagoniste eut tout le loisir de faire le plein d'information sur la mission qui lui avait été assigné : Ainsi elle allait devoir porter secours à un agriculteur local, un certain Monsieur Jean-Eude, assez réputé dans la ville pour sa farine de qualité. Cependant, depuis quelque temps maintenant, il se plaignait auprès des autorités que son moulin était hors service...

Finissant par plier devant l'insistant personnage, ils avaient fini par refiler la patate chaude à la première personne un minimum qualifié qui passait : ... Une infirmière intérimaire chez une aventurière. Logique imparable ! Marchant à bonne allure, il ne fallut qu'une bonne heure pour que notre duo arrive dans les champs dorés qui entourait la muraille intérieure de la citée. Ici, l'odeur était plus chargée en parfum, le chant des oiseaux était plus clair et le vent plus doux.

Originaire d'un petit village de campagne, cette vue était loin d'être étrangère à notre amie qui profitait de la promenade, caressant du bout des doigts les fins grains de blé dansant doucement au grès du vent. Plus loin, sur une colline, se dessinait la voilure de plusieurs imposants moulins de pierre et de bois. L'un deux, à l'hélice arrêté, était donc la destination de notre amie.

-Là bas ! Réglez le Zoucis du monsieur, et nous reparlerons de votre paZage de rang. Oh et encore une Zose : MonZieur Jean-Eude est un peu... Zpécial dirons-nous.
-Bien reçu... Écoutez, il y a des jours comme ça hein...

Faisant rouler ses yeux océan dans ses orbites, Émilia fut enfin laissé à son triste sort au milieu des champs de blé. D'après les informations obtenus par l'intermédiaire du garde, le propriétaire attendrait dans une petite maisonnette de bois derrière le moulin durant la journée. Profonde inspiration de la part de l'apprentie qui fixait son objectif sans trop comprendre ce qu'elle allait bien pouvoir faire dans cette histoire... Expiration en faisant trembler ses lèvres bruyament en reprenant la route. Toute mission accepté devait être accomplie. Aucun droit de reculer ou d'abandonner... Alors Emilia se força à sourire, elle verrait bien sur le tas ce qu'elle pouvait bien faire pour ce gentil homme !

-Héééééé grosse ! Trop délire les cheveux crème de paysan ! Haha... Viens là, viens t'asseoir, on est bien là !
-Dites moi que c'est une blague...

Alors ça elle ne s'y attendait pas... Affalé derrière le moulin à l'arrêt, une quinzaine de personnes complètement déchirés, ou drogué, ou les deux étaient en train de comater à moitié sur la voilure de l'un des bras du moulin. Comment ce truc était arrivé jusque-là ? Aucune idée, en tout cas les réparations en elle même n'allait déjà pas être de tout repos, mais l'esprit embrumé des locaux risquaient surtout de ne pas être d'une grande aide pour la jeune femme.

Massant ses tempes endolories par la musique approximative que les personnes présentes jouaient avec les moyens du bord (leurs jambes, les fesses du voisin ou la tête du voisin même), Émilia s'approchait de celui qui lui avait adressé la parole. Aussi étonnant que cela puisse paraître, celui qui l'avait interpellé était un jeunot de trente, trente-cinq. Elle qui s'attendait à un vieux fermier à la barbe bien garnit armé d'un fusil à essence, elle faisait face à une bande de jeunes en plein redescentes. Dissimulée dans la petite cabane de bois, la forte odeur de l'herbe utilisé pour les festivités agressait les narines de la jeune femme...

*Si tu fais cramer tout ce beau monde, on a le temps d'aller voir ta chanteuse, tu sais. 'Fin moi je dis ça... Tant que tu les crocs pas, je ne suis pas sûr qu'on les digère.*
-Excusez moi ? Exusez moi ! Et oh, sur ta droite ! Non, l'autre droite... Oui voilà, bonjour ! Vous êtes Jean Eude ? Je viens aider à réparer le moulin.
-Ahah non trop pas ! Jean Eude c'est mon père cousine, il doit être en train de... Pff aucune idée, mais il est là-bas !

Première mission de passage de rang, Émilia préféra tourner les talons plutôt que de s'entraîner sur la tête du petit bonhomme. Juste en imaginant qu'ils pouvaient avoir le même âge la répugnait... Encore une fois, était-ce cela le monde qu'elle voulait laisser pour les générations futures ? Plus ça allait, et plus la vision égocentré du Titan Fou lui paraissait pas si problématique au final.

Suivant les indications du fiston, Émilia dut user de ses sens de Prédatrice pour enfin mettre la main sur le propriétaire terrien. Plus en accord avec l'image qu'elle avait des paysans, l'homme était d'un âge mûr, la carrure solide, mais à la voûte fatigué. Des cernes sous les yeux et les cheveux grisonnant, il manqua de fondre en larmes lorsqu'elle se présenta à lui.

Telle un envoyé de la providence, Jean Eude expliqua que son fils avait voulu lancer sur le marché une nouvelle plante aux vertus thérapeutiques et qu'il faisait des essais cliniques sur lui-même. Apparemment un petit génie de l'agriculture et du croisement des espèces, il était sur une piste solide avant de complètement partir en vrille il y avait quelques semaines de cela, allant même handicaper leur moulin familial et centenaire.

-C'est mon arrière-grand-père qui a mis en service ce moulin ma p'tite dame ! Tellement beau que tous les copains l'ont copié ! Sans la farine qu'il fournit, je dois travailler deux fois plus dur pour mettre du pain sur ma table m'voyez ? Et ses jeunes sont si... jeunes... Impossible de les faire déguerpir de là m'voyez !

Croisant les bras devant le discours de l'homme, notre jeune amie apprentie chevalier ou je ne sais pas trop quoi se retournait vers le moulin dont l'ombre les surplombait. Comment allait-elle bien pouvoir faire pour calmer les toxico et accomplir sa mission ? Comment allait-elle réparer le moulin avec ses petites mains non habituées au bricolage ? Vous le serez en lisant la suite de "Emilia est dans le près !"


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descriptionMeunier tu dors ... [Passage rang Or Emilia Reisalin] (Terminé) EmptyRe: Meunier tu dors ... [Passage rang Or Emilia Reisalin] (Terminé)

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Opération "Feuilles Magiques"
Passage rang OR

Perché au sommet du bâtiment qu'elle se devait de réparer, une barre rouge sanguine entre les lèvres, la Prédatrice scrutait le groupe de jeunes en silence depuis déjà plusieurs dizaines de minutes. Comment pouvait-elle bien s'y prendre pour les dégager de là sans transformer toute cette histoire en bain de sang ? L'option citée était la plus simple et la plus rapide, mais étrangement notre amie sentait que cela serait moyennement apprécié en haut lieu. Aucune de ses petites têtes blondes ne lui était connue, ils étaient juste une bande de civils sans histoire, ni avenir...

Comment ? Cette question tournait dans son esprit sans parvenir à trouver une réponse satisfaisante jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose d'inattendu. Un hurlement, venant de l'un des drogués, attira l'attention de toutes les personnes présentes. Sautant en arrière, la personne en panique dévala sur la place en piétinant les affaires de ses petits camarades jusqu'à finir son nez explosé sur le mur de pierre du moulin. Apparemment, il venait tout droit du petit-bois qui entourait les champs, zone trop irrégulière pour être exploitable.

*Oooh... Tu penses à ce que je pense ?*

Un sourire sadique se dessina sur le visage angélique de la jeune femme alors qu'elle acquiesçait silencieusement les paroles de son double avant de descendre de son perchoir, s'éclipsant alors dans le sous-bois, haut lieu urinoir et de zone classée +18 pour les plus téméraires des fêtards.

Évidemment, il n'y avait rien de bien méchant dans cette zone de la ville. Même les loups avaient fini par aller voir ailleurs, la présence humaine bien trop intense du coin n'étant pas très apprécié des bêtes sauvages. Alors, qu'est-ce qui avait pu faire peur à ce point à l'autre abruti ? Crapahutant au hasard entre les bois, Émilia s'aidait du brouhaha de ses compagnies de beuverie et de leur odeur pour se localiser dans cette nature épargnée par la civilisation. Finalement, au détour d'un buisson aux épines piquantes et irritantes, notre amie sursauta en distinguant, du coin de l'œil, une forme agressive au bras tendus dans sa direction. Instinctivement, elle dégaina son arme en faisant un bond en arrière avant de comprendre...

C'était sûrement cette chose qui avait fait fuir l'homme à l'esprit à des kilomètres au-dessus du niveau de la mer : une simple bûche de bois noircie par les intempéries, mais qui avait tout de même sus garder deux épaisses branches d'un côté et de l'autre lui donnant un aspect effrayant dans la pénombre, ou sous l'effet de stupéfiant.

Sa lame sur son épaule, Émilia regarda l'arbre mort sous toutes ses coutures, donnant un coup de pied dedans afin de constater à quel point ce machin était en fin de course avant de ranger son arme, faisant craquer les articulations de ses doigts.

-Biiien... Il est temps de passer aux travaux pratique !



La nuit commençait doucement à pointer le bout de son nez. Les jeunes revenait les bras chargés de victuailles et d'alcool avant de s'allumer leur énième chichon de la journée, mais le groupe s'était partiellement dissipé, ils n'étaient plus que dix. Tapis dans l'ombre des bois, deux yeux luisaient dans la pénombre. Enjayé par la musique et la surabondance de substances, un petit couple se décida à aller profiter des joies de la vie et de la luxure dans le sous-bois, à l'écart des regards indiscrets.

Les hormones étaient à deux doigts de l'explosion, le couple s'embrassant langoureusement en... Oui, je vais faire court. Commençant leurs petites affaires, ils ne remarquèrent pas l'imposante silhouette qui venait de s'approcher, attrapant la femme nue au-dessus en la faisant disparaître dans les buissons dans un cri strident. Le garçon se releva, tous ses sens en alerte et bien dressé, il chercha sa muse d'un regard apeuré en l'appelant à plein poumon d'une voix de fillette tremblante. Venant du dessus, une large main de cristal vint le âper à son tour dans un cri.

La musique se stoppa, le reste du groupe venait d'entendre ses cris suspects et non-habituels de se genre de moment. Armé de leur puissante bouteille vide, un groupe de quatre vaillants aventuriers se décida à pénétrer dans les bois à leur tour et la foret les dévora en quelques minutes. Un silence pesant s'installait, le craquement des bois résonnait contre le mur de pierre du moulin et bientôt deux jeunes partirent en hurlant en direction de la ville. Il ne restait que le fils et son amie agripper à son bras.

Devant eux, une silhouette sortait enfin des buissons. Un large tronc d'arbre mort avec deux trous d'où brillaient un œil rouge et vert s'approchait, l'une des mains de créature était disproportionnait et entièrement en cristal tandis qu'une voix résonnait de son cœur vide, telle une voix d'outre-tombe.

"Les hurlements de mes enfants que vous fumez ont réveillé l'Esprit vengeur de ses bois !! Je vais tout vous offrir en sacrifice... À moins que vous ne dégagiez d'ici et que vous ne fumiez plus jamaiiiiis !!!"

La jeune fille s'évanouit et le fils l'abandonna à son triste sort, déguerpissant en quatrièmes vitesse en poussant un cri d'effroi... Pathétique. Faisant disparaître son bras, Émilia se débarrassa de son armure de bois séché en soupirant devant la déchéance de la stupidité humaine... Mais au moins, avec une frousse pareil, ils n'étaient pas près de revenir dans le coin de si tôt. Vérifiant quand même que tout "danger" été écarté, elle s'attela de ramener chez eux les enfants qu'elle venait d'assommer et histoire d'être sûr qu'ils retiennent la leçon, elle glissa dans leur main une des feuilles non fumé durant la journée, taché de son sang. Cette petite mise en scène devrait suffire à les calmer.


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descriptionMeunier tu dors ... [Passage rang Or Emilia Reisalin] (Terminé) EmptyRe: Meunier tu dors ... [Passage rang Or Emilia Reisalin] (Terminé)

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Vent et Sang
Passage rang OR

La nuit fut courte pour notre amie qui s'accorda malgré tout quelques heures de sommeil. De toute façon, faire du bricolage dans le noir, même elle savait que l'idée était vraiment bancale... L'avantage de la campagne, c'est que le réveil est garanti par le chant des coqs dès les premiers rayons du jour. Ayant passé la nuit sur le toit du moulin, notre belle demoiselle se réveilla à moitié avec la marque de la toiture imprimée sur sa joue. La bouche pâteuse, elle regarda autour d'elle, une jambe dans le vide. Le vacarme de la veille, c'était enfin évanoui et l'odeur nauséabonde qui l'accompagnait également. Jetant un œil en contre bas, elle remarquait que Jean Eude était déjà sur place, un petit sac dans la main.

Ne prenant même pas le temps de se réveiller correctement, elle rejoignit l'homme d'un saut gracieux accompagné de l'atterrissage de super-héros qui déboîte les genoux, mais qui fait vachement classe quand même. L'homme raconta qu'il avait accueilli son fils cette nuit, complètement paniqué et racontant n'importe quoi sur un démon qui les avait attaqués ses amis et lui. L'homme étant plus sage que son merdeux un peu pommé, et il avait rapidement fait le lien entre l'envoyé de la Guilde et le retour à la réalité de son héritié. Ainsi, il avait voulu lui faire une petite surprise en lui emmenant le petit déjeuné au lit.

Pour la jeune femme qui avait rêvé que le dit déjeuné lui était offert par une Alicia peu vêtue, cette surprise gardait un goût assez doux-amer entre ses lèvres, mais le geste restait apprécié malgré tout. Partageant ainsi un bout de pain, un peu de lait tiède et une tranche de jambon avec son commanditaire, les réparations pouvait finalement démarrer. Heureusement, accompagné du maître des lieux, les gestes de la demoiselle se voyaient être moins hasardeux et à l'aide de l'agilité accordé par son essence émeraude, elle n'eut aucun mal à accrocher la toile de l'hélice sur les emplacements prévues à cet effet. Sans être très compliqué, l'exercice restait physique et assez long, ils ne purent en voir le bout que lorsque le soleil était à son zénith.

Debout sur un petit escabeau, Émilia attachée l'ultime sangle et elle sentait déjà le vent prendre dans la voilure. Un peu plus loin, elle entendit également la voix si unique du garde qui l'avait conduit jusqu'ici. Contente de pouvoir clôturer ce chapitre si bizarre de son histoire, elle sauta de son piédestal avant de se rendre compte qu'au lieu de toucher le sol, elle s'envolait doucement en direction du ciel. Jetant un œil à son poignet, elle vit avec stupeur qu'elle avait accroché la sangle autour de sa main par inadvertance à cause de la précipitation...

Paniquant un peu, elle demanda à l'homme immense de venir l'aider, mais ce fut là la plus grosse erreur de la jeune vie de notre amie... Dégainant son immense épée, elle vit l'homme foncer dans sa direction tel un sanglier en pleine charge !

-La créature qui a zattaqué ses enfants s'en prend à vous ?! N'ayez crainte, Sir Croustibate vas vous Zauver avant qu'il n'ait eu le temps de Zous dévorer !!!
-MAIS NON ESPECE DE DÉBILE ! JE SUIS JUSTE...

Les cris de la jeune femme n'eurent pas le temps d'atteindre le neurone du garde qui usa de son arme pour trancher net le bras de la demoiselle. Le coup fut rapide, sans bavure, sans dégâts superflus. S'écrasant au sol, Émilia poussa un hurlement de douleur alors qu'elle se voyait se vider de son sang dans l'herbe fraîche sous le regard inquiet de Jean Eude...

-Aie... C'est bien du sang que vous perdez là m'voyez...

À cet instant, elle eut envie dégorgée toute cette équipe de bras cassé tellement fort... Ah, "de bras cassé", vous l'avez ? Alors qu'elle bouillonnait de rage, la jeune fille tourna rapidement de l'œil au vu de la gravité de sa blessure, se retrouvant ainsi dans son endroit préféré : assise sur cette étendue d'eau sanguinolente, entouré de ruine et faisant face à son alter égo qui ne semblait pas être très ravis de la tournure des événements...




*Tu es fière de toi ?*
*Tu pense que cette fois-ci c'est la bonne... ?

La créature aux cheveux rouge sang soupira en passant sa main devant son regard flamboyant en tournant en rond. Finalement, elle s'approcha de l'image de son hôte, la toisant elle qui restait affalée sur le sol.

*Il y a peut-être un moyen. Mais il va falloir que TU me fasse confiance pour une fois...*

Émilia regardait la demoiselle en robe noire qui n'abordait pas son sourire habituel. Pour la première fois depuis longtemps, elle ne la sentait pas agressive, ni dans une optique belliqueuse. Elle était juste... Inquiète. Lui accordant un large sourire, Émilia finit par lui tendre la main.

*Je te dois bien ça je crois...*

Attrapant la main de son hôte, l'Autre vit également apparaître son carnassier sur son visage pâle et alors qu'elle tirait sa moitié vers elle.




Dans le monde réel, Émilia se réveilla d'un bond, poussant un cri de rage en collant une immense gifle au garde qui vérifiait si elle était encore en vie. Les cheveux cramoisi et le regard noir brillant d'une lueur vermeille, Émilia encore plus pâle qu'à habitude fouillait dans sa sacoche pour en sortir un garrot qu'elle se hâtait d'appliquer, cristallisant autant que possible l’hémorragie et voyant une petite carte de visite sortir de là par la même occasion. Cette odeur... Elle savait à qui se bout de carton appartenait et elle ne se priva pas pour l'attraper pour le réduire en charpie avant de s'effondrer de nouveau. Le souffle cours, elle essayait de contrôler son flux sanguin alors qu'une silhouette menaçante apparaissait au dessus d'elle, son oeil de verre fixant celle qui venait de l'appeler.

-Veuillez reculer Madame, Zette jeune perZonne est...
-Oh tais toi, s'il te plait. Echantillon 771, n'ose même pas espérer nous quitter aussi facilement.

Son index posé sur les lèvres du garde qui semblait subitement bien docile, comme hypnotisé, la grande femme à la chevelure améthyste ramassait le corps sanguinolent de la belle, un sourire narquois sur les lèvres. Elle prit alors la direction des Quartiers Nord, là où attendait le début du nouveau chapitre de cette histoire, dans une petite clinique tenu par un loup au pelage d'argent.

To be continued ~



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