Pardonner ma curiosité ! [Pv: Kitesaru]

Déjà une semaine que le mentor de Kamélia, Kelvin membre de l'église, avait brutalement perdu vie lors d'une mission. Laissant alors la jeune amnésique seule avec ses démons. La jeune blonde cherchait désespérément sa place dans ce monde et commençait à douté qu'elle se trouvait au sein de l'église. Au début, elle avait simplement suivi l'homme sur le chemin qu'il trouvait parfais pour elle, toutefois elle n'avait jamais pris le temps de s’intéresser à l'ordre et à son fonctionnement. Ce manque d’intérêt avait souvent créer des problèmes au regards des autres qui la repoussaient sans arrêt.  Personne n'avait jamais pris le temps de répondre à ses nombreuses questions, même son mentor était trop occupé avec ses nombreuses missions.

La blonde déambulait alors sans but dans la cours de la cathédrale, observant le chemin qu'elle avait souvent emprunté dans l'ombre de son mentor sans vraiment regarder. Elle avait peur de donner de l'importance à ce monde et d'avoir du regret une fois sa mémoire revenu.

Le soleil pointait à peine son nez à l'horizon teintant alors la pénombre de lueur. Le vent emportait avec lui une odeur nouvelle, un vestige d'été et de chaleur. L'enterrement venait de prendre fin, comme le voulait le défunt il fut exhumé au première lueur du jour. Portant fièrement une robe noir, courte dévoilant ses jambes, les cheveux libres d'entrave, la jeune blonde avait faussé compagnie aux amis de Kelvin s'entend que sa présence dérangeait le groupe. Prenant des chemin hasardeux la blonde c'était complètement perdue pour arrivée sur se chemin. Debout en plein milieu du chemin de galet elle observait la végétation bien entretenue qui donnait un certain charme à l'endroit. À cet heure il n'y avait beaucoup d'âme vivante, mais le silence régnait en maître.

Un sourire sans la moindre émotion flottait sur les lèvres de la jeune femme, qui d'un calme légendaire cherchait à éviter de faire du bruit pour ne pas attirer les foudres sur sa personne. Voyant du coin de l'oeil le cortège de gens qu'elle cherchait à éviter arriver dans sa direction, elle prit rapidement la fuite en direction des grandes portes fièrement décorer d'ornement et de gravures qui surplombaient l'entrée de la cathédrale, là ou elle n'avait jamais vraiment mis les pieds.

Aussitôt les portes franchi la jeune femme s'arrêta net, la bouche légèrement ouverte elle ne pouvait cacher sa surprise devant la splendeur des lieux. Le hall regorgeait d'art, de couleur d'odeur et d'une certaine richesse de savoir et de culture que la jeune femme n'avait jamais eu la chance de voir, ou n'avait jamais pris le temps de venir voir. Soupirant légèrement elle tourna sur elle-même et oublia le pourquoi de sa présence en ses lieux, papillonnant d'un tableau à l'autre, elle ne pouvait contenir sa curiosité et ne savait plus ou donner de la tête. L'endroit était si grand qu'elle en avait pour le mois à faire le tour.

Après un moment, elle prit une pause et se laissa choir sur un banc, le regard dans le vide un grand sourire illuminant son visage. Kelvin lui avait souvent demander de venir avec lui, mais elle n'avait jamais vraiment voulu désirant s’entraîner d'avantage. Aujourd'hui elle regrettait de n'avoir pas pris le temps de visiter ce lieu avec lui.   La blonde remarqua qu'il y avait quelques personnes qui déambulaient, certains la regardait même du coin de l'œil, il est vrai que son arrivée et son agitation faisait tache avec le calme qui régnait. Glissant une main dans ses longs cheveux argentés, elle eut une petit rire nerveux «Pardon» souffla t-elle à un homme qui l'observait d'un regard sévère.

Kamélia se redressa doucement et marcha sans savoir quel direction prendre, elle voulait explorer plus, un sourire amuser sur les lèvres elle prit rapidement un couloir sans même regarder la réaction des gens. Avait-elle droit d'être là? Elle s'en fichait trop curieuse de savoir ce qu'il y avait plus loin, elle entendit une voix au loin l'appeler et elle sentie son cœur faire un bond. Les joues complètements rouges, un sourire amuser sur les lèvres elle ouvrit une porte au hasard dans le couloir, heureusement cette dernière n'avait pas de lock et entra rapidement avant de refermer délicatement la porte et de s'appuyer le dos sur cette dernière. Les pas de l'homme résonnait dans le couloir. La blanche se mit une main sur la bouche pour retenir sur rire qui montait, les pas repartie aussi rapidement qu'il était arrivé. Elle ignorait pourquoi elle avait fuit, mais elle ne voulait pas quitter cette endroit sans l'avoir explorer dans les moindres recoins. En commençant pas la pièce ou elle était.

Les cloches sonnaient d’un son funèbre en cette matinée. Je les entendais même depuis mon bureau de cardinal. C’était le son caractéristique de l’enterrement d’un fidèle. Les ululements grognons de Bai Tu indiquais que l’aube pointait à peine. Étrange horaire pour un tel rituel. Au sein de l’Empire Céleste, les corps étaient brûlés tandis que les héritiers façonnaient une statue en terre cuite de leur ancêtre ayant rejoint le Palais Céleste. La taille de la statue et sa qualité dépendait souvent de la richesse et du nombre d’héritiers de ladite personne.
Selon la tradition, ces statues s’animeraient un jour pour défendre leur famille. C’était en partie vrai puisque mes descendants étaient capables d’animé ces créations pour s’en servir de soldat-esclave.

Enfin, qu’importait. Ici, il y avait tant de cultures et de pratiques différentes. Tant de magie à apprendre et à perfectionner. Tant de limites à franchir… Mais aussi tant d’ennemis à abattre. L’attaque de Portalia n’avait pris fin depuis seluement quelques jours et la ville se souvenait désormais, dans son intégralité, qu’elle était en état de siège permanant. Comme si 2000 ans de paix relative avaient brisé l’esprit combatif de la masse.

C’était malheureusement en cette période de prospérité que la gangrène de la décadence touchait la société.

Alors que j'étais dans mes songes, la porte s’ouvrit et se referma rapidement, mais aussi discrètement. Comme si la personne ne voulait pas être entendue. À une certaine époque, j’aurais vu cela comme un assassin, un voleur ou un autre malandrin tentant de commettre un méfait. Mais après 30 ans passés dans la ville des Portails, je savais qu’il pouvait aussi bien s’agir d’un curieux, d’un enfant ayant échappé à la surveillance de ses parents ou une recrue tentant d’échappé à son formateur.

Cet invité impromptu devrait alors se retrouver dans une salle baignée dans une sombre obscurité. Après tout, pas besoin de lumière quand on vit dans des ténèbres permanentes.

« Je peux vous aider ? » demandais je d'une voix calme. Je ne connaissais pas ce rythme de respiration. Bai Tu le confirmas avec un petit bruit qu’il s’agissait bien d’une inconnue. Une femme, humanoïde, un peu plus d’un mètre cinquante. Une détection rapide de l’essence confirma qu’elle ne représentait pas de réelles menaces.

Concentrant mon essence, je claquais des mains. Permettant aux pierres magiques de lumière de briller. Enfin, je suppose. Cela ne change pas grand-chose de mon point de vue. Bai Tu se percha sur mon épaule et observa l’intruse avec un regard, que je pouvais imaginer comme, inquisiteur.

« Enfin bref. Je m’apprêtais à faire une pause. Voulez-vous vous joindre à cet aveugle pour une petite tasse de thé ? » Proposais-je en montrant d’une main le siège en face de moi.

Une fois, cela fait, je sortis une petite théière de mon bureau ainsi que deux petites tasses au style célestien, ainsi qu’une minuscule coupe. Habituellement, je buvais mon thé avec Lei. Mais puisqu’une intruse avait pénétré mon bureau, autant profiter pour se faire de nouvelles connaissances dans ce monde barbare.

« Vous avez une préférence quant aux feuilles, mademoiselle… ? » Dis-je en désirant en apprendre un peu plus sur la jeune femme.

La blonde n’avait jamais vraiment mis les pieds dans la cathédrale et aujourd’hui sa curiosité passait outre la triste de ce jour funèbre. L’obscurité de la pièce créait l’illusion que personne ne s’y trouvait. Elle avait donc appuyé son front contre le bois froid de la porte écoutant les pas résonnant dans le couloir et les jurons de celui qui la pourchassait. Elle ne pouvait s’empêcher d’avoir sur les lèvres un sourire amusé. Certes, la journée avait débuté par un lourd ressentie et par des nuages sombres, mais Kamélia n’était pas le genre de femme à rester triste longtemps.  Les pas de son poursuivant s’éloignait alors dans l’écho du couloir, elle allait rouvrir la porte lorsqu’elle sentie sur elle un regard. Ce qui figea son mouvement.

Une voix masculine brisa le voile du silence, arrachant une petite plainte de surprise à la douce qui d’un mouvement rapide cacha sa bouche d’une main. Kamélia n’eut le temps d’ouvrir la porte que la lumière inonda la pièce éblouissant du même fait la jeune femme qui ferma un moment les yeux. Comme toujours, Kamélia n’avait pas fait attention, et sur le moment elle se sentait plutôt idiote d’avoir fait irruption dans cette pièce. Sa vue s’habitua alors a l’éclairage et elle observait autour curieuse de mettre un visage sur la voix.  «Pardon je pense que je me suis trompé de pièce» Dit-elle avec un large sourire aux lèvres, son cœur reprenait doucement un rythme normal, elle qui avait vraiment eu la frousse.

Le dos contre la porte, la blonde observa alors l’animal qui l’observait. Habituellement, la blonde aurait foncé sur ce dernier pour lui toucher le dessus de tête, mais sa petite voix intérieure lui dit de ce méfié de cet oiseau.  L’observant un moment, elle ignorait de quel espèce ce dernier fait partie, elle qui ne connait pas grand-chose aux animaux de la faune.  

La blonde fut alors surprise d’être invité à rester et non chasser. «Oh! C’est gentil, je vous remercie de l’invitation, votre.. Oiseau ne vas pas m’attaquer si je le touche? Si ? » Demanda-t-elle en prenant place sur la chaise évitant de croiser le regard du piaf.  Kamélia n’avait habituellement aucun malaise en présence des autres, mais là, cet être de plume lui en causait un.  «Je ne suis pas vraiment connaissance des herbes, je vais y aller avec votre préférence» le seul thé quel avait bu était avec Elim et elle ne se souvenait pas du tout comme il l’avait fait.

Le regard curieux de l’humaine quitta l’homme devant elle pour observer partout autour. La pièce n’était pas la plus grande et semblait quand même bien rangé.  Kamélia commençait à se dire qu’être aveugle obligeait probablement à garder sa maison ou bureau propre pour ne pas se mettre les pieds partout. Elle reporta son attention sur l’homme, un petit sourire amuser se dessinait sur les lèvres rosées de l’humaine «Oh fait, je me nomme Kamélia, encore désoler d’avoir fait interruption comme cela en brisant le calme qui régnait, disons que je voulais éviter… » Elle prit un moment avant de repensait pourquoi elle courait « Ah oui celui qui s’occupe du hall, disons qu’il n’a pas très apprécier que je fouine par ici» La blonde glissa une main sur sa nuque retenant un petit rire, ses doigts glissèrent le long de ses cheveux et elle agrippa une mèche blonde pour la tourner délicatement autour d’un doigt.

Son regard glissa alors sur l’oiseau, qu’elle fixait, admirant ses plumes, elle voulait vraiment y toucher mais avait peur de se faire pincer le bout des doigts.