Les volatiles aigris [Malble]

J’hoche la tête. J’crois j’l’aime bien. J’sais qu’des fois, j’suis pas la première à capter tout, toi même tu sais, mais là, y m’prend un peu sous son bras, genre, y veut m’aider à m’sortir de ma merde, t’as vu. Et j’aime bien, j’crois. C’est la première fois on veut m’aider. J’me d’mande même s’il est pas genre, un peu genre, un troll,y s’fout pas d’ma gueule ou quoi.
Non, mais parce que, j’en ai vu des gus qui sont tous que des clochards de merde qui font croire monts et monts et corbeilles, et après, ils te laissent en plan, la gueule ouverte, même si j’peux la fermer ma gueule, mais j’veux pas, parce que j’ai pas envie, parce que l’monde y mérite que j’parle, parce que j’suis trop intéressante en fait.

Et du coup, si que j’comprend comment tu m’cause, tu peux m’donner l’moyen d’sortir d’ma fontaine ? Genre ? Genre faudrait que j’sois plus à la Guilde. Et si j’ai plus la Guilde, j’ai plus d’toit. Enfin, d’bac. Toi même t’as compris.

Non mais parce qu’on soit bien clairs vous et vous deux s’condes : si j’bosse plus pour eux, j’aurai plus ma fontaine. Et si j’ai plus ma fontaine, j’habite où, moi ? Genre ? Où est-ce que j’peux crêcher ? Où c’est qu’je mange ? Qu’je vis, tout ça ? Pas questions que j’retourne dehors, t’sais.
J’veux pas payer de j’sais pas quoi à j’sais pas qui pour vivre quelque part, t’sais. Enfin, j’veux être libre. J’veux pas, si j’quitte la Guilde, devoir genre des thunes à un autre gus y m’cala pas. J’veux faire ma life comme j’veux, sans qu’ça pose de blème, sans qu’les gens y m’emmerdent, t’as compris. Tu sais construire une maison ? Non mais, parce que, même si j’savais construire une maison, ou une fontaine, ou bref un truc où j’peux crêcher, faudrait un endroit pour la mettre, la maison. J’vais pas habiter comme les autres débilos de l’autre côté des murs. J’suis p’têtre pas la plus intelligente, quoi que, des fois, j’me d’mande, t’sais, mais quand même, j’sais au moins ça, que d’vivre de l’autre côté des murs, c’pas ouf, c’est grave la merde.

J’pointe l’doigt sur l’sol.
Non mais t’sais, rapport au fait que mes vieux y sont morts, tout ça.