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Nous étions un peu perdus les premiers jours de notre arrivée en ce lieu inconnu. Un grand terrain de jeu dans lequel, malheureusement, nous n’avions pas les rennes. Nous n’étions pas le maître du jeu. Et qui était le maître du jeu ici ? Qui nous avait fait venir pour jouer sur leur terrain, avec des règles qui nous paraissaient encore bien floues ? Toutes ces questions restaient sans réponse. Pour une raison bien simple : nous nous fichions bien de ce qu’il se passait.
Parce qu’il n’y avait qu’une seule chose qui nous faisait envie : réapprendre à faire nos tours. Et, au départ, le jeu fut bien délicat. Car aucun ici ne connaissait le fameux magicien qu’il était. Ici, il n’était qu’un nul. Un inconnu sans talent. Nous aurions pu trouver ça bien désolant, voire décourageant. Mais aucunement ! Nous trouvions ses nouvelles règles d’autant plus amusantes !
Cependant, nous comprîmes vite que notre apparence n’était pas aussi originale ici qu’elle l’était dans notre ancien chez nous. Là où nous avions l’avantage de surprendre, ici… nous étions plutôt vu comme une bête de foire, mais pas vraiment capable d’attirer à nous quelques personnes pour partager un moment l’espace d’un instant. Nos dons d’hypnose, étaient-ils affaiblis ici ? Nos capacités de charme, étaient-elles effacées ? Est-ce que nous repartions d’un zéro tout rond ?
Nous avions un avantage certain : nous n’avions pas besoin de dormir. C’était très utile lorsqu’il nous fallut parcourir les nouvelles terres pour nous familiariser. Nous nous perdîmes maintes fois jusqu’à trouver la perle rare, lieu de luxure et de plaisir pour les amoureux de jeu et de rêverie. Un lieu qui nous fit nous sentir enfin plein à nouveau. Un lieu qui nous donna l’impression d’être retourné chez nous, où nous pourrions être complet et comblé, et dans lequel nous pourrions à notre tour partager notre grand plaisir !
Ce lieu s’appelait “Cirque”. Un cirque était une nouveauté à nos nombreux yeux. Nous n’avions pas cette fantasy chez nous, un concept où les drôleries se mélangeaient et se retrouvaient, dans les déboires du spectacle et de l’émerveillement. Quelle idée saugrenue et pourtant si magique ! Nous étions si tristes de ne jamais avoir tenté l’expérience chez nous. Nous n’étions que magicien pour tout le monde, nous ouvrions notre champ d’adoration à la population entière, là où tous les humains venaient nous acclamer !
Mais pourquoi ne pas tenter individu par individu ? Nous pourrions nous rendre intimes, amadouer chacun à venir prendre du plaisir à nos côtés, charmer leur sens de nos douces paroles, et le temps d’une soirée, voire d’une nuit, il se laisserait tomber dans nos bras aimants et la chaleur de leur corps seraient ravivé par la flamme de notre passion amoureuse et animé. Nous aimions donner de la joie et de la bonne humeur à nos hôtes, pour que plus jamais il ne puisse se passer de notre présence.
Mais avant, nous nous devions de connaître les moindres recoin de ce nouveau lieu de prédilection. Nous parcourions les chemins entre chaque tente et autres drôleries, et nous trouvions cet énorme chapiteau du plus original. Qu’est-ce qu’il pouvait bien se passer à l’intérieur qui puisse faire crier une telle foule ? Nous nous apprêtions à y aller lorsque nous vîmes les regards pour le moins insistants, étonnés voire dégoûtés - à notre plus grande peine - des personnes qui venaient visiter les lieux.
Nous nous cachions dans le noir pour éviter les regards qui nous martyrisaient et tentions de fouiner pour trouver quelque chose qui nous cacherait. Par le plus grand des hasards - un hasard bienheureux et bienvenu ! - nous trouvions une grande veste à capuche posée sur un banc, tandis que trois comparses rigolaient à gorge déployée juste à côté, en regardant quelques étranges animaux faire des farces. Nous ne comprenions pas bien l’amusement de voir ces pauvres bêtes tournoyer sous les coups de cravache, mais qu’importe.
Nous avions trouvé de quoi nous protéger des regards. Merci à cette âme bienveillante pour son cadeau. Nous enfilâmes notre nouveau bien et la capuche fut plus ou moins suffisante pour camoufler notre visage. Ainsi couvert, nous pouvions entrer anonymement dans le chapiteau et nous comprenions enfin l'engouement.
Ils s'envolaient dans le ciel, faisaient diverses figures toujours plus incroyables, puis ils étaient rattrapés en plein vol avant qu’ils ne rencontrent définitivement le sol. Les personnes qui observaient le spectacle hurlaient lorsqu'ils pensaient que les trapézistes allaient s’écraser, avant de soupirer de soulagement en les voyant se rattraper avec grâce. Leur exclamation et leur sentiment nous envahissaient et nous nous demandions ce que cela ferait si nous pouvions provoquer les mêmes réactions face à nous. L’idée nous ravissa et nous commencions à notre tour à nous émerveiller, pris dans le jeu du spectacle grandiose qui se déroulait face à nos yeux.
Lorsque le spectacle se termina finalement, nous nous éclipsions en douceur, tâchant de ne pas nous faire voir. Si quelqu’un se décidait à nous attaquer, nous avions un doute sur notre capacité à rester en vie dans ce nouveau monde. Après tout, ici, était-il immortel comme son ancien chez lui ? Si on décidait de lui couper la tête, rejoindrait-il les cieux pour retrouver ses frères et ses sœurs ? Nous n’y croyions guère. Ainsi logées parmi la foule, nous nous laissions emporter par le flot de la foule jubilante en essayant de ne pas attirer les regards.
Parce qu’il n’y avait qu’une seule chose qui nous faisait envie : réapprendre à faire nos tours. Et, au départ, le jeu fut bien délicat. Car aucun ici ne connaissait le fameux magicien qu’il était. Ici, il n’était qu’un nul. Un inconnu sans talent. Nous aurions pu trouver ça bien désolant, voire décourageant. Mais aucunement ! Nous trouvions ses nouvelles règles d’autant plus amusantes !
Cependant, nous comprîmes vite que notre apparence n’était pas aussi originale ici qu’elle l’était dans notre ancien chez nous. Là où nous avions l’avantage de surprendre, ici… nous étions plutôt vu comme une bête de foire, mais pas vraiment capable d’attirer à nous quelques personnes pour partager un moment l’espace d’un instant. Nos dons d’hypnose, étaient-ils affaiblis ici ? Nos capacités de charme, étaient-elles effacées ? Est-ce que nous repartions d’un zéro tout rond ?
Nous avions un avantage certain : nous n’avions pas besoin de dormir. C’était très utile lorsqu’il nous fallut parcourir les nouvelles terres pour nous familiariser. Nous nous perdîmes maintes fois jusqu’à trouver la perle rare, lieu de luxure et de plaisir pour les amoureux de jeu et de rêverie. Un lieu qui nous fit nous sentir enfin plein à nouveau. Un lieu qui nous donna l’impression d’être retourné chez nous, où nous pourrions être complet et comblé, et dans lequel nous pourrions à notre tour partager notre grand plaisir !
Ce lieu s’appelait “Cirque”. Un cirque était une nouveauté à nos nombreux yeux. Nous n’avions pas cette fantasy chez nous, un concept où les drôleries se mélangeaient et se retrouvaient, dans les déboires du spectacle et de l’émerveillement. Quelle idée saugrenue et pourtant si magique ! Nous étions si tristes de ne jamais avoir tenté l’expérience chez nous. Nous n’étions que magicien pour tout le monde, nous ouvrions notre champ d’adoration à la population entière, là où tous les humains venaient nous acclamer !
Mais pourquoi ne pas tenter individu par individu ? Nous pourrions nous rendre intimes, amadouer chacun à venir prendre du plaisir à nos côtés, charmer leur sens de nos douces paroles, et le temps d’une soirée, voire d’une nuit, il se laisserait tomber dans nos bras aimants et la chaleur de leur corps seraient ravivé par la flamme de notre passion amoureuse et animé. Nous aimions donner de la joie et de la bonne humeur à nos hôtes, pour que plus jamais il ne puisse se passer de notre présence.
Mais avant, nous nous devions de connaître les moindres recoin de ce nouveau lieu de prédilection. Nous parcourions les chemins entre chaque tente et autres drôleries, et nous trouvions cet énorme chapiteau du plus original. Qu’est-ce qu’il pouvait bien se passer à l’intérieur qui puisse faire crier une telle foule ? Nous nous apprêtions à y aller lorsque nous vîmes les regards pour le moins insistants, étonnés voire dégoûtés - à notre plus grande peine - des personnes qui venaient visiter les lieux.
Nous nous cachions dans le noir pour éviter les regards qui nous martyrisaient et tentions de fouiner pour trouver quelque chose qui nous cacherait. Par le plus grand des hasards - un hasard bienheureux et bienvenu ! - nous trouvions une grande veste à capuche posée sur un banc, tandis que trois comparses rigolaient à gorge déployée juste à côté, en regardant quelques étranges animaux faire des farces. Nous ne comprenions pas bien l’amusement de voir ces pauvres bêtes tournoyer sous les coups de cravache, mais qu’importe.
Nous avions trouvé de quoi nous protéger des regards. Merci à cette âme bienveillante pour son cadeau. Nous enfilâmes notre nouveau bien et la capuche fut plus ou moins suffisante pour camoufler notre visage. Ainsi couvert, nous pouvions entrer anonymement dans le chapiteau et nous comprenions enfin l'engouement.
Ils s'envolaient dans le ciel, faisaient diverses figures toujours plus incroyables, puis ils étaient rattrapés en plein vol avant qu’ils ne rencontrent définitivement le sol. Les personnes qui observaient le spectacle hurlaient lorsqu'ils pensaient que les trapézistes allaient s’écraser, avant de soupirer de soulagement en les voyant se rattraper avec grâce. Leur exclamation et leur sentiment nous envahissaient et nous nous demandions ce que cela ferait si nous pouvions provoquer les mêmes réactions face à nous. L’idée nous ravissa et nous commencions à notre tour à nous émerveiller, pris dans le jeu du spectacle grandiose qui se déroulait face à nos yeux.
Lorsque le spectacle se termina finalement, nous nous éclipsions en douceur, tâchant de ne pas nous faire voir. Si quelqu’un se décidait à nous attaquer, nous avions un doute sur notre capacité à rester en vie dans ce nouveau monde. Après tout, ici, était-il immortel comme son ancien chez lui ? Si on décidait de lui couper la tête, rejoindrait-il les cieux pour retrouver ses frères et ses sœurs ? Nous n’y croyions guère. Ainsi logées parmi la foule, nous nous laissions emporter par le flot de la foule jubilante en essayant de ne pas attirer les regards.
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Ven 22 Juil - 14:08