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descriptionLe Cirque qui ravit notre coeur - pv Le Dramaturge EmptyLe Cirque qui ravit notre coeur - pv Le Dramaturge

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Le Cirque qui ravit notre cœur

pv  @Le Dramaturge


Nous étions un peu perdus les premiers jours de notre arrivée en ce lieu inconnu. Un grand terrain de jeu dans lequel, malheureusement, nous n’avions pas les rennes. Nous n’étions pas le maître du jeu. Et qui était le maître du jeu ici ? Qui nous avait fait venir pour jouer sur leur terrain, avec des règles qui nous paraissaient encore bien floues ? Toutes ces questions restaient sans réponse. Pour une raison bien simple : nous nous fichions bien de ce qu’il se passait.

Parce qu’il n’y avait qu’une seule chose qui nous faisait envie : réapprendre à faire nos tours. Et, au départ, le jeu fut bien délicat. Car aucun ici ne connaissait le fameux magicien qu’il était. Ici, il n’était qu’un nul. Un inconnu sans talent. Nous aurions pu trouver ça bien désolant, voire décourageant. Mais aucunement ! Nous trouvions ses nouvelles règles d’autant plus amusantes !

Cependant, nous comprîmes vite que notre apparence n’était pas aussi originale ici qu’elle l’était dans notre ancien chez nous. Là où nous avions l’avantage de surprendre, ici… nous étions plutôt vu comme une bête de foire, mais pas vraiment capable d’attirer à nous quelques personnes pour partager un moment l’espace d’un instant. Nos dons d’hypnose, étaient-ils affaiblis ici ? Nos capacités de charme, étaient-elles effacées ? Est-ce que nous repartions d’un zéro tout rond ?

Nous avions un avantage certain : nous n’avions pas besoin de dormir. C’était très utile lorsqu’il nous fallut parcourir les nouvelles terres pour nous familiariser. Nous nous perdîmes maintes fois jusqu’à trouver la perle rare, lieu de luxure et de plaisir pour les amoureux de jeu et de rêverie. Un lieu qui nous fit nous sentir enfin plein à nouveau. Un lieu qui nous donna l’impression d’être retourné chez nous, où nous pourrions être complet et comblé, et dans lequel nous pourrions à notre tour partager notre grand plaisir !

Ce lieu s’appelait “Cirque”. Un cirque était une nouveauté à nos nombreux yeux. Nous n’avions pas cette fantasy chez nous, un concept où les drôleries se mélangeaient et se retrouvaient, dans les déboires du spectacle et de l’émerveillement. Quelle idée saugrenue et pourtant si magique ! Nous étions si tristes de ne jamais avoir tenté l’expérience chez nous. Nous n’étions que magicien pour tout le monde, nous ouvrions notre champ d’adoration à la population entière, là où tous les humains venaient nous acclamer !

Mais pourquoi ne pas tenter individu par individu ? Nous pourrions nous rendre intimes, amadouer chacun à venir prendre du plaisir à nos côtés, charmer leur sens de nos douces paroles, et le temps d’une soirée, voire d’une nuit, il se laisserait tomber dans nos bras aimants et la chaleur de leur corps seraient ravivé par la flamme de notre passion amoureuse et animé. Nous aimions donner de la joie et de la bonne humeur à nos hôtes, pour que plus jamais il ne puisse se passer de notre présence.

Mais avant, nous nous devions de connaître les moindres recoin de ce nouveau lieu de prédilection. Nous parcourions les chemins entre chaque tente et autres drôleries, et nous trouvions cet énorme chapiteau du plus original. Qu’est-ce qu’il pouvait bien se passer à l’intérieur qui puisse faire crier une telle foule ? Nous nous apprêtions à y aller lorsque nous vîmes les regards pour le moins insistants, étonnés voire dégoûtés - à notre plus grande peine - des personnes qui venaient visiter les lieux.

Nous nous cachions dans le noir pour éviter les regards qui nous martyrisaient et tentions de fouiner pour trouver quelque chose qui nous cacherait. Par le plus grand des hasards - un hasard bienheureux et bienvenu ! - nous trouvions une grande veste à capuche posée sur un banc, tandis que trois comparses rigolaient à gorge déployée juste à côté, en regardant quelques étranges animaux faire des farces. Nous ne comprenions pas bien l’amusement de voir ces pauvres bêtes tournoyer sous les coups de cravache, mais qu’importe.

Nous avions trouvé de quoi nous protéger des regards. Merci à cette âme bienveillante pour son cadeau. Nous enfilâmes notre nouveau bien et la capuche fut plus ou moins suffisante pour camoufler notre visage. Ainsi couvert, nous pouvions entrer anonymement dans le chapiteau et nous comprenions enfin l'engouement.

Ils s'envolaient dans le ciel, faisaient diverses figures toujours plus incroyables, puis ils étaient rattrapés en plein vol avant qu’ils ne rencontrent définitivement le sol. Les personnes qui observaient le spectacle hurlaient lorsqu'ils pensaient que les trapézistes allaient s’écraser, avant de soupirer de soulagement en les voyant se rattraper avec grâce. Leur exclamation et leur sentiment nous envahissaient et nous nous demandions ce que cela ferait si nous pouvions provoquer les mêmes réactions face à nous. L’idée nous ravissa et nous commencions à notre tour à nous émerveiller, pris dans le jeu du spectacle grandiose qui se déroulait face à nos yeux.

Lorsque le spectacle se termina finalement, nous nous éclipsions en douceur, tâchant de ne pas nous faire voir. Si quelqu’un se décidait à nous attaquer, nous avions un doute sur notre capacité à rester en vie dans ce nouveau monde. Après tout, ici, était-il immortel comme son ancien chez lui ? Si on décidait de lui couper la tête, rejoindrait-il les cieux pour retrouver ses frères et ses sœurs ? Nous n’y croyions guère. Ainsi logées parmi la foule, nous nous laissions emporter par le flot de la foule jubilante en essayant de ne pas attirer les regards.
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descriptionLe Cirque qui ravit notre coeur - pv Le Dramaturge EmptyRe: Le Cirque qui ravit notre coeur - pv Le Dramaturge

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Il y’avait toujours eu pour moi une certaine magie dans ces chapiteaux et ces artistes fantasques. Peut-être était-ce assez ironique de sentir de l’émerveillement pour des choses aussi triviales, alors que j’étais ce qu’on aurait pu appeler un magicien, un sorcier ou autre synonyme que l’on pouvait imputer à un pratiquant des Arts Mystiques. Me balader entre les merveilles présentées m’apportait une joie enfantine que je n’avais pas connu depuis des siècles déjà. Évidemment, les spectacles proposées ne pouvaient égaler en exploits et en surprises ceux de La Faerie, mon pays natal, le royaume dont j’étais le souverain incontesté. C’était sûrement cela qui m’attirait en réalité, le goût de l’artificiel, la sensation de se retrouver face à un festival d’enfants mais dont la joie avait un je-ne-sais-quoi de communicatif.

Pour l’occasion, j’avais mis un superbe costume multicolore qui s’accordait parfaitement aux tenues des clowns et des metteurs en scène, si bien qu’on me demanda régulièrement des informations sur les animations et sur les prix des activités. Bien sûr, je mentais naturellement en me gaussant de les voir partir du mauvais côté, de louper leur sortie dominicale ou de venir avec trop peu d’argent pour acheter une place. Le loisir n’était pas la seule raison qui m’avait amené à profiter du cirque, j’étais à la recherche de nouveaux acteurs, de nouveaux phénomènes pour le Cercle des Fées. Parfois, au milieu des immondices, pouvait se cacher une unique perle.

J’avais longuement hésité entre deux nains poilus, amusé par leur apparence loufoque, mais je pensais plutôt m’entretenir avec cette femme à barbe à la couleur rose … barbe-à-papa. Je ne possédais pas de spécimen identique dans mon compendium, et cela ferait un ajout non-négligeable à ma collection de créatures étranges. Encore fallait-il définir à quoi elle pouvait me servir sur les planches ...

J’étais donc parti dans sa tente pour converser avec elle, avant de me raviser devant d’autres excentricités, me baladant comme un gamin surexcité dans un magasin de jouets. C’était le paradis de l’absurde, un univers dans lequel je me sentais parfaitement à ma place, et c’était un bonheur. Mon cortège de fées me suivait à la trace, se posant sur le pommeau de mon sceptre ou se cachant dans les rubans multiples de mon chapeau haut de forme. Dans cette foule, j’étais étrangement discret. Mais ce ne fut pas le cas du personnage qui attira mon attention. Je ne pus apercevoir que de maigres contours, des semblants de plumes et des nombreux yeux mais cela suffit à me décider sur mon intérêt pour lui. Une chimère ? Un monstre ? Voilà qui était excitant, et je m’élançais à sa recherche en jouant avec mes feux follets. Manifestement, l’homme avait disparu ou plutôt, s’était grimé pour éviter le regard des autres spectateurs. Mais mes suivants avaient eux aussi des yeux, et ils m’apprirent très vite où se trouvait l’étranger.

Une fois derrière lui, je lui tapotais doucement l’épaule avec le bout de ma canne, espérant le faire se retourner pour me faire face. Dans le même geste, je soulevais mon chapeau avant de le rabattre sur ma poitrine, dans une révérence parfaitement exécutée.

─ Bonjour, excusez moi de vous déranger ainsi. Je suis le Dramaturge, vous me connaissez sûrement ? J’ai vu votre tête tout à l’heure et elle m’a pour ainsi dire … stimulée … Rien de pervers, rassurez vous, je suis un homme marié et heureux en ménage – quand bien ma femme est à la fois morte, vivante et surtout dans une autre dimension. Mais je m’égare. Oserais-je demander votre nom ?
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Le Cirque qui ravit notre cœur

pv  @Le Dramaturge


Notre supposée discrétion était un fiasco. Une fois dans la foule, nous avons réussi à nous éloigner et à rejoindre un endroit plus tranquille. Nous nous étions bien amusés aujourd’hui, nous avions découvert de nombreuses nouveautés toujours plus originales les unes que les autres. Mais ce qui nous avait marquées était l’ambiance euphorique. Les visiteurs n’avaient pas décroché de leur sourire et de leur joie.

Seulement, nous notions ne pas être tout à fait seul, puisque de nombreux regards comme les nôtres nous suivait. On ne nous lâchait pas de vue, épiés depuis les nombreuses ombres qui nous entouraient. Mais personne ne venait vers nous. Les personnages qui observaient, silencieux, dans l’ombre ne franchissaient jamais une certaine distance. Nous en profitions pour nous égarer davantage, tentant de retrouver notre solitude.

Alors que nous nous pensions enfin seuls, une présence arriva derrière nous et semblait bien se diriger dans notre direction. Nous comprenions ainsi que les regards qui nous avait suivi étaient sûrement pour découvrir notre destination. Mais pour quelle raison ? Qui souhaitait connaître nos moindres faits et gestes ? Avions-nous déjà fait quelque chose pour qu’ici, une personne soit attentive à notre présence ? Nous faisions comme si nous ne notions pas la venue de cette personne. Souhaitait-elle nous aborder ? N’allait-elle pas être surprise par notre apparence ?

La personne n’en avait que faire semble-t-il puisqu’elle tapota notre épaule. Était-elle cependant consciente de notre apparence ? Nous nous tournions pour découvrir un homme, semble-t-il, de fortes carrures, qui semblait plutôt excentriques à première vue. Mais là encore, tout était relatif à nos nombreux yeux. L’excentricité ici était bien mieux incarnée par nous-même actuellement, surtout aux yeux des humains. Mais y avait-il seulement des humains dans ce monde ?

Notre flot de pensées fut perturbé par le nouveau venu qui commença en tirade à nous parler. Et il était bien là pour nous.

Bonjour, excusez-moi de vous déranger ainsi. Je suis le Dramaturge, vous me connaissez sûrement ? J’ai vu votre tête tout à l’heure et elle m’a pour ainsi dire… stimulée … Rien de pervers, rassurez vous, je suis un homme marié et heureux en ménage – quand bien ma femme est à la fois morte, vivante et surtout dans une autre dimension. Mais je m’égare. Oserais-je demander votre nom ?

Nous nous trouvions pour le moins sans voix devant les paroles de l’inconnu. Nous tentions de réunir les principales informations : il était conscient de notre apparence, il semblait s’y intéresser, mais non pas pour des choses d’ordres érotiques, voire sexuels, d’après ce qu’il me disait - nous ne voyions pas vraiment l’intérêt de ce détail puisque nous n’étions pas fait de sexe, mais pouvait-il le savoir ? - et il souhaitait notre nom.

Voilà de nombreuses questions auxquelles il nous fallait trouver réponse ! Nous étions tout d’abord agréablement surpris de noter que nous comprenions le langage de cet homme. C’était le seul point sur lequel nous étions inquiets. Communiquer sans comprendre aurait été bien compliqué. Nous baissions notre capuche pour mieux voir autour de nous et mieux voir notre interlocuteur.

Dans son regard nageait une démence sympathique qui promettait maintes aventures intéressantes. Pour ne pas dire palpitantes même. Avions-nous là quelqu’un qui nous occuperait ? Puisque le temps n’avait pas d’emprise, nous craignons plus que tout au monde l’ennui. Le même qui nous avait fait descendre du ciel… et nous causer de nous retrouver coincés sur Terre, avec une apparence pour le moins difficile, humaine mais sans l’être.

Si tu nous entends… Nous sommes Aziraphale.

Nous regardions à l’instant l’homme avant d'entreprendre maladroitement le même signe qu’il nous fit plus tôt. Nous n’avions pas de chapeau, mais nous baissions tout de même la tête quelques secondes. Puis, nous observions le personnage en espérant être entendu. Nous n’avions pas de voix, mais notre voix l’atteignait-il dans les tréfonds de son esprit ?

Nous étions Médiateur… Nous sommes désormais Malice.

Nous tendions la main pour atteindre le visage de l’homme, et nous observions les moindres parcelles de son visage pour nous en accommoder. Nous ne voulions oublier aucun visage que nous rencontrions. Nos nombreux yeux, visage, bras et mains, se fixèrent sur le Dramaturge, comme il s’était appelé, et nous tentions un sourire léger, pour adoucir nos traits.

Qui es-tu, Dramaturge ?

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descriptionLe Cirque qui ravit notre coeur - pv Le Dramaturge EmptyRe: Le Cirque qui ravit notre coeur - pv Le Dramaturge

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L’être qui me faisait face avait un phrasé étrange, une manière particulière de manipuler le Verbe qui laissait présager d’une importante différence culturelle. Évidemment, j’avais déjà rencontré des figures angéliques, des êtres ailés mais jamais rien de tel, avec un physique si particulier. Dans mon univers, La Faerie, toutes les créatures surnaturelles étaient des cousins éloignés, ou trop proches, des Fées et des Morts. La morphologie de l’inconnu n’avait rien à voir avec ce que j’avais pu voir avant, et même dans ce monde-ci, son apparence particulière semblait attirer les regards. Voilà typiquement le genre d’acteur, d’artiste, de personnage que je cherchais pour fouler les planches de mon théâtre. Son étrangeté avait quelque chose de magnifique, d’ésotérique et de terrifiant. Instinctivement, je me sentais mal à l’aise sous la vision de cet ange aux mille yeux, comme si j’étais scruté non pas uniquement par mon apparence mais aussi dans ma spiritualité, dans mon âme propre. Une situation que je n’aimais pas beaucoup, car c’était mon passe-temps de rendre le manant mal à l’aise, pas l’inverse, et parce que j’étais le souverain d’un Royaume prospère. Je ressentais une condescendance qui m’était désagréable. Je supposais que c’était dû à ma surprise et que cela ne serait que passager.

─ Je vous entends, fis-je en jouant avec mon haut-de-forme, je vous entends et vous comprends, Aziraphale … Voici un drôle de nom, aux consonances particulièrement étranges, par ailleurs. Malice, donc, ça me plaît ? Si vous le permettez, je vais vous surnommer ainsi – bien que nous ne soyons pas encore à nous donner des patronymes affectifs, même si j’espère que nous y arriverons bientôt.

Je n’aimais pas me dévoiler et me montrer à nu, surtout face à des complets étrangers, mais je sentais que mentir n’était pas une option : que ma duplicité serait mise à jour, autant figurativement que littéralement, par les pupilles qui me scrutaient avec une attention qui me semblait malsaine. Comme un animal qui regardait du gibier ou un être supérieur qui serait intrigué par un insecte. J’avais bien pensé me présenter sous une autre appellation, travestir mon identité pour me cacher encore sous les ombres du Dramaturge, mon nom de scène, mon masque de comédie. Mais ce n’était pas le moment, pas le bon personnage à tromper.

─ Je possède bien des prénoms, je vous laisse choisir celui qui vous convient le mien : Aubéron, Oberon, Alberitch … Le Roi des Fées, le Monarque des êtres de la forêt, Le Duc d’Aubry, l’ami fidèle de Huon de Bordeaux ou encore le Gardien du Graal … Pour paraphraser la bible, je dirais que je suis Légion. Je le fixais du regard à la recherche d’une émotion, d’une sensation, pour savoir comment ma présentation était accueillie. En même temps, j’embrassais les alentours pour m’assurer que nous n’étions pas le centre d’autres discussions. Peut-être valait-il mieux trouver un coin plus intime pour discuter ? Mais avant cela, il me fallait un peu plus développer ce que j’étais, et ce que je faisais : et donc, pourquoi je m’étais permis de l’arrêter dans la rue ainsi. Je gère un théâtre, mon propre cabinet de curiosité, mon musée de l’étrange et de l’intrigant. Je suis actuellement à la recherche de nouvelles têtes – si c’est bien ce qu’on peut appeler, et bien, ce qui semble être votre visage – pour travailler pour moi et jouer dans mes spectacles. Je sens que vous feriez un acteur intéressant, d’autant plus que cela n’est pas tout à fait mes seules activités. Et si j’en crois votre titre, Monsieur Malice, je crois que nous saurons nous entendre parfaitement sur le reste. J’ai moi aussi à cœur le fait de me montrer régulièrement malin, et de m’amuser auprès des autres en jouant de sournoiseries. Nul doute que vous trouverez cela aussi plaisant que moi.
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Le Cirque qui ravit notre cœur

pv  @Le Dramaturge


L’homme était intrigué et intriguant. Nous l’observions de tous nos regards, mais cela semblait le mettre étrangement mal à l’aise. Lui, qui semblait plein de confiance en venant nous voir, semblait soudainement plus tendu. Nous éloignions notre bras pour lui laisser à loisir le soin de se sentir moins oppressé par notre présence. Pour autant, il restait là à nous observer et nous répondit même. Il usa même de notre surnom pour nous nommer et ça nous remplit de joie. Après tout, nous nous étions donné ce nom pour oublier le mal-être que l’autre nous avait donné. Mediat’error était si condescendant de la part de notre famille que cela nous avait emplie d’une tristesse nouvelle et mal accueillie.

Le personnage devant nous nous donna ainsi de nombreux noms qui le caractérisait. Aucun ne faisait vraiment sens à nos yeux, mais un seul capta notre attention. Légion. Là, nous pouvions comprendre son exubérance et sa nonchalance à notre égard. Ce personnage haut en couleur, présenté devant nous, n’était pas de petite classe ; même, il devait être très fort. Le mot peut-être mieux adapté serait puissant, d’ailleurs. Nous penchions la tête sur le côté avec grand intérêt et nos regards n’étaient plus fixé que sur son visage. Nous étions donc face à une personne de très grand intérêt. Et celle-ci semblait s’être pris du même intérêt pour nous.

Seulement, il cachait un certain malaise. Nous comprenions qu’il ne devait pas avoir l’habitude d’être épié. Ni même de ne pas mentir. C’est que nous ne mentons jamais, nous. Un mensonge était si facilement contré, lorsque nous étions comme nous. Quelques regards au bon endroit et c’était parfois une posture mal indiquée, un geste déplacé, une expression délaissée, qui nous faisait comprendre leurs fautes, et lorsque leurs illusions étaient fortes, et que rien d’apparence ne laissait indiqué leur mensonge, leur pensée se laissait aller à des machinations qui les piégeaient, mettant à nu leur traîtrise.

Et devant nous, nous avions quelqu’un qui l’avait tout de suite compris. Un homme d’honneur et de manigance, qui n’avait dit que la vérité face à nous, sans aucune illusion ou autre artifice. Il s’était dévoilé dans un but : nous donner confiance. Et il savait y faire. Il alliait paroles, gestes et pensées avec brio et nous n’avions pas qu’à lui dire oui. D’autant qu’il nous proposait là de jouer à un jeu, et rien ne nous ferait plus plaisir !

Un jeu ? Nous pensions, mais nous partagions à l’homme face à nous le cheminement de nos pensées. Nous voulions qu’il sache lui aussi que nous ne mentions pas. Nous n’étions pas un être à mentir, nous en étions même incapable… Mais nous étions la Malice. Tous les termes… Cabinet de curiosité… Tout ceci détonne et nous étonne… Mais nous voulons tenter. Nous avons manqué l’occasion de finir notre plus grande partie. Pouvons-nous en débuter une nouvelle ici ? Nous ne sommes pas perdants, sauf aux yeux de notre père. Mais ici, il n’est plus. Nous ne serons donc que gagnants ici-bas, n’est-ce pas ?

Nous lancions à nouveau tous nos regards en sa direction et chaque pupille détaillait son regard, les mouvements de son visage, les changements d’expression, chaque muscle qui bougent et ses pensées ne déviaient pas. Il était intransigeant et nous comprenions que cet homme savait ce qu’il voulait et ce qu’il espérait. Nous pouvions bien nous laisser prendre à son jeu, s’il donnait les règles, nous saurions mieux appréhender la nouveauté ici. Nous pourrions alors user de toute notre malice, sans chaîne pour nous empêcher d’atteindre les sommets de ce nouveau monde. Qui sait ? Pourrions-nous même retrouver notre ciel perdu et nous abreuver à nouveau de la vision qui nous était offerte depuis tout là-haut ?

Prends-nous avec toi, si tu le veux.

Nous pourrions jouer avec toi, mais pas de toi. Le sauras-tu seulement ?
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J’avais fait un pas vers l’inconnu en dévoilant mon vrai visage, autant par volonté que parce que j’en ressentais l’obligation, comme si une pression incompréhensible s'exerçait sur mes pensées. Probablement l’effet d’une première rencontre avec cette créature angélique. Je me sentais de mieux en mieux alors que les secondes passaient, à croire que j’apprenais peu à peu à vivre avec ce nouveau paradigme. Sa manière de s’adresser à moi était parfois sibylline, si bien que j’avais l’impression de faire face à une version de moi-même venant d’un autre univers. Il me semblait que nous partagions le même goût pour la ruse, la perfidie ; peut-être avait-je bien fait de me rendre à ce spectacle sans intérêt, car je voyais dans notre coopération un avenir certain. Il était encore bien tôt pour évoquer mon affiliation aux Âmes Noires cependant, même si je supposais que l’existence d’un tel clan pouvait intéresser mon interlocuteur, lui qui se désignait lui-même sous le pseudonyme de Malice. Mais nous avions tout le temps de lui parler de ce sujet, surtout si celui-ci souhaitait rejoindre notre troupe de comédiens. Je ne comprenais pas ce que l’ange tentait de me dire sur le jeu qu’il avait manqué, même si j’entrapercevais une métaphore dans le sens m’était privé encore.

─ Je ne sais pas exactement ce que vous entendez par-là, mais c’est en effet ce que je vous propose : de jouer. Autant sur les planches que dans des cadres moins propices à l’interprétation, si vous voyez ce que je sous-entends. Votre père, dites-vous ? Est-ce à entendre ce que je crois ? Dieu ? Ou sous un autre nom peut-être ?

Voilà une question qui méritait d’être posée, en effet. Il n’était pas surprenant d’apprendre que des puissances supérieures existaient dans d’autres univers, mais c’était toujours intrigant d’en savoir plus, surtout face à un être au physique dérangement – et peut-être même dangereusement - proche des descriptions bibliques. En théorie, d’ailleurs, n’étais-je pas moi-même un démiurge ? J’étais capable de donner la vie, même un court instant, et j’avais le pouvoir d'agir sur les morts de ma Faerie.

─ Pour être honnête, on ne perd pas souvent à mes côtés, je ne participe qu’à des divertissements que je suis sûr de gagner. Si nous sommes d’accord, je vais donc vous engager comme acteur pour ma troupe. Vous aurez à charge d’incarner mes créations sur ma scène, et de ravir le public autant par ce que vous êtes que par ce que vous allez prétendre être. Vous gagnerez un salaire digne, un endroit où loger, des camarades à rencontrer et un but à poursuivre. Et, lorsqu’il sera temps de vous en faire part : je viendrais un jour vous expliquer dans votre loge comment fonctionne cette cité, ce monde et ce que je fais pour m’interposer à cela. Je connais des gens qui seront enchantés de faire votre connaissance, et dont vous serez ravis de compter parmi vos nouveaux amis, Aziraphale. Je lui tendais la main en guise de tampon pour sceller notre accord tacite. Si vous le souhaitez, nous pouvons directement aller au Cercle des Fées pour que vous puissiez voir mon travail et vous présenter à mes employés ? J’ai manifestement trouvé ce que j’étais venu chercher dans ce cirque et j’espère que cela est la même chose pour vous.
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Le Cirque qui ravit notre cœur

pv  @Le Dramaturge


Nous observions cet être face et nous avions ouvert nos yeux. Vraiment. Il était comme nous sans l’être pour autant. D’un autre monde, il était notre égal et notre pair. Notre image et notre reflet. Pour autant, il n’était pas comme nous, une différence qui se jouait à deux mondes différents. Nous nous demandions si à ses yeux, nous étions aussi un reflet. S’il nous voyait comme un voisin, peut-être.

Il nous parla ensuite de notre jeu. Il ne voyait pas de quel jeu nous parlions. C’était tout à fait normal, pour comprendre ce jeu, il aurait fallu que nous lui expliquions un minimum, ou mieux, qu’il le vive lui-même. Pourrions-nous reprendre ce jeu ici ? Même, le recommencer à zéro ? L’euphorie d’un jeu nouveau et de nouvelle partie, avec ses aléas, ses chances et ses malchances, seraient, à nos yeux, la plus grande des joies !

Nous nous étonnions lorsqu’il nous parla d’un jeu dans “des cadres moins propices à l’interprétation”, comme il l’expliqua. Nous ne comprenions pas ce sous-entendu malheureusement. Souhaitait-il jouer dans l’ombre ? Caché dans l’une de ses tentes où la “bonne fortune” était donnée ? Nous aurions aimé lui poser la question, mais il nous demanda si, lorsque nous parlions de notre père, il nous demanda si nous parlions de Dieu. Ce mot rappela de nombreux souvenirs. De tous ces humains qui parlait de “Dieu”, celui qui était omniscient, omnipotent, dans son existence toute entière.

Les humains n’avaient pas tort, bien évidemment. Mais ils oubliaient le principal : Dieu n’était pas celui qui observait. C’était nous, les anges, qui venions à eux lorsqu’ils nous le demandaient. Nous divaguions à nouveau dans des pensées lointaines, des envies qui n’avaient jamais pu être comblées. Nous comprenions presque ce sentiment qu’était la tristesse et le regret, ce que les humains entendaient par ses mots étaient ce sentiment que nous ressentions. Du moins, c’était notre hypothèse. Étions-nous seulement capables de ressentir ?

Nous écoutions le dramaturge nous dire qu’il ne perdait pas souvent. C’était une bonne chose que nous notions. Avoir quelqu’un qui ne perdait pas était un joueur très intéressant avec lequel s’amuser. Il nous proposa même d’être “acteur dans sa troupe”. À cela, nous ne répondions pas. Nous n’étions pas vraiment au courant de ce que cela signifiait. Le mort “acteur” en lui-même nous était à vrai dire peu familier.

Il nous proposa ensuite de nous expliquer le fonctionnement de cette cité, de ce monde, et de ce qu’il faisait pour s’interposer. S’interposer à quoi ? Y avait-il ici matière à s'interposer? Était-il inquiet de quelque chose ?

Y a-t-il ici un jeu auquel nous devons participer ?. Demandions-nous alors avec la plus grande curiosité.

Le Dramaturge nous tendit sa main, et nous reconnaissions ce geste. C’était un geste pour sceller un accord, pour saluer avec le plus grand des respects. Les humains en étaient très attachés, à ces symboles particuliers. Mais ce qui nous étonna fut que le Dramaturge souhaitait serrer notre main, à nous. Une main qui n’existait pas vraiment, que nous avions monté de toute pièce pour nous donner forme. En était-il conscient ? Conscient qu’un contact avec nous était une attache difficile à effacer ?

Nous lui serrions la main et il nous proposa de la suivre dans sa demeure, le Cercle des Fées. Il voulait nous montrer ceux avec qui il travaillait, et il avait trouvé ce qu’il était venu chercher. Avions-nous trouvé ce que nous cherchions ? Nous ne lui lâchions plus la main, tandis que tous nos regards se fixaient sur sa personne pour en voir le moindre détail, retenir tout de lui. Nous avions trouvé là une nouvelle muse avec laquelle inspirer nos prochaines créations.

Nous ne savons pas ce que tu cherchais… Mais amène-nous et jouons à ton jeu… Nous trouverons là une nouveauté qui nous inspire. Ton existence sera notre ancre et notre phrase, nous t'observons et te suivrons tels les acteurs que tu souhaites nous voir prendre corps. Nous saurons aiguiser nos sens pour combler ton manque et raviver ta flamme. Laisse-nous te suivre et amusons-nous !
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─ Un jeu, mon ami ? Pourquoi se contenter d’un seul alors que, gourmands, nous pouvons participer à des dizaines d’entre-deux, voire des centaines ? L’univers est un terrain que nous pouvons traiter comme nos bacs à sable d'enfance – ou du moins, alors que je l’étais. Je ne suis pas sûr que cette définition puisse correspondre à votre propre, passé … Mais assez de digressions, je vois que me serrez la main, nous sommes d’accord ! À la bonne heure !

Je posais mon autre main sur l’avant-bras de l’Ange en signe amical. Celui-ci m’observa sans détourner le regard, sans se détacher non plus de l’étreinte. Son contact était particulier, me rappelant le touché des fantômes de mon pays. Mal à l'aise, je glissais hors de sa poigne en lui tapotant gentiment l’épaule. Manifestement, ce personnage n’était pas tout à fait des conventions sociales. Au lieu de poser problème, c’était plutôt une chance inespérée : il ne feindra pas le décalage ainsi, mais le vivra véritablement. Il n’y avait rien de mieux qu’une performance naturelle, spontanée. Je l’écoutais attentivement en le faisant pivoter sur place, lui indiquant de me suivre alors que nous marchions l’un à côté de l’autre. Sa manière de s’exprimer, son éloquence, sa manière de manier le Verbe me plaisait beaucoup. J’aimais les êtres sibyllins.

─ Je cherche le moment de bascule, disons. Le pivot qui fait tout tomber, le souffle qui balaie le château et qui remet les cartes à plat. C’est à cela que nous jouerons lorsque je serai persuadé que vous êtes l’homme, la chose ou la créature qu’il me faut. Comment souhaitez-vous que je vous désigne, par ailleurs ? L’Ange ? Aziraphale ? Malice ? Si vous le voulez, vous pouvez même inventer un nouveau nom, le renouveau est une belle chose. Vous parliez d’inattendu, et c’est à ce mot que je comprends que nous vivrons des événements intéressants ensemble. Je vis pour l’incongru, pour la nouveauté : j’ai longtemps vécu Roi d’un royaume qui avait perdu sa magie, si on peut dire. J’avais dompté toutes les odeurs et tous goûté. Vous devez connaître ce sentiment, l’ennui qui paralyse et qui pourrit tout, le sentiment de ne plus rien à avoir à accomplir ni à faire. J’appelle ça le poison du « Et ensuite ? » : lorsque la réponse n’est rien, c’est qu’il est temps de partir, n’êtes-vous pas d’accord ?

En même temps que nous conversions, j’emmenai mon nouvel acteur découvrir mon palais personnel, mon territoire, le fameux Cercle des Fées qui se cachait dans le centre-ville de la cité. C’était un endroit qui ne rougissait pas de sa petitesse et que j’avais décoré avec un certain goût. Je lui ouvris la porte pour le laisser rentrer.

─ Vous voilà désormais chez vous, qu’en pensez-vous ? Êtes-vous à votre aise ? Si vous le souhaitez, je peux vous montrer vos futurs logements, si l’envie de vous reposer vous prend. Sinon, je peux aussi vous montrer la scène principale, vous y passerez beaucoup d’heures désormais.


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descriptionLe Cirque qui ravit notre coeur - pv Le Dramaturge EmptyRe: Le Cirque qui ravit notre coeur - pv Le Dramaturge

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