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“Un accordéon pour valser tant qu'on veut,
Que l'diable nous emporte, on n'a rien trouvé d'mieux*”


[ RP LIBRE ET ACCESSIBLE A TOUS ]


La météo avait été particulièrement clémente ces derniers temps. Le soleil, toujours au beau fixe, avait rendu le quotidien à bord du Black Bear des plus appréciable. Mais à force d’écumer les îles aux alentours de Portalia, la cale du bateau était si pleine que tenir la barre relevait d’une épreuve de force plus que d’un défi mental. Il était plus que temps pour l’équipage de rentrer au port pour y jeter l’encre.

L’équipage étant restreint pour le moment, Er’ril s’était vu obligé d’aider son capitaine à vider la cale. Il avait ensuite fallu ramener la part du butin (ainsi que les divers rapports écrits à propos de leur dernière aventure) au Q.G. de La Guilde. @John Cook avait préféré confier cette tâche à son second ; pendant qu’il se chargeait personnellement de revendre le reste de leurs trouvailles sur les quelques marchés noirs et boutiques -peu recommandables- en négociant les prix comme personne d’autre que lui savait le faire.

Evidemment, les deux hommes avaient conclus de se retrouver à leur taverne habituelle quelques heures plus tard, pour pouvoir souffler un peu et s’alléger de quelques pièces durement gagnées.

---

Lorsque Er’ril poussa la porte de la taverne le soleil déclinait à l’horizon et la pièce était déjà vivement animée. Certains chantaient en cœur dans un coin de la pièce tandis que d’autres se mettaient au défi de descendre le plus vite possible une série de pintes. Pour les plus calmes (ou les moins alcoolisées, allez savoir) une partie de poker avait déjà été copieusement entamée dans l’angle opposé de la pièce secondaire.

Er’ril marque un temps d’arrêt sur le pas de la porte, où il déposa sa longue cape sur l’un des porte-manteaux encore disponibles. Il passa devant la scène, non sans jeter un regard appréciateur à la belle demoiselle qui était sur le point d’y entamer sa représentation.

Une fois arrivé devant le comptoir, il prit place sur l’une des chaises hautes et commanda un pichet de rhum au tavernier qui se tenait de l’autre côté du bar.

« — Merci, mon brave. »

Il glissa quelques pièces supplémentaires au tenancier du lieu avant de se détourner pour détailler les lieux du regard. L’ambiance battait son plein bien que la soirée soit à peine entamée. Encore quelques grammes d’alcool supplémentaires et peut-être qu’Er’ril aussi irait se joindre à la fête de bon cœur. Espérons que John soit retardé en chemin, songea-t-il en baissant les yeux sur le contenu de son pichet avant de l’avaler cul sec.

* Citation de Soldat Louis, dans sa chanson Du rhum, des femmes.
CEYLAN





Dernière édition par Er'ril Florès le Mar 12 Juil - 22:55, édité 2 fois
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descriptionUne soirée comme tant d'autres à Portalia... (TOPIC LIBRE ET OUVERT A TOUS) EmptyRe: Une soirée comme tant d'autres à Portalia... (TOPIC LIBRE ET OUVERT A TOUS)

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Une soirée comme tant d’autres à Portalia Avec Plein de gens


Enfin de retour sur terre ! Si je devais bien reconnaître avoir toujours adoré parcourir le monde depuis le pont d’un navire. Il était tout aussi vrai qu’un arrêt à quai me rendait en joie. Non pas que la vie terrestre eût quoi que ce soit d’intéressant, mais pour un marin tel que moi, cela rimait avec dépense. Oh oui ! Ce soir-là, j’étais bien déterminé à dépenser mon pesant en alcool, femme et autres joyeusetés ! Un steak, je rêvais d’un steak depuis des lunes, mais attention, pas la viande fade et iodée d’un thon ou autre volaille. Du bœuf, du porc, du veau ! Aucun plat ne serait trop couteux, aucune pièce de viande n’allait me résister ! Après avoir conquis les mers, John Cook allait conquérir toutes les meilleures tavernes de la ville.
Avec quel argent me direz-vous ? Bande de petite raclure sournoise ! Mais avec MON or, très honnêtement et très dignement gagné par l’entremise de la guilde. Rien de bien folichon rassurez-vous, quelques bricoles sans guère d’importance qui partirent à prix d’or au marché noir. La paye dans cette ville était parfaitement désastreuse, il fallait bien arrondir les fonds de mois non ? Toujours était-il que je n’avais eu besoin que de quelques minutes pour me trouver bourse pleine. Et s’était donc le cœur battant que je partais en quête de mon dû.  

J’avais envoyé mon second s’occuper de toutes les tâches ingrates et je souriais en l’imaginant remplir une colonne de papiers pendant que je passais les portes de la taverne. J’avais sans doute un peu de temps devant moi avant de le voir revenir, mais j’ignorais parfaitement combien. Cela voulait dire de deux choses l’une ; Premièrement, j’allais devoir exulter toutes les pires absurdités possibles avant son arrivée. Un capitaine ne peut décemment pas être vu titubant et grognant devant ses hommes d’équipage, un peu de tenu tout de même. Et secondement, j’allais DEVOIR dépenser au plus vite mon or. N’y voyez pas là un souhait, mais bien une obligation. Si jamais mes hommes me voyaient les bras chargés de trésor, vous pouvez être sûr que ses rapiats s’entretueront pour en rafler la moindre pièce !

En bref, je n’avais pas de temps à perdre et s’était donc avec un empressement certain que j’avais commandé sa meilleure entrecôte au tavernier tout en offrant ma tournée à la cantonade. Je n’étais pas particulièrement enthousiasmé à l’idée de payer de quoi se remplir la panse à ce ramassis de rebut de l’humanité, mais d’expérience j’avais appris qu’un homme riche était souvent bien plus entouré qu’un pauvre. Or ce soir-là, je ne comptais pas terminer seul dans mon lit !

Tout juste avais-je eu le temps de trinquer que déjà une large assiette m’était présentée. En plus de l’entrecôte parfaitement braisée, le tavernier avait pris la peine de faire rissoler quelques pommes de terre. Un festin digne d’un roi, que j’engloutissais sans cérémonie tout en buvant tout mon saoul. Saoul oui, je comptais bien l’être d’ailleurs !

« Tavernier ! Une autre tournée ! »

Déjà je commençai à entendre çà et là les exclamations des quelques badauds qui me souhaitaient tout le bonheur du monde. Après cette deuxième pinte et mon repas définitivement englouti, j’avais porté mon dévolu sur de l’alcool un peu plus digne. Du Rhum. Le godet plein j’allais m’installer dans un coin de la taverne où je fus rapidement rejoint par une partie non négligeable de la clientèle. Parmi eux, quelques visages sympathiques certes, mais je n’avais pas encore pu mettre la main sur la perle rare qui allait m’accompagner cette nuit. Il me fallait quelqu’un de particulièrement habile, souple et raffiné… Et quoi de mieux pour trouver pareille perle que…

Sautant des deux pieds sur la table, je dominai un instant l’assistance. L’alcool et les pintes gratuites m’aidant grandement je parvins à capter toutes les attentions et les discussions comme les rires se turent l’instant d’une seconde. M’éclaircissant la voix, je portais une main à mon buste tout en levant l’autre vers les cieux en un signe tous théâtral.

« Je suis Monsieur le pirate.
Qui cherche des trésors.
Je suis Monsieur le pirate.
Qui cherche des pièces d’OOOOOOOOOOOOOOOOOR ! »


Levant la tête je constatai les regards ahuris de l’assistance qui fondirent en un éclair pour devenir de large sourire. Autour de moi, hommes et femmes attrapèrent le bras de leurs voisins avant de reprendre avec moi.

« À LA MAIN J’AI MA CARTE
POUR SUIVRE LE CHEMIN
JE SUIS MONSIEUR LE PIRATE
QUI CHERCHE DES TRÉSOOOOOOOORS

YEAH OH LES PIRATES, QUI CHERCHENT DES TRÉSOOOOOOOORS »


Quittant mon promontoire je bondissais dans la foule qui m’entraina dans toutes sortes de danses. Passant de bras en bras, saluant ici, tapant des mains là-bas. Le premier chant s’éteignit, bien vite remplacé d’un autre et un autre et… La soirée ne faisait que commencer et pourtant le tournis commençait d’ores et déjà à me prendre. Je virevoltais aux mains d’une bien jolie jeune fille quand dans le tourbillon de ma danse je reconnu un visage familier adossé au comptoir. Par chance, celui-ci était encore retourné, alors et sans égards pour la pauvre bougresse, je m’étais jeté à même le sol avant de débuter une retraite stratégique jusqu’à l’arrière-salle. Là-bas je m’époussetai avant de remarquer que j’avais entraîné la pauvre malheureusement dans ma fuite. Le temps d’un baiser passionné, je me relevai et fonçai droit vers l’autre enquiquineur.

« Er’ril ! Quel plaisir de te revoir si… tôt.  Servez-moi la même chose et sa petite sœur !»

Désinvolte, je jetai quelques pièces de ma bourse déjà bien amaigrie.
CEYLAN
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descriptionUne soirée comme tant d'autres à Portalia... (TOPIC LIBRE ET OUVERT A TOUS) EmptyRe: Une soirée comme tant d'autres à Portalia... (TOPIC LIBRE ET OUVERT A TOUS)

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Invoquée depuis deux semaines à peine à Portalia, Aldiel écumait les tavernes à la découverte de la population locale... et de ses alcools. Malgré la grande diversité en ville, la bière semblait être une constante universelle. Ces derniers jours, elle explorait les tavernes du port. Il y régnait une ambiance particulière liée évidemment à la présence des marins. Ces hommes et femmes qui passaient du temps en mer s'adonnaient souvent avec passion aux activités propre à la terre ferme dont ils étaient privés le reste du temps.

Ce soir là elle était installée à la table de poker au fond de la salle et jouait avec sérieux. Droite sur sa chaise, aucune expression sur son visage ne laissait paraître ses intentions. Les curieux qui observaient la partie regardaient cette femme étrangère, intrigués. D'après la pile de pièces devant elle et les airs renfrognés des joueurs qui lui faisaient face, la chance était visiblement de son côté. Du moins en apparence, car l'elfe s'était prise au jeu et maniait plutôt bien le bluff.

Pour l'elfe qui avait par le passé négocié avec les individus les plus puissants de son continent et élaborer des stratégies de guerre à grande échelle, dissimuler son jeu était simple. Et même si elle ne possédait plus de pouvoirs de télépathie, elle parvenait sans mal à lire les mimiques de ses adversaires, surtout des plus alcoolisés. Le reste n'était que stratégie : avancer, reculer, pousser l'adversaire à la faute.

Un homme qui  semblait être un capitaine paya deux tournées. Aldiel donna la première bière à son renard qui était assis à côté d'elle et garda la deuxième. Elle buvait raisonnablement pour une fois, elle ne voulait pas émousser sa réflexion ou se laisser distraire malgré l'agitation ambiante. L'entrée sur scène de la danseuse lui fit lever les yeux cependant.

L'elfe avait sympathisé avec la jeune femme la veille alors qu'elles observaient ensemble la table de poker. La danseuse à la peau d'ébène et aux longs cils était celle qui lui avait expliqué les règles du jeu. Elle entamait maintenant sa danse aux rythme des percussions. Ses longues jambes virevoltaient sous sa robe bariolée et elle frappait le sol de ses pieds avec une joie primaire. Ses tresses fouettaient l'air et ses dents blanches souriaient. Le regard d'Aldiel resta fixé sur la scène avec l'impression de voir danser la vie elle-même.

Les autres joueurs de poker n'étaient pas moins fascinés, mais tout le monde finit par en revenir au jeu. L'elfe regarda discrètement sa main qui était plutôt bonne. Elle fit se coucher tout les autres joueurs à l'exception d'un à qui il ne restait pas grand chose. Aldiel joua un peu sur sa frustration et il finit par tout miser, et tout perdre. Evidemment, il s'énerva, accusa de tricherie, évoqua sa femme et ses enfants à nourrir et autres excuses. L'elfe soupira.

- Je ne suis pas ici pour ruiner les pauvres gens. Si vous dites à votre femme de venir me voir, je vous promet de lui donner la somme que vous venez de perdre.

L'homme finit par partir avec ses compagnons en maugréant d'un air mauvais. Evidemment, songea Aldiel, les hommes assez irresponsables pour jouer l'argent dont ils ont vraiment besoin ont rarement le cran d'assumer leurs actes.
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