Kael Daeron
Wyverne - Aventurier
Bronze
0 Pts
- Date d'inscription :
- 01/07/2021
- Gils :
- 9607
- Disponibilité Rp :
- Disponible
- Messages :
- 161
- Métier :
- Aventurier
- Couleur d'Essence :
- Bleue
- Style d'Arme :
- Magie de Ténèbres
- Rang :
- Argent @@@@@
- Puissance d'Essence :
- 6120
Je n'en peux plus.. Mes recherches ne mènent à rien ou je suis trop stupide pour trouver quelque chose d'utile ?! Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici, à dévorer livres sur livres sur les invocations, sur des effets de téléportation, de changement de monde, sur l'Ordre et le Chaos.. Trop d'informations engrangées, tout se mélange, ça me donne un mal de crâne.. ! Et je ne peux pas partir en mission ou aller au Centre d'entraînement.. Mon corps a besoin de repos. S'il me lâche..
Je regarde ma main droite que je serre subitement, ainsi que mes dents, avant de taper contre le mur quelque peu rageusement. Une colère bouillonnante au fond de moi, une colère que je peine à contenir par moment, qui ne souhaiterai qu'éclater. Mais je sais.. Oui, je sais que si je la laisse sortir pour tenter de l'apaiser, elle reviendra me tirailler les entrailles à nouveau. Cette colère.. Cette colère que de ne pas pouvoir trouver un moyen pour quitter ce monde. Cette colère de ne pas pouvoir revoir les miens, ma moitié. Cette colère d'avoir vu ma force autant diminuer en arrivant ici. Cette colère contre ceux qui se pensent au dessus. Cette colère contre des entités qui s'amusent sur un « échiquier » !
Cette colère..
Je ferme les yeux, souffle, inspire doucement puis expire après quelques secondes. Je la visualise, ma belle, ma Negoya, son regard, son sourire, ses gestes, sa voix. Je me calme.
Quelques minutes ainsi et mes yeux se rouvrirent pour me ramener à cette triste réalité. Malgré tout, ma colère fut apaisée ou, tout du moins, refouler mais pour combien de temps ? Le livre que je tenais en main, traitant d'effet d'invocation sur un être, fut refermé et remis à sa place. Je me levais de mon siège pour quitter le savoir que proposait la Guilde.
La fin d'après-midi pointant le bout de son nez, je marchais, ou du moins errais, dans les rues de cette cité qui m'avait accueillie contre mon gré. Je n'avais pas de réelle destination en vérité. Ce que je savais, à ce moment, c'est que cette colère que j'avais refoulée plus tôt se nourrissait du regard général de la population que je croisais durant mon « errance » actuelle. Oh oui, il y avait de tout à Portalia. Des êtres qui n'existaient que sur le territoire de l'imaginaire ou, au contraire, que l'on ne pouvait imaginer. Mais voilà.. Si votre apparence se rapprochait plus particulièrement de créatures démoniaques alors il ne fallait pas s'attendre à ce que l'on vienne vous sauter dans les bras. Évidemment, être entouré d'une foule trop importante est une chose qui m'agaçait rapidement. Je préférais être dans l'ombre, laissant la gloire aux autres, tout comme sur Aekora.. C'était Negoya le visage de cette Guilde, des « Spectres ». Je n'étais que l'architecte « Spectral », aidant les membres de cette Guilde, ma famille, autant que je le pouvais même si pour cela je devais rester éveillé des nuits durant. Et une question vint me tarauder l'esprit, parmi d'innombrables à vrai dire..
Cherchent-t-ils un moyen de me ramener ? Ou de venir ici ? Que font-ils ? Negoya.. Me ressens-t-elle à travers notre lien ? Vivante, elle l'est, je le ressens au plus profond de mon être, de mon cœur. Evidemment qu'elle le ressentais, c'était un fait immuable. Evidemment qu'elle faisait tout pour me retrouver, comme pour les Spectres. La seule chose qui m'effraie est la solitude, ici. Je préférais rester seul, en effet, mais la solitude dont je parlais était celle que de me retrouver à jamais éloigné de ma famille et de ma moitié. Pourrais-je tenir si tel était le cas ?
Je m'arrêtais, observant autour de moi, me rendant compte d'où j'étais arrivé en errant tel un zombie dans les rues de cette ville. Une taverne se trouvait proche de moi, une taverne que je connaissais puisque j'y avais effectué une mission pour passer « Argent ». Je n'y étais pas revenu depuis. Je n'avais aucune envie de faire une quelconque méditation, ni de repartir lire ou même dormir. En fait je ne savais même pas ce je voulais. Je me laissais finalement porter jusqu'à l'intérieur, ouvrant lentement la porte, sentant divers regards se poser sur moi comme lorsque je marchais à l'extérieur. Des ivrognes qui croyaient avoir le droit de me juger ? Des êtres que j'avais moi-même vu se noyer dans l'alcool jusqu'à devenir de vulgaires déchets n'ayant plus aucun sens de dignité à leur propre égard ? Laissez-moi rire. Mon regard s'était plutôt assombri, pour répondre à ceux qui m'observaient de haut en bas. Si je pouvais leur faire éclater les dents avec leurs pintes, ou les tables, je ne me serai pas fait prié.
Ce fut le type qui tenait le bar qui m'interpella et me fit diriger mon regard ailleurs qu'en direction de tout ces abrutis, qui d'ailleurs reprirent le cours de leurs vies de simples ivrognes.
« Ah ! Un client que je n'ai jamais vu, vous êtes nouveau ? Approchez, approchez.. ! »
Chose dite, chose faite, me voici debout devant le comptoir.
« Je ne suis jamais venu ici. Enfin.. Sauf pour une « mission » disons. Je... »
« Aah.. Oui. Vous étiez mon remplaçant ce jour-là. Merci d'être venu. Que voulez-vous ? »
Même moi je ne sais pas ce que je fous là. Je vais simplement me prendre un truc à boire comme si je vivais ici ? Non non.. Ce n'est pas pour ça.. C'est pour..c'est pour réfléchir, respirer, effectuer une autre action pour changer, une nouveauté, permettant à mes pensées de se libérer. C'est ça, oui voilà, tout simplement !
« ...Je prendrai de..l'hydromel.. ? Si vous en avez. » Avait-je dit spontanément.
« Je vous apporte ça de suite ! »
Je patientais, sans regarder ce qui se passait autour de moi, il pouvait même y avoir des Invoqués que j'avais déjà croisé et eut comme possible partenaire que je ne les avais aucunement remarqué. Ou peut-être n'avait-je pas envie de les voir ? De toute manière.. Ce n'était pas comme si j'étais du genre à vouloir avoir des amis. Discuter, oui, partager mon amitié, meh.
Ma commande me fut apportée et je payais sans attendre, remerciant ce brave homme. Mon regard termina dans ma pinte, dans cette boisson.
Le bruit.
Trop de bruit.
Ils m'agacent.
Ils discutent de sujets inintéressants.
Ivrognes.
Que fais-je ici ?
Ce n'est pas ce que je m'étais dit en arrivant en ce monde.
Qu'est-ce qui a changé ?
La durée ?
Benedikt avait-il vu juste ?
La quête... 2000 ans.. Aucun roi..
Je ne peux pas réfléchir ici.
Bordel.. LA FERME...
Je vins prendre la pinte que j'avais commandé, je l'avais payé tout de même, pour me diriger vers la sortie. La porte claqua derrière moi. Ce n'était pas le vent, oh non, il s'agissait de moi-même tout simplement. Un excès de colère qui sortait de je ne sais où. J'étais à fleur de peau. D'ailleurs je crois bien que cela engendra un certain silence de quelques longues secondes.
Negoya..
Negoya..
Negoya..
Je soufflais doucement et vint m'adosser au mur de la taverne, à quelques mètres à droite de la porte, levant mes yeux vers le ciel tout en laissant échapper un soupir.
Dernière édition par Kael Daeron le Mer 26 Jan - 16:53, édité 2 fois
Je regarde ma main droite que je serre subitement, ainsi que mes dents, avant de taper contre le mur quelque peu rageusement. Une colère bouillonnante au fond de moi, une colère que je peine à contenir par moment, qui ne souhaiterai qu'éclater. Mais je sais.. Oui, je sais que si je la laisse sortir pour tenter de l'apaiser, elle reviendra me tirailler les entrailles à nouveau. Cette colère.. Cette colère que de ne pas pouvoir trouver un moyen pour quitter ce monde. Cette colère de ne pas pouvoir revoir les miens, ma moitié. Cette colère d'avoir vu ma force autant diminuer en arrivant ici. Cette colère contre ceux qui se pensent au dessus. Cette colère contre des entités qui s'amusent sur un « échiquier » !
Cette colère..
Je ferme les yeux, souffle, inspire doucement puis expire après quelques secondes. Je la visualise, ma belle, ma Negoya, son regard, son sourire, ses gestes, sa voix. Je me calme.
Quelques minutes ainsi et mes yeux se rouvrirent pour me ramener à cette triste réalité. Malgré tout, ma colère fut apaisée ou, tout du moins, refouler mais pour combien de temps ? Le livre que je tenais en main, traitant d'effet d'invocation sur un être, fut refermé et remis à sa place. Je me levais de mon siège pour quitter le savoir que proposait la Guilde.
La fin d'après-midi pointant le bout de son nez, je marchais, ou du moins errais, dans les rues de cette cité qui m'avait accueillie contre mon gré. Je n'avais pas de réelle destination en vérité. Ce que je savais, à ce moment, c'est que cette colère que j'avais refoulée plus tôt se nourrissait du regard général de la population que je croisais durant mon « errance » actuelle. Oh oui, il y avait de tout à Portalia. Des êtres qui n'existaient que sur le territoire de l'imaginaire ou, au contraire, que l'on ne pouvait imaginer. Mais voilà.. Si votre apparence se rapprochait plus particulièrement de créatures démoniaques alors il ne fallait pas s'attendre à ce que l'on vienne vous sauter dans les bras. Évidemment, être entouré d'une foule trop importante est une chose qui m'agaçait rapidement. Je préférais être dans l'ombre, laissant la gloire aux autres, tout comme sur Aekora.. C'était Negoya le visage de cette Guilde, des « Spectres ». Je n'étais que l'architecte « Spectral », aidant les membres de cette Guilde, ma famille, autant que je le pouvais même si pour cela je devais rester éveillé des nuits durant. Et une question vint me tarauder l'esprit, parmi d'innombrables à vrai dire..
Cherchent-t-ils un moyen de me ramener ? Ou de venir ici ? Que font-ils ? Negoya.. Me ressens-t-elle à travers notre lien ? Vivante, elle l'est, je le ressens au plus profond de mon être, de mon cœur. Evidemment qu'elle le ressentais, c'était un fait immuable. Evidemment qu'elle faisait tout pour me retrouver, comme pour les Spectres. La seule chose qui m'effraie est la solitude, ici. Je préférais rester seul, en effet, mais la solitude dont je parlais était celle que de me retrouver à jamais éloigné de ma famille et de ma moitié. Pourrais-je tenir si tel était le cas ?
Je m'arrêtais, observant autour de moi, me rendant compte d'où j'étais arrivé en errant tel un zombie dans les rues de cette ville. Une taverne se trouvait proche de moi, une taverne que je connaissais puisque j'y avais effectué une mission pour passer « Argent ». Je n'y étais pas revenu depuis. Je n'avais aucune envie de faire une quelconque méditation, ni de repartir lire ou même dormir. En fait je ne savais même pas ce je voulais. Je me laissais finalement porter jusqu'à l'intérieur, ouvrant lentement la porte, sentant divers regards se poser sur moi comme lorsque je marchais à l'extérieur. Des ivrognes qui croyaient avoir le droit de me juger ? Des êtres que j'avais moi-même vu se noyer dans l'alcool jusqu'à devenir de vulgaires déchets n'ayant plus aucun sens de dignité à leur propre égard ? Laissez-moi rire. Mon regard s'était plutôt assombri, pour répondre à ceux qui m'observaient de haut en bas. Si je pouvais leur faire éclater les dents avec leurs pintes, ou les tables, je ne me serai pas fait prié.
Ce fut le type qui tenait le bar qui m'interpella et me fit diriger mon regard ailleurs qu'en direction de tout ces abrutis, qui d'ailleurs reprirent le cours de leurs vies de simples ivrognes.
« Ah ! Un client que je n'ai jamais vu, vous êtes nouveau ? Approchez, approchez.. ! »
Chose dite, chose faite, me voici debout devant le comptoir.
« Je ne suis jamais venu ici. Enfin.. Sauf pour une « mission » disons. Je... »
« Aah.. Oui. Vous étiez mon remplaçant ce jour-là. Merci d'être venu. Que voulez-vous ? »
Même moi je ne sais pas ce que je fous là. Je vais simplement me prendre un truc à boire comme si je vivais ici ? Non non.. Ce n'est pas pour ça.. C'est pour..c'est pour réfléchir, respirer, effectuer une autre action pour changer, une nouveauté, permettant à mes pensées de se libérer. C'est ça, oui voilà, tout simplement !
« ...Je prendrai de..l'hydromel.. ? Si vous en avez. » Avait-je dit spontanément.
« Je vous apporte ça de suite ! »
Je patientais, sans regarder ce qui se passait autour de moi, il pouvait même y avoir des Invoqués que j'avais déjà croisé et eut comme possible partenaire que je ne les avais aucunement remarqué. Ou peut-être n'avait-je pas envie de les voir ? De toute manière.. Ce n'était pas comme si j'étais du genre à vouloir avoir des amis. Discuter, oui, partager mon amitié, meh.
Ma commande me fut apportée et je payais sans attendre, remerciant ce brave homme. Mon regard termina dans ma pinte, dans cette boisson.
Le bruit.
Trop de bruit.
Ils m'agacent.
Ils discutent de sujets inintéressants.
Ivrognes.
Que fais-je ici ?
Ce n'est pas ce que je m'étais dit en arrivant en ce monde.
Qu'est-ce qui a changé ?
La durée ?
Benedikt avait-il vu juste ?
La quête... 2000 ans.. Aucun roi..
Je ne peux pas réfléchir ici.
Bordel.. LA FERME...
Je vins prendre la pinte que j'avais commandé, je l'avais payé tout de même, pour me diriger vers la sortie. La porte claqua derrière moi. Ce n'était pas le vent, oh non, il s'agissait de moi-même tout simplement. Un excès de colère qui sortait de je ne sais où. J'étais à fleur de peau. D'ailleurs je crois bien que cela engendra un certain silence de quelques longues secondes.
Negoya..
Negoya..
Negoya..
Je soufflais doucement et vint m'adosser au mur de la taverne, à quelques mètres à droite de la porte, levant mes yeux vers le ciel tout en laissant échapper un soupir.
Dernière édition par Kael Daeron le Mer 26 Jan - 16:53, édité 2 fois
000Mots
Jeu 13 Jan - 21:41