Chroniques de Tera & Grisley 1 : Forge au feux de bois (Terminé)

Tera et le Pantin vivant ne tarde pas à arriver à la fameuse "Forge des Titans" écrit en grosse lettre sur la devanture, au-dessus de très grandes portes de bois massif rivetés, avec un énorme heurtoir. Une entrée à la mesure de ceux qui y résidé en somme, et si c'était moins visible de jour, le soir approchant, les fumeroles de la cheminée de la forge, ne cessait leur ascension. Quand Tera et ses frères était pleinement au travail, on entendait la musique des chef d'Orchestre jusque tard dans la nuit, voir jusqu'au petit matin, dirigeant percussions et instruments à vents...

- Un grand sourire illuminant son visage - Bienvenue chez moi ! La Forge des Titans !

En entrant les gens, même les gens de "grande taille", était toujours ébahit par les dimensions des différentes parties de la forge. De l'intérieur, la bâtisse était au dimension de ses résidents, le seul endroit de taille "normal" - voir humaine, n'ayons pas peur des mots - s'adaptant aux potentiels clients de tailles diverses - sur les petits : le comptoir d'accueil.

Tera amène alors Grisley vers le côté atelier, ou si la plupart des forgerons utilisaient des enclumes de 80 voir 100 kg, ici ils en faisaient presque plus du double. Pourtant, tout était fait sur mesure, et ce qu'il ne pouvaient pas faire, il le confiait à d'autres de confiances, arriva alors la Matriarche de 3m02 :

- M'man, j'te présente Grisley, Grisley ma mère Guédra GROM.
- Bonjour, Mr.Grisley, bienvenu à la Forge des Titans : 3 générations qu'la maison GROM tiens cet établissement à Portalia, la forge coule dans notre sang, depuis... Toujours en fait.
- M'man, il est pas client.
- Guédra arque un sourcils - Il, il est pas clients ? M-mais alors, qu'est-ce qu'il fait là ?
- C'est un nouveau, un nouvel invoqué, il sait pas c'que c'est que la forge, alors j'lui ai dis j'allais lui montré.
- Ah... Bon, et bien... Montre lui. Oh et ton stock de Titane est arriver chérie.
- Merci M'man.
- Et bien, Bienvenue à Portalia Mr.Grisley, et si l'on ne se revoit pas, bon retour - Elle arque de nouveau un sourcils, un sourire narquois - tu fais attention au Monsieur mon cœur.
- M'man !

La matriarche géante repart alors d'où elle était venu, pour terminer son inventaire, avant de passer au comptes de la forge. Sur quoi Tera poursuivi la visite avec la foyer principal - énorme - et les foyer secondaires, les soufflets, et partout il y avait des armes de divers types et de diverses tailles :

- Comme tu vois, Ici, on fait d'tout ici : outils, armes, armures, dans toutes les tailles. Si ça peut s'forger, on l'fait, et si sait pas, bah on sait pas. Moi j'm'occupe surtout d'tous c'qui est armes et armures, ou c'que t'appelle "armes antiques". Alors prêt ?

Dernière édition par Tera GROM le Dim 31 Oct - 16:02, édité 1 fois

L'endroit ne surprend pas le pantin, qui a déjà prévu de telles dimensions pour une famille de géants. Ce qui le surprend, c'est plutôt l'accueil familier et chaleureux de la matrone, il se sent bien accepté dans l'endroit. Ce qui le surprend, c'est la quantité phénoménale d'armes antiques, de boucliers antiques et d'armures du même qualitatif accrochées sur les murs, dans des étagères et autres compartiments. Il note aussi une odeur de roussi qui s'est comme assise dans la forge. Pas étonnant, il y a bien dut il y avoir un ou deux accidents dans cette pièce.

L'attention du pantin se retourne sur Tera, il voit son sourire large et abandonné à sa joie, ses yeux pétillants plein de rêve. Qu'est-ce que c'est que ça? Une émotion qu'il n'avait encore jamais vue. En fait, la plupart des émotions il les connaissait de nom, mais il n'avait pu observé presque juste des négatives. Est-ce l'amour? La joie? La nostalgie? Difficile de le dire alors il s'essaye à lui demander.

-Tera, je suis prêt oui, mais comment te sens-tu exactement?

Aussi étrange que cette question puisse paraître, l'homme de bois se dit qu'elle allait sans doute y répondre quand même.

En attendant la réponse, la marionnette, ne voyant pas grand chose de la forge, décida de pousser une chaise plus proche. Il grimpe alors sur la chaise, il doit presque l'escalader pour arriver sur le dessus. Maintenant il y voit mieux, la forge est déjà allumée et pendant un moment, il imagine les géants le prendre et le fourrer en entier dans la braise ardente. C'est alors qu'il se demande si ça question n'était pas de trop… Mieux vaut calmer la tension s'il y en a.

-Tu n'es pas obligée de me répondre si tu ne veux pas... euh... ah ah ah?!

Grisley qui essaye de rire, il fait une genre de grimace de confusion. Pourquoi les humains rient-ils? Il a eu l'air constipé à l'instant, une chance que du bois ça ne rougit pas, ça serait véritablement le comble de sa gêne à l'instant. Il essaye de se rappeler quoi d'autres font les humains pour s'attirer la sympathie d'autrui… Il pouvait toujours essayer d'avoir l'air mignon? Non, impossible pour lui, il était bien trop inepte socialement pour ça. Il prends alors son chapeau de mage et le met devant lui en jouant avec les bordures de celui-ci. Il sentait quelque chose, quelque chose de désagréable et le poussant à faire n'importe quoi.

''Dit quelque chose Tera!''

"Tera, je suis prêt oui, mais comment te sens-tu exactement?" qu'est-ce que c'était que cette question ?

- Arquant un sourcils - Bah, je, j'me sens bien.

Voilà, tous simplement. Elle aurait dû dire quoi d'autres ? Surtout qu'ensuite il s'en va s'assoir une des chaise de travaille. Avant de reprendre tout aussi bizarrement "Tu n'es pas obligée de me répondre si tu ne veux pas... euh... ah ah ah?!" alors là, il avait vraiment un problème ? Tera plisse les yeux, dubitative, perplexe ?

- Euh... Ce serait plutôt à toi, d'me dire si ça va.

Parce qu'elle venait de lui répondre non ? Et c'était quoi ce "ah ah ah?!" qui plus est elle voyait la toile, sur le visage du pantin bouger, alors riait, bizarrement, mais il riait ? Sans compter, qu'il se met à jouer avec les bords de son chapeau. Est-ce qu'il se moquait d'elle ? Bon ça n'en avait pas l'air, mais pourquoi il avait rit et il faisait tous ça ? Et c'est là que la voix de Guédra se fait nouveau entendre, derrière celui-ci, après un petit rire amusé :

- Il est gêné, embarrassé, Tera.
- Tera regardant sa mère avec de grands yeux - Bah, pourquoi ?
- Ah mais ça, c'est pas à moi d'te l'dire chérie, demande-lui ça à lui, mais je vais faire quelques courses, à plus tard - et la matriarche s'en va.
- Tera regardant Grisley avec de grands yeux - Bah, pourquoi t'es gêné.

Tera regarde alors son reflet dans le bac d'eau de trempe : non, aucune saleté, aucune suie, elle était pour l'instant encore propre. Elle était habillé. Pas de trou "déconvenant" dans ses vêtements ou autres, elle arque alors un sourcils :

- B-bah, j'ai dis un truc qu'il fallait pas ?

Bien qu'en fait elle en doutait fortement, mais sait-on jamais, avec les cultures d'autres monde. Quand son frère Darek - 2m17 - arrive avec une sale gueule - gueule de bois.

- C'est quoi ça ?
- Tera fronça les sourcils - On dit pas c'est quoi ça, on dit c'est qui, imbécile !
- Oh ! T'va pas m'courir sur l'haricot non plus ! T'façon j'me casse !
- T'as pas intérêt à aller dans une taverne à c't'heure-ci, m'amn est dehors pour des courses !
- Les yeux du jeune Titanis bleuissent - ET ALORS ?!
- Les yeux de Tera bleuissent à leur tour - Sinon c'est MOI qui t'chercher, et jt'e bott'rai les fesses de là-bas, jusqu'ICI ! C'que c'est clair !
- PERICATA ! - Jura-t-il en retournant dans sa chambre.
- Pericata toi même, EXCREMER ! - répliqua-t-elle en serrant les poings.

Elle mets un petit moment à se calmer, ses yeux reprenant lentement une "luminosité normal", avant de revenir au pantin :

- Désolé pour ça, m'enfin bon, tu apprendre à forger ou pas ? Alors lève-toi, et va prendre le tablier d'cuir la bah, et enfile les gants qui vont avec - soit ceux de son petit frère Jif, 2m15.

Elle même va enlever tous son attirails de guerrière, son seul vêtement de toile dévoilant un peu plus ses formes féminines. Elle enfile alors son propre tablier et ses gants, avant de reprendre :

- Laisse-tomber papier et crayon, tu r'garde et tu fais comme moi - et lui indique ce qu'il faut qu'il prenne du doigt - tu prends le marteau de 2 là-bas - à comprendre "Marteau de 2 Kg" - la tenaille de 10 - c'est écrit dessus - et tu vas à l'enclume à l'enclume de 80 - à comprendre 80 kg - ensuite tu fais comme moi, et essaye de pas t'approcher trop près du foyer, ou de trop laisser traîner tes... Tes bandages ou j'sais pas quoi, histoire qu'tu t'enflamme pas. Tu m'dis quand t'es prêt, et on commence.

De la gêne, avait-il vraiment l'air gêné à l'instant? En théorie, le pantin savait que le fait d'être dans ce nouveau monde l'avait véritablement bouleversé, mais au point d'afficher une émotion clairement. Non, même de ressentir une émotion assez forte pour qu'il s'en rende compte s'était déjà un miracle. Il n'avait encore jamais pensé qu'il pouvait exister d'autres mondes avant aujourd'hui. C'était trop de nouveautés, trop de révélations, en si peu de temps. Malheureusement, le temps de d'y penser et cette émotion était déjà repartie d'où elle était venue. Grisley fit donc ce que lui avait demander la géante, du moins il essaya d'y aller avec la taille logique pour les outils et tâcha de prendre les même qu'avait dans les mains et devant elle Tera.

Il retira alors ses bandages, qu'il déposa loin du foyer avec son chapeau et son manteau révélant ainsi une grande partie de son corps d'écorce et de bois travaillé et sculpté. Son créateur avait un grand souci du détail et de l'esthétique en créant Grisley, il s'était assuré qu'il avait un corps idéal et beau, associé à l'idée d'un héros bien taillé et résistant, mais petit et rapide pour la survie. Puis il se ramena avec les outils vers l'enclume qui avait une proportion semblable à Tera et son enclume à elle.

-Je m'excuse de mon embarras, je ne suis pas habitué de ressentir des émotions, d'ailleurs c'est bien une des premières fois que j'en ressens une assez pour qu'elle se voit ou que je m'en rende compte.

Que penser de sa famille jusqu'à maintenant.. Pas que ça importait vraiment, mais il important de savoir ce que l'on pense des autres pour mieux prendre des décisions rapides plus tard, c'était sans doute le réflexe d'un ''robot'' d'analyser son entourage aussi. Sa mère semblait gentille et bonne envers les inconnus, poli. Cependant elle avait aussi l'air prête à montrer les crocs et se battre si quelqu'un venait à menacer sa famille ou son commerce. Pour ce qui est du frère de Tera, il donnait l'impression d'être bien au-dessus de la forge et du business familial, il aimait surement plus s'amuser dans les beuveries et les combats  de taverne. Somme toute il respectait l'autorité familiale et n'Avait pas l'air bien méchant malgré le fait d'avoir la gueule bien pendue.

Le pantin sortit de sa bulle, oubliant pendant une minute qu'il devait faire signe à son amie

-Euh oui allons-y Tera!

"Je m'excuse de mon embarras, je ne suis pas habitué de ressentir des émotions, d'ailleurs c'est bien une des premières fois que j'en ressens une assez pour qu'elle se voit ou que je m'en rende compte." Ah, la belle à faire, voilà qui explique certaines choses. Oui bon, c'est écrit nullement part, - ou peut-être que si... - que les "robots" ou pantin "magique", ne peuvent OU ne savent pas ce que c'est que les émotions - déjà que pour elle même, c'est pas toujours évident... - tous ce qu'elle lui osrt de son côté c'est :

- Bah... T'as pas à t'excuser, les émotions, les sentiments tous ça, c'est toujours un peu compliqué pour tous l'monde. Pantin ou pas.

Voilà qui devrait bien résumé la chose ! - normalement... - Puis elle l'observe s'équiper, et bien obliger d'avouer qu'il est bien fait, bien sculpter, ce qu'elle fias donc remarquer au pantin :

- T'es plutôt bien fais, chui pas ébéniste ou sculptrice, mais l'gars qui t'as fais, il a fait du beau boulot su niveau du bois - Boulot, bois, boulot hi hi hi... Quoi ?

L'automate de bois donc, lui annonce qu'il est fin prêt ! Alors se mets au travail, et en parlant, elle agit et décrit ce qu'elle fait :

- Alors on va tenter d'faire une lame basic, moi j'fais un truc à ma taille, toi tu fais un truc à ta taille - elle va fouiller dans le stock de chute de métaux, de bon morceau de fer, et en jette quelques un à Grisley - suis-moi, on va à la fon'drie - sur place - Ici faut qu'ça chauffe, pour fondre le fer, en règle général l'métal sous forme de minerai, faut l'purifier d'abord, parc qu'y y avoir des cailloux, ou d'aut' trucs dedans. Nous pour l'moment on en a pas b'soin, faut juste faire fondre le fer, et on l'fait couler là-d'dans - elle montre le moule - on en fait un lingot, ou une loupe, ça dépends, nous on dit une loupe de fer.

La Titanis exécute alors l'opération de fonte du fer, en indiquant au pantin d'attendre et observer, en vidant sa quantité de fer, dans le creuser, puis elle charge de charbon de bois, pour faire monter la température, active un soufflet pour attiser le feu, et au bon d'un certain laps de temps fait couler le fer : en une loupe ou lingot, après quoi elle indique à Grisley de faire pareils : sans se brûler si possible, après quoi il faut laisser refroidir, mais pendant que ça refroidi elle reprends :

- Après, tu pourrais m'dire, si on peut fondre le métal, pour on l'coule directement dans la forme qu'on veut ? Bah, c'est c'qu'on fait parfois, avec ça - elle lui montre d'autres moule - on appel ça des moules, ou des matrice, après ça on les fabriquer aussi pour avoir les formes qu'on veut - elle lui en montre plusieurs : Cimeterres, Gunblades, Jambières, Sabres, Hallebardes, Casques, Épées, Guisarme, Espadons... autres - mais n'empêche, faut quand même rebosser d'ssus ensuite, pour les finitions c'genre de trucs, nous on va bosser not' loup de A à Z.

Elle prends donc sa loupe de fer, passablement refroidi avec une grosse tenaille, et invite Grisley à la suivre de nouveau jusqu'à leur foyer de forge respectif, avec sa loupe à lui. C'est que le travail, allait devenir  un peu plus actif ! Elle pose la loupe, sur son enclume, et va charger sont foyer de bois, et activer le soufflet afin d'avoir une bonne température, ce qu'elle explique au pantin de bois :

- Tu vois, faut vraiment qu'ça chauffe, comme-ci on allait faire fondre not' loupe, selon les métaux, faut une plus ou moins forte chaleur. C'qui compte - dit-elle alors que foyer augment sans cesse en intensité - c'est qu'ta loupe blanchisse ! C'pour ça aussi, qu'on dit "chauffer à blanc" !

Et elle mets la loupe à chauffer, jusqu'à atteindre le fameux degré d'incandescence, elle commence déjà transpiré, pourtant elle ne cils pas - l'habitude de la chaleur, ou la forge qui coule dans son sang ? - Et quand elle sort le métal, celui-ci n'est pas seulement rougeoyant, mais émets bien une forte lumière blanche comme le Soleil ! Et c'est là que commence le "cinglage", et la Titanis se saisissant de son marteau massif, commence à frapper, tout en commentant :

- Maintenant tu frappe ! Faut ps qu't'es peur d'frapper fort c'coup-ci, l'but c'est d'dégrossir la loupe, faut l'aplatir, cogner, encore et encore, mais viendra un moment ou ce s'ra plus assez chaud alors tu r'chauffe ! - c'est qu'elle fait - des qu'tu vois qu'ta loupe elle rougit, c'est qu'elle refroidi, et tu va cingler comme  un dingue pour rien - température reprise au bout d'un moment elle reprendre le cinglage - et on r'commence !

L'opération se réitère, encore et encore, alors qu'elle aiguille comme elle peu le pantin, pendant qu'elle même travaille, en lui indiquant toujours soit chauffer plus, soit de frapper plus fort, mais viens un moment ou après avoir "dégrossis" elle change de marteau, et indique à Grisley lequel lui doit prendre :

- Maintenant, fini d'taper comme des bourrins, on dégrossi l'travail, on a notre forme général. Parce que contrairement à c'que le gens pense, c'est pas qu'ça forger, et comme disait mon père... - petit moment de silence, elle se mord les lèvres... Son père - C-comme il disait : C'pas l'marteau qui forge, c'est... L'enclume - Elle prends une profonde respiration - D-dans l'sens ou, c'est, c'est la force qu'on mets, à frapper, qu'l'enclume renvoi, qui donne sa forme, à l'objet.

Dans un coin, discrète, Guédra est rentrée souriant à ce que vient de dire sa fille. Une larme perle doucement sur la joue de la matriarche, qui ne s'attarde pas, alors que Tera elle reprends la forge, et son "enseignement".

Vraisemblablement, son explication avait bien fonctionner. Car la titanis l'avait de suite rassuré pour le mettre à l'aise : ''Bah... T'as pas à t'excuser, les émotions, les sentiments tous ça, c'est toujours un peu compliqué pour tous l'monde. Pantin ou pas.'' À sa surprise, le pantin se rends vite compte que Tera est une instructrice de grand talent qui avait beaucoup d'attention et s'assurait plusieurs fois que le pantin écoutait et comprenait se qui se passait. Somme toute, l'art de la forge semblait surtout exigeant physiquement. Les bases théoriques elles, étaient simples. La force physique n'étant pas la force du pantin, il dut se donner à fond et encore plus pour y arriver mais il y parvint tout de même.

- Maintenant, fini d'taper comme des bourrins, on dégrossi l'travail, on a notre forme général. Parce que contrairement à c'que le gens pense, c'est pas qu'ça forger, et comme disait mon père…- C'est vrai, son père, il n'avait pas encore fait d'apparition celui-là…- C-comme il disait : C'pas l'marteau qui forge, c'est... L'enclume. D-dans l'sens ou, c'est, c'est la force qu'on mets, à frapper, qu'l'enclume renvoi, qui donne sa forme, à l'objet.


''Ce n'est pas le marteau qui forge, c'est l'enclume.'' Quelle autre poésie pouvait bien se cacher dans l'art de forger. Cette phrase à elle seule démontrait que la forge renferme des subtilités complexes qui échappait encore à l'homme de bois pour le moment. Mais autre chose est à noter ici, la géante semble triste. Sans doute qu'elle a perdu son père ou bien qu'il représente simplement un sujet sensible dans la famille. Mieux vaut ne pas la forcer à en parler pour le moment.

Grisley s'approche et lui tire sur le bras doucement pour lui parler

-Tera, avez-vous déjà montrer à d'autres comment forger? Vous avez un talent qui semble inné pour l'instruction et l'apprentissage.- Il lui montre le bois tout chaud et sec qui constitue son corps.- Vous avez un sceau d'eau à me jeter sur la tête? C'est parce que je vais flamber à la première étincelle si on continue. Et puis, je suis à bout de force, on peut prendre une petite pause au passage si euh… enfin je veux me reposer!

Grisley repense alors à son maître et sa mort, il ressent encore cette sensation inconnue qui le tiraille, comme une boule dense de vide douloureux au fond de la gorge et dans le ventre. Les traits du pantin semblent alors se détendre, comme s'il comprenait la douleur exacte ressentie par la GROM.

-Ton père sonne comme un homme très sage. Je ne sais pas quoi dire d'autre Tera, sauf que tu as raison, ''les émotions c'est facile pour personne, pantin ou pas.''- Un moment de silence s'ensuit avant que Grisley ne le brise dans l'espoir d'aider son amie à se sentir mieux.- Allez, tu vas voir que c'est marrant de verser de l'eau sur moi. Du moins, mon créateur, ça le faisait marrer pas mal faut croire.

Alors, qu'ils sont en plein "apprentissage", le pantin de bois, tel un enfant viens tirer un peu sur le bras, et lui adresse ses mots "Tera, avez-vous déjà montrer à d'autres comment forger? Vous avez un talent qui semble inné pour l'instruction et l'apprentissage" La Titanis fait de grands yeux, mais effectivement, à quelques occasions, quand sa mère ne pouvait pas - et vu que son père n'était plus là - elle a accompagner ses frères dans leur apprentissage de la forge, ainsi oui, Tera savait tous faire de la forge, mais "son dada" comme on dit, c'était les armes et les armures.

Le Pantin avait alors poursuivi aussitôt, avec tout autre chose "Il lui montre le bois tout chaud et sec qui constitue son corps.- Vous avez un sceau d'eau à me jeter sur la tête? C'est parce que je vais flamber à la première étincelle si on continue. Et puis, je suis à bout de force, on peut prendre une petite pause au passage si euh… enfin je veux me reposer!" Un, seau d'eau ? Sur la tête ? Vu comment le Pantin lui annonce ça, la jeune fille arque un sourcils un sourire en coin se retenant de rire, mais effectivement, elle n'avait pas penser que le pantin aurait besoin de se "reposer". Déjà parce que c'était un pantin, ensuite parce qu'elle même avait déjà l'habitude de longue période de travail, voir même quelques fois, de ne s'arrêter qu'une fois le travail terminé, ou celle qui ne nécessitait plus de passer par le foyer :

- Nan, j'vais pas t'balancer un seau d'eau sur la tête, mais s'tu veux, tu reposer un instant, et tu t'servir de l'eau de trempe - lui indique le bac ou il y a de l'eau - pour t'mouillé et éviter d'prendre feu.

Pourtant, Grisley la surprend encore par ses paroles "Ton père sonne comme un homme très sage. Je ne sais pas quoi dire d'autre Tera, sauf que tu as raison, ''les émotions c'est facile pour personne, pantin ou pas."" son sourire s'efface, est-ce que son père était vraiment un homme "très sage" ? Guédra lui dit sans arrêt qu'elle est comme lui, et très franchement, elle se rends bien compte qu'elle n'est pas un modèle de sagesse, et un jour, sûrement que... "Allez, tu vas voir que c'est marrant de verser de l'eau sur moi. Du moins, mon créateur, ça le faisait marrer pas mal faut croire" décidément, il était déterminé à ce qu'elle lui verse un seau d'eau sur la tête ! Ce coup-ci, ça la fait même pouffer de rire. La Titanis le regarde un moment, arquant sourcils :

- T'sais quoi ? J'pense qu'on tous les deux b'soins d'un bon seau d'eau sur la tête !

Alors, elle va chercher 2 seaux, les remplis d'eau, en verse un sur Grisley, et s'en verse un sur la tête, et rit à pleins poumons. Oui, ils en avait bien besoin, après quoi elle lui sort une blague de forgeron :

- Voilà, maintenant on est tremper ! - Puis elle se rends compte, qu'elle lui à pas encore montré la "trempe", ce qui lui fait penser qu'ils devraient reprendre - Désolé, c'est une blague de Forgeo, d'ailleurs on d'vrait reprendre.

Elle chauffe de nouveau la loupe de fer, et la cingle encore, cette fois par petits à coups, il fallait justement à cette étape, travaillait plus précisément la lame, sur son épaisseur, son dos, son "fort", son "faible" - Et oui, Grisley apprenait l'anatomie précise d'une lame d'épée, entre : la pointe, la gouttière - faite au marteau ET burin - le fameux "faible" - partie externe de la lame, ou se trouve le tranchant - le Tranchant lui même, l'arête central, et le fort - toute la partie centrale la plus épaisse de la lame donc, qui accueil Gouttière et arête centrale - etc... Et dans le "design" même de la forme de la lame, elle parle des différents type de lame et leur utilité : Lame de taille ou tranche - qui servent donc comme le nom l'indique, à trancher - on l'on trouve les épées, sabres, fauchon... Et les lames dîtes d'estoc - qui servent surtout à "pointer", "perforer" l'adversaire - on l'on trouve rapières, fleurets et autres. Jusqu'au fameux moment de la trempe, ou elle lui explique que ce n'est pas toujours obligatoirement de l'eau, selon le type de lame voulu, que ça pouvait être de l'eau chaude, de l'eau de froide, de l'eau salée ou même de l'huile ! Avant de reprendre sur son père :

- T'sais, tout à l'heure, tu disais qu'mon père, était un type sage. Je, j'sais pas trop si on peux dire ça, mais... C'tait un gars bien, et... Un jour, m'avait encore dit ça "Dans la vie, comme en forge, il est nécessaire d'réparer autant que d'créer. Mais y a des choses, qui sont irréparable".

Après elle se remets au travail, et alors qu'elle tourne le dos à Grisley, elle essuie vite une larme naissante, avant reprendre sur le polissage de la lame brute.

Quel rire elle avait la géante! Un rire contagieux et empli d'honnêteté. Si bien que le pantin se surprit à sourire légèrement avec elle. Dire qu'il s'était imaginé au départ que la titanis était une grande brute sans cœur. Pourtant chaque minute passée en sa présence lui montre un intérieur bienveillant et très humain, enfin pas humain mais vous voyez, chaud et réconfortant, facile d'approche. Mais bon, voilà qu'elle veut déjà se remettre au travail. Le pantin ne s'y oppose pas vu qu'il n'était pas vraiment fatigué plus tôt, il avait menti parce qu'il voulait simplement réconforter son amie et lui offrir à elle un repos émotionnel, ou du moins essayer. Il pense avoir réussi un minimum à en croire son grand rire de vive voix.

Ces petites menteries innocentes pour forcer un supérieur à se calmer, il avait l'habitude de les faire souvent dans le temps où il apprenait la magie au près d'Elisius et que celui-ci piquait une crise d'impatience ou de désespoir. Cela dit, il avait réellement eu besoin de l'eau alors ce fut facile de détourner l'attention de la géante du fait qu'il ne pouvait pas vraiment se fatiguer sans tissus biologiques et un cœur magique. Peut-être avait-elle zappé ce détail vu qu'elle ne connait rien de lui encore à quelques détails près, ou encore elle a remarqué mais a décidé de ne rien dire parce qu'elle avait compris et simplement accepter le repos? Ça expliquerai la rapidité de la pause alors. Quoiqu'il en soit, le pantin finit par lâcher l'affaire et se concentrer sur la nouvelle démonstration de Tera.

Cette partie de la forge a l'air plutôt d'une manœuvre de précision que de force. Grisley se sent donc beaucoup plus à l'aise que lors de l'étape précédente. Étant un pantin de bois sans fatigue, il ne tremble pas et possède une sacré précision quand il se concentre.

Il écoute donc attentivement le discours sur l'anatomie de la lame et tâche de copier à son meilleur la technique utilisée par son instructrice. Il y arrive avec énormément de précision, il jette quelques regards vers la GROM pour essayer d'y lire de l'approbation ou simplement de la satisfaction, mais il n'y arrive pas. Lire les émotions de quelqu'un c'était compliqué, surtout pour l'homme de bois. Qui décide alors de continuer son travail et de redoubler ses efforts pour avoir une confirmation verbale de la part de Tera.

- T'sais, tout à l'heure, tu disais qu'mon père, était un type sage. Je, j'sais pas trop si on peux dire ça, mais... C'tait un gars bien, et... Un jour, m'avait encore dit ça "Dans la vie, comme en forge, il est nécessaire d'réparer autant que d'créer. Mais y a des choses, qui sont irréparable".- Elle lui tourne le dos.

Elle devait sans doute être embarrassée par sa vulnérabilité émotionnelle. Elle a l'habitude d'être forte et même un peu crainte par son entourage alors c'est normal.

-Quand j'étais à Cendriar, les gens m'utilisaient parfois pour assassiner des criminels-mages. Mais j'avais une autre fonction non-officielle importante aussi… Les gens venaient souvent se confier à moi et ils pleuraient souvent devant moi. Je pense qu'il est facile de me parler car je ne juge pas les émotions d'autrui. Je suis très bon pour écouter…

Le pantin laisse ses outils de forge de côté et enlaça son amie avec son corps de bois rigide

-Je sais, je suis pas un bon donneur de câlin mais c'est gratuit alors te plaint pas!

Le silence du moment était presque angoissant, allait-elle le jeter dans la forge au final?

Quand ils reprennent tous deux leurs ouvrages respectifs, Tera remarque que l'homme de bois semble plus, à l'aise ? Bien sûr, c'est essence bleu, le travail de force ce n'était pas pour lui, et pas pour les essences bleu en général. En fait, elle serait même presque jalouse qu'il arrive à certaines choses avec presque plus de minutie qu'elle. Pourtant, après avoir repris sur son père, elle est de nouveau triste.

Pour autant, de nouveau le pantin de bois s'adresse à elle "Quand j'étais à Cendriar, les gens m'utilisaient parfois pour assassiner des criminels-mages" "m'utilisais" ? Venant d'un pantin, ce devait sûrement devoir être normal, mais "m'utilisais", même si c'était contre des criminels - si c'était vraiment le cas -c'était triste, "utiliser" pour "assassiner". Quand à son autre "fonction non-officielle", cela expliquait sans doute son comportement envers elle. "Les gens venaient souvent se confier à moi et ils pleuraient souvent devant moi" effectivement, il ne jugeait pas les gens, ou plutôt il ne pouvait pas, pas concrètement en tous cas, si lui même n'était pas à l'aise avec les émotions. "Je suis très bon pour écouter…" Effectivement, cela se voyait aussi dans son attitude, mais ce qui la surpris le plus, c'est ce qui suivi.

"Je sais, je suis pas un bon donneur de câlin mais c'est gratuit alors te plaint pas!" avait-il déclarer après l'avoir étreinte ! Là, en pleine forge, au niveau des cuisses, en-dessous des fesses - Dû à la taille du pantin, par rapport à elle - elle resta là yeux grand ouvert, interdite, bouche bée, surprise, tétanisé, tous ce que vous voulait ! Que dire ? Que faire ? En fait, c'était... C'était comme un enfant ! - Ouh là, ça revient souvent ça, ses hormones qui la travail ? Instinct maternel ? -

- Euh... j-je... N-non, non, je... Je me, plaint, pas - ses mains sont hésitant, est-ce qu'elle les poses sur lui, oui ? Non ? - Tu... Euh... - Finalement, bon, pourquoi pas ? Elle poses ses mains sur lui, et sourire... Attendri, se dessinant lentement sur son visage - M-merci, Grisley.

Oui, bon. Bah, voilà quoi, elle fait quoi maintenant ? Elle est un petit peu perdu, voir déboussolé par la situation. Bah c'est qu'elle a pas vraiment l'habitude, de recevoir de câlins comme ça, gratuitement, de la part d'un inconnus qu'elle connait que depuis moins d'un d'une journée, voir une matinée à tous casser, et qui plus est, est un pantin de bois magique !

Puis au bout d'un moment, elle se décrispe un peu quand même, et toujours si attendri, elle lui dit en souriant :

- C'pas vrai, t'es pas un mauvais donneur de câlins, ça existe pas. Un, câlins c'est que bon - elle rigole - et c'est, et ça devrait être toujours gratuit. Les câlins, on les donnes quand on apprécie les gens, qu'on... Qu'on les aimes - Une larme perle sur sa joue, et tombe sur le pantin - pleurer... C'est, c'est compliqué. J-j'aime, pas ça. P-pourtant, c'est bien, des-fois. On pleure, pas, seulement parce qu'on est triste, on... On pleure aussi d'joie, d'colère...

Pourquoi, elle lui disait tous ça ?... C'EST QUOI LE DÉLIRE ?! Elle sait pas, et remets des choses en perspective en cette instant, intérieurement.

On pouvait pleurer de pour d'autres choses que la tristesse ou la peur, une information de la géante qui n'eut pas fini de fasciner et surprendre le pantin : elle lui avait rendu son câlin. Lui qui pensait mourir ici même pour ce qu'il venait de faire. Bon, j'exagère un peu, mais vous voyez le topo quand même. Encore mieux, la GROM lui semble même attendrie, elle a bien l'air de quelqu'un en train de laisser sa grosse carapace épaisse craqueler sous la pression de sa douleur accumulée, surement pendant très longtemps. Le pantin a sentit la larme tomber de la joue de son amie sur sa tête dévoilée.

Mais la tristesse peut aussi être bonne, à ce que Grisley en avait compris, elle sert à expier cette douleur, à alléger le cœur des gens qui ne vont pas bien. Il n'a d'ailleurs jamais compris cela, pourquoi les gens pouvaient bien avoir honte de montrer leur tristesse. N'y a-t-il pas que de l'honneur à vouloir aller mieux, après tout c'est une partie importante et non-négligeable du processus. Même, n'est-ce pas paradoxal d'avoir peur d'être vulnérable alors qu'accepter et vivre ses émotions sans honte est un acte courageux et fort.

- La tristesse est une émotion libératrice qui expie l'âme. Du moins c'est ce que j'en ai compris, tu devrais apprendre à l'accepter et la chérir. Car sans elle, il serait impossible de passer au travers d'un deuil, de se remettre d'un amour perdu ou bien encore d'oublier quelconque mal subit par le passé. La tristesse c'est la cicatrice de son âme.

Il se sépare ensuite de son étreinte avec Tera et la regarde dans les yeux et s'essaye à sourire du mieux qu'il le puisse.

- Enfin, peut-être que je me trompe, je n'en ai fait que l'observation jusque là.

Le pantin reprends alors ses outils et se remet au travail de sa lame. Il tape de petits coups précis mais lents, il se demande si un jour il saura avoir la capacité de ressentir comme tous les autres autour de lui, de se sentir humain. Depuis toujours, le pantin avait l'impression d'être maudit, prisonnier d'un corps artificiel et faux. La vie avait insufflé au pantin la plus inadéquate des âmes et il lui arrivait de lui en vouloir pour ça.

Après quelques autres coups, il examine son travail avant de le tremper dans l'eau et de se retourner encore une fois vers la géante, sa mère était là. Juste derrière elle avec une mine attentive et compréhensive, y'avait-il sans doute même de l'amour maternel dans ses yeux.

- C'est quoi la prochaine étape de notre petit travail?

"La tristesse est une émotion libératrice qui expie l'âme [...]" est-ce que c'était vrai ? "Du moins c'est ce que j'en ai compris, tu devrais apprendre à l'accepter et la chérir" de ce qu'il en avais compris ? Mais lui, comment pouvait-il le dire, alors qu'il ne l'avait sûrement jamais ressenti, ou peut-être que si, et qu'il ne s'en était pas rendu compte ? "Car sans elle, il serait impossible de passer au travers d'un deuil, de se remettre d'un amour perdu ou bien encore d'oublier quelconque mal subit par le passé" pourtant, il en parle comme-ci il l'avait lui-même vécu, et celle dernière formulation avant qu'il ne se sépare d'elle "La tristesse c'est la cicatrice de son âme". Il y a des cicatrices, qui reste douloureuse, très longtemps...

Le Pantin notera lui-même d'ailleurs, que finalement, il ne fait que dire ce qu'il a pu observer, alors que dans un d'ombre -toujours un coin d'ombre... Pourquoi autant se cacher - y est elle même aller de sa petite larme, la matriarche. Sa petite fille grandissait, mais elle grandissait, bien ? Elle prenait le poids de tellement de chose sur ses épaules - même si elles sont quand même assez larges, mais quand même - Guédra voudrait bien la prendre de ses bras, là, maintenant. Après tout, le pantin l'avait bien fait, mai est-ce que celle-ci ne la rejeterai pas, par... Honte ? Ou fierté ? Ou alors, c'était elle qui se faisait toute ces idées pour rien ? Parce que bon, il faut dire que parler émotions et câlin chez les Titanis... Autant ils avaient toujours cette image de grandes brutes épaisses, autant ce n'était effectivement pas toujours une simple image.

Grisley de son côté avait reprit son ouvrage, et apparemment il s'était aperçu de la présence de la mère de famille. Que faire ce coup-ci de plus, oser ? Tera était de dos, vulnérable ? La prendre par surprise ? "C'est quoi la prochaine étape de notre petit travail?" la matriarche en profita, pour s'esquiver :

- Eh, Eh bien Tera ? Tu n'lui a pas expliquer la suite ? Allez, au trot - avant de s'éclipser rapidement.

Pourtant, la jeune Titanis à comme un moment d'absence... Son regard bleuté, est vide. Il se passe bien un instant avant qu'elle n eréagisse, comme-ci l'espace de quelques secondes elle n'était plus là - mais alors où ? - puis elle reprends, sans trop regarder vers lui :

- Il... Il faut - elle dégluti - Il faut, il faut... - Bah alors ? Il faut quoi ? - Polir, 'fin, oui, il faut polir avec... Avec un abrasif. Polir, avec... - Oui, un abrasif ? Mais en encore ? La suite c'est ? - Attends, j-j'me r'pose, un instant.

Elle va s'assoir un instant, là ou Grisley avait prit place, mais ne venaient-ils pas de prendre, justement une pose ? Tête entre les mains, elle prends une grande respiration, avant de se relever et de reprendre "normalement" :

- Alors, oui, s'cuse moi, hum... Oui, la lame, il faut la polir jusqu'à que tu puisse te voir dedans,  que ce s'soit un truc propre quoi. Euh... Ensuite, on le passera au four là-bas, c'pas l'même genre, appel ça la recuite, mais la raison d'pourquoi pour l'instant ça m'échappe et... On va d'jà faire ça.

Et pour le coup, elle se mets elle même à l’œuvre avec sa propre lame, et là à la pratique, ça semble aller mieux, mais :

- Euh... N-non, euh... Bon, on a polis, et... Maintenant, on va aiguisée la lame, d'abord - Bah, Tera, tu sais plus forger ? - ensuite, on procédera à la recuite.

Du coup, le polissage fais, elle passe à la meule à aiguisé, puis à la pierre à aiguisé pour fignoler le travail manuellement, avant de repasser la lame au feu, et une fois blanchi, trempe de nouveau la lame dans l'eau. Ce coup-ci, c'est en fin le moment de procéder à la fameuse "recuite", dans le four prévu à cet effet, ou il faut en suite attendre quelques instant. Quelques instant après lesquels, elle repasse de nouveau la lame à l'aiguisoir, regardant et vérifiant le profilage de celle-ci, de son équilibre... Finalement, avec regarde son apprenti d'un jour avec un grand sourire :

- Et v'là, tu sais forger une "lame antique" - sourit-elle amusé du terme, avant d'ajouter - maintenant, il lui faut juste une bonne garde, et t'aura forger sa première épée, toi même, et... Elle sera à toi.

L'anti-mage se donne corps et âme à la tâche, s'efforçant de recopier les opérations de la géante ainsi que sa technique et se précision. Il y arrive assez bien et reconnait même que s'il n'avait pas été un mage, il aurait pu faire un forgeron de talent avec de la pratique. Bien entendu, part du mérite revient à Tera et ses explications, mais il faut dire que Grisley s'était aussi montré comme un élève d'exception, aujourd'hui comme dans le passé. Puis, il faut dire aussi que Tera n'a plus le même aplomb qu'elle avait plus tôt, elle semble fatiguée, mélangée. Elle est certainement encore triste, mais elle semble aussi chamboulée par les premières fissure d'un mur, qui la protège d'elle-même. Elle réalise sans doute qu'il est possible que de pleurer par tristesse n'est pas toujours mauvais. Ou bien que le pantin n'a pas d'expérience mais qu'il demeure un fin observateur des autres autour de lui quand il s'y met.

Ils arrivent finalement à la fin de leur activité, le soleil s'est couché et il est bientôt temps d'aller dormir pour les mortels. Le pantin redoute encore de devoir passer sa première nuit dans ce monde inconnu, solitaire et froid. Il s'apprête donc à demander quelque chose à la titanis quand elle se tourne vers lui et lui présente son bout de métal devenu belle lame pour lui montrer qu'ils ont terminés enfin. Elle lui sourit du mieux qu'elle le peut selon les circonstances actuelles.

- Et v'là, tu sais forger une "lame antique". Maintenant, il lui faut juste une bonne garde, et t'aura forger sa première épée, toi même, et... Elle sera à toi.

''À moi? Genre je peux la garder? C'est une offre bien généreuse, dire que je n'ai pas reçu de cadeau depuis des dizaines d'années. Il serait embarrassant d'accepter sans rien offrir en retour…''

C'est alors que le pantin a une mémoire de son créateur qui lui parle de l'amitié.

''L'amitié se forge dans les moments de bonheur partagés mais aussi dans les moments de réconfort et d'intimité.''

L'homme de bois se tente à sourire mais n'obtient qu'une bizarre expression crispée bien cocasse.

- Nous avons passé une journée agréable, il m'y parait. J'accepte donc ton cadeau en échange de mon amitié. J'essayerai de m'entrainer à l'utilisée pour avoir l'honneur de partager un jour avec toi une aventure, qu'elle soit sanglante ou pas!

Sur ce, le mage renonça à sa question, réalisant qu'il serait bien au chaud dans sa chambre quand il aura réalisé qu'il s'est fait sa première amie depuis la mort d'Elisius, et qu'il garde avec lui le symbole de cette amitié. Il relâche son étrange expression tordue et redeviens enfin sérieux.

- Il commence à se faire tard Tera, ne devrais-je pas retourner à ma chambre dans la tour de la guilde?

Grisley, on aurait du mal à dire si c'était un être vivant, coincé dans un corps de pantin de bois, ou un Pantin de bois, qui ressemblait à un être vivant. Ce parler, ces manières... Tous semblait montré, qu'il été à la découverte de nombre de choses, comme un enfant qui découvre le monde qui l'entour - sauf que c'est loin d'être un enfant, et sûrement pas un enfant de chœur... Malgré-lui cependant. Bon, après vu la tronche qu'il tire après que Tera lui ait parler, on se rappel sans mal que c'est Pantin de bois... Un Pantin qui lui dit "Nous avons passé une journée agréable, il m'y parait. J'accepte donc ton cadeau en échange de mon amitié. J'essayerai de m'entrainer à l'utilisée pour avoir l'honneur de partager un jour avec toi une aventure, qu'elle soit sanglante ou pas !"

- La Titanis arque un sourcils et souris un peu plus - Ton amitié ? Ok, ok d'accord, j'la prends, du coup... J'te donne la mienne. Après s'tu veux t'entraîner, si j'ai l'temps tu peux v'nir m'voir, et on f'ra au centre d'entraînement, ou dehors. C'est l'meilleure moyen d's'entraîner et d'mettre en pratique en même temps.

Finalement, il arrête cette espèce de "grimace", non en vrai ça se voyait qu'il "essayait" de sourire, mais bon. Voilà autre chose, dans qui il devait s'entraîner :

- Alors par contre, euh... Ta, ton truc, c'que tu viens d'faire, j'suppose qu'c'était un sourire ? Alors, tu... Euh... C'est bien, mais... Faudra, t'entraîner un peu là-dessus aussi.

Bon "un peu", c'était pour pas le blesser, le vexé, est-ce qu'il pouvait être vexé d'ailleurs ? Est-ce qu'il savait ce que c'était d'être vexé ? Toujours est-il qu'il reprit lui-même "Il commence à se faire tard Tera, ne devrais-je pas retourner à ma chambre dans la tour de la guilde ?" voilà une question bizarre. Surtout venant d'un homme d'un homme de bois, est-ce qu'il avait besoin de dormir au moins ?

- Euh... Oui, s'tu veux. T'es libre en même temps, j'crois pas qu'il y ait d'couvre feu, j'veux dire... Si tu veux y rentré, parce que tes fatigué, qu'tu veux dormir, tu peux. Après t'es pas obliger, d'ailleurs s'tu veux j'peux t'raccompagner là-bas.

Parce que bon, c'est pas les murailles de Portalia qui en faisait l'endroit le plus sécurisé qui soit de ce monde, car les monstres ne sont pas toujours là, ou on croit qu'ils sont, et ils n'ont pas toujours des têtes de monstres à proprement dire, et pourtant... Vaudrait mieux affronter un valefort à main nue, de front, que d'avoir à entendre une seule de leur pernicieuse et venimeuse parole.

Bien évidemment il savait, Tera semblait mal à l'aise avec ce sourire raté, il avait encore beaucoup de chemin à faire pour être normal. Au moins il l'aurait essayé ce sourire, avec plus de mal que de bien. Il remit ses bandages dans une lenteur mécanique. Un peu plus et il aurait demander à Tera de rester pour la nuit mais à quoi bon? Les regarder dormir, cela semblait une activité bien trop étrange et quelque peu perverse pour s'y mettre. D'ailleurs les dires de la géante lui firent plaisir à entendre.

- Euh... Oui, s'tu veux. T'es libre en même temps, j'crois pas qu'il y ait d'couvre feu, j'veux dire... Si tu veux y rentré, parce que tes fatigué, qu'tu veux dormir, tu peux. Après t'es pas obliger, d'ailleurs s'tu veux j'peux t'raccompagner là-bas.

Pas de couvre-feu? Mais c'est qu'elle avait le champs libre pour tout explorer la marionnette! Et elle n'allait certainement pas se gêner non-plus pour le faire!

- Intéressant… Non, je n'ai pas besoin de dormir, mais je veux bien me promener en ville et en apprendre le plus possible sur Portalia. J'aurais aussi des tonnes et des tonnes d'études à faire si je veux un jour être un aventurier qui puisse t'arriver à la cheville. Pour ce qui en est de l'épée, je ne peux pas garantir un talent particulier en la matière de ma part mais je ne dirais pas non à l'amenée faire quelques moulinets au terrain d'entrainement, tant que tu reste à mes côtés en cas de pépin.

Il finit de s'habiller avec son manteau et son chapeau de sorcier alors qu'il eut finit sa dernière phrase.

- Je pense que je vais me passer de ton raccompagnement pour aujourd'hui, tu en as déjà fait beaucoup je t'assure Tera. Et puis, je veux encore bien découvrir certaines choses par moi-même. Parfois ça m'aide à me sentir plus vivant que je ne le suis réellement, tu comprends? Enfin, ce fut un plaisir de passer ma première journée ici avec toi, au revoir ma chère amie. Tu diras au revoir à ta mère pour moi, oui?

Dans un pas lourd mais plus assuré qu'à son arrivée en Portalia, le mage sortit de l'établissement en faisant un salut de la main à sa nouvelle amie avant de passer le cadre de la porte. Il décida alors qu'il reviendrait lui rendre visite le plus souvent possible pour cultiver leur amitié et en apprendre plus sur le combat à l'épée, une fois par semaine au minimum ferait l'affaire.