Mission : se geler les miches [Simbad et Rhéa]

Départ en "vacances"

Cela faisait quelques jours que je n'avais pas vue Rhéa et nous nous étions quittez sur une promesse de s'entraîner ensemble en mission. J'étais très curieux de voir comment elle se battrait, néanmoins... On aurait du un peu plus discuté sur la mission, où et comment... Clairement on en avait rien dit et c'était problématique. Je voulais quelque chose de simple et dans un endroit pas compliqué pour pouvoir prendre le temps de se connaître et d'ainsi préparer quelques coups ensemble.

Et ce ne fut pas du tout l'avis de Rhéa. Quel ne fus pas ma surprise de me voir déclarer faire parti dans un groupe pour les Plaines de Glace... Elle n'en n'avait fait qu'a sa tête. Et si je voulais m'en plaindre, j'aurais dû chercher à la voir plutôt que de penser tout seul dans mon coin !

Soupirant, je notais rapidement la date de notre départ. Je n'avais que peu de temps pour me préparer. La première chose que je fus, partir à la bibliothèque m'informer des créatures qui vivaient là-bas. Je n'allais certainement pas me faire avoir par des monstres connus de la guilde, mais pas par moi !
Je prie des notes sur un calepin comme à mon habitude avant de m'occuper du second point crucial, la préparation vestimentaire !

Je ne savais pas trop combien de temps il nous faudrait pour trouver ce que nous cherchions, mais je comptais toujours au moins quelques jours, car on ne sait jamais ce qui peut nous arrivés, ni le fait de se perdre par ailleurs !
En bon chasseur, je ne cherchais pas une armure lourde, mais légère et qui me tiendrai au corps. Qu'allait-elle prendre elle ?

Des bottes épaisses pour éviter la "morsure" du froid ou d'un certain serpent... Un pantalon rembourré et moelleux, ceinturer avec la chemise pour éviter que le vent ne s'y engouffre, un manteau ample pour les mouvements et de nombreuses lames. En effet, avec mon arc, dans un tel environnement, la peau épaisse des monstres et mon faible niveau, ne me serait guère utile et pire encore avec mon pouvoir et le risque d'avalanche produit par les détonations !

Autrement dit... Je n'utiliserais pas mon pouvoir et éviterai presque l'arc, surtout avec les vents, quoi que... Nous ne serions pas forcément en montagne. Je le prenais mais plus en seconde arme de main !

J'imaginais alors Rhéa se battre crocs et griffes sorties... Et bizarrement je l'imaginais bien s'amuser à cela, voir surtout sauter dans la neige, repensant à des lectures que l'on m'avait fait. Dans mon pays, la neige était à la limite d'être un mythe, nous étions plus côté désert même.

Seconde partie, la nourriture ! Un endroit froid et humide, donc viande sec, tout ce qui était gorgé d'eau allait geler et ce serait immangeable si on devait le décongeler. Je prenais une gourde que je remplissais à moitié, comme elle gonflerait avec la glace... D'autres condiments, aliments sec ou avec peu d'eau, l'entourant de peau et ranger dans mon sac. Pieu pour l'escalade et corde pour se tenir, avec des gants aussi et une bonne couverture. Une tente, mais il nous faudrait tout de même un endroit couvert, le vent est bien plus froid et la nuit serait intenable sinon. ... Quoi que la fourrure de la louve pouvait lui permettre à elle de passer une bonne nuit. Je jalousais presque sa belle et épaisse queue ou encore sa transformation en louve.

Munie de lunette de visé, je me rendis, en tenue au portail. Tout fus si précipité, que je n'avais eu guère de temps à penser à grande chose, mais chaque pas m'en rapprochant me rendais anxieux... Je craignais que Rhéa se soit mal préparer visiblement. Si en terme de nourriture, j'avais pris garde, pas en vêtement, sa aurait vite fait trop lourd !

Mais je me trompais, en apercevant la louve, mes craintes furent apaiser et un grand sourire s'étira de mes lèvres, alors que mon regard pétillait, ma queue joueuse dans mon dos et mes oreilles dresser, je vins la saluer tandis qu'elle me taquinait.

- Bien que l'offre soit très tentante, je crains que nous ne pourrons nous rouler tout de suite dans la neige. Je rigole et la fixe. Si cela ne te gêne pas, j'aimerais faire le tour de notre inventaire afin d'être sûr de ce que nous avons et ce qui pourrait nous manquer.

Sur ces paroles pleines de sagesse, je me posais sur un banc proche des portails et lui annonce mon équipement et mes vivres, avant d'avoir les siens et d'être très heureux, elle c'était bien préparer elle aussi. Si notre rencontre m'avais fait penser qu'elle foncait dans le tas, j'étais heureux de constater que j'avais tord.

Proche l'un de l'autre, j'avais chaud... je regrettais presque de mettre mis en tenue avant de traverser ! Mais bon, se changer là bas... Sa aurait été stupide.

- Ne trainons pas, ou je vais fondre ici. Me levant je m'arrête rapidement et un peu gêner. Je n'ai jamais vue la neige... C'est toujours rester dans les contes pour enfant. Je vivais dans des environnements plutôt désertiques ou au mieux, tropicaux. Je risque d'être assez déboussoler par ce changement radicale et toi Rhéa ?

Je me tournais vers elle, j'étais prêt à passer le portail avec la louve. Même si j'étais de plus en plus anxieux, c'était ma première fois, même si j'étais très heureux de la partager avec elle.

Calme avant la tempête ?

Rhéa eut l'air un petit peu déçu de ma réponse, avant de se reprendre et voir avec moi nos affaires. Bon, nous avions bien pris chacun un équipement qui me semblait correcte par rapport à mes informations. Rassuré, pour partir dans un environnement inconnu. Je lui expliquais d'ailleurs cela, qu'elle garde une certaine confiance en moi, mais pas me surestimer. Je ne connaissais pas cela et mettrais un peu de temps à réagir.

D'ailleurs, je fus surpris, mais Rhéa aussi. Moi qui pensais qu'en forêt, elle aurait vue la neige... Elle avait vécu sauvagement non ? En tout cas elle était déterminé à avoir d'autre aventure avec moi, cela ne me dérangeait pas. Et puis, pour s'améliorer il faudrait bien que je reparte au combat !

N'en n'attendant pas plus, elle prit ma main et nous traversèrent le portail. La température tomba soudainement, brutalement et même le vent frigorifique nous accueillis, me raidissant aussitôt. La stabilité me manqua en étant pas forcément prêt à marcher dans ce qui était dénommé, "la neige". Mais rapidement, retrouva pied ferme, malgré tout, ma température corporelle chutait jusqu'à ce stabiliser grâce à nos vêtements ! Bon sang, il fallait bien sa pour la survie !

Je tentais de garder un oeil ouvert pour vérifier les lieux, mais je tremblotais et la neige, blanche se reflétait partout, donnant une sensation infini, en ne voyant jamais le bout du territoire face à nous. Rhéa lâcha ma main, un peu trop crisper et s'avança, je souris en voyant sa queue s'agiter joyeusement. La mienne c'était enrouler autours de ma jambe gauche pour rester proche de la chaleur, pas assez touffu !

Je fus surpris de voir la louve poser genoux au sol, mais je comprenais. Le spectacle était magnifique, d'une blancheur, d'un calme apaisant et d'une grande beauté. Si ce froid ne venait pas à me rappeler à la réalité, je crois que je pourrais me perdre à contempler les lieux plus longtemps. L'autre chose que je me rappels, c'est que le froid engourdi les sens. Je n'étais déjà plus sûr de pouvoir sentir des odeurs...

Rhéa offrait un tableau touchant, d'une enfant découvrant la neige et si j'avais gardé cette âme d'enfant, j'aurais pu faire pareil, mais je n'en n'éprouvais qu'une admiration... Adulte et calme, dans la retenue ?
J'observais alors les alentours, mon arc ici ne me serait que peu utile, de par la vision et le vent qui pourrait y souffler. Je notais ce qu'on appelais des plaques de glace, un sol apparemment glissant et dont souvent, était la surface d'un lac ! A prendre garde à ne pas s'y enfoncer !

La louve me sorti de ma méditation, mon regard se posant sur elle.

- C'est magnifique oui et complètement à l'opposé de mon environnement. La morsure du froid reste pour l'instant acceptable, mais si je n'échauffe pas mon corps, je sens que je vais ralentir petit à petit.

En réponse de quoi, Rhéa vint me caresser mon appendice sur la tête, naturellement, je me mis à ronronner, sans vraiment comprendre pourquoi ce geste. C'est alors qu'elle posa un propos qui me fit y réfléchir à deux fois.

- Je n'avais jamais penser à cela. ... Vivant dans un environnement chaud, voir avec des insectes, ma fourrure ne m'était pas vraiment utile, comme je ne suis qu'a moitié animal, elle remplit peu sa fonction. Toutefois il est vrai que dans cet environnement là, elle m'aurait été plus utile.

Je retirais alors ma main de sa hanche, qui s'y était naturellement poser à son approche et regarde à nouveau les alentours.

- Il faudrait se trouver un coin pour poser notre camp et après partir à la chasse. Je ne sais pas si cette mission sera rapide ou non. Bien sur, on pourrai foncer et chercher dans tous les sens ses ouroboglace, mais on s'épuiserait et risque de se perdre, surtout si une tempête se lève ou simplement la neige, effaçant nos traces. Je n'ai presque plus d'odorat ici et toi Rhéa ?

Me tournais-je vers elle et lui prit la main, pour ne pas se perdre, s'éloigner. Il nous fallait nous trouver un coin protéger du vent, pas en forêt, mais prendre garde à une grotte, qu'elle soit peu profonde et sans autre sortie, accueillant par surprise une créature dont finalement c'est l'antre !

Une pierre, deux coups

Si d'habitude je ne laissais personne toucher mes oreilles, Rhéa... Oui pourquoi je la laisse faire ? Certainement car j'ai les oreilles un peu refroidie et que cela me réchauffe. Je lui demande ainsi comment vont ses propres sens et la réponse, est qu'elle tient, mais qu'eux aussi sont affaiblis, j'hoche la tête et fut surpris qu'elle sert ma main. Elle se rassure sur notre mission ?

- Tout ira bien.

Mais sa réponse me fit plutôt rire, toutefois son ton... Plus léger ce serait facile mais elle pensait à quoi ? Hum, de quoi j'ai entendue les filles parler ? Hum, je crois que cela s'appelle maillot de bain. Elle souhaite aller à la plage ?

- Si tu veux, sa peut-être pas mal. Répondis-je avec un petit sourire, en m'imaginant profiter d'un brin de soleil chatoyant ma peau mâte.

Une main dans l'autre, nous reprenons la route, en restant aux aguets, toujours ! Mon manteau remontait bien au cou, mais pas la mâchoire, contrairement à Rhéa qui n'avait pas oubliée une écharpe, pratique. Je plissais les yeux et marchait d'une manière un peu rude, tirant en fait sur mes muscles pour rester chaud et prêt à l'action.
La louve fut la première à voir un endroit, qu'elle m'indiqua, un lieu qui me semblait idéale. Il ne restait plus qu'a voir la profondeur de celui-ci. Approchant, chacun de nous utilise ses sens pour tenter de percevoir un signe de vie, mais je n'y arrive pas plus que Rhéa, qui prit alors une pierre.

- Rhéa ?

Pas le temps de lui demander que je sursaute lorsqu'elle la lance. Aussitôt je brandis mon couteau inquiet de son "attaque" surprise. Le rebonds du caillou se fait entendre et semble toucher le font, car il ne roule pas plus. Après quelques secondes, toujours aucune réaction et je soupire soulager. Ce qui fit devant ma bouche un petit nuage blanc, la buée ? Je ne sais plus comment on appelle cela, mais c'est amusant et pratique pour voir les cracheurs de poison.

Même si j'aurais préférer être averti avant, son acte était justifier et intelligent. C'est pourquoi je ne lui reprochais rien et hocha la tête. Malgré tout, je lui conseillais de rester vigilante en pénétrant l'entrée de la caverne. Tout juste trois mètres de hauteur, parfait pour éviter d'être surpris par des créatures au plafond et une dizaine de mètre de profondeur, cinq-six de largeur. Nous avions trouvés l'endroit parfait je dirais !

- Tu as du flair, un camp en sécurité et nous protégeant du vent ! Lui souriais-je posant mon sac.

Aussitôt je déballe certaine affaire et les mets au fond de la grotte, dans un coin à l'abri du vent, plus vite on aura terminé le camp, plus vite nous serons prêt à se défendre et partir à la chasse. Mais à l'inverse, c'est aussi durant ce temps que nous restons le moins à l'affut du danger.

C'est pourquoi je n'avais pas pris garde à la créature qui était à l'entrée. Nous avaient-elles suivis, était de passage ou elle aussi avait l'habitude de se reposer ici durant une tempête ? Rhéa l'avait-elle repérer ? En tout cas, il n'allait pas longtemps être invisible vue la masse...

ne pas vendre la peau de l'ours avant...

En train de m'occuper de mon sac, le nez un peu rouillé, je ne sens pas le prédateur, même mes sens de chasseur sont rouillés ? Où ce fut parce qu'il n'était pas agressif ? En tout cas, je n'ai pas le temps de réagir, juste d'ouvrir de gros yeux à "l'attaque" de Rhéa qui me plaque contre la parois, me faisant légèrement grogner de douleur quand une roche s'enfonce dans mes côtes !

J'ai envie de rouspéter mais contre elle... ce fut difficile et sa main sur ma bouche, avec son regard me fait vite comprendre qu'elle m'intime le silence. Sa main sur mon torse est chaude malgré mes vêtements, toutefois mon regard suis le sien et arrive sur ce... ours polaire, polaours ?

Instinctivement, j'agrippe les hanches de Rhéa et la tire contre moi pour la protéger, je ressens alors toute sa retenue face à cette ours, qui est de rang argent, si je ne me trompe pas et vue sa carrure, un adulte. Nous avions trop peu d'espace d'action, ce qui lui était favorable, autrement dit, nous devions faire profil bas, même si je comprenais la louve et aurait bien défendu ce lieu... contre un ennemi plus faible, qui n'aurait pas risquer de tuer ma partenaire !

L'enserrant d'une étreinte "protectrice", j'observe en silence le palouars ? Pola...Polouras ? Humer de sa truffe l'intérieur de la grotte dont non, il nous fixe, mais comme nous restons autant que possible, impassible à sa venue, il continue son chemin, zut la bouffe la attiré ! Il allait falloir prendre garde à ce que cela n'en n'attire pas d'autre !

Rhéa ainsi contre moi, pouvait entendre les battements de mon cœur, plus rapide, mais stable. L'avoir auprès de moi était... A la fois réconfortant, agréable, mais aussi un peu anxieux, face à cette bête démoniaque, qui semblait assez inoffensif et qui aurait fait une bonne couverture.

Sa truffe était en train de trifouiller nos sacs, assez proche, je pouvais voir les dessins sur son pelage, plutôt jolie et sa puissante musculature. Oui, un coup de pattes risquait de nous arracher un membre à mon avis. Mieux valait vraiment d'éviter de le battre en intérieur et sans préparation !
Toutefois, nos vivres étaient maigres et peu adapté à ses besoins, trop peu de viande et surtout, elle était sec, pour ne pas gêler comme ça. Les fruits sec aussi... bref, pas de quoi sauter dessus au final. Je crus même l'entendre grommeler et se retourna vers nous, je cachais mon hostilité, mais ne le quitta pas du regard, évitant juste de croiser le sien et puis d'un pas lent, il s'en alla.

Nous attendirent encore un peu, fixant l'entrée de la caverne et soupirèrent, je caressais le dos de la louve, une légère friction pour la réchauffer et la "rassurée". Elle n'en n'avait pas trop besoin, car elle me fit rire et s'éloigna de moi (à regret...).

- A mon avis, nous sommes trop maigre. Pour ma part, je pense souvent à mordre ton cou... alors tu es appétissante pour d'autre. Répondis-je amuser et innocemment sur l'instant, lui donnant mes franches pensées.

Elle revint sur son sac et je fis pareil, tentant d'étouffer les odeurs de la nourriture, pour éviter d'autre prédateur, cependant, cette fois-ci, j'étais tourné vers l'entrée au cas où. Nous avions déjà bien avancer et il ne tarda plus avant que nous soyons de nouveau prêt à une sortie, ce que me lança ma partenaire.

- Oui, il vaut mieux se faire une idée de notre position et de notre environnement et si l'on peut, camoufler l'entrée. Comme on allumera certainement un feu, cela pourrait attirer l'attention, mais si on bloque la lumière, sa devrait aller.

Me redressant, je la suivis à l'entrée, arme prête à agir et mon regard cherchant à percer la neige et d'y découvrir nos adversaires ! Au moins, nous pourrions facilement voir les traces de pas, tant qu'il n'y avait pas de tempête pour les couvrir. Près de l'entrée, il y avait des arbres, donc cela pouvait déjà bloquer la lumière d'être vue de loin, un buisson aurait été parfait pour couvrir l'entrée, mais inutile avec la neige qui l'écraserait. S'il tenait là, c'est parce qu'il était en vie, mort, il n'aurait pas d'énergie pour se tenir.

- Peut-être des branchages avec du bois comme une barricade. Murmurais-je seul, la queue enroulé à ma cuisse, serrant et desserant mes mains pour garder le sang actif dans mon corps, sans activité, c'était mortel pour la chaleur du corps. Mais trop d'activité, diminuerait aussi notre force, ces plaines des glaces étaient des tueurs pour novices mal préparer, à nous de prendre bien garde, car ici, notre adversaire était double !

Et de force égale, nous tomberions plus rapidement de fatigue, voir ralenti comparé à l'autre. Si je m'y étais préparer, je me rendais compte que cela serait encore moins facile et encore plus pour débusquer ses serpents, ces ouroboglaces...

ne pas vendre la peau de l'ours avant...

Je fus surpris de voir que Rhéa ne prit aucune arme, je n'approuvais pas, néanmoins, elle était une adulte. Je n'avais pas à lui dicter son comportement, je n'étais pas non plus son supérieur. Toutefois... En tant que camarade je pouvais bien lui dire que malgré tout, cela ne me rassurait guère !

Elle posa alors une question intelligente et... je n'en n'avais pas la réponse. Je tentais de me remémorer de quoi que ce soit, mais rien ne me vint de spécial. J'haussais les épaules sans pouvoir lui répondre.

- Peut-être bien oui.

Mais la louve m'offrit une autre surprise, se métamorphosant en belle louve, je fus trop surpris et admiratif pour réagir sur le coup et j'eus tout juste le temps d'ouvrir la bouche qu'elle disparut, glissant sur la neige avec aisance, son poids réparti sur quatre pattes lui offrant un meilleur équilibre et une meilleure prise sur la neige, sans s'enfoncer.

- Rhé...a. Soupire

Elle était libre et faisait bien ce qui lui chante, c'était... un peu délicat du coup. Je devais m'accoutumer à elle, car l'inverse ne se ferait certainement pas. En restant le plus en aguet possible, je me mis à la recherche de quoi faire disparaître l'entrée de la grotte et du bois.

La verdure était présente, mais cacher par l'épaisse et froide poudre blanche. Je devais prendre garde à ne pas me refroidir et bougeait, sans m'épuiser pour autant. Après une bonne dizaine de minute, je trouvais le nécessaire et commença à former un rideau devant la grotte. Le paysage était silencieux, beau, mais vide de par sa couleur unique, blanche. J'espérais que Rhéa allait bien, quand soudain, du bruit attira mon attention, aussitôt, je sorti mon couteau prêt à me défendre.

- Rhéa ? J'espère qu'elle ne tentera pas de blague surprise, je n'aimerais pas planter ma compagne par erreur.

Sur les eaux, sur la terre et dans les airs

Alors que je prépare la "sécurité" des lieux, l'air semble devenir plus lourd et malgré le froid, je sens une tension, du bruit et cela ne me rassure pas du tout. Rapidement, je rentre dans la caverne et m'arme.

- Merde ! Rhéa n'est pas revenue, dois-je partir à sa recherche ou l'attendre ? J'espère qu'elle retrouvera vite la caverne.

Etrangement, la pression et le danger se rapproche d'ici, je suis pourtant caché... il n'y a qu'une réponse, on l'attire ici. Rhéa est poursuivis ? je n'ai pas le temps de trop y penser qu'une louve entre brutalement dans la caverne caché, l'air effrayé et saute sur les sacs, avant de retrouver forme humaine. Aussitôt je comprends le danger et à peine ouvre-t-elle la parole que je sors mes affaires. Si elle a autant peur, ce n'est pas juste pour un rang argent qu'on pouvait affronter. Merde, elle a croiser quoi ? Le légendaire loup ? Non, Rhéa ne serait pas vivante ou aurait été mise de côté, donc, l'étrange... crevette Yevara ?

Je grogne, ou l'a-t-elle trouvée ?
Le sac sur les épaules, je prends mon arc et tire Rhéa dehors de la grotte, avant de décocher ma flèche explosive plus haut, provoquant un mini effondrement qui vient cacher la grotte encore plus qu'avec les branchages. Camouflant la grotte pour un retour plus tard, nous avions trop d'affaire ici.

Tout juste fait, l'énorme créature arrive, elle est moche et effrayante. Je ne sais pas comment elle marche, mais vivant dans l'eau, son odorat doit-être peut développer, donc si on arrive à fuir, elle perdra notre trace et nous laissera retourner dans notre cachette.
La Yevara est énorme et bien trop coriace pour qu'on puisse l'affronter à notre niveau.

Je décoche quatre flèches à la fois, chargé à la va vite, le but n'est pas de la touché, mais de la faire reculer et l'aveugler autant que possible. Les explosions font un barrage lumineux de quelques secondes avant que nous ne jetions nos fumigènes.

L'écran de brume est énorme, je prends la main de la louve et la tire pour qu'on ne soit pas séparer dans notre fuite. La créature pour un cri suraigüe qui me fait crisser des dents pour nos oreilles, mais pas le temps de cacher nos oreilles. Nous courrons pour nous éloigner le plus loin possible, je m'en veux car Rhéa pourrait aller plus loin que moi sous sa forme de louve... je la ralentis.

On court entre les arbres, tandis que nous sommes poursuivis, la corne de la créature arrive à fracasser les troncs dans sa course. Si on se la prend, on risque d'être empalé, et au moins fracasser. On ne sait pas trop où l'on arrive quand on est forcer de s'arrêter, au bord d'un gouffre.

- grrrrr !!!

J'ai peu de temps pour réfléchir, tandis que l'on se retourne vers les fracas qui arrive abruptement. Je repense à l'avalanche, c'est notre meilleur moyen de l'éloigner de nous. Je bande à nouveau mon arc, avec trois flèches que je charge.

- Rhéa, tiens toi fermement à moi.

J'attendis le bon moment pour tirer, pas trop tard pour éviter d'être empaler, mais pas trop tôt sinon il éviterai. Nouveau cris aigus lorsqu'il arriva en fureur...? En tout cas, nous fonçant dessus. Mes flèches décochés frappèrent le manteau de neige, aussitôt suivit d'un manteau de neige assez impressionnant. Je n'ose imaginer celui d'un flanc de montagne.

Sans attendre, je tire soudain Rhéa avec moi dans la vide, après avoir ranger mon arc, sortant mon grapin, qui s'enfonça dans la roche, telle une corde de rappel. Je serre de toute mes forces Rhéa, la poussant à m'agripper avec ses jambes pour se tenir, tandis que mon corps vint percuter la surface rocheuse. La seconde d'après, le manteau neigeux nous effleura, projetant pardessus le rebord la crevette géante qui alla s'écraser plus bas. Impossible de dire si elle était morte ou non. Nous avions une mauvaise vue d'en bas et la neige la recouvrait entièrement.

- Argh... Je pense que maintenant tu peux remonter Rhéa. Grommelais-je alors que mon dos me brûlait suite à l'impacte, l'ayant protéger.