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Bronze
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Le bout du museau relevé, humant l'air humide, tout laissé penser que la pluie allait bientôt détremper ces plaines. La tête pivotante, à la recherche d'un abri pour se protéger de l'averse arrivant, la louve émis un léger grondement intérieur, en ne sachant où elle trouverait une protection pour éviter à sa fourrure d'être trempée. Ses griffes s'ancrèrent dans le sol, dessinant alors un sillon animal, avant de se donner une pulsion en prenant appui sur ses pattes arrières. Rapidement, la louve se jeta dans une course précipitée pour rejoindre un arbuste qui lui avait servi de point de repère quelque temps plus tôt. Une fois rendue, dans un petit jappement, ses poils se mirent à frétiller, disparaissant peu à peu, mutant son corps duveteux en une peau imberbe, se redressant sous la forme humanoïde d'une jeune femme. Seul son regard, ses oreilles, ses crocs et sa queue, n'en pâtissent de cette mutation. S'étirant de tout son long, Rhéa eut alors un frisson l'obligeant à refermer ses bras sur elle. Cette forme humaine avait beau être pratique pour vivre à Portalia, elle était toutefois bien moins agréable... Au moins, ses poils la protègent du froid, et son apparence de louve lui donnait l'impression d'être bien plus résistante et vigoureuse. Mais ainsi, sous cette frêle et altérable image, elle se sentait démunie et ébranlable. Pour pallier à ce froid environnant, elle allait rapidement chercher ce sac qu'elle avait précédemment dissimuler dans le buisson, pour en sortir ses vêtements et se revêtir. Un léger pantalon en toile, puis une tunique, recouverts par la suite d'une cape recouvrant la quasi-totalité de son corps. Il lui fallait un certain temps avant de se réhabituer aux températures sans son pelage, il n'était donc pas rare de la voir souvent bien affublée.
Le ciel s'annonçait mauvais, et la noirceur venait à recouvrir les plaines. Il ne fallait pas traîner, mais la ville était bien trop loin pour y parvenir avant que l'averse ne se sème. Que faire ? Hors de question pour notre jeune hybride, de terminer complétement mouillée. Sac sur les épaules, Rhéa entama une marche dans l'espoir de trouver refuge avant que l'orage ne s’annonce. Les nuages étaient gonflés d'humidité, mais l'on pouvait aussi entendre quelques détonations non loin de là, se rapprochant. Son instinct animal l'oblige à se trouver peu rassuré par ce temps, et peine à s'apaiser.
Sur le chemin, son intention fut dirigée vers ce qui semblait être... Un campement ? De loin, elle ne semblait discerner personne près de cette tente, et vint donc curieusement à s'en approcher. Il y avait une odeur... Humaine ? Animale ? Un mélange des deux très certainement, mais personne à l'horizon. Quelqu'un, aurait-il donc abandonné sa tente ? Peut-être, ce serait-il fait attaquer. Il n'est pas rare lorsque l'on s'éloigne de la ville, que l'on puisse ainsi s'exposer aux dangers environnants. D'ailleurs, il lui a souvent été répété d'éviter de s'aventurer seule dans les contrées plus éloignées... Chose qu'évidemment, elle ne respectait pas toujours... Qu'importe ce qui ai pu arriver à ce ou cette malheureuse, mais cette tente allait être une aubaine pour notre louve et ainsi trouver refuge. Sans vraiment penser aux conséquences, Rhéa s'empressa de rentrer à l'intérieur en s'accroupissant. L'endroit était petit, normal, ce n'était qu'une tente de nomades, elle devait donc être rapide à monter et surtout facilement transportable. Il fallait à présent espérer, qu'elle soit assez solide pour pallier au temps menaçant.
Prenant ses aises, la jeune femme enleva sa cape, et regarda curieusement tout ce qu'elle pouvait trouver à l'intérieur. Il fallait avouer, qu'elle était dotée d'une certains culot... Beaucoup ne se seraient certainement pas permis de pénétrer ainsi dans un lieu qui ne leur appartient pas. Elle est culottée, ou alors ne faisait-elle pas vraiment attention... La raison principale, je ne vous le cache pas, étant simplement qu'elle ne voulait pas que sa queue et ses oreilles se trouvent imbibées par l'eau. Assise en tailleur, elle prit sa queue entre ses mains, et la brossa avec ses doigts. Dans un élan, elle se laissa retomber sur le duvet qui était installé sous cette tente. L'odeur des tissus était encore imprégné de son ancien propriétaire, elle était assez curieuse d'ailleurs, pas humaine en tous les cas. La louve se trouva curieusement attisée, battant doucement sa queue.
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Dernière édition par Rhéa le Ven 10 Sep - 21:11, édité 2 fois
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Sam 19 Juin - 15:44